o9. My new bff is some meat
P.D.V d'Emma :
- Je vais tuer quelqu'un, sifflais-je en m'écroulant dans un hamac, une petite chèvre brune et blanche dans les bras.
- Passe ta rage sur tes petits animaux, répliqua Eïleen qui comptait des médicaments dans une caisse à côté de moi. Et je t'en prie va au moins te rincer les mains. Tu empeste la mort à plein nez !
- La faute à qui ?! m'écriais-je agacée. Arg ! Je n'arrive pas à croire que ce crétin de Winston m'ai fichu chez les sarcleurs ! Je suis au bord de l'évanouissement du matin au soir.
- Il a dû voir en toi de la graine de tueuse ! se moqua Eïleen.
- Tu peux parler toi, je suis persuadée que medjack est le travail le moins dur que tu pouvais avoir !
- Probablement pour ça qu'on me l'a assigné ! rit Eïleen en refermant la caisse de médicament.
Et elle n'avait certainement pas tort. En à peine plus d'une semaine Eïleen avait simulé plus d'accident que dans toute sa vie. Je pense qu'Alby avait finit par désespérer et l'avait envoyé à l'infirmerie du bloc pour que Clint, le medjack en chef, la prenne en main.
- Et puis figure toi que, certes je ne passe pas ma journée à tuer des animaux et déplacer de la viande crue. Mais il y a bien plus de blessés ici qu'on ne pourrait le croire, insista mon amie. Rien qu'aujourd'hui on en a eu au moins cinq ou six !
- Ohlala..., ironisais-je en caressant nerveusement la tête de la petite chèvre. Pauvre petite Eïleen qui doit faire autre chose que se tourner les pouces toute la journée...
Pour toute réponse, elle me tira la langue en se relevant et fronça soudain des sourcils en voyant le petit animal posé dans mes bras.
- Qu'est-ce que ce truc fiche ici ?
J'esquissais un grand sourire et me redressais dans le hamac pour déposer le "truc" sur le sol.
- J'étais censé la transformer en lasagne mais elle était bien trop mignonne, fis-je sans cesser de sourire tandis que la chèvre faisait des tours autour du hamac. Alors je l'ai discrètement mis de côté et elle me suit partout depuis. Eïleen, terminais-je fièrement en reprenant la chèvre entre mes mains, je te présente ma nouvelle meilleure amie : Côtelette !!!
Comme pour affirmer mes dires, Côtelette poussa alors un joyeux bêlement avant de mâchouiller mon haut.
La rousse quand à elle me regarda longuement sans rien dire avant de soudain se tordre de rire.
- Bon sang Emma tu es irrécupér..., commença-t-elle.
- Eïleen !!! s'écria soudain Chuck en accourant vers nous. Clint a besoin de toi... un coureur... c'est grave.., haleta-t-il.
Eïleen se redressa son rire envolé aussi vite qu'il était arrivé et sa caisse sous les mains. Elle se dirigea finalement à grand pas vers l'infirmerie suivit de près d'un petit Chuck des plus inquiets.
- Le devoir m'appelle, salut Côtelette !
Je levais les yeux au ciel en la regardant s'éloigner.
Génial maintenant je me retrouvais encore seule...
- Je déteste ma vie..., maugréais-je en me relevant à mon tour. Au moins je t'ai toi nouvel amour de ma vie..., dis-je en tapotant la chèvre sur le museau.
Je poussais un long soupir en me relevant, quitte à être seule autant utiliser ce temps libre pour faire quelque chose d'utile. Ors, Eïleen n'avait pas tout à fait tort, mes mains étaient couvertes de sang et empestaient l'animal mort.
Je décidais donc d'aller à mon tour vers l'infirmerie, Côtelette sur les talon. Là où se trouvait le robinet le plus proche (et un des seuls robinets du Bloc en fait, le W.I.C.K.E.D ne connaissait visiblement pas très bien l'hygiène).
J'y trouvais donc, avec un certain étonnement, Thomas qui était en train de se rincer le visage.
Il se redressa vers moi avec une mine dépitée.
Maintenant j'en étais sûre, Teresa n'était là que pour embêter le monde.
Même endormie elle trouvait toujours le moyen d'être insupportable !
Thomas était plus pâle qu'un fils d'Hadès, (ou du moins de ce que je m'imaginais être la pâleur d'un fils d'Hadès) et ses yeux étaient rouges et couverts de cernes. Depuis combien de temps n'avait-il pas dormi ?
Nous nous fixâmes quelques instants dans un silence étrangement non-gênant.
- On dirait que tu as tué quelqu'un. nous dîmes finalement en même temps.
Nouveau silence. Celui là fut cette fois suivit d'un léger rire nerveux.
- La télépathie TwoMas ! m'exclamais-je sans cesser de sourire.
- Ne me parle pas de télépathie..., maugréais Thomas.
