Balade en ville (2)

Le Cœur de Sonah bat de plus en plus fort en voyant Johnny Widelman devant elle. Elle ne s'était pas doutée même une fois, qu'elle l'aurait déjà croisé en ville. Elle est toute confuse entre ce qui aurait dû se passer avec Kurby.... et maintenant   "lui" .

* POINT DE VUE DE SONAH*

Souki ?!?

– Toi ?!?

– Eh bien eh bien Sonah, je te présente Johnny Widelman, fils unique de Francis Widelman !  Annonce Kurby en arrivant de derrière moi avec Kuhu.

– C'est pas vrai.........!!!!!!!!! M'exclame -je,  les nerfs serrés et le sang remontant.

Toi, ici !!!?  Mais...

– C'est à toi que je devrais demander... Que fais-tu ici ?! 

– Mais je...je ne savais pas que tu vivais ici. Alors c'est toi Sonah !

– Évidemment que c'est moi Sonah! Qui voulais-tu que je sois, idiot !!?  Explose-je avec un air très frustré.

–  Mais Pilou m'a dit que tu t'appelais SoukiMe dit-il innocemment, d'un air désappointé.

–  Non mais c'est quoi ce bordel ? J'ai une tête à m'appeler Souki !? Et puis d'abord qui est Pilou ?!??

– Mais c'est...ton amie !

– Quelle amie ?! Tu veux.... Aaah! Oh! Je vois... Change-je de ton subitement après avoir compris qu'il parle de Jazeera et que cette dernière a dû lui mentir sur nos identités pour qu'on ne se fasse pas remarquer...

Je me calme malgré moi. Je prends une inspiration sournoise avant de me retourner en un quart, bras croisés, et de constater que les deux meufs à côté affichent un air surpris et déconcerté.

– Quelqu'un peut nous expliquer c-qui s-passeS'avance Kuhu.

– Vous vous connaissiez déjà, c'est ça ?   S'ajoute aussi la revenante en croisant aussi les bras.

– Kurby...je suis désolée je ...je ne savais pas que cette fille était Sonah. On s'est croisés en ville tout à l'heure et...

– Ça va, ça va, ça va !  Cale-je Johnny rapidement pour qu'il nous épargne tous les détails de cette ignoble rencontre. Oui nous...nous nous sommes rencontrés en ville tout à l'heure lorsque je...suis allée  chercher le docteur Aïcha... Mens-je pour paraître crédible avec la version que Kuhu connaît déjà.

– Ah je vois... Affirme cette dernière.

Ouf ! Elle y a cru.

– Un médecin ?! Qu'est-ce qu'il y a eu ?  Se mêle Kurby.

D'où elle sort celle-là ?

– Oui...en fait, j'ai beaucoup dormi après que tu sois partie alors... Sonah s'est inquiétée car je ne réagissais même pas.  Je ne me réveillais pas alors...elle est allée chercher un médecin et heureusement je me suis réveillée. Tout va bien.

– Waouh... Glisse Kurby.

– Euh... qu'est-ce que tu faisais alors dans cette pâtisserie avec ta copine ?   Se mêle encore le type derrière moi...

Le salaud !

–  Je...je...en fait j'étais juste allée me chercher une glace ! Qu'y a-t-il de mal à aller chercher une glace ? Me défends-je en me retournant face à Johnny, juste avant de lui lancer un regard tueur pour si jamais il continue de parler. Je crois qu'il a compris car il s'est tue et ne cessa de me regarder avec ses yeux de jaspe.

Étrange ! Ses yeux avaient un reflet vert tout à l'heure quand il avait l'air triste. Mais là, ça prend une légère teinte bleu Wittelsbach. Comment c'est possible ? En même temps... c'est très beau, avoue-je.

Mais que fais-je ??

– Bon alors...je crois qu'on va refaire les présentations... Recommence Kurby.  Johnny, je te présente Sonah Grays, Sonah et non Souki... D'accord ?

– D'accord.

– Et Sonah, voilà Johnny. Le fils de monsieur Francis.  L'homme que tu tenais à remercier hier.  M'explique -t-elle.

– Enchanté. Me dit Johnny en me tendant la main. J'ai envie de faire péter cette main. Mais non, ce serait beaucoup trop tôt. Alors je la lui tend aussi. Sans dire un mot.

– Et maint-nant que les présentations sont faites, il est temps....

– D'aller en balaaaaaaaddde !! Achève Kuhu en criant en même temps que Kurby.

Je m'ennuie devant cette folie pendant que Johnny ricane . Je me demande s'il essaie d'oublier comme moi ce qui a bien pu se passer aujourd'hui entre nous, ou s'il fait juste semblant pour pouvoir m'attaquer à nouveau en Inbox, ce sal pervers !

