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J'ai ouvert la porte et là j'y ai découvert Lukas dans l'encadrement de ma porte il était prêt à frapper à cette dernière. Instinctivement, j'ai refermé immédiatement la porte en, au passage, la claquant. J'ai fermé les yeux et inspiré profondément. J'étais bloquée... D'un côté ma mère adoptive et mon frère jumeau, de l'autre l'homme pour qui je commençais, tout en étant effrayée, à avoir des sentiments et qui par je ne sais que biais, savait que John m'avait fait du mal. A présent qu'est-ce que je pouvais faire ? J'étais littéralement dans un cul de sac. J'ai expiré tout l'air que j'avais engouffré précédemment et en même temps, j'ai ouvert de nouveau la porte, Lukas était toujours là, j'ai vu une lueur d'espoir dans son regard. Je l'ai ignoré tout en continuant à tirer ma valise derrière moi, tout ce qu'il me restait à faire était de prendre le premier bus qui passerait et de partir. Pourquoi je n'avais pas accepté la conduite accompagné ?! Quelle idiote, ça m'aurais bien servis à présent. J'ai continué ma marche, et j'entendais tout en continuant à marcher, les gens que j'aimais m'appeler. J'ai enfin finir par arriver à l'arrêt, je me suis posé la naturellement comme si la situation était des plus normale. Lukas, mon frère, ma mère adoptive ont fini par me rejoindre, un silence mortel régnait on aurait dit qu'ils avaient peur de le briser.

C'est Lukas qui l'a brisé.

« Aria... tu ne vas pas fuir ?

A ses paroles, je me suis retenue de lâcher un rire effrayant laissant ressortir tous mes sentiments, qui montrerait l'ironie de la situation, je me suis contenté de répondre

-Tu n'as pas remarqué que j'attendais un bus ?

J'ai dit ça d'un ton plus froid que j'aurais voulu. Le sarcasme avait été une arme, avec la flatterie, assez importante depuis mon nouveau départ. Quand j'ai dit ça j'ai vu que quelque chose c'est brisé dans son regard, mais j'en avais plus rien à faire, à présent tout était une question de survie.

-Aria... Je suis ton frère et tu sais ce que je pense de cette situation... Ici on a trouvé un semblant d'équilibre... Reste... On affrontera ensemble.

Ce fut au tour de mon frère, de recevoir en plein visage, le flot de sentiments qui m'avais à présent submergé.

-J'espère que tu rigole Connor... Un semblant d'équilibre ? Tu trouves que ce qu'on fait c'est bien ?! Tu trouves que c'est équilibré ?! Et puis tu veux que je reste avec toi et qu'on affronte le problème qui a refait surface ? Mais comment tu veux que j'arrive à te faire confiance ? Où était tu il y a plusieurs années quand je me faisais battre ? Quand j'avais plus que besoin de toi ?

Je savais pertinemment que mes paroles était méchante et que ce que je faisais était affreux, ça pouvait s'apparenter à de la torture, mais comme je l'ai déjà dit à présent je suis sur la défensive, prête à combattre à la moindre agression quelle qu'elle soit. C'est ce que je faisais à cet instant.

-Aria, ma chérie je sais que je n'ai pas étais présente pour toi... Et je m'en veux... Je sais ce qu'il t'est arrivé, et ça me fais que culpabiliser encore plus, crois-moi... Mais laisse moi une dernière chance, montre moi que je peux encore me faire pardonner, reste, on peut encore former une famille.

Ma "mère adoptive" en ouvrant ça bouche et en profanant de tel connerie à pousser l'ironie à un niveau incroyable. Je me suis retourné avec un sourire à deux doigt, de lâcher le rire que j'ai retenue plutôt.

-Depuis quand je suis ta chérie ? Holly comme tu l'a si bien dis, tu n'as jamais été là pour nous, tu n'as pas à t'en vouloir puisque tu n'es pas ma mère, ma mère est morte il y a un bon moment maintenant et ni toi, ni personne ne va la remplacer. Et c'est triste que tu n'ait pas compris ça plutôt, mais on ne sera jamais une famille.

J'ai planté mon regard dans le sien et je lui aie lancé, comme je lacerais mon venin sur elle :

Jamais »

J'ai bien insisté sur ce dernier mot puis le bus est arrivé. Je suis monté dans ce derniers j'ai tendu de l'argent au chauffeur, puis je me suis enfoncée dans un de ses vieux sièges, les écouteurs dans les oreilles, la musique à fond comme si cette dernière faisait sortir ma rage, ma colère, comme si elle me défoulait. Je n'avais aucune idée d'où m'emmènerait le bus, mais tout ce que je sais et qui me réconfortais c'était que je serais un peu plus loin du danger. Enfin je l'espérais...

Au bout de plusieurs heures le soleil c'est couché, et le bus c'est arrêté. Le chauffeur ma secoué me faisant sortir de mon sommeil, venant à peine de me réveiller j'ai lancé un regard d'incompréhension et c'est là qu'il m'a informé qu'il était arrivé à son dernière arrêt. Je me suis alors relevée, j'ai attrapé ma valise et avant que le chauffeur s'en aille, je lui ai demandé l'hôtel le plus proche. Il m'a indiqué un hôtel puis est parti.

A présent ça fait un bon moment que je marche et ma valise commence à m'arracher le bras étant donné que je suis en plus, en pente. Il m'avait indiqué un bâtiment à façade jaune, un peu ancien, sur lequel était écrit en gros "Motel" d'un néon rouge. Pour l'instant, aucune bâtisse à l'horizon juste une route, une route interminable. Plus le temps passait plus je me demandais, si le conducteur de bus ne m'avait pas donné cette direction uniquement dans l'idée que je le laisse tranquille. J'ai finis par trouver un arrêt de bus, protégé sur la route, je me suis couchée sur le banc et j'ai essayé du mieux que je peux de dormir, malgré le vent froid, les voitures qui passaient, et la peur d'être embarquée par un taré.

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