15. I passed my night in a horror movie

P.D.V d'Eïleen :

La première chose que je vis en apparaissant dans le labyrinthe après une énorme concentration magique pour me retrouver fut la lame glaçante qui transperçait avec violence le dos d'une des personnes la plus chère à mes yeux.
Cette vision d'horreur suffit à reléguer les paroles de Luke au fin fond de mon esprit. Celui-ci ne devenant qu'une masse de fureur et de magie.

- Eïleen ?! s'écria Thomas avec incompréhension.

Ce dernier gisait au sol et semblait plus que perdu. Mais ce n'était pas le temps des explications.

Je dégainais mon épée et repoussai d'une énorme décharge de magie le griffeur qui s'acharnait sur Emma.
Ce dernier vola à quelques mètres plus loin et je n'en attendais pas plus pour lui foncer dessus tout en m'exclamant :

- Pas ma Ginny sale pétasse !

Le griffeur était plus terrifiant que ce que j'avais pu imaginer. Mais il était bien trop tard pour que je puisse simplement y songer. Mon cerveau de demi-déesse était déjà passé en mode copilote et avait reprit le contrôle total de la mortelle pour laquelle j'avais prit l'habitude de me faire passer. 

Je bondissais du plus haut que je pouvais et rebondis violemment contre le mur avant d'atterrir avec force sur le griffeur, l'assenant de coup d'épée plus mortels les uns que les autres avant de finir par la planter en plein milieu de ce qui semblait être sa tête.

Le robot poussa un mugissement des moins naturels.
Il redressa ses pattes d'un coup et se retourna sur lui même, m'emportant avec lui.

Je retombais ainsi violemment au sol. Mes réflexes de demi-déesse s'était quelque peu améliorés depuis mon premier voyage. Et si je m'étais fait lamentablement battre le matin même j'avais pu récupérer toutes mes forces durant cette journée entière de sommeil. J'étais sérieusement prête à en découdre.

Je repoussais donc soudainement le mur du labyrinthe et glissais rapidement en arrière au moment même où l'un des dangereux piques du griffeur allait s'abattre sur moi.
Je n'avais plus mon épée et il fallait que je trouves une solution et rapidement.
C'est en glissant ainsi sous le monstre que je remarquai seulement un léger défaut dans sa carapace d'acier, pas plus grand que ma main.

Mais bien assez pour le terrasser.

Pas besoin d'arme quand on a la bénédiction d'Hécate de son côté.

J'enfonçais ainsi ma main avec force dans l'interstice et retenais un hoquet de dégoût à la matière gluante qui s'infiltrait sur main.
Mais ce n'était pas ça que je recherchais.
Je fermais les yeux un instant en refermant avec ravissement ma main sur ce qui m'avait tout l'air d'être un câble.
Il ne m'en fallut pas plus pour réussir à visualiser entièrement l'intérieure du corps du griffeur.

Ce dernier envoya alors une lame fuser sur moi, je la déviais d'un coup de pied mais elle m'érafla tout de même salement la jambe.
Je n'avais clairement plus de temps si je comptais survivre sous le corps du griffeur.
Mais peu importe puisque j'avais gagné.
Une seconde de concentration me suffit à contracter d'un coup le squelette entier du robot, avant de tout bonnement le faire exploser.

- Eurk..., murmurais-je en me retrouvant couverte de cette étrange matière gluante qui recouvrait le griffeur.

Je me relevai en tentant d'en enlever le plus possible (surtout celles qui était tombé sur mes lunettes) avant qu'un mugissement cette fois tout ce qu'il y a de plus humain ne me ramène à la réalité.

Je me retournais en ramassant mon épée d'un  geste qui l'attira droit dans mes mains. J'accourrai ainsi devant Emma qui se tenait debout avec effort en s'appuyant contre Thomas et dont le haut semblait se couvrir de plus en plus de sang.

- Comment..., commença le garçon toujours aussi perdu.

- Pas le temps. me contentais-je de répondre en déchirant mon haut sans plus de cérémonie. Tiens la.

Je m'approchais un peu plus de la brune et la détaillai avec inquiétude, ça n'allait clairement pas bien.

- Ça, marmonna-t-elle. C'est clairement le truc le plus badass que j'ai jamais vue.

- Oui et bien tâches de survivre pour en voir d'autre, répondis-je en tentant de lui panser du mieux que je le pouvais sa blessure.

Elle poussa un léger grognement d'approbations et se mit à marmonner je ne sais quoi.

- Il faut pas qu'on traîne ici. déclarais-je avec force. Le bruit va attirer d'autres griffeurs.

- Je, d'accord, Je peux la porter si tu veux.

- Parfait. approuvais-je en l'aidant à porter Emma sur son dos.

- Eh c'est marrant Tommy..., murmura soudain Emma en passant sa main dans les cheveux du garçon. J'aurais jamais cru que tes cheveux étaient aussi doux.

Je levais les yeux au ciel.
Génial si maintenant Emma se mettait à délirer....

