Mistakes
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– Francis, même si je le veux, je ne peux pas te le dire. C'est trop risqué. Je ne devrais pas t'avouer quoique ce soit. Avoue-t-elle après un soupire.
– Pourquoi ? Es-tu déjà mariée ?
– Non. Répond-elle après avoir d'abord déglutit. Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
– J'aimerais juste comprendre pourquoi tu te retiens de me parler de ce que tu ressens vraiment.
– En fait, tu es si gentil avec moi et mes filles. Tu m'as aidé avec Sonah. Mais la vérité c'est que tu ne connais même pas la moitié de ma véritable personnalité. Que ce soit la mienne ou celle de Sonah. Le problème c'est que vous dire la vérité, à toi ou à Kurby, c'est vous mettre en danger, et je ne veux surtout pas te voir souffrir à cause de moi ou de Sonah.
– Mais... pourquoi refuses-tu de comprendre ? Si j'ai choisi de t'aider avec Sonah en connaissance de sa véritable histoire, alors ne penses-tu pas que c'est parce que je suis prêts à te protéger quoi qu'il puisse arriver ?
– ***
– Peu m'importe qui tu es vraiment, je sais qui tu es au fond, et c'est sur quoi je me base pour te dire que je t'aime malgré tout comme un fou Érika.
– * Soupire* Tu ne comprends toujours pas. C'est tellement plus que ça. Si tu te mêles à mes secrets, ce ne sera pas seulement toi mais Johnny aussi qui serez en danger ! Essais de comprendre. Ce n'est pas le bon moment pour que je t'avoue quoi que ce soit. Et...je suis navrée mais...il n'y aura peut-être jamais de bons moments, Francis.
– C'est quoi le bon moment ? Je veux juste entendre ce que tu ressens. Peu importe ton passé, tu dois être capable de profiter au mieux de ton présent. Moi j'ai juste besoin de savoir si tu m'aimes. Oui ou non.
– Je t'aime ! Se précipite -t-elle pour en finir. Je t'aime Francis... C'est pourquoi je ne veux pas te perdre en te disant toute ma vérité.
– Tu ne me perdra jamais. Parce que je t'aime aussi Érika. Très fort.
Un silence susurrant s'installe dans ce grand Salon , entre Érika et Francis. Leurs regards deviennent de plus en plus profond jusqu'à ce qu'un sourire indescriptible se dessine sur les lèvres d'Érika, entraînant de suite un même sourire de la part de Francis.
Francis se redresse et invite Érika à prendre sa main. Elle répond par ce même geste et se lève aussi du sofas.
– Qu'est-ce que tu fais ? Demande-t-elle.
– Quoi ?
– Je viens enfin de t'avouer mes sentiments. Et c'est tout ? Tu t'en va, comme ça ?!
– Que veux-tu ? Que désires-tu ? Demande-t-il en la fixant sérieusement, attendant sa réaction.
– Non rien. Rien. Se refroidit -t-elle, gênée par l'interrogation de Francis mêlée à ce regard sérieux.
– C'est bien ce que je pensais.
– Quoi ?!?
– Il faut que tu apprennes à dire ce que veux vraiment.
– Je...je ne comprends pas...
– Tu comprendras, Érika. D'ici peu.
– ***
– J'ai refermé ta plaie.
– Quoi ?!?
– Mais à quoi tu penses ? J'ai dit que j'ai refermé ta blessure. Avec un petit bandage sous le pied. Fais donc attention à là où tu poses le pied.
– Aah!...euh...oui... merci beaucoup. Dit-elle timidement, toujours confuse de l'aura que dégage maintenant Francis. Elle a l'impression qu'il veut la tester. Tester ses véritables sensations. Il veut qu'elle les avoue et n'ait pas peur de les montrer. Elle comprend qu'il a fait exprès de saper le baiser auquel elle s'attendait.
