13. Holding out for a hero (except i should be the hero)

Il n'était plus temps de réfléchir à un plan d'action. Il fallait agir au plus vite.

Les eidolons observèrent un instant Frank et Hazel évanoui.

- Un demi-dieu et une demi-déesse. dit l'un qui arborait une tête de lion pour tout casque. Ça fera l'affaire. Nous n'avons pas besoin de vous.

- Hé ! fit Léo d'un air scandalisé. On a toujours besoin de Léo Valdez.

J'arquai un sourcil dubitatif dans sa direction tandis qu'il tendait les bras face à lui d'un air déterminé. Essayait-il d'embobiner les eidolons avec ces simples paroles ?

L'autre eidolon qui portait lui une tête de loup remua la tête dans un long crissement.

- Une magicienne incapable de contrôlé ses pouvoirs et un faible demi-dieux. fit-il d'un ton mauvais. J'ai habité ton cerveau Léo. Je t'ai aidé à déclencher la guerre.

Je vis Léo brusquement tressaillir alors que sa soudaine confiance. Il recula d'un pas et ce fut presque instinctivement que je me plaçais alors à moitié devant lui.

- C'était toi ? dit-il d'une voix tremblante. C'est toi qui m'as fait tirer la baliste ?

- Je connais ta façon de penser, reprit Tête de Loup. Je connais tes limites. Tu es petit et seul. Tu as besoin d'amis qui te protègent. Sans eux, tu es incapable de me résister.

- C'est bien dommage. déclarais-je alors en faisant tournoyer mon épée entre mes doigts. Parce qu'une très bonne amie est là pour le protéger !

Je n'en attendais pas plus pour bondir sur les armures, repoussant d'un même mouvement Léo en arrière.

- Trouve un plan ! Je les retiens ! m'écriais-je en insufflant de l'enjôlement dans ma voix.

Ce n'étais pas le moment de jouer les héros, et je le connaissais désormais trop bien pour savoir qu'il ne me laisserait pas tomber comme ça. Mais avec l'enjôlement il ne tarda pas à enjamber les escaliers de ce qui semblait être un poste de contrôle de l'atelier. Je ne pris même pas la peine de vérifier qu'il y était entrer pour tendre mes doigts vers lui, refermant alors avec force les portes de la mezzanine.

Hazel n'avait pas tort, constatais-je alors en évitant la première attaque de Tête de Lion, ma magie n'attendait qu'une chose, c'était de déborder.

Peut-être était-il temps de la laisser faire et de cesser de la réprimer.

- Tu ne pourras pas nous tenir tête bien longtemps ! s'écria Tête de Loup en assenant son épée sur moi.

Je le parais des lame de mon épée et de mon poignard, envoyant un regard cinglant à l'armure à travers les armes croisées.

- Détrompez vous ! arguais-je en me retournant sans attendre pour parer une autre attaque. Je ressors de six mois d'entraînement intensif avec la fille d'Arès la plus féroce qu'il soit.

C'était du bluff bien évidemment. Combattre Clarisse dans un entraînement c'était une chose. Combattre des monstres c'en était une autre.

Mais combattre des armures de bronze céleste qui pesaient certainement plusieurs tonnes c'en était une autre bien plus ardue !

Je ne pouvais pas les blesser, encore moins les disloquer... Je ne pouvais qu'essayer de rester en vie le temps que Léo trouve une solution à tout cela.

Peut-être que c'est le bon moment pour laisser ta magie faire ce qu'elle demande à faire depuis six mois !

C'est à dire ?!

Exister !!!

Je poussais un juron qui ne tarda pas à se transformer en mugissement de douleur alors que l'épée de Tête de Lion m'entaillait méchamment le bras. J'osais envoyer un regard de détresse à Léo, que j'entraperçu à peine au dessus de la mezzanine. Bien mal m'en prit, ce simple instant d'inattention fut nécessaire pour Tête de Loup qui agrippa alors mes bras avec force avant de me soulever de terre.

La lame de l'autre armure ne tarda pas à se planter avec lenteur contre ma nuque, juste au dessus de la cicatrice qui y avait pris place il y a une éternité de cela.

- C'est fini Valdez ! s'écria alors Tête de Lion. Descends immédiatement si tu ne veux pas qu'une nouvelle personne ne meurt pas ta faute.

Cette fois je relevais les yeux vers Léo avec bien plus de lenteur, et bien moins d'appréhension. Et alors j'articulai silencieusement "j'ai confiance en toi".

J'ai confiance en nous.

Et alors, enfin. Je laissai la magie me submerger.

La lame qui commençait à s'enfoncer dans ma gorge se mit à vrombir alors que les bras de l'armure qui me tenait en faisait tout autant.

- Qu'est-ce que...

