chapitre 8 La fin de l'été

Je restais prostrée pendant un laps de temps qui me parut durer une éternité.
Enfin, je me ressaisis et gagnais le perron de la villa. J'avais le coeur en miettes. J'étais épuisée et je n'avais qu'une envie, me blottir sous ma couette, fermer les yeux pour oublier ce cauchemar. Mais je savais qu'ils ne me laisseraient pas m'en tirer à si bon compte.
Je pris une grande bouffée d'air, et poussais la porte.
Le hall était vide,je glissais un oeil plein d'espoir à l'escalier menant aux chambres, si je pouvais m'y faufiler...
- Hope ! Mon père se tenait devant la porte du salon
Adieu l'idée de m'éclipser discrètement.
Il m'indiquait le salon. J'avais pas le choix.
Je pris une nouvelle aspiration , fermais les poings pour me donner du courage et entrais dans l'arène.

Ils étaient tous là, la famille Mickelson au grand complet. Camille était assise sur un coin de table, de l'autre côté se trouvait Freya, kaulh était assis dans un fauteuil, Davina était assise sur le bras de ce même siège, Elijah était nonchalamment appuyé contre la cheminée de pierre, ma mère se tenait devant la fenêtre et me tournait résolument le dos. J'avais l'impression d'être dans un tribunal dont j'étais l'accusée.
Je gagnais le milieu de la pièce en me répétant que je ne risquais rien, ils ne pouvaient pas me faire plus de mal qu'ils ne m'en avaient déjà fait en m'obligeant à quitter Sean. Ce n'était qu'un mauvais moment à passer.
- Ce qui s'est passé hier soir est inacceptable ! Rugit mon père. Tu t'es interposée entre moi et ce minable, il aurait pu te tuer ! Tu t'es permis de t'opposer à moi, pire, tu as utilisé la magie contre moi, ma propre fille ! J'aurais tué n'importe qui d'autre pour moins que ça !
Le mot minable m'était resté à travers la gorge.
Je sentais la colère m'envahir, me brouillant l'esprit, je hurlais.
- Et Bein fais le ! Tue- moi ! Tu seras débarrassé comme ça, tu n'aura plus à te sacrifier pour ton ingrate de fille ! Et peut être qu'ils seront enfin libre ! Je désignais les membres de la famille. Ou alors, plante moi une dague dans le coeur ! Je suis là seule ici à n'avoir jamais eu cet honneur !
- Hope ! Gronda ma mère.
Je poursuivis, trop en colère pour m'arrêter.
- Sauf les pièces raportées, bien sûr, elles elles ont été sacrifiées sans aucune pitié sur l'échiquier du grand Klaus Mickelson !
La gifle m'envoyant valser à quelques mètres, déclenchant un tollé général. Il ne m'avait jamais frappé.
Je me relevais, et l'affrontais de nouveau, malgré les larmes qui coulaient sur mes joues.
- Vas y frappes moi autant que tu veux, ça ne change rien ! Tu es un monstre !
Je m'attendais à une nouvelle gifle, au lieu de ça, je ne vis que de la souffrance dans le regard de mon père, j'éprouvais alors un peu de remord. Je me redoucis aussitôt.
- Tu sais papa. Je t'aime de tout mon coeur, je me tournais vers les autres, je vous aime tous de tout mon coeur, mais parfois, je rêve d'être là fille de Monsieur tout le monde !
Épuisée, je gagnais la porte.
- Hope !
Je me tournais vers mon père.
- Tu es punie jusqu à nouvel ordre ! Interdiction de sortir, privée d'ordinateur, de portable et de télé !
Je haussais les épaules.
- Pas de problème, j'm'enfiche.
J'allais quitter la salle lorsque je me souvins que j'avais omis quelque chose. Je me tournais vers eux.
- Au fait, Sean est parti ! Je l'ai hypnotisé pour qu'il m'oublie et s'en aille le plus loin possible de moi, de vous ! Et Freya, inutile d'essayer de le localiser. Je lui ai jeté un sort de protection qui empêche toute localisation. Sur ce, je monte dans ma cellule. Inutile de me raccompagner, je connais le chemin.
Je passais devant mon père, sans lui accorder un regard, et claquais la porte de ma chambre, je me jetais sur mon lit et éclatais en sanglots.