– Allez, viens. Je vais te donner à manger. Puis tu iras te reposer. Je vais m'occuper de la cuisine aujourd'hui. Et encore merci pour la pizza et le petit déjeuner. Ça m'a touché. Vraiment. Parle-t-il sincèrement avec un sourire peu ressortissant et les mains dans les empochées, avant de se diriger vers la cuisine.
Mais encore en cours de route, Francis se rend compte qu'Érika reste figée sur place et le regarde partir. Il se dit qu'elle a peut-être du mal à marcher. Il fait demi-tour après un soupire, et à la grande surprise d'Érika, la soulève à nouveau comme tout à l'heure et l'emmène à la salle à manger pour la nourrir comme une enfant. Bizarrement, celle-ci se contente de le laisser faire tout en se laissant marquée par chacun des gestes de son partenaire.
* PDV DE KURBY *
– On est arrivé. Annonce Peter après avoir arrêté le moteur et retiré la clef.
– Vous êtes sûr ? Votre grand-mère habite ici ?! Demande-je, plus qu'étonnée de ce lieu presque sinistre, digne d'un film de mangeurs d'hommes.
Ces bosquets et grands arbres verts partout où je peux poser mes yeux, avec comme seule ouverture fiable, la route sur laquelle on est venu, une ligne droite en terre rouge et avec des traces de pneus faisant croire que des véhicules y passent régulièrement. Je n'aperçois même pas de maison aux alentours. Comment une dame âgée peut-elle vivre dans cet endroit ?!
– Ne descend pas de la voiture. Dit la voix autoritaire qui me sort de mes pensées. Je vais chercher ma grand-mère. Finit-il en refermant sa portière violemment et en me bloquant à l'occasion avec sa clef, par dehors.
Me voilà coincée dans la voiture. Ma conscience m'alerte brusquement tout d'un coup. C'était un piège !
– Hey! Où est-ce que vous allez !!?? Hey ! S'il-vous-plaît ?! Monsieur ?? Monsieur !!! Hurle-je dans la voiture alors que le mec est en train de s'en aller je ne sais où, les mains dans les poches.
Puis je le vois se retourner et me fixer à travers la vitre non fumée. Il revient vers moi, ouvre la portière du côté chauffeur, et se courbe pour être à mon niveau alors que je le fixe avec des sourcils froncés, confuse. Sans me répondre, il glisse sa main dans la boîte à gants , sort une arme à feu moyenne, toute noire, ainsi qu'une sorte de mini télécommande n'ayant qu'un seul bouton au centre, un bouton de couleur noir.
Mon sang circule de plus en plus vite tandis que mon regard ne quitte pas les gestes du revolver qui danse avidement devant mon pauvre visage. Écarquillés , mes iris ne trahissent qu'une seule expression : la hantise de la mort.
– Chuuuut.... Me siffle-t-il alors que je n'arrive qu'à trépigner des lèvres.
– Qu...qu... qu'est-ce que je vous ai fait ? Pou...pour... pourquoi vous...me voulez du mal ? Pourquoi voulez-vous me tuer ? Tâtonne-je en m'effilant dans mon siège.
– Qu'est-ce qu'il y a Kurby ? Pourquoi as-tu autant peur ? Je ne veux pas te tuer, moi... Tu es si mignonne ! C'est la personne qui m'as envoyé , qui veut absolument que tu meurs... Me dit-il, avec un ton hyper relaxe.
– Qui...qui vous a envoyé me tuer ? S'il-vous-plaît... Pourquoi ? Qu'ai-je fait de mal ? Pleure-je en me retenant de crier ...
– Je ne sais pas. La personne qui m'a envoyé, ne m'a pas donné de raison propice. Tu vois ce bouton ? Me demande-t-il en me montrant le bouton noir de la mini télécommande.
Il appuie dessus. Et tout d'un coup, je ressens une atmosphère morne autour de moi ; la pendule murale de la voiture affiche Maintenant un compte à rebours de 5 minutes et 58 secondes, au lieu d'afficher l'heure.
