Provocations
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Anastasia - Salut.... où en étions-nous ?
Sonah - À ton haleine fraîche.....
Elle me saisit par le cou et se met à m'étrangler avec deux mains.....
Quelle surprise !! Mais j'essaie de la provoquer encore un peu.....
– Sérieusement ? T'as besoin de deux mains pour m'étrangler ?! J'crois que t'as pas assez de globules dans l'sang toi.... Menaces-je , la voix rouillée par le manque d'oxygène que m' inflige la meuf.
– Ô Crois moi, ces deux mains ne tarderont pas à en finir avec toi....
Répliqua-t-elle, entre ses dents serrées de colère, et le nez froissé.
Je guette Rahāt du coin du regard, mais inutil....le mec est entrain de charger correctement son flingue......
Idiot.....
Alors, à ma grande surprise, j'entends un coup de feu. Anastasia me lâche le cou instantanément avant de sursauter en reculant de quelques pas. C'est Rahāt qui a tiré expressément à côté de ses jambes.
Anastasia - Non mais ça va pas la tête !?
Rahāt - Désolé. Je vérifiais si ça tire bien.....
Anastasia - Tu ferais mieux de t'en rassurer sur le cadavre de la cible, pigé ?
Rahāt - Ouais.
Anastasia - Putin.....tu m'as fait tellement peur que même ma vessie a sursauter. J'reviens. J'ai envie d'la libérer. Toi, tu gardes un œil sur la fille....
Rahāt - T'as pas besoin de l'redire. Je connais ma mission.
Anastasia - Et t'as pas intérêt à tirer sur elle derrière moi. C'est moi qui ai gagné le jeu, et je sais déjà comment j'vais m'y prendre pour la tuer.... alors pas touche . C'est MA cible....
Rahāt - * soupire* On dirait que ton envie d'pisser n'est pas si pressante. Tu parles beaucoup trop....
Sonah - * dans mon cœur* Et toc !
Anastasia - J'y vais.
Rahāt - C'est ça....
À nous deux..... blaireau......
La vache !! Il ne me regarde même pas! Il reste silencieux ! On dirait un sorcier en pleine conspiration spirituelle .......
Quoi? Suis-je laide pour qu'il ose ne pas prêter attention à mon regard ? J'me vexe facilement sur ce côté là moi....
Et merde !
– Rahāt ? Criai -je , lassée du silence.
Et Zut....il s'approche de moi d'un pas déterminé. Qu'est-ce qu'il compte faire ? Il a pas l'air d'humeur en plus ! Quoi ? Il aime pas que j- l'appelle par son prénom ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi vient-il s'arrêter pil poil nez à nez avec mon visage en positionnant ses mains sur les accoudoirs de ma chaise ?
– Tu m'as appelé comment ?? Me sort-il d'une voix calme mais renfermant une goutte de mécontentement. Ça se ressent dans la manière dont il serre la gorge.
– Rahāt.... répondis-je d'une voix ferme mais légèrement flânée en scandant.
Je veux pas qu'il sente qu'il m'effraie.
– Et qui t'as dit que tu pouvais m'appeler par mon prénom ??!
– Euh ....je....je....en fait je....
– Tu quoi ? Poussa -t-il après avoir soupiré profondément.
– Eh bien je.....je...heu....je
Étrange ! Je n'arrive plus à parler.... Il se retire de devant moi quand je prends mon courage à deux mains alors qu'il a le dos tourné...
– Anastasia est quoi pour toi? Ta chef, ta capitaine, ta sœur.....ta cousine.....t'a p'tite amie.....ta coéquipière de crimes..... ta..... chienne ? Je lâche en ralentissant la voix en dernier mot.
Il s'arrête seulement à ce dernier mot. Il garde le silence pendant quelques secondes et se retourne, sur la même place, il met les mains sur les hanches, me fixe et penche la tête sur le côté. Comme s'il ne supportait pas mon regard.....
– Qu'est-ce que tu veux ? So-nah. Dit-il en scandant mon prénom de façon crue.
– Je vais mourir aujourd'hui. Tu l'sais ça ? Soupira-je en versant des confettis de larmes.
–***
Il continue de me regarder comme quelqu'un qui n'en a rien à faire.
– La moindre des choses est que je fasse connaissance avec le dernier visage qui s'trouve en face de moi.... Hein...?
– ***
– Je....je sais qu'on ne se connait pas. Nous sommes peut-être de...deux clans de mafia différentes ou....deux tribus....genre....tu.....à voir tes muscles.......tu es sûrement un Acadien. Moi....je suis une Livaï ....et ... Anastasia est.... sûrement une Pharisienne .... Ou une Acadienne comme toi....
– Vas droit au but....
– D'accord.....Heum.....je....je pensais que tu étais très intelligent.
