22. Surprisingly torture is not my cup of tea
Qu'aurais-je donnée pour arguer une réplique épique ou faire un tour de magie terriblement badasse alors que les romains m'entouraient désormais, leurs armes pointées sur moi.
Pourtant j'eus à peine le temps d'ouvrir la bouche avant de me plier en deux pour régurgiter mon dernier repas, manquant de faire un malaise par la même occasion.
Mon accès de faiblesse eut don de faire pousser de nombreux cris aux romains alors que je tentais vainement de comprendre ce qu'il venait de se passer ?
Est-ce que je venais sérieusement de traverser l'océan Atlantique sans faire exprès ?!
- Par Apollon ! Mais c'est toi ! Tu es la sorcière grecque !
Je crains que oui...
Je manquai de tourner de l'œil alors qu'une intense panique m'envahissait, la fatigue intense que ce foutu tour de magie me provoquait n'aidant vraiment pas.
- Je..., je peux tout vous expliquer. murmurais-je à bout de force.
Je levais alors faiblement les mains au ciel, dans une veine tentative de prouver mon pacifisme.
Mais cela eut l'effet inverse. Les cris des romains reprirent de plus belle.
Je ne sus même pas exactement quelle arme me rentra alors dans l'épaule. Mais c'était bien trop pour moi, et alors ce fut tout aussi misérablement que je m'évanoui sous la douleur.
Qu'aurais-je donné pour que cette situation désastreuse ne soit qu'un énième cauchemard horrifique orchestré par Gaïa.
Pourtant, ce ne fut pas dans ma cabine que je repris connaissance mais dans une cellule, une douleur fulgurante à l'épaule.
Je tentais vainement de me déplacer avant de réaliser que mes poignets étaient enchaîné.
Mais l'horreur arriva réellement lorsque je tentais d'utiliser ma magie pour me libérer... et que rien du tout ne se passa, si ce n'est que je manquai d'encore tourner de l'œil.
- Enfin, c'est pas trop tôt.
Une voix railleuse résonna alors dans la cellule à l'instant même où je réalisai que je n'étais pas seule.
Octave se tenait face à moi, les bras croisés et un sourire mauvais au visage.
Une part de moi avait tellement envie de lui hurler dessus. Pourtant ce fut une autre, une autre bien moins brave et tout bonnement terrifié qui murmura :
- Mes pouvoirs...
Le sourire d'Octave sembla redoubler alors qu'il esquissait quelque pas vers moi, faisant tournoyer ce qui m'avait tout l'air d'être mon propre poignard entre ses doigts.
- Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même. déclara-t-il. Notre dernière rencontre a eu don d'augmenter ma méfiance contre les sorcières dans ton genre. J'ai donc chargé nos physiciens et empoisonneurs de nous concocter... ceci.
Il sortit alors une petite seringue de sa poche à l'intérieur duquel luisait un étrange liquide grisâtre entouré de runes romaines.
- Qu'est-ce que...
- On est pas non plus si mauvais que ça en magie. Même si ça c'est plutôt l'effet inverse que ça crée. Ce charmant poison peut ôter même à la plus puissante des sorcières toute sa magie durant quelques heures.
Il n'en attendit pas plus pour enfoncer la seringue avec force dans ma nuque.
Je dû rassembler toute ma force pour ne pas juste encore lui vomir dessus alors que mon corps entier semblait vouloir rejeter le produit magique qui s'insérait dans tout mon être.
Il fallait que je garde mon sang-froid à tout prix. Ne surtout pas le laisser entrevoir à quel point il me terrifiait.
Si bien que je redressais alors le visage vers lui avant de demander avec froideur :
- Qu'est-ce que tu me veux ?
Le descendant d'Apollon afficha alors un visage scandalisé.
- Qu'est-ce que moi je veux ?! Oh mais McGuire, ce n'était pas moi qui espionnais une rencontre des plus stratégique il y a quelques heures.
Quelques heures !! Bon sang combien de temps étais-je restée inconsciente ? Je n'imaginais pas la panique qui devait avoir saisi le bateau, enfin ça c'était s'ils ne pensaient pas que j'avais encore essayé de m'enfuir...
- Quelles sont les plans des Grecs. poursuivit alors Octave, et comment es tu parvenue à arriver sur cette tour sans que personne ne s'en rende compte ?
- Qu'est-ce qui me donnerait envie de te répondre ? arquais-je.
- Ça.
Et alors avant même que j'ai le temps de n'esquisser ne serait-ce qu'un geste de recul il enfonça violemment le poignard dans mon épaule, au même endroit où j'avais été touchée plus tôt. Je dus me retenir de ne pas pousser un cri de douleur.
Ne le laisse pas Eïleen. Ne le laisse pas voir ta douleur.
Je tentais de me convaincre de ces pensées et esquissais alors un grand sourire arrogant avant de déclarer :
- J'ai connu des scientifiques bien plus hargneux crois moi.
Pour toute réponse Octave passa de lourdes bagues dorées autour de ses doigts et envoya violemment son poing dans mon nez. Un craquement qui ne me disait rien de bon retentit alors que je sentais le sang dégouliner sur le bas de mon visage.
- Bon d'accord, d'accord ! abdiquais-je finalement. Je suis toujours sur l'Argo II avec les autres, on est en route pour la Grèce mais je me suis téléporté par erreur ici !
- Me prends tu pour un idiot ?
- Je ne suis pas certaine que tu apprécie ma réponse.
Il m'envoya un coup sec du poignard ce qui me laissa une grande marque sur la joue.
- Je me faisais blesser tous les jours par des scientifiques pendant un mois Octave. fis-je alors. Je connais la cruauté des hommes. Brise moi les doigts un par un si tu veux, ça ne changera rien à ma réponse.
Octave resta silencieux un long moment. Il finit par se détourner de moi et je ne pus retenir un soupir de soulagement.
- Tu as raison. dit-il en se tournant de nouveau vers moi, semblant inspecter mon visage avec attention. Tu as déjà été marqué par la douleur.
Son regard sembla s'arrêter sur la blessure qui entourait mon œil. Et alors une ombre passa sur son visage. Une ombre qui me disait que je ferais mieux de mourir sur le champs.
Il attrapa alors une des torches qui était contre le mur et revint vers moi.
- Ça ne veut pas dire que je ne peux pas agrandir la marque.
Je n'eu même pas le temps de le supplier que déjà il assena la flamme sur mon visage.
Et alors toute barrière, tout faux semblant.
Alors il ne resta plus que mon hurlement.
Mon hurlement et cette douleur qui sembla se propager partout sur la moitié de mon visage, redescendant jusqu'à mon épaule. Cette douleur qui sembla durer une éternité.
Une éternité pour me rendre complètement folle.
Je ne sus même pas quand Octave retira enfin la flamme. Ni ce qu'il me dit par la suite. Je ne sus même pas lorsqu'il quitta la cellule.
Tout ce que je savais c'était que cette douleur était insurmontable. Pire que tout. Une douleur qui me donnait envie de tout abandonner.
Une douleur que me donnait envie de brûler le monde à mon tour.
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