En tous cas, il ne sait pas à qui il a affaire.  Jure-je en moi.

* POINT DE VUE DE JOHNNY *

Cette fille m'a vraiment l'air étrange.

Tout à l'heure, en faisant mon footing, j'ai vu un bouledogue arabe qui était sur ses quatre pattes. Il était tout gris comme les vêtements que j'avais. Il m'a fait penser à mon lion en peluche. Je le trouvais tout mignon et il m'a donné envie de le caresser. Mais dès que j'ai posé ma main sur sa tête, il s'est fâché et a essayé de me mordre. Mais il ne m'a pas laissé tranquille. Il s'est mis à me poursuivre et c'est là que j'ai couru jusqu'à cette pâtisserie où j'ai sans faire exprès, heurté cette jolie brune aux grands yeux gris. 

Mais elle m'avait l'air fâchée elle aussi. C'était sûrement parce que j'avais fait tombé son téléphone. Elle a essayé de m'insulter mais s'est faite interrompre par un appel. Puis elle est tombée dans les pommes subitement. Je me suis très inquiété pour elle alors je me suis sentie dans l'obligation de l'aider.  Je lui ai juste fait du bouche à bouche mais elle m'a traité de coureur de jupon en pensant que j'étais un psychopathe !

Elle m'a versé de l'eau plate au visage et donné une de ces baffles ! J'avoue que j'en ressens encore la douleur depuis qu'elle est réapparue devant moi. Son amie est venue me présenter des excuses à sa place. Sûrement qu'elle est orgueilleuse ! Mais je ne m'attendais pas vraiment à des excuses de toutes façons.

Et maintenant la revoilà devant moi. Je crois par les regards qu'elle me lance, qu'elle ne me porte pas du tout dans son cœur.  Elle m'en veux encore. 

Mais le plus étrange, c'est que, je n'arrive pas à lui en vouloir.

C'est vrai, un moment j'ai senti sa langue s'en mêler à la mienne quand elle s'est réveillée. Je crois que c'est pour ça qu'elle m'en veux. Et c'est pour ça qu'elle m'a coupé la parole devant Kurby et Kuhu, pour que je ne parle pas des détails de ce moment aussi innatendu que gênant.

Elle m'a l'air sympa au fond ! Je suis sûr que si elle apprend à me connaître, puisqu'elle est une amie à Kurby, elle comprendra que je ne suis pas dangereux du tout.

Par contre je me demande, pourquoi est-ce que cette Pilou m'a menti ? Elle m'a pourtant semblée gentille elle aussi ! J'aime pas les mensonges. En tous cas, moi j'aimerais bien appeler Sonah, Souki. Je trouve que ça lui va bien...

–  Vous pouvez monter dans la voiture, j'ai oublié un truc.  Dit Sonah en montant les escaliers en trombe.  Je regarde ses cheveux noirs se trimballer de gauche à droite pendant sa course dans l'escalier.

– Okay on attend !  Hausse Kuhu assez fort pour qu'elle entende, déjà de loin.

– Hey Johnny ! T'es bien habillé aujourd'hui !  Pantalon Bagui couleur pêche, t-shirt noir et bomber tissu jean noir corbeau ! C'est génial !

– Merci Kurby... Souris-je à la fille de mes rêves.

– Tu as oublié ses baskets noires Nike air Jordan !  J'adore !

– Merci Kuhu. Vous êtes pas mal non plus les filles... Réponds-je , un peu gêné.  Bon choix pour le style cowboy.  Dis-je en volant le chapeau de Kurby pour le mettre sur ma tête.

– Hey !  C'est à moi ça...  Se défend-elle en me le reprenant. J'essaie de le reprendre en m'attaquant sur son abdomen pour lui infliger des chatouilles...

Elle se trépigne en riant sur place tout en essayant de m'esquiver et en me demandant faiblement d'arrêter, d'un ton badine.  Kuhu rit de nous voir jouer comme des enfants.

– Vous êtes sérieux là ?  Nous interrompt Souki en descendant les escaliers.  J'ai pu la voir ranger quelque chose comme un bout de papier derrière son pantalon. Je peux aussi voir qu'elle a toujours son jolie et long collier  maté d'un croissant de lune entourant une lune pleine, en or jaune fin. Bizarrement, je me rappelle avoir déjà vu Kurby avec un collier similaire, mais juste en or blanc.

–  Quoi...tu veux aussi des papouilles ?...  Badine Kuhu en s'avançant jusqu'à elle stratégiquement.

