Outside
Sonah Grays devient psychopathe à l'idée que Kurby soit heureuse et tant amoureuse de Pharôn Salih. Son premier coup n'a pas marché grâce à la gourmandise de Kuhu.
Mais qu'adviendra -t-il de Kurby pour le fameux plan B ?
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* PDV DE SONAH *
Ça y est . Je suis prête. Mais c'est nul ! J'ai dû reporter les même vêtements que j'avais hier soir quand je suis arrivée ici, car je n'ai même pas de vêtements. Mai bon, ça va changer car, je vais profiter de ma petite balade pour faire quelques achats. Et oui ! Un petit shopping s'impose ! Il est 7 heures 10. À mon avis, Kurby n'a pas encore trouvé de taxi et le bus vient à 7 heures 30 piles. Et de toutes façons son lieu de rendez-vous n'est pas si loin que ça d'après ce qu'elle m'a dit hier soir.
Oh ! Mon premier appel dans mon nouveau téléphone... C'est lui... NZOGHO .
– Je suis à l'arrêt de bus d'Hamunaptra. J'aperçois la fille. Elle sera bientôt là. Elle parle au téléphone. Et la personne au bout du fil semble bien la faire marrer ! Me dit Nzogho avec sa voix relaxe et rauque de tueur professionnel.
– Je devine avec qui elle est au téléphone. Mais les détails ne sont pas importants. Tu sais ce que tu dois faire.
– Oui je sais. Mais laisses moi te rappeller que si j'ai accepté, c'est uniquement parce que je t'aime bien comme ma frangine.
– Je t'ai demandé de m'épargner les détails. Merci quand même frangin.
– Hey! Parle moi doucement quand même ! Tu m'as appelé.
– Et donc ?
– Donc je suis le seul de la mafia qui soit au courant que tu es encore en vie après qu'une autre bande d'idiots t'ait kidnappée !
– Et ?
– Et... Tu sais bien que Mohammed est mort, donc si jamais Antonio apprend que t'es toujours en vie, il demandera après ta présence, tes services, et...ton corps...
Je déglutis en entendant le nom de ce monstre cruellement sexy, imposant ,arrogant , casse-trompes et immortellement séduisant : Antonio Ferreras alias El Caijo. Mon sang se glace rien qu'à la prononciation de son nom. C'est mon deuxième martyr après Mohammed Amane. Et si je vous dis qu'il est capable de me tuer... c'est que c'est vrai. Il est trop fort pour moi.
Il a même été mon professeur de lance-flèches à mes 19 ans ainsi que mon mentor en combat à mains nues et maître en détection par le sens.
Pour plein d'autres choses nous avions Jazeera et moi des mentors différents. Pour la séduction et l'hypnose, un autre était notre prof. Mais spécialement pour moi, la princesse de ce putin de Djihad, les devoirs pratiques s'imposaient avec lui, Antonio, le Prince. Parce que je suis avant tout SA PROPRIÉTÉ.
Il m'avait acheté avec Mohammed Amane et le marché avait été conclu depuis longtemps. Mais la guerre entre ces deux clans a commencé lorsque Le Seigneur Zedh-Ali a convaincu son fils de me récupérer, me marier, faire un fils et tout le reste pour son complot qui consistait à la mort précipitée du Roi et que ce fils déchu prenne sa place. Évidemment, Antonio ne cautionnait ce mauvais marché. Il ne voulait pas me rembourser, moi, l a putin de marchandise. Sûrement à cause de ma formation de Zeus ! Les rivalités ont donc été entre ces deux là depuis 2011.
Une fois , en pleine mission toute seule dans un temple, la Céazika m'a kidnappée, m'ont ramenée chez eux et c'est comme ça que Mohammed a essayé d'abuser de moi pour un gosse, et que je l'ai tué bien qu'en légitime défense. En fuyant, la céazika m'a rattrapée au Sheikh Zaied. Aujourd'hui je suis en sécurité ici à Hamunaptra. Mais je ne veux pas non plus retourner auprès d'El Caijo. Je voulais qu'il croit que le clan ennemi m'aurait tuée à cause de leur pacte qu'il refusait d'obtempérer : MOI.
– Qu'est-ce que tu veux Nzogho ?
– Je ne pourrai pas garder le silence pendant très longtemps. De toutes façons il est sur tes traces depuis une semaine de ta disparition maintenant. Cependant, je veux bien une petite récompense , que le travail fonctionne bien , ou pas.
– De combien tu veux parler ?
– Oh...pas grand chose ! Juste 100 livres...
– T'es malade ! Tu veux une telle somme ! Tu crois que je sors du braquage d'une banque, moi ? 100 livres ta gueule wesh !
– Bah écoute, la fille est déjà à 10 mètres de moi et de ma caisse alors, à toi de décider...si tu veux que ca fasse "BOUM", ou si tu veux que ça fasse "MERDE, ELLE EST ENCORE EN VIE" !