– Que veux-tu dire ?
– Vous avez fait un jeu pour décider de qui allait me tuer. Tu devais gagner ce jeu à la loyale parce que c'est TOI le plus fort..... c'est toi l'homme, t'es le plus fort en Ludo, mais j'ai pu réaliser que t'es qu'un pauvre connard !
– ***
– Tu t'es laissé tricher et dominer par une fille ! T'es vraiment si mou que ça ! Tu sais pas dominer c'est ça ? Je me mets à parler en élan de colère, comme s'il me décevait.
– Hey !!
– Ne me coupe pas quand je parle ! Ça se voit bien que t'es pas un homme. Ou alors t'as pas été bien sevré c'est ça ?
– Tais-toi !!! Lance-t-il en colère.
– Toi tu la ferme ! T'es pas un homme ! J'suis sûre que si moi aussi j'étais née avec ce truc entre les jambes qui te fait croire que t'es un homme, je serai quand même plus homme que toi....
– J'vais te tuer...... tais-toi !
– Je ne me tairai pas! Si t'as pas le cran de dire à Anastasia droit dans les yeux qu'elle t'agace, que t'as rien à foutre avec elle.....et que c'est toi l'homme.....bah j'vais pas m'gener........t'es pas... un homme Rahāt !
– Trop c'est trop.....
How How.....zut.... là, j'suis cuite. Je l'ai trop provoqué..... ça y est , c'est ma fin.....
Je sais pas trop ce qu'il a l'intention de faire mais il est en train de me détacher..... Oserais-je espérer que ce soit un bon présage ? Tout puissant, sauve moi encore comme tu l'as toujours fait ! Pitié.....il a pas l'air très bien intentionné ce type......
Anastasia se pointe et demande ce qu'il se passe....
Anastasia - Que fais-tu Rahāt ? Je t'ai dit de pas la toucher ! C'est moi qui dois la tuer....t'as oublié ?
Rahāt - Tu la tueras. Mais elle m'a provoqué. Elle veut voir un mâle dominant. Je vais d'abord lui montrer ce qu'est un homme qui domine....
Anastasia - Non... attend....t'es en train d'agir sous la colère. Laisse-moi m'en charger.....
Rahāt - Non !! Je ne t'écouterai pas cette fois-ci. J'veux d'abord m'entretenir seul à seul avec cette idiote. Je peux t'assurer que je te la ramènerai pour que tu en finisses avec elle.....
Anastasia - Bon d'accord....je t'attends.
Sonah - Lâche-moi ! Lâche-moi Rahāt !
Rahāt - Fais tes prières.....t'aurais pas dû me faire chier. J-t'aurais prévenu....
Le baraqué m'embarque sur son épaule. Putin.....je bouge dans le vide ...
Mais au moins, il m'a enfin détachée. Je savais que si je le provoquais assez il ferait un truc de ce genre. Final'ment mes mains sont détachées. Je pourrai enfin attendre qu'il me lâche pour saisir la seringue dans mon pantalon avec vélocité.
Il m'emmène dans un étage du dessus. Il entre dans un bureau et me jette à nouveau comme un vulgaire sac de sport au sol. Aïe !!! Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à faire ça ?
Il défait sans ménagement la ceinture de son pantalon et marche jusqu'à moi alors que je me traîne sur le copeau, jusqu'à ce que je ressente un mur derrière moi qui me montre la limite. Il me fait me relever brusquement, me plaque contre le mur en exprimant toute sa force dans mes pauvres bras.
– Attend ! Je sais ce que tu veux faire..... attend.... attend attend S'il-te-plaît.... j'suis désolée..... j'suis vraiment désolée Rahāt..... pitié ne fais pas ça.....
– Boucle la ....
Il réussit à m'enlever mon blouson, il reste mon débardeur.
J'essaie encore de négocier....
– Attend..... s'il te plaît. Je ferai tout ce que tu voudras. .... pitié...... juste une requête. Une dernière requête !
– Qu'est-ce que tu veux ?
– Je....je vais bientôt mourir.... alors je ne veux pas que mon dernier instant sur terre ressemble à un viol ! Pitié..... Je suis consentante.
– Et alors....?
J'adoucis ma voix pour qu'il se sente en confiance.....et je mets mes mains sur ses joues dures avant de les faire glisser délicatement sur son torse et sur les sillons de ses abdos bien braqués, nom de Zeus ! Bizarrement, il me laisse faire sans me lâcher des iris. Ça ressemble à un moment doux. Or...
– S'il te plaît Rahāt...... J'accepte si c'est ce que tu veux. Et je le veux aussi. Mais pas comme ça.... s'il-te-plaît. Glisse je d'une voix innocente et d'un regard miellé de désirs réciproques.