– Non merci !  Décline-t-elle badinement aussi.  Mais Kuhu a sérieusement pas intérêt à la toucher ou elle lui piquera un teaser, je suppose ... 

– Allez les filles... Plus tôt on ira, plus il y  aura d'endroits à découvrir...  sauve-je Souki en m'imaginant qu'elle n'aura pas aimé les papouilles. C'est une fille assez particulière on dirait.

– Merci Johnny... On y va maint-nant ?   Demande-t-elle avec sarcasme en sortant.

– On y va .  Lui répond-je.

* POINT DE VUE DE KUHU* 

Orh je me sens si bien ! Je suis si heureuse ! Nous nous dirigeons vers la caisse de Johnny,  une Hilux double cabine, couleur beige. Trop cline !!!
Johnny veut me faire découvrir l'Égypte, le pays de ma mère. Plus précisément le Caire, cette immense ville !  Je suis sûre qu'on ne va pas l'explorer dans son intégralité aujourd'hui.  Je me demande ce qu'il me réserve comme surprise.  Il est 11 heures et 35 minutes.

– L'actrice principale aujourd'hui ce sera toi Kuhu alors je te prie, monte devant avec moi... Me dit Johnny en ouvrant la portière du côté passager avant pour moi. 

– Humhum... très intéressant ! Glousse-je en avant de me moquer des filles...  Désolée les filles mais... aujourd'hui c'est moi l'actrice principale... Je monte devant !  Finis-je en m'asseyant sur mon siège de la journée. 

– C'est ça... Profite bien. Au retour on verra si tu rigoleras de la même façon... Provoque Kurby...  Allez Sonah, on monte à l'arrière. Ce n'est pas bien grave. On pourra tranquillement la critiquer derrière don dos ! Finit Kurby avant de monter, suivie de Sonah. Tout le monde a rigolé à ces mots.

Johnny contourne la voiture pour monter du côté chauffeur.

– Vous êtes prêtes les filles ?  Demande Johnny

– Oui on y va !  Répondons-nous toutes en chœur.  Avant qu'il ne démarre.

– Attend attend Johnny. Je vais d'abord vous prévenir de quelque chose.  Je ne connais pas l'Égypte ni le Caire, mais vous , vous êtes des habitués alors... s'il-vous-plaît ne vous moquez pas ou ne vous fâchez pas si je fais trop de commentaires en route, ou si je m'extase devant un monument historique... Pitié... 

Owh t'inquiètes pas pour ça... On va aussi faire comme si c'était la première fois pour nous. Parole d'honneur. On va bien s'amuser !  Me rassure Kurby.

– Conclusion, rendez-vous pour..... Downtown Cairo.

– Downtown Cairo !?  Questionne étonnamment Sonah.

– Ouais. Pourquoi ? T'as pensé à un autre endroit d'abord ? Lui demande Johnny.

– Euh... Non non. C'était juste que...je... n'avais pas très bien entendu.  Se justifie-t-elle.

– Allez démarre Johnny... J'ai hâte ! S'exclame Kurby.

* POINT DE VUE DE SONAH*

Oups! J'ai encore failli gaffé.  C'est à cet endroit là que Jazeera et moi devons nous retrouver à minuit. J'y ai automatiquement repensé quand ce pervers a prononcé Downtown Cairo.

Je me penche sur l'accoudoir de la portière, assise du côté gauche et je regarde la route que la vitesse fait filer devant mes yeux. Je me demande ce qui a pu se passer pour que je déteste le fils de l'homme que je souhaite tant remercier de m'avoir aidé à retrouver ma mère Érika. Je ne cesse de me demander surtout  comment c'est possible que Kurby soit en vie .

Je tourne mon regard vers elle.  Elle et Kuhu sont en train de rigoler des blagues de Johnny sur le célèbre Toto.

Ce n'est pas du tout bon pour moi. Car si elle est encore en vie, celà va vouloir dire qu'il y aura une cérémonie de fiançailles samedi, donc après-demain, entre elle et le maître Pharôn Salih si je ne fais pas quelque chose !

Il faut que je téléphone à Nzogho. Il doit répondre à mes questions. Mais là présentement je ne peux pas. Aaaah !! 

* POINT DE VUE DE KURBY* 

Je ne saurais décrire ce que je ressens en ce moment. Je remercie le ciel de m'avoir gardée en vie. Il faut que je découvre qui a envoyé cet homme pour me tuer.

Cependant je m'inquiète. Car dans mon téléphone, le GPS de ma montre indique que celui qui a essayé de me tuer et que je continue à appeler Peter, est juste là, pas loin. Derrière moi.  En fait,  ...