– Bon d'accord, tu les auras tes 100 livres. Dis-je harassée.
– Bien. Et n'oublie pas les frais de la bombe. Ça n'a pas non plus été gratuit chez pépé... À plus !
– Va t-faires f... Ne finis-je pas car le salaud a raccroché !
Je peux pas lui en vouloir pour 100 livres. Après tout il fera du bon travail pour moi.
Et c'est là que je me souviens qu'en fait, 100 livres égyptiens... c'est si insignifiant ! Il aurait pu m'en demander plus ! Car les 1 millions d'Anastasia, plus les 1 millions de Rahāt que mon ennemi leur avait donné en récompense sont avec moi ! Enfin...plus précisément dans la planque où j'ai abandonné Rahāt, sans eau ni nourriture ! Le pauvre, il est sûrement déjà réveillé depuis la nuit dernière. Tss.
Bon. Je fais coucou à Kuhu une dernière fois, la redresse bien sur le lit et la couvre, avant de sortir de cette maison et aller rendre visite à quelqu'un, ou devrais-je dire... quelqu'une !
C'est ma besty Jazeera. Je me dirige vers l'arrêt de bus avec ma casquette noire et mes lunettes fumées blindées noires, ainsi qu'un masque en tissu noir léger pour vraiment passer inaperçue.
Il ne faut surtout pas qu'un de ces citoyens me reconnaisse car je sais que je fais la UNE des journaux en tant que la complice de la Céazika qui a attaqué le Sheikh Zaied.
Je marche tranquillement. Je suis sûre que Nzogho a déjà emmené Kurby loin, ...... très loin.
C'est agréable quand même de marcher le long de cette ruelle ! La route est droite et pas trop étroite. Il y a sur chaque côté de la route, des maisons en planches et en terre cuite différentes des unes des autres, alignées . Elles m'ont l'air plutôt joviales ! Mais à mon avis, c'est la maison de mère Érika qui est la plus belle. Elle est en terre cuite à l'extérieur et faite de planches de part et d'autre à l'intérieur, quelques battants en béton aussi. Le salon est la pièce la plus grande de toutes les pièces, ensuite la cuisine, puis les chambres. Là je viens de traverser un bosquet. J'aime bien ! C'est apaisant.
Sois un peu plus concentrée Sonah, c'est pas la nature qui va te libérer de El Caijo, ni te ramener le maître Pharôn sur un plateau rien qu'à toi et à toi seule, et encore moins te dire qui est l'homme qui te veut du mal. Cet Homme là...
# Pendant ce temps, Nzogho finit par intercepter Kurby qui était sur le point de s'asseoir sur le banc public d'attente #
– Salut toi ... Commence-t-il après être descendu de la voiture.
* PDV DE KURBY *
Alors que je suis au téléphone, assise tranquillement sur la place publique en bois massif soutenu par des fers en forme de C cédille noirs et que j'aspire cet air matinalement frais sillonnant les bosquets avant de venir masser délicatement mon visage et saluer mes cheveux, tout en méditant sur l'opportunité de ce rendez-vous, et qu'en plus la voix surnaturelle de Pharôn passe dans mes oreilles et caresse mes tympans grâce à ce téléphone, un sentiment de présence d'autrui me fait lever les yeux pour finalement tomber sur un homme grand de taille, moyennement musclé, brun, habillé en débardeur noir près du corps , mettant en valeur les fortes formes masculines de son torse et abdomen, et d'un jogging noir ample également, baskets noires et lunettes fumées noires.
Je ne l'ai jamais vu. Du moins, je ne me rappelle pas l'avoir déjà croisé dans cette ville. Que me veut-il ? Je suis au téléphone avec Pharôn.
– Salut... Lui répond-je brièvement.
– Peter.
– Pardon ? Demande -je confuse.
– Je m'appelle Peter.
– Ah ! Heum... D'accord...ravie de vous connaître...
– Et vous ? Insiste-t-il
– Kurby Falone. Lui répond-je avec un sourire confus.
– Je sais que ça peut paraître étrange mais... Je ne vous ai jamais vu dans le coin.
– Heum... Ouais...moi non plus. Dis-je, désintéressée
– On m'a envoyé dans ce quartier chercher une jolie fille. Et à mon avis, il s'agit de vous.
– Qu'est-ce qu'il te veut cet individu ? Me demande Pharôn de l'autre côté du fil .
– Écoutez... Allez droit au but s'il-vous-plaît... Dis-je à l'individu devant moi. Qui exactement vous envoie me chercher ?
– Bon je vais aller droit au but. Ne vous fâchez pas mademoiselle...je vous en prie. S'adoucit -t-il. Je ne veux pas vous faire de mal. Vous voyez ma Toyota Corolla juste là ? Laissez-moi vous déposer là où vous allez. Ça me ferait plaisir de vous déposer.
