𝗣𝗿𝗼𝗹𝗼𝗴𝘂𝗲
* réécrit et non corrigé
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Prologue
プロローグ
Purorōgu
— Tu as échoué.
Le vent soufflait fort dehors.
C'était si puissant, que les fenêtres vibraient légèrement sous la pression des bourrasques du vent. La météo avait déjà avertit à la télévision que ce temps serait mauvais en ce jour d'avril. Que les rafales dépasseraient les 130km/h.
Assit sur une chaise en cuir, face à son bureau mal rangé et peu organisé, un homme se trouvait être en visio avec une personne depuis son ordinateur portable. L'individu portait une blouse blanche. Il secouait doucement sa tête, tandis que l'homme passait nerveusement une main dans ses courts cheveux noirs. Il soulevait également une mèche rebelle qui descendait sur son front.
— Je n'ai pas échoué, rétorqua l'homme, peu convaincant, d'une petite voix. Bon sang, ça fait cinq ans que je suis de près cette affaire! Tu ne peux pas me...
— All Might aurait bouclé l'affaire en moins de deux.
Le noiraud grinça des dents à la mention de ce héro.
All Might dixit le numéro un des héros du Japon. Sa force, sa bravoure, son humour tout comme son physique était même reconnu dans le monde entier. Tout le monde l'idole. Il est la figure même de la puissance, la représentation du symbole de l'espoir. A chaque passage, ce héro rayonnait, écrasait toute la menace, éblouissait tout le monde.
— Je ne comprend pas Ace. Vous êtes amis, pas vrai? Pourquoi ne pas faire appel à lui?
— Il faut que j'y aille.
— Hein?! Ace, tu_...
La souris de l'ordinateur se déplaça jusqu'au bouton rouge. Une fois avoir cliqué dessus, Ace soupira, recula légèrement avec les roulettes de sa chaise. Son écran affichait désormais un tchat en ligne, sur un réseau social. De ses yeux bleus clairs, il vint jeter un coup d'oeil rapide en direction de sa grande étagère, bien organisée, ce qui contrastait avec son bureau personnel. Il y avait trois cadres de photos mit en avant.
Figurait parmi elles; une photo de mariage avec son épouse, une autre avec la cérémonie des remises des diplômes au lycée de UA puis sur la dernière, lui avec All Might et un jeune policier du nom de Tsukauchi Naomasa. Celle-ci datait d'il y a cinq ans.
Cinq ans ont passé depuis une dispute violente entre eux. Leur amitié s'était fissurée. L'un d'entre eux avait essayé de renouer les liens, malheureusement, sans succès. Autrement dit, une page se tournait, bien que certains souvenirs ne s'effaçaient jamais.
En se levant de sa chaise, Ace ferma ses yeux. Il vint appuyer ses doigts sur ses paupières. Des cernes relativement profondes et violacées étaient visibles sous ses yeux. Doucement, il se massait, chassait, repoussait au mieux sa migraine passagère, tout en se plaignant vis à vis de son travail qui lui demandait trop d'efforts.
Cinq ans où il était à la poursuite d'une affaire classée top secret. Et le noiraud était le seul à qui on lui avait légué la mission. Aucun autre héro que lui n'avait été mit dans le dossier. Et pourtant, il n'y avait eu aucun avancement, aucun progrès. Ce qui poussait à certains de vouloir amener d'autres pros; comme All Might.
Cela ne faisait que rappeler l'écart entre lui et All Might alias Toshinori Yagi.
— Je sais que je suis près de la clé du mystère...
Malgré sa position et son optimisme, une partie de lui doutait en ses capacités. Ace rouvrit ses yeux et regarda ses mains. Elles étaient abîmées. Ses pensées s'embrouillaient et sa respiration devint un peu plus rapide que habituellement. Sa vue devint petit à petit plus floue.
Précipitamment, le noiraud sortit au plus vite de son bureau, manqua de éteindre la lumière qui éclairait la pièce et ouvrit la porte. Prit d'une bouffée de chaleur inhabituelle, son teint rougissait à vue d'oeil. Ses oreilles bourdonnaient et, désespérément, il se déplaça avec ses jambes flageolantes. Avec sa main, il prenait appuie sur les murs en tapisseries. Il dû quitter les couloirs pour rejoindre le salon. Ace compressait sa main droite sur son torse, au niveau de son organe vital.
Il avait manqué au traitement, il avait même oublié de garder avec lui dans son bureau ses médicaments qui lui ont été prescrit. Maintenant, il payait le prix et il souffrait brutalement du contrecoup.
La pièce était baignée par un voile doré dû au coucher du soleil. Bien qu'une fine petite pluie venait de se manifester à l'extérieur, le vent était toujours présent. Des feuilles avaient été détachés des branches, elles dansaient, étaient guidées par les rafales, sans savoir où atterrir.
