Journée du samedi [ les Flashbacks: Sonah]

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Le soleil se lève doucement à l'horizon, projetant une lumière dorée assonancée avec la paysage chaleureux et charmant de ce matin. Les plantes et arbres pétillent de la rosée matinale, les restes de l'intempérance de la nuit dernière.

Les rideaux longs et satinés de la demeure d'Érika, jouissaient de la brise légère, qui ne manque pas de caresser le doux visage de la fille aux yeux verts, plongée au loin vers les oiseaux chantant une mélodie, une symphonie apaisante murmurant agréablement jusqu'à ses oreilles, malgré la distance.

La fille aux yeux verts est pensive ce matin, obliquée sur le battant gauche de la fenêtre de sa chambre. Bras croisés, elle rêvasse encore du dernier moment passé hier avec le maître Pharôn, son amant, qui bientôt ne sera plus sienne. Car il fiancera sa sœur ce soir.

Elle rêve sous l'instrumental de la chanson " Premier amour" de Nour.

La sœur en question, la belle aux bois dormant, ivre de sommeil, se réveille à peine. Allongée de dos sur le lit, elle est couverte de la couette jaune citron en coton douillet. Ses grands yeux gris décident enfin de s'ouvrir, lentement mais sûrement, jusqu'à se rendre compte que qu'il s'agit d'un jour nouveau, une journée nouvelle, une aventure nouvelle...

Elle se rend très vite compte que Kurby n'est pas sur le lit. Elle tourne la tête sur le côté et aperçoit Kurby, projetée surnaturellement dans un autre monde.

PDV DE SONAH

J'y crois pas. Elle est encore triste celle-là ? Qu'est-ce qu'elle regarde comme ça ? Je parie qu'elle s'est réveillée très tôt. Orh ma pauvre chérie...

Ne t'en fais pas. Je m'enfuirai d'ici seulement quelques jours après le mariage. Il suffit que j'atteigne mon objectif juré ce soir.

« Hadhaalrijulu. Eadawi. 'akrahuhu. Akrahuk min kuli qalbi. Walakiniy ealaa yaqin'ana nawafidh alsama' tuftah lay. Bifadl zawaji min allurd Fireawn sa'uhaqiq ahdafi. Lan 'adae 'aya shay'  yamnaeuni min tahqiq hadafay. Aghfir li kurbi. Lakiniy 'usadir mink alsayid Fireawn min 'ajl maslahati. Thuma sa'ueiduha 'iilayk, 'iidha kanat hadhid hi raghbati wafaqat  'iidha kanat  'awran targhab fi dhalika ». Pense-je en arabe.

Ce qui se traduit en langue française par :

« Cet homme. Mon ennemi. Je le déteste. Je le hais de tout mon cœur. Mais je suis convaincue que les écluses des cieux s'ouvrent pour moi. Grâce à mon mariage avec le maître Pharôn, j'arriverai à mes fins. Je ne laisserai rien ni personne m'empêcher d'atteindre mon but. Pardonne moi Kurby. Mais je te confisque le maître Pharôn pour mes intérêts. Ensuite je te le rendrai. Si tel est mon désir et seulement si mon aura le souhaite. »

Puis je me souviens d'une chose que Karma m'avait dite au Sheikh Zaied...

* FLASHBACKS*

# Amine s'arrête, donne une bise à Alicia sur le front, la rassure et part. Il commence à chercher. Sonah commence à fouiller à la réception. Elle ne voit pas de sacs mais aperçoit de loin des pieds allongés sur du sang parterre. Elle se rapproche de ce qu'elle voit là et se rend compte qu'il s'agit de Karma, presque inconscient. #

Sonah –  * en secouant karma pour qu'il se réveille*  Réveille-toi ! Réveille-toi ! Karma ! Hey ! Karma !

Karma - * qui se réveille en sursaut et en hurlant de douleurs, lorsque Sonah ferme vite sa bouche avec sa main*

Sonah - Tais-toi ! Je te dis de te taire !

Karma - * surpris de voir le visage de Sonah*  Toi !!?

