Et Vlan
PDV DE KURBY
– Je connais tous les enfants de Néfertiti ! S'agite Kuhu. Ânkhésenamon , Néfernéferouaton, Tasherit, Mérytaton...
– Bien joué Kuhu ! Félicite Johnny. On dirait que tu as mordu pleins de livres de l'Égypte ancienne !
– Et comment !
– Néfertiti est avant tout célèbre pour sa beauté glorifiée par ses contemporains mais aussi par les générations futures. Un article dit même que si sa célébrité est parvenue jusqu'à nos jours, c'est aussi grâce à la découverte de son fameux buste, découvert en 1912 dans les ruines d'Amarna, l'éphémère capitale fondée par Akhenaton. Son buste gracieux est célébré pour son exaltation fascinante de la beauté féminine. Un portrait hors normes, à la hauteur de l'histoire singulière de cette reine, épouse du Pharaon Akhenaton.
Ils continuent de raconter encore un peu ce qu'il s'est passé avec la mort de ce Pharaon. Et en parlant de mort, je me souviens que ce Peter me suit toujours. Mais je ne le vois plus ! Il a disparu ! Mais où ! Non Kurby. Tu t'es bien débrouillée jusque là, il faut continuer le plan ! Ne mets pas à Sonah la puce à l'oreille. Courage, tu vas y arriver. Continue de sourire !
Puis nous sommes arrivés à la salle Damas. Avant d'entrer je regarde le GPS de ma montre sur le portable et je constate que Peter n'est pas loin du tout de nous. Je plisse les sourcils en regardant derrière moi. Personne. Je garde mon sang-froid.
***
Nous arrivons dans la salle égyptienne antique.
– À l' origine, c'était la salle d'étude de Gayer. Aujourd'hui encore elle contient des objets de l'Égypte ancienne. Certains de ces objets sont remarquables comme à ma droite, une carte de l'Égypte gravée sur un œuf d'autruche, un étui de momie noire et or datant du XVIIIe siècle avant JC, et à ma gauche, voilà un chat égyptien antique en bronze avec des boucles d'oreilles en or.
– On est pas aveugles Johnny. Marmonne Sonah.
***
Mon cœur bat la chamade. Le GPS montre que Peter est encore derrière moi. Et pourtant je ne vois personne. Dois-je finalement appeler la police ? Non. Non non non.
– Nous voici sur ce toit plat de Bayt al-Kritiyya qui a été transformé en un jardin et est entouré de moucharabiehs. Leur forme est d'origine Copte et reflète des symboles chrétiens telle que la croix. Ceci est considéré comme étant assez rare puisque les seuls autres exemples de moucharabiehs chrétiens se trouvent au Musée Copte , et dans certaines maisons anciennes du Vieux Caire.
– Le vieux Caire !? S'interroge Kuhu.
– Oui! Le Nouveau Caire est...
– Le Nouveau Caire devait initialement accueillir 4 millions d'habitants mais en compte qu'un million et demi cette année. L'objectif était de désengorger la ville du Caire, mais les loyers exorbitants empêchent l'exode des populations du centre-ville. Dit Sonah en regardant par delà les contrées à travers la fenêtre sur laquelle elle est accoudée, alors que nous sommes à l'aire libre sur le toit, ce qui étonne Johnny qu'elle sache pas mal de choses. Je peux le voir sourire en coin.
– Whaou... Gémit Kuhu toute rougissante.
– Le sol de la Cour est en marbre comme tu peux le voir Kuhu. Et les fenêtres du Haramlik ont une vue sur la Cour. On y trouve également un escalier menant au Haramlik. Parmis les autres objets soi-disantes remarquables, il y a le << Puits des chauves-souris>>, connu sous le nom de "Bier elwatawit ", et qui mesure environ 15 mètres de profondeur. Continue Sonah.
– Ça me fait penser à Beauté ma souris.
– Tiens tiens... Susurre-je
– Je me rappelle avoir lu quelque part que la maison du prophète est divisée en deux parties, le Haramlik et le Salamlik également connu sous le nom de "maison d'hôtes". Avance Kuhu.
