Dernière chance

Avertissement :  Bagarre, violence, sang,  injures.

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– Anastasia !  Viens vite ! Je t'attends ! J'suis là  Maint'nant ! Je vais te refaire le portrait !

Rien. Anastasia ne sors pas de sa cachette.  Puis....je vois quelque chose sur le sol. Près de l'ascenseur en bâton. Ce bidule ressemblait de loin à un morceau de papier. Je me rapproche, lentement mais sûrement de ce que je vois. Une fois arrivée, je me courbe pour le prendre. Et....à ma grande surprise, c'est une photo....

Une photo de ma mère à moitié brûlée. Je ne vois qu'une partie de son visage sur la photo, mais je sais que c'est elle.

Qu'est-ce que cette photo fait ici ?

Aïe ! Je sens mon pied gauche se faire choper par une corde . Et je me sens soulevée brutalement jusqu'à une hauteur importante. Me voilà pendue en l'air, mon pied gauche saisi par une corde plutôt solide , et le reste de mon corps suspendu. Si je reste longtemps comme ça, je finirai par avoir des vertiges.  Et c'est là que j'entends Anastasia rire aux éclats....

– J'en étais sûre !  Tes parents, sont, ton, plus gros, point, faible !!!  Crie-t-elle depuis le balcon, en descendant les escaliers. Elle a scandé.

– Tu penses avoir gagné parce que tu m'as suspendue dans les airs ?! Non mais franchement !

– Oh mais....ce n'est pas tout ! Je possède dans ma main, la télécommande de l'engin sur lequel j'ai attaché cette corde. Il suffit que j'appuie sur E , pour que cet engin bouge de là et que cette corde t'emmène..... directement dans le creux de cette machine dans laquelle tu as jetter mes hommes pour qu'ils soient broyés.....

– ***

– Et toi aussi tu subiras le même sort.  Ma.... jolie princesse aux yeux gris clair......et aux cheveux noirs...

– Continue de me décrire.  J'adore ça. Ça me rappelle à quel point j'ai des cheveux et pas toi.  Donc en gros....à quel point je suis belle et ....pas toi...grosse tâche au crâne nu !  Je me demande bien ce qui t'as inspiré pour que tu gardes cette queue de cheval.....qui ne te sers strictement à rien du tout !

– Ça tu vas me le payer.....

Elle active le bouton en question, et je me sens aller vers la machine qui est sensée me broyer. Mais je ne panique pas. Parce que l'engin qui m'emmène va passer juste à côté de l'ascenseur en bâton. J'attends d'être à côté pour couper la corde avec un autre couteau. D'ailleurs, je crois qu'il me reste un seul couteau. Il faut que je  le garde jalousement.  Oui.....j'y suis presque..... jusqu'à ce que...

Orh zut!!  Qu'est-ce qu'il fait encore là lui ? Ousmane n'est vraiment pas fatigué de me taper sur les nerfs ?! Le voilà en train de pénétrer dans le sous-étage.  Il tient mon arrache-clous le salaud !  C'est vraiment un baroudeur celui-là......

Tiens tiens.... Je sais quoi faire maintenant.

Ousmane - Tu l'as eu Anastasia !

Anastasia - Ça ne se voit pas assez ?

Ousmane crie victoire. Il me casse les tripes !  Bon....il est temps. Orh zut ! Ma main droite fait échapper le couteau ! Heureusement, ma main gauche le rattrape avec agilité. Je me plie pour couper la corde, me laisse tomber objectivement vers l'ascenseur en bâton. Anastasia n'a rien compris. Je le sens.

Je descends en mode Sam le pompier, et alors que je descends encore, je lance mon couteau vers Ousmane. Le couteau atterri en plein sur le dos de son pied. J'suis trop forte en lancé de bidules ! Je l'entends hurler de douleur.  J'atterris au sol et fonce en courant attaquer Ousmane.  Je fais un saut en l'air et tend bien mes ischio-jambiers , qui percutent son torse . Il recule de quelques pas et tombe. Je jette vite un coup d'oeil vers Anastasia, et je la vois courir vers un étage, comme si elle partait chercher quelque chose. Elle peut courir comme elle veux, je ne partirai pas de cet endroit sans en finir avec elle.