- Ah oui, c'est vr..., commençais avant de me rappeler que je n'étais pas du tout censé être au courant du fait qu'il avait un étrange lien plus ou moins télépathique avec Teresa. Je me détestes..., soufflais-je donc avant de reprendre de façon absolument pas naturelle. De qu'elle télépathie tu parles ?
Je décidais de fuir son regard en me lavant les mains.
Mais le garçon semblait trop perdu dans ses pensées pour relever le mensonge.
- Honnêtement, j'en sais rien..., soupira-t-il. Ça ne fait que deux semaines qu'on est là mais je commençais déjà à presque m'habituer à cette situation plus qu'étrange.
- La team TwoMas marchait franchement très bien.
Il eu un léger sourire triste avant de continuer.
- Et puis il y a cette fille qui débarque et..., et je ne comprends plus rien, encore. J'ai l'horrible impression de la connaître mais c'est comme si à chaque fois que j'allais me souvenir l'image mental me glissait entre les doigts. Sans parler des moments où j'ai l'impression d'entendre ses pensées Et... est-ce que c'est une chèvre qui te suis depuis toute à l'heure ?
- Peut-être. Souriais-je.
- Bon sang toute ma vie est en train de perdre son sens...
- Je comprends.
Je ne comprenais pas du tout.
Mais à ma décharge, je n'avais jamais vraiment expérimentée de lien télépathique ou d'amnésie forcée. Alors je ne pouvais pas forcément adhérer à tout ce qu'il disait. Mais il me faisait bien trop pitié pour que je ne l'enfonce.
Si bien que je me redressai et lui balançai alors des gouttelettes d'eau au visage.
- Cette fille a vraiment intérêt à valoir le coup pour que je puisse ne pas te trucider !
- Hey ! répliqua Thomas en croisant les bras. Je n'ai rien fait cette fois.
- Tu as brisé la Team TwoMas ! m'écriais-je d'un ton faussement accusateur en reprenant un peu d'eau dans le creux de mes mains. Il n'y a plus personne pour me tapoter le dos quand je vomis. Côtelette est désormais ma seule amie !
Sur ces mots je lui balançais l'eau à la figure, la chèvre émit un bêlement réprobateur.
- Parce que mademoiselle vomit encore après deux semaines ? se moqua-t-il en récupérant lui aussi de l'eau. Excuse moi ce n'est pas ma faute si tu es une petite nature secrètement tueuse pro. Et puis... Côtelette ? Sérieusement ?
Il me lança à son tour de l'eau à la figure, ce à quoi je répliquai en lui en balançant encore plus.
Ce qui nous mena à une légère bataille d'eau improvisée. Bataille d'eau qui je pense aurait continué encore longtemps si un hurlement n'avait pas retentit depuis l'intérieur de l'infirmerie.
Nous nous figeâmes sur place alors que j'enfonçais la tête de Thomas sous le robinet, notre entrain bien vite retombé.
- Ben..., murmura Thomas en se redressant. Il s'était fait attaqué la dernière fois mais personne ne s'était rendu compte de sa blessure avant aujourd'hui, expliqua-t-il. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé mais il avait une plaie béante sur la jambe, comme une énorme cloque, c'était pas beau à voir.
Je hochais la tête avec lenteur, ainsi on en était déjà arrivé à cette partie.
L'angoisse...
Le hurlement continuait de retentir, je déglutis en priant très fort pour ne jamais vivre ça.
- LA FERME !!!! hurla alors une voix féminine que je reconnus sans étonnement comme celle d'Eïleen.
Le hurlement se tut immédiatement. En même temps que tous les bruits ambiants qui nous entouraient. Je me rendis soudain compte que j'avais arrêté de respirer et inspirai une grand goulée d'air. Oh bon sang ! Si j'en croyais les dire d'Eïleen et ce qu'elle m'avait raconté vis à vis de ses pouvoirs... je venais de me faire enjôler.
Thomas ne sembla même pas s'en formaliser. Il lui fallut un certain temps avant de pouvoir se remettre à articuler une phrase, mais il finit par pousser un long soupir avant de déclarer :
- Bon..., j'y retourne.
- Viens me voir à l'abattoir la prochaine fois que je puisse te vomir dessus !
Il sourit légèrement en roulant des yeux avant de retourner vers l'infirmerie. Je ne pu me retenir de l'observer avec attention s'éloigner. Si bien que je fus quelque peu surprise lorsqu'il s'arrêta juste avant d'entrer dans l'infirmerie pour se tourner vers moi.
- J'étais à deux doigt de péter un plomb mais je crois que ça va mieux... merci. Au revoir Côtelette ! termina-t-il en esquissant un léger geste vers la chèvre.
Je souris à mon tour.
- La team TwoMas vaincra !
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Ça fait deux jours que je suis en mode WTF où sont passé mes lecteurs et pourquoi j'ai pas de retours sur ce chap et je viens seulement de me rendre compte qu'en fait c'est parce que je l'avais pas publié
Je me désespère....
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