- 33 -


Je referme cette porte derrière moi et je me sens finalement plus soulagé d’un poids qu’inquiète. Je pense qu’en fait j’avais surtout vraiment besoin de sortir cette histoire qui me rongeait de l’intérieur. J’entends la sonnerie qui retentit à nouveau et je me mets alors à courir vers ma salle de sport. Demain, tout rentrera dans l’ordre et tout ira mieux. Je risque d’être persécuter mais je n’aurais plus à jouer un personnage, je pourrais enfin être moi-même.

J’arrive essoufflé à mon cours et alors ma prof me dit « Aria… ». Elle regarde sa montre. « Vous avez de la chance, vous avez cinq minutes de retard, mais vous êtes une bonne élève, vous participez beaucoup dans mon cours et vous êtes arrivée essoufflé, sa passe pour cette fois. ». Je reprends alors ma respiration soulagée. Si je veux être accepté dans l’école où je veux aller l’année prochaine, je dois avoir 0 absences, 0 retards, de très bonne note et des bons commentaires de tous mes professeurs. J’ai eu chaud.

Je me lance alors vers mon frère et alors j’entends ma professeur me dire au loin « Mademoiselle Aria, votre frère à demander de changer de partenaire avec Lukas, ne voulant pas perdre de temps et disant que travailler avec sa sœur est trop compliqué. ».  Je me stop net, lui jette un regard noir. Mon dieu il ne sait pas ce qu’il va lui attendre ce soir. Je me dirige donc vers Lukas. Ce dernier visiblement inquiet. Je vois qu’il s’apprête à parler et pour ne pas me faire disputer à nouveau par ma professeure, sachant pertinemment qu’elle ne me lâcherait pas de suite du regard, je mets les poids sur la machine et commence ma série. Lukas commence alors à faire une drôle de tête. En cet instant il ressemble à un petit enfant qu’on vient de gronder. Je me dispute intérieurement. Aria ta vie est déjà compliqué, tu dois faire de ton mieux pour pouvoir être accepté dans l’école de tes rêves, comme si ce n’était pas assez difficile, tu commences une relation avec quelqu’un ?! Argh ! Je finis ma série, dit à Lukas de monter et une fois qu’il est installé et moi de dos, je cache Lukas de la professeure et me lance « Désolé, la professeure m’a à l’œil avec le retard j’essaie de paraître la plus sérieuse possible. ». Je le vois alors relever la tête et me sourire, puis il me dit : « Où est ce que tu es parties en courant après le cours de biologie ? ». Je lui réponds alors simplement « Je suis allée rétablir la vérité, Leïa sera tranquille à partir de demain. ».

Je le regarde une seconde silencieuse. Il porte le poids que j’avais mis d’une facilité incroyable, je me mords la lèvre et lui dit alors presque malgré moi : « Tu sais que tu me fais beaucoup d’effet comme ça. ». Il me regarde alors, son air enfantin balayé d’un coup de main et remplacé très vite par un sourire en coin. Je vois qu’il s’apprête à répondre mais il est stoppé dans son élan par mon frère. « Lukas, tu as eu des nouvelles de ta sœur ? ». Argh ! Connor je te hais ! Tu es obligé de mettre sa sur le tapis, maintenant ! Je vois que Lukas reprends son visage inquiet et lui répond : « Non, toujours rien, sa fais 5 jours qu’on n’a pas eu de ses nouvelle. ». Cinq jours ? Si aujourd’hui on est jeudi… Alice à disparu samedi. Samedi ! Le jour de mon retour après ma fugue, le jour où John m’a fait toute une scène pour savoir ce qu’il s’est passé avec moi avant. Le jour où je lui ai dit de continuer son chemin sans moi et que je n’ai pas voulu lui dire ce qu’il m’avait fait exactement et si ? Et s’il l’avait enlevé ? Peut-être qu’il est en train de faire ce qu’il m’a fait par le passé. Soudain, j’ai un déclic. « Connor, on est quel jour aujourd’hui ? », ce dernier me regarde perdu. « Le 14 septembre pourquoi ? ». Oh mon dieu ! Serait-ce possible que sa mémoire soit revenue, ou bien qu’il ne l’ait jamais perdu. Je les regarde tous les deux, soudain le monde autour de moi me tourne. Je sens mon corps tomber puis plus rien.

Aujourd’hui, c’est notre anniversaire de couple.

Je vois une lumière éblouissante passer sur mes yeux. J’ouvre alors grand mes yeux et je vois alors l’infirmière du lycée, lampe à la main. « Comment tu te sens Aria. ». J’entends encore un peu mal sa voix, sûrement dû au choc, mais je ne peux pas lui dire ça, sinon elle va me retenir ici toute la journée et si ce que je pense est vrai, je n’ai pas une minute à perdre. Je lui réponds donc que tout va bien, que je n’avais pas mangé ce matin, j’attrape une compote qu’elle me tend pour éviter que je chute à nouveau et je m’en vais alors en courant. J’attrape mon téléphone et commence à essayer d’appeler mon frère. Ce dernier répond assez vite au téléphone, sachant pertinemment qu’il va soit me demander comment je vais, soit me faire une blague, je cris directement au téléphone. « Rendez-vous devant le portail d’entrée du lycée dans 5 minutes c’est urgent. ». Puis je raccroche. Une fois arrivée devant le portail, je commence à réaliser que je vais sécher des cours… Cela peut paraître bizarre pour la méchante du lycée, mais je n’ai jamais loupé un seul cours de ma vie. Jamais. Soudain ma conscience vient me parler. Bon écoute Aria qu’est-ce qu’il y a de plus important, sauver la vie de quelqu’un ou aller en cours. J’inspire profondément. J’espère que je vais avoir raison de m’inquiéter parce que sinon, jusqu’à la fin de ma vie je vais culpabiliser de ne pas être venue à ces cours.