Alors que je conspire sur où peut bien aller Anastasia, je sens un coup de fer me taper sur le dos, ce qui me fait tomber sur le ventre.  Aïe ! Aaaaaah! Je suis sûre que c'est Ousmane qui m'a lancé cet arrache clous.  Sentant deux pas s'approcher de moi, je m'enroule sur le long de mon corps deux fois sur la gauche.  Et bam !!! J'entends le bruit que fais l'arrache clous en fer sur le sol , bien qu'il y ait des copeaux partout.  Ce qui veut dire que si je n'avais pas eu ce reflexe, ma tête serait déjà écrasée. 

– J'ai failli t'avoir ! Allez relève toi !

C'est alors que je suis à quatre pattes  qu'il me tint ce language.  Je me relève mais avec un bon lot de copeaux de bois dans mes deux mains.  Je jette tout vers son visage, en visant bien évidemment ses yeux.  Et ça marche !

Il laisse tomber l'arrache clous avant de lâcher un cri et  de s'occuper de ses yeux.  J'en profite pour récupérer l'arrache clous et le frapper avec aux mollets.  Il tombe sur ses genoux. Je jette l'arrache clous assez loin pour qu'il ne puisse plus l'utiliser. Je passe à côté de lui, sûre de moi, en allant chercher mon petit couteau dont j'aurai besoin pour m'occuper d'Anastasia, quand, je sens une main attraper mon pied gauche et le tirer violemment. Je tombe encore sur le ventre.

Il  n'est pas sensé avoir mal aux yeux lui ?!

Zut ! J'étais pourtant déjà proche du couteau !  Aïe ! Je sens Ousmane me donner des coups de pieds dans le dos et le bas du dos . J'ai mal mais j'ai intérêt à ne pas me retourner si je ne veux pas à nouveau avoir mal au bas ventre. Puis....je me sens me soulever......encore !!  Il me soulève par mon pull et un de mes pieds en l'air. 

Wow ! Suis-je vraiment si légère que ça ?

Il me jette comme un sac poubelle très loin de lui, comme s'il se débarrassait d'une gazelle qu'il avait tué de ses mains.  Aïe !! Quel atterrissage ! Aïe ! Je crois que je me suis foulé la jambe !  Oh non ! Il s'approche de moi. Qu'est-ce qui m'attend à nouveau ? Je regarde autour de moi et je me rends compte que j'ai atterri à côté du corps de Malthus. Sa tête coupée et ses yeux violets sont ouverts et  rivés sur moi, ce qui me fait sursauter et hurler pendant quelques secondes.

Alors que je me suis laissée distraire par le cadavre de Malthus, Ousmane refait la même chose que tout à l'heure. Il me soulève et me projette cette fois-ci jusqu'à un mur en dur , où ma tête reçois un choc. Je tombe et ressens des vertiges. Le mec reviens à moi et me souleve à nouveau. Il me jette encore et j'atterris une nouvelle fois à côté du cadavre. Aïe ! Aïe ! Je crois que j'ai mordu un peu de poussière.  Je tousse abondamment.

Et c'est là qu'en relevant la tête, bien que je vois un peu flou à cause des vertiges je me rends compte qu'il y a à côté de Malthus, le petit couteau suisse avec lequel il voulait me poignarder tout à l'heure. Je suis sur le point de le récupérer lorsque je sens Ousmane me tirer par les pieds, loin du couteau.  Il me lâche. J'ai du mal à me relever mais arrive quand même à me mettre à quatre pattes. Et je sens encore le taré me filer un coup de pied avec ses chaussures de militaires....ce qui me fait retomber et me retourner sur le dos. Il a failli toucher mon bas ventre.

Comme si ce n'était pas suffisant, il saisit mon cou avec une main et me fait me relever ainsi. La vache ! Mes pieds ne touchent plus le sol ! Il me soulève avec une main par mon cou ! Ça fait mal ! Je m'étouffe ! Au s'cours !

Mais attendez wesh ! Il est en train de me soulever là !! Putin ! Il me soulève tellement haut, si bien que sa tête à lui se trouve au niveau de mes cuisses !

Bon.... c'est aussi une bonne chose.  Je soulève mes hanches et fait atterrir automatiquement mes jambes sur ses épaules.... puisque je suis à une bonne hauteur.  Je me charge de l'étranger aussi entre mes cuisses que je durcis à nouveau.  Un moment, je sens de la faiblesse dans le bras qui me porte et j'en profite pour le tordre.  Puis je me laisse tomber en arrière comme si je faisais une roulade arrière sans les mains.  J'atterris en mode BATMAN. Oui, encore !

