Le temps commence à se refroidir. On n'a plus de calendrier depuis un moment, mais d'après Hershel, on devrait être au milieu de l'automne. En plus, hier, Rick et Daryl ont tué quatre rôdeurs dans l'enclos derrière la ferme. À la suite de cela, il a été décidé que tout le monde devait vivre dans la maison. Les chambres ont donc été redistribuées. Je me retrouve avec Beth et Maggie et Ethan avec les frères Dixon pour son plus grand bonheur. Il se rapproche beaucoup de Merle et dernièrement, Hershel a réussi à le convaincre de surveiller sa glycémie. Enfin devrais – je dire, il a réussi où j'ai échoué depuis de nombreuses années.

Comme nous partageons la même chambre avec les filles. Le soir, c'est devenu soirée confidence. Ça reste quand même bizarre de me dire que Maggie et Beth sont les demi – sœurs de ma mère. Les filles savaient que leur père avait eu un amour de lycée avec une jolie irlandaise (ma grand – mère) mais elles ne savaient que de cette relation était née une adorable petite fille (ma mère). Ensuite, bien des années plus tard, il avait rencontré leur mère.

Ce matin, je suis tirée de mon sommeil par une Maggie survoltée qui saute sur mon lit.

_ Allez marmotte, debout, ravitaillement à Senoia, me dit – elle gaie comme un pinson.

_ Arrête de me secouer dans tous les sens Maggie, où je te vomis dessus, dis – je à moitié réveillée . . . Où est Beth ?

_ Elle prépare le petit déjeuner de tout le monde . . . je descends, m'informe – t – elle.

_ OK, je file à la douche et je te rejoins, dis – je en sortant du lit.

Un moment de calme après la tornade Maggie me dis – je en refermant la porte de la salle de bain derrière moi. J'en ai vraiment bien besoin. Je suis en train de me rincer quand on frappe à la porte. Sûrement Maggie qui a encore oubliée son collier fétiche. Je m'enroule dans la serviette et déverrouille la porte. Quand la porte s'ouvre, le pan de ma serviette se coince dans le meuble du lavabo et je me retrouve . . . complètement . . . nue devant . . . Daryl . . .

Mon cerveau me hurle de ramasser cette foutue serviette, de claquer la porte et de me cacher dans un trou de souris tant je me sens mal à l'aise. Mais mon corps refuse faire tout mouvement . . . je suis tétanisée . . . face à ce regard bleu hypnotique qui balaie chaque parcelle de mon anatomie dénudée.

Je monte prendre une douche avant de partir en ravitaillement. Je vais pour ouvrir la porte de la salle de bain mais elle est fermée. Puis j'entends la voix d'Alice qui dit quelque mais entre le bruit de la douche et les autres qui rient en bas. Je en comprends rien. Je pense qu'elle a fini car j'entends le loquet de la porte.

Quand j'ouvre cette foutue porte, elle est là devant moi, avec sa serviette qui tombe et dévoile son corps. Un corps splendide, . . . parfait . . . magnifique avec des courbes à vous rendre dingue. Je ne peux empêcher mes yeux de se promener sur elle qu'en faite . . . je désire. Merde, à cette pensée, je me fous une vrai gifle mentale, en ayant une réaction de vrai mec, . . . je prends mes jambes à mon cou.

Une fois Daryl parti, je me sens tellement mal. Il m'a regardé, détaillé et . . . il est détalé plus vite que l'éclair. Je n'ai qu'une envie . . . pleurer. Au moins, une chose est sûre, je l'intéresse pas le moins du monde. Cette certitude que j'aie de ne pas lui plaire, . . . me fait bien plus mal que cela ne devrait, . . . puisque Daryl est un ami. J'essuie la larme qui perle au coin de mon œil. Mais quelle conne, comment je pouvais penser qu'une fille comme moi pouvait lui plaire.

Je m'accorde deux minutes pour vider cette douleur et me ressaisir. Je me regarde dans la glace et plaque mon sourire de circonstance celui que j'utilisais au boulot quoi qu'il arrive.

Une fois en bas, Rick explique ce que l'on va devoir faire lors du ravitaillement. J'écoute tout ce qu'il dit car pour moi se sera le premier en avalant un solide petit déjeuner. Rick annonce les bînomes.

_ Bien, Alice, comme c'est ton premier ravitaillement, je veux que tu sois avec Daryl. Il couvrira tes arrières et comme vous vous entendez bien cela sera plus facile, explique – t – il.

