Cette fois ci il n'y eut pas de hurlements de panique ou de vomissements lorsque je me réveillai le lendemain matin dans les bras de Léo. Cela n'eut don que de me rendre d'encore plus mauvaise humeur lorsque l'alarme de Léo retentit. 

Qu'aurais-je donné pour simplement pouvoir rester avec lui au lit toute la journée. Avoir simplement une journée de repos normale sans avoir la perspective de mourir à tout moment. 

- Il faut qu'on se lève Leleen. marmonna Léo d'une voix endormie. 

- Non..., maugréais-je. Je vais envoyer un message à Gaïa pour lui demander qu'elle décale la fin du monde au mois prochain. 

Je sentis le rire de Léo contre ma peau alors que ce dernier pouffait, son front déposé contre ma clavicule. Ce simple son suffit à m'arracher un mince sourire tandis que je passais mes doigts dans ses boucles brunes avec lenteur. 

- Je suis certain que Gaïa serait très compréhensive. ironisa Léo. Au vue de toutes les dernières interactions que tu as pu avoir avec elle ou ses enfants. 

- Oh oui, approuvais-je, tout aussi sarcastique. Cela fait déjà plus de trois jours que j'ai tué un géant, pas de quoi remettre de l'huile sur le feu. 

Il éclata de rire et je ne pus que le suivre, ne devenant qu'un peu plus hilare à chaque remarque que nous ajoutions tandis que nous imaginions sérieusement la scène. Notre frénésie aurait certainement pu continuer encore un long moment si la porte ne s'était pas ouverte pour dévoiler... Piper (pour changer). 

La fille d'Aphrodite nous contempla avec de gros yeux alors que nous faisions de notre mieux pour ne pas repartir dans un nous fou rire. 

- Ça se voit que vous vous sentez concernés par le fait que la fin du monde ce passe possiblement aujourd'hui ... soupira-t-elle en se prenant l'arrête du nez entre les doigts.

Nous lui offrîmes un sourire innocent avant d'enfin commencer à nous lever. 

- En tout cas je suis ravie qu'on arrête d'essayer de faire genre qu'il ne se passe rien entre vous quand je vous surprends à dormir ensemble. 

- Je t'avais bien dit que ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne succombe à mon charme ravageur. railla Léo en passant ses bras autour de mes épaules. 

Je roulai des yeux mais ne niait pas pour autant cette fois-ci, m'accrochant bien trop à cette parenthèse de bonheur qui ne saurait durer plus de quelques instants. Comme pour confirmer ma pensée, Piper ne tarda pas à reprendre :

- Je suis désolé d'interrompre vos roucoulades mais Annabeth veut tous nous voir sur le pont au plus vite pour décider de ce qu'on fait. 

- Je n'oserai pas faire attendre le général ! dis-je. 

Cette fois ma remarque réussit à faire pouffer la fille d'Aphrodite. Mais nous nous exécutâmes tout de même et bientôt mon réveil aux côtés de Léo ne me sembla n'être plus qu'un lointain songe alors qu'on parlait déjà bataille et rencontre avec un dieu. 

Il fut ainsi décidé que j'irai avec Jason Piper... et Léo qui avait insisté pour venir... À nouveau, ce mauvais pressentiment ne cessait de me revenir. 

C'est ainsi que nous nous retrouvâmes au milieu d'ancienne ruine, surplombant un long escalier que Léo avait déverrouillé grâce à ses talents de mécaniciens. 

- Bien, dis-je en descendant la première marche, je peux sentir les mauvaises ondes de magie d'ici, on va encore passe une bonne mâtiné !

L'escalier s'enfonçait en spirale dans le sol avant de s'ouvrir, vingt mètres plus bas, sur un espace aussi grand qu'un gymnase. Le carrelage blanc qui recouvrai les murs et le sol me ramena mentalement au QG du W.IC.K.E.D.

Je ne pus retenir un haut les cœur alors que je reconnaissais la même odeur aseptisée que je ressentais à chaque début d'expériences, avant qu'elle soit teintée par celle de mon sang. 

- Eïleen ?! m'appela Léo, mais je ne l'entendis presque pas.

Le contact de sa main dans la mienne finit par me sortir de mes pensées. Je sursautai en secouant la tête et remarquai qu'ils avaient tous leur tête tournés vers moi, l'air passablement inquiets.

