Chapitre 20 : Le rendez-vous
Bon,
J'ai clairement aucune excuse de pourquoi je n'ai pas mis à jour depuis très longtemps :') Donc, je vous laisse ce petit chapitre et je vais tenter de trouver une manière d'avancer dans l'écriture de l'histoire tout en publiant l'avance que j'ai depuis trop longtemps xD
Bonne lecture, SerenaHarmonia.
Adara se maudissait depuis plusieurs heures en boule dans son lit. Tout est allé trop vite pour elle, lui faisant faire la boulette du siècle auprès de son vampire. Pourquoi avait-elle accepté son invitation à passer un peu de temps avec lui ? Pourquoi n'avait-elle pas pu lui balancer un mensonge pour ne pas avoir à faire ça ?
Son attitude prostrée finit par attirer l'attention de l'épicurien, qui était bien déterminé à avoir une petite conversation avec elle. Il toqua à plusieurs reprises à la porte sans avoir de réponses avant de se permettre de rentrer, de peur qu'il ne lui soit arrivé quelque chose. Il ne trouva rien sauf la blonde recroquevillée sur elle-même.
"C'est donc ainsi que tu fuis la conversation que l'on doit avoir Adara ? S'énerva un peu le noiraud ?
- Je t'assure que ce n'est pas toi que je fuis, mais Vladimir, son invitation à passer un moment avec moi en fin de semaine et moi qui lui a offert un livre pour recommencer sur des bases plus saines et qui par le plus grand éclair de génie acceptes son offre, se lamenta l'étudiante en serrant un coussin contre elle."
Le vampire fut assez surpris et il ne put s'empêcher de rire face à la situation. Il n'avait pas pensé que l'aristocrate aurait pu la mettre dans cet état. Beliath se dirigea vers le lit et s'assit avant de passer sa main dans la chevelure d'or de la jeune femme.
Cela eut pour effet de calmer toutes les peurs de la blonde et elle finit par se retourner pour le regarder avec ses yeux améthyste. Ils se sourirent avant d'entamer la fameuse discussion. Le vampire la surpris avec ses connaissances du monde démoniaque et il dut lui avouer qu'il avait aussi une partie incube en lui.
Adara fut assez surprise, mais d'un autre côté, elle était rassurée qu'une personne comprenait ce qu'elle pouvait ressentir. La blonde lui décrivit toutes les crises qu'elle avait pu faire étant plus jeune, profitant pour lui expliquer qu'à chaque fois qu'elle en faisait une, cela était lié au développement d'une de ses capacités de vampire ou de démon. La dernière en date se trouvait être ses pouvoirs liés à l'électricité, qui avait déjà fait des siennes.
"C'est bien la première fois que j'entends qu'un démon accepter de faire un pacte avec des bébés, admit le noiraud.
- Ils ont accepté, car ma mère leur permet de partager son corps avec eux. Agarès a accepté de donner un don de commandement, de force et des langues à Adam, faisant de lui un meneur né. Lilith est devenue la compagne des nuits d'Armin et ils écument les soirées pour se nourrir des ébats des fêtards, quand il n'y participe pas lui-même. Barbatos aide Ana dans ses enquêtes en lui permettant de voir le passé des gens et d'avoir un fort talent de déduction. Léna a pour démon Emelk qui l'aide à avoir des compétences inimaginables avec des lames, que ce soit pour déchiqueter un corps ou pour sauver des vies. C'est ce qui en fait une médecin très talentueuse. Quant à moi, je suis... Placée sous la bénédiction d'Amiziras. Il me permet d'être une excellente magicienne... Ou sorcière...
- Hé bas... Vous avez de sacrés dons... Mais, ils subissent aussi des crises ? L'interrogea Beliath.
- Oui, mais différemment, acheva la blonde. Si moi ça attaque sur le mental et mon seuil de tolérance physique, pour les autres, ça va dépendre de leurs démons. Leurs crises sont moins fréquentes, car ils ont mieux accepté leur part démoniaque. D'un point de vue physique qu'il faut l'entendre."
