Chapitre 5
Maggie s'approche doucement de moi qui suis toujours assise par terre, entourée par un groupe que je ne connais pas, qui me dévisage comme une bête curieuse. Géniale, moi qui adore être le centre d'attention, je suis servie.
_ Alice, . . . , Alice, . . . , m'appelle – t – elle avec précaution.
_ Quoi ? Dis – je d'une voix blanche, les yeux emplis de larmes prêtes à dévaler sur mes joues.
_ Viens, je vais t'emmener voir ton frère, . . ., tu pourras t'installer avec lui, poursuit – elle en me tendant la main.
Je la dévisage un moment, comme si je la regardais pour la première fois, avant de me lever et de la suivre dans la ferme, où ma mère aurait du grandir. Peut être que tout aurait été différent si . . . je secoue la tête pour effacer ses pensées de mon esprits et me concentrer sur le présent.
Je rentre dans cette maison à la suite de Maggie. Quand on passe devant la cuisine, je vois Merle qui se fait examiner par Hershel aidé d'une jeune blonde.
_ C'est ma petite sœur, Beth, elle a dix – sept ans, m'informe – t – elle.
_ Hershel est médecin, demandais – je.
_ Non, me répond – t – elle avec un sourire, il est vétérinaire mais cela dépanne bien, je dois dire par les temps qui courent.
_ OK, dis – je simplement, et comment le groupe de Merle est arrivé ici.
Elle marque une pause et se retourne. Je vois dans son regard, qu'elle se pose la question de savoir si c'est à elle ou non de déballer toute leur histoire. Elle prend une grande inspiration et se lance.
_ Pour la faire courte, ils sont tombés en panne sur l'autoroute un peu plus loin quand ils ont été attaqués par une horde. Ils ont perdu beaucoup des leurs et dans leur fuite Carl, le fils de Rick, leur leader, et de Lori, s'est cassé la jambe. Donc on les a accueilli, le temps qu'il se refasse une santé, dit – elle simplement mais avec une pointe de compassion pour ce qu'ils avaient du vivre.
_ Vous êtes des Saints – Bernards, en fait, répondis – je.
_ Oui, si tu veux, . . ., on est arrivée, dit – elle en s'arrêtant devant une porte au milieu du couloir.
Elle marque une pause avant de reprendre un peu mal à l'aise mais toujours souriante.
_ Quand tu seras prête, . . . j'aimerais que tu me parle d'elle, . . . de ta mère. C'est idiot, je sais mais je voudrais savoir comment est . . . ma grande sœur, termine – t – elle, les yeux baissés.
J'acquiesce mal à l'aise, que puis – je faire d'autre. Mais dans ma tête, je me dis que le plus tard sera le mieux, puis j'entre dans la chambre où se trouve mon frère, ma seule vraie famille.
Il est là, étendu dans ce grand lit. Il dort paisiblement. Ses cheveux bruns ont un peu poussé, ils auraient besoin d'une bonne coupe. Ne pouvant rien faire de plus, je me décide à redescendre, voulant me retrouver seule un moment pour digérer tout ce qui venait de se passer. Arrivée au milieu de l'escalier, je surprends une discussion entre Rick et Hershel.
_ Hershel, Merle est un peu imprévisible, il faudrait faire attention, . . .
J'allais intervenir, mais Hershel ne laisse pas Rick terminer son discours et lui coupe la parole.
_ Écoutez, Rick, je sais que vous et les vôtres avez vécu des événements compliqués. Mais tout le monde est le bienvenu dans cette maison. Et peu importe ce que ce Merle a fait, pour l'instant je ne vois en lui que l'homme qui a sauvé mes petits enfants. Il a lui aussi droit à une seconde chance, intervient calmement mais posément Hershel, mettant un terme à la discussion.
_ OK reprend Rick calmé, je pense que vous avez raison, nous devons faire des efforts, termine – t – il avant de sortir.
Je m'approche de mon grand – père et lui dit simplement mais sincèrement.
_ Merci pour Merle, vraiment, puis ne voulant pas lui laisser le temps de me répondre ou d'engager une quelconque conversation, je rejoins le plus vite possible le perron de la maison. J'inspire profondément et décide de me promener sur la propriété. Je n'ai le droit qu'à quelques minutes de tranquillité avant qu'une femme ne vienne à ma rencontre et engage la conversation.
