27. Battle of heart

P.D.V d'Emma :

- J'en ai maaarre..., râla Newt pour la énième fois.

- Newt, grognais-je, je te jure que si tu répète ça encore une seule fois je te brise les os.

- J'ai rien compris mais ta tête était assez parlante pour me faire peur. déglutit-il.

- De plus, ajoutais-je, on a trouvé que deux mots sur six alors franchement on est loin d'avoir terminés.

Le blond poussa un long soupir avant de se réintéresser à son tas de papier cuisson dont on se servait comme de papier calque. Eïleen avait vu juste, la façon de sortir de ce foutu labyrinthe était bien la même que celle du livre, qui était totalement différente du film. Les murs du labyrinthe bougeaient chaque nuit, ça les blocards le savaient, et la façon dont ils bougeaient finissaient toujours par recommencer, comme un cycle de l'enfer infini. Mais ce que ces crétins n'avaient jamais remarqués c'était qu'on pouvait obtenir des lettres si on superposait plusieurs cartes du labyrinthe ensemble. Les lettres formant elle-même des mots.
Je savais qu'il en fallait six mais mon stupide cerveau n'avait pas trouvé bon de tous les mémoriser dans ma petite tête. Ce qui nous aurait évité de bonnes heures d'ennuis à recopier des cartes sur du papier cuisson. Ce qui était soit dit en passant certainement la situation la plus improbable dans laquelle je m'étais un jour retrouvé.

- Si j'avais su, je serais partie avec Minho et les autres. finit par soupirer Newt. J'aurais bien aimé monter en haut des murs moi aussi. 

Ses yeux semblèrent se perdre quelques instants dans le vide et je jetai un regard oblique à sa jambe censée être boiteuse, marquée à vie depuis le jour où il avait essayé de se tuer en sautant du haut du lierre. Ça c'était un détail bien douloureux à apprendre que les fans qui n'avaient vu  que le film avaient pu s'épargner. Je repris alors mon air le plus psychologue possible avant de m'écrouler sur ma chaise.

- D'accord on fait une pause, abdiquais-je, mais juste cinq minutes. 

Le blond poussa un soupir de soulagement et ramassa une bouteille d'eau au sol pour boire son contenu. Le soleil avait beau avoir disparu, il n'en faisait pas moins une chaleur étouffante dans tout le bloc. Je bus à mon tour lorsqu'il me tendit la bouteille et s'en suivit un silence quelque peu inconfortable dans lequel nous étions tous les deux perdus dans nos pensées. 

Je songeais à la dispute entre Luke et Eïleen qui s'était passé ce matin en réfléchissant auquel des deux était le plus stupide dans cette histoire. Et Newt... devait certainement penser à ce que les anglais beau gosse dénués de bon sens doivent penser dans ces moments là, c'est à dire certainement pas grand chose si vous vouliez mon avis.

Bon sang, il fallait vraiment que j'arrête d'être aussi odieuse avec les gens dans ma tête.

- Comment c'était, finit-il par dire, avant de rentrer dans le labyrinthe je veux dire, comment c'était le monde de dehors.

J'écarquillais des yeux un court instant, ou du moins j'espérais qu'il soit court et que je ne semble pas trop suspecte aux yeux du blonds. Je m'attendais à tout sauf ça. Je n'avais jamais encore réellement réfléchi à ce que ma "vérité" veuille réellement dire pour eux. Si bien que je pris un certain temps à répondre.

- Nul. finis-je par dire. Terriblement nul. L'humanité me désespère toujours plus de jour en jour et cette organisations n'est que l'apogée de mon désespoir. 

Newt hocha la tête et sembla sérieusement réfléchir à ce que je venais de dire malgré ma réponse plus que vague. Je me surprenais moi-même d'avoir dit ça aussi naturellement. Même si après tout le fait que je ne mente pas complètement  m'aidait un peu.

- On se connaissait, toi et moi ? On s'est déjà vue ? 

Je secouais la tête et mon cerveau se mit à marcher à mille à l'heure pour trouver un mensonge crédible à sortir.