– C'est exacte. La maison a cinq entrées principales. Une pour les dames, une où se trouve le Sebil, une entrée par le jardin et deux portes d'honneur. Le Haramlik quant à lui, seul le maître et les autres membres de la famille tels que les épouses et les enfants avaient accès à cette partie de la maison. Les amis proches aussi.
– Impressionnant ! Tu ferais une excellente bibliothécaire Souki. Susurre Johnny sincèrement.
– Jamais d-la vie.
– Bah où t'as appris tout ça ?
PDV DE SONAH
Les membres d'El Caijo maîtrisent parfaitement chaque coin et recoin de leur cher pays l'Égypte y compris son histoire. Nous sommes des As en baroude mais nous sommes aussi très cultivés et intelligents.
– Disons que dans mon enfance, l'ancienne Égypte me passionnait aussi. Mens-je.
– Venez. Je vais vous montrer un endroit encore plus intéressant. C'est d'ailleurs le dernier parce que je commence à avoir faim et je connais un bon restaurant traditionnel.
– Où tu parlerais en mangeant aussi ? Ironise-je, ce qui leur fait péter de rire apparemment. Quelle bande de demeurés !
Alors que nous marchons jusqu'au dernier endroit que Johnny veut nous montrer, il nous explique deux ou trois trucs encore. Merci quand même, nous marchons plus vite qu'au départ. Il semble pressé de nous le faire voir.
– Un certain nombre de légendes sont associées au Bayt al-Kritiyya et au voilier ( dahabeya) nommé "La Marée". Ces légendes ont été rassemblées par Gayer-Farukhân et publiées sous le titre " Les légendes de la maison de la femme Crétoise". Mais vous savez ce qu'il y a de plus remarquable ?
– Évidemment que non. Murmure-je tout en suivant leur rythme.
– La maison a été construite sur les vestiges d'une ancienne montagne appelée Gebel Yashkur, la << colline de la gratitude>>.
– Excitant !
Je vous laisse deviner qui peut trouver un truc pareil excitant.
– Mais il y a plus impressionnant ! On dit que c'est là que l'Arche de Noé s'est immobilisée après le Déluge décrit à la fois dans la Bible et le Coran. De plus, il est dit que la dernière eau de cette crue a été drainée par le puits dans la Cour de la maison du prophète. C'est cette légende qui a poussé Gayer à construire un voilier sur le Nil devant la maison.
– Sans blague !? S'extase Kuhu.
– Et voilà ce que je voulais te montrer. Introduit-il pour nous faire entrer dans cette salle aux murs verts olivâtres, au marbre blanc sur le sol, des objets précieux et sacrés sur les bords et quelques tapis bleus, vers, jaunes, rouges...
Au centre de cette pièce, il y a...
– Le Puits ! Il est dit que le puit de cette maison possède des qualités miraculeuses. Par exemple, un amant regardant dans l'eau verrait le visage de sa bien-aimée au lieu de son propre reflet !
– Sérieusement ! Rougis Kuhu devant le puits de 15 mètres de profondeur, contenant une eau sombre quand on contemple l'abysse, mais si propre au dessus que l'on peut vraisemblablement voir son sosie.
Je me regarde, et je me souviens de lorsque Johnny a dit que j'avais les yeux plus gros que le monde.
Sois maudit Johnny !
– Oh ! Excusez-moi. S'arrête -t-il brusquement.
– Quoi ? Demande Kurby.
– Je dois appeler mon père. Je vais lui demander s'il a donné à manger à mes peluches. Le soleil s'apprête à retourner chez lui.
Quoi????!!! 🤯🤯🤯🤯
La fatale !!! Dites-moi que c'est une blague !!!
Il s'éloigne vraiment en parlant au téléphone. Non. Je veux des réponses.
– Kurby ! Tu m'expliquer pourquoi tu ne m'as pas prévenue que ce Johnny était un attardé psychologique ?!
– Chut !! Mais qu'est-ce que tu racontes ? Ne crie pas ça ici ... Je t'en prie.
– Mais...
