Pharôn s'énerve

J'suis trop jeune pour mourir...

- À l'aaaiiiiiiiiiiiiidddde !!!!!!!!!!!

- Arrête de crier comme ça ? Ça sert à rien au cas où tu l'aurais pas remarqué...

- Ah ouais. Et toi qu'est-ce que tu fais de si remarquable ? Je peux savoir ?

- Je réfléchis.

- À quoi ? Au nombre d'enfants que tu perdras si tu sors pas d'ici vivant peut-être !?

- Je réfléchis à une solution ! Voilà !

- Solution mon œil oui ! Fallait y penser avant de plonger la tête la première dans cet ascenseur...

- Je suis venu pour te sauver de ta têtutesse je te rappelle !!

- Ouais ? Je t'ai jamais demandé de me sauver ! Et si pour toi ce que t'as fait, cette chute où tu t'es écrasé contre moi et faillit me briser la colonne vertébrale c'est ça me sauver, bah bravo ! Je suis saine et sauve. Tu n'as certainement pas besoin de mes remerciements !

- Tu ne cesses jamais de parler Souki ?!

- Je ne m'appelle pas SOUKI !!!

- Eh ben je t'appellerai Souki jusqu'à ce que tu comprennes que c'est dangereux d'avoir tout le temps les deux côtés des écouteurs sur les oreilles !! Peut-être que si tu avais pris cet avertissement à cœur, on en serait pas là...

- Oh mercredi ! Écoute moi bien Johnny, tu ferais mieux de souvent me lâcher les bottes et te mêler de tes affaires, okay ? Tous comptes faits, tu n'aurais jamais dû te retrouver là avec moi. Si tu n'étais pas aussi incrédule, peut-être que tu aurais saisi que je ne t'aime pas du tout et que j'ai pas besoin de toi sur mes talons, pigé ?

- C'est pas non plus comme si c'était un rêve de te coller comme ça. C'est bien à contrecoeur que j'ose t'adresser la parole !

- Et moi donc !? Monsieur je parle aux peluches !

- Attend...qui t'a parlé de mes peluches ?

- Kurby. Et tu sais quoi ? Un homme de 25 ans qui parle aux doudous, c'est assez flippant et c'est une raison assez particulière pour que je te renis sur mon chemin !

Johnny baisse la garde. Il repense à sa maladie qui lui fait tant tenir à ses peluches. Son visage devient triste, ses yeux embués, sa peau hâlée.

- En fait, la vérité c'est que... depuis que j'ai perdu ma mère...

- Ah non non non non ! NON ! NON !Surtout pas ça ! Je ne t'ai pas demandé de me raconter ton histoire. Pourquoi tu parles aux doudous, quand est-ce que ta mère est morte, ça ne m'intéresse pas. Pas du tout !! Alors ne commence pas ! Épargne moi cette mélancolie pour le moment, après toute la malchance que tu m'as déjà faite subir depuis ce matin seulement qu'on s'connait, ce serait super ! Crois-moi, alors Boucle-la. J'veux pas savoir ton histoire Johnny. Volubile -t-elle en joignant ses mains en face de celui-ci et avec sérieux.

Et ses cent pas furtifs et inarretables après ces mots dénotent bien son inestime devant l'air dépourvu de lyrisme sur les traits de Johnny. Une larme qu'il ne pu maîtriser titille sur sa joue déployant une autre hors de l'orbite voisin.

- Tu es méchante Souki. Susurre-t-il d'une voix gravement amaigrie.

- Hein ?! Tu as dit quoi ?! S'arrête -t-elle promptement, le regard aiguisé.

- Laisse-moi tranquille. Maugréa le garçon aux yeux de jaspe en se baissant pour s'asseoir à même le sol, genoux fléchis et coudes dessus.

- Oh mercredi ! Tu pleures vraiment tout l-temps toi !? Bah tant mieux ! M'en fous ! C'est pas comme si...Aaah!!

Une autre bousculade qui fit tomber Sonah sur Johnny de sorte que leurs têtes se sont cognées. Sans prévoir ce choc cérébral, Johnny l'avait rattrapée instinctivement par la taille, ce qui le bouscula aussi. Ils tombent gravement dans une position où Sonah se retrouve scellée à lui à nouveau, superposée sur son corps, ses mains assoupies sur son torse, ses lèvres suspendues à une insignifiante distance de son arête nasal, ses iris inhibés .

Elle ne manque pas de ressentir son cœur battre à mille lieux au dessus du sien, une symphonie intradermique atypique, une antimonie docile pour le moment. Avec lui, ses mains entourant soucieusement sa taille, ses yeux, levés vers le sien baissé, devenus bleus Wittelsbach alors qu'ils étaient vert-noir pas longtemps, signe que son inquiétude s'est dissipée.

Alors que Sonah était encore plongée dans la transition des couleurs diaprées, le spectacle qui scintillait au creux du regard diamantifère de Johnny, elle est interrompue par...

- Est-ce....est... est-ce que tu peux... te retirer.. s'il-te-plaît ? Tu respires trop fort... et tu bouffes mon air... Gratte difficilement Johnny.

