Bouh !
Quelques petites news concernant la fanfics ^w^ La première est que j'abandonne les jours de parutions. Je ne suis plus le rythme depuis quelques mois déjà et je préfère de loin poster quand j'aurais le temps et l'envie. Quitte à mettre trois ans pour poster toute l'histoire x)
La seconde est qu'après relecture, je vais recorriger les chapitres précédents. Donc si vous avez des notifs de chapitres publiés, c'est totalement normal.
Bref, je vous laisse avec le chapitre ! Bonne lecture !
L'auteure, SerenaHarmonia.

"Où est Adara ?"

Ivan sortit de la cuisine, décontenancé et regardait la nouvelle venue. Outre sa grandeur, la teinte de ses cheveux et de ses yeux, elle avait beaucoup de traits du visage similaires à son amie. Mais elle semblait bien plus sévère et sérieuse qu'elle.

Ses yeux ambrés dérivèrent sur son compagnon épicurien et l'air qu'il arborait était unique. C'était un mélange d'étonnement, de curiosité et d'indignation. En soi, quelque chose d'assez rare avec le vampire charmeur.

"Euh ... Je peux savoir qui vous êtes ? L'interrogea Beliath encore sous le choc par la réaction de la jeune femme.
- Anabella Spellcaster. La plus âgée des sœurs de cette famille, confia froidement la femme. Je suis la personne qu'un certain Beliath a contacté pour me parler de l'état de ma petite sœur.
- Je suis le certain Beliath, lui répondit le vampire le plus âgé. J'ai fait ça à la demande d'Ad-
- Où est-elle ? Le coupa Anabella.
- Dans sa chambre au premier étage. Deuxième porte à gauche après l'escalier, la renseigna Ivan en s'approchant d'eux.
- Hum ... Merci à vous deux, murmura vaguement la rousse avant de les laisser en plan."

La jeune femme grimpa deux à deux les marches prestement pour arriver à l'étage. Elle traversa le couloir et trouva la porte, entrant dans la pièce en ne se souciant pas de savoir si sa petite sœur était réveillée ou pas.

La plus âgée s'approcha du lit pour entendre la respiration calme et faible de la plus jeune. Pourtant, elle pouvait sentir les stigmates de la crise. Fatigue, pâleur, sueurs froides. Symptômes normaux dans ce genre de cas. Mais son analyse fut plus poussée et quelques détails ne lui échappèrent pas. Certaines veines de son cou étaient un peu plus violacées qu'à la normale et la rousse eut peur qu'Adara n'est fait une bêtise avec sa bénédiction démoniale.

La lieutenante de police se leva et s'étira avant d'entendre toquer à la porte. Elle ouvrit le lourd panneau de bois avant d'y découvrir Ivan, le plateau dans les mains. Ils discutèrent quelques minutes de l'endormie puis il la laissa pour aller se reposer avant le lever du soleil.

La jeune femme s'enferma et posa le plateau sur la table basse. Elle ouvrit son sac pour prendre son ordinateur. Anabella le déverrouilla et se mit à travailler sur sa dernière enquête qu'elle avait depuis deux semaines.

Deux meurtres la même nuit. Une d'origine humaine, l'autre d'origine vampirique. Si le carnage du dernier était des plus ignobles, celui fait par l'humain n'était pas sans demander son reste. Pas d'hésitation, coupure nette, pas de grande effusion de sang. Comme s'il était conscient de son acte et qu'il avait pris du plaisir à prendre cette vie.

Elle devait faire face à deux monstres sans cœurs. Car ils avaient fait du travail de professionnels. Impossible pour les médecins légistes de trouver le moindre indice sur leurs identités. Ça ne démontrait que leurs irrespects envers la vie humaine et le sentiment de divinisation qu'ils pouvaient ressentir.

Pour le vampire, cela ne l'étonnait pas qu'il n'est aucun respect pour la vie. Même si beaucoup d'entre eux faisaient suffisamment attention pour ne pas nuire aux hommes. Mais pour l'être humain ... C'était horripilant.

Anabella s'empressa de lire les derniers rapports d'enquêtes en liens avec les rapports d'autopsie, ainsi que les commentaires de Léna. Elle les compara avec les photos que lui avait envoyées son autre sœur et elle finit par en avoir assez.