– Ah Okay ! Pourquoi toutes ces tournures alors d'abord ? Dis-je en me levant de si tôt après avoir jetté un coup d'œil sur ma nouvelle montre qui indiquait 7 heures 20 minutes.
– Désolé. J'espère que je ne vous ai pas frustrée. En fait je trainais dans le coin et je vous ai aperçu habillée...de...de la sorte et je ...je me suis dit ...qu'il ne fallait pas qu'elle soit en retard à son rendez-vous la p'tite demoiselle...
– Comment savez-vous que je me rends à un rendez-vous ?
– Eh bien... Vous savez, nous sommes en Égypte ! Si ce n'était pas pour un rendez-vous important, j'imagine que vous ne seriez pas habillée en tailleur !
– Ah bon ? Demande-je en levant un sourcil.
– Je voulais dire...que... j'imagine.... enfin j'imagine que...vous seriez en sari ou en ... Hijab, burqa ou niqab.... tchador pourquoi pas....
– Oh ! * Rire* Désolée mais nous vivons maintenant à une époque moderne...les femmes ne sont plus obligées de porter des burqa !
– Justement, ce n'est pas pour autant que les femmes sortent en tailleur pour une simple balade !
– Hnn. Vous marquez un point. Je vais à un rendez-vous, effectivement.
– Alors ? Me dit-il en me fixant sérieusement. Bizarrement, je n'arrive pas à lire dans son regard. Je n'arrive pas à décrire si c'est un regard interrogateur ou suppliant.
– Je trouve ce type louche. Me dit Pharôn de l'autre côté du fil.
– Heum... Commence-je à hésiter.
– Pardonnez moi...vous...vous vous dites sûrement que...j'ai l'intention de vous kidnapper. Me dit l'homme en tout noir avec un air taquin.
– Euh...non non... c'est...
Son téléphone s'est mis à sonner. Il a oscillé brièvement des sourcils avant de décrocher. Je dit à Pharôn que je vais aller avec lui pour éviter d'être en retard, mais Pharôn m'a plutôt l'air répressif à l'idée que je parte avec lui. Il dit qu'il a un mauvais pressentiment.
Pendant que j'essaie de le rassurer pour qu'il ne s'inquiète pas, j'arrive à entendre en même temps la conversation du type devant moi. Malheureusement je ne peux pas savoir qui est à l'autre bout du fil.
* PDV DE NZOGHO *
Ohr zut ! Pourquoi Sonah m'appelle encore ?
– Oui mami ?
– Pourquoi tu m'appelles mami, gros crétin ? Me demande-t-elle d'un ton sévère.
– Je vais bien ne t'inquiètes pas. Dis, est-ce que tout va bien mami ?
– Ah je vois. C'est pour que Kurby ne sache pas avec qui tu parles...
– Je suis d'accord avec toi mami.
– Tu peux me dire pourquoi est-ce que tu perds ton temps à discuter avec elle ?! Je peux vous voir. Tu es sensé l'emmener très loin d'ici ! Si elle refuse de monter, crées un truc ! Elle est médecin, tu peux inventer quelqu'chose !
– Patientes mami, je rentre bientôt.
– Mais quand ?! Je veux que tu fasses un peu plus vite que ça Nzogho.
– Dis-moi combien de pain je dois acheter en rentrant.
– Tu as 2 minutes.
– Compris grand-mère.
– Je serai chez Jazeera. C'est là-bas que t'auras ton fric.
– Ne t'inquiètes pas, je sais que ça coûte 300 livres. On va gérer.
– 300 livres ! T'avais dit 100 !
– Les prix augmentent beaucoup au marché ces derniers temps Mami. Tu es sensée le savoir, tu suis les journaux tout l'temps...
– Ta gueule. T'auras rien si tu ne fais pas correctement le travail.
– Ne t'en fais pas. J'informerai El Caijo et il viendra déposer le colis demain à la première heure.
– J'te déteste !
– Je t'aime aussi Mami. À tout d'suite... bisou.
Je raccroche au nez ma dinde adorée. Et c'est là que j'ai une idée. Sans raccrocher, je fais semblant de poursuivre la conversation.
– Oh mon Dieu ! Qu'est-ce qu'il y a Mami ? Me mets-je à paniquer.
– ***
* PDV DE KURBY *
– J'ai une mauvaise impression. Écoute moi Kurby, cet homme m'a vraiment l'air étrange. Je t'envoie un véhicule tout de suite. Mais ne monte pas dans cette voiture. Me dit Pharôn.
Mais l'homme devant moi m'a maintenant l'air perturbé. Qu'est-ce qui se passe ?
– Non, mami, mami ne t'inquiètes pas. Je viens te chercher. On va aller à l'hôpital, pitié ne me laisse pas. Respire ! Respire un bon coup j'arrive.... Se précipite -t-il vers sa voiture.
