Chapitre 12
Je m'enfonce dans la forêt en direction de la ferme. Je sais que tout est fini . . . mais j'arrive pas à me dire que je verrai plus ses grands yeux verts. Mais quel con, pourquoi je l'avais repoussée ? Pourquoi j'avais fait cette connerie ? Et dans la série des conneries, celle faite avec Andréa, j'me le pardonnerai jamais. Si je pouvais revenir en arrière, je . . . je . . . mais j'ai rien fait. Au lieu de dire à Alice qu'elle me plaisait, j'l'ai fait souffrir. Et cette conne d'Andréa qui croit qu'on vit une belle histoire d'amour alors que l'ai sautée une fois dans la cabane parce que j'étais énervée qu'Alice se soit mise en danger. Putain ! Mais quel abruti ! J'l'ai fait dans notre cabane, je me détestais.
Je secoue la tête comme si cela allait chasser toutes ses pensées de mon crâne. Je me remets à avancer sans réel but et quand je lève les yeux, je suis devant cette foutue cabane. Cette cabane où on s'était abrité avec Alice. Au moment où j'ouvre la porte, j'ai la connerie d'espérer qu'elle sera là, . . . en vie assise sur ce foutu canapé. Mais la cabane est vide . . . désespérément vide . . . comme moi. Alice était mon seul rayon de soleil dans ce monde de merde. J'avance comme un automate vers le canapé et me roule en boule dans la couverture d'Alice, là où elle avait dormi. Je m'endors en repensant à tous les moments qu'on avait passé ensemble, à son sourire, ses yeux . . .
Je ne sais pas combien de temps, je suis restée assise par terre à côté de cette pile de rôdeurs morts. Beurk. Je suis complètement couverte de leur sang immonde. Un rôdeur s'approche de moi au moment où je me lève. Je reste le plus immobile possible, espérant que ce dernier passe son chemin sans me voir car je n'avais plus d'arme. Contre toute attente, ce dernier ne m'accorde pas un seul regard et poursuit sa route. Chouette, apparemment je pue autant qu'eux.
J'avance doucement d'un pas et toujours rien. Aucun d'eux ne m'accorde la moindre importance. Je marche avec lenteur en direction de la route qui m'amènera à la borne kilométrique 60 sur l'autoroute. Si j'ai de la chance, ils seront là, . . . sinon j'aviserai.
À chaque pas que je fais, je ne peux pas m'empêcher de penser à lui, à notre baiser. Je veux qu'il soit vivant même s'il est avec Andréa, cette garce finie. Rien qu'à son nom, . . . merde il faut que j'arrête, ils sont ensemble et vu ce que Daryl pense de moi . . . autant que je garde mes distances.
Je suis tellement perdue dans mes pensées que quand j'aperçois le camping – car, je n'en crois pas mes yeux. J'avance doucement, ils sont en plein repas et l'ambiance semble des plus morose. Certains veulent partir et les autres sont perdus. J'hésite à les rejoindre et je ne sais pas pourquoi. Je balaie le groupe du regard et remarque rapidement qu'ils sont tous là . . . tous là . . . sauf Daryl . . . mon cœur, ce traître, se serre dans ma poitrine.
_ Quelqu'un est . . . , mais je n'ai pas le temps de terminer ma blague de mauvais goût qu'une pluie de « Oh mon dieu ! » explose de partout. Ethan et Merle courent vers moi et me prennent dans leurs bras bien que je sois couverte de sang.
_ Ça va les gars laissez moi respirer, rigolais – je.
_ Elle a raison, vient ma belle, on va te refaire une beauté dans le camping – car, dit Carol en m'entraînant à sa suite.
Je souris à tout le monde en passant. Une fois la porte du camping – car fermée, Carol n'y va pas par quatre chemins.
_ Daryl et toi devaient avoir une vraie conversation. Ça a assez duré vous tenez trop l'un à l'autre.
_ Carol, Daryl, . . . et je m'effondre en lui racontant toute l'histoire, tout . . . depuis le début.
Elle me berce tendrement pendant que je pleure toutes les larmes de mon corps. Une fois débarbouillée, je lui demande de me laisser un peu de temps pour parler avec lui, ayant besoin de garder les idées claires pour l'affronter. Elle acquiesce et me laisse un moment de solitude.