Et je fais un cercle russe qui me sert de balayage pour le déstabiliser . Il tombe mais pas complètement. Il tombe à croupie et se relève vite mais c'est un coup de poing de ma part sur sa mâchoire qui l'accueille.  Il perd une dent.  Gagné pour moi.....! Même si j'avoue avoir eu un peu mal au point de ma main....

Alors qu'il conspire sur sa dent qu'il vient de cracher, je profite de cette fraction de seconde pour me retourner et voir ce qui faisait un bruit de pas sur le balcon. Oh non ! Anastasia a une arme ! Où est-ce qu'elle a trouvé cette arme ? J'ai pourtant broyé toutes les armes ! Oh....sauf celle de Jun que j'ai abandonné dans les vestiaires ! Ohlala ! J'lai oublié !

Elle se met en position pour tirer sur moi depuis le balcon, quand c'est avec fulgurance que je ramasse le couteau de Malthus, saute sur Ousmane pour le lui planter dans le torse, et le faire se retourner avec moi en le tirant par le col de son vêtement, pour que son corps musclé me protège des balles d'Anastasia.

Fichtre !  Quel excellent timing ! 

Je m'assure de bien le garder avec moi pendant qu'elle tire, bien que je commence à sentir son corps pesant en raison de ses forces enfouies avec sa vie .  On dirait qu'Anastasia s'est rendu compte qu'elle a tué elle même un de ses hommes.  Elle a arrêté de tirer.  Je laisse donc tomber près de moi le corps troué de toutes parts et sans vie d'Ousmane.  Je la regarde, et elle a l'air impressionnée. Ouais !  Ça m'connait  cet air là......

– Pourquoi me regardes-tu de la sorte ?  N'as-tu jamais vu un tel combat ? 

– Tu as tué Ousmane !!!!!

– Quoi. C'était ton petit ami lui aussi ?!  Ohlala !  Quel genre de prostituée es-tu ?

– Qu'est-ce que tu viens de dire ?  Dit-elle en descendant les escaliers pour venir jusqu'à moi avec l'arme pointée sur moi.

– Tu as une arme. J'ai les mains vides .  Tu ferais mieux de me tuer tout de suite ou alors ton Boyard sera en colère.  Ne refais pas la même erreur comme tout à l'heure de me laisser en vie. Ne tarde plus. Tire. Tire en pleine tête, ça vaudrait mieux.

– ***

– Bah voilà.....tu ne m'écoute jamais Anastasia ! Tu es sensée me couper la parole et me tuer aussitôt ! Tu fais encore la même erreur.

– Tu vas voir si je fais encore la même erreur sale  fille  de  p*t !

Je souris, sûre de moi. Elle tire en direction de mon abdomen. Aïe !

J'ai pitié pour elle en ce moment. La gâchette est vide ! Et je le savais. Comment je le sais?  Eh bien....

– La gâchette est déjà vide !!!  Se surprend-t-elle .

– Puff ! Je l'savais....

– Et tu peux me dire comment tu le savais ?  Susure-t-elle entre les dents, très en colère.

– C'est très simple mais ça ne me dérangerait pas de m'abaisser à ton niveau pour te faire comprendre.... Anastasia,  précise-je en scandant son prénom.

– ***

– Cette arme est une FAMAS, catégorie F1 , capable de tirer à 5,58 millimètres de calibre. Il n'y a pas plus de 25 balles dans ce chargeur.  Et moi j'ai.... compté...à chaque fois que t'as tiré !  T'as tiré 2 fois par seconde et la fusillade a duré 12 secondes donc........ 2×12 = 24 ce qui veut dire que tu as justement vidé le chargeur pauvre idiote !

– Si j'ai vidé 24 balles , eh bien c'est qu'il devrait en rester une , vu que ce chargeur ne contient pas plus de 25 !

–  Tu es vraiment bête toi! Ou t'as la mémoire courte autant que tes cheveux manquants ! 