* Flashback* 

Non pitié ne me faites pas de mal! Je n'ai rien fait ! Pourquoi me tuer! pitié ! Qui veut me faire du mal ? Dites-le moi... s'il-vous-plaît...!  Suppliais-je.

–  Oh mais , je ne sais pas. La personne qui veut te tuer ne m'a pas donné de raison spécifiques.  Je fais juste mon travail.  Continuait Nzogho.

– Pitié non... laissez-moi partir ! Je n'ai rien fait de mal !  Vous savez quoi ??  Mon fiancé est le maître Pharôn Salih ! Si vous me faites du mal, il va vous poursuivre et vous ne survivrez pas !  Vous allez le regretter !

– Oh mais tu crois me faire peur avec ça ?  Est-ce que tu as bien regardé autour de toi? Personne ne vit à cet endroit. Mais bon...  A-t-il appliqué en ouvrant la portière du côté chauffeur, avant de prendre une arme dans la boîte à gants, ainsi qu'une sorte de mini télécommande n'ayant qu'un seul bouton au centre, de couleur noir. 

Alors que je le suppliais de me laisser partir, il faisait danser son fusil sur les contours de mon visage. Il m'a expliqué en détail à quoi ressemblerait ma mort : j' exploserais en milles morceaux avec la bombe qu'était la voiture toute entière. 

Alors que je commençais à suffoquer d'angoisse et de peur, tout en fixant le pendule de la voiture qui affichait 4 minutes et 36 secondes, il parlait, parlait et parlait. Jusqu'à ce que j'entende...

– Moi je n'ai pas envie de te tuer. Tu es si mignonne !  Mais tu vois,  je devais choisir entre te garder en vie, et gagner 300 livres égyptiens ! Tu vois que le choix est assez compliqué.... 

– Non! Non non non pitié... Ne me faites pas de mal !

– Je suis vraiment désolé. Plus que trois minutes ! Ça va si vite, tu n-trouves pas ? Bon...il faut que je m'éloigne si je ne veux pas exploser avec toi.  Adieux Kurby. Grimace -t-il avant de s'éloigner de la voiture.

– Non ! Où allez-vous ?! Ne me laissez pas toute seule ici !!! Non !!!! À l'aaiiiiiiiiiiiidddde !!!!  Pleurais-je.   Attendez ! Je peux vous payer 5000 Livres !!!  5000 !!!

Et c'est là qu'à ces mots, je vois le gars freiner ses pas furtifs, et revenir vers moi. Il me pointe son regard cupide.

– Qu'est-ce que tu as dit ?! 

– Si vous me gardez en vie, je ne dirai rien à personne. Je n'appellerai pas la police, c'est promis. Et je vous donnerai 5000 livres. Non... plutôt...10 000 livres !!!

Ses yeux s'écartent et s'illuminent devant la prononciation de mes lèvres. 

– Tu es sérieuse ?

– Je suis sur le point de mourir ! Pourquoi vais-je blaguer Maint-nant ???!  Gronde-je en fixant la pendule qui indiquait déjà 2 minutes et 50 secondes.  Sortez moi moi de là par pitié !!

– Vous ne direz rien à la police ?!

– Je vous le jure ! Je vous le jure mais par pitié sortez moi d'ici, ne me tuez pas...  Continue-je de pleurer.

– Bon, tu m'as l'air honnête. Mais le problème c'est que comme je te l'ai dit, cette bombe n'est pas désactivable. Elle n'est pas comme les autres. Si j'ouvre encore cette portière, ce sera un geste brusque et elle explosera.

– Je peux faire descendre la vitre délicatement. Vous allez m'aider par là....  Ais-je parlé en m'exécutant aussitôt. Alors qu'il me criait de faire attention par dehors, je faisais descendre la vitre du côté chauffeur, avec toute la lenteur possible.

Mais presque arrivée à la fin, la vitre s'était bloquée et je l'ai lâché aussitôt. On aurait dit qu'elle ne voulait pas s'ouvrir plus que ça alors que le pendule affichait déjà 2 minutes et 5 secondes. Je paniquais.

– Arrête de regarder le pendule ! Qui va me donner ces 10 000 livres si tu meurs ??!  Me réprimandait le tueur.   Allez viens. Je vais te faire sortir comme ça.  Donne moi tes mains et laisse-toi faire.

Heureusement que j'ai une taille fine. Sinon Peter n'aurais jamais réussi à me faire passer à travers cette vitre.
Une fois descendue, je jette un dernier coup d'œil à la pendule et je réussis à voir 1 minutes et 27 secondes.

– Ne réfléchis pas! Coures !!!!!  A-t-il crié en me tirant avec lui par la main.