- Jamais en vrai, dis-je, je, je suis arrivé au W.I.C.K.E.D après ton insertion dans le labyrinthe. 

- Comment tu t'es retrouvée là-dedans ? ne put s'empêcher de demander 

Cette fois les mots sortirent de ma bouche avant même que je ne me rende compte de ce que je disais.

- Je ne me suis jamais vraiment entendue avec mes parents, disons même que j'ai toujours eu une relation horrible avec eux. Je ne sais même pas pourquoi ils sont encore ensemble alors qu'il passe leur temps à se disputer..., toujours est-il que leur problème avait la mauvaise tendance à se retourner contre moi. Parce que tu vois, les gens ont toujours besoin d'un responsable quand le problème c'est eux. Ou alors ils ne s'occupaient tout simplement pas de moi. Si bien que quand ils ont eu une occasion de se débarrasser de moi ils l'ont fait sans tarder.

Ok je mentais un tout petit peu. Je n'avais pas grandi dans un monde post-apocalyptique et mes parents ne m'avaient pas confié au W.I.C.K.E.D mais à mon lycée, certes, mais ça Newt n'avait pas besoin de le savoir.

S'il y avait bien une chose que je ne faisais jamais c'était parler de mes problèmes personnelles, mais le blond semblait si gentil. Surtout  qu'il en avait d'autre des problèmes, si bien que je m'étais livrée à lui sans même m'en rendre compte.
Il sembla à nouveau réfléchir longuement à mes paroles avant de finalement reprendre la parole.

- On peut dire qu'on bat quand même des records sur le craignos de nos vies..., soupira-t-il.

- Je ne te le fais pas dire. dis-je en me remettant au travail.

Il en fit de même avant de s'arrêter de nouveau.

- Voyons les choses du bon côté. dit-il. On commence à s'en sortir un petit mieux qu'avant.

- Pas faux. approuvai-je avec un léger sourire. Et puis toute cette galère m'a tout de même permis de rencontrer Eïleen.

- Et Thomas, ajouta Newt en secouant les sourcils d'un air plein de sous-entendu.

Je m'arrêtais brusquement dans ma tache et relevai la tête pour le regarder avec des yeux plein d'incrédulité. Finalement j'explosais tout simplement de rire.

- Thomas ?! répétais-je sans cesser de rire. Non, non, non, il y a pas moyen qu'il se passe quoi que ce soit entre moi et ce crétin. D'ailleurs, je te conseille de ne pas me lancer là dessus parce que franchement, moi aussi j'en ai des choses à dire sur toi et Minhoooo. Terminais-je ma phrase en chantonnant.

- Minho ?! s'étrangla presque Newt en se relevant brusquement, rougissant jusqu'à la racine des cheveux. Je, je vois vraiment pas de quoi tu parle !

- Ah oui ? insistais-je en me relevant à mon tour pour m'approcher de lui. Parce que moi j'ai le souvenir d'un câlin super gay qui s'est passé pile à notre sortie labyrinthe.

- Super g... quoi ?! s'offusqua le blond en rougissant d'avantage avant de m'envoyer la bouteille à la tête. Raconte pas n'importe quoi !!! Et puis d'abord qu'est-ce t'en sais t'étais à moitié dans les vapes !

- Vous dégouliniez tellement d'amour et d'arc-en-ciel que même moi j'ai pu m'en apercevoir.

- Tu mens ! Tu mens ! Tu mens ! S'écria Newt en se mettant à courir en rond dans la pièce les mains sur les oreilles.

- Minho ! Minho ! Minho ! Criais-je à mon tour en le poursuivant.

Il me renvoya à nouveau la bouteille sans cesser de crier mais je l'interceptais à nouveau et l'envoyait violemment... sur la tête de Gally.

- Je peux savoir ce que vous fichez ! S'écria-t-il en nous regardant l'un après l'autre.

