Hey !
Ça fait très longtemps que je n'ai pas mis à jour cette histoire. Déjà, je m'excuse pour ça --" Malgré mes chapitres d'avance, je n'avais aucune envie d'avancer sur l'histoire, que ce soit pour la publier ou pour l'écrire (le bon vieux syndrome de la page blanche --"). J'ai eu aussi quelques problèmes de santé et je m'en remets doucement. Et pour finir, mes jours de publications sont pas forcément les plus adaptés ...
Donc on va partir pour un chapitre le dimanche et si j'ai la foi, un le samedi.
Bref, après cette longue attente, voilà le chapitre.
Bonne lecture !
L'auteure, SerenaHarmonia.

L'après-midi avait laissé sa place à la nuit et Adara posa son stylo bleu avant de fermer les yeux. Elle massa ses tempes tout en prenant du recul sur sa journée.

Travailler ne fut pas un moyen efficace pour elle d'oublier le meurtre qui avait eut lieux dans ses murs. La blonde n'avait pas arrêté de ressasser dans son esprit l'image du corps massacré au niveau du cou.

L'étudiante en histoire avait fini par déduire que le meilleur moyen d'avoir des indices, c'était d'envoyer les photos de la victime à sa petite sœur. Au moins, elle aurait une approche un peu plus médicale de l'incident.

La jeune femme prit son téléphone et commença à pianoter le numéro de sa sœur quand elle fut coupée dans son élan par de légers bruits de coups sur sa porte. Elle soupira avant de quitter son canapé.

Elle ouvrit la porte et fut assez surprise de voir Ivan, la tête baissée et camouflée par la capuche de sa cape. Le malaise était palpable et la blonde décida de lui laisser la parole pour ne pas le brusquer.

« Bonsoir Adara, susurra-t-il, le regard fuyant.
- Bonsoir Ivan, tu vas bien ? Lui demanda-t-elle gentiment.
- Qu- Je ... Cela ne sert à rien de se concentrer sur moi.
- Je t'assure que si, lui avoua Adara. Tu n'en restes pas moi un être vivant qui a le droit à suffisamment de considération.
- Je n'en reste pas moins un monstre ... Et si tout le monde pouvait penser comme toi, marmonna le jeune vampire.
- Tu fais référence à ton enfermement de force d'hier soir fait par Aaron et Vladimir ?
- Que ?! Je ...
- C'est donc ça ... , soupira-t-elle. Je ne sais pas ce qu'ils t'ont fait exactement. Et je ne veux pas chercher à te tirer les vers du nez. Mais si un jour tu veux en parler, ma porte est ouverte.
- Merci beaucoup de ton soutien ... Et je suis désolé ... Tu sais ... Pour l'accident ...
- Oh ça ?! S'étonna la jeune femme. Ne t'inquiète vraiment pas pour ce sujet. Je ne te considère pas comme le responsable de ça.
- Merci, sourit le vampire blond, surpris par sa réaction.
- Sinon, tu voulais quelque chose de particulier ?
- Oui ! Vladimir m'a dit qu'il voulait que tu descendes pour qu'on puisse reparler des évènements d'hier soir.
- Je vois. Merci de m'avoir prévenu. Tu peux juste me donner quelques minutes, le temps de prendre une veste ?
- Euh ... Bien sûr. »

La blonde lui adressa un sourire avant de prendre un grand sweat sombre avant de sortir de sa chambre. Elle ferma la porte et descendit avec le vampire blond cendré. Tout en gardant une distance raisonnable, ils discutèrent un peu avant de rejoindre les autres habitants du manoir dans le petit salon.

Adara remarqua que Vladimir était assis de manière noble dans le canapé de velours rouge, le dos droit, les jambes croisées et une tasse de thé dans les mains. Il semblait écouter avec beaucoup d'attention les propos de Raphaël sur l'art.

Son regard donna l'impression de s'illuminer alors qu'il remarquait la présence de son calice. Aaron était assis devant le feu pour profiter de la chaleur qui se dégageait de l'âtre tout en écoutant ses deux comparses d'une oreille un peu plus distante. La jeune femme ne tarda pas à le rejoindre pour faire comme lui, le dos tourné vers les flammes, tandis que sa vision pouvait encore croiser celui de son vampire.

D'abord choqué qu'elle ne vienne pas à ses côtés, Vladimir comprit qu'elle avait besoin de la douce brûlure de la cheminée et que le plus approprié restait encore de faire ce qu'elle faisait. L'aristocrate blond finit par lui proposer une tasse de thé et l'étudiante accepta avec un grand sourire aux lèvres.

Le vampire fit ce qu'il fallait et la lui donna avant qu'Éloïse ne rentre dans la pièce. Elle prit la place du blond et commença à parler avec Raphaël, Aaron et Vladimir. La brune semblait prendre un très grand plaisir à voler l'attention que l'on portait sur sa petite sœur.