On a couru le plus vite possible et on s'est arrêtés à 9 mètres de la voiture, derrière un tout petit bosquet parmis la forêt, hors de la ligne routière.  Le bruit de l'explosion a failli me faire tomber évanouie. C'était affreux. C'était vraiment violent.

Lorsque nous sommes sortis du buisson, je l'ai vu prendre son téléphone portable et prendre des photos de la voiture encore en feu après avoir précédemment passé un appel. Je lui ai demandé pourquoi . Il m'a juste répondu que c'était pour confirmer à la personne qui veut me tuer, que je suis bel et bien morte. J'ai su à quel point il pouvait être intelligent. Il m'a fixé froncement lorsque j'ai tenté de voir le nom de la personne qui l'a envoyé. Il a vite éteint don téléphone.  J'ai juste pu voir quelque chose comme  " El Caijo"... Je n'ai pas pu voir le reste.

Je lui ai demandé qui est El Caijo. Il m'a juste répondu...

– Tu ne le sauras jamais. Avant de sortir une arme de sa poche et me la pointer à nouveau sur le visage, l'air cruellement sérieux. Maint-nant... Où sont les 10 000 livres ?

– Oh non... baissez votre arme s'il-vous-plaît... Implorais-je, mains en l'air et à reculons.

– Écoute moi bien Kurby. On m'a envoyé faire ce travail pour 300 livres...mais je t'ai laissé en vie uniquement pour les 10 000 livres. Cependant, j'irai voir ma patronne tout à l'heure pour quand même recevoir mes 300 livres, parce que j'aime l'argent.  Je peux tout faire pour de l'argent.  Et j'aurai gagné d'ici la fin de cette journée seulement, 10 300 livres ! Tu te rends compte ?! Rien qu'en montrant ces photos à ma patronne, j'obtiendrai encore plus.

– ***

– Mais tu sais la meilleure ? c'est qu'elle ne pourra pas riposter car, avec ces photos je pourrais très bien lui faire du chantage. Pour qu'elle m'en donne encore plus !

– Écoutez...je vous ai promis de l'argent. Mais... Comment voulez-vous que je trouves 10 000 livres là maintenant sur place ? Je ne suis pas sortie avec une telle somme sur moi !

– Oh crois moi tu vas les pondre tout d-suite...  En fixant mieux son revolver entre mes yeux.

– Non ! Attendez ! Bon d'accord. C'est d'accord. Vous aurez l'argent. Si vous me dites qui vous a envoyé.

– Ne joues pas à la plus maligne s'il-te-plaît. Tu crois que je te le dirai ?

– Elle s'appelle El Caijo, c'est ça ?

– Ne m'énerve pas . Serre-t-il entre les dents. J'ai su que je  devais éviter de lui poser trop de questions. Mais ça me grattait de savoir qui est cette patronne qui veut ma mort.

– On va faire quelque chose. Laisse-moi aller à la banque. Je vais faire un retrait, d'accord ?

– Et tu crois que je te fais assez confiance pour te laisser partir seule ?!

– Bon...on va faire un marché. Je vais te donner une avance de 5000 livres.

– Tu avais dit 10 000 !!

– Oui...je n'ai pas changé d'avis. Mais regarde. La personne qui t'a... envoyé me tuer...t'as proposé seulement....3... 300 livres ! C'est injuste ! Même pas 3000 ! Mais moi je te propose plus même de 3000 en te proposant 10 000 livres. Mais... il... il est évident que...je...je ...je n'ai pas...une telle somme sur moi... n'est-ce pas ? Tâtonnais-je

– Et donc ?  S' harassait-t-il .

– Donc...tout ce que j'ai en ce moment c'est... c'est... c'est....5. oui...5 000 livres. Oui. Alors... Je ne peux que te donner...ce que...j'ai maintenant... c'est quand même beaucoup ! Pitié....ne tire pas sur moi... Je te jure que je ne dirai rien à la police. D'ailleurs, tiens ça ..... N'ais-je pas pu retenir de ma bouche, avant de retirer la montre que Pharôn m'a acheté ce matin, et en la lui tendant.

Qu'est-ce que tu fais ? Qu'est-ce que c'est que ça ? 

– Prends ça. C'est le maître Pharôn Salih qui m'a offert ce cadeau. Ce matin même. Cette montre a coûté plus exactement 5000 livres. Tu vois bien que c'est une montre sophistiquée ! Elle est d'une grande classe et elle fait affaires. Tu pourras aller l'échanger contre sa vraie valeur monétaire. Cette montre compte beaucoup pour moi. Mais s'il-te-plaît, prends-la en guise de confiance.