– Hey ! Est-ce que tout va bien ? M'inquiète-je
– Non, rien ne va. Me dit-il avec une expression faciale triste et préoccupée avant de reprendre son téléphone. Mami... respire un bon coup, j'arrive. J'arrive tout de suite... Va prendre ton oxygène ! Quoi ?? Tu n'arrives pas à marcher ! Mais c'est horrible...!! Attends moi... pitié ne me laisse pas grand-mère....
– Mais qu'est-ce qui s'passe ?! Continue-je de m'inquiéter ...
– Il faut que j'y aille. Ma grand-mère fait une crise cardiaque. Je dois vite l'emmener à l'hôpital. C'est ma seule famille... Il ne me reste qu'elle, désolé, il faut que j'y aille.... Se précipite -t-il en montant dans la voiture.
– Qu'est-ce qui se passe ? Kurby !? S'inquiète maintenant aussi Pharôn à l'autre bout du fil.
– Attendez ! Emmenez-moi avec vous! Dis-je à Peter.
– Je ne pourrai pas vous déposer à votre rendez-vous. Il faut d'abord que j'aille chercher ma grand-mère...
– Emmenez-moi avec vous chez votre grand-mère....
– Pourquoi ?
– Je suis médecin. Je pourrai l'aider ! Croyez-moi. Voici ma carte professionnelle d'Allemagne continue-je en lui montrant ma carte que j'ai vite prise de la poche de ma veste.
– Sérieux ! Vous feriez ça pour moi !
Me demande-t-il avec une lueur d'espoir dans ses yeux presque larmoyants.
– Oui. Emmenez-moi avec vous ! Insiste-je, sûre de moi.
– D'accord. Montez vite !
– D'accord.
Je monte le plus rapidement possible à l'arrière de la voiture, mais alors que j'étais sur le point de poser mes fesses, il me dit de plutôt monter devant avec lui. Je négocie sans réfléchir. Il démarre et me remercie.
Pharôn à l'autre bout du fil me demande...
– Qu'est-ce qui s'est passé ? Il y a un problème ?
– Pharôn, la grand-mère de ce monsieur fait une crise cardiaque. Je m'en vais avec lui pour l'aider. Désolée...je crois que finalement je serai en retard à l'entretien d'embauche... Raconte-je, presque qu'essoufflée.
– Ah ! Euhm... d'accord.... d'accord je vois. Zut alors...fais, fais juste attention d'accord ? Fais très attention je t'en prie...
– Ne t'inquiètes pas Pharôn. Ça va aller, je vais juste aider sa grand-mère. Ça va .
– Sois quand même prudente, d'accord ?
– Oui.
– Si tu sens ne serai-ce qu'un peu qu'il y a quelques choses qui ne va pas ou qui tourne mal, tu as juste à activer le GPS de ta montre, d'accord ?
– Euh...oui d'accord, m'efforce-je de dire alors que Peter roule assez vite.
– Je t'aime...
– Moi aussi je t'aime...
Puis il a raccroché. Je respire un coup. Peter m'a plutôt l'air très concentré sur la route. Le lueur d'inquiétude que je pouvais voir dans ses yeux tout à l'heure a disparu. Ses sourcils sont froncés, son visage a durci et son regard a maintenant l'air plus vif, plus objectif, comme le regard de l'aigle. Il roule si vite ! Je peux comprendre que sa grand-mère est en danger mais quand même....
– Où est-ce qu'on va ? Demande-je.
– Chez ma grand-mère. Me répond-t-il d'un ton grave. Je ne reconnaît plus la tonalité de sa voix.
– Oui...je veux dire....quel quartier ?
– Tu verras, Kurby. Tu verras. Se contente -t-il de me répondre.
Je préfère penser qu'il est très inquiet pour sa grand-mère et qu'il n'est pas disposé à me répondre gentiment. Je me redresse , puis je le sens me fixer un instant. Je ramène aussi mon regard vers lui et il me sourit en coin avant de ramener son regard sur le rétroviseur extérieur de sa gauche.
– Tu as de beaux yeux verts. Me dit-il. Pourquoi me tutoie -t-il comme si on se connaissait depuis longtemps ?
– Euhm... merci... Répond-je, presque confuse.
– Mets ta ceinture de sécurité. Me dit-il avec un ton autoritaire. Bizarrement, j'obéis juste.
* PDV DE NZOGHO *
Je n'ai plus qu'à attendre le signal de Sonah pour activer la bombe et que ça fasse " BOUM" ... ou bien... pourquoi attendre son signal ? Je vais activer la bombe quand on sera dans ce quartier isolé. Si ma Sonah n'était pas si grincheuse, j'allais d'abord me farcir cette nana avant de la tuer. Elle est bien habillée pour son jour de décès. Mais non, je dois faire vite. Ne pense pas à ça, Nzogho ! Ensuite tu dois aller récupérer tes 300 livres.
