Chapitre 11

Il faut nuit noir dehors, j'entends Glenn et Maggie discuter dans leur chambre. Enfin pour être précis, Maggie essaie vainement de calmer Glenn qui n'arrive pas à redescendre depuis le départ d'Hailly. Quand j'arrive en bas des escaliers, Carol est dans le canapé et me regarde avec un air triste. Je ne supporte pas ce regard, il me rend dingue et me rappelle Sophia, Beth, . . . Toutes les personnes que je n'ai pas su protéger. Une chose est sûre, Hailly ne s'ajoutera pas à la liste.

_ Tu vas la chercher, mon poussin ?

_ Faut bien, j'vais pas la laisser dehors toute seule. Elle risque de s'faire bouffer c'te gamine. Elle est pas très douée, dis – je en haussant les épaules.

_ Daryl, Hailly n'est pas Beth, me dit – elle doucement, sentant bien que je me sens toujours responsable.

_ J'le sais, j'suis pas complètement con ! Répliquai – je sur la défensive. J'aimais pas qu'elle puisse lire en moi aussi facilement.

_ Je ne sais pas, je t'ai vu la regarder. Quoique tu dises, tu t'es attaché à elle. Tu veux la protéger et au lieu de l'accepter,tu la bouscules parce qu'elle te fait penser à Beth. C'est pas de sa faute ni de la tienne, alors accepte le et va de l'avant. Arrête de repousser tous les gens qui peuvent être proche de toi. Promets moi de ne rien faire de stupide dehors, m'implore – t – elle du regards.

Je baisse les yeux et fais simplement un signe de tête à son intention pour la rassurer. Elle a raison mais je ne veux pas en parler. C'est pas le moment, je dois me concentrer sur les recherches. Au moins, suivre ses empreintes se sera du gâteau car elle n'aura pas essayer de les cacher. Elle doit penser qu'on la cherchera pas.

Je suis ses traces pendant un bon moment. Putain, elle a aucun sens de l'orientation, ça fait 2 heures qu'elle me fait tourner en rond. C'est déjà le petit matin quand j'arrive près de la rivière. Merde, je vois des signes de lutte, sa gourde est par terre. Je la ramasse et la mets dans mon sac. Au vue des traces, elle a eu à faire à des rôdeurs. Fait chier, me dis – je en passant ma main dans mes cheveux. Un peu plus loin, je trouve un rôdeur mort. Je souris comme un con. C'est bien, j' suis fier d'elle. Elle ne sait pas laisser faire. Je suis tiré des mes pensées par des grognements. Au bruit, je dirais 4 à 5 mais y a un truc qui colle pas. J'ai pas l'impression qu'ils déplacent.

Mon sang se glace, s'ils ne bougent pas, c'est qu'ils ont un truc à se mettre sous la dent. J'ai envie de dégueuler, non pas elle. Mon sang se glace. C'est pas possible, je ne peux pas . . . je ne veux pas la perdre. J'entre dans une rage folle et part en courant vers le bruit de ces charognes. Une fois sur place, je les massacre en moins de deux minutes. Ma respiration est sifflante, je n'arrive pas à me calmer. Je me décide à regarder au sol, et là . . . rien, pas de sang, pas de corps. Je me remets à sourire comme un con, elle est vivante. Elle commence à avoir de la ressource la gamine.

Alors que je regarde autours de moi pour voir la direction qu'elle a prise, j'entends de faibles gémissements au dessus de moi. Je lève les yeux. Elle est là, à demi – consciente à grelotter de froid.

_ Alors gamine, tu descends ou je viens te chercher ?

_ Ce . . . c'est . . . pas . . . pas . . . poss . . . possible, arrive – t – elle à articuler péniblement.

Elle bascule sur le côté, j'ai juste le temps de l'attraper dans mes bras. C'est un poids plume, la rouquine. Merde, elle est complètement gelée. Elle doit être en hypothermie. Je la garde dans mes bras, balance mon arbalète dans le dos et part en courant vers la maison. Je dois faire vite.

_ J'te ramène à la maison, n'essaie pas parler, lui dis – je en collant contre mon torse.

_ Daryl . . . laisse . . . laisse . . . moi . . . s'il . . . te . . . plait

_ Non, j'te ramène et j'm'occuperai de toi. Il t'arrivera plus rien. J'te l'promets, lui soufflai – je autant pour elle que pour moi.

_ Mer . . . merci, finit – elle par dire, la tête calée dans mon cou.

Alors que je lui parle, je resserre mon étreinte sur elle, comme pour appuyer mes propos. Je lui ai dit, mais je me fait la promesse, il lui arrivera rien tant que je serai là. Quand j'arrive en vue de la maison, je vois Carol et Rick dehors. Rick va gueuler mais si j'avais attendu plus, elle serait sûrement morte. Je la serre encore un peu plus contre moi.

_ Alors t'y es allé quand même, me dit Rick sans réel animosité.

_ Elle s'rait morte. Carol, elle est complètement gelée.

_ Viens, suis moi, me dit – elle en me précédant dans la maison.

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