Rahāt , ne perdant plus de temps, se défoule sur Sonah en enchaînant par des baisers sauvages et sans retenue.... encore et encore..... Transcendants entre sensuel et agression, Sonah tombe dans le délire. Elle réussit à garder un peu de lucidité et plonge sa main dans la poche de son pantalon pour récupérer la seringue et piquer Rahāt pour qu'il s'endorme.
Mais un moment, le geste de sa main se voit faible face à l'emprise folle de Rahāt, qui a l'air d'apprécier intensément le moment. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas ressenti ça....elle décide de se laisser faire jusqu'à la fin et d'attendre qu'il soit fatigué pour le piquer. Elle profite du moment..... Une vague de tension monte lorsque Rahāt lui fait un suçon , qui lui laissa une marque rougeâtre dans le creux du cou....
Un fragile gémissement de plaisance s'exfiltre du tréfonds de la gorge de Sonah. Celui-ci réussit à lui enlever son débardeur noir après avoir calqué l'esprit de la meuf dans le néant. Elle lui donne l'impression qu'il la domine et il aime ça. Il observe avec véhémence et stupéfaction sa moyenne poitrine enveloppée dans un mignon soutient gorge à bretelles rouges pendant quelques secondes....puis se relance dans son élan.
# Pendant ce temps, à l'aéroport, tout le monde est maintenant en train de dire au-revoir à Kénol. Il fait des câlins à tout le monde et arrivé à Kuhu, il s'arrête, il la regarde. Il lui sourit, et après quelques doutes, elle le sourit aussi. Puis, quelque chose d'inattendu : Kuhu voit Kénol se baisser devant elle en inclinant un genou, jusqu'au sol. Un genou fléchi et l'autre au sol, il prend ainsi la position d'une demande en mariage.
*PDV DE KUHU*
Oh mon Dieu ! Il est fou ! Il....il compte me faire une demande en mariage ?! Sérieux ? Oh my God......je crois que je vais m'enterrer vivante... Kurby, Johnny, Francis et Érika nous regardent......
Ô ciel , je suis toute gênée...... Kénol....je t'aime ! Oui je t'aime tellement. C'est trop mignon ....
*PDV de Kénol*
Oh mon Dieu..... j'étais sur le point de faire un câlin à ma Kuhu lorsque mes lacets se sont défaits.
J'me courbe pour les arranger vite fait. J'espère que j'vais pas rater l'avion....
Et voilà.....fini. J'me relève et voit les sourires de tout le monde se baisser....
Qu'est-ce qui s'passe ? Et pourquoi Kuhu me regarde -t-elle ainsi ? Elle est toujours fâchée contre moi ?
Kénol - Heu.... est-ce que tout va bien ?
Kuhu - C'est tout ?
Kurby - ***
Kuhu - Tu ......tu........tu......
Kénol - Quoi? Qu'est-ce qu'il y a ?
Johnny - Bah..... Kénol, avec la position que tu as prise devant Kuhu....on a tous cru que t'allais lui demander en mariage devant tout le monde !
Kuhu - * gênée*
Kénol - Quoi ?? Sérieusement ?
Kurby - ***
Érika - ***
Kénol - Heu... Kuhu...tu...tu as vraiment cru que.....
Kuhu - ***
Johnny - ***
Kénol - Tu l'as vraiment pris comme ça ? ...oh j'suis nul. J'suis vraiment désolé . Mes lacets m'ont lâché.
Kuhu - Non non .....ce ....ce n'est rien.
Kénol - Oh ma chérie...mais comment as-tu pu penser que je te demanderais en mariage ? Tu sais bien que j'te déteste......
Kurby - * elle rit dans le creux de sa main*
Kuhu - * elle fronce les sourcils*
Et c'est là que j'éclate de rire. La tête qu'elle est entrain de faire... . ça m'rend fou.......
Bon.....je devrais arrêter de l'embêter comme ça..... Elle rougit. J'adore ses fossettes..... ça la rend craquante.......
Je la prends dans mes bras. Et à un moment je la sent me serrer en retour.
Après l'étreinte, je lui laisse un baiser doux et lent sur le front et un bref sur le bout de son nez. Je la sent sourire timidement. Je la tient par les joues délicatement et lui dit....
– Encore désolé. Si tu veux, je te ferai une demande correcte à mon retour.....
Non mais qu'est-ce qu'elle peut être timide quand elle veut celle-là.....! Elle ne me regarde même pas. Elle a le regard baissé. Est-ce que j'ai une mauvaise haleine ? ....j'en doute fort !
–Hey! Ça va ?
– Hnn...se contente -t-elle de me répondre.
– Je t'aime Arorha.....
C'est là qu'elle lève enfin le regard vers moi. Elle a l'habitude que je l'appelle Kuhu, c'est rare que je l'appelle Arorha......