# Pendant ce temps, dans la demeure de Francis Widelman. Francis Widelman sort enfin de sa chambre. Il est en short blanc, t-shirt blanc près de corps, courtes manches et laissant seulement une moitié de ses biceps et le reste de ses bras à découvert. Ses pieds sont chaussés d'une paire de Copa America blanche pour maison. Il se dirige vers la cuisine après avoir entendu quelqu'un tousser à cet endroit. Il traverse la salle à manger constituant une grande antichambre avant d'arriver à la cuisine. Il remarque d'abord que la table est faite et que le petit déjeuner est dressé. Tout a l'air niquel.
Il continue le chemin jusqu'à la cuisine et trouve finalement Érika, toujours avec sa longue robe de nuit rose fushia, recouverte au dessus par un tablier ayant des motifs de zèbres, un filet à cheveux, et les mains toutes pleines de pâte à pizza qu'elle est en train de pétrir sur une planche à découper sur le plan de travail se trouvant au centre se la cuisine.
Les meubles soigneusement rangés autour ne gênent pas. L'espace de cette cuisine est un paradis pour les cuisinières assidues et obsédées par la liberté de mouvements qu'offre la pièce qui résume tout leurs talents, et dans laquelle elles expriment à souhait leur égo culinaire. Aucune chance qu'il y ait un embouteillage. Le marbre de couleurs noisettes, sablé, jaune moutarde et blanc immaculé, peintures dispersées, évoque la douce sensation de la campagne, mêlée d'un soupçon de qualité esthétique.
Quelle aise pour Érika, cuisinière aguerrie de son état !
Francis est impressionné. Il se tient là, penché au bas de la porte, bras croisés et observe attentivement cette femme là. Celle-ci n'a pas encore remarqué la présence de Francis, jusqu'à ce qu'elle se mette à chercher les garnitures de porc. Mais il y a tellement de désordre sur le plan de travail ! Ah ! Elle aperçoit enfin la chiperoi dans laquelle elle les avait gardé.
Elle est à un mètre de l'assiette en question. Elle tend sa main pour la récupérer quand une autre main la choppe plus vite qu'elle. Elle lève la tête pour comprendre ce qui vient de se passer quand elle darde Francis lui tendre l'assiette.
Elle sursaute un instant .
– Ô ciel tu m'as fait tellement peur!
– Désolé. Bien le bonjour. Dit Francis avec sa voix suave et d'homme de quarantaine. Une voix mature et amène.
– Bonjour Francis. Depuis quand es-tu réveillé ? Pourquoi t'es-tu réveillé ? C'était sensé être une surprise...
– Tu fais une pizza pour moi !
– Euh...bah oui...
– ***
– C'est tout ? Tu ne dis rien ? Demande Érika, d'un air un peu déçu de l'expression faciale neutre de Francis.
– ***
– Bon écoute c'est vrai que...je...je ne fais pas des pizzas aussi bien que toi mais...j'ai copié une recette sur internet et...ne t'en fais pas ce sera bientôt près. En attendant, le petit déjeuner est servi, je peux te servir à déjeuner... Juste une minute, je vais me laver les mains et retirer le tablier... Je vais...
– ***
– Une minute je vais...Euhm...Orh non ! où est-ce que j'ai mis mon télé.... Ne finit-elle pas de s'agiter car Francis l'a subitement prise dans ses bras.... phone... Finit-elle finalement dans les bras de Francis, les yeux écarquillés, ses mains ne collant pas le dos de celui-ci, de peur de salir son haut.
– Je te remercie Érika. Dit celui-ci sans la lâcher. C'est si gentil de ta part. Ça fait tellement de bien. Tu sais, ça fait vraiment longtemps qu'il n'y avait pas eu tant de chaleur dans cette grande maison.
Finit-il après s'être retiré du câlin.
– Francis...
– Désolé.
– ***
– Désolé je... Je me suis laissé emporté.
– ***
– En fait, je voulais aussi te dire que tu...tu ne devrais pas rajouter les garnitures maintenant. La pâte n'est pas encore bien pétrie. Il faut être plus patiente avec elle si tu veux que la pâte soit bien faite. Se ressaisit -t-il un moment en se rapprochant de la pâte après avoir lavé ses mains dans le lavabo.
– Hey! Mais... Qu'est-ce que tu fais Francis...? Laisse-moi faire...tu viens de te réveiller, allez, vas prendre ton déjeuner. Je vais suivre la recette à la lettre... Ne t'en fais pas je...
– Attend. Tu as déjà beaucoup travaillé. Ça suffit maintenant. Approche. Je vais te montrer comment s'occuper de cette pâte.
– Mais...
– Au moins tu économiseras ton forfait !
– Euh...hm...bon eh bien d'accord...
– Approche.
– J'approche comment ?