- Ça va ? Jason. Tu es devenue toute pale d'un coup et tu ne répondais plus quand on te parlai.

- Je... oui, balbutiais-je, c'est juste... des mauvais souvenirs qui remontent.

Léo resserra sa main et m'offrit un sourire rassurant. Je pris une longue inspiration pour me calmer. Ce n'était pas le moment de céder à mes PTSD...

- Ne faites pas cette tête. dis-je alors. Je me suis promis que je réglerai ça avec les aides psys du camp, mes traumas peuvent attendre qu'on sauve le monde.

Jason m'envoya un regard concerné tandis que Piper ne pouvait retenir un long soupir, excédée. Je me tournai vers le bout de la pièce pour clore la conversation une bonne fois pour toute (ne lâchant pas la main de Léo malgré tout).

C'est ainsi que je remarquai la statue haute de trois mètre représentant une jeune femme vêtu à la grecque de l'antiquité aussi blanche que la salle entouré de banc. Elle tenait une coupe dans sa main et un serpent dorée enroulé autour de son bras, avançait la tête comme pour y boire.

- Ce devait être les dortoirs. m'informa Piper. Les patients passaient la nuit ici. Cette dernière statue représente Hygie, la fille d'Asclépios. C'est la déesse de la bonne santé.

- Comment tu le sais ? fit Léo. Annabeth te l'a dit ?

- Il y a de choses que je sais. répondit-elle d'un ton vexée.

- Tu sais il n'y a pas que Annabeth comme fille intelligente. me moquais-je.

- Gnin, gnin, gnin, marmonna Léo, je m'informais juste !

Piper et Jason s'avancèrent entre l'allé de banc et Léo se pencha vers moi.

- Perso, chuchota t-il, cette salle me fiche froid dans le dos pas toi ?

Il n'avait pas tort, le silence presque surnaturel, le carrelage étincelant et le sourire sinistre du visage de Hygie n'était guère rassurant.

- Si, même mes traumas mis de côté, avouais-je à mon tour toujours en chuchotant, et je suis sur qu'à eux aussi.

- T'as raison, approuva Léo, ils font genre pour la jouer cool et nous reléguer au rang des gros peureux de la bande.

- Vous savez qu'on vous entend ? nous informa Piper d'un air à la fois moqueur et vexé en nous faisant sursauter.

- Entendre quoi ? dit innocemment Léo.

Je lui fit un clin d'œil insistant et volontairement peu discret avant de nous diriger vers Jason et Piper qui nous observaient en soupirant, toute angoisse envolée.

- Regardez au lieu de raconter n'importe quoi. dit finalement Jason en pointant du doigt. Ils étaient la ces panneaux quand on est entré ? Et cette porte ?

Effectivement, il ne me semblai pas avoir vue ni porte ni panneau en entrant. On pouvait d'ailleurs lire sur ce dernier :

LE MÉDECIN EST : INCARCÉRÉ.

Et sur celui du dessous :

NUMÉRO APPELÉ : 0000000

- Apollon m'avait prévenu, dit Léo. Asclépios (le dieu de la médecine qu'on était censé trouver) est sous surveillance. Zeus ne voulait pas qu'il partage ses secrets médicaux ou un truc comme ça.

- Je parie mon déjeuner que c'est la statue qui monte la garde. dis-je.

- Je passe. fit Léo qui n'avait visiblement pas envie d'affronter une déesse.

Mais Hygie avait d'autre idée en tête.

Lorsque nous arrivâmes à un mètre ou deux, elle tourna la tête et nous regarda. Son expression resta figée et ses lèvres ne bougèrent pas quand une voix s'éleva dans la salle.

- Avez-vous rendez-vous ?

- Bonjour Hygie ! la salua Piper sans se démonter. Nous venons de la part d'Apollon. Nous avons besoin de voir le docteur Asclépios.

La déesse descendit de son piédestal et se pencha au dessus de Piper.

- Je vois, dit-elle d'une voix contrariée, bien que son sourire demeurai. Puis-je vois vos cartes d'assurances maladie ?

- Euh... on ne les a pas sur nous. bredouilla Piper.

- Pas de carte ?!

La statue secoua frénétiquement la tête et son soupir exaspéré résonna longuement dans la pièce.

- Et je parie que vous ne vous êtes même pas préparé pour la consultation, non plus. continua t-elle. Vous êtes vous soigneusement lavé les mains ?