Ses globes cillent succintement fois deux avant de le réaliser.

- Saute !! Hurle terriblement Johnny ce qui la fit redescendre sur terre plus vite que vite.

Elle se relève et lui aussi après avoir passé une main dans ses cheveux de jais. Un bruit de grincement aigu se fait entendre au dessus de l'ascenseur.

- Ça craint... Grelotte Sonah. À l'aaaiiiiiiiiiiiiidddde ! S'il-vous-plaît ! Est-ce que quelqu'un m'entends ?! Hey!! Par pitié !! sortez moi de là !! Hurle-t-elle dans un engouement tapageur sur les portes panières.

Le téléphone de Johnny émet soudain un signal. Il décroche et met le haut parleur.

- Johnny ! Tu m'entends ? C'est Kurby à l'appareil ! Dit-elle d'un emprunt de stresse.

- Kurby, je t'entends.

- Oh Dieu soit loué ! Vous êtes vivants !

- Je vois pas pourquoi on mourrait ! Vient s'ajouter la chipie.

- Ne crie pas dans mon téléphone. Dit calmement Johnny avant qu'elle ne lui lance un œil torve.

- Les agents de sécurité disent que vous devez absolument rester tranquilles. Restez calmes. Ils interviendront bientôt.

- Dis nous plutôt ce qu'il se passe avec l'ascenseur... Devance Grays.

- Kurby ! Ils...ils ont dit que l'ascenseur est descendu à quatre mètres... Arrive essoufflée Kuhu près de Kurby, haletante. Widelman et Grays ont entendu celà de l'autre côté.

Kurby est figée instantanément...
Une crise d'angoisse gagne Johnny . Sans le remarquer, Grays arrache le téléphone et s'approprie la conversation.

- Quoi ?! Comment ça ? Qu'est-ce qui se passe avec l'ascenseur ? Où il va ? Pourquoi il bouge !?

- Je je ...je...il..en fait.... c'est plus grave que ce qu'on croit.

- Mais quoi ??! Parle !! Tu me fous les jetons là !

- L'ascenseur se trouve déjà à 20 mètres de la prochaine ouverture, je...je veux dire les prochaines porte panières. Sauf qu'il...il...il est...il est incontrôlable ! S'il dépasse le dernier étage, il descendra dans les sous-sols inconnus. Il...il...il y a de forte chances que...que ...que vous ne surviviez pas... S'effondre Kurby, la main sur sa bouche. Kuhu aussi n'arrive pas à réfléchir. Ses yeux deviennent lentement larmoyants.

Oh non. Johnny ne se sent pas très bien. Sa respiration chavire à la saccadation. Il perd le contrôle. Une légère perte de mémoire le gagne, puis un mot de tête. Ses joues rougeâtres, ses yeux diffus, son cerveau disjoncte. Il perd le contrôle. Il décade et chute. Inconscient.

Sonah a juste pu entendre le son d'un poid se déchargeant sur l'acier. Elle se retourne en moins d'une seconde.

- Oh non non non non non non non non non non non non non !!!

- Quoi ? Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Johnny ! Il s'est évanouie ! Je sais pas quoi faire ! Il...il est mort!

- Johnny ! Encore!! Oh non. Écoute. Je crois...je crois qu'il a fait une crise de panique. Mais pleure pas. Il est vivant...

- Je pleure pas.

- Ok. Écoute, il faut le réveiller tout de suite sinon à son réveil il aura perdu la mémoire...

- Quoi ???! Dis-moi que c'est une blague.

- Allez fais ce que je te dis Sonah ! Tu dois...le..le réveiller en lui disant des mots gentils. Il peut encore écouter ce qui se passe autour de lui. Dis lui des choses gentilles. Et ... fais-lui des exercices de respiration et continue de lui parler. Réchauffe ses mains. S'il ne se réveille pas avant 30 minutes alors il...il...

- Hey ! Il quoi ? Il quoi ?? Et merde ! Foutu réseau !! Bon sang ! Fais chier !!

Sonah se rapproche de Johnny, couché de revers sur le dos. Elle le replace convenablement sur le dos et pose sa tête sur ses cuisses comme tout à l'heure avant de se retrouver là. Elle secoue son visage en lui disant rigoureusement de se réveiller. En vain.

- Hey ! Je veux pas mourir ici ! Réveille toi Don Juan !! Et si j'meurs ce sera avec toi ! Okay ?

***

- Tu m'entends pas !? Je vais te gifler j'te préviens ! Menace-t-elle en pointant du doigt sur le visage de l'inconscient.

Aucune réaction. Aucune réponse. Elle décide de la manière forte. Elle lui file une baffe tranchante sur la joue gauche.

Aucune réaction.

Elle perd les pédales. Elle refuse de s'attarder à lui glisser des mots gentils comme Kurby le lui a proposé. Ce n'est pas du tout son domaine.