– Je t'ai......ne finit-elle pas de me dire car je l'ai arrêté en mettant mon index sur ses lèvres.
– Tu me le dira à mon retour, finis-je par dire avant de monter dans l'avion, net deux minutes avant le décollage immédiat.
Je sais que je l'ai laissé perplexe . Aujourd'hui on ne s'est pas vraiment disputé mais on s'est bagarré ....
Je sais qu'elle a encore du mal à me le dire. Mais je veux qu'elle arme son courage pour mon retour. Parce qu'après ça, je ne la laisserai plus jamais.
Bon.....Bon voyage à moi même !
# 15 minutes plus tard. Ils sont entrain de rentrer à la maison. Ils passent en vitesse devant l'hôpital du Beit Eleala, quand Kurby se souvient qu'ils auraient dû s'arrêter pour vérifier que Sonah était toujours là. Érika, sachant bien qu'elle n'est plus dans cet hôpital depuis longtemps, tente de changer de sujet en passant inaperçue #
Érika - Non Kurby. Ne t'inquiètes pas. Sonah est en sécurité. Son docteur m'a appelé et tout va pour le mieux maintenant.
Kurby - Donc tu sais où elle est !
Érika - J'me rappelle juste que lorsque je suis allée la voir ce matin, elle disait qu'elle devait retourner chez ses parents une fois sortie de l'hôpital.
Kurby - * soulagée* Cool alors.....j'me faisais du souci pour rien. J'suis contente qu'elle aille mieux et qu'elle soit auprès de ses parents.
Érika - Oui. Moi aussi.
Francis - Aah tu vois ? Tu t'inquiétais pour rien Érika. T'as couru comme une folle dans les escaliers de l'hôpital.
Érika - * rire*
Johnny - * qui conduit * C'est qui Sonah ?
Kurby - Une longue histoire.
Johnny - Tu pourra me la raconter à la maison.
Kurby - Heu.....Hnn.. ouais. Mais je dors pas chez toi ce soir. Sinon qui va garder la maison ? Tu veux que des voleurs attaquent ma maison ?
Johnny - Oh non.... bien-sûr que non...
Kurby - Je te la raconterai une prochaine fois.
Johnny - Promis ?
Kurby - Heum.... ouais promis.
Kuhu - l'Égypte est tellement belle la nuit. Avec tous ces éclairages, les étoiles, ... toutes ces lumières, ces mosquées....ces dessins sur les murs...les grattes ciel et.....les pyramides.....
Johnny - C'est la première fois que tu viens en Egypte ?
Kuhu - * le regard contre la vitre* Oui. C'est ici que ma maman est née, a grandit, et s'est mariée. De ce que je sais, ma mère était très exigeante. Elle a dit à mon père que s'il l'aimait vraiment, il quitterait l'Inde son pays, pour l'épouser dans son pays natal à elle.....
Johnny - Et il l'a fait....
Kuhu - Ouai. C'est tout ce dont je me rappelle.....à part.... l'accident de voiture... où ils ont perdu la vie. J'avais 5 ans. Serrée contre la ceinture de sécurité du siège arrière, "fait juste pour moi" comme le disait souvent papa. C'est la seule phrase dont je me souviens.
# Tout le monde prend un air triste et présente ses condoléances à Kuhu, presque aux larmes. Kurby la prend dans les bras. Heureusement, elles sont arrivées à la maison d'Érika. Les filles descendent après que Johnny ait promis à Kuhu de l'emmener faire le tour de la ville demain.
Francis - Donc tu ne travaillera pas non plus demain ?
Johnny - Mais si! C'est juste un petit tour papa...
Francis - Si ça continue comme ça je finirai bien par diminuer ton salaire.....
Johnny - Papa....t'es sûr que c'est toi ?
# Tout le monde rit #
Francis - Évidemment qu'je plaisante.....
Érika - Bon, les filles. Passez une bonne nuit d'accord ?
Kurby - T'inquiètes pas.
Kuhu - Bonne nuit monsieur Widelman !
# Kuhu et Kurby entrent, toutes excitées dans la maison. Mais à peine arrivées au seuil de la porte, Kurby ressent un mal de tête. Le problème c'est qu'en même temps il y a le mal de tête, en même temps le flashback de ce matin lui revient à l'esprit en boucle. Puis on entend Juste....
Kurby - Sonah a besoin d'aide !!!
Kuhu - * Confuse* Quoi ? Mais....tu t'inquiètes encore ?! Tante Érika a dit qu'elle était chez ses parents !
Kurby - Alors pourquoi est-ce que j'ai toujours ce flashback qui ne me laisse pas tranquille ?
Kuhu - * soupire* Dis-toi que c'est des choses qui arrivent........
