Samedi soir IV [ Étincelle ]


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<< Il faut plus de courage pour aimer que pour faire la guerre >>

Helsinki ~ la casa de papel


# À Hamunaptra #

Kurby Falone, n'ayant jamais réussi à déteindre sa nouvelle chevelure rose, a décidé nonchalamment de se changer les idées en regardant un film. Tout sauf la catégorie romantique.

Sur Netflix, elle finit par trouver Dracost Hunt.

Ça a l'air intense ! Pense-t-elle.

Après avoir connecté un casque sur son ordinateur, elle était sur le point de le porter à ses oreilles quand...

Ding Dong...

PDV DE KURBY

C'est qui ça encore ? Oh seigneur j'espère que ce n'est pas Pharôn.

Mais qu'est-ce que je raconte ?! Je ne devrais plus penser à lui maintenant. Il doit être heureux là-bas avec les autres et... SONAH. Et...il est si occupé à sauver le monde...

Ding Dong...

Apparemment la personne insiste beaucoup plus que ce que je croyais. Oh ! Mais qu'est-ce que je dis ?! Ça doit être le livreur de pizza ! Je m'en suis commandée une dizaine ce soir. J'en aurai besoin pour faire mon deuil au lieu de passer toute la nuit à pleurer. Ça vaudra le coup de prendre 5 kilos en plus !

Je descends les escaliers comme si ma vie en dépendait. J'ouvre la porte et...

- Johnny ??! Toi ??!

- Kurby ??! Tu es encore là ?! Oh mais, qu'est-ce que tu as fait à tes cheveux ? Dit-il d'un air silencieusement surpris.

- Euh ...eh ben... ça ? Heum .. c'est...une... longue histoire.

- Franchement t'es canon avec ça ! C'est vraiment euh... très mi-gnon. Scande-t-il.

- Tu trouves ?!

- Ouais...ça te va bien.

D'accord. Ça commence à devenir gênant...et énervant...

- Hm. Qu'est-ce tu fais là Johnny ? Demande-je en croisant les bras.

- Ah ! Heum...je...je suis venu chercher Sonah.

Wahou. 😑 J'aurais jamais cru dire ça un jour mais... Cette fille c'est une pute et tout le monde la veut ! 😒

- Sonah ! Wahou ! Toi aussi tu l'aimes bien...

- Ben...

- Oh désolée. Je voulais dire... Tu... as un beau costume.

- Ah ! Ça ! Merci beaucoup. Mère Érika a du goût.

- Haha! Hmm... O...kay....

- Alors ?

- Sonah et Kuhu sont déjà parties.

- Orh c'est ma faute. J'étais d'abord allé faire une prière à la mosquée pour espérer que le Tout-puissant m'accorde sa bénédiction.

Quoi ?!? Mais il n'est pas musulman lui ! 🤨

- Wow, tu m'étonnes ! Et pourquoi exactement ? Si j'peux demander...

- Eh ben... c'est une surprise pour l'instant. Je ne sais pas encore ce qu'il se passera ce soir mais...

- Bon okay okay okay... Et c'est quoi ce sachet que tu as à la main ? Demande-je en pointant du doigt sur le sac de shopping que je constate dans sa main gauche.

À ma surprise, il me le tend.

- J'ai croisé un livreur à ta porte et je lui ai dit que je te le donnerai moi-même. J'ai payé, t'inquiètes pas.

Je le prends et vérifie à l'intérieur. C'est...une robe ! La...robe que Kuhu a commandé pour moi ... Oh non. Pas encore cette histoire ! Je l'avais presque oubliée...

Mes sourcils se froncent en même temps que je ferme ce sac de shopping.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu n'aimes pas le cadeau ? Me demande Johnny.

Des larmes se forment dans mes orbites. Je perds encore le contrôle. Je me dirige en trombe sur un canapé-lit et me jette dessus sur le ventre, comme une chaussette. Je fonds en lamentations. J'écoute tout de même les pas de Johnny s'approcher de moi, jusqu'à ce qu'une main chaude se pose sur mon épaule.