# Pendant ce temps, au commissariat du quartier Sud, non loin de l'hôpital du Beit Eleala #

Pharôn Salih y est. Ça fait au moins 10 minutes qu'il discute avec le commandant Ali. Vous souvenez-vous de lui ?

Le commandant Ali stipule à Pharôn qu'il a essayé et réessayé maintes fois, le dossier de Sonah Grays concernant l'audience est beaucoup trop vide , tel qu'aucun avocat n'acceptera de plaider pour elle. Ce serait une perte délibérément organisée à l'avance.

Dans ce commissariat, cette ambiance dépourvue d' alacrité, ambiguë, inappétente, modérée des murs blancs et orés favorisant une aisance relationnelle , les bureaux et corps habillés se pavanant ça et là, des criminels à l'abattoir dans la pénombre entourée de barres de fer dans les couloirs inviolables, pénètre un avocat.

D'un salut verbale, il amorce ses pas jusqu'à la scène principale. Vêtu d'une tenue d'affaire, costume soigné et vivement marâtre, la silhouette robuste, traits de quarantaine, 1 mètre 70, teint hâlé, des cheveux ondulés noirs épais, cet avocat s'avance et s'asseoit près du maître Pharôn Salih après avoir salué aussi le commandant Ali habillé tel que sa fonction l'exige. Il pose son sac de travail sur ses cuisses et affiche un sourire incoercible.

- Malik Oum Salam maître Djibril.
J'ose espérer que vous allez bien. Dit Pharôn arboré simplement d'un tee-shirt blanc pure pullulé d'une veste classe incarnate (couleur rouge tirant sur le rose), le tout non frôlé sur un jean bleu pâle, et une montre Apple noire en amont de son poignet gauche.

Ses yeux remplis de vie dardent le visage avenant de son nouvel interlocuteur avec inquiétude et espoir à la fois.

- Effectivement maître Pharôn Salih. C'est un honneur de vous rencontrer en face à face. Après l'attaque au Sheikh Zaied, toute la ville ne fait que vos éloges. Une ode à vos exploits.

- Ah ! Que dire ? C'est bon d'être encore vivant... Mais venons-en aux faits. Ce matin je vous ai appelé pour conclure un marché concernant l'audience de jeudi prochain.

- Oui exactement. Et concernant Sonah Grays, j'ai le regret de vous avouer que je ne peux l'avoir comme cliente. C'est un coût très dangereux.

- Je vous demande pardon ?

- Mon seigneur, j'honorerai votre compréhension à ce sujet. C'est une affaire extrêmement délicate. Le clan adverse a déjà certainement ses preuves. Mais ...avec ...un tel dossier....si vide, s'y aventurer serait se battre avec Goliath ! En toute franchise, tout porterait à croire qu'elle n'est même pas à défendre mais juste à bannir.

- Comment pouvez-vous...

- Mon seigneur pardonnez-moi. Si vous me le permettez, parmis les suspects du braquage de 2003, tous les djihadistes envoyés par le mafieu redoutable Mohammed Amane, et que nous connaissons à savoir Césaire Behmout, Aziz Hadj Teddy Riner et Karma Hash-Baz ont été identifiés. Mais il y avait une bleue que la police n'a jamais osé correspondre jusqu'à maintenant. C'était une jeune fille de 11 ans selon les informations que nous avons. Vous ne trouvez pas celà incroyable ? Une petite de 11 ans !

- ***

- Elle est la seule dont on a jamais retrouvé l'identité. Cette année 2016, donc 13 ans plus tard, cette bande de dégénérés revient en force sous une embuscade au Sheikh Zaied, avec motif de donner la mort à une des leurs, cette femme, Sonah Grays qui devait absolument mourir car elle aurait tué leur chef Mohammed. Vous ne trouvez pas celà étrange ? Avec rien que celà comme argument, sans même besoin de plus de précisions, l'avocat adverse aura nette l'avantage dès la première séance qui se transformera sur le coup même en dernière.

- Mais...

- Mon seigneur. Il y a plus grave. À travers son nom on devine indéniablement qu'elle n'est pas égyptienne. Cependant, aucune information n'est émise à son sujet sous format électronique, ni même papier. Elle n'est pas du tout connue ! Abonde l'avocat.

- Vous voulez me dire qu'elle n'a jamais fait d'études universitaires, aucun acte de naissance, aucune carte nationale, aucune assurance vie , maladie...? Elle n'a jamais été en prison, elle n'a jamais vécu ici ?! Moi je pense plutôt que nous sommes en train de fouiller au mauvais endroit. C'est impossible !!

- Mon seigneur, ne vous laissez pas aveuglé par ses grands yeux. Au cas où vous ne le saviez pas, ce style là de ne pas avoir d'identité est le propre de ces virus de mafieux, que Mohammed Amane a laissé comme successeurs. Ils sont là, pleins dans la ville, ou devrais-je dire le pays ! Aggrave Djibril d'un ton sûr et certain.

- Peut-être que...

- Croyez moi mon seigneur. Je vous conseille aussi d'abandonner cette affaire. Ne la prenez surtout pas à votre charge ou alors, votre réputation en souffrira largement si au tribunal, le Seigneur Zedh-Ali gagne cette affaire. Votre nom sera sali autant que celui de cette menteuse.

