Chapitre 10

_ Alice, . . . c'est Carol, . . . je t'ai préparée une assiette, . . . si tu ne veux pas descendre, je te la laisse devant la porte, dit – elle doucement puis je l'entends expirer longuement. Alice, si tu as besoin de parler . . . ou autre chose, je suis là, puis je l'entends s'éloigner.

Je ne réponds rien car si je parle, je vais m'effondrer et ça c'est tout bonnement hors de question. Pas là, pas maintenant. Je ne donnerai ce plaisir ni a Daryl ni à Andréa.

Ce soir, je m'accorde une bonne nuit de sommeil et demain tout redeviendra comme avant. Je mettrai mon joli sourire sur mon visage, j'avancerais en laissant Daryl derrière moi. C'est la seule façon de pouvoir avancer.

Le lendemain matin arrive vite. Je me réveille et m'étire, les filles ont dormi ailleurs. Cela m'a fait du bien d'être un peu seule. Je file sous la douche espérant que cette dernière me revigorera. Une fois fini, je me regarde dans le miroir. Je n'ai pas une super tête mais cela pourrait être pire, me dis – je c'est l'apocalypse après tout. Après avoir fait une queue de cheval haute, et enfilé un slim noir, un tee – shirt et ma veste à capuche, je descends saluer tout le monde.

Je m'excuse pour mon attitude de la veille, mais personne ne relève comme s'ils me comprenaient. Au bout d'un moment, je me rends compte que je n'ai croisé ni Daryl ni Andréa. Je souffle, il faut que j'arrête de penser à eux et que je vive ma vie. Je cherche Merle pour aller chasser. Quand je le trouve enfin, il est assis contre un arbre, en train d'apprendre à tailler des flèches à Ethan. Je souris de voir mon petit frère si concentré sur une tâche. Rick me remercie d'apaiser Merle, mais quand je les vois ensemble, je pense sincèrement que les remerciements sont plutôt pour Ethan. Ils sont si concentrés sur ce qu'ils font qu'ils ne m'entendent pas arriver.

_ Ça va les garçons ? Demandais – je joyeusement.

_ Ouais, me répondent – ils en chœur.

_ T'as vu, je sais tailler des flèches, maintenant, me dit Ethan avec un grand sourire.

_ Oui, je vois ça, un vrai Robin des Bois, . . . On va chasser, demandais – je à Merle.

Ses yeux qui étaient rieurs jusque là se voilent de tristesse. Je me prépare à recevoir une nouvelle qui ne va pas m'enchanter. Je lui fais un signe de tête pour l'encourager à poursuivre.

_ Pas la peine princesse, Daryl et Blondie s'en occupent . . . désolé, finit – il comme s'il n'approuvait pas ce que faisait Daryl.

_ Oh ! OK, répondis – je simplement, je . . . je vais . . . voir si Carol a besoin de moi, bredouillais – je avant de rebrousser chemin vers la maison.

_ Y a quoi entre vous deux ? Lâche Merle comme une bombe qui m'explose en plein visage.

Je me fige mais ne me retourne pas. Je ne pourrais pas lui mentir s'il me regarde. Je reste dos à lui, souffle un bon coup et lui répond avec une part de vérité.

_ Rien, . . . absolument rien, dis – je avec une pointe de regret qui je l'espère ne s'entendra pas.

_ OK, répond – t – il, . . . Alice, qu'est – ce qui s'est passé pendant le ravitaillement ? Demande – t – il posément.

Je dirais bien la vérité à Merle. Il me croirait certainement. Il a toujours trouvé Andréa trop confiante, trop sûre d'elle. Mais si je lui dis la vérité, il va aller voir Rick et cela va créer une série d'ennuis à la chaîne . . . tu as tort Daryl, je ne suis pas comme ma mère, elle, elle aurait tout fait pour attirer l'attention sur elle . . . le contraire de moi, en fait.

_ Alice . . . répond moi, dit – il sur un ton beaucoup plus sérieux cette fois.

_ Rien Merle, . . . j'ai merdé c'est tout, terminais – je en baissant la tête avant d'avancer dans la direction de Carol.

Elle est sur le côté de la maison, et prépare les baquets pour faire la lessive.

_ Coucou Carol, tu as besoin d'aide, demandais – je gentiment.

_ Tu ne chasses pas avec Daryl ce matin, me demande Carol pour le moins étonnée de me voir là à cette heure ci.