– ***

– Tes hommes ont tous tiré sur moi une fois lorsque j'ai activé le ventilateur géant !  Ils avaient au moins tous déjà perdu une balle dans chacune de leurs armes ! Et toi, tu as non seulement fait pleins de petits trous dans la veste de mon père, mais tu as aussi fait beaucoup de petits trous sur ton acolyte... Ousmane !  Et oui....je sais très bien calculer moi.  Tiens....dis moi.... combien font 1960 × 2015 ?

– ***

– 3 949 400 ... Combien font 89×2013 ?

– ***

– 179 157  ma belle....t'es vraiment pas rapide en calculs !  Bon....une dernière chance.  Ensuite J'te tuerai. ... Qui a été l'un des meilleurs  à avoir réalisé  un Jab il y a plus de 3 ans ?

– Qu'est-ce que tu racontes ?

– Mohamed Ali !  C'était une légende,  pauvre cloche ! 

– Ne m'énerve pas Sonah Grays !

– Tu dois être sourde....ou inconsciente.  Parce qu'au cas où tu ne l'aurais pas déjà remarqué,  je t'ai déjà énervé et tu....es déjà énervée....

Ouais ! Yeah ! Super! Je vois ses veines se dessiner. Elle laisse échapper l'arme de ses mains, et me fixe comme quelqu'un dit dit " je vais te faire ta peau" ....bah moi j'étais tranquille et j' affichais un regard du genre  " Qu'est-ce que j'ai faim depuis ce matin"  !

Elle se jette sur moi avec toute la colère du monde.  Elle me bourre de coups que j'esquive sans problème. Un moment, elle me fait un balayage improviste et je tombe sur le dos. Elle me donne un coup de pieds sur le bas ventre.  Merde !! Pas encore !!

– Tu te crois peut-être plus intelligente parce que tu calcules vite ?!   Laisse-moi te montrer , comment calculer sa cible......

– C'est tout ce que tu trouves à dire pour te consoler ?

Elle n'a pas aimé ces mots. Je la revois en train de vouloir jetter son pieds sur moi.  Je m' enroule comme tout à l'heure pour éviter sa détermination. Elle ne cesse de me suivre et je ne cesse de m'enrouler .  Un moment j'arrive à côté de l'arrache clous. Je me relève avec.  Elle, elle a choisi la pèle.  D'accord.....

C'est dans une folle bagarre avec nos différentes armes que nous nous lançons dangereusement. Nos mouvements sont partagés et fulgurancés , comme si nous avions la même formation, la même agilité et voracité. Le coup subséquent annule le précédent.  Ce qui fait qu'on serait à égalité si on était sur un véritable stand de boxe. 

Un moment, c'est comme si on avait eu la même idée.  On jette nos armes et on se jette l'une sur l'autre et on tombe ensemble.  On ne se lâche pas. Parfois elle est sur moi , parfois je suis sur elle , et vice versa.  Quelle bagarre !!  Après quelques instants, on change de disque.  Je décide de m'enrouler et de l'emmener avec moi dans mon enroulement. Un moment je m'impose sur elle (sur son dos) et je lui tire sa moche queue de cheval de derrière.  Elle me fait un cobra royal avec son pied et c'est l'échange. Elle est sur moi maintenant, et réussit à mettre ses mains sur mon cou. Elle se met à m'étrangler.

– Tu mourras entre mes mains aujourd'hui Sonah Grays !!!

Bizarrement, depuis ce matin je me suis faite étranglée plusieurs fois par des hommes. Mais c'est l'étranglement de cette femme que je trouve vraiment sauvage !  Je me sens devenir toute rouge comme l'un des hommes que j'ai étranglé tout à l'heure.  En fait, je réalise qu'Anastasia n'est qu'une succube à tatouages !

Enfin !  Je vois à côté de moi mon petit couteau fidèle qui m'a accompagné depuis ce matin, tout comme l'arrache clous.  Je la laisse m'étrangler et fais semblant de perdre des forces. Je la laisse croire soudainement que je suis enfin tombée évanouie. Elle insiste quand même pendant quelques secondes, puis me lâche. Elle approche son oreille vers mes trous de nez pour voir si je respire encore.

Erreur ....

Avec mes dents aiguisées grâce à Oral-B  , je mors son oreille de toutes mes forces et la lui arrache. Dégueulasse mais.....au moins elle a eu mal ! Je crache les restes de sang de ma bouche alors qu'elle crie de douleurs sur le sol.  Elle est devenue plus rouge qu'une tomate la pauvre !