- Hey Kurby ! Kurby, qu'est-ce qu'il y a ? Ne pleure pas, arrête de pleurer s'il-te-plaît... Je t'en prie...

😭

- Je...je comprends à quel point ça fait mal...

- Non tu comprends pas... Pleure-je, la tête étouffée dans le coussin douillet vert pomme.

- Bien-sûr que si ! Je sais ce que c'est quand la personne que tu aimes est vouée à une autre personne que toi. Parce que je t'ai aimé Kurby... Lâche-t-il presque haussé.

Hein ?! Quoi ?!?

Je lève la tête, le fixe, mais mes cheveux roses me barrent la vue. Je me rasseois donc correctement en gardant entremêlées sur mon entre-cuisses. Lui, il reste accroupi devant moi et baisse le menton un moment.

- Qu'est-ce que...

- Oui c'est vrai Kurby. Je l'avoue. Parle-t-il d'une voix nostalgiquement triste. À chaque fois que je te livrais de la pizza, je voulais que le même jour,le même moment, repasse en boucle.

Attendez...il est ... Sérieux ?!

- Je suis très sérieux quand je dis que, j'aurais aimé être plus courageux avant pour te le dire.

- ***

- J'étais malade et...je le suis toujours. Tu sais à quel point ma santé est fragile depuis ma naissance. J'étais persuadé que tu ne méritais pas un homme comme moi. Tu méritais quelqu'un qui saurait te protéger. Ce que mon incrédulité ne me permettait pas d'être capable.

- ***

- Et tu sais quoi ? Le jour où j'ai cru avoir enfin le courage de te l'avouer, tu étais déjà partie pour l'Allemagne, où tu as passé 7 ans pour ton doctorat. Tu imagines ? 7 ans, sans possibilité de revoir ton sourire fantastique, ta mignonne petite taille, ta façon d'être timide et... Ta si mignonne façon de croquer dans la pizza de Francis Palace...

Oh bon sang...

- Si je pouvais remuer ciel et terre pour ne serait-ce qu'avoir ton numéro de téléphone... S'il fallait vendre mon âme au diable, rien que pour... *Soupire* laisse tomber.

- ***

- Je nourrissais quand même l'espoir de te revoir. Et lorsque j'ai appris que... t'étais revenue, j'ai accouru pour t'apporter une pizza... J'étais fin prêt à t'avouer mes sentiments. J'ai répété pendant une semaine, tout ce que je devais te dire. Mais... ça ne s'était pas très bien passé.

* FLASHBACK *

Kurby - Merci Johnny. Je signe où ?

Johnny - * en lui montrant * Juste là. ....Ça fait longtemps. Tu m'as manqué .... Je veux dire....ça me fait du bien de te revoir.

Kurby - * gênée* Heum...... ouais...ce sont surtout les pizzas de chez toi qui m'ont manquée.

Johnny - Francis Palace fait toujours les meilleures pizzas au monde.

Kurby- * avec un semblant de sourire* C'est noté ...bye.

Johnny - Attends Kurby ! Ta mère n'est pas là on dirait...

Kurby - Et alors ?

Johnny - Alors je me suis dit....on pourrait se prendre un café avant qu'elle rentre !!

Kurby - Désolée Johnny. Mais je ne prend jamais de café avec des mecs qui ont peur de ma mère. Tu ferais mieux de changer ça, d'accord ? Bye.

# Elle claque la porte devant lui, et s'en va dévorer sa pizza devant sa série " Amour Interdit " #

* RETOUR AU PRÉSENT *

Oh je m'en souviens.

Qu'est-ce que ça me gêne maintenant 😥 ! Je lui avais calqué la porte au nez !

- Et pourtant j'étais sûr et certain que ça serait la bonne. J'avais tant répété devant mes peluches ! Mais j'ai bugué. Surtout lorsque j'ai vu sur ton majeur, une bague de fiançaille.

Et merde ...

- Lorsque je me suis battu avec mon esprit pour enfin archiver que, je n'aurais jamais dû t'attendre, ma maladie a régressé, et mes pertes de mémoire aussi. Il fallait que j'accepte en silence, que tu appartenais déjà à un autre. Un autre plus beau que moi en plus !