Sonah - Oui, moi. Et tu sais quoi ? Je voulais te dire que tu as mérité ce qui t'es arrivé. C'est tout . Je m'en vais.

Karma - Attends ! Non, Attends ! S'il te plaît !

Sonah - ***

Karma - Tu sais que tu mourras n'est-ce pas ? Césaire te tuera. Que tu le veuilles ou pas . Peu importe les plans que tu prévois avec ton chéri, ton cher protecteur et sugar dadi le maître Pharôn Salih.

Sonah - Qu'est-ce que tu racontes ? Césaire me tuera, tu dis ? Et où il est, ton Césaire ? Vous avez tous couru derrière moi comme un lion pourchasse une gazelle. Et oui karma , pour ton information je suis la gazelle. J'ai été plus intelligente que vous quatre.

Karma - Oh je te conseille de ne pas trop faire confiance à ton intelligence. Et n'oublie pas que les apparences sont trompeuses ! Si ce n'est pas Césaire qui te tue ce sera Aziza. Et je peux t'assurer que le mariage que tu as fait connaître au monde entier sur les réseaux sociaux avec le maître Pharôn Salih ne se produira jamais.

Sonah - * en colère* Ah oui ? Et qu'est-ce qui te fait dire ça ?

Karma - Deux choses dont je suis sûr et certain. Premièrement, le maître Pharôn est déjà amoureux d'une autre fille. Et cette fille selon mes dernières informations s'appelle Kurby Falone.

Sonah - * son visage se froisse automatiquement*  Ne redis plus jamais ça. Cette fille ne mérite absolument pas le maître Pharôn.

Karma - ***

Sonah - Tu oses me minimiser ?! Me comparer à cette fille ?! Rien que pour prouver au monde ma valeur, je peux te promettre qu'il y a aura un mariage bientôt. Et la maîtresse Kurby se verra déchue par le maître Pharôn lui même.

Karma - Calme toi ce n'est pas fini ! Tu te mariras avec qui tu voudras. Si et seulement si tu sors d'ici vivante.

Sonah - ***

Karma - Tu te crois intelligente ! Laisse moi te rendre furieuse un moment . * il hurle de douleurs un moment* Écoute. Voici la deuxième raison pour laquelle je suis sûr que tu mourras aujourd'hui...

Sonah - * elle lève un sourcil*  ***

Karma - Tu mourras nécessairement aujourd'hui, car nous sommes sous les ordres de quelqu'un de très puissant. Le plus puissant des maîtres de la communauté des sept d'Égypte après le roi et son conseiller.

Sonah - ***  Quelle bêtise ?!

Karma - Ne regardes-tu pas les informations à la télé ?

Sonah - * qui lève la tête vers le poste téléviseur de la réception* ***

Karma - La police aurait dû déjà arrêter ou mettre à mort Césaire et Aziz. Mais regardes ! Ils ont l'air de suivre une jolie vidéo dans la tablette de cet agent de police.

Sonah - * dépassée par ce qu' elle voit à la télévision*  Oh!!!

Karma - Attends attends. Laisse moi t'expliquer ce qu'il se passe. C'est un petit secret que j'aimerais bien partager avec toi . En fait, ce qu'il se passe c'est que.... même ton petit protecteur n'est pas conscient que son avenir est en jeu !

Sonah - Je ne comprends pas. De quoi tu parles ? Sois un peu plus précis. De qui est-ce que tu parles ? Qui est le plus puissant des maîtres de la communauté des sept ? Dis-le moi !!

Karma - Chaque chose en son temps Sonah. Chaque chose en son temps. Mais puisque tu insistes tant...je vais juste te rappeler que tu mourras aujourd'hui.

* RETOUR À LA RÉALITÉ*

Oh mais...! Comment ais-je pu oublier ça ?! Lorsque nous avons piégé Césaire et Aziz sur le toit, ils discutaient avec quelqu'un dans une tablette !! Mais, je pensais qu'ils étaient peut-être en train de conclure un accord avec l'un des policiers en prétendant qu'ils détenaient le maître Pharôn !

