_ Merde, . . . Merle . . . qu'est – ce qui t'es arrivé, dis – je.

_ J'te raconterai plus tard princesse, mais pour l'instant je douille sévère, me répondit – il en grinçant des dents.

Ethan se gare à côté de nous, j'aide Merle à monter et pousse Ethan du siège conducteur pour le plus grand malheur de celui – ci.

_ Faut sortir de la ville, les mômes, nous dit Merle sérieusement.

_ Non, d'abord faut soigner ton bras Merle, dis – je en me dirigeant vers un dispensaire que je ne connaissais que trop bien pour y avoir amener maman quand papa avait comment dire la main . . . leste.

_ Bien, dis – je une fois garée devant, vous restez et je vais chercher ce qu'il faut.

_ Frappe la tête princesse, m'indique Merle avant que je sorte de la voiture.

_ Compris, merci, dis – je avec un sourire.

Sous ses airs de gros durs, Merle avait été l'un des meilleurs mecs de notre mère. Il était sympa avec nous, c'est dire ce que maman nous ramenait à la maison d'habitude.

Une fois à l'intérieur du dispensaire tout se passe bien. J'arrive même à tuer une de ces choses avec ma batte de base ball.

Je défonce l'armoire à pharmacie et prends tout ce qu'il y a dedans, et les bandages pour son bras.

Une fois en voiture, Merle veut sortir de la ville pour que je le soigne, il veut y rester le moins longtemps possible. Le chaos des débuts étant passé, j'arrive à rejoindre l'autoroute tant bien que mal. Je m'avance un peu puis me gare sur le bas côté et dis à Ethan de prendre le volant, qui s'il le pouvait à cet instant ferait un salto arrière tant il est content que je laisse conduire.

_ T'habitues pas trop Ethan, c'est juste le temps que je m'occupe de soigner le bras de Merle, dis – je sérieusement.

_ OK, . . . mais je conduis quand même, me répond cet idiot avec un sourire en coin.

Je souris malgré moi, c'est la première fois qu'il sourit depuis le début de tout ça. Merle se marre, il me dit à voix basse qu'on le fait penser à lui avec Daryl, son petit frère. Puis il donne des indications à Ethan sur comment bien passer les vitesses.

_ T'es la fille de Marilyn O'Riordan ? Me demande Merle pendant que je prépare de quoi le soigner.

_ Oui, mais nous c'est Mickeals, notre père nous fait le grand honneur de nous reconnaître, donc. Mais cela n'a pas duré avec maman, comme toujours, dis – je en haussant les épaules et en pensant au défilé de mecs tous plus nuls les uns que les autres qui étaient passés dans sa vie. Voyant que je me refermais sur moi – même, Merle change radicalement de sujet.

_ T'es infirmière, me demande – t – il pendant que je nettoie du mieux que je peux son bras et place le bandage pour éviter l'infection.

_ Non, pas du tout, et puis les études c'est pas pour rien, et . . . il y a Ethan, dis – je tout bas. Je ne voulais pas que mon frère pense que j'avais mis mes projets et mes envies entre parenthèses pour m'occuper de lui.

_ Je sais ce que c'est, fit – il en secouant la tête, je sais pas si tu te souviens de Daryl, il était venu une fois avec moi, il devait avoir vingt cinq ans à l'époque . . .

_ Je me rappelle que tu as un frère mais c'est tout, j'avais douze ans et Ethan cinq quand tu sortais avec maman, alors . . . tiens prends ça, cela va t'éviter une infection . . . T'avais un groupe ou tu étais seul.

_ Ouais, et voilà ce qu'ils ont fait, me dit – il en me montrant son bras, mais j'ai déconné alors . . . termine – t – il calmement.

_ Oh, dis – je simplement, le monde avait vraiment perdu les pédales.

_ Et oui ma belle, le monde des bisounours est terminé, se marre – t – il.

_ J'ai jamais vraiment vécu dedans, dis – je plus cassante que je ne l'aurais voulu.

_ Gare la voiture Ethan, y a une carte à l'arrière, dit Merle avec calme.

Après un bon quart d'heure à observer la carte, avec Merle on tombe d'accord sur une petite bourgade dans le sud du nom de Senoia. Je trouve que le nom est sympa et Merle trouve cela ridicule, mais il lâche car il faut bien choisir. Nous reprenons donc la route pour Senoia. Les garçons en profitent pour dormir. Sur la route cela se passe bien mais ils râlent quand je fais une pause pour manger

_ Putain, Alice, j'dormais super bien, me dit tendrement mon charmant petit frère. Au moment où j'allais le rabrouer, Merle intervient.