Oups ! Toutes ces paroles balancées contre Sonah semblent stimuler un esprit colérique chez Pharôn. Ses iris baissés s'enfoncent, ses sourcils se froissent, sa mâchoire se contracte et ses mains entament à former peu à peu des points.

- Arrêtez je vous prie....elle ne...

- Vous savez ce que moi je pense ? Moi je pense que... Sonah Grays est cette petite fille de 11 ans qui a volé la couronne de Cléopâtre, cet objet de grande valeur jadis conservé dans le musée Gayer-Farukhân. Elle est cette fille qui a dû grandir dans la mafia de Mohammed Amane. Peut-être même que Sonah Grays n'est pas son vrai nom. C'est une couverture.

- Arrêtez... Prévient-il comme un soupir.

- Je vous le dis. Moi je pense mon seigneur, qu'elle est juste une dévergondée qui sert de fille de joie à sa camaraderie mafieuse, entraînée pour la guerre. Car moi je pense que... Sonah Grays a vraiment ôté la vie à Mohammed Amane. Et je pense aussi qu'elle a dû être une propriété intéressante de Mohammed lui même car, pour le tuer il faut être ne serait-ce que dans la même pièce que lui. Or personne n'avait le droit de s'approcher de lui ! Alors qui était Sonah Grays pour Mohammed, au point où elle pénétra incognito dans son entre de mafia, et le tuer devant ses gardes peut-être !? Moi je penses qu'elle faisait partie de son organisation souterraine et qu'elle était sa servante. Sa prostituée. Elle a tué le chef et ne veut plus de cette vie alors elle a monté tout ce stratagème pour paraître comme une victime devant vous, que vous ayez pitié d'elle et que vous la couvrez sous votre aile.

- Maître Djibril vous...

- Elle est certainement une femme cupide, brimeuse, diseuse de bonne aventure, profiteuse, prostituée... mais je pense que vous n'êtes pas assez stupide pour tomber dans son piège empli d'avidité, de soif de votre posture dans ce pays. Après tout elle n'ignore pas votre stature. Je me retire donc de cette affaire car je pense que...

- Assez !!!!!! Libère enfin Pharôn en défoulant une baffe insolite sur la joue droite du maître Djibril, des points saillants du dos de sa main droite suite à la vélocité de son redressement. Son regard est vivement tueur.

Les points de suture de ses veines sont visibles. La colère dans son regard est perceptible. Sonah apparaît comme une faiblesse dans ses iris. Le maître Djibril n'aurait apparemment jamais dû insulter SONAH GRAYS devant lui.

L'avocat est désemparé et honteux devant cette indéniable colère. Il a froid au dos, main sur sa joue violée, les yeux embués, mais trouve la force de se lever doucement tout en scrutant inamovible de toute sa hauteur la fureur de son supérieur.

Même le commandant Ali n'a jamais vu le maître Pharôn Salih aussi en colère. Or ce n'est qu'une infime partie de sa colère. Il se lève également de sa chaise tandis que quelques agents essayent de s'approcher de Pharôn pour le calmer, et que Biram son garde du corps les en empêche.

Pas touche au maître Pharôn Salih.

- Maître...maî...maî...mon Seigneur ? Tâtonne soudain Djibril.

- Faites silence !! Je ne veux plus rien entendre à propos de Sonah est-ce que c'est clair !? Comment avez-vous osé l'insulter ??! Explose Pharôn, la voix doublement haussée, les sourcils défrisés, le ton irrité et la mâchoire cuirassée.

- Maître Pharôn calmez-vous s'il-vous-plaît...on peut en parler calmement. Réchauffe Ali.

- Vous, vous n'êtes pas du tout un avocat qualifié, vous êtes quantifié ! S'insurge Pharôn en fusillant Djibril de l'index, les globules rouges remontant en furie. Vous avez des faits devant vous que vous jugez vrais et irréprochables sans même les avoir vérifiés !! Vous vous basez sur les points de vues d'antan ! Vous accusez d'or et déjà vous même votre propre cliente !!

- Mais...mais...mais...mon seigneur !

- Oubliez donc le mon seigneur !! Écoutez moi très attentivement maître Djibril. Vous n'êtes qu'un examinateur de faits. Celui qui juge justice pour tous est le juge et non vous ! À entendre donc tout ce dont vous avez discouru, vous ne laissez même pas une once perceptible de confiance en la justice ! Un avocat voué et baptisé aurait remué ciel et terre pour rendre justice à une personne qui le mérite , même si la majorité serait contre ! Alors je me permets de vous dire maître Djibril, que vous, vous êtes un corrompu de la médisance !! Si vous étiez un disciple de la bonne volonté, je reste persuadé que vous aurez déjà trouvé ne serait-ce qu'un bout de papier qui la discriminerait !

- ***

- Mais moi j'en suis un. Et je vous jure, que si dans les brefs délais je ne trouve pas un bon avocat pour Sonah Grays, alors mon nom n'est pas Pharôn Salih, fils légitime de Jacob Salaan !!