On frappa à la porte, ma mère entra avec un plateau qu'elle posa sur la table de nuit.
- Ça va ma chérie ?
- Bien sûr repondis- Je amèrement. Pourquoi ça n'irait pas ? Je viens de perdre mon seul ami !
Elle s'assit sur le lit.
- C'est mieux comme ça Hope. Crois moi ! Ça n'aurait pu que mal finir.
- Évidemment puisque je vis dans une famille de dingues !
Elle soupira.
- Les Mickelson ne sont pas toujours facile à vivre, et faire partie de cette famille, j'avoue que c'est parfois pesant ! Mais ils t'aiment tous très fort, et ils donneraient leurs vie pour toi ! Ils l'ont déjà fait à de nombreuses reprises.
- Je sais maman ! Mais je ne suis plus une petite fille ! J'ai plus besoin qu'on me protège ! Je veux vivre ma vie ! M'amuser comme toutes les filles de mon âge !
- Je sais ! Mais vivre au sein de cette famille implique des responsabilités c'est comme ça ! Tu n'es pas une ado comme les autres Hope ! Tu es...
-La fille de Klaus Mickelson. Oui, je sais ! Et crois moi y a pas de quoi être fière !
- Ton père apeuré être beaucoup de défauts, mais il t'aime plus que tout !
Je soupirais.
- Je sais, maman, mais on sait bien toi et moi qu'il est exclisif, regarde comment il a traité Rebeckah, l'empêchant d'être heureuse, parce qu'il voulait qu'elle reste près de lui ! Il ne voudra jamais que je vive ma vie !
-Chaque chose en son temps ma chérie, pour l'instant, tiens, tu n'as pas bu aujourd'hui.
L'odeur du sang monta à mes narines, je ne m'étais pas rendu compte que j'avais soif. Les veines de mon visage se dilaterent, mes crocs jaillissent de mes gencives, et je buvais le liquide rouge jusqu à la dernière goutte.
Une pensée me vint soudain tandis que le miroir de l'armoire me renvoyait mon image. Non. Jamais je ne serais une fille comme les autres !
Je jetais le verre qui se brisa contre le mur, et j'enfouis mon visage dans l'oreiller. Je détestais ce que j'étais, je détestais mes parents, je détestais ma vie ! Je voulais m'endormir et ne plus jamais me réveiller ! Je voulais mourir !
Elle me caressa la tête, ramassa les morceaux de verre et quitta ma chambre, me laissant seule avec mon désespoir.
Ce fut un interminable défilé, après ma mère, ce fut Freya, puis Rebeckah, et enfin, Camille avec le plateau de dejeuner auquel je ne touchais pas, dommage pour le hamburger façon Camille et les frites moelleuses à souhait, je n'avais pas faim. Chacune à leur tour tentèrent de me remonter le moral, en vain.
Ça reprit de plus belle l'après midi.
Après avoir éconduit Camille pour la troisième fois de la journée, j'explosai et lançais un sort de confinement sur ma chambre. Là plus personne ne viendrait m'ennuyer.
Je restais trois jours ainsi, prostrée, me nourrissant de sang uniquement.
Le quatrième jour, il devait être trois heures de l'apres- midi lorsqu'on sonna à la porte.
Je jetais un oeil par la fenêtre et reconnu Caroline et Stephen Salvatore, les jumelles n' étaient pas avec eux, Ainsi que Matt Donovan.
- Un garçon a disparu lança , Matt sa mère est passée au poste. Il s'appelle Sean Vermount
- Et en quoi ça nous concerne ? Demanda Elijah.
- Il paraît qu'il fréquentait Hope. Répondit Matt.
Sean, me coeur se serra, il me manquait tellement, et il manquait aussi à sa mère apparemment, il aurait sûrement soulagé de l'apprendre.
- Et donc, poursuivit Elijah, vous en concluez que nous l'avons tué ? Demanda calmement Elijah
