Les pensées du cœur
De l'autre côté , avec les filles. Érika est déjà parti en empruntant la Mercedes. Elle a laissé sa chambre à Sonah, tandis que Kuhu dormira dans la chambre de Kurby. Comme Érika avait promis à Sonah qu'elle et sa sœur dormiront sur le même lit ce soir, elle a parlé discrètement à Kurby en lui disant que Sonah déteste dormir seule dans le noir et que ça lui donne des cauchemars , ce qui est évidemment faux. Kurby a accepté et elles dormiront ensemble. Cette fois-ci Kurby et Kuhu trouvent le sommeil et s'apprêtent donc à se coucher quand, le téléphone de Kuhu sonne de son côté. C'est Kénol.
- Pourquoi est-ce qu'il m'appelle à une heure pareille celui-là ? Grimace Kuhu.
- Peut-être qu'il a fait un cauchemar et qu'il n'arrive pas à dormir.... Taquine Kurby en prenant son nounours et sa couette de couleur violette pour aller dormir avec Sonah.
- J'ai pas envie de répondre moi, il a attendu que je puisse enfin trouver le sommeil pour appeler !
- Moi je suis sûre qu'il insistera pour t'embêter si tu ne décroche pas.
- Alors il suffit que j'éteignes mon téléphone...
- Je suis sûre que t'auras pas le courage de faire ça...
- Ah bon ?
- Ouais. On peut même parier si tu veux...
- C'est ça...tu ferais mieux d'aller te coucher....il se fait tard.
- Ouais ouais.... C'est justement ce que j'allais faire. Je ne voudrais surtout pas écouter des conversations téléphoniques de grands... J'ai peur pour mes oreilles... Dit-elle une dernière fois avant de déguerpir de la porte en évitant un oreiller que lui lança Kuhu.
* PDV DE KUHU *
Sérieusement, est-ce que je dois répondre ou pas ? Aaaah ! Qu'est-ce que ce Kénol peut être bizarre !!! Il va m'engueuler si j'ose ne pas décrocher à son appel.
Et puis zut !
- Allô... Boude-je
- Salut ma princesse... comment vas-tu ?
- Comme quelqu'un qu'on a réveillé à 1 heure du matin pour une raison qui je suis sûre n'est pas assez valable pour avoir gâché mon sommeil.... Répond-je en levant les yeux au ciel et après avoir éteint la lampe.
- Oh ! Je vois. Premièrement je suis désolé de t'appeler à une heure pareille. Mais je suis sûr et certain que tu ne dormais pas. Tu attendais mon appel.
- N'importe quoi.
- Si, c'est vrai. Avouez-le mademoiselle...
- Oui je ne dormais pas mais j'étais justement sur le point de dormir, tu comprends ça ? Soupire-je
- Hahaha ! Je l'savais. Ben, la vérité c'est que moi non plus je n'arrive pas à dormir. Je ne sais pas pourquoi. Mais j'ai pu déduire que c'était certainement pour la simple et bonne raison, que j'avais vraiment besoin de me disputer avec toi avant de me coucher. Maintenant que c'est fait, bonne nuit. Je t'aime. Et surtout...ne me demande pas si j'ai fait bon voyage ou si j'ai atterri sans problème. Je ne te répondrai pas. Tu ne veux sûrement pas le savoir vu que tu n'as pas jugé bon de m'appeler avant de dormir. En fait je penses même que tu t'es débarrassée de moi. Mais tout de même, tu aurais pu me prévenir avant que tu avais vraiment envie que je m'en aille ! Je me sens vexé ! Et tu fais toujours ça ! Je suis vraiment convaincu que tu n'en a rien à faire de moi. Alors je me suis rendu compte que c'était une mauvaise idée, vraiment mauvaise idée de t'appeler à cette heure ci. Mais je n'ai pas perdu espoir parce que je tiens à toi . Oui et je le dis et je le dirai toujours. Mais bon, ne me demande pas non plus si j'ai mangé car, sache que je peux très bien avoir l'appétit même quand tu n'es pas là. Je peux survivre tout seul. Je suis un grand garçon. Tu n'as vraiment pas besoin de savoir comment je me porte. Ne te soucie pas de moi. Ce n'est pas la peine. Je ne te dirai rien. Je voulais juste me disputer avec toi. Bonne nuit. Au revoir. Me raconte-t-il avec une langue si pendue, que je ne me souviens pas avoir ressenti une petite pause dans sa voix.