Je vois mon frère arriver au loin, suivi de Lukas. Oh non ! Je ne veux pas qu’il soit lié à cette histoire, s’il vient, que mon instinct dit vrai, il y aura sûrement des blessées et je ne veux pas qu’il en fasse parti. Mon frère arrive à mon niveau et je lui dis alors. « Lukas ne peut pas venir, je pense qu’IL à recommencer comme avant, aujourd’hui c’est notre anniversaire de couple et tu sais ce qu’il faisait à cette période. ». Mon frère me regarde, les yeux écarquillé. Il a compris ou je voulais en venir. « C’est hors de question qu’il vienne, il serra blessé tu le sais. ». Je vois Lukas qui nous regarde perdu  et c’est à son tour de s’écrier : « Qui c’est "IL" ?! Qu’est-ce qu’il faisait à cette époque ?! Que se passe-t-il ?! Et je crois que je suis assez grand pour savoir si je veux prendre le risque d’être blessé par je ne sais quoi ou non ! Je ne te laisserais pas aller je ne sais où, sans rien faire en sachant que c’est dangereux ! ». Connor l’ignore royalement et me demande comment nous allons y aller contenu du fait que nous n’avons aucun véhicule et qu’en bus nous y serons jamais à temps. C’est alors que Lukas à sortit de son sac des clefs. Mon frère m’a regardé, il m’a fait une mine qui voulait dire « désolé » et il alors dit à Lukas qu’il ferait parti du voyage et qu’il lui expliquerait ce qu’il a à savoir sur la route.

Je regarde les voitures passer sur la route inverse à la nôtre. Et je commence à compter les voitures qui passent. Depuis toujours, faire ça permet de me détendre quand je suis stressée. Et en ce moment précis, j’en avais plus que besoin. 268. Ça faisait 2h qu’on était parti, Connor avait tout raconté à Lukas sur la route et étonnamment il ne m’a pas regardé avec un regard de pitié, non. Il s’est contenter d’insulter John puis son regard c’est changé, il s’est changé en un regard agressif. 269. Lukas est définitivement différents des autres. 270. Nous lui avons donné l’adresse, pour y arriver. C’était un petit chalet perdu dans la nature prêt d’un petit village appelé Clarkesville en Géorgie. 271. Le chalet devait se trouver à environ 20 minutes je dirais du centre de cette ville. Le GPS avait indiqué en partant 6 heures de routes pourtant, nous étions parti depuis 2h et je venais de voir le panneau de Macon en Géorgie. 272. Je regarde de nouveau le GPS, à présent nous devions arriver dans 1h30 nous devions arriver. Je regarde de nouveau la route. 273. Lukas était tellement en colère qu’il roulait beaucoup plus vite qu’il ne devrait et prenait deux fois moins de temps. 274. Je me souvenais toujours de la route qu’il fallait prendre à partir du centre, pour arriver jusqu’à cette entre infernale. 275. Ça avait été une sorte de traumatisme pour moi. 276. D’ailleurs c’était suite à notre dernier anniversaire de couple que j’avais tenté d’en finir. 278. Je pose mon regard sur Lukas. J’espère qu’il ne lui arrivera rien… Quand John est dans ses crises, il devient paranoïaque et penses que tout le monde est contre lui… 279. Mon frère se retourne vers moi et alors me dit le mot qu’il ne fallait pas « Prête ? », il me sourit de toute ses dents, il me dit ça surement pour me rassurer, mais je ne sais pas si c’est la route, ou le souvenir du chalet, mais soudain m’a vue c’est troublé puis d’un coup plus rien.
~
« Prête ? »  John me dit sa avec un grand sourire. Non je n’étais pas prête, après 5 ans de relation, donc 4 infernales, je n’en pouvais plus. Je me contente de baiser la tête vers mes poignets. A chaque anniversaire, il nous emmène dans son chalet familial en Géorgie près de Clarkesville. Chaque année son cadeau d’anniversaire et de plus en plus affreux. L’année dernière, mon cadeau a été d’avoir la langue brulée parce que selon lui, je parlais beaucoup trop. L’année d’avant encore, il m’avait coupé les cheveux, parce que selon lui j’attirais les autres garçons avec. Alors cette année, je n’attendais pas vraiment mon cadeau d’anniversaire avec hâte. A chaque fois c’était la même chose on restait 1 mois dans ce chalet. On venait cinq jour avant notre anniversaire, pour décorer le chalet, et les 25 jours restant c’était pour atténuer les souffrances du à mon cadeau d’anniversaire, pour que personne ne remarque à quel point je souffre. En générale moi, je lui offrais les cadeaux que ma famille d’accueil me donnais tout en me faisant remarqué à quel point j’étais une petite amie ingrate de ne pas penser à son cadeau. Si seulement ils savaient. Si seulement ils le voyaient comme je le vois.
~
A cette époque je ne le savais pas encore, mais tous les cadeaux que m’avais fait John jusqu’à maintenant n’étaient rien face à son dernier cadeau…

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top