J'ai pu le voir appréhender celà pendant quelques secondes. Mais heureusement, il a fini par accepter la montre après l'avoir examiné avec ses yeux d'aigle noir. Je ne sais pas comment, mais il a affirmé que cette montre était bien de luxe. Il l'a porté sur son poignet gauche, l'a activé dans savoir qu'il venait d'activer un GPS, et a regardé l'heure.

– C'est super. Alors...on...Euhm... Vous...euh.... voilà ce qu'on peut faire pour le reste. La maître Pharôn et moi devons nous retrouver ce soir dans un restaurant discret sur la route de  Talaat Harb.

– Et où est le rapport ?

– Je me ferai discrète un moment pendant le dîner, dès que vous me ferez un signal. Je vais lui soudoyer la somme restante et je viendrai te la donner discrètement.

– Que tu es intelligente ! Tu m'as même dit un gros secret concernant le précieux maître Pharôn Salih ! Vous dînerez en amoureux ce soir... C'est d'accord. Mais dis-moi... Comment est-ce que je te ferai signe ?

– Euh... réfléchissons. Comment vas-tu me faire signe ?  Ais-je fait semblant de réfléchir.

– Donne moi le numéro du maître Pharôn.  Pendant votre fameux rendez-vous, dès qu'il recevra l'appel d'un numéro inconnu automatiquement tu devineras que c'est moi.

– Mais... c'est risqué !  Tu ne le sais pas mais pour sa sécurité, le maître Pharôn change de numéro chaque 8 heures !

– Alors tu devras faire en sorte qu'il ne change pas de numéro aujourd'hui. Allez donne moi ce numéro. Et tu n'as pas intérêt à me tromper,toi. Compris ?

– Regardez comme je suis effrayée. S'il-vous-plaît...  Ne tirez pas. Je vous donne le numéro. C'est le 01***  Lui ai-je dicté avec un air de panique.

– Okay. Tout est bon. Croyez-moi, ma patronne est quelqu'un qui vous connait et qui garde constamment l'œil sur vous. Elle connaît tous vos faits et gestes. Alors si seulement tu m'as menti, et que tu ne me donnes pas le reste d'argent, alors je peux te jurer sur la tombe de ma grand-mère que je te retrouverai à nouveau. Et je ne te laisserai pas une minute de plus pour parler. Je te tuerai sur le champs, est-ce que c'est clair ?   Me parlait-il en me saisissant fermement par derrière les cheveux, et par la mâchoire inférieure, ce qui me forçait à avoir la tête pointée vers les nuages, alors qu'il fixait en même temps son arme sur ma tête un moment qu'il lâcha ma mâchoire, ce qui m'avait fait très peur, voire traumatisée.

Ensuite, il a arrêté de me tirer les cheveux en me lâchant si violemment que j'avais failli tomber sur mes pieds. Aussitôt qu'il m'a lâché, une Prado toute noire aux vitres fumées vînt se garer devant nous. Moi je me demandais ce qu'il se passait alors que lui, il ne paniquait pas. Il m'a juste dit...

– Nous sommes trop isolés. Allez monte ! Toi et moi on a conclu un marché.  Je vais d'abord m'assurer que tu rentres à Hamunaptra saine et sauve.

– Cette... cette voiture est la vôtre ! Demanda-je, étourdie...

– Ne poses pas de questions. Monte. Me dit-il sévèrement.

J'avais très peur, mais je suis quand même montée.  Il y avait un chauffeur à l'intérieur, vêtu tout en noir avec des lunettes fumées noires et un chapeau.  Il ne se retournait pas le long du trajet et je ne pouvais pas le voir.  Il m'a déposé saine et sauve jusqu'à l'arrêt de bus d'Hamunaptra.

* RETOUR  À  LA  RÉALITÉ  * 

Mais en réalité, je l'ai piégé.  J'ai très vite découvert qu'il était cupide. Cependant je compte bien découvrir qui a essayé de me tuer aujourd'hui. Je n'ai pas activé le GPS car j'avais l'intention de lui donner cette montre.

J'ai déjà un indice. Il parlait tout le temps de "SA patronne" , ce qui veut dire que c'est une femme qui l'a envoyé.  Pourquoi une femme me voudrait-elle du mal ? Aziza Hadj est décédée. Serait-ce sa sœur Aprï Galatica ?  Ce sera difficile car j'ai vu écrit "El Caijo' sur son portable.