- Excuses moi ?!? Demande-je. Mais trop tard. On dirait qu'il m'a raccroché au nez.
Comment ose-t-il ? Attend une minute Kénol, tu paies rien pour attendre. Je compose le numéro et ça sonne. Je me suis d'ailleurs rendue compte en composant, que je connaissais déjà son numéro par cœur ! Non mais quel culot ! Il ne prend pas l'appel. Je réessaie. Ça sonne...mais qu'est-ce qu'il fout ? Ah! Il décroche...
- Pour qui est-ce que tu te prends ?! Interroge-je.
- ***
- Tu m'as appelé pour raper c'est ça ?! Qu'est-ce que tu veux ? Tu voulais vraiment te disputer avec moi pour bien dormir c'est ça ? Donc quand je perds la tête, ça te permet de bien dormir ! C'est ça ?
- ***
- Ouvre grand tes oreilles monsieur Kénol Arthur Davis Splane. Je ne suis pas ta boniche ! Tu ne peux pas m'appeler à une heure pareille pour te disputer avec moi. T'entends ? Et puis d'abord, qu'est-ce que tu crois ? Que je ne me soucie pas de toi ? Que je ne me suis pas demandée si t'étais bien arrivé à destination ! Si tu avais mangé ! Évidemment que je me suis souciée de toi ! Mais ce n'est pas parce que je ne t'ai pas appelé, que je ne tiens pas à toi idiot !
- ***
- Tu crois que tu m'importe peu ! Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu veux peut-être que je t'appelle matin midi et soir pour que tu sois convaincu que j'ai des sentiments pour toi ? Très bien d'accord. Ce n'est pas grave. Sache juste que si je ne t'ai pas appelé c'est parce que je n'ai pas assez de crédit...et...
- Est-ce que tu veux du crédit ? Me coupe-t-il , avec une douceur dans sa voix, qui me fait me calmer tout de suite, sans savoir pourquoi. Mais comment il fait ?!? Comme s'il me donnait un ordre alors qu'il parle calmement. Je ne connais pas la tonalité de cette voix là. Et ça me rend fragile de ne pas pouvoir décrypter ce que je ressens.
- Euh...ou..oui ...hésite-je en me disant qu'il s'agit peut-être d'un piège.
- D'accord. Tu as reçu ?
- Reçu quoi ? Demande-je deux secondes avant de recevoir une notification de transaction sur mon portable. Oh my Godness ! Kénol tu...
- Tu pouvais juste me dire que t'avais plus de crédit, je t'en aurais fait .
- Mais...mais... c'est...tu...tu as envoyé beaucoup trop....
- Tu veux que j'annule ?
- Non. Non, ne...ne reprend pas. Je...je veux dire... Merci...Tu....tu as mangé ?
- Non. J'ai pas faim.
- Tu ferais mieux de mettre quelque chose sous la dent. Tu as fait un voyage fatiguant.
- Juste 6 heures de vol et tu appelles ça fatiguant. Figure toi que je suis en train de saisir un dossier important pour demain.
- Un dossier ?!
- Ouais. J'en ai déjà saisi 20 depuis mon arrivée. Mais celui-là mettra du temps. Plus de 48 pages tu meurs.
- Seigneur ! Mais comment tu fais ça ? Tu dois te reposer pour ta réunion de demain ! Et tu refuses de manger ! Pourquoi es-tu toujours comme un enfant ?
- Quand je suis hyper concentré, la faim ne me gagne pas. C'est un peu mon défaut. J'ai presque fini. Sur 48 pages il m'en reste 22.
- S'il-te-plaît mange d'abord au moins.
- Si je mange maintenant, le sommeil va vite me gagner et je ne peux mas me réveiller à 4 heures pour finir ça. Et en plus mon père est malade donc je dois le remplacer à cette réunion. Les dossiers doivent être près. J'ai aussi préparé ma présentation pour le gros projet sur lequel on travaille depuis des mois. Il y aura des investisseurs d'envergure. Il faut que je fasse honneur à mon pauvre père.
- Je comprends. Mais, t'as vu l'heure qu'il est ?
