Chapitre 20

Je reste interdite quelques instants ne sachant pas vraiment quoi faire. Mais peu de solutions s'offraient à moi en réalité. Option un, je les suis et j'ai peut être une chance de m'en sortir en vie. Option deux, je reste seule sans rien et là je fais littéralement exploser mes chances de mourir dans les quarante – huit heures d'une morte violente ou douloureuse ou les deux. Bon c'est parti pour l'option un. Je souffle un bon coup et me redresse.

_ Je viens, répondis – je d'une voix moins assurée que je ne l'aurais voulue.

_ Tu as . . . avais un groupe, me demande un peu mal à l'aise Tara.

Au mot groupe, je baisse les yeux. J'avais agi comme une égoïste. J'avais fuit Daryl, ou pour être plus précise la douleur qu'il m'avait fait ressentir, . . . mais j'avais oublié Ethan, Maggie, Hershel, Beth, . . . À l'évocation de leur nom dans mon esprit, mes yeux se remplissent de larmes que je retiens difficilement.

_ Putain, Tara, tu fais chier, regarde là maintenant, . . . ça pouvait pas attendre tes questions, tonne le grand rouquin. Il vient alors se placer devant moi et pose ses larges mains sur mes épaules.

_ Allez ma belle, on va avancer tout doux OK. Je te propose un truc, t'arrête de pleurer, tu viens avec nous te reposer et manger un bout et après tu prendras la décision de rester ou pas. Ça marche ? Ajoute – t – il avec un clin d'œil et un sourire de gros nounours. Dans un sens il me faisait penser à Merle.

Incapable de prononcer une parole car je me sentais mal à l'aise, je hoche la tête en signe d'acquiescement. Puis je fais un pas vers Rosita signe que je suis prête à partir.

On s'enfonce dans la forêt. J'avoue que je n'ai pas la moindre idée sur la direction que nous prenons et encore moins si nous avançons vers ma maison. Mais eux ont l'air de savoir où ils vont et c'est le plus important.

Pendant que je les suis, je les observe. Ils ont l'air sympa mais je ne les connais pas tant que ça. Et faire confiance à n'importe qui de nos jours pouvait s'avérer dangereux. Mais en les regardant, à la façon qu'ils ont de se comporter les uns avec les autres, ils me font penser à nous. Un groupe solide qui s'aide et se protège. Mais je ne peux pas mettre en danger ma famille, donc pour l'instant s'ils me demandent, je suis seule.

Cela fait maintenant plusieurs jours, qu'on est sans nouvelle d'Alice. Tout le monde s'inquiète pour elle, mais personne n'ose m'en parler de peur de ma réaction. Dès que je rentre dans une pièce, je sens les regards peser sur moi et les conversations s'arrêter ce qui a le don de me rendre encore plus furieux contre moi – même. Je ne dors quasiment plus, je passe tout mon temps en forêt espérant trouver un signe ou une trace quelconque de son passage. Mais le temps c'est mis contre moi, il ne se passe une journée sans qu'il pleuve, me rendant la recherche d'empreintes quasi impossible.

Carol a discuté avec Rick. Elle essaie d'arrondir les angles avec Hershel et Maggie qui me regardent comme un monstre qui a brisé le cœur d'Alice. Les relations avec eux sont pour le moins tendues. Mais le pire dans tout ça, c'est qu'au fond, je suis d'accord avec eux. Je suis responsable de la fuite d'Alice. Ethan gère tant bien que mal l'absence de sa sœur qui avait toujours été là pour lui. Il reste collé à Merle nuit et jour. Quand à Andréa, elle m'étonne par son comportement. Je m'attendais à ce qu'elle mette de l'huile sur le feu, qu'elle me colle comme une sangsue mais elle tempère tout le monde. Je comprends pas, c'est comme si elle se rachetait une conduite et que tout le monde oubliait ce qu'elle avait fait. Même Hershel à l'air de lui faire maintenant plus confiance à elle qu'à moi. Je n'ai pas cherché à savoir ce qu'elle a raconté sur ce qui s'est passé dans la forêt avant la fuite d'Alice. J'm'en fous en fait. Carol, Merle et Rick sont au courant et c'est ça qui compte. Mais le plus important, c'est Alice. C'est retrouver Alice.

_ T'as mangé aujourd'hui mon poussin, me demande Carol en s'asseyant à côté de moi dans l'herbe devant la maison.

_ Nan.

_ Tu devrais, . . . tu comptes repartir dans combien de temps.

_ Un quart d'heure.

_ Daryl, je me fais du soucis pour toi, je sais à quel point elle compte pour toi, mais s'il t'arrive quelque chose, Alice va râler. Tu sais comment elle est. Un petit côté sanguin et têtu qui me fait penser à quelqu'un mais je ne sais plus qui, me dit – elle avec un sourire.