Je déglutis. Je n'aimais pas le ton de cette conversation.
- Ce qu'il veut dire. C'est qu'elle sait peut-être ou il est.
interrompit Stephen
- J'en doute, reprit Elijah, ma nièce n'a pas quitté la maison depuis une semaine.
- On peut quand même lui poser la question, reprit Matt, il lui a peut être dit qu'il voulait fuguer, les gosses se parlent entre eux.
- Elle ne sait rien, affirma mon oncle.
- Elijah, reprit Caroline d'un ton apaisant, On veut juste lui parler.
- Et moi je m'y oppose ! Le ton était menaçant. Ça allait mal tourner.
Matt fit un pas en avant,
- Pourquoi ? Vous avez peur qu'elle nous dise quelque chose de compromettant ? Demanda Matt sur le même ton.
- j'arrive ! Criais -je , depuis ma fenêtre.
- Non Hope ! Intervint Elijah.
Pour être sûre que personne ne m'arrête, je sautais par la fenêtre. J'attendis pile derrière eux.
- Hope ! Soupira mon oncle.
Je lui adressais un sourire radieux, il fronça les sourcils.
- Sean est parti, il a fugué. Il supportait plus les reproches de sa mère adoptive, je leur racontais alors ce qu'il m'avait dit au sujet du décès de son père adoptif.
- Et tu n'as pas une petite idée de l'endroit où il est allé ? Me demanda Matt.
Je secouais la tête.
- Je crois qu'il le savait pas lui même, il voulait partir, c'est tout ce que je sais, je lui ai filé un peu de fric.
- Merci Hope. Répondit Matt sans cesser de fixer Elijah des yeux.
- Vous avez vos réponses, shériff. Reprit mon oncle.
- Oui, pour le moment en tout cas, admit Matt.
Il repartirent et je regagnais ma chambre sans un regard pour Elijah.
Ce fut l'été le plus pourri de toute ma vie.
Je le passais dans ma chambre, ne la quittant que pour les repas, que je prenais en silence.
Rien ne put me distraire. A part les jumelles, lors d'une visite inopinée, et Ethan Salvatore. L'enfant était un rayon de soleil.
Il se jeta dans mes bras.
- Hope ! Tu m'as manquée !
Je lui souris.
- Toi aussi. Alors, voyou, tu as fait d'autres bêtises ?
Il me lança un regard malicieux.
- Bein pas grand chose, à part que j'ai fait enrager les jumelles tout l'été ! C'était hyper drôle ! T'aurais vu leur têtes ! Elles étaient furax.
Je lui ébouriffais la tête.
- Je t'aime Hope !
- Moi aussi petit voyou.

L'été s'écoula, interminable, la rentrée approchait à grand pas, j'irais au lycée, j'étais si heureuse quand mon père me l'avait annoncé ! Mais maintenant ça n'avait plus aucune importance.

La lune apparut, ronde et encore blanche dans le soleil couchant, la pleine lune.
Un jeune homme...non, un Ado plutôt, il se cachait dans une grotte, il muta, et cette transformation le fit hurler de douleur, le loup gris bondit hors de la grotte, et fila droit devant lui. Il arriva devant un campement et aperçu un couple, enlacé devant un feu de camp, il voulut bondir, mais un poing le cueilli au vol, l'envoyant rouler dans l'herbe. Il secoua la tête, se releva et se tourna vers le vampire.
- Allez. Viens toutou, au pieds.
Le loup se ramassa et bondit, l vampire lui attrapa la tête, ils roulement au sol, mais le buveur de sang le tenait fermement, restant loin des crocs mortels du loup. Un craquement sinistre, et le loup gris s'affaissa, inerte, il était mort.
- Et un de plus ! S'ecria le vampire fier de lui.
Une fois de plus, je me réveillais en hurlant.
Sean ! Il était en danger ! Il avait besoin de moi ! Il fallait que je le sauve !










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