Kurby - Je me demande soudainement....si elle a des parents, pourquoi Sonah ne l'a jamais mentionné au Sheikh Zaied pendant l'embuscade ? Elle disait chercher sa mère qui s'appelait Érika.
Kuhu - * les yeux grands ouverts* Tante Érika ?
Kurby - Non. Une autre Érika. Sauf que je ne sais pas pourquoi, ça lui arrivait souvent d'appeler ma mère "sa maman" . Bon....tu sais quoi, j'ai besoin d'un bon café. Je me fais des illusions. Sonah va bien. Hein ?
Kuhu - Heu.....mou....ais......
# Puis Kurby ressent à nouveau son mal de ventre. Vous souvenez-vous de ce mal qu'elle avait eu à son rendez-vous avec Pharôn dans le restaurant ? C'est ce même mal . Kurby demande à Kuhu d'aller chercher ses calmants dans sa chambre dans un tiroir violet, et de ne pas s'inquiéter. C'est ce qu'il s'est passé. Après 30 minutes de soulagement, Kuhu lui propose un truc #
Kuhu - Écoute....si tu veux vraiment te libérer de ce flashback, je pense que tu devrais le raconter à quelqu'un d'autre.
Kurby - Mais à qui ?
Kuhu - Pharôn.
Kurby - Mais.... après ce que maman a dit, il risque de s'inquiéter pour rien!
Kuhu - T'as qu'à juste lui dire ce que t'as vu. Juste ce que t'as vu Okay ? Et s'il demande s'il y a eu du nouveau, tu lui dira que Tante Érika t'as rassurée et qu'elle va bien.
Kurby - * elle accepte en bougeant la tête du haut en bas * C'est pas une mauvaise idée. Mais....je vais d'abord prendre une douche. Peut-être que ça me calmera aussi......
Kuhu - * soupire* T'as moins de 10 minutes. Cette affaire est plutôt urgente je trouve.
Kurby - T'inquiètes. Je ferai pas plus de 15 minutes....
Kuhu - Hey !!
# Au nord du Caire, à EL-Qanāt, il commence à se faire froid. Il est 20h. Et apparemment, quelques ampoules fonctionnent encore dans la vielle usine. Sonah Grays est habillée, il manque juste qu'elle remette son blouson en tissu jean, qu'elle exécute brièvement. Puis elle s'accroupit jusqu'à la taille de Rahāt, qui lui, est adossé contre le mur, torse nu. Ne vous inquiétez pas. Il est inconscient, tête baissée. Sonah l'a assommé #
* PDV DE SONAH*
Oh mon Dieu je ne regrette pas d'avoir passé un EXCELLENT moment avec lui. Qu'est-ce que je le trouve mignon quand il est endormi !
Voilà à quoi se résume ma vie. Quand on me kidnappe, je suis parfois obligée de faire des choses dégueulasses pour m'en sortir. C'est ce qu'on nous appris aux cours de séduction à la mafia collège de l'Italie. Il a fallu que je sois ne serait-ce que détachée pour agir et le piquer avec le sédatif. Et il a fallu que je provoque Rahāt pour ça.
Je l'ai bien observé lorsqu'il jouait au Ludo....il a l'air du genre de méchant qui parle pas beaucoup, mais qu'il faut pas énerver. Mais je l'ai surtout observé dehors, lorsqu'il a enlevé mon bandeau. Il m'a parlé, et il a commencé par "salut" ! Quel bandit de haute catégorie commencerait par dire gentiment " salut" à sa victime. À partir de ce moment j'ai su qu'il avait une petit côté doux. De plus, il savait qu'Anastasia avait triché au Ludo, mais il a laissé faire. Si c'était Césaire, il aurait déjà tiré en pleine tête de cette Anas. Il me rappelle Aziz, intelligent et sournois, il parle pas beaucoup jusqu'à ce qu'on le pousse à s'énerver. Un moment on croirait qu'il n'aime pas la violence, ce qui fait qu'on ne peut deviner quel genre de tueur professionnel il est au fond.
La vache....et moi qui me disait que je ne pourrais rien contre ce beau mec! Si j'ai pu le neutraliser c'est que .... cette Anastasia ne sera qu'une tasse de thé pour moi. À moins que......
Bon sang ! L'idiot ! Quand il m'a embarquée avec lui, il n'a pas emmené son arme. Mais bon.... c'est pas pour rien que Mohammed m'appelait souvent " la bête infernale" ! J'suis sûre que ça va aller.
Avant de descendre, je sors du bureau pour aller vérifier si je peux trouver dans d'autres bureaux, des trucs qui me seront utiles. En marchant je fais bien attention à ne faire aucun bruit. Peut-être qu'Anastasia se trouve dans les parages.