Je regardai les mains pleine de cambouis de Léo et me retins de pouffer quand il les cacha rapidement derrière son dos.

- Portez vous des sous-vêtements propre ? demanda à nouveau Hygie.

- Hé madame, objecta Léo, ça devient indiscret là !

- Il faut toujours mettre des sous-vêtements propres quand on va chez le médecin, sermonna la déesse. Je crains que vous ne représentiez un risque sanitaire. Nous devons vous désinfecter avant de vous recevoir.

Déroulant ses spirales, le serpent doré coula du bras de Hygie et s'allongea au sol avant de redresser la tête en sifflant, laissant apparaître des crocs effilés.

- Hum, vous savez, dit Jason, la désinfection par grands serpents n'est pas couverte par notre assurance. Trop dommage.

- Oh ce n'est pas grave, nous assura la déesse d'un ton rassurant, la désinfection est offerte !

Le serpent s'élança sur moi.

Alors je tiens à préciser que c'est terriblement injuste, nous étions quatre et comme de par hasard c'était sur moi que ce serpent avait jeté son dévolu.

Je ne parvins à l'esquiver que par les bras de Léo qui me firent faire un bond en arrière. Il me lâcha et ses mains s'enflammèrent. Le serpent réattaqua mais cette fois il se prit une boule de feu en pleine tête qui l'envoya valdinguer contre un banc.

- Tss... on ne touche pas à ma copine comme ça... déclara le brun.

Je levai les yeux au ciel avant de constater que Piper et Jason s'était occupé de la déesse en lui coupant les jambes. Ce qui ne parut pas la déranger pour autant. Ses jambes se recollèrent comme des aimants et la déesse se redressa sans se départir de son sourire.

- C'est inacceptable, dit-elle. Le médecin ne vous recevra pas tant que vous n'aurez pas été désinfecté correctement.

- Vous savez, fis-je aux autres, si ça ce trouve sa désinfection c'est qu'un peu d'eau, la déesse leva sa coupe et la versa sur Piper, comme une espèce de douch..., je me stoppai soudain, heureusement que Piper ne m'avait pas écouté, elle avait réussi à s'esquiver d'un bond et le liquide de la coupe s'était écrasé sur le sol avec grésillement avant de dissoudre la pierre- Une douche d'acide. continuais-je platement, bien sur, j'aurai dû y penser, c'est si logique... ironisais-je.

- Satané machine ! s'exclama Léo qui se débattait avec le serpent.

Je vins à son secours en dégainant mon épée que j'envoyai sur le serpent en évitant à Léo de se faire mordre.

- Attends, m'arrêtais-je soudain, tu as bien dis machine ? Elle, elle ne sont pas vivante !? m'étonnais-je.

Léo se contenta de secouer la tête en bondissant en arrière.

- Oh ! m'exclamais-je alors en rengainant mon épée. Mais ça change tout !

- Eïleen qu'est-ce que tu fais !? s'exclama Jason qui esquivai lui les coups de poings de la déesse.

Le serpent bondit sur moi tout crocs en l'air mais je ne m'écartai pas pour l'esquiver. Je me contentai de lever la main pour l'arrêter d'un geste avant de le faire pirouetter dans les airs.

- Rien de plus facile à manipuler alors ! m'exclamais-je ravie que mon idée ai marché (pour une fois) avant de stopper la déesse (qui était en fait une statue) dans son geste.

- Eïleen tu es géniale ! s'exclama Piper ravie.

- Bien évidemment c'est ma copine...! fit sarcastiquement Léo.

- Tu pense que tu pourrais me reformater ça ? demandais-je. Je fais genre mais en fait c'est super galère de garder la statue inoffensive.

- Pas de problème !

- Comment osez vous ! s'exclama la voie de Hygie. Je vous interdis de me toucher, s'écria t-elle tandis que Léo lui grimpai dessus. Ce n'est pas hygiénique !

Elle continua de vociférer mais Léo l'ignora, il ouvrit une petite trappe à l'arrière de sa nuque, rectifia je ne sais quoi et Hygie se mit à tourner sur elle même en écartant les bras et poussant des cris. Il s'attaqua ensuite au serpent que je laissais retomber au sol quand il eu finit. 

Nous parcourûmes sans plus attendre un long couloir et nous arrêtâmes devant une porte qui où apparaissait le nom du médecin. 

- Docteur Asclépios ? demanda Piper en frappant à la porte.