J'ai fait exprès. Je lui ai menti.  Aucun rendez-vous n'était prévu entre Pharôn et moi ce soir. Mais j'irai bien l'attendre là-bas. Cependant ce ne sera pas le reste d'argent que je lui offrirai.
En effet , je sais qu'il doit être un professionnel. Je ne sais pas pourquoi mais mon cœur soupçonne " Sonah Grays" .  Cependant je ne veux pas garder cette idée à cœur, car Pharôn tient à elle, et elle me semble être quelqu'un de bien au fond.  Je ne vois pas non plus pourquoi est-ce qu'elle me détesterait à ce point.

Je n'ai pas donné le numéro de Pharôn à cet homme. C'est celui de la deuxième puce de Sonah que je lui ai donné. C'est un test . Je créerai un mensonge pour que Sonah et Kuhu m'accompagnent à Talaat Harb ce soir. Dès qu'il sera là, si seulement le téléphone de Sonah se met à sonner sur un numéro inconnu, je saurai que c'est elle "El Caijo' .

  Bon Dieu, j'espère que ce n'est pas elle !

Sinon, je n'imagine pas ce que Pharôn lui fera dès qu'il l'apprendra. Car je ne la laisserai pas plus longtemps jouer avec nos sentiments.

Si jamais le téléphone de Sonah ne sonne pas, je saurai que ce n'est pas elle et je remettrai le reste de l'argent à Peter. Sans problème. Mais j'ai déjà tout prévu. Il sera arrêté ce soir même ce type. En attendant, je dois trouver le bon moment pour raconter à Kuhu ce qu'il s'est passé.  Elle pourrait m'aider. Tout ça doit se passer sans que Sonah ne se rende compte de quoi que ce soit car ça gâcherait tout si jamais c'est elle El Caijo.  Je dois donc rester relaxe et souriante pour n'éveiller aucun soupçon.

Vous savez pourquoi j'ai maintenant vraiment des soupçons sur Sonah ?

Peter m'avait dit qu'il irait directement voir sa patronne après pour récupérer les 300 livres. Alors je lui ai donné ma montre, mais bien avant, j'ai veillée à connecter son GPS à celui de mon téléphone avec ma deuxième puce. À l'instant, je peux connaître tous ses faits et gestes. Je vois par mon téléphone qu'il est juste derrière moi. Ce qui veut dire qu'il sait où j'habite et il me suit partout avec  une voiture.

Peut-être aussi qu'il me suit parce qu'il croit que j'irai dans un commissariat pour porter plainte ou demander de l'aide. Mais je serai bien sûre qu'en fait, c'est sa patronne "SONAH" , hypothétiquement, qu'il est en train de suivre pour lui demander les 300 livres.

Je le saurai pertinemment, si au lieu de me laisser tranquille un certain temps, il continue à nous suivre partout où on ira.

Elle avait en outre, un air très surpris et outré lorsqu'elle m'a revue, comme si elle ne s'attendait pas à me revoir. Et si seulement le téléphone de Sonah se met à sonner plusieurs fois aujourd'hui et qu'elle tente toujours de répondre à l'écart,  là je serai sûre qu'ils finiront par se retrouver en aparté.  Je les prendrai en flagrant délit, et j'aurai des preuves qui montreront à Pharôn que cette Sonah est arrivée dans nos vie pour détruire nos liens.

Et en parlant de lien,  peut-être que je devrais lui demander,  à quel niveau avec les recherches concernant la mère de Sonah...?

* PDV  EXTERNE * 

Partout où ces quatre là passaient en voiture, Johnny faisait des commentaires sur les endroits, et s'ils passaient à côté d'une peinture ou d'une statue, ils s'arrêtaient pour expliquer à Kuhu l'origine de telle ou telle chose.  Cette dernière trouvait cette aventure passionnante. Puis ils arrivèrent enfin à Downtown Cairo. Johnny est le perroquet du jour.

–  Bienvenue à Downtown Cairo. C'est l'endroit idéal pour séjourner au cœur de la capitale égyptienne. Comme vous pouvez le voir, le secteur est bordé par le Nil à l'ouest et nous sommes d'ailleurs au nord de Tahrir. Un peu plus loin il y a la rue de Talaat Harb. Mais il y a encore plus beau : as-tu déjà entendu parlé de ... Zamalek ?

– Hum...laisse-moi deviner. C'est une île !  Répond Kuhu.

– Très bien! Cette île est située sur le Nil face à Downtown. Elle est une excellente alternative pour séjourner en paix, avec tranquillité de corps, âme et esprit. 

– Il est aussi possible d'avoir la paix en restant bien enfermée chez soi, sans parler aux voisins.  Ajoute Sonah, assise sur la double cabine de la voiture, bras croisés.  Tout le monde rit à sa remarque.

– Maintenant, on remonte dans la voiture pour aller visiter un Souk !

– Super !  S'excite Kuhu.