Francis prend le bras d'Érika et l'emmène délicatement jusque devant lui, dos tourné. Les mains de Francis entremêlant celles d'Érika , ils pétrissent la pâte ensemble. Érika trouve ça agréable que Francis lui donne des cours. Mais elle se met à faire des légers bourdonnements alors que Francis fait des petits commentaires à côté de son oreille.
– En fait, c'est comme si tu massais le dos d'un être humain. Tu fais bien en sorte que ... Mais pourquoi tu rigoles comme ça ? S'arrête -t-il .
– Désolée. C'est juste que... Tu parles près de mon oreille et...ça me chatouille un p'tit peu...
– Ah! Okay...se met-il à ricaner aussi. Je ne me rendais pas compte. Désolé.
– Non c'est rien... Ça va.
– Attend je vais m'écarter un peu je...
– Non! Dit-elle subitement en empêchant les mains de Francis de s'éloigner d'autour d'elle. Reste comme ça. J'apprends vite tu sais ? Je ne rirai plus, promis. Arme -t-elle avec un sourire provocateur sur ses lèvres et le regard pointu.
– Hm... O...kay...donc je disais....
15 minutes plus tard. La pâte est prête et en train de cuire. Érika rit en essuyant toute la vaisselle qu'elle a utilisé, pendant que Francis lui raconte ses aventures drôles de quand il était adolescent, tout en lavant la vaisselle pour l'aider.
– Ce prof te détestait vraiment alors... Continue de rire Érika
– J'te jure! Il m'avait collé 4 heures de colle ! Juste parce que je m'étais moqué de lui ! Bon en même temps, c'est ma bagnole qui l'avait éclaboussée donc...
– T'étais vraiment bizarre comme étudiant toi...
– Ouais ouais... C'est surtout mon caniche qui me manque...
– Pauvre Fifi...
– Et voilà, la dernière assiette. Dit Francis en la lui tendant.
Et c'est là que quelque chose bascule. Érika ne comprends pas ce qu'il lui arrive tout d'un coup. Elle était sur le point de prendre l'assiette dans ses mains quand une fois récupérée, elle la fit tomber . Cette dernière se casse en mille morceaux, et c'est le bruit de son fracassement qui tire Érika de sa brève méditation soudaine. Elle a du mal à comprendre ce qui vient de se passer. Francis recule de deux pas tout en disant à Érika de faire attention aux tessons. Mais celle-ci se blesse sous le pied en posant le pied devant elle par inadvertance et gémi de douleur aussitôt. Le bouton magique de son instinct maternel l'a prévenue. Elle ressent que sa fille est en danger...
– Érika ! Oh non... attend. Reste où tu es. Ne bouge pas je vais t'aider.
Se bouleverse Francis.
– Non...ce n'est rien ça va aller, je ne veux pas que tu te blesses. Je vais nettoyer ça, vraiment désolée, je rembourserai cette assiette. Je suis désolée...
– Mais qu'est-ce que tu racontes ?! Hausse légèrement Francis. Tu veux vraiment me rembourser ?! Tss. Toi vraiment. Allez viens ici, je vais t'aider. Continue-t-il en contournant le territoire de tessons pour prendre Érika.
– Mais qu'est-ce que tu fais ? Mais non! Laisse-moi nettoyer ça, c'est ma faute...
– Peu importe de qui est la faute, tu es en train de saigner. Il faut vérifier ça.
– Qu'est-ce qui s'est passé ? S'ajoute Johnny en faisant son entrée dans la cuisine. Il est vêtu en jogging homme, ensemble gris avec t-shirt étriqué et baskets Nike air Max blanches, prêt pour aller faire du footing.
– Johnny ! Tu peux aller chercher la trousse de secours s'il-te-plaît ? Dit Francis.
– D'accord. Je reviens vite... Se précipite Johnny encore à porté de voix dans le couloir.
– Francis, je vais bien!
– Non, tu ne vas pas bien! Finit-il en soulevant Érika malgré elle , comme l'on soulève une mariée.
– Oh mon Dieu ! S'exclame Érika, surprise.
– Quoi ? Réplique brutalement Francis.
– Dépose moi parterre ! Ordonne presque brutalement Érika.
– Je n'te déposerai pas. Refuse Francis.
– Mais je vais bien Francis, merci de t'inquiéter mais ça va ! Je suis sûre que c'est qu'une petite entaille ...Hey! Se justifie-t-elle mais dans le vide car Francis est en train de l'emmener jusqu'au Salon d'accueil.
– rrrrrrr ! Grogne -t-elle. Je parle toute seule on dirait ! Francis !
– Reste tranquille.
– Mais...
– Pas de mais...chut!
– Ton bras! Le médecin a dit que tu ne dois faire aucun effort... Pourquoi est-ce que tu n'écoutes pas ? S'inquiète Érika.
– Voilà... Soupire-t-il en la faisant s'asseoir confortablement sur un sofas de couleur vert pomme. Doucement. Il ne faut pas que ton pied touche le sol.