Nous nous étions tout les deux figés dans notre position, moi le bras tendue et les jambes fléchies pour envoyer la bouteille et lui une jambe en l'air pour l'esquiver et les mains toujours sur ses oreilles. Un court silence suivit l'arrivé de Gally durant lequel ce dernier semblait se demander qui de nous deux il allait tuer en premier avant que nous éclations alors tous les deux de rire.

- Bon sang vous avez définitivement perdu la tête..., maugréa Gally tandis que je ne cessais d'exploser de rire devant l'absurdité de la situation. Vous vous rendez compte que l'avenir du bloc repose sur vous ?

- Oh mais justement ! dis-je sans cesser de rire. On parlait justement de notre avenir, enfin surtout celui de Newt et...

Je n'eus même pas le temps de continuer ma phrase que le blond me sauta littéralement dessus, nous faisant tout les deux basculer sur le sol.

Ce qui, contrairement à ce qu'il attendait, ne fit que redoubler mon hilarité.

- C'est pas vrai..., grogna Gally mais ni moi ni Newt ne lui prêtèrent attention.

- Un mot de plus et je t'égorge ! Me menaça le blond d'un air pas menaçant du tout.

- Ah oui ? dis-je d'un air de défi. Ose un peu et mon "preux chevalier" Thomas te refera le portrait.

- Bon Gally, qu'est-ce que t'as pas compris dans aller les chercher rapidement ?!

Minho entra alors à son tour dans la petite cabane dans laquelle nous nous trouvions et se figea sur place en nous voyant. C'est vrai que d'un point de vue extérieur, le fait que Newt se tenait sur moi à califourchon pouvait quelque peu prêter à confusion.

L'asiatique nous fixa quelques instants avant de laisser lourdement retomber son visage dans ses mains.

- Ce, c'est pas ce que tu crois. balbutia Newt en se relevant précipitamment.

- Je ne veux même pas savoir. maugréa Minho.

- Je vous laisse bande de tocards. décréta Gally en ressortant avec sa joie de vivre habituelle.

Je me relevais à mon tour, les lèvres pincées pour réprimer un nouveau fou rire et me dirigeai vers Minho avec l'air le plus sérieux possible.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? demandais-je en essayant de rester impassible.

Minho poussa un long soupir avant de poser ses mains sur ses tempes.

- Ces gosses me tueront..., il finit par relever la tête vers nous. Pas grand chose, on voulait juste vous informer qu'on était rentré et savoir où vous en étiez. Même si visiblement vous avez pas l'air de vous tuer à la tâche.

- On faisait juste une pause ! Se défendit Newt.

- Mouais. douta quelque peu Minho. Enfin bon, vous êtes enclin à venir nous voir ou pas ?

Nous hochâmes tout deux la tête et Minho n'en attendit pas plus pour sortir du bâtiment. Je le suivais docilement et échangeai un regard avec Newt dont les joues étaient toujours enflammées de rouge. Je lui lançais un léger clin d'œil auquel il me répondit par un foudroiement de regard. Je m'apprêtais à répliquer en lui tirant la langue mais un éclat de rire attira alors mon attention à quelques mètres de nous. Nous arrivions vers le reste du groupe et Teresa et Eïleen semblait s'amuser tout autant que nous. La main de Teresa était posée sur l'épaule de mon amie et cette dernière n'en semblait absolument pas dérangée.

- Et après c'est nous qu'on juge pour notre manque de sérieux...

Luke se tenait derrière elle, il discutait de je ne sais quoi avec Thomas mais ne pouvait s'empêcher de jeter des regards à la dérobée. Mais plutôt que d'être agacé, je fus surprise de voir qu'il avait l'air franchement blessé. Visiblement, sa petite altercation avec Eïleen de ce matin l'avait bien plus touché que ce qu'il voulait faire croire.

- On pourrait m'appeler spider-leen maintenant ! s'exclama Eïleen avec entrain sans cesser de sourire, et de regarder Teresa.

- Il faudra juste faire attention à ne pas briser ta toile. Rit  cette dernière avec une petite moue.

- Simple dommage collatéral. réfuta Eïleen avant qu'elle n'éclate toutes les deux de rire.

