Chapitre 2

J'atteins la voiture sans encombre. Je lâche la batte et mon précieux sac sur le siège passager. Ils seront à portée de mains en cas de problème. Je circule facilement dans le parking jusqu'à la sortie.

Une fois dans les rues d'Atlanta, . . . c'est le . . . chaos. Comment en quelques heures pouvait – il y avoir une telle pagaille. On se croirait à l'heure de pointe fois mille. Il y a des voitures dans tous les sens. Ils ne respectent plus rien, ni le sens de circulations, ni les feux, rien. Tout le monde court dans tout les sens, crient. Certains sont mêmes assis par terre en train de pleurer. C'est de la folie ou . . . l'enfer.

Au bout de vingt minutes, n'ayant avancé que de cinq cents mètres dans cette jungle urbaine, je me rends l'évidence mais cela ne m'enchante pas le moins du monde. Je n'ai pas trente six solutions, si je veux avancer, il va falloir le faire à pieds ou plutôt en courant. Et merde, me dis – je à moi – même regrettant d'avoir toujours éviter le sport. Bien je vérifie que j'ai tout, j'attache mes cheveux roux en une queue de cheval. Je souffle un grand coup 3 . . . 2 . . . 1 . . .

Je m'élance hors de la voiture sac sur le dos et batte en main. Je prends la direction de notre maison. À ce rythme, je vais en avoir pour un bon moment. Il me faut environ deux de marche alternée de course pour rejoindre notre foyer. Je me suis faite discrète pour éviter d'attirer l'attention.

Quand j'arrive dans notre quartier de la banlieue nord, les voisins sont déjà tous partis ou sur le départ. Ils chargent les voitures à la vitesse de l'éclair. Je suis attirée par les éclats de voix de deux de nos voisines. Mme Ashmore et Mme Goldenmark se battent au sens propre pour un simple pack d'eau abandonné dans la rue. J'allais vers elles pour leur dire de se calmer quand Mme Ashmore sort un couteau de cuisine et le plante dans le cœur de sa voisine qu'elle connaît depuis vingt ans. Puis elle se saisit du fameux pack d'eau et par en courant.

Mon premier réflexe est de courir pour aider Mme Goldenmark quand je me fige repensant à ce que j'ai vu à l'hôpital. Je suis perdue dans mes pensées, je ne vois plus ce qu'il y a autours de moi. Je suis tirée de mes pensées par un coup de feu et vois Mme Goldenmark s'effondrer sur le sol pour la deuxième fois en moins de dix minutes.

Je pivote sur moi – même afin de vous d'où provient le coup de feu. Là, c'est le choc pour la . . . en fait, j'ai arrêté de compter.

_ Ethan, soufflais – je plus estomaquée qu'autre chose.

_ Quoi, tu vas pas m'engueuler, je viens de t'sauver la vie, allez entre, c'est pas sûr dehors, me dit – il calmement.

Mon petit frère de quinze ans venait de tirer sur une de nos plus anciennes voisines sans aucune scrupule ni quoi que se soit d'ailleurs. Il fallait le faire et il l'avait fait. Mais mon instinct de grande sœur ne tardent pas à revenir au galop.

_ OK, mais bordel Ethan, où as – tu trouvé cette arme ? Demandais – je avec le peu de calme que je devais encore avoir en réserve.

_ Hank, me répond – t – il comme une évidence, en fermant la porte et en la barricadant.

Hank était un des nombreux ex de notre mère. On s'amusait à leur donner des surnoms, Pete le fou, Brian l'arnaqueur, et ainsi de suite, . . . Hank avait eu droit au surnom de survivaliste. Il vivait dans la peur de l'apocalypse et avait stocké plein de trucs dans le garage. Pour une fois qu'un de ses mecs servait à quelque chose. J'avais juste envie de dire merci Hank.

_ OK, . . . bon tu veux en parler ou pas, sachant que cela ne servait à rien de vouloir le brusquer.

_ Non, c'était juste étrange, . . . tout le monde semblait avoir péter les plombs au bahut, m'explique – t – il les yeux dans le vague.

Je m'approche de mon petit frère et le serre dans mes bras avant de lui ébouriffer les cheveux.

_ Je suis contente que tu n'es rien, lui dis – je sincèrement.