– Francis. Pourquoi me traites-tu comme une enfant ? C'est toi qui es malade ici. Laisse-moi prendre soin de toi. S'adoucit -t-elle pour tenter à nouveau de le convaincre.
– Falone. C'est avec le même enthousiasme avec lequel tu tiens tant à prendre soin de moi, que moi aussi je tiens tant à prendre soin de toi.
– Mais... N'achève-t-elle pas lorsque Francis met son index en vertical sur ses lèvres, ce qui la fait taire instantanément.
– Tu ne veux pas que je prenne soin de toi...?
– Euhm... euh... tâtonne-t-elle pour éviter la conversation. Il...il faut que j'aille enlever les tessons. Et puis je...j'ai l'habitude de prendre soin de moi toute seule.
– Dis-toi que ça va changer à partir de maintenant. Dit Francis, sérieusement en la fixant droit dans l'orbite.
– Francis...
– Bon très bien. Tu veux prendre soin de moi n'est-ce pas ?
Elle répond d'un hochement de tête.
– Très bien. Je vais aller à la cuisine, marcher expressément sur les tessons, comme ça on sera blessés tous les deux et tu prendras bien soin de moi. Avec massage à l'appuie. Attend moi ici je pars me blesser. Dit-il en se levant et se dirigeant vraiment vers la cuisine quand Érika se lève aussitôt et rattrape son bras pour le retenir.
Celui-ci se retourne gracieusement en un quart (1/4) , les mains dans les poches et fixe Érika de haut avec un œil mordant.
– C'est bon. Tu as gagné. Je te laisserai prendre soin de moi. Dit-elle d'une expression faciale sincère.
– Mais non! ... Tu as l'habitude de prendre soin de toi toute seule... c'est bien ce que tu as dit ! Non?
– Non. Je... *Soupire* s'il-te-plaît. Prends soin de moi. Je saigne abondamment. Peux-tu...vérifier mon pied je t'en prie ? S'adoucit -t-elle encore plus en s'adressant à lui lentement, mais sans le lâcher du regard.
– Tu es tellement belle quand tu me supplie avec cet air là. Tu devrais me supplier plus souvent, ça te rendras plus belle de jour en jour. Dit-il avec un rictus en coin.
– Idiot ! Exprime -t-elle après l'avoir tapoté copieusement à son épaule encore malade.
– Aouch ! S'estompe -t-il en mettant automatiquement une main sur son épaule malade.
– Tu le mérites! Comment tu peux dire que... Continue-t-elle à tapoter avec ses deux mains partout sur Francis tout en parlant beaucoup sans faire de pause.
Francis fait semblant d'éviter les coups picotants d'Érika quand celui-ci un moment, rattrape les deux mains de celle-ci et l'attire jusqu'à lui de sorte que les bras d'Érika sont maintenant autour de la taille de Francis et que ce dernier tient son visage juste face à face de son adversaire. Il fait exprès de stopper ses lèvres à 3 centimètre de celles d'Érika. Il a pu voir cette dernière fermer ses paupières aussi vite qu'un éclair.
Il peut voir ses sourcils osciller de peur et de stresse à la fois. Des mouvements convergents se faisaient remarquer à travers la peau délicate de ses paupières qui couvrent ses yeux, comme si elle attendait ce qui aurait dû se passer. Il serre bien les mains d'Érika autour de ses reins et vérifie bien qu'elle est collée à lui.
Il fait voyager son regard du haut en bas de la belle jusqu'à les ramener transcender pile sur ses lèvres. Elle ouvre enfin les yeux et c'est là que leur fixation se met à transformer les joues d'Érika en une teinte rougeâtre.
Érika était sur le point d'articuler un mot de ses lèvres quand...
– Euhm... désolé de vous interrompre mais... Interrompt Johnny avec la trousse de secours en main... Voici la trousse de... secours.
Francis lâcha Érika aussitôt que Johnny prononça les premiers mots tandis qu'Érika fit l'effort de reculer de deux pas rapidement malgré son entaille sous le pied.
– Merci Johnny. Apporte-le.
Johnny s'avance et la tend à son père qui la récupère et le remercie encore.
– Merci Johnny, dit presque timidement Érika avec un sourire.
– Maman... est-ce que tu vas bien ? Qu'est-ce que tu as au pied ?
– J'ai fait tomber une assiette par inadvertance et ... Je me suis taillée le pied.
– Orh...tu aurais dû faire plus attention maman ! S'il t'arrive encore quelque chose, papa et moi on va pas survivre !
– Euh... oh..ne.. t'en fais pas Johnny. Je vais bien. Ton père prend soin de moi... Il va nettoyer la plaie... Poursuit-elle après avoir frôlé le regard de Francis qui lui fait un sourire confirmateur.
– D'accord. Se rassure-t-il en la prenant dans ses bras avec ses 1 mètre 81 .
– Où tu vas habillé comme ça ? Demande Francis.
