Chapitre 22

Avec le groupe, nous arrivons devant le petit centre commercial. Rick gare le pick – up et moi la moto à côté. Puis il nous rappelle ce que nous devons récupérer en priorité. À savoir, Glenn et Maggie se chargent de tout ce qui est médical. Andréa, Rick et moi, on se charge de la nourriture et du surplus.

Tout le monde acquiesce. J'ai un mal de chien à me concentrer sur ce que je dois faire. Y a toujours une part de moi qui pense à elle. À cause de mon inattention, Rick me sauve la mise avec un rôdeur que je n'ai même pas entendu. Faut que je me reprenne vite car là ça craint. Je le remercie d'un signe de tête et mon ami comprend que ce n'est pas le moment de me sermonner sur mon manque de concentration. On continue d'avancer dans le centre, plutôt calme pour l'instant mais on ne sait jamais si cela va durer. Andréa se fait toute petite et est relativement efficace, ce qui est en fait rassurant.

Tout ce passe bien pour une fois. On dirait que la chance nous sourit un peu. On récupère pas mal de bouffe en un temps record. On sera de retour plus vite que prévu. On se débarrasse de quelques rôdeurs pendant que l'on charge mais ils ont tellement lent que cela se fait très aisément.

Après avoir chargé, le dernier carton de nourriture à l'arrière du pick – up, on n'a toujours aucune nouvelle de Glenn et Maggie. En un seul regard entre nous la décision est prise. Nous allons à leur rencontre à la pharmacie.

Ce qu'on voit en arrivant n'est pas vraiment ce à quoi on s'attendait. Glenn et Maggie sont à genou avec un grand Rouquin style baraque à glace qui les menace d'une arme pendant qu'une petite brune retourne la pharmacie.

_ On pourrait essayer de s'aider, propose Maggie calmement.

_ J'ai rien contre vous les gars. Vous m'avez l'air d'être un gentil petit couple mais on a besoin de médocs pour l'une des nôtres qui est dans un sale état.

Rick nous fait signe de nous déployer autour d'eux. On est trois et eux deux et avec l'effet de surprise, on sera cinq contre deux. Une fois tous en position, Rick prend la parole avec un ton qui ne laisse place à aucune négociation.

_ Lâches nos amis tout de suite et pose doucement ton arme sur le sol, pareil pour ta copine.

_ Je suis pas sûr non, répond le rouquin avec un sourire.

_ Pourquoi ? S'enquit Rick avec calme.

_ Tout doux l'ami, dit une voix de femme venant de derrière nous.

Merde pensais – je quand je vois Rick se retrouver avec le canon d'une arme dans la nuque, arme tenue par une petite brune coiffée avec des couettes mais dont le visage reflète la détermination.

_ Crois moi mon gars, j'ai pas envie de tirer, dit – elle avec sérieux.

_ Soit on s'explique et on voit comment chacun rentre chez soi en bonne santé et en un seul morceau vivant, soit on tire dans tous les sens et on fait rappliquer tous les mordeurs du coin, dit le grand rouquin

_ Qu'est – ce que tu propose ? Demande Rick avec calme.

_ On vous veut pas de mal, mais Alice, une fille que l'on a rencontrée, commence la brune qui cherchait dans la pharmacie, je ne lui laisse pas le temps de continuer.

_ Alice, Alice, m'emportais j'ai, comment est – elle, à quoi elle ressemble ?

_ Jolie fille, rousse, la vingtaine et de grands yeux verts, me répond la brune, pourquoi, vous la connaissez ?

_ Qu'est – ce qu'elle a ? demandais – je abattu, je me fichais pas mal de ce qui se passait autour de moi. Je voulais juste la voir.

_ Une blessure qui s'est infectée et j'avoue que c'est pas joli, me répond – t – elle.

_ Elle est où, j'veux la voir ? Implorais – je sans vraiment m'en rendre compte me foutant pas mal de ce que les autres pensaient.

_ OK vous semblez la connaître mais qui nous dit que vous ne lui voulez pas de mal, reprend celle qui menaçait Rick de son arme.

_ Tara a pas tort, quand on l'a retrouvée, elle était bouleversée et seule, explique Abe puis il reprend, mais si vous tenez à elle on perd du temps là.

_ Je vais vous accompagnez, dit Maggie. J'ai quelques connaissances médicales. Les garçons vont attendre dehors et on verra si on parle de la même personne.

_ Il a un problème l'archer, dit Abe en regardant Daryl faire les cents pas comme un lion en cage tout en se rongeant un ongle.

_ C'est sa femme, répond calmement Maggie.

_ Elle nous a rien dit, dit Tara toujours sur la défensive.