J'avais beau détester Teresa (même si je le faisais un peu moins depuis qu'elle m'avait sauvé la vie certes) il fallait avouer que ça n'était pas déplaisant de voir mon amie aussi heureuse et à l'aise avec quelqu'un. Elle qui était pourtant une grosse associable la plupart du temps.
Mais ce moment de joie fut de courte durée. Une étrange alarme assourdissante retentit alors dans tout le bloc suivit d'un gros BOUM tout aussi fort.
Nous tournâmes tous nos têtes d'un seul geste vers la boîte qui venait de s'ouvrir au centre du bloc.

- C'est quoi ce brol ?! m'exclamais-je avec incompréhension.

Cet ascenseur de l'enfer était censé rester scellé à jamais après l'arrivée de Teresa. Alors pourquoi est-ce qu'il s'ouvrait maintenant ?
Je me dirigeai à grand pas vers ce dernier... comme presque tout le bloc en fait. Ils s'étaient tous arrêtés dans leur tâche pour voir quelle bizarrerie allait encore nous arriver.

Et elle fut plus qu'étrange, constatais-je en découvrant une petite fille recroquevillée sur elle-même à l'intérieur de la boîte.

Ok, le W.I.C.K.E.D n'en avait définitivement pas finit avec nous.
La jeune fille se mit alors à pleurer en nous voyant et se terra encore plus dans un coin de la boîte.
Un long silence emplit alors le bloc, brisé seulement par les sanglots de la fille. Personne ne semblait trop savoir que faire. Finalement ce fut Eïleen qui décida d'agir et descendit lentement dans la boîte. La fille poussa un petit cri aiguée et un étrange "bip" sembla alors sortir de nulle part. Je vis Luke crisper tous ses muscles et se pencher vers la boîte d'un air suspicieux.

- Vas-t-en, vas-t-en ! couina la fille.

Mais Eïleen n'en démordait pas. Elle continua de s'approcher de la fille avec des gestes mesurés.

- Eh, tout va bien. dit-elle d'une voix rassurante. On est pas là pour te faire du mal je te le promets.

Le "bip" incessant redoubla d'intensité alors qu'Eïleen continuait de s'approcher de la petite fille. J'eus soudain un très mauvais pressentiment. Tout le bloc semblait figé sur place, comme en attente de ce qui allait se passer.

- Tu es blessée ? Demanda Eïleen en posant doucement sa main sur l'épaule de la fille.

- NON ! Hurla-t-elle.

Le bruit se mit alors à s'accélérer, ce qui eu un contraste assez étrange avec mon horrible impression que le temps ralentissait soudain alors que je comprenais avec horreur ce qui allait se passer.

- C'est une bombe Eïleen !! S'écria Luke en bondissant dans la boîte. Vas-t-en c'est une bombe !!!!

- Quoi ? Murmura cette dernière en écarquillant des yeux.

Luke la tira brusquement en arrière. Mais il était trop tard.

- Non.

Trop tard.
Le bruit le plus violent que j'avais jamais entendue sembla transpercer mes tympans alors que la boîte s'emplissait tout aussi violement de feu et de fumée. La déflagration m'envoya valser sur plusieurs mètres dans l'herbe.

Je ne sais pas combien de temps je restais étendue sur le sol, en profond état de choc. J'eus l'impression que la terre allait m'engloutir. Ma tête tournait et un sifflement désagréable me brûlait presque les oreilles.

Qu'est-ce que je fichais ici ? Je sentis quelqu'un me secouer mais je n'arrivais pas à le voir. Tout était flou autour de moi, l'entièreté de mon corps me brûlait, j'avais un mal de crâne pas possible et je ne comprenais plus rien à ce qu'il m'arrivait.

Finalement ce fut un hurlement qui me sortit de ma torpeur. Un hurlement déchirant secoué de sanglot. Un hurlement aux mauvais présages infini.

- LUKA ! hurla alors Eïleen.

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Yeeeeeeees ma passion c'est de vous faire croire que ce sera un chapitre tout léger avec des blagues et tout et de finir sur un truc aussi horrible

J'espère que vous m'aimez ?

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