o3. It's going down
Mon enjôlement fondit comme neige au soleil alors que le fils de Poséidon gloussait de joie, me serrant toujours avec force contre lui.
- J'y crois pas..., bredouilla Percy toujours incrédule. Je te laisse quoi ? Cinq minutes à la colonie pour aller chercher quelque chose et je te retrouve cinq ans après au Camp Jupiter. Je ne sais pas si c'est le pire ou le meilleur tour que les dieux aient pus me jouer.
Il s'écarta finalement de moi et posa ses mains sur mes épaules pour me regarder. Son regard s'assombrit une seconde mais il sourit bien rapidement de nouveau.
- Par tout les dieux..., fit la flaque d'eau. Tu as tellement....
- Changé ? Bien vue Sherlock. répliquais-je en me forçant à sourire à mon tour. Toi aussi.
Une entente silencieuse sembla alors se faire entre nous. Le genre d'entente qui disait "on a tous les deux vécus des horribles expériences traumatisantes qui nous on changé à jamais".
En vérité, cela faisais plusieurs secondes que je me retenais d'éclater en sanglots.
Mes retrouvailles avec le garçon ne se déroulaient pas du tout comme je l'avais prévue. À vrai dire je ne les avait pas prévue du tout. Je n'avais même pas envisagé une seule seconde ce que retrouver le garçon me ferait ressentir. Et pourtant... revoir Percy me submergeait de souvenir. Pas seulement de lui, mais de tout mon séjour à la colonie. De cette découverte que je n'étais toujours pas sûr de souhaiter ou pas.
Et de la relation que j'avais partagé avec Le demi-dieu. Bien qu'un peu compliqué, je ne pouvais que comprendre sa réaction.
Nous avions été nos premiers amis mutuels à la colonie. Les premiers soutiens de l'un et l'autre. Revoir Percy c'était me revoir moi il y a cinq ans, c'était nous revoir il y a cinq ans.
- Mais..., finit par dire ce dernier. Comment ? Je te pensais un peu hors-monde.
Je plongeais mon regard dans le sien en essayant d'avoir l'air le plus ferme possible.
- C'est compliqué. Mais je ne crois pas que ce soit vraiment le moment de parler de ça. terminais-je en désignant les romains du menton.
Ce ne serait jamais le moment, mais ça le demi-dieu n'avait pas besoin de le savoir.
Cependant, ce dernier sembla avoir reçu le message et se tourna à nouveau vers Reyna.
Mais ce fut Jason qui prit le relais.
- Reyna. déclara-t-il en nous désignant. Je te présente mes amis demi-dieu. Voilà Piper McLean, fille d'Aphrodite.
Piper esquissa un léger sourire gêné alors que Reyna observait Jason puis Piper en fronçant des sourcils. Elle était visiblement en train de comprendre qu'il se passait un truc entre eux et ça n'avait pas l'air de lui plaire.
- Léo Valdez. Fils d'Héphaïstos. continua cependant Jason sans rien remarquer.
- Salut les gars !! les salua Léo en faisant un signe de paix.
- Annabeth Chase, fille d'Athéna. Et... Comme tu as certainement vu, termina Jason en me désignant. Eïleen McGuire, fille de Eris et... Circé. termina-t-il peu sur de lui comme si lui-même avait du mal à y croire.
- Circé ? s'étrangla Reyna. La magicienne ?
Je me contentais de hocher la tête en piétinant sur place tandis que les quelques romains derrière moi venaient de s'écarter d'un bond.
Je n'aimais définitivement pas être le centre de l'attention, mais Reyna m'en sauva bien rapidement.
- Bien, déclara la prêteur. Puisque vous êtes arrivés jusqu'ici. Que diriez vous de nous raconter votre histoire demi-dieu ?
- Comment leur faire confiance ? rétorqua alors un petit blond que je n'avais pas encore remarqué. On a littéralement la fille de la discorde avec nous !
Il était efflanqué d'une toge et nous dévisageait l'un après l'autre d'un regard mauvais.
Lui je ne l'aimais pas.
- On a pas vraiment le choix Octave..., soupira Reyna. Venez.
Et avant même que j'ai le temps de faire quoi que ce soit, les romains opinèrent et nous conduisirent à un énorme pavillon où trônait de grande table servie par d'étrange esprits invisibles.
Je profitais du boucan général et me dirigeais vers Jason, attirant alors son attention en lui tapant légèrement le bras.
Le blond se retourna et fronça des sourcils en découvrant qui l'avait appelé, mais je ne le laissai pas s'interroger plus longtemps.
- Tu as dit un jour qu'il y avait une fille de Pluton au Camp. Dis-je de but en blanc. Où est-elle ?
Jason fronça encore plus des sourcils mais me désigna finalement la fille qui se tenait toujours à côté de Percy.
- Hazel Levesque. énonça-t-il. Mais pourquoi...
- Peu importe. Le coupais-je en me dirigeant vers la jeune fille pour prendre place à ses côtés.
Cette dernière sembla quelque peu décontenancée que je m'installe là et l'autre garçon assis à ses côtés posa la main sur son épaule dans un geste protecteur.
Je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel, comme si j'allais la blesser alors que j'étais entouré de romain qui me jaugeait avec encore plus de méfiance depuis qu'ils avaient appris mes ascendances. Je ne préférais même pas imaginer leur réaction s'ils apprenaient que j'en étais à ma seconde vie... Mais ceci c'était un secret que je m'étais empressée de garder. Je n'en avais parlé à personne, pas même à Nico. Parce que simplement y songer avec mon enjôlement défectueux depuis que Percy m'avait prise dans ses bras, c'était déjà bien trop douloureux.