- Mon seigneur mais....

- Taisez-vous avant que je ne perde patience et ne vous dévisage ! Vous, vous pensez, vous, vous pensez, vous, vous pensez ... Qui vous a demandé de penser ? Hein ?! Déhale -t-il d'une intonation non ouatée.

- ***

- Honte à vous ! Si vous osez encore dire un mot de plus contre Sonah Grays alors je jetterai l'opprobre sur votre diplôme !!

- ***

- Et une dernière chose. Retenez bien, que ce n'est pas vous qui démissionnez de l'affaire. C'est moi qui vous ôte. Main-nant partez !! Allez-vous-en !!! Rouspète encore Pharôn en désignant à Djibril le chemin de la sortie.

Le maître Djibril ne trouve pas de dernier mot. Il s'indigne, prend son sac et se dirige hors du commissariat en trombe.

Les policiers retournent à leurs postes sous des murmures.

- Maître Pharôn...vous...vous voulez boire un peu d'eau peut-être ? Essaie d'équilibrer Ali.

- Non merci. Non mais vous avez entendu comme ce type parlait en mal Sonah !!? Il l'a traitée de menteuse, de voleuse, de prostituée, de dévergondée !! Grade -t-il les nerfs tendus et des gestes de ses mains susvisés de cent pas.

- Mais que diriez-vous s'il y avait une part de vérité dans ce qu'il disait ?

- Le plus important est de rendre justice ! Je suis le seul à connaître l'histoire de Sonah car elle me l'a racontée !

- Et qui vous dit qu'elle ne vous ment pas ?

- Elle ne me mentirait pas. Et vous savez quoi ? Je vous fais la promesse qu'elle sortira vainqueur de cette audience. Dieu m'entends. Je me battrai pour l'objet de mes prières.

- Je n'en doute pas. Mais mon seigneur, s'il-vous-plaît écoutez-moi. La vrai justice est entre les mains du Tout-puissant. Aidez-la. Oui. Mais, ne vous laissez pas corrompre s'il-vous-plaît. Gardez en vu tous les côtés, bons ou mauvais, que les preuves que vous rassemblerez vous montrerons. C'est un conseil mon ami.

- Je prends note. Commandant Ali.
Insuffle Pharôn, calmé de peu, mais les sourcils froncés et les doigts triangulés en écart, le regard d'aigle.

- Et une dernière chose. Assurez-vous mon seigneur, que Sonah ne quitte pas le pays. Un agent sous couverture l'aura à l'oeil jusqu'au jour de l'audience, et elle ne doit absolument pas être au courant.

- Ce sont les règles. Je les connais . Et j'y veillerai.

- Laissez-moi donc vous le présenter.

Ali passe un appel vite fait sur place même , où la seule parole que prononça ses lèvres fut " tu peux entrer".

Un homme d'un mètre 83 apparaît dans la pénombre. Le noir corbeau faisait son parcours vestimentaire, chaussé de baskets basses sur un ensemble jogging sports sur mesure, mettant en valeur sa silhouette d'Odin. Ses pectoraux principalement en vu ont l'air en colère. Les sutures de ses veines étaient indomptablement visibles sur les biceps, on dirait un ex des Marins. Pas une once de sourire. Pas un grain de plaisanterie ne frôlait son visage dur. Ses joues mi-longues, crispées, et ses pommettes saillantes laissent entrevoir une spontanéité juvénile inlassable. Son regard tranchant transmettait la virilité de son être. Ses cheveux noirs courts imbibés de gel se dressaient comme des vagues équilibrées en direction de son long dos vachement attirant. Contrairement à ses sourcils taillés qui dénotent un soupçon de sérénité souveraine, ses bras forts et l'intégralité de ses jambes fermes faisaient penser à la violence sans précédent.

Sa démarche enjambée est sereine jusqu'à la lumière principale. On peut enfin constater que le carabiné a un beau teint lisse laissant deviner qu'il est originaire des Caraïbes.

De ses yeux azurés, il fixe Pharôn avec interrogation. Pharôn fait de même avec ses 1 mètre 81.

- C'est lui ? Demande Pharôn à Ali.

- Affirmatif mon seigneur. C'est un agent secret sous couverture. D'où la tenue au cas où vous vous poseriez la question.

Grande surprise ! Le maçonné tend sa main au maître Pharôn et étire ses lèvres pour détendre un sourire.

- Salam malik Oum seigneur Pharôn Salih. Mon nom est Mataïus . ( Matayuss pour la prononciation ) Dit-il avec une voix à basse douce, presque rauque et naturellement d'une paisibilité amène. On aurait dit qu'il chantait. Son accent arabe assonancé à toute cette organisation corporelle plairait intensément à une fille.

Incroyable ! Ce sourire sur ses lèvres roses pâles fines le rend plus charmant et plus détendu qu'à sa venue. Ce qui rassure presque Pharôn. Il rend sa main en retour.