Je ramasse mon couteau et le met dans une de mes poches.  Je la regarde fixement en train d'essayer de se relever.  J'essuie le sang sur ma bouche avec le pull over gris de Malthus.

– Tu m'as arraché l'oreille espèce de démone !!!

– Merci.... j'avais pas remarqué.....

La revoilà qui se relève, mais cette fois-ci, après avoir récupéré le couteau suisse que j'ai laissé sur le torse d'Ousmane. Je la regarde, et j'essaie d'analyser ce qu'elle a l'intention de faire....

Elle fait trois rondades pour arriver jusqu'à moi et réussi à me repousser de quelques pas. Puis elle profite de mon tourni pour me faire une souplesse arrière. Je tombe sur le dos derrière elle, et me relève .  Le temps que je regarde devant moi, elle me passe le couteau et j'esquive en ramenant ma tête derrière moi mais .... Elle m'a effleuré et laissé une mince cicatrice sur la joue.  Mon visage parfait !!!  Elle va me le payer la chauve ! ......

Je passe à la vitesse supérieure en la repoussant avec mon pied. J'enchaîne des coups fatales de Kipping pull-up, de CROSS, et de Jab. Je commence à me sentir fatiguée.....je n'ai fait que me battre depuis 2h de temps déjà. Il est 21h28 .

Elle tombe au sol et je la laisse faire une pause. J'active les machines qu'elle a éteinte apparemment. Puis je lui fais un discours pendant qu'elle se relève tout doucement.

– Sais-tu à quoi servent ces machines Anastasia?

–***

–  Laisse-moi te les présenter. Elles appartenaient à mon père, Gédéon Gray.  Même cette entreprise..... enfin.... cette usine si tu préfères, lui appartenait.

– ***

– Malheureusement toutes les machines ne fonctionnent plus mais je vais te faire un bref résumé sur les trois qui sont là. D'accord ?

Elle est déjà à quatre pattes.

– Je vais tout d'abord te parler de la préparation.  En fait, c'est pour la fabrication de contreplaqué.  Par le billon de bois et ensuite par le déroulage, le bois est mis à dimension écorcé, éventuellement mis au rond.

– ***

– Cette machine là, c'est pour le déroulage. Ça consiste à dérouler les grumes...ou billes de bois.....de sorte à obtenir de fines feuilles de placage d'épaisseur contrôlée et planifiée.

Elle est déjà debout.

– Mais je vais attirer ton attention sur la dernière machine. C'est.... l'étape du pressage.

–***

– Et c'est cette machine que j'ai prévu spécialement pour toi. En fait, les empilages sont pressés à chaud.  La chaleur autour de 160° celsius est diffusée par les deux faces que tu vois là.....

– ***

– Tu sais ce qu'il y a de merveilleux dans le pressage ? C'est qu'il est à chaud ! Pourquoi ? Eh bien .... parce que cette chaleur très éprouvante pour l'être humain, permet la polymérisation de la colle, ce qui assure une liaison chimique et physique entre les différents plis. Et on obtient....un contreplaqué parfait !  C'est excitant non? Souris-je.

– Si. Très excitant.   Me répond-t-elle d'un ton qui ne me fait pas très plaisir.

–  Alors approche ! Et viens goûter à la libération.... Laisse-moi abréger tes peines.

À peine je finis ces mots, elle vient jusqu'à moi et enchaîne avec des coups extrêmement rapides. Merde alors..... c'est r'parti ! Un moment je la saisie comme ma prisonnière et pointe mon couteau sur son cou.

– Non ! Attend..... pitié !  Ne me tue pas !  Je déclare forfait.....on peut s'arrêter là.  Tu es très forte Sonah....je l'avoue....tu es une guerrière.... Je....je partirai loin d'ici et je ne vais jamais essayer de te tuer à nouveau.

– Tu promets ?

– Oui ! Je promets.....parole d'Anastasia.

– Gare à toi si tu mens !

Je la lache. Mais elle se retourne en faisant un cercle Thomas et me fait tomber à nouveau. La garce !!

Il faut que je mette fin à cette bagarre. J'en ai vraiment mar..... Aïe !!!!!!
Elle m'a filé un coup de poing puissant sur le visage. Je crache du sang de ma bouche.  Apparemment elle n'a pas compris la leçon avec l'oreille !