_ Putain arrêtez de causer, vous perdez du temps là, dis – je les yeux embués de larmes

_ Si vous emmenez Maggie . . . je garde un des tiens, simple logique, répond Rick.

_ Je reste, propose Tara.

_ Non, elle, dit Rick en montrant l'autre fille, Rosita.

_ Non, répond simplement Abraham avec une lueur de défi dans les yeux.

_ Je reste, dit Rosita, maintenant arrêtez de jouer à qui a la plus grosse et allaient donner les médocs à Alice.

On doit se retrouver devant le centre dans deux heures. Je regarde Maggie partir retrouver Alice, . . . mon Alice. Je me ronge un ongle en marchant sans arrêt quand Rick s'approche de moi.

_ Au moins, on a retrouvé Alice en plus du ravitaillement. Allez ça va aller Daryl, me réconforte mon ami.

_ Elle est blessée, Rick, elle était seule et perdue . . . et tout ça de ma faute.

_ Maggie va faire ce qu'il faut ne t'inquiète pas, me rassure – t – il.

Mais nous n'avons pas à attendre les deux heures car au bout de quarante – cinq minutes, le groupe d'Abe revient au grand complet avec une femme étendue sur une porte qui sert de civière et Maggie qui court à côté d'eux. Sans réfléchir davantage, je cours vers eux.

_ C'est pas le moment joli cœur, me dit Abe en faisant un signe de tête vers l'arrière.

Quand je lève le regard et regarde la scène derrière eux, j'aperçois une quinzaine de rôdeurs qui les suivent. Je crie à Rick de préparer le pick – up. Je les aide à porter Alice jusqu'à la voiture.

On se retrouve à huit dans le pick – up. J'ai laissé ma moto à Abe et Rosita. Il est hors de question que je sois loin d'elle. On l'installe à l'arrière sur le plateau avec Maggie. Alice est inconsciente, je dépose sa tête sur mes genoux. Les autres me regardent mais j'men fous. Même si je la mérite pas, je veux qu'elle sente que je suis là, près d'elle. Je passe ma main dans ses cheveux, son visage est si pale. Mon dieux qu'est – ce qu'elle est pale. Je donnerai tout pour la voir ouvrir ses beaux yeux verts et sourire à nouveau . . . me sourire. Sans m'en rendre compte, je lui demande de tenir le coup, de ne pas me laisser tomber, de pardonner mes erreurs.

Le trajet passe rapidement. Quand on arrive à la maison, tout va très vite, ils m'enlèvent Alice des bras et l'emmène à l'intérieur. Je me ressaisis et les suis. Hershel dit qu'il faut ouvrir la plaie pour la nettoyer correctement et mettre les médicaments en perfusions. Malheureusement, il nous manque une partie du matériel.

_ J'vais chercher ce qu'il manque, faites la liste, m'entends – je dire sans même m'en rendre compte.

Hershel s'avance vers moi et tout le monde se tait, puis il se tourne vers moi.

_ Daryl, me dit – il avec une douceur que je ne lui avais pas vu ses derniers temps, on n'a plus le temps. Alice est trop mal en point.

_ Sauvez là Hershel, j'vous en supplie, . . . je resterais loin d'elle si ce que vous voulez mais j'vous en supplie, sauvez là, dis – je d'une voix d'outre tombe.

Hershel retourne s'occuper d'Alice aidé de Maggie et Beth. Au bout de deux heures de soin, ils nous rejoignent dans le salon.

_ Alors, demandais – je en me dirigeant vers lui.

_ Elle est forte. J'ai nettoyé la plaie en profondeur du mieux possible et recousu. Les antibiotiques et anti inflammatoires vont l'aider, me dit – il en regardant dans les yeux avant de s'adresser aux autres.

_ J'peux, commençais – je mais je n'ai pas le temps de finir qu'Hershel me signe d'y aller.

Je rentre dans la chambre et la vois allongée sur notre lit. Je lui prends la main avant de m'allonger contre elle en la prenant dans mes bras. Je ne sors pas de la chambre même quand Hershel me le demande pour les soins. Je refuse de m'éloigner d'elle.

Carol et Ethan viennent la voir. D'après ce que j'ai compris Merle surveille Andréa et le groupe d'Abe s'intègre plutôt facilement.

Trois jours que nous sommes rentrés avec Alice. Elle ne s'est toujours pas réveillée. Comme depuis son retour, je m'endors contre son corps inerte et pale. Dans la nuit, je suis réveillé par des grognements. Je sursaute et tombe au pieds du lit en pleurs en murmurant : « non, non, . . . non, non pas toi mon amour, . . . , pas toi. . . , je pourrais pas, . . . pas sans toi ».

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