La porte s'ouvrit devant nous pour laisser apparaître la définition même du médecin cliché. Il avait un sourire bienveillant, des cheveux poivre et sel, une blouse impeccablement blanche et bien sur, un stéthoscope posé autour du coup. La seule chose qui le différenciait était le sceptre qu'il avait dans la main autour duquel s'enroulait un autre serpent.

- Docteur, dit Piper avec un grand sourire, nous vous serions infiniment reconnaissant de nous accorder votre aide, continua-t-elle et je me rendis compte qu'elle utilisait de l'enjôlement. Nous avons besoin du remède du médecin !

- Bonjour entrez donc ! dit chaleureusement le dieu en nous faisant entrer. Je vous en prie asseyez vous !

Nous nous trouvions dans un cabinet de docteur tout simple. J'en étais presque déçue. Asclépios s'installa dans un grand fauteuil et posa son bâton sur son bureau tandis que nous nous installions sur des petites chaises en plastiques destinées aux patients, mais, à bien y réfléchir, c'était un peu ce que nous étions.

- Vous ne pouvez pas savoir comme ça me fait plaisir de parler à des patients. fit le docteur. Depuis quelques millénaires, la paperasserie est devenu incontrôlable. On passe son temps à courir, à remplir des ordonnances... mais je m'égare, se rattrapa t-il. Alors toi qu'est-ce qu'il ne va pas ? fit-il en se tournant vers Jason. Hum... une blessure à l'épée d'or impérial, mais qui a parfaitement bien cicatrisée. Surveille ce grain de beauté à ton pied gauche, mais je suis sur qu'il est bénin.

Wow. C'était assez bluffant, pensais-je avant de me rappeler que c'était un dieu et que de ce fait il avait forcément des pouvoirs magiques, sinon qu'elle serait l'intérêt d'être un dieu ?

- Comment avez-vous.. murmura Jason qui ne devait visiblement pas en être arrivé à la même conclusion que moi.

- Ah oui bien sur ! dit Asclépios. Tu es un peu myope ! Facile à régler !

Il ouvrit un tiroir, sortit un bloc à ordonnance et un étui à lunettes puis les tendit à Jason après avoir griffonné une ordonnance.

- Attendez, demanda Léo. Jason est myope ?

- Je.. je dois reconnaître que ces derniers temps j'ai un peu de mal à voir. Il essaya les lunettes qui avaient de fine montures en or impérial, rien que ça... . Waouh. Ouais, c'est mieux.

Le docteur se tourna alors vers moi avant de faire de gros yeux. C'est certain que pour un médecin je devais donner peine à voir. Entre mon visage à moitié défiguré par les brûlures, les morsures de Lycaon, ma piqure de griffeur aux bras qui laissaient encore de longues stries noires sur ma peau et la longue estafilade que j'avais sur la gorge il y avait de quoi faire.

Si bien que le dieu décida simplement de passer mon tour. Il se détourna tout bonnement et simplement de moi sous mon air scandalisé qui me valut un léger rire moqueur de la part de Léo. 

- Et toi... ajouta le médecin en se tournant vers le fils d'Héphaïstos. Hou là... fit le médecin d'un air grave. Ah je vois... termina t-il d'un air désolé en faisant disparaître le sourire de Léo  par la même occasion.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demandais-je avec inquiétude. Léo est malade ?

- Hé docteur. intervint Léo. On est venu pour le remède du médecin. Pouvez vous nous aider ? J'ai un peu de menthe pylosienne et une très jolie marguerite jaune.

Il posa soigneusement les ingrédients sur la table en fixant le dieu comme s'il essayait de lui dire quelque chose.

- Un instant. dit Piper. Léo a t-il un problème de santé ou pas ?

Je la remerciai mentalement tandis qu'Asclépios se raclait la gorge.

- Je... Ne vous inquiétez pas. Oubliez ce que j'ai dit. Donc, vous voulez le remède du médecin.

Il mentait encore plus mal que moi.

- Mais... protestais-je.

- Sérieusement les gars, me coupa Léo avec un sourire rassurant. Je vais bien, en dehors du fait que Gaïa compte détruire le monde demain. Maintenant concentrons-nous.

Je hochai la tête mais n'étais pas dupe pour autant il y avait anguille sous roche et je comptais bien reprendre cette conversation à notre retour sur l'Argo II.

- Cette marguerite a bien été cueillie par mon père ?

