48. Some Emmangst for y'all

PDV d'Emma :

Cette fois ce fut à mon tour de rester bouche bée devant ses paroles. Mon bras retomba doucement contre moi alors que je le regardais sans comprendre.

Thomas poussa un nouveau et long soupir avant de remonter les yeux vers moi.

- Il faut que tu arrêtes de faire ça Em. fit-il en désignant mes blessures du bout des doigts. Il faut que tu arrêtes de foncer tête baissée à chaque fois qu'on a un problème.

- Mais je..., balbutiais-je, il faut bien que quelqu'un le fasse si on veut espérer survivre à ce brol.

Thomas esquissa un léger sourire amer avant de poser doucement sa main sur mon épaule.

- Ça ne veut pas dire qu'il faut tu assumes toutes nos responsabilités toute seule Emma. Il faut savoir penser à toi des fois.

- Mais je pense à moi, grommelais-je en sentant mes mains trembler, tout le temps, je fais que me centrer sur mes problèmes.

- Pas quand t'essaies de nous protéger à tes risques et périls et que t'en ressors dans cet état.

Mes ongles se plantèrent instinctivement dans mes paumes alors que je n'avais qu'une envie, qu'il se taise.

- Trois jours Em, tu es restée inconsciente trois jours et même en étant amnésique je suis persuadé de n'avoir jamais été aussi inquiet de toute ma vie.

Mes tremblements ne firent que redoubler alors que je sentais une boule d'angoisse me bloquer la gorge.
Plus Thomas parlait plus je réalisais réellement ce qu'il venait de m'arriver, je venais de frôler la mort, et ce parce que je n'avais même pas sentie des foutues balles me toucher.

- Eh Emma, intervint alors Thomas en reconnaissant bien rapidement les prémices d'une de mes crises d'angoisse.

Il posa ses mains sur mes joues et releva doucement mon visage vers le sien.

- Je dis pas ça pour te faire de la peine Em', murmura-t-il d'un ton rassurant. C'est juste que, que c'est bien plus difficile pour moi de te voir souffrir ainsi que tu ne peux le penser.

- C'est pas ça le problèmes. maugréais-je d'une voix tremblante. Le problème c'est que t'as tout à fait raison.

Et là comme ça d'un coup, de la façon la plus misérable et plus cliché du monde, j'éclatais alors en sanglot. Le brun n'eut qu'un seul instant de surprise avant qu'il ne me sert contre lui, ne faisant qu'un peu plus redoubler mes pleurs. 

Toute la pression et l'angoisse accumulée de ces derniers jours s'échappa avec mes larmes. Toute les responsabilités que je ressentais à l'égard des garçons, toute l'horreur que j'avais en moi depuis cette affreuse attaque des fondus. Je laissais tout ça s'en aller alors que je serrais mes doigts autour du t-shirt de Thomas tout en le couvrant certainement d'une petite dose de morve.

- Je, finis-je par murmurer si bas que je n'étais même pas certaine qu'il m'entende. Je crois que j'ai la braise.

Ça y est, je l'avais dit, je me l'étais avoué à moi-même et il n'y aurait plus jamais de retour en arrière.

Thomas resta silencieux encore un long moment, je crus pendant un instant qu'il ne m'avait pas entendu mais je compris bien rapidement en sentant sa main me caresser les cheveux avec douceur qu'il attendait juste que je me calme.

Je ne me rendis compte qu'à ce moment là d'à quel point il me connaissait, à quel point je lui avais laissé voir toutes les failles que j'avais en moi alors qu'on s'était rencontré il y a à peine plus d'un mois.
Et peut-être également à quel point j'appréciais ce crétin qui m'avait vu dans les pires de mes états un peu plus que je ne voulais le croire.

- C'était la fois où on a dû affronter les fondus n'est-ce pas ? dit finalement Thomas lorsque je finis par relever les yeux vers lui.

Je hochais lentement la tête. Il n'avait plus rien du pauvre garçon paumé que je passais mon temps à écraser. A vrai dire c'était dans mes plus grands moments de faiblesse qu'il se révélait bien plus réfléchi qu'il ne le laissait paraître.

- Je crois que je m'en doutais un peu en fait. continua Thomas d'un air sombre. Mais que je ne voulais juste pas me l'avouer.

- On est deux dans ce cas là alors. ris-je amèrement.

Ses mains revinrent l'air de rien autour de ma nuque et il ne me vint même pas à l'esprit l'idée de le repousser.

- Je ne veux plus jamais risquer de te perdre comme ça. souffla-t-il.

Et comme ça, presque sans même que je ne m'en rende compte, ses lèvres vinrent s'écraser tranquillement sur les miennes.
Il n'y avait rien de charnel dans tout ça, juste une grande bulle de bonheur et de paix. Une bulle d'équilibre infini qui me permit d'oublier le déséquilibre de ma vie.

Je me rendis compte quand il se détacha finalement de moi d'à quel point j'avais besoin de ça depuis longtemps.
Il posa son front contre le mien sans rien dire alors que nous nous regardions tout les deux avec amusement.

- J'imagine que la team TwoMas est de retour. ris-je légèrement.

- Parce qu'elle a un jour cessé d'exister ? s'offusqua faussement Thomas.

- Bien sûr que non crétin. rétorquais-je en laissant tomber ma tête contre son torse.

Il serra ses bras autour de mes épaules et j'aurais bien voulu que ce moment dure pour l'éternité.
Que le chaos du monde qui nous attendait au moment où nous ressortirions de cette pièce ne brise jamais l'harmonie dans laquelle on était lui et moi. Une harmonie agréable que je n'avais jamais ressentie avec personne.

Une harmonie que même mes angoisses ne pourraient pas effacer.

Une harmonie que je ne partageais qu'avec ce crétin de coureur.

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Si écrire de l'angst et du fluff sont mes passions et que j'ai lâché tout ce que j'avais en un seul chapitre ?

Ah mais parfaitement.

Je savais que vous l'attendiez tous avec impatiente celui là et ça tombe bien moi aussi !

Ce chapitre reste quand même relativement court mais je me voyais pas le terminer en coupant tout le fluff du moment avec un retour à la réalité tout de suite, j'espère qu'il vous a quand même plut ehe

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