Bizarrement, au lieu de me dépêcher, je fais des pas lents , en regardant chaque seconde autour de moi chaque détail, et je laisse mes doigts s'imprégner de chaque parcelles de ces murs.....puis j'arrive à une porte. Elle est entrouverte. Je vois une mini pancarte accroché à la porte. Il est écrit en gras : LE CHEF. Oh ! Il s'agit sûrement du bureau du chef d'entreprise....donc...... c'est le bureau de mon père !! Oh Dieu d'Isaac et de Jacob !
Je ne tarde pas à y entrer...
Il.....il y a des toiles d'araignée partout, un lustre tombé, des papiers mal rangés et éparpillés dans des étagères. Mais ce ne sont pas vraiment des papiers. C'est ce qu'il en reste. Tout ce bureau a été brûlé, comme si c'était prémédité. C'est le seul bureau qui a été brûlé on dirait.....
Et pourtant, mon ennemi m'a dit tout à l'heure que mon père a été tué dans la pièce à la vitre sans taint où ils m'ont emmenée !
Quand je regarde cette pièce, de haut en bas, je ne cesse de penser que mon père est encore là. La chaire de poule me traverse la peau. Je décide de guetter un tiroir.
Oh crotte.....la poussière me fait tousser. Et je vois dans le tiroir voisin, quelque chose qui semble avoir survécu. Un frisson circule dans ma colonne vertébrale quand je vois un ceintre sur lequel est pendue une veste rouge. Je perle des larmes automatiquement. J'arrache cette veste du ceintre et la serre contre moi. Je sens l'amincissement m'envahir dans l'étreinte avec cette veste.
– Papa...... Lâche-je, désolée, la voix étouffée dans le tissu de cette veste.
Dès que je lève les yeux, je sens comme un bout de papier dans une poche intérieure de la veste. Je me précipite pour vérifier et oui , je n'ai pas rêvé. Mais il ne s'agit pas que d'un simple bout de papier. C'est..... c'est....oh.....oh Tout-puissant ! Une photo !! Une photo de mes ....mes parents ! Ma....ma mère était tellement jolie ! C'est la première fois que je vois son visage ! Et ....mon...mon père était si élégant!
Mon ennemi les connaissait bien. Il a dit que j'ai les mêmes lèvres que ma mère et les même yeux que mon père. Et c'est vrai....
– Je jure sur ma vie, que si je ne fais pas mordre la poussière à cet homme. Ce soit disant seigneur. Si je ne le fais pas souffrir le martyr pour qu'il transpire du sang jusqu'à sa mort à petit feu.... alors je ne m'appelle pas Sonah Grays.
Tu avais raison Kurby. Érika n'est pas ma mère biologique. Mais elle m'a fait survivre dans cette société pourrie . Et elle m'aime comme sa propre fille. C'est pourquoi je te considère comme une sœur aussi. Mais te rappelles-tu, au Sheikh Zaied, quand tu m'as dit que ta mère ne mettrait pas au monde une "fille aux mœurs trompeuses comme moi " ?! Là aussi tu avais raison. Je suis une putin de machine à tuer. Je n'ai pas de parents mais ta mère m'a accueillie. Et avant de changer et devenir ce qu'on appelle une bonne femme, je me chargerai d'abord de venger la mort de mes parents. Et me venger de tes paroles blessantes en te privant de l'homme que tu aimes. Le maître Pharôn sera à moi. Et tu sentiras ta douleur. Oui je me vengerai de toi, et de mon ennemi.
Après avoir conspiré sur ces mots, je range la photo de mes parents dans une de mes poches. Puis j'installe à nouveau cette veste rouge sur le ceintre . Je continue de la regarder pendant que je l'accroche sur une pointe qu'il y a avait sur le mur juste derrière la chaise du bureau de mon père. Je fait voyager mes mains sur cette chaise en cuir noire sur laquelle il assoupissait son dos, posait son postérieur, et allongeait ses bras.
Je me laisse aller aux émotions une dernière fois. Je marche Jusqu'à la porte d'entrée, je m'arrête et vois à côté de moi, une bouteille contenant un liquide contenant du Diesel.
Qu'est-ce que du Diesel fait dans cet endroit ?
Je décide quand même de la garder avec moi. On ne sait jamais. Je me retourne une dernière fois pour fixer une dernière fois la veste. Une dernière larme coule de ma joue gauche.
– Tu f'rais mieux de ne pas te retourner. Dit une voix féminine en rage derrière moi. Anastasia pointe son arme derrière ma tête. Elle est tellement en colère que je peux ressentir son souffle excessif sur la peau de ma nuque.
– Anastasia. Soupirai-je.