_ Rick, je ne suis pas toujours obligée d'être avec un des frères Dixon, dis – je calmement, ne me sentant pas capable de passer la matinée avec Daryl suite à ce qui venait de se passer dans cette salle de bain.

_ Euh, oui je comprends mais Glenn et Maggie ont l'habitude de travailler à deux, ensuite il reste Daryl, Andréa et moi, me répond – t – il simplement.

_ Je pourrais faire équipe avec Andréa, dis – je en la suppliant du regard tout en évitant soigneusement celui de Daryl qui était noir et dont je ne comprenais absolument pas la signification.

_ Ça marche pour moi, si tu es d'accord Rick, répond la blonde.

_ OK, reprend Rick pas franchement convaincu des nouveaux binômes, si tout le monde est d'accord. On aura donc, Daryl avec moi, Andréa avec Alice et Glenn avec Maggie.

On prend le pick – up et Daryl sa moto. Tout le monde est prêt. Je vérifie une dernière mes armes. J'embrasse Ethan, Merle, Beth et Carol, puis salue rapidement les autres. Au moment où je m'avance vers la voiture, j'entends Hershel m'appeler. Je me retourne à contre cœur.

_ Oui, dis – je simplement ne voulant pas être trop désagréable.

_ Fais attention à toi, . . . même si tu m'en veux, tu es ma petite – fille et je tiens à toi, me répond – t – il tristement un voile sur les yeux.

Je baisse les yeux et lui fais un simple signe de tête. Cela faisait trop d'émotion pour une seule journée, encore plus avant un ravitaillement. Je me retourne et me dirige vers la voiture me recentrant sur ce que nous avions à faire. Je m'apprête à monter dans le pick – up quand Rick me montre la moto et Daryl en souriant.

Et merde, me dis – je, j'allais devoir me coller à lui pendant tout le trajet. Je regarde Rick, lève les yeux au ciel, souffle et me dirige vers la moto.

_ Je peux monter ? Demandais – je timidement.

_ Ouais, accroche toi ? Répond – t – il simplement sans même me regarder.

_ Je m'accroche comment, je n'ai jamais fait de moto, expliquais – je mal à l'aise.

_ Passe tes bras autour de ma taille, râle – t – il en démarrant la moto.

Je m'attache d'instinct. Surtout instinct de survie, car l'accélération de la moto me projette en arrière. Je resserre ma prise autour de sa taille et le sens se contracter. Au bout de cinq minutes de trajets, mes mains sont congelées à cause du vent glacial. Mes doigts se desserre tout seul sans que je ne puisse rien faire. Sentant mes bras se relâcher et se défaire de sa taille. Daryl pose sa main chaude sur les miennes glacées. Je l'entends marmonner mais à cause de la vitesse et du vent je ne comprends absolument rien.

Je sursaute quand il prend mes mains et les glissent sous sa veste et sa chemise. Si bien, qu'elles sont en contact avec son torse brûlant. Mes mains réagissent de façon indépendantes de mon cerveau. Elles se plaquent sur ses abdominaux en acier, et mes doigts en bougeant pour faire circuler le sang, les caresse doucement. La chaleur de son corps se propage alors à travers mes mains jusque dans mon corps. Mes yeux se ferment et mon buste se colle à son dos. Merde, je n'ai vraiment aucune volonté quand il s'agit de lui.

Putain, ses mains sont congelés. Je passe ses mains sous ma chemise pour qu'elle se réchauffe. Quand elle plaque ses mains fraîches sur mon torse, mon corps se recouvre de frisson. Je dois faire appel à tout mon self control pour ne pas garer la moto et l'embrasser comme dans cette forêt. Surtout après la vision d'elle ce matin dans la salle de bain.

Heureusement, Rick me fait signe de ralentir, on va pas tarder à garer les véhicules. Il nous regroupe et nous rappelle de prendre ce que nous avons besoin. Les binômes se préparent à partir.

Je suis Andréa, par forcément enchantée d'être avec elle. Ce n'est pas la personne avec laquelle je parle le plus et j'ai l'impression qu'elle me regarde de travers. Mais je dois me tromper car ce matin, elle est venue à mon secours. J'en viendrai presque à regretter d'avoir demander à ne pas être avec Daryl.

Je le regarde s'éloigner avec Rick vers les maisons. Bien que je ne devrais pas, je ressens un pincement au cœur et poursuit mon chemin à la suite d'Andréa.