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La lumière transperce mes paupières. Je m'étire de tout mon long. Et alors que je viens à peine de me réveiller, quelqu'un arrive en trombe dans ma chambre, et se jette sur moi. Je n'ai pas besoin d'ouvrir les yeux pour deviner que c'est mon frère, Connor, qui s'est jeté sur moi. Je grogne et le pousse sur le côté. Il est plutôt musclé. Il faut savoir qu'il a ce rituel matinal depuis que nous sommes tout petits, alors au fur et à mesure qu'il s'est musclé, je me suis habituée à son poids. Je finis par ouvrir les yeux, et à regarder autour de moi. Ma chambre est très simple. Très peu d'objets au cas où on aurait à déménager. Depuis notre enfance Connor et moi nous passons de famille d'accueil, en famille d'accueil. Mais étonnement celle-ci nous supporte. Ça fait un an qu'on habite ici. La seule et unique raison qui fait que notre tutrice ne nous déteste pas, c'est qu'elle passe sa vie au travail. On ne la voit quasiment jamais. Quand elle est là elle nous remarque à peine. Ça nous convient à tous. Holly trouve quand même le moyen de nous donner de l'argent de poche chaque mois. C'est une très gentille attention de sa part.


Je tourne la tête et découvre mon cher frère jumeau. Il a de jolis cheveux bruns en bataille et ses yeux bleu foncé profond me regardent. Il est torse nu, avec comme seul habit son caleçon. Je n'y prête pas attention, depuis le temps, j'ai l'habitude. Alors que j'allais le saluer je me retrouve à terre. Son rire retentît dans toute la pièce. Et oui, mon frère est un balourd et ça l'amuse de faire ça. Je m'assois en tailleur puis je vois la tête de Connor sortir. Je fais mine d'être vexé, de lui en vouloir. Alors il se jette sur moi, ce qui me fait tomber à la renverse. Puis il me fait plein de "bisous prout" ce qui me chatouille de partout. Entre deux fous rires je le supplie d'arrêter car je lui pardonnais. Il se releva le sourire aux lèvres, fière de lui. Puis s'en alla d'un pas lent de ma chambre. À mon tour je me relevai, d'abord assise en tailleur puis je finis par me décider à me lever.

Je me dirige vers mon armoire et prends un jean skinny taille haute avec un haut blanc sans manche assez banal. Je prends une douche bien chaude, me sèche les cheveux puis me les lisse. J'enchaîne avec ma routine maquillage, c'est à dire un smoky eyes, du mascara et un rouge à lèvre rouge mat. J'adore mes yeux c'est pour ça que j'essaye de les mettre en maximum en valeur. Ils sont bleu-vert limite turquoise. J'enfile mes vêtements et mets mes Vans noir. Au passage je prends ma veste en cuir noir que j'enfile sur mes fines épaules, et m'empare de mon sac Longchamp noir.

J'arrive dans la cuisine et trouve mon frère encore en caleçon en train de terminer son bol de céréales. Moi je me contente d'une tasse de thé et d'une pomme. À peine ai-je terminé ma pomme que mon frère revient habillé. Je trouve ça injuste que les mecs prennent trois fois moins de temps que les filles pour se préparer ! Il n'a pas besoin de se peigner, ses cheveux décoiffés font tout son charme. Il porte un jean basique, un t-shirt blanc, une veste en cuir et sur son épaule, son sac noir. Il y a une règle essentielle pour séduire quelqu'un : flatter son égo. Je regarde mon frère de haut en bas puis fais comme si je tombais mais me retiens à l'îlot central. Puis je lui dis :

«Oh mon dieu, c'est mon frère ? Il est si beau ! »

Il me regarde puis sourit. Puis il me renvoie le compliment. C'est comme ça avec mon frère, on aime jouer. Je sors de la cuisine, traverse le hall. Mon frère m'ouvre la porte. Je le remercie comme une riche dame l'aurait fait avec un de ses domestiques. Puis nous traversons l'allée de notre maison parfaitement entretenue. La pelouse et quasiment coupée au centimètre près. Les parterres de fleurs contrôlés au pétale près. Nous continuons notre marche dans la rue qui longe notre quartier riche pour arriver à l'arrêt de bus. Pour commencer notre cinéma avec mon frère, avant que les autres n'arrivent, il me regarde puis sort notre fameuse phrase à mon oreille : « On alimente les potins ? »

Je lui réponds en chuchotant :

« On les alimentent »

Alors mon frère recule avec un air maléfique sur le visage, et me prend la main. Peu à peu les autres arrivent. Ils sont discrets mais avec Connor on a l'habitude. On entend bien les petits doigts de nos camarades qui tapent, à la même allure que leur cœur bat, et alimente nos chers potins. Avec mon frère nous nous regardons un court instant avec un sourire satisfait sur le visage, puis le bus arrive. Mon frère entre le premier, il s'assoit à sa place de roi, c'est-à-dire au centre, sur la banquette du fond. Puis il tapote sur ses genoux signe qu'il m'invite à m'asseoir sur ces derniers. Peu à peu le bus se remplit, et à chaque fois que quelqu'un rentre il réagit de la même façon : il nous regarde, s'assied et attrape son téléphone.

Une fois arrivés au lycée, nous descendons du bus en dernier. Puis nous nous posons sur un banc à l'entrée. Je m'assieds cette fois-ci à côté de lui, très collée avec une main sur un de ses genoux. On attrape nos téléphones respectifs et faisons un tour rapide sur les réseaux sociaux. Twitter, Facebook, Instagram, Tumblr. Tous parlent de nous. Je regarde Connor avec un immense sourire aux lèvres. Nous nous relevons main dans la main. Puis nous nous dirigeons vers le gymnase, pour voir dans quelle classe nous sommes cette année. Nous nous installons tout au fond des gradins au centre. Je me place à nouveau sur les genoux de mon frère. Le gymnase se remplit peu à peu, pour finalement finir par être bondé comme chaque année. Le proviseur ainsi que la proviseur-adjointe se mettent au centre de la pièce et commencent leur long discours.

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