– En fait, je te demande pardon Kuhu si je pars vite dans les détails. En fait, une plus grande partie de notre visite ne se fera pas au Caire. S'explique Johnny.

– Ah ouais ? Où est-ce que tu veux encore nous emmener ?  Boude Sonah.

– Au Caire-Ouest. Tu verras Sonah. Répond Johnny.

– Moi je te fais confiance Johnny. Dit Kurby. 

Ils reprennent la route. Ils passent maintenant vers Héliopolis.

– Ce  quartier a été construit dans les années 1905 par le baron Empain, un riche industriel belge, mais je vais vous épargner les détails.

– Ça vaudrait mieux oui... Marmonne Sonah assez fort pour être entendue.

–  J'en connais une qui a faim !  Taquine Johnny en regardant par le rétroviseur intérieur pour voir la réaction de Sonah.  Tu veux une pomme ?

– Bien-sûr, si tu paies.  Répond-elle, laissant les autres dans un rire en chœur.

–  Eh bien nous voilà arrivés au Souk "Khân El Khalili".  Comme tu peux le voir, le Khân  est un gigantesque marché en plain air, limité au nord par la mosquée Al-Hakim. 

Les yeux de Kuhu s'illuminent devant cette grande mosquée. Les dessins anciens tagués sur les murs, les compartiments, elle se dessinait comme une spirale au loin. Rien que les décors extérieurs inspiraient la sainteté et représentaient la sacralisation. Autour de cette mosquée fourmillaient des hommes vêtus en tenues traditionnelles musulmanes, et des femmes étaient recouvertes de burqa, de niqab, et de tchador.

– Orh ça m'inspire tellement ! J'aimerais bien porter une niqab, moi!  S'évade Kuhu.

– Il fait chaud dans ce long accoutrement.  Je suis bien contente que l'Égypte se soit développée sur ce plan un temps soit peu.  Critique Sonah, bras croisés et assoupie dans son siège, la bouille façadement amarrée.  On se demande si elle se rend compte de ses paroles.

– Moi je penses que c'est une bonne chose que malgré le développement, beaucoup restent attachés à la culture. Car c'est le symbole, l'essence même de la jouissance d'être un égyptien ou une égyptienne.  Et après tout, le vrai développement commence par un changement de mentalité, je crois.  Défends Kuhu, laissant un sourire sur les lèvres de Kurby et Johnny.

– À ce que je vois, tu as dû faire pas mal de rêve sur l'Égypte quand tu étais petite... Taquine Johnny.

– Et comment !!  Ne se retient pas Kuhu

Sonah lâche un soupire avant de pointer son regard vers le rétroviseur intérieur et constater par surprise que Johnny l'observe. Elle a envie de saper son regard mais elle n'arrive pas à s'en écarter. Elle a l'impression qu'il apprend à la connaître. À chaque fois qu'il pose les yeux sur elle,  elle a le sentiment de se faire scanner contre son gré. Elle sort de ses pensées lorsque Kurby lui tend une barre chocolatée avec caramel et coco râpée. 

– Oh ce sont mes préférés ! Merci Kurby.  On dirait vraiment que tu connais mes goûts !  Que c'est délicieux !  S'engouffre -t-elle, la bouche déjà pleine... 

– On dirait que la boudeuse avait vraiment faim !  Se moque Johnny une fois de plus, ce qui fait ralentir Sonah dans le mouvement de ses mâchoires, occupée à lancer un regard véhément à Johnny depuis le rétroviseur.

Mais elle laisse tomber un moment, quand elle s'aperçoit que son regard n'a aucune influence sur le sourire discret de Johnny. 

– Les filles ! Nous voilà dans ce quartier que j'aime beaucoup :  Maadi. 

– Hey...je crois que j'étais déjà venue ici...  Se souvient Kurby.

– Oh hey !  Pas de spoilers , please !  Devance Kuhu.

– Okay c'est bon j-me tais...  S'assoupit Kurby...

–  Je vais garer la voiture un peu plus loin pour que nous puissions marcher un peu jusqu'aux parties plus importante. 

Ainsi fit-il. Ils descendent tous.  Kuhu marche avec Johnny, Kurby et Sonah sont à leurs pas, juste derrière.  Kurby en profite pour jeter un coup d'œil sur son téléphone pour voir à quel niveau est Peter.  Sonah le remarque.

* PDV DE SONAH *

Pourquoi est-elle autant scotchée sur son téléphone ?  Après au moins 10 minutes, elle le regarde.  Mais attendez une minute !  Sa montre n'est plus sur son bras !  Où est passée la montre ?  Il y a quelque chose qui ne va pas.  Mais quoi exactement ?


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