Quand je descends, je vois Hershel avec l'air grave et triste. Je décide de faire un pas vers lui . . . après tout, on est de la même famille. Alors je m'avance et le serre dans mes bras en lui disant simplement : « Je vais bien grand – père, ne t'inquiète pas ». À ces mots, je vois son regard s'illuminer et du coin de l'œil, j'aperçois Beth et Maggie se taper dans la main.
Je m'assois avec eux et mange un morceau. J'avais plus faim que je ne le pensais. Le fatigue me gagne rapidement et je finis par m'endormir la tête posée sur l'épaule de Merle. J'entends les autres mettre en place les tours de gardes, quand je sens que l'on me porte. Merle me dépose doucement sur le plateau de pick – up et au moment où il couvre avec une épaisse couverture, il me murmure.
_ Dors bien princesse, le frangin va être fou de joie demain matin.
Des voix me parviennent jusqu'aux oreilles, je ne saisis pas tout. Mais il est l'heure de me lever. J'avance vers le groupe comme hier soir, et encore une fois, ils arrêtent tous de parler et me fixent comme s'ils ne m'avaient jamais vue.
_ C'est bon, vous allez pas faire cette tête à chaque fois que vous me voyez quand même, dis – je sur le ton de la plaisanterie. Quand je remarque le visage particulièrement fermé d'Andréa qui regarde derrière moi et Merle esquisser un sourire.
Je me retourne et me retrouve nez à nez avec . . . Daryl, . . . un Daryl bouleversé, les yeux remplis de larmes prêtes à rouler sur ses joues. Je n'ai pas le temps de réagir qu'il prend mon visage en coupe dans ses mains et pose son front contre le mien créant ainsi une bulle, . . . notre bulle.
_ Alice, . . . t'es vivante, dis moi que t'es bien là, me murmure – t – il.
_ Oui, je suis là, . . . je vais bien, . . . t'étais où hier soir quand je suis arrivée, lui murmurai – je à mon tour, en gardant les yeux fermés pour profiter pleinement de la chaleur de ses mains sur mon visage.
_ À la cabane, me souffle – t – il en capturant mon regard au moment où j'ouvre les yeux prenant conscience que nous sommes loin d'être seuls.
_ Oh, suis – je seulement capable de dire avant de reprendre un peu gênée, les autres nous regardent.
Il se penche alors vers moi, mon cœur bat à tout rompre. Il embrasse mon front avec une délicatesse qui me fait vaciller et m'attire contre son torse en m'enveloppant de ses bras musclés. Je me laisse aller contre lui et ferme les yeux, juste un instant . . . on est juste ami, me rappelais – je.
C'est le moment que choisit alors Merle pour se pencher vers une Andréa qui bouillonne pour lui dire.
_ C'est comme ça, quand il aime une femme, . . . Blondie.
Tout le monde discute devant le camping – car pour décider de je ne sais pas quoi car en réalité, car je n'écoute rien. Mes yeux n'ont pas pu s'empêcher de suivre Daryl du regard quand il a entraîné Andréa à l'écart. Merle me sors de mon espionnage en me murmurant avec un sourire : « Il est en train de la larguer, car Blondie comprend pas vite. »
_ Je m'en fiche, il fait ce qu'il veut, on est juste ami, répliquais – je plus nerveuse que je ne l'aurais voulu.
_ Vous êtes vraiment tordant, tous les deux, se marre Merle avant de s'éloigner.
C'est le moment que choisit Rick pour me ramener à la réalité.
_ Alice, tu es d'accord ? Me demande – t – il
_ Je suis le groupe, avec Ethan on vous suit.
_ OK, on se répartit dans les véhicules et on avance vers l'Est. Le premier qui voit quelque chose stoppe le convoi.
Au moment de se répartir dans les véhicules, je me dirige naturellement vers le pick – up quand je sens que l'on me prend la main. Aux picotements sur mon épiderme, je sais sans me retourner qu'il s'agit de Daryl.
_ Qu'est – ce que tu . . . , je n'ai pas le temps de finir ma phrase que Daryl entrelace ses doigts aux miens en me disant.
_ Tu montes avec moi, sur un ton ne laissant place à aucune négociation en me tirant vers sa moto.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top