- Ouep, approuva Léo. Il vous embrasse.

Le dieu prit la fleur et la huma nostalgiquement.

- J'espère que papa va se sortir indemne de cette guerre. Zeus peut être assez... déraisonnable. Tu es prêt Piquouse ? demanda t-il au serpent qui se désintéressa alors de sa conversation avec le mien pour regarder le médecin.

Léo et moi étouffâmes un rire.

- Votre serpent s'appelle Piquouse ? demandâmes nous en chœur.

Le dit serpent nous toisa d'un œil morve. Il poussa un sifflement révélant une couronne hérissé de piquants autour de son cou, comme chez un basilic. Je ne parlai pas le serpent mais la menace était clair.

- J'ai rien dit. Fis-je en ravalant mon rire.

- Tu t'appelle Piquouse, bien sur. ajouta nerveusement Léo.

- Il est un peu grognon reconnu Asclépios. Enfin... vas-y.

Le serpent avala la fleur et la fiole de menthe pylosienne.

- Le poison ne risque t-il pas de lui faire mal ? demanda Jason.

- Non, non, dis Asclépios. Tu verras.

Un instant plus tard Piquouse recracha une autre fiole, un tube en verre à peine plus grand que mon doigt qui était rempli d'un liquide rouge foncé qui brillait.

- Le remède du médecin. annonça Asclépios en prenant ce dernier entre ses doigts. Attendez..., s'arrêta t-il tandis que le doute se lu dans ses yeux. Pourquoi j'ai accepté de faire ça ?

- Parce que nous en avons besoin pour sauver le monde. intervins-je gentiment en utilisant mon enjôlement.

- Vous êtes le seul à pouvoir nous aider. Insista Piper en lui posant sa main sur son épaule.

- Bien sur. se reprit le dieu. J'avais oublié. Quoi qu'il en soit la potion doit être administrée juste après la mort. On peut l'injecter ou la verser dans la bouche. Et il n'y en a que pour une personne. Vous m'avez compris ? conclut-il.

- Nous comprenons. assura Piper.

- Bonne chance demi-dieux. Vous devriez partir maintenant.

Il nous raccompagna jusqu'à la porte.

Nous retournâmes sur l'Argo II sans un mot. Mais Piper, Jason et moi ne cessâmes de jeter des regards suspect à Léo. Finalement je leur fis comprendre en silence que je m'en occuperais.

Nous nous rassemblâmes au self avec les autres, ravis de nous revoir vivants, pour un récapitulatif de notre sortie. Nous décidâmes que ce serait Piper qui garderai le remède et Léo le plaça dans une petite peau de chamois avant de le lui tendre sans oser la regarder dans les yeux.

On ne parlait plus d'anguille là, il y avait clairement baleine sous gravier !

Quand nous nous séparâmes après le dîner je tentai de rattraper Léo pour lui parler mais ce dernier me conseilla d'aller dormir en prétextant qu'il avait des réparations à faire.

Lui qui avait cherché à passer le plus de temps avec moi depuis mon retour ! Voilà qu'il me fuyait maintenant. J'obéissais vexée et rentrai dans sa chambre d'un pas rageur.

Je ne parvins sans grand étonnement pas à trouver le sommeil et, ma colère retombée, je finis par me lever et cherchai Léo pour pouvoir lui parler.

Je le trouvai dans la salle des machines en train de marmonner je ne sais quoi à Festus, j'entrai sur la pointe des pieds pour pouvoir le surprendre.

Je n'aurais pas dû.

Léo sortit de sa ceinture à outil le flacon qui brillait d'un halo rouge et le jeta dans les tuyaux d'aération.

Un passage de la prophétie me revint en tête :

"Sous les flammes ou la tempête le monde va tomber

Serment sera tenu dans un souffle dernier..."

Un râle d'horreur s'échappa alors de tout mon être. Léo se retourna en sursautant.

J'allais le tuer, avant qu'il n'ait le temps de le faire lui-même.

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WOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUU JE SUIS EN FORME MOI AUJOURD'HUI !!!! Deux chapitres dans la même journée même vous vous êtes choqués je suis sur !

C'est pour me faire pardonner tout mes retards !

Le prochain chapitre sera sur le point de vue de Léo et il y a de grande chance que je le publie aujourd'hui aussi, mais je vous promet rien, trois chapitres d'un coup, faut pas trop rêvé non plus...