Mais comment auraient-ils su que le maître Pharôn Salih était dans le Sheikh Zaied ? Je me souviens que... lorsque Pharôn et monsieur Amine ont contacté le commandant Ali, Pharôn lui avait demandé de n'informer que son père ! Cette info devait absolument rester discrète.

Donc... Césaire et Aziz ne pouvaient pas être au courant de ça ! Alors seuls le commandant Ali et le père de Pharôn étaient au courant de ça de l'extérieur ! Ce qui veut dire que soit la personne avec qui Césaire discutait était le commandant Ali, ce que je redoute, soit c'était le père de Pharôn.

Il est également possible que le père de Pharôn ait été imprudent. Il a peut-être dit lui-même que son fils était à l'intérieur et qu'il ne les laisserait pas lui faire de mal !

Mais c'est absurde ! Si le Pharaon savait que Césaire et sa bande n'étaient pas au courant que son fils était à l'intérieur, pourquoi leur dinner une telle information ? Et puis Césaire et Aziz ont quand même fait leur retour plus tard dans le Sheikh Zaied, sans l'aide d'Aziza !

Or, Karma m'avait dit qu'ils étaient en conversation avec cet homme parce qu'ils étaient sous les ordres du plus puissant des maîtres et seigneurs de la communauté des sept ! Or le plus puissant des seigneurs de la communauté des sept est le Seigneur des seigneurs de la communauté des sept, le père de Pharôn...Le Pharaon !!

Non non non non non !!! Ce n'est pas possible !!! Non ! Je me trompes. Pharôn est si gentil, ça ne peut pas être son père !

* FLASHBACK *

– Allez on y va. Au-revoir Rahāt. À la prochaine. Dit Sonah avant de se diriger vers la porte avec sa Besty à sa gauche. Jazeera avait déjà ouvert la porte quand ...

– L'ennemi que tu recherches a des yeux gris clairs comme toi. Le teint hâlé. Une parfaite ligne de mâchoire. Et il est très autoritaire.

Sonah s'est arrêtée sur place dès le premier mot. Elle sent à nouveau son cœur battre la chamade.

– Il est un homme de plus grande influence que quiconque en Égypte. Continue Rahāt.

– Non. Ne l'écoute pas Sonah. Il cherche à t'embêter. Allons... partons d'ici. Prévient Jazee en mettant sa main sur l'épaule de son amie. Mais cette dernière retire cette main et, en colère encore, elle s'avance à pas déterminés jusqu'à Rahāt, le regard sévère.

Je sais déjà tout ça. Qui est-il ??!? Dis-le-moi !!! S'acharne -t-elle après avoir saisi violemment Rahāt par le col de son nouveau T-shirt ajusté noir, ayant un dessin de tête de mort rouge, par dessus un jean de même couleur.

– Depuis que tu m'as abandonné ici par je ne sais quel moyen, je n'ai pas cessé de penser à cette nuit là Sonah, où on était que toi et moi. Je te veux encore So... N'achève -t-il pas à cause du coup de poing acéré plaqué par Sonah sur sa mâchoire.

– Dis-le-moi Rahāt ! Ne tournes surtout pas autour du pot ou je te tue sur le champs !! Qui est mon ennemi ??! Dis-moi !! Ne fait-elle que lui hurler de rage en plein visage.

– Sonah ! Du calme !! Il ne va rien te dire, il veut te monter à la tête ! S'il-te-plaît allons... Supplie Jazeera.

– Non Jazee !! Je veux l'entendre ! Aujourd'hui ! Maintenant ! Qui est mon ennemi Rahāt ?!? Qui a tué mes parents ? Qui est-ce ?!?

– Embrasse-moi d'abord ...

Rrrrrrrrrr!!!! Grogne Sonah après l'avoir baffé de nouveau.

– Sonah !!! Appelle Jazeera.