– Qu'est-ce que vous avez fait ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi cette voiture... Panique-je en regardant autour de moi.
– Reste tranquille. En fait, tu te trouves dans une bombe. Me dit-il. Et maintenant, je vais refermer cette portière avec toute la douceur possible sinon je risque d'exploser avec toi... Continue-t-il en faisant exactement tout ce qu'il avance.
– Non !!! Au s'couuuuuurs !! À l'aide !! Aidez-moi s'il-vous-plaît...!
– Ne pleures pas. Je suis désolé mais c'est pas ma faute. Je devais choisir entre te tuer, et gagner 300 livres ! Tu vois que le choix a été dur à faire, surtout que tu es très mignonne, toi... Entends-je de l'autre côté de la vitre , presque étouffée par la peur et l'angoisse.
Inutile de réfléchir à une subterfuge. Ma tête n'est pas en place et mon cœur ne cesse d'augmenter ma pression sanguine. Je me sens m'évanouir peu à peu alors que je pense à mon anxiolytique et au compte à rebours qui est déjà à 3 minutes et 24 secondes.
– Pitié... Je vous en supplie... arrêtez... Ou vous le paierez très chère. Essaye-je de menacer avec le peu d'intensité qu'il me reste dans le voix. Le maître Pharôn Salih est mon fiancé ! Si vous me faites du mal, vous mourrez !
– Oh Zeus ! Elle croit me faire peur . Je suis vraiment désolé. Il faut que je m'écarte si je ne veux pas que la voiture explose à côté de moi. De plus, si j'ouvre encore cette portière, ça va exploser. Dit-il, la vitre du côté chauffeur ouverte. Cette bombe n'est pas désactivable. En fait, la bombe c'est toute la voiture. Et elle est activée depuis le moment où j'ai démarré la caisse. Tu comprends maint'nant pourquoi est-ce qu'il a fallu que je roule si vite ! Mais maintenant je dois te laisser... Adieux.
– Non ! Attendez !!! Pitié....je vous en supplie...ayez pitié... Pour l'amour du ciel.... Pleure-je encore plus, désemparée alors que je le vois s'écarter de la bagnole sans se retourner... Je suffoque toute seule.
...
– À l'aaaiiiiiiiiiiiiidddde ... Furent les derniers mots que Nzogho entendit Kurby prononcer, avant l'explosion ultime.
Nzogho jure en lui que sa mission est accomplie. Il informe Sonah au téléphone en appel vidéo. Celle-ci lui demande de lui envoyer des photos de l'explosion par WhatsApp. Il envoie deux et on peut voir sur ces photos, les flammes rouges et oranges accompagnées d'une fumée noire épaisse, ressortir en vague de la décapotable qu'est devenue la Toyota Corolla d'ailleurs éclatée et retournée au sens inverse ( roues en l'air) .
# Du côté de Sonah Grays. Celle-ci est aux anges car la première phase de son plan a marché comme sur des roulettes. Elle doit maintenant chercher à attaquer la deuxième phase : Kurby meurt, donc il ne reste qu'elle et Pharôn. Et pour ça elle va devoir jouer le grand jeu. Mais tout d'abord...
– Allô ! Ça fait au moins 10 minutes que je t'attends ! T'es où ma besty ?
– J'suis à 3 heures.
Sonah se retourne dans cette position et voit enfin Jazeera qui gare sa voiture : Une Toundra marron foncé équipée et vitres fumées catégorie NS comme d'habitude. Jazeera, aussi taille fine et légèrement plus grande de taille que Sonah s'avance vers cette dernière en faisant des gestes avec ses mains et un visage rempli de béatitude, des yeux caramélisés, un sourire rosé et pétillants, les cheveux noisettes et noirs avec un simple pantalon de treillis métallique de verts confondus et d'un débardeur ajusté d'un blanc immaculé avec chaussures noires en cuir comme ceux des militaires.
