31. Fuck out my way when you see me, I'm rollin' with the LGBT

P.D.V de Eïleen :

Quelque chose d'énorme est arrivé. 

Voilà tout du moins la seule conclusion à laquelle j'arrivai en observant le fils d'Hadès aiguiser son épée dans ma cabine. Ce dernier m'avait paru plus qu'agité depuis mon retour sur l'Argo II, semblant hésiter à me confier quelque chose ou non. Il me fallut toute ma volonté pour ne pas le harceler de question, parce que je connaissais assez le fils d'Hadès pour savoir que ce n'était certainement pas comme ça que j'allais réussir à faire en sorte qu'il s'ouvre à moi. Mais il avait finit par demander à me parler peu avant que nous arrivions aux Portes de la mort. 

Si bien que je l'observai désormais avec attention alors qu'il terminait d'affuter son épée, semblant lui-même vouloir repousser notre discussion. Finalement il s'arrêta enfin et se tourna vers moi, semblant faire tous les efforts du monde pour parler. 

- Bon il s'est passé quelque chose pendant que tu avais disparu avec l'autre torche enflammée. Et... je ne sais pas, c'est terriblement dangereux ce qu'on s'apprête à faire, alors je me disais que ce serait le bon moment pour te parler de ça. 

Nico tentais de garder tout le calme dont il faisait toujours preuve mais je voyais bien que quelque chose le tourmentait (je veux dire, plus que d'habitude). Et que le fait de me confier ce quelque chose l'angoissait particulièrement. 

- Tu veux que je te raconte mon aventure tragique d'abord ? dis-je alors. Histoire qu'on soit tous les deux à se confier un truc qui nous donne envie de mourir. 

Nico esquissa un mince sourire en passant nerveusement sa main dans ses cheveux. 

- Oui, je veux bien Eïleen. 

Je réussi à ne lâcher que quelques larmes en racontant alors notre séjour à Ogygie. Lui comptant les découvertes que j'avais fait sur ma précédente incarnation. Mais surtout lui comptant de la manière des plus pitoyables combien ce séjour avait mis mon cœur à mal. 

- Alors Léo m'a confié qu'il avait lui aussi fait un serment en quittant l'île. conclus-je finalement. Histoire de bien assurer notre malédiction à tous ! 

Je laissai lourdement retomber ma tête contre l'épaule du fils d'Hadès dans un long souffle plein de désespoir. 

- Comme tu vois tu as de quoi concurrencer pour ce qui est des terribles secrets. 

- Je crois que j'ai ce qu'il faut. 

Je relevai les yeux vers le demi-dieu avant d'attraper sa main dans un signe de réconfort. Quelque chose au fond de moi se doutait parfaitement de ce que ce grand et terrible allait être. Et si j'avais raison, je connaissais assez Nico pour savoir qu'il aurait besoin de tout mon soutien. 

Malgré tout, il tourna autour du pot durant je ne sais combien de temps autour du pot. Il me raconta sa rencontre avec Cupidon alors qu'il était avec Jason. Comment le dieu l'avait tourmenter pour qu'ils puissent avoir le sceptre de Dioclétien et qu'ils maximisent leur chance de survie. La façon dont il l'avait forcé à avouer son plus grand secret. 

Et alors ce ne fut plus la douceur ni le réconfort qui m'imprégna mais bien une colère sourde. 

- Jason a tout entendu, maugréa Nico. Alors je pensais que peut-être toi aussi tu devrais savoir que je..., je suis...

- Attends un peu ! l'arrêtais-je en me relevant d'un bond. Cupidon t'as outé ! Devant Jason ?! 

Je me mis à tournoyer dans la pièce d'un pas rageur, retenant un bon chapelet de juron. 

- Oh il fut un temps où les dieux me craignaient hein ?! Peut-être qu'il faudrait que je leur fasse comprendre ce qui arrive quant on s'en prend aux miens ! 

Je me tournai de nouveau vers Nico, prête à me téléporter à Split pour aller dérouiller la face de ce saleté de dieu s'il le désirait. Mais ce dernier semblait figé sur place, les yeux écarquillés de surprise. 