_ Parle pas comme ça à ta sœur, t'as d'la chance morveux qu'elle s'occupe aussi bien d'toi.

Ethan se calme aussitôt et j'ai même droit à un « désolé Alice ». Le premier depuis bien longtemps pour être honnête. Je remercie Merle d'un signe de tête et récolte pour toute réponse de sa part un grognement. Après avoir vérifié la glycémie d'Ethan, je lui fais un injection.

Quand je range le matériel à l'arrière, je sursaute quand une main se pose sur mon épaule. Je souffle quand j'entends la voix de Merle.

_ Alice, il a quoi le p'tit ? S'inquiète – t – il.

_ Diabète, il faut le surveiller, Ethan prend ça à la légère, je le gonfle mais ça peut être grave, privilège de grande sœur, dis – je simplement, bon on bouge.

_ Alice, t'as eu des nouvelles de ta mère ?

_ Non, pas depuis . . . trois semaines. C'est comme d'habitude, elle a rencontré un certain Duke et elle est partie avec lui en nous laissant, terminais – je en baissant les yeux.

Je vois Merle avoir l'air désolé pour nous. En même temps, elle fonctionnait comme cela depuis des années. J'avais pas besoin de voir un des ex de ma mère avoir de la pitié pour nous. Voyant mon air déconfis, Merle se comporte comme Merle.

_ Bouge ton cul, princesse, j'aimerais arriver avant la nuit.

Je reprends ma place derrière le volant. Il y a pas mal d'épaves et circuler au milieu de ce bordel n'est pas une mince affaire. Merle attire mon attention sur une sortie vers une bourgade pas très loin de Senoia.

_ Qu'est – ce que t'en penses princesse ?

_ On avait dit Senoia, pourquoi tu veux t'arrêter un peu avant et arrête de m'appeler princesse.

_ J'sais pas la forêt est pas loin, et doit y avoir encore moins d'habitants qu'à Senoia. Et puis il nous faut quoi une pharmacie et un bar.

_ Merle sérieusement . . .

_ Ouais.

Il n'avait pas tord pour le nombre de geeks à envisager. On a trouvé la pharmacie et on s'y est installé.

Cela fait une semaine que l'on vit ici, dans l'appartement au dessus de cette petite pharmacie. On a un rythme sympa et contre attente Merle est plutôt . . . cool en fait. Et il s'occupe bien de nous. Et Ethan a l'air de bien l'aimer. Il a jamais vraiment eu de figure paternelle ou quoi que se soit qui s'en approche.

La routine s'installe, je commence à me sentir un peu plus en sécurité. Même avec une main en moins, il reste super doué pour tuer les geeks. Il m'a appris à tenir un couteau et à le planter correctement dans un crâne spongieux de ces trucs. Il n'y avait pas beaucoup mais dans un sens je ne vais pas me plaindre.

En plus de cela, il m'apprend à suivre une piste et à chasser. C'est étrange et dingue cela mais Merle, un des ex de ma mère nous portait plus d'intérêt qu'elle. On rentre tranquillement de l'entraînement.

_ Ça te fait quel âge princesse ?

_ Vingt deux et toi ?

_ Le double, princesse, . . . tu lui ressemble beaucoup, tu sais

_ Oui, chacun sa croix, répondis – je en me fermant et en accélérant le pas.

Je suis le portrait craché de ma mère les années an moins. Même cheveux roux ondulés, même yeux vert émeraude, même tâches de rousseur, . . . Je lui ressemblait tellement que je n'avais qu'une angoisse devenir une aussi mauvaise mère qu'elle et faire les mêmes choix en ce qui concerne les hommes.

Je fais signe à Merle quand je voix des chevaux attachés devant notre pharmacie. Il m'indique de rester en retrait mais mon cerveau fonctionne à moitié, Ethan, faites qu'il n'ait rien.

Merle s'engouffre sans bruit dans le magasin. Je le suis et prie intérieurement pour être aussi discrète que lui. Mais bon n'est pas Merle Dixon qui veut. Je ne suis pas aussi douée et bute dans un présentoir. Ce qui bien entendu rameute nos visiteurs. Ils se retournent est semblent plus effrayés par nous que nous par eux.

_ Merle ?! C'est bien toi, dit le jeune asiatique.

_ Oh ! Putain, le chinois ! S'exclame Merle

_ Je suis Coréen, je vais devoir te le dire combien de fois, s'agace – t – il, les autres vont être sur le cul. Puis il s'approche de moi, bonjour je suis Glenn et voici Maggie.