- Oui
- Non, c'est pas là où je veux en venir. S'il-te-plaît, fait une petite pause. Même si ce n'est que pour 48 minutes. Mange un truc, bois de l'eau, et reprend ton travail plus tard. Je ne dormirai pas tant que tu ne dormira pas.
- Mais...
- Non! Ne sois pas têtu. Je t'ai donné un ordre. Allez vas-y. Sinon je ne dormirai pas. Je réveillerai aussi Naïna. Et elle va te gronder.
- Oh non ne fais pas ça s'il-te-plaît.
- Alors fais-le...
- Mais...
- Pas pour toi. Fais-le pour moi. Et seulement pour moi. Sinon je vais jeûner pour toi pendant une semaine entière, et je mettrai en rouge dans mon testament, que le dénommé Kénol Arthur Davis Splane ne doit absolument pas être présent à mon inhumation.
- * Soupire* Finalement je me demande si tu es une bénédiction ou juste une poisse dans ma vie.
- Peut-être les deux...
- Bon d'accord. T'as gagné. Je vais me chercher un truc à la cuisine.
- T'as intérêt.
- Oui maman...
J'éclate de rire. Ça m'amuse à chaque fois qu'il boude. Après ça on a continué à discuter, parler de tout et de n'importe quoi, vraiment n'importe quoi. On rigolait, encore et encore.
# Du côté de Kurby et Sonah. Kurby revient des vestiaires après avoir reporté sa nuisette rose bonbon tandis que Sonah a remis sa nuisette sexy noire dentelle. Kurby trouve Sonah concentrée vers la fenêtre, en pleine conspiration sur la lune pleine, les bras croisés. Elle se rapproche d'elle avec la trousse de secours en main #
- Est-ce que ça va ? Demande Kurby gentiment.
- Ça va très bien. Mieux qu'il y a deux jours en tous cas.
- Tu peux venir ? Je vais désinfecter ta cicatrice.
Elles viennent s'asseoir sur le lit.
- Ça va piquer un tout p'tit peu.
- J'ai l'habitude.
- Whaou...
- Quoi ?
- Cette cicatrice ressemble surtout à la marque d'un couteau. Comme si...
- Ce n'est pas un couteau. coupe-t-elle rapidement.
- Oui. Tu me l'as dit. Tu t'es faite mal à la douche. Mais... honnêtement, qu'est-ce que... qu'est-ce que c'est que cette tâche rougeâtre dans ton cou ? On dirait...on dirait que tu as été mordue...
Sonah se rappelle automatiquement lorsque Rahāt lui a fait cette tâche dans le cou. Que va-t-elle répondre cette fois-ci ?
- Euh...une...une marque rougeâtre
tu dis? Stresse -t-elle presque.
- Oui. Je constate même que tu as quelques rougeurs autour du cou, comme si quelqu'un t'avais étranglé. Et ...tes points de la main, aussi sont légèrement fendus, comme si tu t'étais battue.
- Ça suffit ! Explose -t-elle , avant de se rendre compte qu'elle vient d'hausser la voix et de faire sursauter Kurby par l'occasion. Il n'y a eu aucune bagarre et je ne me suis pas faite kidnappée. Il est où ton problème ? Tu t'inquiètes un peu trop pour moi là....
- Okay Okay.... désolée, je dis juste ce que je vois, okay ? Calme-toi... Pourquoi tu réagis ainsi ? Demande-t-elle, inquiète.
- Pour rien. Se contente de répondre Sonah, après quelques secondes de silence à se remémorer tout le sang qu'elle a versé aujourd'hui, 11 hommes et une femme sauvage. Sans compter Rahāt. Désolée. Je me suis laissée emportée. Je crois que...ce syndrome m'attaque uniquement lorsque je commence à avoir sommeil.
- D'accord je vois. Ne...ne t'inquiètes pas. J'ai terminé avec la cicatrice. Je vais... juste te mettre une pommade au niveau de cette rougeur. Tu veux ?
- Euhm... ouais... répond-t-elle de façon froide en baissant le regard vers le sol.
- D'accord. Accepte Kurby. Ne t'inquiètes pas . Cette fois-ci ça ne va pas piquer. D'accord ?
- Hnn.