J'étouffe un rire bref dans ma poitrine.

- Tu... Tu ne m'as jamais rien dit.

- Si je t'avais avoué de si tôt, aurais-tu accepté d'être la petite amie d'un garçon comme moi ? Demande-t-il d'un air dubitatif. Mais le genre qui connait déjà la réponse.

- Je suis désolée. Pour être honnête ... non Johnny. Dis-je en rabaissant le menton.

Le type prend ma joue gauche d'une main, et sourit chaleureusement après avoir rangé une mèche derrière mon oreille. Tandis que mon regard est toujours baissé, il dit :

- Et je ne t'en veux pas du tout. Tu sais pourquoi ?

- Pourquoi ?

- Eh bien... Commence-t-il par me servir un verre d'eau de la carafe filtrante qui était posée sur la table. Il me tend ce verre, avant de se lever et se déplacer l'interrupteur pour mettre les lumières. Je découvre avec plus de clarté son costume trois pièces marron. Très beau. C'est même la première fois que je ne trouve beau ! Avec ses cheveux mi-longs lui prêtant une frange sur l'oeil droit comme pour le lui cacher. De belles lentilles bleu Wittelsbach belles lèvres roses démarqué du marron qu'est presque devenu son corps sur-mesure. Il sourit sur le côté avant de développer des yeux pétillants, presque larmoyants. Mais cette humidité, reflétait le bonheur, pas la tristesse. De l'enthousiasme. Et pourquoi pas, l'étincelle de l'amour. Il dirige enfin son regard vers le mien impatient d'écouter ses dires. Puis il empoche ses mains, languissant de suite une parole mielleuse, mais dont les mots même signifiaient pour moi encore plus de haine. Mon sang n'a fait qu'un tour lorsqu'il a dit ... Je suis tombé amoureux de Sonah Grays.

Sans vergogne, je recrachai la bouchée d'eau qui failli passer ma gorge. Je projettai tout devant moi. Yeux béants et fortement pointés sur Johnny.

Qu'est-ce qu'il a dit ??

Il reprend un air sérieux.

- Tu viens de recracher cette eau.

- Hein ? Tu crois ? Nooonnnn ! T'es sûr ? Demande-je, presque honteuse, en cherchant un point invisible sur la table. Ce qui semble ne pas marcher.

- Je savais que tu devais avoir cette réaction, c'est pourquoi je me suis d'abord décalé jusqu'ici .

- Ah ! Oh ! Heum... pour ma défense... Je... Je comprends plus rien ! Ça ne fait même pas 5 jours que tu la connais !

- Je sais, c'est dingue !! Moi non plus j'y comprends rien. Mais tu ce sais le plus fou, c'est que je sais, que je l'aime. J'ai d'ailleurs une bonne idée de la profondeur de mes sentiments pour elle , mais Dieu seul sait à quel point je suis prêt à aller pour elle.

- Et de doutes façons, à quoi bon ?! Je me relève nonchalamment. Celle que tu aimes et celui que j'aime vont se fiancer ce soir. Tu devrais rentrer chez toi, te mettre dans une couverture, éteindre la lumière et regarder Naruto. Moi, je prends le carton de pizza que j'avais oublié sur la table, alors que j'en avais déjà commandé une dizaine de plus... Je vais finir ça, dans ma chambre. Je lui tourne le dos et marche en direction de l'escalier. Ferme la porte en sortant !

- Tu viendras avec moi que tu le veuilles ou que tu le veuilles Kurby !!

Wow ! Cette intonation a fait arrêter mon pied qur la première marche à peine. Je me retourne doucement. Et pour la première fois, le regard de Johnny me foudroie.

- Écoute Kurby, je ne veux rien entendre. Nous sommes d'ailleurs en retard et l'annonce ainsi que les rituels de fiançaille commencent à 18 heures 30. Prends cette robe musulmane, habille toi et on y va.

Wow ! Qu'est-ce qu'il lui prend à Johnny ?!