Pour l'occasion, elle me file des coups de pieds sur le ventre et le dos. Ca y est....j'ai mal et je suis fatiguée. Un moment, elle se jette sur moi pour me poignarder dans l'œil gauche, lorsque d'une main, j'arrête sa main précipitée,  et de l'autre main,  je la poignarde sur sa paume d'amour gauche.

Son regard est maintenant un regard qui dit  " pourquoi t'as fait ça ? "  ....

Je la pousse sur le côté pour pouvoir respirer correctement.  J'vous jure, son haleine est atroce ! Même celle de Rahāt était fraîche autant que son teint lisse !

Bon....moi aussi j'ai mal au corps donc je n'arrive pas à me relever.  Mais je sens la meuf revenir. Elle est debout, et me fixe intensément pendant qu'elle retire doucement le couteau de sa chaire, plus précisément du milieu de son ventre plat, sur le côté
..... Aaah peu importe !!!!... j'aime pas expliquer......

Je me traîne sur le copeau, jusqu'au niveau où il y a le ventilateur pendant qu'elle cherche à enlever le couteau.

– Où tu vas comme ça toi ?  Tu pensais me tuer.....avec ce petit couteau !

–***

– Laisse moi t'dire.....tu es minable.

–***

–  Aujourd'hui je me suis demandé , quel péché tes parents ont-ils bien pu commettre pour avoir la malchance de mettre au monde une fille comme toi ....

– ***

– Tu sais pourquoi je ne m'inquiète pas de ton sort ?  Parce que même si tu finis par sortir d'ici vivante, ce sera pour pourrir derrière les barros à perpétuité !  Je crois vraiment que..... mourir maintenant c'est mieux pour toi..... Tu trouves pas ?

– Je veux pas mourir moi.

– Personne ne veut mourir ! Mais le problème..... c'est que certains méritent la mort ! Et toi tu en fais partie Sonah !

– Si j'en fais partie c'est que toi....tu en fais plus partie que moi...!

– Oui je n'en disconviens pas.  Après tout .....toi et moi avons commis les même péchés tout au long de notre vie !  Même si tu es plus jeune que moi.....tu t'es avérée être.....une très forte femme !  Mais bon.... c'est moi qui reste la seule et unique ANASTASIA !

– Dis-le au diable.  Pas à moi. 

Je suis enfin arrivée près du ventilateur géant.  Je réussis à me lever malgré la douleur au bas ventre qui commence d'ailleurs à diminuer. Je sais que ce vent m'aidera tout comme il m'a aidé au début.

Anastasia n'a pas l'air de m' analyser ni d'essayer de comprendre ce que j'ai l'intention de faire. Ce qui est une autre erreur de sa part car un chasseur doit apprendre à observer sa proie.  Mais bon....si elle ne le sais pas.... c'est présentement à mon avantage !

– Dis-moi..... qu'est-ce que ça fait d'être fille unique ?  Me crie-t-elle avec un ton méprisant.

– Désolée pour toi, mais je ne suis pas fille unique.... Parle-je, avec difficultés dans la voix.

– Ah ouai ? Tu viens de tuer celui que tu considérais comme un frère. Du moins.... c'était un cousin pour toi ce Malthus..... n'est-ce pas ? Et il t'a trahi. Voici le sort qui t'attend si tu t' obstines  à rester en vie dans ce monde pourri.  Tout le monde te détestera à tout jamais. Et même la personne en qui tu crois faire confiance.....te trahira au moment où tu t'y attendra pas.

– Très bien alors....Tus moi.

– Déjà ?

– Ne refais pas l'erreur de me garder en vie plus longtemps. Tu as l'occasion aujourd'hui de m'éviter toutes ces souffrances de la vie. Alors  approche....

– Tes désirs sont des ordres....

– J'ai hâte.  Par contre j'ai de la peine. Parce que Rahāt ne t'aimera jamais. Il n'est même pas amoureux de toi . Tu crois être amoureuse de lui. Mais tu es amoureuse du vide. C'est ça ta réalité. 

– Ferme ta gueule........

– Rahāt n'aime pas les filles qui n'ont aucune forme..... Tu sais comment je le sais ? Par la façon dont il a regardé ma poitrine tout à l'heure....et qu'il m'a romantiquement emmené sur son épaule dans ce bureau.... là haut
..... Très loin..... pour que tu n'entendes pas les bruits qui devaient en sortir..... Raconte-je d'un ton provocateur, audacieux.