– Écoute, je peux comprendre que ça t'étonne. Mais on est habitués avec lui comme ça. Oui tu as raison. En plus simple, il est...pas attardé, mais...hmm comment te le dire. Il est né comme ça. C'est dû à un traumatisme crânien d'enfance. Il fait pas ça exprès. Il n'est pas bizarre au fond tu sais !
– Je suis d'accord. Regarde ! Il a étudié des livres de l'ancienne Égypte pour tout me faire savoir aujourd'hui et il répète parfaitement, sans bouquin ni guide électronique ! Moi je pense qu'il est très intelligent au fond. Il faut être doux avec lui. Ajoute Kuhu.
Voilà pourquoi elle n'était pas troublée comme moi tout à l'heure.
– Et oui, il n'aime pas les insultes, il n'aime pas la violence, il n'aime pas la stigmatisation, il n'aime pas la maltraitance, tout ce qui est cruel. Il est même végétarien! Il dit que c'est trop méchant de manger les animaux. Il sort presque jamais de chez lui voire de sa chambre. Il est autiste depuis son enfance. Son père l'a élevé avec cette souffrance.
– Tu t-fous de moi !? Ose-je poser.
– Mais non. T'as vu tout à l'heure comme il a pleuré pour moi ? Il est très sensible. Il faut parfois le traiter et lui parler comme un enfant pour le calmer.
– Voilà pourquoi tu t'es transformée en super Nani tout à l'heure c'est ça ?
– On peut dire ça comme ça...
Le voilà qui revient tout souriant. Nous nous sommes tues en le regardant arriver.
– R.A.S ! Il leur a donné à manger.
Je me mord la lèvre inférieure. Je me rend compte qu'il lui manque en fait des boulons depuis sa naissance et qu'il n'a pas fait exprès de m'embrasser ce matin. Il voulait me sauver. Mais je reste sceptique. C'est un pervers et ça ne changera pas.
Il s'avance près du puits. Il regarde attentivement comme s'il cherchait un point. Puis il me regarde, les yeux bandés et dit...
– Sonah, j'ai vu ton reflet à la place du mien...
Mon nez se froisse et mes sourcils délayants, témoignent du dégoût qui traversa ma gorge. J'en peux plus.
Je recule et marche en trombe. Oui. Je sors de cet endroit. Ça fait une demi heure et Nzogho n'a toujours pas tué Kurby. Je ne sais pas ce qu'il attend mais il ne perd rien pour attendre.
– Hey ! Sonah ! Desolé ! C'était une blague ! Attends ! Entends-je me crier Johnny alors que je suis déjà un peu loin sur ce long couloir de tout à l'heure dont on ne voit le bout qu'en fragment.
Je le sens précipiter ses pas. Qu'est-ce qu'il me veut ?!
– Laisse-moi tranquille Johnny. Crie-je à mon tour sans arrêter mon élan furibond.
– Attends ! Je suis désolé... A-t-il fini par me rattraper de toute ma taille en mettant ses mains sur mes épaules, mon visage frustré, le sien embué de supplication de pardon.
Les deux meufs ne nous ont pas suivis apparemment.
– Hey ! Vous là-bas !
Nous nous retournons avec équanimité. Deux agents de sécurité en tenue de fonction dont un homme et une femme se tiennent là et nous demandent ce qu'on fait là.
Sauf que, je reconnais très bien qui est cette femme. Vous vous souvenez lors du braquage en 2003 ? La femme avec qui je me suis battue cagoulée, c'était elle, longiligne, blonde et le visage taillé. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait très peur de la voir là comme ça après 13 ans ! Elle a un peu vieilli quand même ! Me reconnaît-elle ?
– Mademoiselle ! Vos yeux me disent quelque chose...
Et merde !
– Johnny ! Coure !!!
– Hein ? Courir !? Pourquoi ?! Pose-t-il, confus.
– Ne pose pas d-questions ! Coure !!!
Je le vois chercher une direction. Je prends sa main et l'emmène avec moi dans la folle danse de mes enjambées. Sans se retourner, il semble me suivre. Et les agents de sécurité aussi.
– Hey !! Arrêtez vous !! Crient les agents, mais je peux reconnaître la voix de la femme.