- Malik Oum Salam, Mataïus.

- C'est un honneur de faire votre rencontre. Ne vous inquiétez pas. Sonah Grays ne soupçonnera jamais qu'elle serait suivie. Je suis un expert. Sans vouloir m'en venter.

- Je n'en doute pas une seule seconde.

Un détail sur le bronzé intrigue silencieusement Pharôn. Est joliment tatoué à l'encre noir sur le revers de son biceps gauche, deux lettres de l'alphabet française " AF ".

Je vous laisse deviner la signification de ce logo.

# Pendant ce temps, au musée, dans l'ascenseur #

Sonah en panique s'est finalement mise à verser des larmes. Elle imagine déjà sa mort.

PDV DE SONAH

Je reconnais que j'ai souvent essayé de me suicider mais je n'ai jamais rêvé que je mourrais broyée dans un ascenseur !

Et ce Johnny qui ne se réveille toujours pas ! Le réseau fait défaut. Je n'arrive à joindre personne.

Allez Johnny ! Réveille toi je t'en prie.

***

Tu...tu veux des mots gentils c'est ça ? Bon... d'accord. Mais par où commencer ?

Je ne...je ne suis pas gentille moi... Je ne suis pas Kurby, je ne suis pas faite pour être gentille. Et pire avec toi. En vrai, je ne suis pas sensée te détester car tu es le fils de l'homme qui m'a aidée à retrouver ma mère. Mais après tout ce que tu m'as fait depuis ce matin, je fais tout pour te fuir mais non. Nous voilà encore. Coincés à deux. Dans cet ascenseur. Voilà !

***

Je me rapproche de lui. Je pose mon oreille sur son torse pour écouter son cœur qui apparemment bat correctement.

- Réveille-toi connard !!!!

Oh non. Qu'est-ce que je fais ? Kurby a dit qu'il....il peut encore entendre ce qu'il y a autour de lui. Si je l'insulte, il ne voudra pas se réveiller !

Zut...

Bon d'accord. Des...des mots gentils. C'est ça ? Okay...je...je me lance...

- Heum...J... Johnny ??

***

- Est-ce... est-ce que tu m'entends ? Demande-je en passant une mèche derrière mon oreille.

***

Aucune réaction. Je m'adosse sur le mus d'acier et respire un bon coup. Sa tête est toujours sur mes cuisses alors je fais bien attention à ne pas trop les bouger.

- Tu sais Johnny ? Je...tu...tu me détestes sûrement à cause de toutes les méchancetés que j'ai pu te dire depuis qu'on se connait. Je te fous toujours la honte en public.

***

- J'avoue, ce matin c'était pas cool du tout de te jetter ce verre d'eau à la pâtisserie devant tout le monde. Mais que puis-je y faire ? Je suis comme ça moi, je suis... spontanée, méfiante, et... J'aime pas avoir l'impression qu'on me suit partout, ça me fait peur. J'ai l'air courageuse mais...à l'intérieur, je suis remplie de blessures.

***

- N'empêche, je ne vais pas te raconter toute ma vie. C'est inutile. Le passé reste au passé.

***

- Allez réveille toi s'il-te-plaît... Il faut que tu te réveilles, je t'en prie.

***

- Je veux pas mourir toute seule. Allez debout !

***

Ça y est ! Je deviens hystérique. Je rie toute seule on dirait une folle qui ressasse la façon dont elle donnait la boule à ses parents quand elle était qu'une têtard. Comment est-ce possible de s'en souvenir d'ailleurs ?

- J'ai même pas le souvenir de mes parents. Les seuls visages qui me reviennent vraiment, ce sont les visages de mes parents adoptifs. Et on...on jouait jamais. Enfin... J'avais un mini park rien qu'à moi seule. Il y avait des têtes de mannequins rouges partout. Des stands de tire. Mon premier jouet, c'était un revolver de calibre 12. Puis 13, puis 20, puis 30, puis 50....

***

- À chaque date où je prenais un âge en plus, on m'ajoutait un calibre à maîtriser à la perfection. À mes 10 ans je pratiquais déjà des Jabs. Je savais déjà voler, mentir, sourire quand il fallait...je savais déjà me questionner. Je connaissais déjà les techniques de défense par cœur. C'est à mes 11 ans que j'ai passé mon premier braquage telle une As et que j'ai appris qu'il y a une différence entre se défendre et se battre. Mais que de temps en temps ces deux expressions veulent dire la même.

***

- On m'a dit << quand tu tiens une arme, vise avec ton œil, tire avec ton esprit, tue avec ton cœur >>. Les trois vont de pair. Tu ne peux pas tuer avec ton cœur si tu ne tires pas avec ton esprit. Et tu ne peux pas tirer avec ton esprit si tu ne vises pas avec ton œil.