Tous les scénarios étaient maintenant possibles. Les deux meurtriers pouvaient n'avoir aucuns liens entre eux, tout comme ils pouvaient être liés. Et cela ne lui annonçait rien de bon dans tous les cas. En venant ici, Anabella espérait savoir si l'un de ses habitants était l'assassin. Et elle pouvait éliminer le vampire blond qui avait rapporté le repas et celui qui lui avait ouvert.

Un murmure la fit revenir à la réalité alors qu'elle était encore en train de faire ses hypothèses. Ses améthystes aperçurent la blonde qui s'asseyait avec la difficulté.

Anabella la rejoignit et lui proposa un verre d'eau que l'étudiante en histoire s'empressa de boire d'une traite. Elle la remercia d'un mouvement de la tête avant qu'elle tente de quitter son lit. La plus âgée l'aida pour aller s'installer confortablement jusqu'au canapé, consciente que la blonde serait assez têtue pour ne pas être raisonnée.

En voyant le plateau-repas, Adara sourit avant d'engloutir ce qui avait été préparer par ses deux amis. Son comportement fit rire sa grande sœur et elle en profita pour lui demander comment cela se passait avec Éloïse. La plus jeune se ferma d'un coup tout en détournant le regard.

La lieutenante de police soupira avant de se caler la nuque dans le canapé en cuir. Elle avait de la chance de ne pas avoir à s'opposer à la brune. Le fait de ne pas avoir la même mère n'aidait pas. Mais l'étudiante en littérature était assez intelligente pour ne pas s'en prendre à Adam, Armin et elle.

Mais envers Léna et Adara ... Vu qu'elles étaient les plus jeunes de la famille, il était plus simple de s'en prendre à elles. Et cela l'énervait. Il aurait été plus logique de s'attaquer aux trois aînés qui étaient nés hors mariage. Mais les cinq benjamins étaient tellement jaloux de leurs dons respectifs et de leurs métissages. D'un certaine manière, ils étaient les premiers de leurs espèces à survivre autant de temps.

Donc savoir qu'elle agressait la plus jeune l'exaspéra. La rousse n'avait qu'une envie, c'était de lui rentrer dedans et de lui dire les quatre vérités sur sa manière d'agir. Et elle espérait que les vampires voyaient clair dans son jeu.

En attendant de se confronter aux colocataires du manoir de sa mère, Anabella préféra remonter le moral de sa petite sœur. Elle prit la blonde dans ses bras avant de la bercer en fredonnant une berceuse comme quand elle était plus jeune. Cela eut pour effet d'endormir Adara en quelques minutes.

La lieutenante de police se fit la note mentale qu'elle devrait passer plus souvent pour prendre soin de la blonde. Elle le faisait déjà pour Léna alors pourquoi pas pour Adara. Et si cela pouvait contrecarrer les plans d'Éloïse, cela lui ferait plaisir de rendre visite à l'étudiante en histoire.

En parlant de la brune, elle aperçut cette dernière vers dix-neuf heures, alors qu'elle préparait à manger. L'étudiante en littérature était tellement sous le choc de la voir qu'elle était bouche bée, les yeux ronds et horrifiés.

L'arrivée d'un des aînées de la famille Spellcaster ne l'arrangeait pas. Anabella était connue pour ses capacités de déductions. Elle n'avait peut-être pas de talent de persuasion, mais son démon n'en n'était pas moins puissant.

Barbatos lui avait donné sa bénédiction et lui permettait de pouvoir lire le temps de manière assez précise. C'était d'ailleurs ce qui lui a permis par le passé de savoir ce qu'ils avaient fait subir à l'encontre des deux dernières.

La policière était l'ennemie la plus redoutable qu'elle pouvait avoir. Et Éloïse s'en méfiait suffisamment. Et soudain elle eut peur qu'elle sache pour son petit manège. Si elle le savait, Anabella ferait tout pour l'arrêter.

Deux choix s'offraient à elle : soit-elle l'attaquait au risque de détruire tous ses efforts auprès de ses colocataires, soit elle jouait son rôle de petite sœur parfaite qui adore sa grande sœur.

La brune décida de choisir la seconde option et arbora un grand sourire avant s'avancer de la lieutenante de police pour la saluer chaleureusement. Pourtant, elle ne reçut que du dédain de la part de son ainée, ce qui la fit un peu paniquer.

Heureusement pour elle, Vladimir arriva, interloqué par la nouvelle odeur qu'il avait pu discerner. Les obsidiennes du vampire se posèrent sur Anabella et il fronça les sourcils en remarquant le repas qu'elle préparait.

"Je peux savoir qui vous êtes et ce que vous faites ici ?"