Elles sourient et font des câlins en sautillant et en gloussant sur place comme des folles qui ne se sont pas vues depuis longtemps. Elles se dirigent donc vers un magasin qui était juste à 1 mètre d'elles. Elles y entre , et c'est le paradis sur terre. Sonah l'a dit. Un shopping s'impose. Et c'est à cette allure que leur conduit ce magasin "Made In China" dans une garde robe de "m'as-tu vu" ou " tape à l'oeil " .
Sonah opte plus pour des vêtements de rebelles, transcendants entre sexy et bitch. Baskets, ensemble joggings femmes super classes, bombers tendances, pulls over, doudounes avec et sans manches, brassières, sous-vêtements hyper sexys et démesurés, jeans, un peu de salopettes pour Jazeera surtout, collants , jupettes, des dos nus. Ainsi que quelques robes étriquées arrivant piles aux genoux pour souvent paraître mignonne....etc... Et en bonus, des lunettes de soleil fumées très classes.
Elles en ressortent avec au moins quatre sacs de shopping chacune et les déposent dans la voiture de Jazeera, côté passager arrière. Jazeera voit à 6 heures une pâtisserie qu'elle reconnaît bien. Les glaces à la crème qu'y y sont faites ne peuvent qu'illuminer le début de votre journée.
En marchant jusque là-bas, Jazeera raconte à Sonah que non seulement il y a d'excellentes glaces, mais qu'une légende raconte qu'on peut y trouver son âme sœur comme par hasard !
– Ne m'ennuie pas avec ça si tu tiens à notre amitié. Contente toi d'entrer. Réagit Sonah, arrivées devant la porte d'entrée.
Elles entrent donc. Mais il y a une de ces queue leu leu ! Apparemment ces glaces sont vraiment convoitées!
– Mais je t'assures ! Une des preuves c'est que c'est grâce à ces glaces que Malthus et moi nous nous sommes rapprochés figure-toi.
– Ouhaha...je suis contente pour vous ... Marmone Sonah, sans aucune trace d'enthousiasme , cachant encore la vérité sur la mort de Malthus.
– Tss. Toi vraiment...
Elles changent maintenant de sujet tout en se mettant en file. Elles sont les dernières devant une quinzaine. Jazeera devant et Sonah derrière. Il y a tant de gens qu'elles se retrouvent à quelques pas de la porte seulement. Elles changent de sujet et Sonah raconte à sa copine à quel point est merveilleux celui qui lui a acheté ce téléphone, le maître Pharôn.
– Pourquoi tu ne l'appellerais pas ? Lui propose Jazeera.
* PDV DE SONAH *
Mais elle a raison ! C'est une excellente idée. Le pauvre Pharôn n'est pas au courant que sa chère et tendre Kurby n'est plus, et que je suis désormais sa dulcinée. Mais bon...ce n'est pas encore le bon moment pour lui avouer.
Je compose ce numéro que j'ai gardé en mémoire sans difficulté. Je vais le remercier personnellement pour ce cadeau qui me sera très utile. Mais alors que je suis sur le point de lancer l'appel, je me sens bousculée subitement par quelqu'un derrière moi , ce qui fit échapper mon téléphone de mes mains.
Je me retourne pour voir de près l'imbécile qui a tenté de casser mon nouveau Samsung ! Owh! C'est un gars, assez grand de taille... enfin...1 mètre 87....je lui arrive à la pomme d'Adam virilement visible. Il a des écouteurs. Il est quand même mignon avec ses deux touffes de sourcils noirs lissés, faisant ressortir la couleur noire de ses yeux mêlée un reflet de vert , une belle nuance on dirait du jaspe, avoue-je. Et ... j'adore la coupe de ses cheveux noirs de jais, style américain, en genre mi-longs recouvrant bien chaque côté de ses oreilles et arrivant net à la belle ligne de sa mâchoire inférieure. Ce qui lui donne quand même un air d'homme sérieux. Il ne me sourit pas, mais son regard est étonnement perçant.