Un étrange silence suivit lorsque tout le monde fut installé. Et Jason se mit alors à raconter sa quête dans les grandes lignes ainsi que comment et pourquoi nous étions arrivés ici.
Ce qui concorda avec l'histoire de Percy que la flaque d'eau narra juste après.
Il avait effectivement fait une quête avec la fille de Pluton et l'autre garçon qui s'appelait apparemment Frank.
Gaïa s'éveillait, ses enfants les géants étaient eux bien vivant et comptaient en découdre avec les demi-dieux et il fallait apparemment partir pour Rome pour empêcher sa destruction. La routine en somme...
- Oui, opina Hazel sur ce dernier point. Nico est là-bas et je ne sais pas s'il...
- Nico est à Rome ?! ne pus-je m'empêcher de m'exclamer avec horreur.
La fille de Pluton fronça des sourcils tandis que tous semblaient me fixer avec interrogation. Même mes compagnons grecs étaient surpris de mes paroles. Seule Annabeth sembla soudain réaliser la véritable raison de ma présence avec eux.
- Oui, approuva alors la fille de Pluton avec inquiétude. Gaïa l'a capturé. Je crois qu'elle veut l'utiliser comme appât. elle hésita un instant avant de relever les yeux vers moi, semblant me sonder du regard. Mais, comment tu le connais ?
- C'est mon fr..., un ami. je poussai un juron en frappant rageusement contre la table. Je n'ai plus rien à faire ici, je vous attendrais dans le bateau.
Et sur ces mots je me relevais et scindai la foule du plus rapidement que je pouvais, les poings serré au possible.
Idiote, me molestais-je. Idiote !
J'avais faillit dire par réflexe que Nico était mon frère, ce que sa véritable sœur aurait certainement trouvé étrange.
Mais j'avais beau vouloir l'éviter c'était là le seul mot qui pouvait décrire la nature de notre relation au fils d'Hadès et moi.
Il avait sérieusement essayé de prendre soin de moi lorsqu'il était à la colonie, m'avait laissé utiliser son bungalow et avait même essayé de calmer mes cauchemars.
Il m'avait demandé une seule fois ce qu'il m'était arrivé mais avait eu la gentillesse de ne pas insister lorsque j'avais catégoriquement refusé d'en parler.
Je ne pouvais pas le perdre lui aussi... et maintenant, j'apprenais qu'il se trouvait à Rome.
Comment les Parques pouvaient-elles se montrer si cruel ?!
J'allais devoir accompagner les sept autres demi-dieu. Ce que je ne voulais pas à tout prix. J'allais les mettre en danger avec mon odeur et mes pertes de contrôle.
Je montais l'échelle de corde le plus vite possible en sentant une colère gronder en moi.
Il me fallait de l'ambroisie, et vite.
Je me ruais vers l'écurie où j'avais élue domicile et me mettais à fouiller frénétiquement mon sac.
Mais rien.
J'écarquillai des yeux d'horreur en retournant mon sac, laissant s'écraser tout son contenu au sol, pas d'ambroisie. Quelqu'un m'avait piqué ma réserve.
- Non, murmurais-je d'une voix tremblante en me redressant. Non !
Mon sac alla soudain s'écraser contre le mur sans même que j'ai à le balancer. Je remontais les escaliers quatre à quatre avant d'ouvrir la première porte que j'avais devant moi pour débarquer dans le mess.
Je fouillais les placards avec empressement et poussait un cri de rage à chaque échec, envoyant valdinguer les objets qui s'y trouvait.
- Non, non, non !!! Ne pouvais-je m'empêcher de répéter tandis qu'un carnage magique avait lieu autour de moi.
Mon regard s'arrêta sur les écrans qui bordaient les murs du mess, montrant des images de la colonie.
Je fixais celui montrant les bungalow en pleine nuit en m'arrêtant sur celui d'Arès.
Clarisse.
Elle avait exigé vérifier le contenu de mon sac avant que l'on parte.
Elle n'aurait tout de même pas...
Je poussais un nouveau cri de rage en envoyant violemment mon poing contre l'écran qui ne trembla même pas.
C'est à ce moment là que la porte s'ouvrit de nouveau.
- Et là t'as le mess..., commença Léo Valdez en entrant.
Un petit blond que je reconnus comme Octave entra à sa suite alors que Léo me dévisageait avec des yeux ronds.
- Qu'est-ce que..., commença Octave.
Mais je ne le laissa pas le temps de finir et fonçai alors sur Léo en le plaquant contre le mur du couloir.
Octave poussa un mugissement mais je dégainais mon épée et pointai la pointe sur sa gorge sans même lui accorder un regard.
- Toi tu la boucle. fis-je d'une voix tremblante avant de reporter mon attention sur le latino qui me fixait toujours d'un air perdu. Tu as de l'ambroisie. Dis moi que t'en as je t'en prie.
Léo hocha frénétiquement la tête et fouilla rapidement dans les poches de sa ceinture à outil pour me ressortir un petit bout doré que je m'empressais d'avaler en reculant d'un bond.
- Tout va bien, murmurais-je. Tout va b...
Un frisson glacé me parcouru soudain l'échine et je m'interrompis brusquement dans mon enjôlement alors qu'un horrible pressentiment me tordit soudain le ventre.
- Intéressant. déclara alors Léo d'une voix bien plus menaçante que d'habitude.
Je relevai les yeux vers lui en fronçant des sourcils, le latino affichait une expression cruelle au visage que je ne lui connaissait pas.
- Une ruse !!! s'égosilla alors Octave. J'en étais sur. C'était une sale ruse de greacus.
- Tu as bien raison. approuva Léo Avec un sourire mauvais. Parce que je vais tous vous tuer.
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