35. I clearly ship us
P.D.V d'Eïleen :
Ce fut sans surprise que je ne parvenais pas à trouver le sommeil ce soir là.
La conversation que j'avais eu avec Annabeth ne cessait de se rejouer en boucle à mon esprit.
Edlyn serait elle vraiment responsable de ces nuits passée à pleurer la perte du fils d'Hermès ?
Je ne savais qu'en penser. Et le fait que ma conscience s'était faites des plus silencieuse depuis la bataille ne m'aidait pas non plus.
Sans parler de cette nouvelle quête qui m'attendait dans quelques heures à peine.
Je finis cependant par avouer ma défaite face au sommeil après m'être retourné une centième fois dans mon lit et décidai donc de sortir prendre l'air.
Je montai discrètement sur le pont et profitai de la fraîcheur que l'extérieur m'apportais. Je croisai le regard de Nico sur le haut du mat qui ne dormait pas non plus. Il me fit un regard interrogateur et je mis mon doigt sur mes lèvres avec un sourire malicieux. Il soupira et je descendis doucement l'échelle de corde qui permettait de faire le lien avec le sol.
Un frisson me parcourut quand mes pieds nus touchèrent l'herbe humide mais je ne remontais pas pour autant. Il faisait plus frais que ce à quoi je ne m'attendais.
Je ne pu m'empêcher de songer à ma première arrivé dans ce monde qui s'était fait dans ces même circonstances. Tout cela n'était arrivé il y a à peine trois ans, et pourtant... J'avais tellement changé depuis. Je ne ferais désormais qu'une bouché du Minotaure qui m'avait tant traumatisé à l'époque.
Ça avait également été ma première rencontre avec Luke, lui qui m'avait sauvé la vie alors qu'il ne me connaissait même pas et que je chamboulais probablement ses plans avec Cronos. Désormais je savais que son acte avait été motivé par la volonté de Luka, tapi au fin fond de son esprit. Tout m'avait pourtant paru tellement simple à l'époque. J'étais juste soulagée de retrouver ainsi le demi-dieu, sans avoir besoin de savoir d'où venait ce soulagement.
Je fis quelques pas en soupirant et me laissai tomber au sol. Le ciel étoilé étincelait devant mes yeux. Un courant d'air frais passa et je frissonnai de plus belle. Néanmoins un certain demi-dieu ne tarda pas à perturber ce moment idyllique alors que je me pris soudainement une couverture en pleine face.
- Tu vas finir par attraper froid idiote ! s'exclama une voix que je connaissais bien.
Je relevai la couverture en arquant un sourcil pour découvrir sans surprise Léo. Ce dernier n'attendit même pas que je réplique quoi que ce soit pour alors s'enrouler dans la couverture avec moi. Il déposa sa tête contre mon épaule, m'enveloppant alors d'un inhabituel silence.
- Tu es en colère contre moi ? demandais-je alors de but en blanc.
Ma question sembla le prendre de cour et il balbutia :
- Oui, enfin non. Je ne sais pas trop. Disons que je suis inquiet.
Je roulai des yeux avant de remonter ma main pour la passer dans ses cheveux.
- Et tu crois que je meurs pas d'inquiétude à l'idée d'être séparée de vous tous moi aussi ? rétorquais-je.
Je restais silencieuse quelques instants, profitant simplement du contact de Léo contre moi.
- Mais on a juré. déclarais-je finalement dans un souffle. Tous les deux.
Nos regards à tous les deux semblèrent converger vers le ciel. Ce ciel semblable à celui qu'on pouvait contempler à Ogygie, Ogygie qui me paraissait pourtant tellement loin.
- Tu sais, dis alors Léo avec un léger sourire, quand j'espérais vivre un intense triangle amoureux digne de mes télénovelas préférées c'était pas vraiment à ça que je pensais.
Sa remarque m'arracha un grand éclat de rire tant elle était criante de vérité. Je me laissais de nouveau retomber mollement dans l'herbe, sans cesser d'observer les étoiles.
- En même temps, on était maudit dès le début, comment ne pas tomber amoureux d'elle ?
Léo s'allongea à son tour avant de nicher son visage dans le creux de mon coup.
- C'est vrai, c'était bien plus dur de tomber amoureux de toi !