Et puis, pourquoi m'extase-je devant cette statue mauresque matée d'un ensemble joggings homme gris, des baskets Nike air Max blanches... j'adore ! Et un parfait t-shirt près du corps, mettant en valeur ses belles traces de muscles pas assez pompés à mon goût, mais passant bien avec son corps de basketteur" ou plutôt "Justin Bieber"...
À le regarder je lui donnerai bien l'âge de 22 ans... En tous cas dans cette tranche.
Mais putin ! Mon regard n'est pas assez menaçant ou quoi ? Il ne daigne même pas de s'....
– Excusez-moi... Ose-t-il m'arracher de la bouche. Avec une voix bizarrement douce mais d'un soupçon de rauque, on dirait James Arthur !
– Des excuses ?! Et c'est tout ce que tu as à dire espèce de.... Allô maître Pharôn....? Change-je de ton après que Jazeera m'ai passé mon téléphone qu'elle avait apparemment ramassé et relancé l'appel pour moi.
– Sonah !? Est-ce que c'est toi ? Interroge cette voix que j'adore, mon obsession, cette tonalité, cette douce rigueur, l'intensité de l'authenticité du son de cette voix qui manquait à mes oreilles pour mieux commencer ma journée.
– Oui c'est moi. Réponds-je, apaisée subitement, tout en transcendants souvent entre sourire et regard tueur devant le mec devant moi, qui semble figé sur son portable.
– Alors ? Dis-moi, tu aimes ton portable ?
– Oui...je l'adore. Vraiment. Je ne sais pas comment vous remercier. Orh je suis désolée, c'est... c'est si bizarre de vous parler par téléphone... Continue-je en me retournant, lassée du mec qui est maintenant derrière mon dos, sûrement en attente d'une glace aussi.
– Orh ne t'en fais pas. Tu n'as pas à me remercier. Je suis content que ce téléphone te plaise. Mais n'hésite à me le dire si tu veux changer de marque de téléphone...
– Euh... sérieux ?! Me surprend-je alors que Jazeera me lance un de ses regards sournoisement excitants.
– Très sérieux. Je veux que tu saches, que tu n'es plus du tout seule Sonah. Et personnellement, tu pourras toujours compter sur moi, peu importe ce que tu voudras. D'accord ?
– Orh... c'est... c'est tellement génial. Vous êtes vraiment sympa je dois l'avouer. Si vous étiez devant moi je me serais inclinée devant vous. Hier ce n'était pas le sujet le plus important mais vous vous êtes souvenu que je n'ai pas de téléphone. Ça représente beaucoup pour moi, je vous assure.
– Tu veux qu'on se voit ? Qu'on discute un peu ?
– Euhm...discuter ?! Disjoncte-je pendant que mon cœur bat la chamade et que la queue progresse.
– En fait, c'est quelque chose de vraiment important. Tu es au courant qu'il y a une audience prévue pour jeudi prochain, n'est-ce pas ?
– Une...une...une audience ?!? Me stagne-je une minute. Qu'est-ce qu'il a dit ?
– Oui, concernant l'attaque de l'hôpital du Sheikh Zaied dont les principaux suspects identifiés qui restent sont Teddy Riner et Césaire Behmout. Cependant, ils ont été envoyés pour te tuer, toi, car tu as, selon eux, tué Mohammed Amane le fils du seigneur Zedh-Ali. Alors tu es aussi malheureusement mêlée à cette audience, Sonah.
Mon sang fait des quarts de tours, et mon cœur bat à la vitesse d'un tiercé. J'ai raccroché sans savoir . Ce que je viens d'entendre me laisse le souffle court. Une audience !!! Mais...je vais mourir !!!!!!!