Il me serre alors contre lui et me dit d'une voix étranglée.

_ J'suis content que tu sois rentrée, . . . je commençais à m'inquiéter, Alice, . . . vraiment.

_ Bon, tu as mangé quelque chose ?

_ Non.

_ Tu as pris ta glycémie. Il me fait signe non de la tête.

_ Merde, Ethan, t'abuse, allez viens là que je vérifie, . . . Bon rien de grave mais faut que tu manges. Je vais préparer un truc.

Je suis en train de préparer un truc à manger dans notre kitchenette pendant qu'Ethan danse d'un pieds sur l'autre. C'est son attitude quand il veut dire quelque chose mais qu'il n'ose pas.

_ Qu'est – ce qu'il y a Ethan ?

_ Tu crois que maman va bien, demande – t – il en regardant ses pieds.

_ Oui, je pense, elle ne rentre pas car elle doit être à l'abri, lui dis – je avec un minimum de conviction. En faite, j'avais pas la moindre idée de où elle pouvait bien être. Je ne me rappelais même plus le nom de son dernier mec.

_ Tu le croix vraiment, Alice, que maman va bien, me demande – t – il avec le regard embué.

_ Je pense oui, . . . tu as trouvé ça où, demandais – je pour changer de sujet en attirant son attention sur tout ce qu'il avait rassemblé dans le salon.

_ Ça vient du garage, le flingue était dans une boîte, . . . Alice, tu m'en veut, s'enquit – il sans me regarder en jouant avec ses doigts.

_ Non, tu m'as sauvée, alors c'est oublié. C'est Hank qui t'as appris à tirer ?

_ Ouais.

Après quelques jours cloîtrés dans la maison. La situation ne fait que s'aggraver. Il y a de moins en moins de vivants dehors et de plus en plus de geeks. La télé et les radios ont cessé d'émettre. Je ne dis rien à Ethan, mais je commence à légèrement m'inquiéter. En fait je panique. Avec Ethan, on a discuté et on est tous les deux d'accord, ce qui est plutôt rare en général. Ce matin, c'est le grand départ, on va tenter notre chance au sud à l'extérieur de la ville, en campagne. Moins de population donc moins de geeks, c'est logique.

_ Bon, t'as tout, parce que, . . . pas de retour en arrière frangin, dis – je la gorge serrée. Me rendant compte qu'on partait vers l'inconnu.

_ Ouais, j'ai tout.

_ C'est parti, en route, dis – je avec un peu d'enthousiasme.

On progresse vers le sud. Mais se déplacer dans la ville est compliqué et lent. On doit faire attention et être sans cesse sur nos gardes. Les sacs sont de plus en plus lourds et il faut que l'on trouve un endroit pour la nuit. On est toujours dans Atlanta alors qu'on est parti ce matin. Il faut vraiment que l'on trouve une voiture.

Je parcours la rue du regard à la recherche d'une voiture qui serait encore en état de rouler quand j'entends Ethan hurler de terreur. Je me retourne et vois mon petit frère aux prises d'une de ces créatures. Je cours vers lui et lève ma batte mais trop préoccupée par Ethan, je ne vois pas le geek qui se jette sur moi.

Je tiens cette chose à distance après avoir laisser tomber ma batte, tout en regardant mon frère se défendre du mieux qu'il peut. Non, tout ne peut pas finir comme ça.

Quand un gars surgit de nulle part élimine ces deux choses avec une rapidité et une efficacité sans nom. Puis il s'effondre à mes pieds.

_ Merci, dis – je simplement, Merde, votre main, . . . enfin votre bras, puis redevenant terre à terre, vous avez un voiture ? Demandais – je.

_ Ouais, il me donne les clés et me désigne d'un signe de tête le pick – up que je regardais avant l'attaque.

Je lance les clés à Ethan et lui dit d'approcher le voiture jusqu'ici pendant que j'aide notre sauveur à se relever. C'est marrant sa tête et sa façon de parler ne me sont pas étrangères.

_ Vous allez pouvoir vous levez, dis – je en passant mon bras sous ses épaules pour l'aider.

_ Ouais ma poulette, me répond le gars avec un sourire.

_ Merle, dis – je éberluée, c'est toi.

_ En chaire et en os poulette, enfin un morceau en moins, me dit – il en me montrant son bras amputé de sa main.

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