- Tu le sais très bien. Je ne suis pas courageux. Mais aujourd'hui j'ai rassemblé beaucoup de courageux pour avouer mes sentiments à Sonah Grays. Parce que j'y tiens. Je l'aime. Et je le lui dirai, aujourd'hui même !

- ***

- Toi aussi tu as l'occasion aujourd'hui, de montrer au maître Pharôn Salih que tu es tellement folle de lui, que tu es prête à le voir se marier avec une autre; mais tu sais ce que tu lui diras en face ?

- ***

- Hein !?

Je secoue la tête à la négative.

- Voilà. Tu lui diras, que tu t'en fiches bien de qui il fiancera ce soir. Car tu n'ignores pas que la seule qu'il aime pour de vrai, la seule qu'il y a dans son cœur, c'est toi. Et rien que toi !

- ***

- Est-ce que tu m'entends ? Tu as déjà prouvé ton amour par le sacrifice d'avoir laissé l'amour de ta vie à ta sœur . Mais maintenant il faut aussi agir en accord avec ce sacrifice, en assistant à cette maudite vêpres !

- ***

- Il faut que tu y ailles avec moi. Et sans bafouiller, tu lui diras droit dans les yeux, qu'il t'appartient, à toi seule. Et si ça ne marche pas, eh bien tu souriras à la lune avec une bonne vodka, et tu depasseras encore bien plus que ça ! C'est pas un putain de beau futur prince qui va gâcher ta vie !

- ***

- Mais pour l'instant, tu dois prendre ton courage à deux mains. Et on va faire un tour dernier petit effort. On dira aux deux idiots qu'on aime toi et moi, qu'on les aimes comme des fous ! Et puis... Si ça marche pas, bah...au moins on sera à deux pour vider les snacks du quartier... Finit-il en souriant presque, après avoir retiré ses mains de mes épaules.

- Et on finira en tôle... Conclus-je

- Et on finira en tôle... Confirme-t-il.

Quelques secondes virevoltent avant qu'on éclate de rire tous les deux.

Et dire que j'ai toujours trouvé Johnny étrange, idiot... vraiment bizarre. Je l'ai même évité plusieurs fois. Mais là, je n'hésite pas à relever mes talons pour le serrer dans mes bras et lui glisser un "merci".

Une fois que je me retire, il me tend le sac. Je prend cette robe et lui sourit une dernière fois avant de monter l'escalier.

- Je...je vais enfiler ça vite fait.

- Je t'attends.

Je m'en vais le sourire aux dents 🤭

La dernière image que j'ai eu de Johnny, c'est le voir empocher ses mains en me regardant partir. Je viens à peine de me souvenir, que durant tout ce temps, j'étais en peignoir blanc.

# Pendant ce temps, au manoir Salih #

Les invités font de l'espace au centre pour laisser passer 20 gardes du corps vêtus tous de noir intense. Derrière eux, des servantes désignées, qui déversent des pétales de roses rouges et roses sur la trajectoire des seigneurs de la communauté des sept, accompagnés de leurs femmes, suivis d'une garde policière importante, et encore précédés par des assistants et assistantes personnelles de chacun des seigneurs ; puis de chacun des fils et filles de ces puissants d'Égypte, dont Shébouel Prem Amaad, le fils du Roi; et enfin une autre garde royale. Au devant d'eux tous, sont le seigneur Azrôn et la Reine Moroné.

Tous sont vêtus majestueusement, en tenue traditionnelle. Les épouses de ces seigneurs ont toutes des éventails en or. Certaines de la trentaine, quarantaine, ont de longs cheveux bouclés, d'autres lâchés, et d'autres en chignon.

La déesse Moroné, elle, a de très longs cheveux noirs intensément obscurs, dressés en coupe chinoise dissimulant joliment son front, et mettant en valeur ses yeux marrons dont les contours sont colorés de noirs. Sans mentir, elle a l'air d'une vraie égyptienne des antiquités. Ni foncé ni clair, son teint reflète la beauté du désert, les premières lueurs du coucher du soleil. Elle revêt de l'or imposant, et d'une couronne magnifique, en or, arborant des petits diamants comme motifs de fleurs artificielles, sur le frontal. Sa bouche est couverte par un masque facial en strass d'or jaune fin et délicat. Et ses mains jusqu'aux coudes, sont parés de dessins magnifiques, faits au henné noir.