Car j'ai vraiment tué Mohammed !! Je ne saurai prouvé que c'était de la légitime défense ! Et en plus... devant le tribunal suprême de l'Égypte : le EL KHAÏD !
<< Il a dit >> est la signification de ce mot tortueux à mon audition et ma diction. Car lorsqu'une décision y est prise, c'est comme si c'était fait et tout simplement car << il l'a dit >> ... Le "il" ici représente Allah ! Ce type là sait tous mes crimes... Je suis foutue ! Je vais mourir jeudi prochain ! Maman !!!
Je vois d'un flou de diplopie . Je n'entends plus bien non plus. Je me sens m'alourdir de panique. Qu'est-ce qui se passe ? Le monde tourne à l'envers. La file d'attente avance et moi je m'écroule. Je n'arrive plus à respirer. Je peux voir Jazeera courir jusqu'à moi, mais mes yeux se ferment.
* PDV DE JAZEERA *
Oh mon Dieu ! Mais qu'est-ce qui s'est passé ?! Sonah ! J'avançais tranquillement à la queue leu leu quand j'entends un bruit dernière moi. Maintenant la maigre foule qui est là s'agglomère autour de moi et Sonah, allongée sur le sol, évanouie je suppose. Qu'est-ce qu'elle a mangé ?
Oh non...il ne faut surtout pas qu'on se fasse vite remarquer! Si jamais Sonah laisse des traces d'elle dans la ville, Antonio va finir par découvrir qu'elle est encore en vie !
– Vite ! De l'eau s'il-vous-plaît ! Vite ! Crie-je avant que je ne vois quelqu'un aller en chercher. Je panique aussi tout d'un coup jusqu'à ce que je le vois, le mec avec qui elle avait faillit se disputer tout à l'heure.
Il dribble et joue des coudes dans la foule et quelques-uns semblent s'écarter pour lui laisser le passage. Il se rapproche et s'agenouille tout près de ma copine. Il vérifie ses yeux comme ferait un vrai docteur avant de prendre son pouls. Mais qu'est-ce qu'il fait ?
Il est maintenant en train de lui faire des exercices de pression sur la poitrine avec ses deux mains enserrées. Trois fois avant de fermer son nez et lui faire du bouche à bouche. J'aurais pu le faire aussi mais...il a été plus rapide que moi. Je ne peux qu'être spectatrice. Et oui ! Je vois déjà les doigts de Sonah bouger difficilement. Elle revient donc à elle!
Je pense qu'il doit la laisser maintenant. Elle se réveille....oh! Oh ciel ! Nom de Cléopâtre !!! Elle a ouvert les yeux lorsqu'il s'est lancé dans le dernier bouche à bouche ! Ce qui veut dire que c'était un baiser !!! Ma copine !!!!!! Quelqu'un vient et me donne l'eau que j'ai demandé, dans un verre. Je le remercie et le prends en me relevant.
* PDV DE SONAH *
Mais qu'est-ce que... ?? Je me souviens juste que je m'étais écroulée. Dès que je lève enfin les yeux, j'aperçois des lèvres s'approcher avec vivacité des miennes qui sont apparemment entrouverte alors que mon nez se fait boucher par des doigts doux. Quelle surprise !!
En essayant de vite refermer mes lèvres, je me suis rendue compte qu'en fait, j'ai emprisonné ces lèvres étrangères entre les miennes. Par un mouvement rapide et innatendu entre notre attraction surprise, j'ai ressenti sa langue, et aussitôt un soupire gémissant s'est extirpé du tréfonds de ma gorge, laissant entendre un "Hm" étouffé par son baiser.
Mais qui est cet énergumène ?! Le maître Pharôn est le seul à qui je laisserais le plein droit de me toucher alors qui est celui-là ?!?
Je le repousse assez violemment, si bien qu'il a heurté les pieds d'un individu. Je me relève en un clin d'œil et je me rends compte que le mec en question c'est le ...le...le type qui a essayé de casser mon téléphone !!! Je le vois se relever et, l'air satisfait et content, s'approcher de moi en disant...