Tête de Loup ne put terminer sa phrase. Une sphère à moitié construite alla alors s'écraser violemment contre son casque. Les bras de bronze finirent par enfin me lâcher contre leur gré. Je retombais violemment au sol et roulais sur le côté avant de me relever d'un bond.

Hazel avait définitivement raison.

Enfin je pouvais la ressentir. Ressentir cette magie rayonner autour de moi. Cette magie que j'avais essayé vainement de repousser tous ces mois.

Tête de Lion tenta de m'attaquer mais il me suffit d'un seul geste pour aller envoyer valser son épée. Il était bien trop lourd pour que je puisse le contrôler entièrement sans faire un malaise sur le champs après ne pas avoir utiliser ma magie pendant tout ce temps. Mais je n'avais pas besoin de le contrôler, ni lui ni l'autre pour rester en vie.

Si bien que ce fut une table entière qui ne tarda pas à aller s'écraser sur l'armure avant de la maintenir contre le mur tandis que j'envoyai une floppée d'autre invention plus lourde que les autres sur Tête de Loup.

Honnêtement, je trouvais que je ne m'en sortais pas si mal. Jusqu'à ce qu'un cliquetis glaçant ne retentisse alors derrière moi. J'eus à peine le temps de tourner la tête pour voir l'automate qui avait attaqué Frank et Hazel quelques instants plus tôt. À peine le temps de me rappeler que ce n'était non pas deux mais trois eidolons qui avait essayé de nous attaquer plus tôt.

À peine le temps de distinguer les deux filins de bronze avant que ces derniers ne s'abattent sur moi, m'électrocutant de plein fouet.

J'aurais pu croire que j'avais développé une certaine immunité aux électrocution après toutes les expériences du W.I.C.K.E.D. Pourtant je perçu parfaitement mon hurlement de douleur avant que je ne retombe lourdement contre le sol, complètement assommé par la douleur.

Je ne sus exactement ce qu'il se passa par la suite. Je me sentis vaguement déplacée alors qu'un nouveau fracas s'emparait de l'atelier. Et, alors que la douleur semblait enfin se dissiper, je parvins à distinguer Frank au dessus de moi.

- Tout va bien ?! me demanda alors Hazel, pensant avec application mon bras.

Je pris encore de longs instants avant de reprendre mes esprits. Je jetais un regard derrière les romains et contemplai l'atelier qui avait plus l'air d'une déchetterie désormais. Léo se tenait en son centre, une expression grave au visage que je n'aurais jamais cru voir. Il serrait entre ses mains ce qui semblait être la seule sphère survivante de notre combat.

- Les eidolons..., parvins-je enfin à articuler.

Léo shoota dans ce qui semblait être le masque de Loup avec un sourire amer.

- J'ai réussi à prendre le contrôle de toute les machines grâce à ça. dit-il. C'était presque aussi efficace que ton tour de magie. Ma dernière commande a saturé leurs disjoncteurs et fait fondre leurs noyaux.

- Traduction ? demanda Frank avec incompréhension.

- J'ai enfermé les eidolons dans le câblage. Puis je les ai fait fondre. Ils ne vont plus embêter personne.

Je laissais échapper un long soupir de soulagement alors que Hazel m'aidait à me relever.

- Tu as réussi à relâcher la magie. fit-elle avec un léger sourire.

- Et vous nous avez sauvé. enchaîna Frank.

Léo haussa des épaules alors que son sourire plein d'arrogance reprenait sa place. Ce ne fut qu'à ce moment que je réalisais à quel point il était faux ce sale sourire qui m'avait tant agacé. Quelque chose clochait, mais je ne parvenais pas à savoir quoi.

- Sois pas si étonné, répondit finalement Léo. C'est dommage que toutes ces machines aient été détruites, mais j'ai pu sauver les manuscrit au moins.

- On aura au moins gagner quelque chose..., maugréais-je, à défaut de trouver Nico.

Hazel afficha alors une expression coupable en se frottant la tête qui me fit immédiatement regretter mes paroles.

- Désolé, repris-je bien rapidement. Je ne voulais pas dire ça comme ça. Mais, est-ce qu'on pourrait savoir au moins qu'est-ce que tu as pu sentir pour te dire qu'il était prêt ?

Hazel fronça les sourcils. Comme moi, elle semblait encore plus que secoué par l'électrochoc.

- Tu l'as retrouvé grâce à ton don de détection des métaux, fit alors Léo. Son épée.

Hazel hocha la tête en papillonnant des yeux, l'air plus perdue que jamais.

- Comment tu le sais ?

- Venez voir.

Léo nous amena dans ce qui s'avéra finalement être la salle des commandes de l'atelier. Il désigna alors une épée noire que je reconnus immédiatement. Hazel manqua de s'effondrer mais Frank la rattrapa bien rapidement. Pour ma part je gardais les yeux écarquillés sur l'épée alors qu'un sentiment d'horreur s'emparait brusquement de tout mon être.

