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Alors que je me dirigeais vers l'endroit où stagnaient les bus, en nous attendant, quelqu'un me frôle et ce contact me fait frissonner. Je lève alors la tête et j'aperçois John qui est à mes côtés. Je le regarde et mon rythme cardiaque se met à augmenter. Comme si je n'avais pas assez d'émotions, il me sourit puis me dit « j'ai vu que ton frère était amis avec Lukas, ça te dérange si je reste avec toi ? Parce que en faîte, Alice a voulu faire une surprise à son frère et aujourd'hui elle va prendre le bus avec lui, donc moi aussi. » À ces mots, je vois tout autour de moi tanguer, quand soudain une main me prend la mienne, et peu à peu je me calme. Je ne prends pas la peine de regarder, qui me tient la main. C'est quand je vois mon frère passer devant moi, et qu'il salut John que je comprends, qui me tenait cette dernière. Il n'y a pas non plus un grand nombre de personnes, qui me tiennent la main, je dirais même que mis à part mon frère, depuis longtemps personne ne m'avais tenu la main. Même si mon esprit me dit d'enlever ma main, pour une raison que j'ignore, je la laisse et ce contact m'apaise.
Le bus arrive rapidement, nous rentrons l'un après l'autre et comme si c'était naturel, je me pause à côté de lui. A cet instant précis, j'ai l'impression d'être comme une poupée de chiffon, je sens que s'il le voudrait, je ferais tout ce qu'il veut. La seule chose qu'il fait, alors que je suis dans cet état, c'est de me tirer contre lui. Suite à ce geste, ma tête se retrouve sur son épaule. Tout le trajet nous restons comme ça, sans un mot. Je n'entends plus rien, et tout ce que je sens c'est sa main, dans la mienne, et son torse, qui se soulève au rythme de sa respiration. Je suis comme droguée. A cet instant ma conscience me crie : « écarte-toi ! C'est dangereux ! Dépêche-toi ! Il va te faire du mal ! ». Malgré tout je reste la contre lui, même si plusieurs fois j'ai essayé de me retirer de son emprise – rien ne c'est passé, mon corps n'a même pas bougé d'un iota – en vain.
Au bout d'un moment Lukas c'est levé, je l'ai suivi. Une fois hors du bus, je tenais toujours sa main. Je suis sûre que à ce moment, si quelqu'un nous voyez, il pourrait me comparer à une poupée, que Lukas se trimbalerait. C'est lorsqu'il s'arrête que, je me rends compte qu'on est devant chez moi. Je le regarde, il me sourit, puis me lâche la main et me salut. Dès qu'il me lâche la main, la réalité me reviens, en pleine figure violemment : Je vois mon frère qui salut Alice et John. Résultat : Je me précipite immédiatement dans ma chambre, au passage Holly me crie un truc incompréhensible, je continue mon chemin ignorant son discours – que je n'entends pas sous le bruit de mes tempes, qui tambourine au rythme de mon cœur – j'arrive au final à ma chambre et m'enferme dans celle-ci.
Mon cœur bas très vite et ma respiration devient saccadés. Oh mon dieu, mais qu'est-ce qu'il vient de m'arriver ?! Et comment est-ce qu'il a fait ça ?! Alors que jusqu'à maintenant, j'étais debout contre la porte, mes jambes me lâchent et je me retrouve assise contre la porte, la tête entre les genoux. Rapidement, j'entends les coups de mon frère contre la porte. Il se met à me supplier de lui ouvrir la porte, de lui expliquer ce qu'il m'arrive. Mais je ne pouvais lui ouvrir, pour plusieurs raisons. La principale raison est que, je ne sais pas ce qu'il m'arrive.
Soudain, je me mets à me demander pourquoi, est-ce que diable Lukas est fixé sur moi ? Il y a des millions de filles dans ce lycée, et il en a un paquet beaucoup plus sympa que moi ; alors pourquoi il ne s'occupe pas d'une autre ? Peu importe, s'il est normalement constitué, quand j'aurais capturé ma nouvelle proie, il devrait s'éloigner. S'il ne comprend pas, je vais devoir l'éloigner d'une autre manière, et ça ne va pas être gentil pour lui. J'espère qu'il réagira à la première menace, car malgré tout, il n'a pas l'air d'être assez méchant pour mériter mon plan B. Après il est possible qu'il cache, aussi bien son jeu que John. Rien qu'à ce prénom, ma peur triple. Je n'arrive quasiment plus à respirer. Et là j'entends mon frère crier de colère derrière la porte, j'aimerais à présent lui ouvrir mais, cela m'est impossible, j'ai les yeux emplis de larmes – ça a aussi causé par la peur – et puis soudain, ma tête me tourne et j'ai l'impression d'étouffer, et la plus rien.
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