- Au fait, demain Kuhu et moi allons sortir avec Johnny. Il va nous faire faire le tour de la ville. Ce sera amusant. Tu peux te joindre à nous si ça t'enchante...en tous cas je ne te laisse pas le choix...
- C'est qui ce Johnny ? Demande-t-elle en levant brusquement un sourcil.
- C'est un bon ami. Il est très sympa. En fait, là où ma mère est partie séjourner pendant quelques jours, c'est chez son père Francis Widelman.
- Francis Widelman ?! Le même qu'au Sheikh Zaied ?
- Oui, c'est ça...
- Oh mais! C'est génial ! Je n'ai pas eu le temps de le remercier au Sheikh. Il m'a sauvée... enfin....il...il m'a aidé à retrouver ma mère !
- Euh...tu as retrouvé ta mère ?! S'étonne Kurby, confuse à nouveau.
- Euh...non..ta mère.
- Ta mère ?!?
- Non. Ta mère ! Je ...je voulais dire qu'il m'a aidé à retrouver tante Érika.
- Ah d'accord. Attends, tu as cherché ma mère !? À quel moment et pourquoi ?
- Euhm... là n'est pas le sujet. Tu me parlais de Johnny Widelman, c'est ça ?
- Bah je croyais qu-c'était fini !
- Euh... okay alors, parle moi d'autre chose. Par exemple...de....ta rencontre avec le beau prince !
- Ah! Oh! Euh...en fait... c'est... c'est un peu long et ...
- On a toute la nuit...je veux bien savoir... est-ce qu'il était aussi timide que toi ?
- ...non, il...il n'était pas timide, dit-elle après avoir baissé le regard. Mais ce n'est pas là le sujet. Moi aussi j'veux savoir comment ma mère et toi vous vous êtes rencontrées au Sheikh Zaied.
- Câlin. Quand elle m'a vu, elle m'a fait un câlin.
- Sérieux !
- Tu te rappelles, lorsque j'étais sortie avec l'infirmière Anna ! Elle m'avait demandé de l'accompagner chercher une amie qui était au deuxième étage. J'imagine que, lorsqu'elle m'a vu clouer Abbīsheik au sol, elle a compris que je savais me battre et s'est dit que je la protégerai si un truc tourne mal.
- ***
- Mais lorsque nous sommes arrivés au deuxième étage, la foule avait commencé à se dissiper peu à peu. Je n'ai pas vu le visage de ma mère. Tu sais, celle que je cherchais tant.
- ***
- Alors comme ça, par hasard, je me suis dit que j'allais vérifier au sous-étage s'il n'y avait plus personne à sauver dans les chambres. Et c'est en fouillant qu'on a retrouvé ta mère. Et que malheureusement, Aziza, sortie de nul part a tiré sur Anna en me ratant. Tu connais la suite.
- Quand je pense que tu as retrouvé ma mère alors que nous, on a pensé que tu étais la carte blanche et que...tu avais emmené Anna pour lui faire du mal. Et c'était pire lorsque...vous êtes revenus, et qu'elle était couverte de sang. Dit Kurby, la tête baissée, triste des mauvais jugements qu'elle portait sur Sonah. Elle ferme le tube de la pommade et la range dans le petit sac rectangulaire transparent, pour les soins de secours.
- ***
- Je te demande pardon Sonah. Je n'ai pas non plus été très gentille avec toi au Sheikh Zaied. Et je t'ai dit des choses méchantes comme... lorsque je t'ai dit que..." Ma mère ne mettrai jamais au monde une fille aux mœurs trompeuses comme toi" , ou quand je t'ai dit de ne plus jamais interpeller ma mère comme la tienne, et quand je t'ai dit que je te ferai vivre le pire moment de ta vie si tu l'appelais encore "maman".
- ***
- J'aimerais tout reprendre à zéro avec toi. Je t'en prie. Tu me pardonnes ? Demande-t-elle en lui tenant la main.
- Qu'est-ce que tu fais ? C'est passé depuis longtemps. Et puis...tu n'as pas à t'excuser. Mon comportement était étrange tout de même. Je ne vous ai pas rendu la tâche facile. Parce que j'avais en réalité une alliance avec Césaire. Mais...le maître Pharôn m'a persuadé de changer d'avis et on a fait un plan. Il m'avait dit qu'il n'est jamais trop tard pour faire les bons choix. Et tout est bien qui finit bien. De plus tu n'étais pas la seule à avoir des préjugés sur moi. De toutes façons ces préjugés étaient justes à 80%. Tu n'as pas à t'en vouloir. C'est moi qui te demande pardon.