- Et tes épaules. Continua cette dernière. Waouuuuuu.... Tu sais que je veux me marier avec toi depuis que j'ai genre treize ans ?

Je me figeais soudain sur place. Bon sang, elle n'était tout de même pas capable de lui dévoiler la vérité.

- Et le nombre de fanfic que j'ai lu sur toi. continua la brune. Sans parler des superbes photos que j'ai sur mon tel et sur lesquels je bave chaque jours de ma vie.

- Neeee.., ne fait pas attention à ce qu'elle dit crois moi c'est mieux pour toi. déclarais-je donc à Thomas mal à l'aise.

Ce dernier l'était tout autant. Je pouvais voir la forte rougeur qui avait emparé son visage malgré la pénombre des lieux.

- Je..., bredouilla-t-il, d'accord.

Je n'aurais pas cru qu'il puisse reprendre son sérieux aussi facilement mais il cala un peu mieux mon amie sur son dos avant de se mettre à repartir en courant.
Je le suivais en restant aux aguets mais finis par commencer bien rapidement à fatiguer, demi-déesse ou pas, la course n'avait jamais été ma tasse de thé.

Oh bon sang Eïleen tu crois que c'est le moment de se la jouer flemmarde ?!

Mais je commence à avoir un point de côté :

Ouais bah pense à Emma, elle aussi souffre mais pas pour les mêmes raisons !

Pas faux...
Ce simple échange avec moi même suffit à me redonner de la force, il ne fallait pas que j'abandonne, pas maintenant.

D'autant plus qu'une nouvelle motivation pointa bien rapidement le bout de son nez.

Un cliquetis de l'enfer retentit alors derrière nous. Je ne l'avais entendue qu'une fois mais c'était bien assez pour le reconnaître.

Oh non.

- Accélère ! m'écriais-je soudain à Thomas qui n'avait pas eu besoin de moi pour le faire. Je m'en occupe.

Je fis volte face pour me retrouver ainsi à quelques mètres du griffeur.
Ce dernière se figea quelques instants, ne s'attendant visiblement pas à ça.

Je n'en attendais pas plus pour charger, mon épée à la main. Je fonçais sur le griffeur et glissais au dernier moment sur mes genoux. Mais le W.I.C.K.E.D semblait l'avoir prévenue de mon attaque, si bien qu'il enfonça soudain l'une de ses piques dans mon bras. Je poussais un hurlement de douleur et tranchai le bout de fer d'un violent coup de mon épée.

Le robot poussa un feulement mais je ne lui laissais pas le temps de m'attaquer et repoussais ma douleur hors de mon esprit pour le mettre hors d'état de nuire comme avec le précédent avec ma magie.

J'aurais bien aimée pouvoir le faire sans avoir à toucher leur substance immonde. Mais je n'étais pas assez concentrée pour pouvoir tordre quelque chose sur lequel je n'avais pas de contact direct.

Mais je n'avais pas le temps de m'attarder, deux autres griffeurs déboulèrent soudain des couloirs non loin de moi et j'en entendis un qui arrivait vers moi.

Là j'étais mal.

En tuer un en le prenant par surprise c'était une chose.

Mais là ils étaient visiblement au courant de ma manière de les tuer. Et ils étaient au moins trois qui n'attendrait certainement pas pour m'attaquer un par un.

Sans parler de cette horrible douleur dans le bras qui ne cessait de grandir.

Je raffermis donc ma prise sur mon épée mais cette fois, plutôt que de charger, je partais à toute jambe dans la direction opposée.

Je réussis à retrouver Thomas et Emma grâce au chanson que s'était mise à pousser la deuxième.

J'arrivais finalement vers eux à toute vitesse. Tout point de côté oublié alors qu'Emma entonnait le dernier refrain de Who run The world ? (ce qui était un peu hors contexte vue son état) tandis que Thomas semblait ralentir pour prendre une pause.

- COURS !!! hurlais-je.

Le brun semblait plus qu'à bout, ce qui était compréhensible. Il fallait avouer qu'Emma n'était pas un poids plume et ça commençait à faire un certain temps qu'il était ici.
Mais il ne rechigna tout de même pas le moins du monde et accéléra à son tour lorsque j'arrivais à sa hauteur, mes trois "merveilleux" nouveau familiers sur les talons.

Je tournais dans un nouveau couloir sans trop regarder où j'allais.

- Attention ! s'écria alors quelqu'un.

Je sentis soudain quelqu'un m'agripper par le dos de ce qui restait de mon haut et manquais ainsi de tomber dans le vide qui se formait juste après l'interstice.

- Qu'est-ce que..., balbutiais-je en me retournant, haletante.

Minho se tenait juste devant moi, la main encore tendue après m'avoir empêché de tomber dans le précipice, il avait l'air plus perdu que jamais.
Mais une nouvelle fois, l'arrivée en trombe derrière moi de Thomas et d'Emma qui reprenait désormais l'ouverture d'Hamilton nous empêcha de nous appesantir sur les détails.

