Chapitre 18
Je me réveille en même temps que le soleil se lève. Je n'ose pas bouger tant je suis bien blottie dans les bras de Daryl. Jamais je n'aurais cru possible ce qu'il s'était passé entre nous hier soir . . . et pourtant tout avait été naturel comme une évidence.
Mais bien que la soirée d'hier ait été magique et sans nul doute la plus belle de ma vie . . . rien n'était réglé entre nous. Nous n'avions pas discuté des propos qu'il avait tenu à mon égard . . . ni du sujet le plus épineux et douloureux pour moi . . . Andréa. À cette pensée, une violente douleur me vrille le cœur et me torture l'esprit. Lui avait – il fait l'amour avec la même tendresse, la même passion ?
À cet instant, je voudrais m'échapper. Même si lui et moi n'étions pas un couple . . . ou en étions nous un, je ne savais plus en cet instant. Toutes mes émotions et mes craintes les plus enfouies se mélangeaient. C'est idiot mais je me sentais trahie, . . . et ce sentiment venait ternir cette nuit qui avait été magique . . . pour moi en tout cas. Peut être que nous avions été trop vite ? Je ne suis plus sûre d'être en état de raisonner.
J'arrive à m'extraire des bras de Daryl sans le réveiller et par la même occasion du lit. Je file prendre une rapide douche espérant me remettre les idées en place et y voir plus clair dans cet imbroglio de sentiments. Mais mes larmes se mêlent à l'eau qui ruisselle sur mon corps à l'idée de ne rien représenter pour lui, si ce n'est une fille de plus dans son lit. J'essaie de chasser ses idées noires de ma tête par rapport à ce que les autres m'avaient dit. Mais mon manque de confiance en moi légendaire et surtout mes choix passés revenaient me hanter.
Tout compte fait, malgré tout ce que je pensais, je ressemblais plus à ma mère que je ne le pensais. Une fois en bas, même après la douche, je n'étais toujours pas bien et je ne voulais pas que les autres me voient comme ça et . . . encore moins Daryl. Je décide alors de faire la seule chose que me calme vraiment, . . . faire un tour à pieds. Je laisse un mot sur le comptoir de la cuisine pour dire que je suis partie faire un tour vers l'étang.
Je ne sais pas vraiment combien de temps s'est écoulé mais quand je rentre, je ne suis pas pour autant dans un meilleur état d'esprit. Au moment où je pénètre dans le salon, tous les regards se posent sur moi et la tension est palpable.
_ Quoi ? Demandais – je un peu agacée que l'attention se porte encore sur moi.
_ Tu étais passée où ? Me demande Carol sur un ton réprobateur qui augmente mon agacement.
_ Je suis juste sortie m'aérer jusqu'à l'étang et j'ai laissé un mot sur le comptoir, . . . c'est pas un crime quand même, répondis – je clairement agacée cette fois.
_ Il n'y avait pas de mot et Daryl était mort d'inquiétude, me réprimande une nouvelle fois Carol, les autres ont leur nez dans leur tasse de café, seul Daryl manque le spectacle.
_ Croix ce que tu veux Carol, j'ai bien laissé un mot pour signaler où j'étais et en ce qui concerne Daryl, bien que cela ne te regarde pas, on n'est pas marié à ce que je sache, lâchais – je cette fois – ci clairement énervée que tout le monde se mêle de ma vie. Je détestais être le centre d'attention, je voulais juste que l'on me laisse, que l'on nous laisse . . . un peu tranquille. Mais une voix que j'aurais préférée ne pas entendre résonne dans mon dos.
_ C'est bon à savoir, répond Daryl d'une voix froide et cinglante. J'vais chasser.
Andréa sourit et croit bon d'en remettre une couche.
_ Je t'accompagne beau brun, Rick ne veut pas que l'on sorte seul, . . . mesure de sécurité, dit – elle en me faisant un clin d'œil. À cet instant j'ai juste envie de lui sauter à la gorge mais je ne fais rien.
Personne n'a le temps de répondre ou de dire quelque chose, que Daryl lui demande de le suivre.
Tous les regards se posent à nouveau sur moi ne comprenant pas ce qui venait de se passer. Une boule se forme dans ma gorge car je suis la seule responsable de ce gâchis hors norme. Je retiens mes sanglots et me prépare une tasse de café que je vais boire sur le perron en essuyant les larmes qui perlent au coin de mes yeux. Pourquoi j'avais dit ça et pourquoi avait – il accepté d'emmener Andréa sachant le mal que cela me ferait.
J'avais un véritable don pour tout gâcher comme ma mère. Cette fois j'étais la seule fautive pour le pousser dans les bras d'une autre femme qui ne demandait que ça.
Je décide de remonter dans notre chambre . . . mais là c'est encore pire. Tout me rappelle notre nuit, notre complicité. Je m'assois un instant et prends ma tête dans mes mains. Merde, je n'avais jamais ressenti cela avant lui . . . et j'avais eu l'impression que pour lui c'était pareil. Après tout avec Andréa, il ne s'était jamais montré aussi doux, aussi prévenant . . . Je prends une grande inspiration et me rends à la seule conclusion possible.
Je dois lui parler quitte à avoir mal, à souffrir, mais il faut qu'il sache pourquoi je suis partie ce matin. Une fois que l'on se sera expliqué . . . tout rentrera dans l'ordre et je retrouverai la douceur et la protection de ses bras musclés que j'aime tant.
Je file dans la salle de bain pour me passer un peu d'eau fraîche sur le visage et sort dans en courant de la chambre pour le rejoindre et tout arranger. En bas des escaliers, je bouscule Lori sans faire exprès.
_ Oh désolée Lori ! Dis – je à moitié partie.
_ Où tu cours comme ça ? Me demande – t – elle avec un sourire.
_ Je vais retrouver Daryl, tu sais où il est ?
_ Vers le nord de la clairière, je croix . . .
_ OK merci, ne lui laissant pas le temps de terminer. Je suis déjà sortie de la maison quand elle dit quelque chose que je ne comprends pas. Mais peu importe. À cet instant tout ce que je veux c'est lui parler, qu'on rentre ensemble réconciliés.
Je repère rapidement ses traces et celle d'Andréa . Je les suis pendant vingt bonnes minutes quand je les aperçois. Je m'avance vers eux sans faire le moindre bruit. J'avais été à bonne école avec Merle. En m'approchant, je ne suis pas sûre de bien comprendre mais . . . une fois plus proche . . . je ne peux retenir un cri de surprise et mes yeux se remplir de larmes acides et douloureuses face à ce qui se déroule devant moi.
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