Kuhu et Kurby nous ont vu passer à toute vitesse sans nous arrêter. Je suis sûre qu'elles se sont demandées ce qu'il se passe après avoir vu les agents derrière nous. Elles ont l'air pétrifiées. Mais j'ai pas le temps de considérer leurs expressions faciales.
Johnny semble avoir les poumons ! Nous arrivons devant une croisée de chemin. Il faut qu'on se sépare . Moi je compte sauter du haut d'une fenêtre.
Je lui dit de prendre la droite et il obéit sans réfléchir, ce qui me facilite la tâche. Je prends la gauche. Un moment, je suis prise de court par un bras puissant qui tira le mien jusqu'à me coincer entre un mur et l'individu en question, dans un couloir discret et dont la seule fenêtre était barricadée. Je ne me suis pas trop demandée pourquoi. Pas le temps.
J'ouvre à peine les yeux et...
– Nzogho !!
– Chut !! Tu veux nous faire prendre ?!
Je lui colle une baffe. Il était où tout ce temps !? Il me tardait de le voir tuer Kurby !
– Pourquoi t'as fait ça ?? Se fâche -t-il.
– Explique moi ce que t'as foutu tout à l'heure espèce d'idiot !
– Je t'ai envoyé un message où je te disais que je serai bientôt là.
– Et ?
– Je n'ai pas dit que je serai là pour tuer Kurby.
– Quoi ??
– Je suis là pour récupérer mon argent.
– T'es malade ?!
Il me raconte en détail ce qu'il s'est passé ce matin avec Kurby. Il parle de la montre comme gage qu'elle n'appellerait pas la police.
Je me souviens que cette montre a un GPS. Je comprends maintenant pourquoi elle regardait tout le temps son téléphone ! C'était...un... piège !! Elle veut savoir vers qui Nzogho irait pour récupérer son argent, C'est à dire la personne qui l'aurait envoyé !
Bien bien bien...elle se croit rusée ! Je vais lui montrer comment glisse un serpent venimeux...
– Tu n'es qu'un imbécile Nzogho ! Cette montre a un GPS ! Elle est au courant que t'es là et que tu la suis! Bon sang quel crétin ignare et cupide tu es !!
– Mais...elle avait peur de moi ! Comment aurait-elle pu me mentir en me regardant dans les yeux ?
– Peur !? Tu parles de peur ? Elle a connu bien plus que de la peur au Sheikh Zaied il y a trois jours abrutis ! Elle est intelligente. Mais je sais être plus maligne. Donne moi cette montre. Je vais la prendre à son propre jeu.
Il me remet la montre. Je la porte sur mon poignet gauche. Il me parle aussi d'un certain rendez-vous à Talaat Harb ce soir avec le maître Pharôn. Ça aussi semble être une magouille. Je lui dit de ne pas s'inquiéter, car je m'occuperai personnellement de cette petite femme aux yeux verts désormais.
– Tu me dis de partir comme ça ? Même pas un p'tit bisou alors que ça fait un bail !
– Laisse moi Nzogho ! Tu devrais partir. Je suis poursuivie par des poulets. Si Kurby nous voit ensemble, ça va mal se passer.
– Allez embrasse moi quand même...
– Tu sais très bien qu'Antonio te tuera si tu me touches...
– J'en fais mon affaire... Me glisse-t-il dans l'oreille avant de s'occuper de mon cou.
– Tu parles de notre patron J-te signale...
– Tais-toi... Dit-il de façon perverse tout en continuant alors que je lui demande d'arrêter. Il ne comprends pas. Ça me met mal à l'aise. On est plus à la Mafia college !
– Rivan ! Arrête... s'il-te-plaît arrête ! Arrête !! Putin qu'est-ce que t'es têtu !! Hmm... Hh! Exfiltre ma gorge du doux plaisir que ça me procure à contre cœur. Ça fait longtemps.... enfin... La dernière fois c'était avec Rahāt.
– Hey !! Lâche-la tout d-suite !! Quand une fille dit non c'est non ! Apparaît Johnny.
Sa posture déterminée et ses sourcils froissés dénotent suffisamment son mécontentement de ce qu'il a pu voir. Oh non. Mes mains son moites.