- Très bien alors à 3, on se dit pardon en même temps. T'es prête ?
- Si tu veux...
- 1, 2, 3....
Et les deux se dirent pardon en même temps avant d'éclater de rire bêtement.
- C'est drôle. Ma couleur préférée est le vert, et tes yeux sont... lumineusement verts ! S'extase Sonah en regardant Kurby de plus près.
- Ma couleur préférée c'est le gris, et tes yeux sont tout aussi gris cristallin qu'un diamant ! Et pour être plus honnête, c'est surtout la couleur préférée de Pharôn. Moi c'est le violet, mais j'adore tout aussi l'effet du gris.
- Intéressant. Eh bien... Je présume qu'on est sûrement des sœurs dans un autre monde !
- Ouais !
- En passant, tu me fais penser à Jazeera. Vous êtes pareilles. Minces et assé grande.
- Tu vois sûrement mal, tu m'as vue ? J'suis pas très grande de taille moi. T'as vu comment Aziz m'a soulever d'une main comme un sac poubelle sur son épaule ? Comme si j'étais si légère que ça ! Je pèse 50 kilos tout d'même !
- Je sais c'que ça fait... dit-elle en éclatant de rire.
- Mais toi tu es très forte ! Tu as soulevé Aprï Galatica dans tes bras!
- Ah ! Ça ! Ce n'est rien...je pense même qu'elle pesait 48 kilos celle-là.
- Elle nous a fait un peu chier vers la fin quand même, non?
- Ouais ! Alors que la vie du maître Pharôn était en jeux ! Et quand j'y repense, je me dis que le maître Pharôn est l'homme le plus généreux, doux et tendres que j'ai jamais rencontré.
- ***
- En fait, il aime les gens. Il a sauvé une bonne moitié de vie ! Et dès que le reste s'est à nouveau retrouvé en danger, il a mis à disposition la chambre froide ! Tu imagines ! Qui aurait pu deviner que dans une situation pareille, une chambre froide serait très utile !? Et puis il s'est sacrifié même pour les comateux ! C'est digne d'un film ça !
- Il aime beaucoup les gens. Mais parfois ça me fait un peu peur car j'ai souvent le pressentiment, qu'un jour, il fera confiance et donnera tout son amour à la mauvaise personne, et s'il tenait beaucoup à cette personne, ça le rendra triste.
- Espérons que cette mauvaise personne ne soit pas encore née...
- * rire* Espérons.
- Mais pourquoi ça te fait si peur qu'il fasse confiance à tout le monde ?
- Parce qu'on ne devrait pas faire confiance à tout le monde. Répond-elle sans hésiter, en baissant le regard, les sourcils plissés.
- Ça te fais...penser à quelqu'un en qui tu n'aurais jamais dû faire confiance...
- Mon père.
- ***
- Mais bon. Je crois qu'il est mieux là où il est. Et puis, ça peut être dangereux de faire confiance à tout l'monde. Par exemple, si Pharôn avait cru vite fait que cette Ôrah alias Aziza Hadj était la carte blanche, on l'aurait déjà attrapée depuis.
- Je ne pense pas. Aziza était une guerrière. Elle était capable de tuer à mains nues tout ceux qui se trouvaient dans cette salle d'autopsie. Je sais de quoi je parle.
- Même toi ?
- Ça je ne sais pas.
- Même Pharôn ?
- Oui. Elle l'aurait tué.
- C'est là que tu tombes. Tu sais, Pharôn est très doux. Mais dès qu'autrui est en danger, il ne reste pas doux.
- Aziza n'était pas qu'une simple autrui.
- Et Pharôn non plus ! Il n'est pas faible crois-moi. Et d'ailleurs il n'aurait jamais laissé cette Aziza tuer tout le monde sous ses yeux. Si tu savais seulement de quoi Pharôn était en réalité capable, tu n'aurais pas pensé qu'Aziza aurait pu le tuer.
- Intéressant. Se dit-elle en fixant un point dans le vide avec un rictus en coin.