- Non..., murmurais-je d'une voix tremblante. Il avait son épée avec lui dans l'amphore. Je l'ai vu dans mon rêve. Mes dieux, ne me dites pas qu'on est arrivé trop tard.

- Ne tirons pas de conclusion hâtive. m'arrêta alors Frank en posant avec force sa main sur son épaule. Ils nous ont certainement simplement attiré dans un piège.

- Mais pourquoi ?! s'écria Hazel. Où est mon frère ?

Un son chuintant emplit la salle des commandes. Je me redressais d'un coup en dégainant mon épée, craignant que les eidolons étaient de retour. Néanmoins je ne tardai pas à réaliser que le son venait d'un miroir de bronze, sur la table, qui dégageait de la vapeur.

Ah mes pauvres demi-dieux.

Un haut les cœur m'empara alors que le visage somnolent de Gaïa apparut sur le miroir.

Vous aviez le choix.

La voix résonnait dans toute la pièce. Elle ne semblait sortir simplement du miroir mais de tous les murs qui nous entourait.

Quelle bonne idée d'aller sous terre après avoir menacé la mère terre en personne...

Bon, peut-être n'était-ce pas là la chose la plus maligne que j'avais pu faire. Peut-être que je ne réalisai que maintenant le pétrin dans lequel nous étions tous certainement fourré.

Je vous ai offert une voie de salut à chacun, poursuivit Gaïa. Vous auriez pu faire marche arrière. Maintenant, c'est trop tard. Vous êtes venus dans les terres ancienne, là où je suis la plus forte. Et là où je m'éveillerai.

Je levais les yeux avant de tordre mes doigts dans la direction du miroir. Et aussi naturellement que j'avais pris contrôle des machines quelques instants plus tôt, le miroir s'envola violement contre le plafond avant de rebondir quelques fois pour finalement rouler à mes pieds.

Je me penchai alors avec lenteur vers le reflet de Gaïa, attrapant l'épée de Nico de ma main libre pour poser cette dernière avec force contre le bronze.

- J'ai le plaisir de vous informer que votre piège a échoué. assenais-je. On est encore tous vivant et vos eidolons ont été réduits en fumée par Léo.

Gaïa rit doucement, pas le moins du monde perturbé par mes actions.

Ma petite magicienne. Vous êtes séparés de vos amis, tous les trois. Tout l'intérêt était là.

La porte de l'atelier claqua, m'arracha un sursaut.

Vous êtes prisonniers de mon étreinte. Pendant ce temps, Annabeth Chase affronte la mort toute seule, blessée et terrifiée, aux mains de la pire ennemie de sa mère.

Je lâchai un hoquet d'horreur avant même que l'image du miroir ne se transforme pour laisser apparaître Annabeth. Cette dernière gisait au sol, levant désespérément son poignard de bronze pur repousser un monstre qui semblait la terrifier.

- Arachnée..., murmurais-je dans un souffle, terrifiée à l'idée de ce qu'Annabeth ait à affronter.

Quant aux autres. dit Gaïa. Jason Grace, Piper McLean et mon cher ami Percy Jackson, ils vont périr d'ici quelques minutes.

La scène changea de nouveau. Percy, épée à la main, descendait un long escalier, Jason et Piper sur les talons.

Leurs pouvoirs les trahiront, dit Gaïa. Ils mourront dans leurs éléments. Ils auraient fait de bons sacrifices mais hélas, je vais devoir me contenter de vous Hazel et Frank. Mes sbires viendront vous chercher bientôt et votre sang m'éveillera enfin. D'ici là, je vous permettrai d'assister à la mort de vos amis. Je vous en prie... profitez de ce dernier aperçu de votre lamentable quête.

Cette fois ce fut au tour de Léo de craquer. Il se pencha à mes côtés, la main chauffée à blanc. J'eus à peine le temps d'esquisser un pas en arrière avant qu'il ne plaque sa paume sur le miroir. Lequel fondit et se réduisit en bouillie de bronze.

La voix se tue enfin, nous laissant l'opportunité d'angoisser pleinement...

- Excusez moi, dit finalement Léo en se tournant vers nous. Mais elle commençait à me gaver grave.

-Qu'est-ce qu'on peut faire ? demanda Frank. Il faut qu'on sorte de là et qu'on aide les autres.

Léo contempla l'atelier un long moment tandis que je redescendais déjà, cherchant toutes potentielles issue. Il était hors de question de ne rien faire. Je m'étais embarquée dans cette quête pour sauver Nico, je n'allais pas laisser tout le reste de mes amis mourir en chemin.

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