Aurait-il entendu la conversation ? Où sont les poulets ? Pourquoi ais-je honte devant lui ? Je range une mèche rebelle derrière mon oreille. Nzogho est très fâchée.
– Qui es-tu ? Interroge -t-il.
Oh non !
Hey ! Qu'est-ce que....
Johnny m'a tirée jusque derrière son dos pour me protéger de Nzogho ! Il n'est pas conscient que y a que moi qui puisse le protéger de lui.
– Pousse-toi de mon chemin petit...
Grommèle Nzogho d'une voix semblant sortir de ses pectoraux irrités. Ses sourcils sont sérieusement hérissés en parabole.
Ça sent pas bon du tout !
Faut que j'intervienne .
Et voilà Johnny qui tombe parterre, inconscient. J'ai manipulé sur son cou ce qu'il faut pour le faire. C'est un secret , je peux pas vous le dire.
– Pourquoi t'as fait ça ? Demande Nzogho.
– Il m'exaspère. Je vais me débarrasser de lui. Aide-moi à le porter jusqu'à la fenêtre d'à côté. Je vais le jeter du haut de cet étage.
– Hum. J'aime bien cette Sonah.
Il le soulève par dessus son épaule comme un sac de couchage. Nous marchons discrètement et en trombe. Jusqu'à la fenêtre en bois béante. Il valsera sur plus de 30 mètres et mourra, cet attardé. Au moins, il cessera de m'appeler Souki à longueur de journée.
Puis, alors qu'on y était presque, on entend des pas s'approcher en trombe. Nzogho dit que ce n'est pas le bon moment, laisse le corps de Johnny là au sol, et s'en va, fuyard.
Non mais quel béta !
Oh non non non non non non ! Que vais-je expliquer en voyant Johnny Hallyday dans cet état !? Je sais...
Je m'assois parterre et pose la tête de Johnny sur mes cuisses. Je fais semblant de m'inquiéter pour lui pour qu'on croit qu'il a piqué une crise et est tombé dans les pommes.
– Johnny ! Réveille toi allez ! S'te plaît... C'est pas drôle ! Ouvre les yeux....je t'en prie ! Johnny ! Panique-je.
– Johnny !! Johnny ?! Oh non ! Qu'est-ce qui s'est passé !? Vient Kurby en courant jusqu'à venir se poser dans la même position que moi.
– Oh non ! Johnny ! Sonah ! Qu'est-ce qui s'est passé ?! Vient s'ajouter Kuhu, inquiète aussi. Les deux agents de police qui nous poursuivaient sont là aussi. Mais ils ne m' arrêtent pas. Comment ça ?
– Il...il...je sais pas il...il a piqué une crise d'angoisse je crois... Il est tombé dans les pommes, juste comme ça, j-le jure! Panique-je pour de faux.
Kurby se lève immédiatement et voit un mini aquarium d'eau dans lequel nageait un poisson rouge. Elle plonge ses mains et recueille une moindre quantité dans ses mains. Elle revient avec et en purge sur le visage de Johnny.
À ce contact, je peux voir les paupières du garçon frissonner. Je suis soulagée de peu.
– Johnny ? Tu m'entends ? Demande la doctoresse aux lentilles vertes alors que les yeux du basketteur s'habituent lentement à la luminosité des reflets naturels du soleil recouvrant mon visage, et la brise faisant légèrement ondoyer mes cheveux pendus couvrant mes joues rougis par son regard vert-noir qui accosta directement sur le mien à l'ouverture .
Peut-être parce que je tenais sa tête sur mes cuisses et mes mains sur ses joues. Nous nous voyons de vice versa. Mes cheveux ombragent son visage des filaments lestement colorés du soleil couchant.
Nos regards rompent le conformisme. Je le sens. Il deviennent profond. Je me laisse fondre. Ce fusionnement me laisse perplexe et sans voix. Et pourtant, nous nous susurrons des métaphores hyperboliques. Que seuls lui et moi lisons, mais ne décryptons guère.
– Johnny ? Tu vas mieux ? Comment tu te sens ?
Ces questions de Kuhu nous sortent de cet embargo anonyme. Il se lève et moi aussi. J'arrive pas à croire que j'ai essayé de le tuer là tout de suite !