Les griffeur qui nous coursaient toujours poussèrent un long hurlement à glacer le sang. Comme s'ils se délectaient de l'idée de déchiqueter quatre adolescents.

- Oh non..., maugréa Minho en se figeant sur place.

- On est piégé ! se lamenta Thomas.

- Attendez, soufflais-je alors que les griffeur accéléraient de plus en plus. Attendez.

Il n'était désormais plus qu'à quelques mètres de nous, trois, deux, un...

- SAUTEZ !!! hurlais-je en insufflant tout l'enjôlement dont j'étais capable dans ma voix.

L'ordre sembla entièrement pénétrer leur esprit, si bien qu'ils s'exécutèrent les deux instantanément tandis que je roulais moi aussi sur le côté.
Le choc qu'eu le sol avec mon bras m'arracha cependant un nouveau cri de douleur.

Les griffeurs poussèrent un nouveau hurlement et sombrèrent, eux, dans le vide, emporté par leur élan. Je me relevai difficilement en redressant mes lunettes (ne sachant pas par quel miracle elles tenaient encore sur mon nez) tout en tentant de réprimer un nouveau mugissement de douleur.

Mais pas assez discret visiblement, Minho se tourna vers moi avant de me prendre la main pour observer mon bras.

- Oh mon dieu !  s'exclama-t-il. Tu t'es fait piquée ?!

- Oh, si peu..., bredouillais-je alors que je commençais à sentir ma tête tourner tandis que la douleur commençait à se répandre dans tout mon corps.

- Eïleen ?! M'appela Thomas. Je t'en prie, dis moi que tu reste lucide ?!

Je me contentais de hocher vaguement la tête.

Bon sang Luke allait définitivement me tuer.

- Et comment est-ce que tu es arrivée ici ? insista cependant Minho. Et..., je, je t'ai vue tout à l'heure tuer un griffeur, comment t'as fait c'est pas possible...

- Oh tu sais...., marmonnais-je. Je sais faire pas mal de chose impossible. Je crois que je vais mourir, je vois une lumière blanche.

Et effectivement, un éclat lumineux était en train d'apparaître à l'horizon du vide infini. J'aperçus cependant Minho esquisser un grand sourire à côté de moi.

- Tu vas pas mourir Eïleen, dit ce dernier avec extase. C'est le soleil qui se le lève.

- Et on est vivant ! Renchérit Thomas avec joie.

Emma se mit Alors à beugler "I'm walking On sunshine" et je me surpris entamer le refrain avec elle alors que Minho passait mon bras sur son épaule pour m'aider à marcher.

Bon sang, on avait plus que morfler en une seule nuit. Et la simple pensée de toutes les conséquences que cela aurait me donnait un mal de crâne encore plus grand que celui que j'avais déjà.

Mais on était toujours en vie, et c'était le principal. 

On emprunta ainsi le chemin qui d'après Minho était le plus court tandis que le soleil se levait petit à petit, terminant ainsi cette nuit de l'enfer.

- Minho ! entendis-je soudain quelqu'un s'exclamer.

Je relevais la tête et vit alors les grandes portes ouvertes du labyrinthe où nous attendaient désespérément quelques blocards, dont Newt. Qui était celui qui avait crié.

Ce dernier n'attendit pas qu'on arrive vers lui pour courir dans le labyrinthe et se jeter dans les bras du coureur, me faisant quelque peu perdre l'équilibre. Mais la scène était trop belle pour que je me plaigne.

- Ne me refais plus jamais ça. grogna le blond. Toi, Alby..., j'ai bien cru que je vous avais tous perdu.

Minewt, Minewt, Minewt.

- Minewt, Minewt. entonna alors doucement quelqu'un.

Je tournais la tête pour découvrir sans surprise qu'il s'agissait d'Emma qui arborait un énorme sourire de bonne grosse fangirl.

Nous sortîmes ainsi sur les cris de joies de blocards tandis que Thomas rappelait qu'il fallait qu'on aille récupérer Alby, et surtout nous procurer quelques soins d'urgence.

Mon pauvre petit medjack, il allait se retrouver tout seul sans moi.

Je sentis soudain quelqu'un me soulever de terre et découvrais sans grande surprise en levant la tête qu'il s'agissait de ce crétin de Luke.

- Tu vois je t'avais dit qu'il fallait que j'y aille..., soufflais-je à bout de force.

- Essaie de te réveiller en bonne santé si tu veux me prouver que tu as raison. se contenta de rétorquer Luke qui se dirigeait, il me semble, à grand pas vers l'infirmerie.

J'esquissais un grand sourire et passai alors mes bras autour de ses épaules.

- Désolé, murmurais-je si bas que je n'étais même pas sur qu'il m'ai entendu. Ça m'avait manqué de me disputer avec toi, à vrai dire, tu m'avais vraiment manqué.

Et c'est sur ses mots que mes forces m'abandonnèrent me faisant perdre connaissance.

- Toi aussi tu ne peux pas savoir à quel point. 



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