_ Non, répondis – je en baissant les yeux vers mes doigts que je triturais nerveusement, il est avec Andréa, soufflais – je.

_ Oh !, est la seule chose que Carol arrive à articuler. Son regard reflète à la fois tristesse, incompréhension et compassion.

_ Et bien, elle aura mis le temps mais elle aura réussi à lui mettre le grappin dessus, dit la personne qui arrive avec un énorme bac de linge sale.

_ Lori ! S'écrie Carol.

_ Écoute, on l'a tous remarqué. Elle lui court après depuis le camp dans les collines d'Atlanta, poursuit – elle sans s'apercevoir de ma présence.

_ Lori ! Alice est avec moi ! Finit par dire Carol décontenancée.

_ Merde ! Répond Lori en se retournant après avoir posé le panier.

_ Y a pas de soucis les filles, Daryl et moi sommes juste amis, dis – je puis je reprends avec un sourire, bon on se la fait cette lessive ?

_ Ça marche ! Me répondent – elle en chœur avec sourire.

Contrairement à ce que je pensais Lori est très sympa et drôle. En fait nous passons un très bon moment, en plus Maggie et Beth nous ont rejoint. Je ris à en avoir mal au ventre, je ne me rappelle pas la dernière fois que j'ai ris comme cela. Tout compte fait faire la lessive, c'était plutôt sympa. À la fin de cette matinée, nous arrivons toutes à la même conclusion, nos machines à laver nous manquent terriblement.

Ce matin, je suis parti chasser avec Andréa. Juste pour savoir ce qu'il sait vraiment passer dans cette foutue supérette. Et puis, au moins les autres verront que je ne suis pas toujours avec Alice. En plus, Andréa n'est pas désagréable à regarder.

On est parti depuis une heure et je n'en peux déjà plus. Elle n'arrête pas de parler, elle n'a pas compris ce que le terme chasser veut dire. Elle parle tellement que je n'arrive pas à suivre une piste plus de cinq minutes. Au bout d'un moment, sans savoir comment, on se retrouve devant la cabane. Celle où j'ai passé la nuit avec elle.

Quand je me retourne pour dire à Andréa de faire demi – tour, elle se jette sur moi et m'embrasse passionnément. Je reste comme un con sur le moment, puis elle se colle contre moi. Je sais que je devrais pas, que c'est de la connerie. Ce n'est pas elle que je veux, celle que je veux c'est Alice mais c'est impossible. Alors . . . pourquoi pas Andréa.

Et puis, même si embrasser Andréa n'est pas désagréable c'est pas Alice. Le temps que je me reprenne, on est dans la cabane. Je suis assis sur le canapé et Andréa est assise à califourchon sur moi.

_ Ça va Daryl, y a un problème ? Me demande – t – elle haletante entre deux baisers.

J'ai envie de lui dire que non ça va pas. Je devrais lui que non que ce n'est pas elle que je veux. Mais au lieu de tout stopper quand c'est encore possible. Quand l'irréparable n'est pas encore commis. Je réagis comme un con, en me disant qu'Andréa me fera oublier Alice. Je me murmure un « Et merde ! » entre mes dents avant d'enlever ma chemise et de coucher avec Andréa . . . dans notre cabane.

Quand on rentre à la ferme avec de quoi manger. Andréa a marqué sur le visage ce que nous venons de faire, alors que moi . . . je pense qu'à une seule chose . . . comment va réagir Alice.

À peine arrivée, on les entend rire de bon cœur. Son rire réchauffe l'atmosphère. C'est le plus beau son que j'ai jamais entendu. Plus on se rapproche d'elles, plus le noeux au fond de mon estomac se serre. Elle rit avec Carol et Beth, elle irradie tant elle est magnifique. Je souris malgré moi de la voir heureuse. Andréa coupe ce moment de bonheur simple.

_ Daryl et moi, on vous ramène le repas, annonce – t – elle fièrement. Puis elle a le culot de rajouter, il est vraiment . . . très . . . très doué les filles, en m'adressant un sourire suivi d'un clin d'œil.

Mon regard se rive automatiquement sur Alice. Elle garde son sourire mais il est de façade. Ses yeux sont remplis de tristesse. Elle a le cœur brisé et j'en suis le seul responsable. Ne supportant pas la vue de ce que je venais de faire. Je vais me planquer avec pour excuse le fait de bricoler ma moto. À cet instant, je me déteste . . . je me déteste de la faire souffrir, . . . même si j'essaie de me convaincre que c'est pour son bien.

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