***

- C'est le "tue avec ton cœur" qui restait confu dans ma tête jusqu'à mes 20 ans, plus précisément jusqu'à ce que mes parents adoptifs sont morts. Je les ai vu brûler vifs avec la maison, devant moi, et je ne pouvait rien faire. Juste parce que je refusais de me marier à ce Mohammed Amane ! C'est là que j'ai cessé de justesse à me poser la question. Je l'ai juste archivé. Je sais ce que c'est maintenant. De tuer AVEC SON CŒUR. Sans trop comprendre pourquoi, tu saisis juste que ça a du sens. La haine. C'est grace à la haine qu'un humain s'apte à tuer avec son cœur. Et c'est cette haine qui m'a grandit. Voilà pourquoi, même quand j'essaie, je n'arrive pas à être gentille Johnny.

***

- Mais à quoi bon ? Tu n'as nul besoin de connaître tout ça. Je ne veux pas que tu sois inquiet pour moi. Et personne d'autre d'ailleurs! Tu n'aurais pas dû essayé de me sauver en plongeant jusqu'ici. Tu es vraiment fou Johnny !!

***

- Mais tu sais quoi ? C'est ta folie qui fait ta gentillesse. Et j'avoue... c'est... dramatiquement mignon. Tu es si sensible que tu pleures pour tout le monde. Tu...en fait...co... comment tu fais pour verser des larmes pour des gens ? Qu'est-ce qui te dit que ces gens là tiennent autant à toi ?

***

- Et quand je penses que monsieur Widelman t'a éduqué comme ça! Avec difficultés sûrement mais je dois dire qu'il a su courageusement gérer ta maladie. Mes parents adoptifs auraient perdu la tête , m'auraient reniée et emmenée à l'orphelinat. Je n'ai jamais vu un garçon aussi doux que toi. Et j'imagine que...toi non plus t'as jamais rencontré une fille vachement téméraire comme moi ...

***

- Hey ! T'as intérêt à te réveiller avec toute ta mémoire. Si tu oses perdre la mémoire alors... alors... je...je...

***

- Orh et puis merde...je sais pas... Me décourage-je en essuyant mes larmes.

***

- Tu es très mignon. Enfin, j'adore tes yeux. C'est fascinant la façon dont ça quitte de bleu Wittelsbach à jaspe vert et noir! Genre ton iris il est vert mais le contour est noir. À contrecœur, j'avoue que ce sont tes cheveux et ton sourire innocent qui font t'ont plus grand charme.

***

- Tu sais quoi ? Si tu te réveilles, tu pourras m'appeler Souki autant de fois que tu le voudras. Je ne me facherai pas.

***

- Ça c'était quand même gentil non ? Pourquoi tu te réveilles pas !?Allez j-t'en prie ! Johnny ! J'ai besoin d-toi ! J'ai vraiment besoin d-toi...

***

Aïe !! Aaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhh !!!

Je m' enroule ! L'ascenseur semble descendre encore, mais cette fois-ci avec un grincement assourdissant, la collision du fer et de l'acier dans une étreinte orageuse.

À l'aaiiiiiiiiiiiidddde !!

Oh non ! Mon flingue s'est échappé de mon pantalon ! Juste près de Johnny. Ce flingue je l'ai toujours avec moi. Bien qu'aujourd'hui c'était pour une raison spéciale à savoir tuer ma sœur.

Mais ...me voilà en train d'aller à la mort pendant qu'elle me pleure à l'extérieur. Quelle ironie !!

Oh Tout-puissant, si c'est toi qui me punis pour mes crimes alors ...je te promets qu'à partir de désormais, je serai gentille ! Promis ! Je te servirai à la mosquée....ou Heum... dans un temps juif ! Peu importe... Mais par pitié sors moi de là je t'en supplie...

Mais....Hey! L'ascenseur s'est encore arrêté. Ça fait si peur de tomber dans le vide sans voir à quoi ressemble ce vide !

Si seulement les câbles qui tiennent cet ascenseur pouvaient.... Ah!

Oh ! Mais.... OUI !! Les câbles de l'ascenseur !! Pourquoi n'y ais-je pas pensé plus tôt ?! Il n'y qu'une seule chose qui puisse arrêter ces foutus câbles : mon revolver.

Je me relève en moins de deux. Je fixe le dessus de ma tête et constate que c'est le genre d'ascenseur qui a une petite fenêtre. On peut s'échapper par là ! Mais il n'y a que Johnny qui peut y arriver il est assez grand avec ses 87. J'ai pas assez de taille pour là-bas.

Hey ! Ça veut pas dire que je suis courte comme Kurby hein...moi j'ai une taille parfaite ! 1 même 69. Je compte atteindre les 70 un jour. Croise les doigts.

Je me rapproche donc de Johnny. Les mots gentils n'ont pas marché. Alors je prends mon arme et la range d'abord derrière mon pantalon.

Quoi ? Vous pensiez que j'allais le buter ?

Je m'agenouille et range les mèches encombrantes derrière mes oreilles. Je m'apprête à lui faire du bouche à bouche après maintes hésitations à la pensée de coller encore mes lèvres aux siennes après la catastrophe de ce matin à la pâtisserie.

Je me lance.

Ça y est ! Au bout de 40 secondes, je le vois bouger ses doigts. Je le lâche aussitôt ! Vaut mieux pas que la même bêtise se reproduise.

