Je me suis à peine posée deux minutes que je sens une main se refermer sur mon bras. Je dois vraiment être fatiguée, car je ne l'avais pas entendu arriver.

Par réflexe je sors mon couteau de ma main libre, et me retourne pour le frapper. Je me dois d'être forte maintenant, je lui ai promis. J'ai un mouvement de recul, à cet instant, je ne vois pas le rôdeur mais la personne qu'elle était avant tout ça, avant que tout commence. Elle avait probablement était étudiante avant de se trouver un petit boulot. Elle avait de la famille, des amis et un petit copain sûrement. Elle pourrait être Heather si je n'avais pas eu le courage de faire ce qu'elle m'avait demandé. Ce qu'il fallait faire . . . pour éviter ça, cette chose que j'avais devant moi.

A cette pensée, je fais un pas en arrière et m'effondre en sanglots sur le sol. Je n'ai plus la force d'avancer ou de me battre . . . C'est trop dur . . . et moi trop faible. Le rôdeur, lui, ne se pose pas tant de questions. Un seul besoin, une seule envie, un seul but, une seule obsession : dévorer un humain. Et là maintenant pour elle, je suis le prochain en - cas . Je ne la vois pas avancer. Mais au moment où elle aurait du m'atteindre, elle s'effondre à mes pieds. Définitivement morte cette fois. Je ne réagis pas et continue encore de pleurer, étant encore prisonnière de la bulle dans laquelle je m'étais réfugiée.

Quand je lève enfin les yeux, je vois deux personnes qui me dévisagent. La jolie brune, qui était juste à côté de moi et qui avait tué cette chose prend la parole :

_ Tu es seule ? Me demande – t – elle

_ . . .

_ Je m'appelle Maggie et lui, en pointant un jeune asiatique qui arrive en courant, c'est Glenn, me dit – elle calmement.

Arrivé à notre hauteur, ce dernier me regarde et bloque. Il tombe à genoux à côté de moi.

_ Heather, c'est toi, . . . c'est pas possible. Qu'est-ce que je suis content que tu sois vivante, Heather tu m'entends ? Me dit Glenn complètement surpris de voir quelqu'un de son passé.

Je n'arrive pas à réaliser qu'il soit là. Je suis tellement heureuse de le voir mais je n'arrive pas à bouger. Je suis tétanisé mais je ne sais pas par quoi. Peut – être parce qu'il m'appelle Heather, c'est vrai qu'il nous a toujours confondue, elle et moi. Et nous nous sommes souvent amusées de cela.

_ Tu la connais ? Glenn répond moi ? Lui demande la jolie brune, inquiète de sa réaction.

_ Oui, c'est ma voisine. On habite l'un à côté de l'autre depuis qu'elle a 4 ans, poursuit mon ami d'enfance.

_ Elle n'a pas l'air de te reconnaître. Elle doit être en état de choc. On va l'emmener avec nous, lui propose – t – elle gentiment en me regardant.

_ Heather . . . où est Hailly ? M'interroge – t – il.

_ Je . . . suis . . . Hailly, finis – je par articuler péniblement.

Puis plus rien, j'ai vaguement entendu « attention à sa tête ! » puis plus rien. Le noir complet.