– Tu as la langue bien pendue toi !

– Oui. Tu aurais déjà dû le remarquer depuis ce matin ! Non?

– J'ai dis la ferme !!!

– Tu parles de moi. Tu dis que.....tout le monde me détestera. Mais tu sais, lorsqu'on déteste quelqu'un, c'est qu'on l'a au moins.....ne serait-ce que remarqué.  Mais toi.... personne....et en particulier ton crush Rahāt, ne t'aimera. Mais tu sais le plus bizarre..... c'est qu'il ne te détestera pas non plus !  Tu seras une serpillère pour lui....

– Tais-toi !!

– Il jouera au même jeu qu'Aziz a joué avec Aziza!  Il profitera de tes sentiments débiles..... jusqu'à ce qu'il décidera....qu'il n'a plus ..... besoin......de toi...... Tu ne seras qu'un chapitre inutile, ouvert à vie, sans commentaire ni avis ....dans sa vie... Il ne vas même jamais....ne serait-ce que t'embrasser.....du moins.....il ne le fera jamais de la même façon qu'il  l'a fait avec moi aujourd'hui..... Anastasia....
Termine-je en scandant son nom .

Elle est à bout de souffle. J'adore provoquer les gens. Je la vois préparer son couteau en me regardant cruellement. Puis elle lâche un moment un long crie assourdissant en courant vers moi, le couteau dans sa main pour en finir avec moi. 

Dommage  pour elle.... J'active le ventilateur et  , alors qu'elle se trouvait déjà à 2 mètres de moi, tout le copeaux parterre s'envole et crée comme un tourbillon de poussière autour d'elle, ce qui l'arrête sur place et l'oblige à fermer ses yeux et à les protéger avec ses bras comme un bouclier.  Et moi je profite de son arrêt pour courir jusqu'à elle et couronner mon dernier coup par un saut  puissant , avec mes ischio-jambiers bien fermement tendus, qui propulsent ma victime.  Celle-ci atterri dans la machine du pressage qui était à 3 mètres derrière elle , et qui diffuse une chaleur autour de 160° .  J'entends juste un dernier cri aiguë et grave à la fois ressortir de l'énorme machine.  C'est sûr.  Elle ne survivra pas.  Ce qui veut dire....que.....

Anastasia est K-O !! 

Ça y est . J'ai dépassé le score d'Aziza. J'ai tué toute seule 11 hommes et 1 femme lionne. En utilisant seulement à 2% des armes à feu, à 8% mon couteau et mon arrache clous, et à 90% mes propres points.  J'suis gazée maint'nant.

J'ai besoin d'un bon bain,  un bon weekend de repos accompagné d'une séance d'échographie pour mon pauvre bas ventre,  une séance de massage au spas , et à l'appuie........d'un bon milkshake à la mangue !   Ouais.... j'le mérite.......

Et puis.... attend une minute !  Il manque quelqu'un...... Évidemment ! Rahāt !  J'ai failli l'oublier. Le pauvre.

Je monte tout d'abord dans la grande pièce où j'avais fait des pièges. Je prends la brouette avec moi .  Je suis sur le point de sortir quand je vois quelqu'un devant la porte.....non mais c'est pas encore fini ?  Jun !!?

Aah d'accord ! Je me souviens! Je l'avais juste assommé, pas tué ! Orh zut..... j'suis fatiguée moi..... Bon ben.....un dernier tour !

Il se jette sur moi mais au vide. On dirait qu'il est pas au courant que tous ses amis sont morts. Il réessaie.....mais j'ai pas vraiment envie de le battre.  Je prends mon arrache clous et brise le verre qui protège les extincteurs. J'en prends un et l'assomme à nouveau. Fais chier ! J'ai pas envie de le tuer! Et puis.... comment je vais m'y prendre ?

Aah ! Quelle bonne idée.....

Je le traîne jusqu'à la fenêtre et le fait tomber du haut de cet étage. Il tombe à 25 mètres du sol. Et il tombe sur un monument en dur. Au moins j'suis sûre qu'il ne se réveillera jamais. Son cou s'est sûrement fracassé.

Bon..... libérée délivrée !

Fin du chapitre 41

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