– Tu vas pourrir ici Rahāt. Dans cet endroit absolument désert. Sans nourriture ni eau ni lumière. Si tu ne me dis pas tout, je peux te jurer que la prochaine fois j'emmènerai un serpent venimeux. Je suis sûre que lui il te fera ouvrir ta putain d-gueule. Dit Sonah, légèrement calmée.

– Bon, approche. Je vais te le dire à l'oreille.

– Dis-moi juste qui il est... Serre-t-elle entre les crocs.

– Bon très bien. Je vais te le dire. Dit-il avec un sourire étrange. Un sourire velléitaire. Mais tu vas bientôt te marier à Pharôn Salih ! Toutes mes félicitations car tu te rapproches du but toute seule comme une grande ! Ton beau père sera très touché de voir sa belle-fille. Je ne voudrais surtout pas me gâcher ce spectacle. Alors...je vais te dire son nom. Il s'appelle... VAS T-FAIRE FOUTRE SONAH. Finit-il en scandant presque.

* RETOUR À LA RÉALITÉ *

L'ennemi que je recherche a des yeux gris clairs comme les miens. Le teint hâlé. Une parfaite ligne de mâchoire. Et il est très autoritaire. C'est ça ? Mais... Je n'ai jamais vu le Pharaon de plus prêt pour vérifier ça...

Peut-être devrais-je fouiller un photo sir internet !

Non. Je refuse vraiment d'analyser tout ça de cette manière. Je sais que les gens de la politique sont sauvagement cruels et sournois. Mais... C'est quand-même le père de l'homme le plus aimable au monde ! Ça ne peut pas être lui...

Réfléchis bien Sonah 🤦ne te laisse pas avoir par les apparences...  Me rappelle ma conscience.

Qu'est-ce que Rahāt voulait dire par ... « je me rapproche du but toute seule comme une grande » ? Et que  « mon beau père sera très heureux de voir sa belle-fille », moi ?!  Et qu'« il ne veut surtout pas se gâcher ce spectacle » ?

Quel spectacle ? Et quelle était la véritable conversation entre le père de Pharôn et Césaire ce jour là sur le toit du Sheikh Zaied ?

Et...s'il leur a donné des ordres sur cette tablette, sous les yeux de tous ces agents de police, pour faire croire aux journalistes qu'ils étaient en train de négocier, c'est que le secret sur la présence de son fils dans le Sheikh Zaied n'était qu'une diversion pour que le peuple pense que c'est du sérieux, et qu'ils étaient soi-disant obligés d'agir ainsi à cause de Pharôn en otage ! Il voulait juste que Césaire, Aziza et Aziz terminent leur travail ! C'est pour ça qu'il les a relâchés ! Et oui il a le pouvoir de faire ça car c'est lui le Pharaon Tout-puissant !!

Tout n'était qu'un maquillage pour sauver son image et me tuer à la fois ! Il voulait faire d'une pierre deux coups ! Il est donc très intelligent. Il profite de son pouvoir...

Mais non je refuse de croire celà...

De toutes les façons, je découvrirai tout durant la cérémonie de ce soir. Je ne gâcherai pas le plan et je ne laisserai personne le gâcher...

* FLASHBACK *

- On a un gros problème Sonah ! Dit Jazeera en haletant.

- Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Lorsque je suis rentrée à la maison, j'ai trouvé sous le porche d'entrée, une enveloppe.

- Oh non ne me dis pas que c'est une enveloppe noire...

- Exactement.

- Fais chier ! Qu'est-ce qui est écrit à l'intérieur ?

- Il n'y a rien écrit à part une des affiches que nous avons collé dans la ville. La Personne qui a envoyé ça, a gratté le visage de Pharôn sur la photo et l'heure de la cérémonie est entourée avec un marqueur rouge. Et... Et...

- Et quoi ?? Gronde-je, presque à bout de panique.

- Juste en bas, c'est signé, XÉNON !

* RETOUR À LA RÉALITÉ *

Là, mon esprit divague à nouveau. Ahurie, ma respiration tourne à la saccade. L'impression que mes iris tremblent.