– La ferme. Répliqua-t-elle, avant de positionner son arme droit sur la veste que j'ai accrochée et de tirer dessus. Elle tire plusieurs fois. Je baisse les yeux et enveloppe mes oreilles avec mes main à cause des bruits assourdissant des balles, juste à côté de mes pauvres oreilles.
– Mais putin qu'est-ce que t'as fait ??!! Criai-je en voyant la veste de mon père accablée de plusieurs trous de balles . Comment t'as osé faire ça ? ??!
– Avance. Et ne te retourne pas. Ou je tire en plein crâne, t'as pigé ?
Je fronce les sourcils et lui obéis. J'avance, un pas après l'autre. Je n'ai plus la bouteille de Diesel avec moi car elle m'a demandée de la lâcher. J'ai les mains en l'air et je me demande comment j'ai fait pour baisser la garde ? Depuis quand est-ce que je me laisse si frêle ?
– Je peux savoir où est-ce qu'on va ? Grimace-je.
– Tout droit là où tu as abandonné Rahāt pauvre connasse ! J'espère pour toi que tu l'as pas tué. C'est un Hacker. Ça m'étonnerait que tu l'ai tué si facilement. Il est intelligent tout de même.
– Je crois plutôt que tu ne devrais pas te fier à mon apparence.
– C'est pourquoi j'espère pour toi que tu l'as pas tué..... maintenant tais-toi et continue d'avancer !
"J'espère pour toi que tu l'as pas tué" .....mais comment ose-t-elle me menacer ? Et me sous-estimer !
Oh mais..... attendez une seconde.... Pourquoi elle ne m'tue pas tout de suite ? Pourquoi veut-elle d'abord se rassurer que Rahāt va bien ? Serait-ce son petit ami ?
Oh mais quoi qu'il en soit, elle a fait une grave erreur en faisant des trous dans la veste de mon père. Je lui promets une mort certaine. Je vais d'abord l'embêter un peu pour gagner du temps....
– Il est qui pour toi ce Rahāt ?
– La ferme ! Moi je pensais qu'il devait te trucider mais non.....t'es bizarrement saine et sauve, toi !
– Faut croire que je suis plutôt chanceuse.....mais rassure toi. Je ne l'ai pas tué.
– Je sais.
– Et comment tu sais ?
– T'as pas de trace de sang sur toi.
– Pas mal ...tu m'as l'air intelligente. Alors je vais te raconter ce qui s'est passé pour que Rahāt me libère.
– J-t'ecoute.
– C'est très simple. Mais d'abord tu dois me dire qui il est pour toi.
– C'est mon titulaire. Ça te va ?
– Bah non justement ça me va pas.
– Qu'est-ce qui va pas la brune ? T'es jalouse ?
– Oh moi je n'ai aucune raison d'être jalouse de toi, vu que...j'ai couché avec lui.
– Ferme moi ça ! Avance !!
– Je fais que ça. Lève pas le ton sur moi je t'en prie... Anas-tasia. Continue-je en scandant son prénom.
– J'espère bien que tu connais la route.
– On y est. Mais tu ne seras pas contente de ce que tu verras derrière cette porte. Ralai-je en lui désignant la porte.
– Passe devant !
– Je sais. Tu ne prendrais pas le risque de me laisser derrière toi. Pas vrai ?
– Ouvre la porte qu'on en finisse et que j'te tus !
– Voilà ton mec. Dis-je, fière de moi, après avoir ouvert la porte et pointé du doigt sur le torse nu du gars.
Elle fait une de ces têtes ! Elle me lance un de ces regard..... Si son regard était une arme, je serais déjà morte.
– Qu'est-ce que tu lui a fait pétasse !!
– Primo, ne m'appelle plus jamais pétasse. Deusio, J'te l'ai déjà dit, je me suis tapée ton mec de ouf. Il est fatigué là et je lui ai injecté un truc de ouf pour qu'il dorme un peu et me lâche. Et tertio, t'es pas une vraie bandit.
– Tais-toi !
– Non j'me tairai pas! Soit t'es pas une vraie sauvage, soit ton formateur ne t'as pas appris à être une vraie bandit. Parce que si t'étais vraiment dérangée, tu m'aurais déjà tiré en plein tête !
C'est bon. Je la sens transpirer. Si elle réagit comme ça c'est qu'elle était amoureuse de Rahāt. Et c'est là son erreur. Elle ne s'en rend pas compte mais je suis en train d'étudier son corps par sa posture, sa manière de tenir le flingue, les mouvements de ses yeux, ses sourcils et ses doigts, les mouvements de ses lèvres. Elles sont d'ailleurs entrouvertes. Encore une erreur. Mais c'est bon signe pour moi.