– Je vais bien merci. Souki ? Tu vas bien ? Il ne t'a pas fait mal j'espère ? Me demande-t-il.
– Qui ça ? Demande Kurby.
Oh non !
– Le...le...mec de tout à l'heure.
– Un mec sorti de nulle part a essayé d'embrasser Souki de force. Je l'en ai empêché et il s'est enfui apparemment. Mais je ne comprends pas à quel moment je me suis évanouie.
– Sérieux ?! Un homme t'a attaquée Sonah ?! S'affole Kuhu en venant près de moi.
– Heum...oui..oui...il..m'a attaquée. Mais Johnny est venu à temps. Le mec a mis un coup sur la tête de Johnny et il est tombé dans les pommes. Espère-je être un témoignage convaincant.
– Ah bon ? S'étonne Johnny.
Et merde !
– Vous savez quoi ? C'est fini maintenant. Est-ce qu'on peut rentrer chez nous ?
– Attend. Qu'est-ce que ma montre GPS fait sur ton bras Sonah ? Me demande Kurby.
Et merde merde merde merde !! Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je dis ?
– C'est le type en question. Il a donné cette montre à Souki. Mais il a voulu qu'elle le remercie inconvenablement !
– Heum...oui, c'est... c'est exactement ça ! Affirme-je. Confuse moi-même.
PDV DE KURBY
Non. Je sais ce qu'il se passe. C'est Sonah El Caijo. Oui. J'en suis sûre. C'est impossible que cette montre se retrouve inéluctablement avec elle !
À moins que Peter était là et a fait semblant de la lui remettre pour que j'aie peur !
Mais si c'est le cas, comment connaît-il Sonah ?
Peut-être qu'il nous observait tous en groupe depuis tout à l'heure !
Mais c'est toujours flou ! Mon plan était parfait ! Comment c'est possible ?! Des milliards de questions fourmillent dans ma pauvre tête qui ne sait plus quoi penser. Non non non non ne me dit pas que....
PDV DE SONAH
Orh ma pauvre. Je sais à quoi tu penses. Tu es confuse entre ton cœur, ta conscience, ton esprit et ta connaissance minime de moi. C'était mon but de te rendre si confuse avec cette montre sur mon bras. C'est juste le début. Maintenant je n'ai plus besoin de cette montre. Et toi non plus j'imagine.
– Tiens. Prends la. En fait, cet individu bizarre m'a dit qu'il a retrouvé cette montre parterre quelque part. Je ne l'ai pas reconnu tout de suite mais il m'a fait savoir qu'on s'était connus à la maf... Collège ! Oui...au collège et , il m'a reconnue. Il m'a offert cette montre. Je l'ai reconnue comme la tienne de ce matin. J'ai juste dit merci et que j'allais te la montrer. Alors j'ai voulu partir mais...comme Johnny l'a dit....
– Il t'a brutalisée... Jure Johnny.
– Oui c'est ça...il m'a... brutalisée. Accepte-je.
– Tu sais qui est cet homme ? Demande Kuhu.
– Je vous l'ai dit. Je ne l'ai pas reconnu. Mais...il n'a pas l'air méchant.
PDV DE KURBY
Si tout ce que Sonah dit est vrai, alors cet homme est Peter et il a voulu m'envoyer un message par elle. Je reporte désespérément la montre sur mon poignet gauche. Je manque de verser une larme de panique d'une mort certaine programmée pour bientôt, et par je ne sais qui.
– Vous savez quoi les filles ? Cette folle journée m'a donné envie de boire. Pas vous ?
– Tu connais la vie Johnny. Félicite Sonah.
– Ouais, et puis nous nous sommes déjà assez fait remarqués ici depuis notre arrivée donc...ça suffit. Rentrons. Dit Kuhu en se mordant la lèvre inférieure.
Sacrilège ! Ô Tout-puissant. Peut-être que finalement, je dois en parler à Pharôn. Peut-être qu'il saura mieux quoi faire et me rassurer. Tout ça commence à me faire tellement peur.