- Et tu sais, Pharôn est Acadien de son père, et Pharisien de sa mère. Le sang de la guerre coule dans ses veines. C'est juste que, il déteste la violence.
- Whaou ! Tu connais son portrait craché ! S'exclame Sonah pour que Kurby arrête de faire des éloges de Pharôn. En fait, tu as sûrement raison. J'ai senti sa force lorsqu'il s'était détaché tout seul juste en écartant ses bras. Ce geste est pourtant un geste d'équilibre et de puissance extrêmement rare ! Sauf en Chine et au Japon.
- Et comment sais-tu quels sont les mouvements rares d'une ... bagarre ?
- Bah... ça aussi c'est pas très important.
- ***
- Euhm...il vient nous chercher à quelle heure ce Johnny Hallyday ?
- * rire* C'est moi qui vais lui faire signe. J'ai un entretien d'embauche demain à 7 heures 30. Une fois terminé, je l'appelle et il viendra nous chercher. Je suis sûre qu'on va bien s'amuser.
- Moi j'espère surtout qu'on va bien s'entendre lui et moi. Parce que tu me connais. Je peux être vraiment grincheuse quelques fois. Sans le vouloir.
- Ne t'inquiètes pas. Il ne t' énervera pas. Il est vraiment adorable.
* PDV DE SONAH *
Kurby se lève enfin pour aller ranger le sac de premiers soins. Qu'est-ce qu'elle m'a gazé avec ses excuses à deux balles !!
Non mais, elle croit sérieusement que le pardon s'accorde de cette manière? Croit-elle vraiment que je lui ai pardonné si facilement ? Non... c'est au-delà de mes forces. J'ai été blessée par ces paroles là. Et tant qu'elle ne rampera pas à genoux devant moi, avec des larmes mêlées à sa sueur et en joignant ses mains, je vais lui infliger un stresse énorme.
Déjà, le maître Pharôn tient beaucoup à moi. Il l'a même grondée pour moi ! Ce qui me facilite déjà la tâche. Je vais tout faire pour pénétrer dans le cerveau de Pharôn et me faire de la place. Il n'aura Dieu que pour moi, qu'il m'épouse ou pas.
Oui je suis folle. Je serai bien trop folle pour ne pas faire payer de la merde à tous ceux qui m'ont fait du mal. Malthus est le premier à avoir été éliminé du jeu. Et je gagnerai tous les autres avec un seul et unique pion : le maître Pharôn 2.0 * rire*
Pardonne moi soeurette Kurby. Mais ta petite sœur est machiavéliquement sournoise et... invincible. Je suis une belle actrice.
Et si possible, je me servirai du maître Pharôn pour découvrir qui est le seigneur de la communauté des sept qui me veut du mal. Il me croit déjà sûrement morte. C'est un avantage pour moi. Une fois que j'aurai découvert qui il est, je l'abattrai sur le champs, sans pitié, et sans vergogne.
Après celà, je deviendrai gentille avec tout le monde, et je te pardonnerai sincèrement ma chère Kurby Falone. Vous serez tous mes pions et je vous ferai danser à MON rythme. Vous verrez.
Et puis, puisque Kurby ira à son entretien d'embauche demain très tôt, je pourrais en profiter pour entamer la première phase de mon plan que j'ai nommé : « Tout détruire »
Ensuite on ira à la fameuse balade avec ce Johnny Widelman. Et le soir, lorsque la lune sera pleine, j'irai rendre visite à mon nouvel ami.............
Rahāt Reechān.
Il a fallu que cet idiot me morde dans le cou et me laisse cette tâche ! J'ai failli me faire prendre ! Aah ! Mais bon...je gère. Kurby me dit bonne nuit. Je lui répond avec un sourire. Elle éteint les veilleuses, et la somnolence me gagne. Demain, ce sera une longue journée. Et maman dira à Kurby que je suis sa sœur. On se rapprochera enfin! J'ai attendu celà depuis 20 ans.
Mais malheureusement, je vais la faire souffrir avant d'être gentille avec elle. Maman ne comprendra pas pourquoi j'agirai ainsi avec son autre fille. Mais bon....je vais gérer.
Douce nuit à moi même.
# Du côté de Francis et Érika. Johnny dort déjà. Érika sort de la salle de bain en peignoir rose fushia. Elle est dans sa chambre d'amis, en face de la chambre de Francis. Elle noue ses cheveux dans un filet à cheveux après les avoir hydraté avec de l'huile de carottes.