– XÉNON !  Hurle-je en me redressant subitement sur le lit, les nerfs tendus, les lèvres traumatisées, et frissonnante de partout.

Oh non ! Ce qui vient de m'arriver n'est pas passé inaperçu pour Kurby. Elle vient me rejoindre en trombe, nettement inquiète.

– Sonah ! Sonah qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que ça va ?

Xénon est le salopard qui est chargé de me punir lorsque je désobéis à Antonio. En fait, quand d'autres membres de ma mafia déroutent du chemin obscur, ils sont tués. Jazeera pourrait mourir par exemple si AF découvre qu'elle couvre ma fausse disparition. Mais moi, il ne me tueront jamais car je suis la propriété du chef. Ce Patron, qui leur octroie le plein pouvoir de me punir simplement, quand je refuse de me laisser domestiquer.  Je me suis longtemps demandée, s'il n'était pas mieux de mourir sur le champs, une balle dans le crâne comme mes défunts compères, au lieu d'être entravée sous son emprise comme ça, jusqu'à ce qu'il se lasse et baptise une autre.

Rien qu'à entendre le nom de Xénon, je me souviens des marques dans mon dos. Je deviens une folle peureuse. Impuissante.

Mais je ne dois pas animer les soupçons de Kurby...

Je la prends immédiatement dans mes bras, inspire et expire.

– J'ai fait un cauchemar Kurby. Un vilain cauchemar.  Mens-je, même si j'ai vraiment cauchemardé éveillée il y a 30 secondes.

– Un cauchemar !

Je me retire de ses bras, scanne chacune des parcelles de son mignon petit visage de 18 ans à peine...et je me dis...

Orh...elle me fait trop de peine. Elle ne connait rien du danger. Rien de mal ne devrait lui arriver. Et dire que j'ai essayé de la tuer à l'aide de Nzogho !

– Désolée... En fait, le film Terminator passait dans ma tête alors...y avait pleins de robots partout qui voulaient me tuer.

– Hm. Je vois. Ah! soupire t-elle ça va mieux j'espère. T'es au courant que t'es toujours vivante ?   Me lance-t-elle d'un air taquin.

– Ouais... T'as bien dormi toi ?

– Hum...si on veut. Simplifié -t-elle. Et toi ?

– Si on veut... Lui rends-je.

Un silence de mort s'installe entre nous. Elle ne me regarde pas vraiment dans les yeux. Et c'est compréhensible. Son mec sera mon fiancé ce soir.

– Tu te sens comment ? Tu sais, d'ici 18 heures, on fera tes bagages et, tu n' habiteras plus ici.

– Heum...?

– Tu sais, dès les soirée des fiançailles, la future mariée reste chez son futur époux. En attendant le jour fatidique, la promise vit dans le grand manoir des jeunes maîtresses, juste à côté du gigantesque manoir du Pharaon. Et tu vivras là-bas pour des leçons.

– Pardon ? Des quoi ?!?

– C'est une loi ! Elles vont complètement te modeler. Des servantes désignées vont t'apprendre comment marcher, parler, se tenir en tant que la nouvelle maîtresse du manoir, la belle-fille du Pharaon et future épouse du futur roi !

– Ça m'a l'air ennuyeux tout ça. Heureusement que ce n'est qu'un contrat de mariage ! Dis-je en me levant nonchalamment du lot, tentant de changer de sujet.

– Tu peux aller te rafraîchir. Je vais faire le lit, t'inquiètes.

– D'accord. Tiens, en parlant du Pharaon... Tu l'aurais déjà vu une fois...en face ou que papier par hasard ?

– Heum... Pharôn m'avait montré sa photo une fois en Allemagne, mais je n'ai pas retenu grand chose.

– Parle-moi de...la couleur de ses yeux...

– Ils sont gris clairs. Comme les tiens.

– Humhum ! Et son teint ?

– Bah...le teint hâlé...des îles, comme Pharôn. Pourquoi ?

– C'est bien lui le Seigneur des seigneurs de la communauté des sept non ?

– Oui... Pourquoi toutes ces questions ?