Qu'est-ce qui nous dit que Peter n'a pas trafiqué les freins de la voiture de Johnny pour que je meurs en cours de route ? Et dire que mon testament n'est pas prêt du tout !
PDV DE SONAH
Échec et mat Kurby. Tu es peut-être intelligente, mais je suis hyper rusée. Bon...on en reparlera plus tard.
Je vois à cinq mètres un ascenseur sur lequel est scotché un écriteau en arabe. Zut. Je parle arabe mais je ne sais pas le lire . Bon tant pis ! C'est peut-être écrit " Ascenseur VIP " !
– Hey les amis ! Je vous paris que je serai plus rapide en prenant l'ascenseur. Et puis... Peut-être qu'en vous devançant j'apercevrai le mec qui m'a filé la montre !
Kurby trouve que c'est une bonne idée, mais qu'elle a un peu peur des ascenseurs des musées. Kuhu dit qu'ils vont faire la course. Ils prennent tous l'escalier et moi l'ascenseur pour voir qui sera plus rapide.
Bof. Je sais déjà que c'est moi qui vais gagner.
Je me dirige jusque l'ascenseur. J'arrache l'écriteau et le laisse tomber parterre après avoir vérifié d'un coup d'œil pakistanais si aucun agent de la sécurité ne m'a vu faire cet acte de citoyenneté mondiale chez les enfoutistes.
J'appuie sur le bouton, les portes panières me font place. J'entre et alors que j'appuie sur le bouton de l'étage 0, je crois voir Johnny courir jusqu'à moi.
Oh nom ! Lâche-moi les pattes toi ! Qu'est-ce qu'il veut encore ? Je m'en fiche et mets les écouteurs. À ma surprise, Johnny retient les portes panières pour qu'elles ne se ferment pas. Je retire mes écouteurs, en colère.
– Hey ! Mais qu'est-ce que tu fais Johnny ?! Lâche ça !
– Tu dois sortir Souki ! Sors vite !
Il parle serré de toutes parts à l'instar de toutes ses forces qu'il transverse dans ses mains pour arrêter les portes panières, qui apparemment veulent à tous prix se refermer.
– Mais qu'est-ce que tu fais ?! Arrête ! T'es con ou quoi ?? Quitte là ! Insiste-je
Je vois qu'il peine à rassembler plus de force que ça. Un grincement subite se fait entendre au dessus de l'ascenseur et Johnny s'est finalement jetée à l'intérieur. Il a atterri sur moi, tombée sur ce sol d'acier. Il est sur moi et cette chute semble l'avoir mis en colère. Les portes se sont fermées automatiquement. La dernière parole que j'ai pu entendre Kurby prononcer c'est...
– L'ascenseur est en panne !!
Je n'ai pas pris ça à cœur.
– Quitte sur moi Johnny t'es lourd ! Me plains-je.
Il se lève brusquement et passe sauvagement une main dans ses cheveux.
– C'est tout ce que tu trouves à dire ?! Tu sais pas que c'est dangereux de toujours avoir des écouteurs partout où on va ?! Ou tu sais pas lire ?! T'es aveugle ?! Il y avait une pancarte qui stipulait en arabe qu'il fallait surtout pas monter dans ce bidule !!! Me réprimande -t-il. Et maintenant nous sommes en danger !!
– En...en..en...en danger..??!
Boum !! L'ascenseur s'élance dans un élan ascendant, une chute, après nous avoir aliénés Johnny et moi à une collade vive et impotente . Une étreinte impromptue, impudique et inavouable. Me retirer de lui est une inanité. Impossibilité. Vanité.
Comme deux fils tressés, nous nous sommes involontairement serpentés l'un à l'autre, vaguant de gauche à droite sur le sol, inhérente de frottements de nos mains qui par instinct, s'attachaient l'un à l'autre. Tantôt il était sur moi, tantôt moi sur lui, et vice versa.
J'suis trop jeune pour mourir...
À l'aaiiiiiiiiiiiidddde !!!!!!!!
Fin du chapitre 37
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Salut tout le monde. Sinon j'espère que vous avez aimé cet épisode. N'oubliez pas de voter et laisser un commentaire !
Bisous ❤️
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