– Je vais faire un peu de footing en attendant l'appel de Kurby...
Aussitôt qu'il prononça ce nom, Érika se souvint de son bref mirage. Son mauvais pressentiment revint. Elle demande sans réfléchir à Johnny de l'appeler pour avoir de ses nouvelles. Celui-ci fait ainsi, mais c'est le répondeur qui fait signe et demande de laisser un message. Celà attise l'inquiétude soudaine de l'instinct maternel d'Érika. Elle lui demande d'appeler sur le téléphone fixe de la maison. Mais personne ne prend l'appel car personne n'est à la maison à part Kuhu sous l'effet d'un sédatif.
De plus, Érika n'est pas encore au courant que Sonah possède désormais un téléphone. Son cœur bat de plus en plus la chamade.
– Pourquoi t'inquiètes-tu autant maman ? Kurby va bien ... Je suis sûr qu'elle est à son rendez-vous !
– Son rendez-vous ?! Se surprend-t-elle, confuse.
– Tu as dû oublier. Kurby a un entretien d'embauche aujourd'hui. Ils ont dû débuter depuis 7 heures 30. Là il est 7 heures 55. Je suis sûr qu'elle a dû activer le répondeur pour qu'elle ne soit pas dérangée. Ne t'en fais pas maman.
– Ah! Oh! Je l'avais complètement oublié... Oh je suis bête. Je m'inquiète toujours pour rien. Se reproche-t-elle.
– Mais non. Tu as juste dû avoir un mauvais pressentiment. La rassure Francis. Allez viens, on va voir ta blessure. Continue-t-il en l'aidant à marcher lentement mais sûrement jusqu'au sofas.
– Papa... Occupe-toi bien d'elle... Je reviens dans une heure et demie au trop.
– Okay. Sois prudent !
– T'inquiètes !
– Et n'oublie pas. Ton psy viendra pour votre séance d'aujourd'hui. À 19 heures.
– D'accord je serai là. Termine-t-il avant de passer le seuil de la porte.
Il est parti.
– Mais... Attend une seconde. Si Kurby est à son entretien, alors Kuhu et Sonah devraient être à la maison et prendre l'appel, non ? Pourquoi est-ce que personne n'a répondu à l'appel du fixe ? Je vais appeler directement sur le numéro de Kuhu pour voir.
– Oh non ! Tu t'inquiètes encore... Soupire-t-il en nettoyant l'entaille avec de l'alcool nettoyant.
– Je sais pas ce qui m'arrive. J'ai l'impression que quelqu'un ne va pas bien.
– Je sais qui ne va pas bien.
– Qui ?
– Toi.
– Tss. Une minute, je vais appeler Kuhu. Dit-elle en composant le numéro. Ça sonne, encore et encore. Mais personne ne décroche.
– Ne t'affoles surtout pas. Peut-être qu'elle est aussi sortie. Ou alors son téléphone est en mode vibreur. Elle n'est pas à côté. Maintenant pose moi ce téléphone et reste concentrée je t'en prie. Parle-t-il en prenant le téléphone d'Érika de ses mains avant de le poser sur la tablette d'à côté.
– Mais... Francis !
– Érika...
– Francis !
– Érika...
– Rrrrr !
– Plouf !
– Rrrr J'te déteste...
– Ah bon ? Demande-t-il en tirant Érika par ses pieds, de sorte qu'il se retrouve maintenant très près d'elle et entre ses cuisses.
Érika écarquille légèrement les yeux face à la rapidité avec laquelle il l'a fait. Mais malgré elle, elle sait qu'au fond, elle a aimé ce geste. Le visage de cet homme dont elle sait amoureux d'elle est juste devant lui, et cette proximité lui donne envie d'en profiter malgré elle. Elle résiste. Mais la façon dont ses yeux sont posés sur elle, ne l'aide pas à ne pas craquer.
Elle se demande... Pourquoi est-ce que le simple fait qu'il me regarde la rend si vulnérable ? Pourquoi quand il lui inflige ce regard, elle a juste l'impression d'être mise à découverte ?
– Moi je t'aime fort . Bouge-t-il des lèvres. Est-ce que tu m'aimes Érika ? Demande-t-il sincèrement, avec des sourcils reflétant la pitié et l'interrogation à la fois.
– Francis je...
– S'il-te-plaît Érika. Rien que la vérité.
– On en avait déjà parlé au restaurant.
– Cette discussion n'était pas finie.
– Mais...je te l'ai dit. On a plus 20 ans...
– Et qu'est-ce qui se serait passé si on avait vingt ans ?
– Francis, même si je le veux, je ne peux pas te le dire. C'est trop risqué. Je ne devrais pas t'avouer quoique ce soit. Avoue-t-elle après un soupire.
– Pourquoi ? Es-tu déjà mariée ?
– Non. Répond-elle après avoir d'abord déglutit. Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
Fin du chapitre 46
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