– Hmmm... disons que je me renseigne sur mon futur beau père...  Réponds-je d'un air badine. Elle rigole.

Peu importe à quoi il ressemble, tu dois savoir qu'il est quelqu'un de très autoritaire, stricte, cartésien...  Et aussi chiant que ça puisse paraître, il aime que tout soit parfait et adore avoir le contrôle sur absolument tout.

Sérieux...

– J-dis ça, J-dis rien. Ça c'est Pharôn qui le dit. Et ça me faisait froid au dos à chaque fois qu'il me montrait sa photo.

– Je vois...  Heum , c'est qui Xénon ?

– Où ça ?  Sursaute-je.

– Relax ! Tu l'as dit quand tu t'es réveillée...

– Ah ! Oh! Heum... ça c'était le bandit qui essayait de me tuer dans le cauchemar. T'inquiètes, c'est pas important.

– Ah d'accord ! Okay...donc... Le... Le petit déjeuner est servi. Si t'as faim. Kuhu dort encore.

– Sérieux ? Tu t'es réveillée à quelle heure toi ?

– 6 heures. J'arrivais plus à dormir.

– Ah okay... Heum... Alors Heum... Par rapport à...ce qu'il s'est passé hier soir... Tu... Tu n'es pas fâchée contre moi hein dis ?   Tâtonne-je en raison de la nausée soudaine qui m'attaque.

– Non. Non bien-sûr que non je...ne suis pas fâchée pour ça... Ne...ne t'en fais pas ....pour moi...je...ne suis...pas... Ralentit -t-elle sûrement à cause de la mine que j' arbore en ce moment.

Mon visage oscille en grimaces et dégoût...

Ma nausée ne cesse de prendre le dessus. Aussi rapide que la rotation d'un ventilateur, elle monte, monte et progressive jusqu'à ma gorge. Je n'arrive pas à la contrôler. Vite...

Je me dirige en courant jusqu'au toilette, la bouche couverte par ma main. Je lève la lunette de toilette et éjecte un énorme tas de substance affreusement dégoûtante, accompagné d'un bruit de vomi bruyant. Je crois que Kurby l'a entendu.

Oh mais qu'est-ce qui m'arrive ? Je me sens un peu étourdie et fatiguée maintenant.

Oh mercredi ! Ne me dis pas que je... je...je...je...fais de la fièvre ! Et mince alors. Je suis toujours dans cet état là quand je suis sur le point de chopper une de ces fièvres. Non ! Il ne faut surtout pas que je tombe malade maintenant... Mais c'est étrange. Cette satanée fièvre m'attrape le plus souvent quand il fait trop froid ou quand je prends de la cocaïne. Mais...

Est-ce que ça va ? T'es sûre ? M'interrompt Kurby dans mes pensées.

– Heu oui...! Ça va bien ! T'inquiètes surtout pas. Je vais me rafraîchir. Lui crie-je depuis la salle de bain.

– Ça t'arrive souvent ça ?

– Oui...ne t'inquiètes pas...

– J'ai l'impression que c'est pas normal. Il faudrait vérifier ça à l'hôpital.

– Arrête de t'inquiéter. Ça m'arrive toujours quand... quand la date de ma menstruation approche.  Mens-je pour qu'elle s'écarte. Fastoche. Elle va arrêter de me poser des questions avec une telle réponse.

– Ah ! Oh ! D'accord. Je n'ai pas à m'inquiéter alors...

– Vous les médecins vous vous inquiétez toujours trop.

– Hahaha ! Bon alors je...je vais ranger la table. N'oublie pas. Il est 8 heures et l'assistante que Pharôn nous enverra sera là donc...soit prête.

– T'inquiètes.

– Et Euh...au cas où t'as besoin de serviettes, il y en a dans l'armoire.

– Compris.

– Okay.

– Ok.

Ça y est. Je crois qu'elle est partie. Ouf ! Je me suis encore sauvée. Trop forte...

Fin du chapitre 62

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3540 mots ! Ça progresse 😁

À plus 🤭









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