Sa chambre a assez d'espace. Le lit se trouve au centre de la pièce. Juste à côté de la porte de la salle de bain, il y a tout un plan de travail sur lequel elle bénéficie d'un grand miroir, brodé autour par une matière plastique de couleur marron. Du côté de la fenêtre, elle a une belle vue sur la ville. Elle peut même s'asseoir dans l'énorme pouf rouge qui est là juste pour plaire. Les murs sont en planches. Ils sont brodés de vert mêlé à du jaune fin et d'un violet sombre. Mais le violet domine plus dans la pièce. Et un meuble à côté de la porte d'entrée sur lequel il y a des romans, des dictionnaires et des annales à souhait. Francis aime vraiment la vielle lecture !
Elle a rangé les quelques vêtements qu'elle a emmené dans son armoire. L'espace entre le lit et la porte d'entrée est assez spacieux de sorte qu'on peut même avancer jusqu'à la porte en faisant 4 rondades. Elle admire la pièce une dernière fois. Elle s'apprêtait à éteindre la lumière lorsque quelqu'un cogne à sa porte.
- Qui est-ce ? Demande-t-elle.
- Francis.
- J'arrive.
Elle se lève et va ouvrir la porte. Celui-ci est en tenue de nuit ample de couleur bleu foncé. Érika se met à rire aux éclats. Il est confus et grommèle dans sa gorge.
- Désolée... c'est juste que...ta tenue de nuit... elle...on dirait que tu l'as emprunté à ton grand père ! Continue-t-elle en rigolant, les mains sur sa bouche.
- C'est ça...moque toi. T'es arrivée à quelle heure ?
- Il y a pas trop longtemps.
- Et...Sonah. Tu l'as retrouvée finalement ? Elle va bien ?
- Oui elle va très bien ne t'inquiètes pas. Mais ... pourquoi t'es-tu réveillé ? Je suis arrivée incognito moi!
- C'est ce que tu croyais. Je t'ai entendu, et j'ai attendu que tu sortes de la douche.
- Ah! Alors comme ça monsieur Widelman joue aux espionneurs !
- J'étais juste inquiet. J'étais sur le point de venir te chercher lorsque j'ai entendu cette Mercedes Benz trop cool se garer dans mon garage.
- Hum... là tu marques un point.
- Hnn.
- Et ton bras, ça va quand même ?
- On peut dire. Maintenant que tu es rentrée saine et sauve je peux dormir en paix.
- ***
- Et je... tenais aussi à te remercier d'être venue rester avec Johnny et moi pour quelques temps. Vraiment, ça me touche. Et... Johnny aussi est très content.Merci.
- Ne me remercie pas. Après tout, nous sommes amis. Lui sourit -t-elle
- Amis ? Juste amis ?
- Euh...oui! Quoi ...
- Non rien.
- * rire* Bonne nuit monsieur Widelman.
- Bonne nuit madame Falone.
Ils se séparent.
# De retour au manoir Salih. Pharaon et Marion pénètrent dans la chambre de Pharôn. Ce dernier était assis sur son lit, en pleine réflexion. L'espace de sa chambre est grandiosement incroyable. C'est le futur prince après tout ! Le lit, se trouvant au centre de la pièce occupe un espace de 4 places. 5 personnes peuvent dormir dessus. L'ensemble draps, couettes et oreillers est de couleur rouge de sang, ce qui donne un reflet différents avec les murs d'or fin de la pièce entière, avec en passant quelques façades argentées et blanches. Un tableau géant de 3 mètres met en valeur le logo de leur pays : LE SCORPION NOIR, sur le long du mur à côté du plan de travail. Une étagère sur laquelle il a à sa merci toute sa gamme de soins pour les cheveux, et d'un miroir en forme de cercle.
L'espace dressing n'encombre pas la pièce car son espace se trouve derrière une porte peinte en blanc, voisine à la porte des vestiaires, peinte également en blanc.
Le lustre de verre en forme de milliers de cristaux ajoutent des dessins d'étoiles flottant sur les murs, et le marbre recouvrant le sol est d'une couleur sombre, s'accordant généreusement avec la lumière sombre de la pièce, faisant ressortir comme des veilleuses, les couleurs imposantes du décor #
- Père... Commença Pharôn.