Oh merde !!! Pourquoi il se réveille pas !? Bon alors là, trop c'est trop.

Je lui file un coup de pied sur l'abdomen. Je le vois arquer de suite à un hurlement de douleurs.

Apparemment la violence ça paye aussi.

Il n'a toujours pas ouvert les yeux mais il supporte la douleur avec ses mains sur son ventre, le visage enfoncé. Je réessaye.

J'étais sur le point de lui lancer un autre sacré coup de pieds lorsqu'il l'a calé en l'air avec une main ! Wow ! Il a des réflexes lui !?

- Non ! Fais pas ça ! J-t'en supplie arrête... A-t-il réussi à extirper malgré la voix rouillée par le maux , alors que mon genou droit est toujours en l'air.

Il ouvre enfin les yeux et...les voilà qui sont à nouveau vert-noir.

Fichtre !! Un autre bouleversement. L'ascenseur m'a à nouveau fait tomber sur Johnny qui m'a rattrapée dans ses bras comme si j'étais sa petite amie ! C'est quoi ce réflex ?!

Et nous nous enroulons encore comme la première fois. Tantôt sur moi, tantôt sur lui. Nos âmes se serrent. Un moment, le mouvement de l'ascenseur est devenu récessif et je me suis retrouvée sur lui, mes cheveux enveloppant son visage. De peur qu'il s'étouffe à nouveau, je me dépêche de les enlever... jusqu'à ce que sa tronche fut nu devant moi. Il est vivant. Ah ! Quel soulagement...

Et oups ! Nous nous enroulons encore et le voilà superposé à moi. Mes cheveux m'encombrent cette fois-ci. Jusqu'à ce que je sente une peau douce me les retirer du visage. Mais quelle position étrange ! Mon genou gauche est fléchit tandis que ses mains son allongées sur les miennes au dessus de ma tête ! Quelle horreur!

Ses yeux transitent à nouveau dans le bleu Wittelsbach. C'est un démon ou quoi ?

En tous cas ce spectacle est magiquement magnifique ! J'avoue.
En passant, j'espère qu'il n'a rien entendu de tout ce que je lui ai dit quand il était inconscient !

- Merci. Gigotent ses lèvres roses pâles au dessus des miennes.

- Tu...tu n'as pas perdu la mémoire ? M'étonne-je

- Je me souviens de toi. Pourquoi te perdrais-je de ma mémoire, Souki ?

Cette question me foudroie les sens. Tandis que nous n'avons pas encore changé de position, nos respirations saccadés, nos lèvres entrouvertes séparées de trois centimètres, et nos regards inusables, sous cette lumière orangée que nous offre l'ascenseur.

Un téléphone sonne, ce qui nous déjète de cette communication hormonale peut-être incongrue.

Il se relève doucement et me tend sa main pour m'aider aussi.

- Allô ?!

- Allô ! Johnny ! C'est toi ? Tu vas mieux !! Se rassure Kurby en essuyant ses larmes.

- C'est grâce à Sonah. Elle m'a sauvé.

Un léger pincement au cœur. Soit car ce qu'il vient de dire me plait, soit car je suis allergique aux compliments.

- Écoutez. Les agents de la sécurité ont trouvé une solution. Du haut du précédent étage ils...ils vont vous envoyer une corde avec gilet pour vous soulever.

- Mais... Ne finis-je pas car l'ascenseur gigote. Le téléphone s'est échappé des mains et Johnny et moi sommes couchés au sol sur le ventre. Séparément bien-sûr.

- Allô ! Est-ce que vous m'entendez ?
Demande Kurby apparemment plus stressée que nous.

- On est vivants... Susurre Johnny, toujours couché.

- Vous étiez à 20 mètres. Et maintenant vous êtes à 13 mètres de la prochaine sortie. Ils sont en train de chercher une solution pour que l'ascenseur ne descende pas plus bas car autrement, vous allez mourir...

Il est hors de question que Sonah Grays meurt sans avoir tué son ennemi. Il est hors de question que je meurs maintenant.

- Attend. Ne penses pas à ça Kurby. On survivra. Assure-je.

- Comment ? Les agents ont dit de ne pas bouger...

- Ne t'inquiètes pas. Vous verrez. Dis-je avant de raccrocher.

- Hey ! Pourquoi t'as raccroché ?

- Parce que j'ai une idée pour nous sortir de là même si ça ne va pas te plaire Johnny.

- Laquelle ? Demande-t-il en se relevant.

- Promets moi que tu ne vas pas crier. Dis-je en me levant aussi.

- Promis. Dit-il d'un air dubitatif et terne à la fois.

Je sors mon revolver et le montre à Johnny.

- Aaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhh Aaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhh Aaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhh !!?!!
Crie-t-il en reculant tout en pointant du doigt sur mon arme. Ses yeux sont pétrifiés de peur et quittent de bleu à vert-noir. La vache !

- Hey ! T'avais promis de pas crier !
Me plains-je en hurlant.


Fin du chapitre 38

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