Le seigneur Azrôn lui, a une robe aussi, comme tous les autres. Mais là sienne, est un mélange de bleu cobalt et or jaune. Or mis les diamants chamarrés sur son col et ses manches, rien de plus spécial, à part sa couronne moins voluptueuse que celle de la reine. Après tout, il n'est que le représentant du Roi.

Sous les acclamations du peuple, ils se dirigent tous sûrement jusqu'à la tribune qui leur est réservée. Ils montent pour celà, un escalier de 5 marches seulement, évidemment collé à l'estrade.

Durant tout ce passage, les tambours et tam-tam jouaient, des danseurs en tenue traditionnelle dansaient sur les côtés, avec des bâtons.

Le seigneur Rajra Singh et son épouse Zareb Singh prennent place. Sonah Grays ne trouve aucune correspondance à la description qu'elle a en tête. Kuhu est juste sans voix devant ce spectacle immaculé.

Le seigneur Ben Aton et son épouse Mihika Aton prennent place. Sonah ne voit aucune correspondance non plus.

Le seigneur Imotēp Sheikh et son épouse Gaharfada Sheikh prennent place. Aucune correspondance non plus.

Le seigneur Zedh-Ali Amane et son épouse Hakila Amane prennent place. Sonah remarque que Zedh-Ali a le teint hâlé, une carrure assez dure, mais des yeux sombres, ce qui l'élimine de la liste.

Sonah commence sérieusement à perdre patience. Elle n'a pas emmené d'arme à feu avec elle car elle compte régler à mains nues une bonne leçon à son ennemi, qu'elle ignore être juste à côté.

Puis vient le tour du Seigneur Jean du Bois et son épouse Aminata du Bois prennent place. Encore aucune correspondance.

Le seigneur Hannibal Aryoût et son épouse Genesis Aryoût prennent place. Toujours aucune correspondance.

Sonah ne prend même plus la peine d'observer les fils et filles de ces seigneurs. Elle était sur le point de péter un câble, quand le héraut de la soirée monte sur l'estrade avec un micro noir encloré dans sa main droite. Bien-sûr après que tous les seigneurs aient pris place.

– Eh bien eh bien ! Quelle honorable soirée qui commence bien ! Nous attendons tous vos acclamations pour la bienvenue de nos seigneurs de la communauté des sept ! Sont le Grand et Tout-puissant Seigneur Azrôn SIDIKI, ainsi que la déesse Moroné !!   Dit avec enthousiasme le héraut dans son micro d'une main, et de grands gestes de l'autre main.

* PDV DE SONAH *

Mais comment est-ce possible ?! Aucun de ces seigneurs ne correspondent à la description que m'a faite Rahāt concernant mon ennemi ! M' aurait-il tournée en bourrique ??

– Et maintenant veuillez engraisser vos acclamations, car à l'instant nous viennent... Le PHARAON et son épouse, la Reine Marion !!! Crie encore cet idiot. Et l'autre idiot de peuple applaudit. Ils me cassent les oreilles !

– J'ai des frissons de partout !! S'excite un peu trop Kuhu juste à ma gauche. Tandis que miss Guenièvre affiche un énorme sourire. La peste !

Désolée mais quand j'suis en colère, j'insulte tout le monde. Voilà !

Mais où est mon putain d'ennemi Hein ??! Où est-il !!? J'ai pas que ça à faire, moi !

Devancés par quelques assistantes qui font encore tomber des pétales de roses rouges sur le chemin du Pharaon et son épouse, ces derniers s'avancent, souriants responsablement. Comme un couple satisfait !

Ils marchent côte à côte jusqu'à leurs places respectives, près du seigneur Azrôn, la déesse Moroné, et Shébouel Prem Amaad, installés sur les six chaises qui s'alignent horizontalement, en avant de la tribune.

Ils se saluent en joignant les mains comme à la coutume, et s'asseyent à leur tour.