J'affichais alors une expression des plus offusquée, tapotant son nez pour l'administrer d'une légère décharge de magie pour vengeance.
- Menteur ! m'exclamais-je, tout autant scandalisée. Tu as le béguin pour moi depuis la première fois où je t'ai dis d'aller t'enfoncer ton tournevis dans la gorge !
- Tu m'as percé à jour ! s'exclama Léo d'un air dramatique. J'aime quand les filles profèrent des menaces de mort à mon encontre quand elles ne veulent juste pas avouer qu'elles ont le béguin pour moi.
Cette fois ce fut un tonitruant "oh !" des plus offensé qui sortit de ma bouche alors que je me redressais quelque peu pour laisser la tête de l'autre abruti retomber lourdement contre le sol.
- On va voir si ta théorie tiens toujours lorsque je vais t'étrangler !
- Tu t'engouffres sur une pente glissante la ma Leleen ! rétorqua Léo en m'observant avec un sourire en coin.
Je me sentis brusquement rougir jusqu'aux oreilles en comprenant ce qu'il sous entendait. Je me contentais donc de l'administrer d'une légère tape contre le torse en guise de représailles.
- Je te déteste Léo Valdez. maugréais-je.
Le fils d'Héphaïstos ne sembla pas se formaliser. Il posa alors sa main sur ma joue, joua avec une mèches de mes cheveux et murmura :
- Tu fais que prouver mon argument.
Il m'embrassa alors tendrement, m'empêchant toute possibilité de rétorquer. En d'autres circonstances je l'aurais peut-être repoussé pour la forme, mais nous allions nous quitter dans quelques heures. Je ne pouvais que me complaire dans ce bonheur éphémère. Néanmoins lorsqu'il se détacha enfin de moi j'esquissais alors un sourire malicieux avant de murmurer :
- Tu embrasse presque aussi bien que Calypso.
Ce fut à son tour de s'exclamer un "oh" désabusé tandis que je ne pouvais retenir un nouvel éclat de rire, trop heureuse d'enfin pouvoir m'autoriser à aimer librement les gens qui m'aimaient en retour. À aimer sans me sentir accablée par la culpabilité.
Léo finit cependant par rétorquer en m'administrant d'une pichenette traitresse. Ce à quoi je répondis par une autre pichenette. Pichenette à laquelle il répondit de nouveau, bien évidemment. Ce qui se transforma rapidement en une bataille de pichenette puis en bataille de chatouille jusqu'à ce que je finisse par déclarer forfait hilare.
- Je donnerais tout pour te voir rire et sourire tout les jours...
- C'est un privilège qui se mérite mon cher ! dis-je.
On continua de bavarder et de se chamailler jusqu'à ce que je m'endorme blotti contre lui. Comme toujours depuis ces derniers jours, je réussi à dormir d'un sommeil sans rêve. Je profitai simplement de la présence du demi-dieu à mes côtes, et des perspectives d'avenir que je parvenais enfin à entrevoir avec lui et une certaine nymphe qui nous attendait sur son île. Une nymphe que nous étions tous deux prêts à couvrir de notre amour.
Finalement, le lever de soleil nous arracha à nos quelques heures de sommeil. Mais c'était bien assez. Je contemplai un certain temps Léo s'éveiller, essayant de retenir ses mimiques avec ravissement. Peut-être que oui, il était un peu plus séduisant que je n'avais voulu me l'avouer depuis le début.
Nous finîmes cependant par nous diriger vers l'Athéna Parthénos, non pas sans d'amers regrets qui me rappelait douloureusement ma séparation avec Calypso.
- Eïleen ? m'appela alors Léo.
Je me retournai et il m'attira soudainement contre lui et m'embrassa fougueusement.
- Évite de mourir s'il te plaît. me murmura-t-il finalement en posant son front contre le mien.
- Tu m'ôte les mots de la bouche !
J'attrapais alors sa main avant de la serrer avec force.
- Pour Calypso ? dis-je avec tendresse.
- Pour Calypso. répondit-il sans hésitation.
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TA DA !!!!!!!!!!!!!!!!! Encore un chapitre super long et encore un chapitre Leïleen !!!! En plus celui là je l'ai écrit en ne me basant pas du tout sur le livre !
Kiss mes cervelles d'algues !
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