– Ça a marché...tu vas bien...
Je brise son sourire en lui jetant en pleine face de l'eau que j'ai arraché des mains de Jazeera. Suite à ça j'ai pu entendre des OH!! venant de la foule.
– Mais pourquoi t'as fait ç... N'achève-t-il pas à cause de la grosse baffe que je lui ai donné.
J'entends à nouveau des OOH !! de la part de cette foule. Mais cette fois-ci, même l'expression faciale de Jazeera m'interroge.
– Espèce de pervers !! Insulte-je avec une voix brute. Je suis sûre qu'avec l'eau sur son visage, il a eu encore plus mal avec la gifle. Il est trempé sur une moitié du torse que je peux voir sculpté à travers ce T-shirt étriqué.
– Sonah ! Mais qu'est-ce que tu fais ? Il n'a rien fait de mal... Tente Jazeera de me calmer.
– Si ! Crois-moi ce garçon me cherche des noises! Peut-être même qu'il nous suit ! Et il a attendu le bon moment pour m'embrasser !!
– Mais qu'est-ce que tu racontes ? Il ne t'a pas embrassé... Il faisait du bouche à bouche pour te sauver !
– Moi je te dis qu'il m'a embrassé puisque j'ai senti sa lan... Bloque-je en prenant conscience que j'allais dire un mot déplacé devant cette foule égyptienne, ces bandes de pudiques !
Je...je veux dire que...je...je suis sûre qu'il nous suit partout... Il le mérite. On doit faire attention à lui. Ce n'est qu'un coureur de jupons !
Après ces mots, la foule s'écarte et se replace en file tout en murmurant des paroles contre moi il me semble. Et le mec qui était devant moi semble blessé. Il me regarde avec un regard que je n'arrive pas à décrypter. Il se tient devant moi comme un enfant qu'on vient de gronder. Puis je vois Jazeera lui donner un mouchoir. Il l'accepte et sort de la pâtisserie en grandes enjambées, sans se retourner. Et tout d'un coup je me sens un peu mal pour lui.
Jazeera me dit d'apprendre à maîtriser ma colère. Je me rappelle que Kurby m'avait dit la même chose lorsque j'avais fait du mal à Maman non intentionnellement au Sheikh Zaied. Mes sourcils se froncent un peu. Mais alors qu'elle se met en file et en me racontant ce qu'il s'est vraiment passé, ma mémoire fait repasser en boucle cette dernière scène.
C'est l'image de ce garçon aux yeux de jaspe, me regardant comme sa supérieure, avec une expression indescriptible que je pouvais remarquer malgré ses cheveux humides tombant sensuellement devant ses yeux et son visage sillonnant encore des gouttelettes à cause de moi, ainsi que les pépites d'eaux qui glissaient le long de son cou jusqu'à son torse, se traçant précédemment sur sa belle ligne de mâchoire, cette image là qui resta malgré moi , coincée dans mes grands iris grisâtres, sans vouloir s'en aller.
Fin du chapitre 47
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Coucou les Writters ! Comment ça va ?
Ne me tuez pas 😅 je sais, je sais...la mort de Kurby est tragique . Et les évènements semblent avancer vers le pire. Mais peut-être que je vous réserve une petite surprise 🥲
Et vous ? Qu'en pensez-vous ? Avez-vous aimé cet épisode ? Je suis sûre que vous avez aussi deviné qui est le jeune homme qui s'est fait humilié par Sonah.
Mais bon😌 ... N'oubliez pas d'inscrire en commentaire si la suite vous semble favorable, dramatique ou tragique.
En tous cas, moi j'ai hâte d'arriver à l'épisode de l'audience😂💔
E Et n'oubliez pas aussi d'appuyer sur la petite étoile 😊 ça m'aiderait largement 🙏
Bisous. Je vous aimes tous❤️
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