- Alors tu sais que, que je suis...

Il releva son regard déconfit vers moi et je lui esquissais un simple sourire en haussant des épaules.

- Nico. Tu es trop bien pour être hétéro.

La mâchoire du fils d'Hadès sembla se décrocher. Cela faisait bien longtemps que je ne l'avais pas vu exprimé tant de chose en même temps. Il finit par être parcouru d'un rire nerveux.

- Je suis tout sauf trop bien mais soit. finit-il par marmonner.

- Oui, ça et Will Solace.

Le semblant de rire qu'il avait s'arrêta net et ses yeux ne semblèrent ne se faire qu'encore plus rond. Cette fois ce fut moi qui ne put retenir ma tête amusée.

- Il se passe rien avec Will ! commença à s'exclamer le fils d'Hadès dont la peau pâle commençait à faire parfaitement bien ressortir la rougeur de ses joues.

- Nico ! répliquais-je sans cesser de ricaner. Tu l'as littéralement laissé peindre des Soleils sur ton bungalow parce qu'il pensait que ça pourrait égayer ton quotidien !

Le garçon ouvrit plusieurs fois la bouche pour répliquer quelque chose mais mon regard sembla l'arrêter. Il savait que rien de ce qu'il pourrait me dire ne pourrait me convaincre que j'avais tort, pour la simple et bonne raison que j'avais raison.
Il finit ainsi par pousser un long soupir et posa avec lenteur son menton sur ses genoux.

- Alors tu, tu savais depuis tout ce temps... Bon sang 'leen tu peux pas savoir à quel point ça m'angoissait de t'en parler. Pourquoi, pourquoi tu me l'as jamais dit ?

- Parce que t'as jamais eu l'air d'avoir envie de m'en parler. Je pensais juste que tu ne trouverai pas ça important.

- Pas important ? répéta le fils d'Hadès avec incrédulité. J'ai l'impression que n'importe qui d'autre que toi et Jason ne voudraient juste plus me parler si je le leur disais.

- Permet moi d'en douter Nico. C'est plus les années soixante-dix hein, les choses ne sont pas encore parfaites mais elles ont quand même évoluées.

Je m'arrêtai soudain en comprenant le sens de ses paroles.

- Attend un peu tu pensais que j'allais mal réagir ?! m'offusquais-je.

- Non, bien sûr que non... Enfin peut-être. Je ne sais pas. Tu n'as pas tort, j'ai du mal à me faire à l'idée que tout le monde ne pense pas que je ne mérite pas de bruler sur le champs pour ce que je suis. 

- Oh Nico.

- Désolé...

Il tendit les bras vers moi avant même que je ne l'étreigne avec force. 

- Ne t'excuse jamais pour ce que tu es. murmurais-je alors. Ni jamais pour ce que ton identité peut faire ressentir à d'autres. On emmerde les autres d'accord. 

Un léger rire sembla s'envoler autour de nous. Je déposai mon front contre le sien avec douceur pour contempler son mince sourire, emplit de soulagement qui s'esquissait désormais sur son visage. 

- Tu n'as rien fait de mal, on a rien fait de mal. Jamais. 

Nico me regarda longuement, et alors il me serra à nouveau contre lui avec force. Combien de fois avait-il dû ressasser cette conversation dans son esprit ? Cela me semblait tout simplement inimaginable qu'il puisse être ainsi tourmentée par son orientation. 

Jamais je n'avais ressenti le besoin de me définir d'un label précis, d'avoir le besoin de me prouver que rien ne clochait chez moi. Une part stupide de moi aimait penser que c'était le cas de tout le monde. 

Mais alors que je sentais les mains de Nico trembler autour de mes épaules, je ne pouvais que ressentir une intense vague d'empathie et d'amour pour le fils d'Hadès.

Un appel provenant du pont ne tarda cependant pas à nous ramener à la réalité. 

- Bon, finis-je par murmurer en me détachant de lui. Tachons de rester en vie, tu ne voudrais pas faire trop attendre Will Solace. 