La conversation sur ce sujet dura encore quelques minutes, le temps que le noir lui explique comment il a grandi avec sa double nature, avant que cela dérive vers l'aristocrate blond. L'épicurien sentait bien que le lien entre eux devenait un peu plus puissant chaque jour.
Les morsures ne semblaient pas être très fréquentes, mais il n'était pas dupe sur les réactions que semblait ressentir son amie. Malgré son inimitié avec le vampire victorien, il était conscient qu'elle l'appréciait de plus en plus.
Le demi vampire convenu donc de l'aider à faire de son futur rendez-vous en envoyant des paillettes dans les yeux de la sainte-nitouche qu'est Vladimir. Un sourire machiavélique s'afficha sur son visage, faisant ressentir un sentiment de peur à la jeune femme.
Cela commença le mercredi soir avec une nouvelle couleur et coupe pour la chevelure dorée. Malgré ses boucles naturelles, il décida de les accentuer. Il tenta de leur donner une couleur rosée assez vive, mais Adara parvint à le convaincre de partir sur une teinte lilas.
Sa nouvelle tête eut pour effet de lui remonter un peu le moral et la confiance qu'elle pouvait avoir en elle. Beliath fut fier de son coup et commença à lui proposer des tenues toutes les plus sensuelles les unes que les autres.
L'étudiante l'arrêta assez rapidement pour lui mentionner que ce n'était pas un rendez-vous amoureux, mais juste une rencontre amicale. L'épicurien fit la moue avant de lui concéder ce point. Adara lui proposa une tenue qui pourrait passer partout tout en ne paraissant pas trop indécente ou indifférente.
Le noiraud accepta la proposition et il étudia toutes les possibilités que lui offrait la garde-robe de la jeune femme. Il finit par partir sur une jupe rock noir et prune avec un pull molletonné et un simple t-shirt à manche trois quarts.
Avec quelques accessoires pour donner une apparence un peu plus rebelle et il arriva à un résultat qui lui semblait plus que convenable. L'étudiante fut de son avis et elle réussit avec la plus grande des chances à ne pas aborder le sujet des sous-vêtements.
Le vendredi soir arriva tranquillement et la lilas commençait à ressentir une certaine angoisse. Elle appréhendait le rendez-vous et cela l'angoissait un peu plus à chaque minute qui passaient.
Adara rentra à l'intérieur de la bâtisse et elle grimpa quatre à quatre les marches de l'escalier. Après une rapide douche et un peu de maquillage pour paraitre présentable, elle se changea avec la tenue choisie.
Ses améthystes observèrent son reflet dans le miroir et elle inspira profondément avant de retourner dans sa chambre. Elle attendit une petite heure à lire un roman policier d'Arthur Conan Doyle avant d'entendre frapper à la porte.
Elle posa son livre sur la table basse, se leva et déverrouilla la pièce pour accueillir l'aristocrate victorien avec un léger sourire. La jeune femme le fit rentrer par politesse et le laissa s'installer sur le canapé. Le silence était palpable entre eux, et la lilas ne savait pas quel sujet aborder sans paraître comme une imbécile.
Le blond la contempla alors qu'elle s'installait assez proche de lui et remarqua sa nouvelle couleur de cheveux. Cela lui fit froncer un peu les sourcils et jugea que cela pouvait faire une bonne approche.
"Vous avez fait quelque à vos cheveux Adara ?
- Oh ! Ça ? Sursauta l'étudiante. Disons que Beliath est lié à ça ?
- Qu'est-ce qu'il a encore fait ? Bougonna le vampire.
- Il ... Il a été au courant de n-notre rencontre et il a tenté de le transformer en r-rendez-vous am-moureux, bégaya-t-elle. I-il a voulu prendre en main mon apparence et j-j'ai fini par avoir les cheveux de cette c-couleur. Mais ç-ça me dérange pas.