_ Merci, Carol ça fait du bien parler d'elle. Alice me manque, tu sais, lui répondis – je les yeux embués.

_ Je sais mon poussin, finit – elle en me serrant contre elle. Je me laisse aller. Puis elle reprend. Rick voudrait te parler, il est dans la cuisine.

_ OK, répondis – je en me levant avant de me diriger vers la cuisine en essuyant mes larmes.

Une fois entrée, Rick m'interpelle avec un sourire.

_ Daryl, parfait, on doit discuter, m'informe – t – il calmement mais sérieusement.

_ Si c'est à propos d'Alice, je compte continuer de la chercher quoique vous en pensiez, entamais – je un peu trop virulent.

_ Calme toi frangin, intervient Merle, ça a rien avoir avec elle, écoute Rick et ferme là.

_ J'en ai pas trop parlé aux autres car avec la disparition d'Alice, le moral n'est pas au beau fixe mais on a un sérieux problème qui va tous nous concerné d'ici là. Les réserves de nourriture sont au plus bas. Il va falloir partir en ravitaillement demain. J'aurais aimé préparer plus la sortie mais là on a pas vraiment le choix. Donc pour la faire courte, on part demain matin à l'aube avec Maggie, Glenn, toi et moi. Merle je compte sur toi pour gérer et protéger le reste du groupe pendant notre absence, annonce – t – il simplement mais très fermement.

_ Combien de temps grand chef, demande Merle ravi que Rick lui accorde enfin une telle confiance.

_ Un jour ou deux, cela va dépendre de ce que l'on trouve mais pas trop longtemps j'espère. On a fini les gars, je l'annoncerai aux autres au moment du repas, indique Rick.

Je sors vers et me dirige vers la forêt avec l'espoir de la retrouver et de la ramener chez nous. Bon dieu, si elle savait comme elle me manque. Comme c'est dure d'avancer sans elle. En fait aussi loin que je m'en souvienne j'avais changé après le coup de poing que j'avais donné à cet abruti qui l'avait giflée. Après ça, j'avais arrêté de faire le con, . . . enfin je faisais moins le con, je vérifiais de loin que tout aller pour le mieux pour elle. J'venais avec Merle chez elle, je l'observais, elle pouvait s'en sortir. Elle est devenue une belle femme, . . . mais elle me regardait pas plus que ça. Mais rien que de la savoir bien cela me suffisait.

Je sais que les autres pensent qu'à chaque jour qui passe, j'ai de moins en moins de chance de la retrouver mais je veux pas y penser, je peux simplement pas. Parce que honnêtement, si elle est pas là . . . je ne vois pas vraiment pourquoi continuer.

_ Rick, je peux te parler un instant, demandais – je.

_ Oui, Merle, vas – y je t'écoute, me répond – t – il en arrêtant ce qu'il faisait.

_ C'est au sujet d'Alice et d'Andréa, commençais - je un peu mal à l'aise.

_ OK, vas – y, dit – il en s'installant sur le canapé.

_ Bon même si ça me chier de dire ça parce que j'adore cette gamine. À moins qu'elle retrouve son chemin ou d'un sérieux coup de bol, j'suis pas sûr qu'on r'trouve Alice, expliquais – je les yeux embuées de larmes ne sachant pas ce qui était arrivé à princesse comme j'avais toujours aimé l'appeler.

Rick se lève et me réconforte d'une accolade. Puis il m'encourage à poursuivre.

_ J'suis pas sûr non plus que l'frangin arrive à gérer . . . enfin tu vois , dis – je n'arrivant pas dire le mot moi – même.

_ J'avais compris qu'il l'aime depuis longtemps mais qu'il lui avait pas vraiment dit, me confie Rick.

_ On nous a pas vraiment appris à montre c'qu'on ressent. C'est pas vraiment ça faute mais . . . j'l'avais jamais vu comme ça pour une fille. Et Alice l'a pas eu facile non plus. Ils auraient pu être bien, . . . enfin, . . . Bon maintenant, y aussi le problème de Blondie. Si elle reste j'ai un peu peur que ça pète avec Lori et Carol. Les filles la supportent plus. Tu comprends.

_ Oui, me fit – il voyant où je voulais en venir. Si Andréa nous accompagne, elle sera tranquille à cause de Daryl et les filles pourront se calmer. Bien vu Merle.

Au moment du repas du soir, Rick annonce le ravitaillement de demain faisant croire que tout était sous contrôle et prévu. Ça passe comme une lettre à la poste. Sachant qu'on sort demain, je m'oblige à aller dormir. Mais dès que je ferme les yeux, je vois ses beaux yeux verts se remplir de larmes. Larmes que j'avais provoquées. Je ne me rends même pas compte que je pleure en m'endormant.

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