C'est là que j'aperçois pour la première fois de ma vie cet homme au teint hâlé.

Mais des danseuses du ventre viennent se tenir là sur l'espace de l'estrade et commencent leur show, tandis que les danseurs continuent leur ballet avec la vigueur de leurs bâtons, épousant chacun de leurs mouvements. Ils me barrent la vue ! Bon sang !!

Peut-être que finalement, il s'agit du Pharaon ! Mais je veux le voir !! Merde !!!

– Oh mon Dieu !! Le Pharaon !! C'est... c'est beaucoup trop beau pour être vrai !!! My God !! Se chauffe un peu trop Kuhu à mon goût. Ce n'est qu'un spectacle !

RRRRRR !! Je n'arrive toujours pas à le voir ! Je vois juste la Reine Marion. Mais... Elle... Elle a le teint noir ! Elle ne peut pas être là mère biologique de Pharôn ! Qu'est-ce que je vois comme ça ?

Peu m'importe. Et puis...

Où est Pharôn ?

Aaaaah !! Je me sens vraiment dans les nerfs, moi... Meuh... RRRRRR !

– Et maintenant, le moment que vous attendiez tous... J'ai l'honneur de vous présenter... Le MAÎTRE... PHARÔN... SALIH !!  Crie à nouveau le héraut d'un ton encore plus audible qu'avant.

Y a déjà un micro devant sa bouche ! C'est quoi son problème ??!

Mais tant pis. Car là, je peux avoir en visuel... Mon beau Pharôn Salih.

Après plusieurs secondes d'exclamations de la foule, PHARÔN prend le micro et je peux le voir respirer un bon coup avant d'ouvrir là bouche. L'objectif de mes yeux a changé subitement de terrain. Au lieu de maintenant me concentrer sur le Pharaon, mes yeux ne sont rivés que sur le maître Pharôn, en chaire et en os, aussi séduisant et attirant, qu'envoutant et immortellement sexy.

Je sais ce que je ressens pour lui. De l'attirance. Pure et certaine. J'en suis consciente. Il me donne trop envie de...

– Salam malik Oum à tous ! Commence-t-il avec sa voix presque rauque évoquant la douceur du velour. Il est tout simplement... parfait.

Oh non. Mon téléphone vibre. Mais je suis trop concentrée sur mon dolce Pharôn...

Et puis merde... Les vibrations sont incessantes ! Ça doit être une vague de messages importants. Je me désemprisonne de mon adorable obsession une minute pour vérifier de qui sont ces messages écrits en anglais...

Ah ! C'est ma besty Jazeera...

Elle me dit de ne pas regarder derrière, de faire comme si de rien était, et qu'elle et Nzogho sont là pour m'aider à assassiner mon ennemi.

Ah ! Les amis c'est fait pour ça

Dans le monde obscur...

Très bien.

Mais soudain, je me souviens que Xénon devait être ici pour moi... Serait-il déjà là, caché sous un masque ?

Oh non... Je stresse maintenant.

Et je ressens tout d'un coup, une sorte de chaleur traversant mes cheveux jusque sur la peau de mon cou. Mon sang se gèle furtivement. Je panique toute seule. Mon cœur n'écoute même plus ses propres battements.

Je me retourne doucement mains sûrement, les yeux fermés. 30 secondes passent sans que je ne les ouvre. Dès que je prends mon courage à deux mains, j'ouvre les paupières et vois juste un homme à la tête de piaf derrière moi, avec une grosse paire de narines, juste là sous ce qui lui sert d'yeux.

Pas de doutes. Je comprends mieux d'où venait cette sensation de chaleur derrière mon cou.
Cet homme étrange a vraiment une tête de Kazakh...

Ça y est... Il manquait plus que ça. Le mec me regarde. Je lui file un sourire blasé avant de tourner les yeux au ciel et me retourner bras croisés.

Et dire que mon cœur battait la chamade pour...ÇA !!!