– Vous êtes passés d'erreurs en erreurs. Tu sais, le Sheikh Zaied a été presque détruit. À cause de moi. J'ai été poursuivie par des truands. Ils ont sérieusement faillit me tuer. Mais tu sais l'erreur qu'ils ont faite ? Le mariage.
– Qu'est-ce que tu racontes ?
Au lieu de tirer sur moi, elle me fixe et écoute mon histoire alors que c'est le moment ou jamais de tirer. Encore une erreur de débutante en fait.
– Je te raconte ce qui s'est passé. Aziza a fait l'erreur d'organiser un mariage. Ils avaient pourtant presque gagné. En fait....ils ont perdu du temps pour rien.
– Et quel est le rapport ?
– Le rapport est que vous avez fait la même erreur aujourd'hui ! Vous avez perdu du temps. Vous vous êtes dits que vous maîtrisez tellement bien la situation que avez d'abord préféré faire une vulgaire partie de Ludo, où toi Anastasia tu as triché sans vergogne !!
– Ta gueule !!!!
– Toi ta gueule !!!! Là tout à l'heure, tu aurais pu tirer sur moi directement, mais non ! Ton erreur ça a été de tomber amoureuse. Tu as d'abord voulu savoir si Rahāt allait bien . Tu as perdu du temps précieux en me laissant encore en vie durant ces quelques minutes ! Laisse moi te dire en tant qu'experte, que lorsqu'on a une mission comme celle-ci, on perd pas d'temps ! Et pire quand c'est un seigneur qui donne l'ordre, on s'exécute sur le champs !!!
– Crois moi je compte rectifier cette erreur. Me répond-elle en fixant mieux son arme entre mes deux yeux.
Comment j'le sais ? Rappelez-vous. Je sais calculer des trajectoires très vite. Tout comme je l'avais fait avec le docteur Mika lorsque j'ai aperçu Karma pointer son arme sur moi.
Mais bon..... c'est pas là le sujet. C'est déjà passé.
– J'espère pour toi que t'as aucun testament.
–***
– De toutes les façons, ce testament n'aurait sûrement aucune valeur vu que t'es qu'une pauvre fille de la rue, qui n'a rien du tout. Même "rien" tu n'as pas. Tu as profité de l'affection de Mohammed Amane, pour le tuer ensuite.
– Tu ferais mieux de ne pas parler de ce dont tu as juste entendu les faits..... Dis-je, la colère dans les yeux.
– Et que ce soit bien clair, pauvre orpheline !
Là, elle va trop loin.
– Si tu mourras aujourd'hui, ce n'est pas parce que le seigneur l'a ordonné. Moi je te tuerai aujourd'hui parce que t'as osé coucher avec mon Rahāt !!!!!
– Oh calme toi. C'est TON Rahāt qui l'a voulu. Pas moi. Peut être parce que moi j'ai des courbes féminines et des cheveux ! Et notes mes mots. Si je ne te tue pas aujourd'hui, c'est que je ne suis pas encore née.
Sans plus tarder, j'ai calculé le mouvement de son index sur la gâchette. Je m'accroupis aussitôt qu'elle tire et je fais un cercle Thomas qui l'a fait tomber sur le dos. Elle l'a pas vu venir celle-là. Voilà une preuve encore qu'elle n'a pas été mieux formée que moi.
Je fais tomber le meuble en bois à côté de moi sur ses pieds. Une moitié de son corps se trouve dans la pièce, recouverte par le meuble, et l'autre moitié se trouve extérieurement au seuil de l'entrée.
Je fais une rondade en appuyant mes mains sur le meuble qui la retient. Je sors et sans prendre le temps de lui confisquer son flingue, je coure le plus vite possible pour me diriger au sous-étage, où on était tous initialement.
Je regarde les machines qui sont là. Je connais bien le fonctionnement de fabrication de contreplaqué. C'est Aziz qui m'a tout appris. Alors je sais à quoi servent toutes les machines qui sont là et comment les activer.
J'en aurai besoin.
Je les active toutes , histoire de voir si elles fonctionnent encore. Et à ma grande surprise, il n'y a que trois machines qui s'activent : celle de la préparation du bois, celle du déroulage, et celle du pressage. Je n'ai pas d'armes sur moi. Mais ces machines seront mes armes.
– Ce s'ra très très douloureux. Me susurre-je à moi même
Puis j'entends le bruit d'une arme chargée derrière moi. Sans réfléchir, je plonge dans l'énorme tas de copeaux de bois juste à côté d'une machine morte. De l'autre côté, où je me crois en sécurité pour pas longtemps, j'entends une pluie de balles atterrir dans le fouin . Comme si ce n'était pas suffisant, j'entends le bruit de deux grosses voitures de marques se garer dehors.
Fais chier ! Qu'est-ce qui m'attend encore ?
Fin du chapitre 37
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À plus🤗 !
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