- Je vois, sourit-il un peu. En tout cas, cela vous va bien."
Le rouge colora un peu plus les joues d'Adara et son esprit était en train de partir en vrille. Vladimir le remarqua et se mordit la lèvre, un peu conscient du malaise qu'il avait fait naître chez la jeune femme.
Le blond se leva et lui proposa de sortir pour qu'il puisse se confier un peu plus tout en lui tendant la main. La lilas accepta en hochant la tête avant de prendre sa poigne gantée. Il la tira vers lui et son autre bras s'enroula autour de sa taille pour la récupérer.
Le vampire quitta la chambre en compagnie de son calice et ils descendirent pour se diriger vers les jardins. Elle le suivit, ses doigts enlacés dans les siens et un sourire discret fut visible sur ses lèvres.
Ils finirent par arriver dans le bosquet dévasté il y a quelques semaines. Adara fut assez surprise de ce qu'elle pouvait contempler. L'aristocrate victorien avait réussi l'exploit de tout remettre en état et elle était subjuguée par la beauté des lieux.
"C'est magnifique ! Souffla la lilas. Vous avez fait un travail exceptionnel !
- Merci, rougit-il. Cela m'a pris beaucoup de temps et quelques ajustements dans mes plans initiaux. Mais, je suis fier du résultat. Et, que vous aimiez ce lieu.
- V-Vous avez raison, murmura-t-elle en souriant. Dîtes... Ce sont des cyclamens que vous avez remis ?
- Oui. Ils représentent beaucoup pour moi, avoua-t-il doucement. Cela me rappelle... Une personne qui m'était chère.
- Oh... Elle... Elle a disparu de ce monde ? Se risqua l'étudiante.
- Oui... C'était ma mère qui m'a donné goût au jardinage. Elle voulait me sauver de la folie dans laquelle je m'étais enfoncé. Durant mes jeunes années, je me suis concentré sur l'empire économique de ma famille. Elle a eu peur pour moi et ma mère a tout fait pour m'en sortir. Elle m'a partagé le gout de la lecture, de l'art, des jardins.
- Elle... Elle a sans doute bien fait, sourit un peu la jeune femme.
- Et vous ? Je sais que vous avez une sœur en la personne d'Éloïse, ainsi que la rousse dont je n'ai pas retenu le prénom, mais vous avez une famille non ?"
Adara marcha à ses côtés et commença à lui parler de sa famille et des souvenirs heureux qu'elle avait eu en compagnie de ses parents, de ses frères et de ses sœurs. Elle ne parla peu des enfants de Gwendoline, ne voulant pas se remémorer les brimades qu'ils lui avaient fait subir.
Ils s'arrêtèrent sous l'arche et les améthystes lui volèrent un regard. Elle s'aperçut de son air un peu nostalgique. Sa main se déplaça pour se poser sur son bras et il sursauta, surpris de son geste.
Sa main gantée se posa sur la sienne avant que l'autre n'enserre sa taille. L'étudiante glissa dans son dos et elle le câlina, ce qu'il lui rendit. Son parfum boisé se mélangeait parfaitement avec les fragrances qui s'élevaient des plantes du jardin.
Le couple resta comme ça quelques minutes avant que les lèvres du blond goutait à sa peau. Un roucoulement s'échappa de ses lèvres noires, donnant implicitement son accord pour qu'il puisse aller plus loin.
"Mord-moi... S'il te plaît... Mord-moi Vladimir, lui quémanda Adara, impatiente."
Vladimir ne se fit pas prier et planta ses crocs dans la chair de l'étudiante en histoire. Le gout de cette morsure était des plus exquis. Ce rapprochement physique lui faisait du bien, mais simultanément, cela effritait progressivement les limites qu'il s'était mis. Il s'était jeté en enfers et il n'avait pas l'intention d'en revenir.
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