– Le premier rituel de fiançailles commencera à 18 heures 30. Nous sommes encore à 15 minutes alors... Je vous souhaite un bon moment en attendant. Et une fois de plus, gloire aux majestueux seigneurs de la communauté des 7 et leurs progénitures, qui sont venus assister à cette vêpres ce soir... Dont le seigneur Azrôn. La déesse Moroné. Mon père, Jacob Salaan, et la chère mère, Reine Marion ! Et sans oublier, le prince Shébouel Prem Amaad !

Oh non... J'ai raté son discours qui a sûrement dû être alléchant.

– Cette cérémonie est en mon honneur mais, elle est la votre aussi. Alors je vous souhaite une excellente soirée à tous !  Finit-il avant de passer le micro au héraut. Il va s'asseoir à la chaise proche de sa mère, vers l'extrême droite ; tandis que Shébouel est aussi à l'extrême gauche.

Mais pourquoi est-ce qu'il va s'asseoir ? Il ne cherche pas à me voir ?!

Orh c'était trop beau ! S'émut Kuhu de toit cœur. Argh !

– Mes demoiselles ? Veuillez me suivre jusqu'au bar s'il-vous-plaît. Très bientôt vous rencontrez le maître Pharôn avant de prendre place à votre réservation. Nous informe miss Guenièvre. Et comme des poupées, nous la suivons sans dire un mot.

Arrivées au bar, j'ai comme une envie de fuguer. Je commence à m'ennuyer.

– Heum... Miss Guenièvre ? Puis-je me déplacer un instant ? Je voudrais passer un appel important.

– Bien-sûr.  Mais n'allez pas trop loin.

Super ! Libérée, délivrée.

Je fais semblant de composer un numéro et de coller mon téléphone à l'oreille, tout en me dirigeant vers le buffet.

Allô allô...qui est-ce ? Tralalaaaa...

Ah ! Faites attention quand même ??!

Ces gens qui dansent n'importe comment n'ont même pas la chance de savoir qui je suis vraiment.

Je me retourne vers l'estrade et... Le Pharaon regarde droit devant lui. Ok.  Je vais pouvoir l'identifier.

Effectivement,
il a une carrure autoritaire ✅
une parfaite ligne de mâchoire ✅
le teint hâlé ✅
et des yeux.... Bleus ??!

Quoi ? Non... Il y a beaucoup trop de lumières. Il faut que je me rapproche. De très près.

Je n'ai même pas le temps de poser un pied devant moi, mon téléphone sonna.

Qui ça peut être ? Si c'est encore Johnny alors là, je lui casserai la figure ! Par amour...

– Allô ?

– ***

– Allô ??

– ***

– Qui est-ce s'il-vous-plaît ?

– ***

– Mais répondez, putain, j'ai pas que ça à faire !!

– ***

Je vous jure... La musique est bruyante. Mais il n'y a vraiment personne à l'autre bout du fil. Je raccroche, harassée.

Je me concentre à nouveau sur mon objectif... Le Pharaon. Qui est cet homme, masqué par le titre d'un suprême d'Égypte ? Qui est-il réellement ?

Mais en vrai...il est presque le portrait craché du maître Pharôn ! Il est beau !

Sonah ! Concentre-toi !!

Oh merde... Mon téléphone sonne encore... Je décroche, vraiment lassée.

– Écoutez...je vous préviens, si vous ne me dites pas qui vous êtes... Eh bien... Je vous ferai la peau !

– Tu m'as manquée MI HEMBRA...
( Ma femelle )

Un AVC me comprime sur le champ. Tout mon système nerveux est soudain amovible.

– ***

– Prépare-toi.  J'ai envoyé Xénon te chercher là-bas au manoir Salih. On rentre à la maison Sonah... 

– ***

– Et ne sois pas en retard. Tu sais déjà que je suis fâché contre ton absence délibérée sans mon consentement.

– ***

– Mais c'est fini. Je te pardonne. Allez. Rentre à la maison mon chaton. Et souviens toi. Si je fais tout ça, c'est parce que je t'aime.

– ***

Je ne me suis pas encore rendue compte qu'il avait raccroché.

– An...an... Antonio ? C'est ... C'est toi ?

I'm paralyzed...

Fin du chapitre 67











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