Nico plissa des yeux avant d'écraser sa main contre mon visage en guise de représailles. 

- C'est ça..., et moi je garderai un oeil sur Léo Valdez pour ne pas qu'il te file entre les doigts hein ?

Je me sentis brusquement rougir jusqu'aux oreilles alors que Nico sortait de ma cabine, l'air de rien. 

- Quel cout bas ! 

- C'est toi qui a commencer je te le rappel ! 

Qu'aurais-je donné pour qu'on puisse continuer à se disputer ainsi sur des sujets si légers. Pourtant un sérieux terrifiant ne tarda pas à s'emparer de nous deux lorsque nous débarquâmes sur le pond. 

Nous nous dirigions droit sur la Maison d'Hadès et sa simple vue me donnait des frissons. Vue de l'extérieur ce n'était même pas une maison, juste une colline où se massait un groupe de tas de ruine. J'aurais pu passer devant sans rien voir d'anormal si il n'y avait pas ses énormes tentacules de noirceur qui en sortait !

Un éclair noir frappa alors la coque du bateau dans un gros fracas. Ce dernier se mit à tanguer, ce qui était très mauvais pour moi vue mon équilibre précaire. Et c'est sans étonnement que je commençais à perdre l'équilibre en basculant vers l'arrière où m'attendait des dizaines de mètres de vide en poussant un petit cri d'angoisse ridicule.

J'adore ma vie....

Deux paires de main attrapèrent alors fermement mes bras avant que je ne chute complètement avec une vitesse fulgurante. Je redressais la tête pour découvrir sans grand étonnement qu'elles appartenaient à Léo. 

- On va t'éviter d'encore risquer de mourir hein. me dit-il avec un léger sourire en coin. 

- Ouais merci..., soupirais-je avec soulagement. 

J'avais parfaitement repris mon équilibre mais il ne me lâcha pas pour autant. Mais, a vrai dire, ça ne me dérangeais plus tant que ça. Sa main était plus rassurante qu'autre chose et je sentais mon angoisse retomber plus rapidement que je ne l'aurais cru. 

- Je me sens vulnérable, en suspension comme ça, dit alors Piper. On pourrait pas se poser sur le fleuve ?

- Je te le déconseillerais, fit Hazel, c'est l'Acheron.

- C'est pas un fleuve des enfers ça ? demandais-je.

- Si. Mais il prend source dans le monde de mortel. Ce fleuve que vous voyez au-dessous de nous s'enfonce sous terre, à un moment donné, et plonge dans le royaume de Pluton, heu d'Hadès. Si un bateau de demi-dieux se pose sur...

- Ouais, restons là, décida Léo, je veux pas d'eau zombie dans ma coque.

Nico leva le sceptre Dioclétien qu'il avait récupéré avec Jason avec Cupidon. Le globe qui le coiffait rougeoya et Frank demanda :

- Alors, heu, Nico, dit-il en montrant le sceptre d'un geste gêné. Tu as appris à te servir de cet engin ?

Arg ! Qu'est-ce que ça m'exaspérait cette façon que tout le monde avait de ne pas être détendu du tout en parlant à Nico, il avait pas la peste hein !

- On verra en temps voulu, répondit ce dernier. Je n'ai pas l'intention d'essayer tant que je n'y serais pas obligé. Les Portes de la Mort sont déjà en surrégime pour déverser tous les monstres de Gaïa. Si on y ajoute une invocation des morts par un autre moyen, elles pourraient bien s'écrouler définitivement et ça créerait une brèche définitive dans le monde des mortels.

- Alors c'est réglé. conclut Jason. En route pour les ruines. Il est temps de taper l'incruste à le fête de Gaïa.

- En espérant y retrouver Annabeth et Percy..., soupirais-je alors, envoyant une prière silencieuse à Eris pour qu'on en sorte tous vivant malgré le chaos qui allait nous attendre. 

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et donc voilà le prochain chapitre que je publie rapidement pour me faire pardonner le retard de l'ancien !

Sinon, j'ai remarqué que j'ai plus de 100 abos encore merci !!!

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