- Nul besoin d'explications. Interrompt Jacob. Faisant taire automatiquement Pharôn.
- ***
- Pharôn...s'émue Marion, en allant le serrer dans ses bras, heureuse qu'il soit saint et sauf.
- Maman...
- Pourquoi m'as-tu désobéi ? Demande Pharaon . Marion se retire des bras de son fils.
- Père je...
- N'as-tu donc aucune pudeur ?! À cause d'une criminelle, tu as osé aller contre ma parole. Pharôn, tu m'as fait beaucoup de mal en t'aventurant contre mon gré.
- Père, je le comprends. Pardonnez-moi. Je n'ai rien pu faire lorsque mes craintes m'ont envahies.
- Tu aurais dû te contrôler mon fils... Dit Marion en mettant sa main sur son épaule.
- Mère je... Je suis allé sauver la vie de quelqu'un. Mais cette personne est...
- Es-tu la police, ou l'hôpital pour te mêler de la vie de quelqu'un ? Je t'ai pourtant prévenu. Cette Sonah est considérée comme la complice des djihadistes qui ont attaqué le Sheikh Zaied ! Elle est très mal connue par tous à présent. Alors imagine seulement ce qui se passera si jamais les membres de la communauté des sept et le roi apprennent que tu persistes à vouloir protéger cette ennemie de l'Égypte ! As-tu pensé à notre réputation ?
- ***
- As-tu seulement songé aux conséquences de ta têtutesse sur mon intronisation ? Amplifie -t-il en froissant ses sourcils.
- Père. Tout ce que j'implore c'est votre pardon. Celà n'arrivera plus.
- Je sais que celà n'arrivera plus. Car la chose qui était, n'est plus.
- Que veut-il dire par là ? Se demande Pharôn dans son cœur.
- Il ne reste plus que quelques mois avant mon intronisation en tant que roi, et la tienne en tant que prince. N'abuse pas de ma confiance.
- Oui père.
- Et Biram subira une sanction pour t'avoir accompagné dans ta désobéissance contre ma parole.
- Non père ! Je vous en prie. C'est moi qui l'ai supplié de m'accompagner. Il n'avait pas l'intention de vous désobéir. Punissez moi à la place.
- Très bien. Et quelle punition te proposes-tu ?
- Celle que vous m'infligeriez.
- Je réfléchirai à la moins sévère dans ce cas. Car tu es encore convalescent.
- ***
- Et demain, Marina t'apportera ton nouveau programme de sport et un nouveau dressing. Nous partagerons tes anciens vêtements à une ONG pour les plus démunis comme chaque année.
- D'accord père.
- Et, dans deux jours, tu tiendras une conférence de presse. L'Égypte veut plus de détails sur l'embuscade au Sheikh Zaied. Cependant les rénovations sont terminées. Tu es invité à couper le ruban rouge pour agréer la reprise du dynamisme de l'hôpital, avec de nouvelles fonctions de protection, et de meilleurs équipements dotés d'Allemagne. Le personnel de l'hôpital sera à tes côtés. Et tes gardes aussi.
- Bien père. J'en serai ravi.
- Il y aura des Snipers sur les grattes ciel pour surveiller la moindre erreur. Je ne voudrais surtout pas qu'un autre attentat contre mon fils surviennent par inadvertance.
- ***
- Tu dois faire reposer ton cerveau.
- ***
- Sache que je te pardonne cette fois-ci.
- Merci père.
- Mais la prochaine fois que tu agiras de la sorte à mon encontre, ce jour-là, j'oublierai que je suis ton père. Finit-il par une voix affreusement grave, étant retourné vers la porte, avant de sortir de la pièce, Marion sous ses talons , et laissant Pharôn sur ces mots.
Fin du chapitre 22
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Hello les Writters ! Comment ça va ?
Je sais pas pour vous mais moi j'ai trop hâte que Jacob Salaan découvre que sa cible n'est toujours pas morte et que Sonah découvre enfin que son ennemi n'est autre que le père de l'homme dont elle est tombée amoureuse.
Oh mon Dieu 🤭
Je m'étais pourtant promise de ne pas faire de postface cette fois-ci.
À plus !
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