_ Bonjour, je suis Carol, j'appartiens au groupe de Rick et . . .donc de Merle, me dit – il avec un joli sourire.
_ Ah, dis – je simplement, cela faisait beaucoup, . . . beaucoup trop de monde pour moi. Je n'étais pas habituée. Même si on vivait à Atlanta, mon univers tournait autour d'Ethan et de maman quand elle était là. Là je me sentais . . . oppressée en quelque sorte. Voyant que je ne dis rien de plus, Carol poursuit avec tendresse et compréhension.
_ C'est dur, tout ce monde . . . hein, . . . cela fait longtemps que vous ne comptez que l'un sur l'autre, ton frère et toi ? Finit – elle par me demander avec douceur.
_ Depuis toujours, soufflais – je, en m'asseyant dans l'herbe à l'ombre d'un arbre. Carol me rejoint. Sa douceur et sa gentillesse, me disent que si elle pose une question, je n'aurais pas d'autre choix que de lui répondre. Comprenant qu'elle ne laissera pas seule, je décide de la questionner sur le groupe pour éviter de devoir me confier.
_ Tu me parles un peu de votre groupe ?
_ Oui, bien sûr, alors, il y a Glenn que tu as déjà rencontré. Entre nous, je pense qu'il a un faible pour Maggie. Ensuite, T-Dog qui a perdu la clé des menottes de Merle, en dehors de cette histoire, c'est un gars bien. Lorie, la femme de Rick. La grande blonde qui parle avec elle, c'est Andrea et l'homme qui surveille sur le toit du camping car, Dale. Puis tu connais Merle et son petit frère Daryl, je suppose.
_ Vous avez eu des pertes ou vous avez de la chance ? Demandais – je sans plus de curiosité que cela, juste pour ne pas parler de moi.
Un voile de tristesse se pose sur le visage de Carol. Je me reprends me disant que je suis probablement allée trop loin.
_ Tu n'es pas obligée si tu ne veux pas, excuse moi, je suis indiscrète, dis – je mal à l'aise.
_ Non, reprend – t – elle, il faut en parler. L'attaque du camp d'Atlanta et celle de l'autoroute nous ont fait perdre presque la moitié de notre groupe dont mon mari et ma fille.
_ Je suis désolée, lui dis – je, sincèrement triste en lui prenant la main.
Ce calme est interrompu par l'arrivée d'un homme. Il commence à lui parler, je relève la tête pour le voir. Quand mon regard se pose sur lui, je suis comme hypnotisée. Il doit avoir entre trente et trente – cinq, un look de biker, des cheveux bruns qui lui tombe sur les épaules. Il est magnétique, mystérieux. J'essaie de distinguer la couleur de ses yeux mais le soleil de cet après – midi l'oblige à les garder semi clos. Je le regarde s'éloigner avec Carol, sans même un regard dans ma direction, j'ai acquiescé à ce qu'elle m'a dit, mais je n'ai rien entendu trop absorbé par la contemplation de cet homme, je me rappelais de lui, . . . mais pas lui apparemment.
_ Et princesse, . . . princesse, tu réponds ou tu continue mater le cul d'mon frangin, se marre Merle, plié en deux.
Quand je reviens parmi les vivants, mes joues ont pris une teinte rouge cramoisie comprenant que je suis prise en flagrant délit par Merle, mais pudeur oblige. J'essaie de sauver le peu de dignité qu'il me reste.
_ Non, bredouillais – je peu convaincante, je ne . . . , dis – je me relavant et en frottant l'herbe sur moi, t'es con Merle, vraiment, . . .
_ Non, je suis pas con, insiste – t – il se marrant toujours plus, tu matais mon frangin, . . .
_ Bon, je vais voir Maggie, dis – je déterminée.
En fait, je lui dis ça juste pour avoir la paix. Car là, tout de suite, je veux être seule, vraiment, en avançant vers la maison, je vois mon frère en pleine discussion avec Hershel dans le potager. Il faut vraiment que je souffle un bon coup, la forêt me semble être l'endroit idéal.
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