Pourtant, elle ne put continuer plus longtemps car Beliath et Ethan rentrèrent dans la pièce. Les yeux de la mauve s'écarquillèrent en voyant le tissu blanc de la chemise de l'épicurien souillé par du sang, sans doute celui de la pauvre jeune femme.

Elle finit rapidement sa tasse avant de se lever et s'approcha de lui, très inquiète. Ses petites mains tâtèrent le torse du vampire avant d'aller à son visage pour écarter sa chevelure de jais et observer les possibles blessures qu'il aurait pu se faire. Sa réaction surprit tout le monde et en voyant les airs ahuris des autres, le noiraud ne put s'empêcher de laisser échapper un léger rire.

« Tout ce sang ... Rassure-moi que c'est celui de cette fille et non le tiens ... Tu n'es pas blessé au moi ? Et si tu as encore du sang dessus, c'est que tu as dû passer la journée en dehors du manoir ? Cela a ét-
- Et moi on m'oublie ? S'écria Ethan, très outrée par la réaction de la blonde envers Beliath. J'ai fait autant d'effort que lui pour transporter le corps ! J'ai même dû lui prêter ma veste car Monsieur ne voulait pas trop salir sa belle chemise blanche !
- Rectification, commença son ami. Il fallait que je cache les tâches écarlates sur mes vêtements à toutes les personnes que nous aurions pu rencontrer.
- Oh ... Pauvre chou, roucoula ironiquement la blonde. Vu l'état de sa chemise, je peux surtout déduire qu'il a plus bossé que toi pour cacher les preuves.
- Hé ! S'indigna le vampire aux cheveux blancs.
- C'est la vérité blanc-bec ! Et tu n'as pas répondu à mes questions Beliath, soupira l'étudiante en histoire.
- Du calme Adara, ria l'épicurien. Oui c'est le sang de la jeune femme. Non je ne suis pas blessé. Oui j'ai passé la journée en dehors du manoir, mais on a réussi à dormir au Moondance ... Heureusement que le propriétaire m'aime bien et que j'ai pu le persuader qu'on devait « décuver ».
- Ouf ... Mais une question me taraude, avoua-t-elle. Comment se fait-il que vous n'ayez pas pu revenir au manoir avant le lever du jour ?
- Il y a eu un autre meurtre un peu plus tôt et on avait les forces de l'ordre à gérer, grommela Ethan avec une mine boudeuse.
- Hum ... Cela n'arrange rien à nos affaires, soupira Vladimir. En attendant, il nous faut prendre des mesures. Nous ne savons pas encore si ces deux incidents sont liés, mais nous allons devoir agir en conséquence.
- Et que proposes-tu ? Le questionna Raphaël.
- Je pensais restreindre les sorties ... Du moins chez les humains, avoua le blond aristocrate.
- Au risque de te contredire Vladimir, commença Adara en le regardant dans les yeux, mais Éloïse et moi ne pourront pas respecter cette règle ... Nous ne pouvons pas nous absenter comme ça de certains de nos cours ...
- Arg ... Cela complique la chose. Vous avez vos emplois du temps, leur demanda Aaron.
- Oui, assura la plus jeune.
- Nos cours sont en pleine journée. Nous n'avons donc pas besoin de respecter cette règle, les contredit la brune qui n'aimait pas quand sa sœur prenait le dessus de la conversation.
- Il pourrait nous arriver la même chose en plein jour je te signale ! On ne sait pas si c'est un humain ou un être surnaturel qui a fait ça ! Lui rétorqua sa sœur.
- Qu'est-ce qui te fais dire que ça pourrait être un humain ? Fit Raphaël, interloqué par la réflexion de la jeune femme.
- Les vampires sont considérés comme des monstres par rapport aux humains, commença l'étudiante en histoire, se faisant gratifier par des regards pleins de reproches sur le début de sa réflexion. Mais il arrive que certains humains soient bien pires que vous. Et même si la théorie de la créature mystique est la plus plausible, rien n'empêche que ce soit un humain et qu'Éloïse et moi soyons en danger de jour comme de nuit.
- Hum ... C'est vrai que ça peut se tenir, concéda le vampire aux cheveux rouges. Nous avons tous ou presque été témoin de la cruauté de l'être humain au fil du temps.
- Mais elle ne fait que psychoter, s'énerva Éloïse en se levant d'un bond. Vous ne trouvez pas ça bizarre qu'elle nous sorte une théorie aussi fumeuse ?! À par pour faire son intéressante, elle ne nous apporte rien de concret ! Nous ne risquons rien la journée ! De plus, elle se contredit ! Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas aller étudier mais nous ne pouvons pas sortir même en plein jour car ça pourrait être un tueur en série ! Laissez-moi rire !
- Calme-toi Éloïse, déclara doucement Vladimir en lui souriant. Nous pouvons toujours voter pour vous départager. Qui pense que la journée pourrait être dangereuse ? »