Tout près de la baie vitrée fermée qui menait sur un balcon, une petite fille était assise sur le plancher. A coté d'elle, une petite console DSi bleu pastel et deux peluches chats; un noir et un blanc. Doucement, elle pivota sa tête, sa courte chevelure bleue océan suivait le mouvement. Ses orbes bleus clairs - plus brillant que ceux de l'adulte - étaient posés sur le noiraud qui se trouvait dans l'encadrement du salon.
— Papa?
A la fois surprise et confuse, elle penchait sa tête sur le coté. Elle haussait un sourcil innocemment.
Ace haletait, ferma ses yeux. Il faiblissait chaque jours, depuis son accident, il y a à présent trois mois. Pour ce début d'avril, tout commençait à devenir difficile. Pour ne pas paraître lamentable auprès de sa fille, il réclama, tout en articulant du mieux qu'il le pouvait entre deux souffles;
— Lily, ramène-moi mes médicaments... S'il te plaît... Je les ais oubliés.
— Heiiiiin??? Scandalisa la petite avec des gros yeux ronds. Mais maman t'avait dit de ne pas oublier de les prendre!
La bleutée gonflait ses joues, mécontente. Elle se leva doucement du sol et se déplaça avec ses chaussettes Stitch en direction de la cuisine. Celle-ci était près du salon, seulement séparée par un plan de travail en marbre. Petite, n'étant pas encore capable de les attraper à la main, Lily dû utiliser un petit escabeau pour attraper la boîte mise sur une assiette en porcelaine. Puis, l'enfant dû ouvrir un placard du bas pour y sortir un verre. Pour de la boisson, elle se servit dans le frigo avec une bouteille d'eau fraîche.
Ceci de fait, elle se dépêcha de tout ramener à son père qui la remerciait avec un petit sourire. Elle le laissa avaler le comprimé avec l'eau.
— Qu'est-ce que tu faisais assise par terre devant la baie vitrée? Lui demanda enfin son père, après s'être remit de la douleur passagère.
— J'attend maman!
— En fixant le mauvais temps?
Lily acquiesça doucement.
— Il fait pas beau, mais le soleil est arrivé! Expliqua l'enfant en remuant ses bras. C'était trop beau! Il a poussé les nuages gris!
— Tu aimes vraiment admirer le ciel, n'est-ce pas?
Doucement et affectueusement, Ace posa sa main sur la tête de sa fille. La petite souriait jusqu'aux dents, rigolait gentiment et vint retourner à sa place sagement, où elle était plus tôt. Le noiraud se rapprocha et nota que la console de la petite était allumée, avec un de ses jeux favoris qu'elle avait voulu pour son anniversaire. "Pokemon Diamant". Des créatures à dresser et un jeu d'aventure. C'était la mode chez les enfants de son âge.
Après avoir déposé son verre vide avec son paquet de médicament sur le plan de travail, il zieuta vers Lily. Elle avait prit dans ses bras sa peluche chat noire. "Kuro" elle l'appelait. Le blanc était "Kitty". Ils étaient ses favoris depuis sa naissance.
— Pourquoi tu t'assois par terre au lieu du canapé?
— Je ne pouvais pas bien voir le soleil! Répondit-elle aussitôt.
— Ah. Alors tu t'es assise pour voir le soleil?
— Woui!
Depuis toute petite, Lily était fascinée par le ciel. Elle pouvait presque passer une bonne heure juste à contempler.
Comme son père, elle avait le même alter. Ace lui apprenait comme il le pouvait toutes formes de maîtrises. Bien qu'elle n'avait pas encore un haut niveau, il faisait le nécessaire.
Epuisé, Ace vint s'avachir sur le canapé en cuir. Il lâcha un long soupir et bascula sa tête vers l'arrière, contre le dossier. Les bras écartés, les jambes écartées, il se fichait bien d'avoir l'air d'être un employé de bureau qui décompressait de sa journée. La vérité étant, que sa vie était devenue presque insipide depuis qu'il se trouvait être en arrêt de maladie.
Suite à son accident, sa santé s'était détériorée considérablement. Le noiraud était sous traitement curatif, avec un suivi régulier chez le médecin. Avant tout ces soucis, avant même la dispute avec son meilleur ami Toshinori Yagi, il était le premier à soutenir All Might dans ses décisions. En effet, ce dernier avait affronté le plus grand des vilains et ça lui avait laissé une marque sur son corps. Et ça avait réduit sa force, avait pourri sa santé. Son acolyte Nighteyes avait pourtant demandé à ce qu'il trouve un successeur pour le One For All. Le blond avait refusé de se mettre en congé.
Son rôle de héro était tout pour lui. Et en dépit de ses douleurs, il exerçait encore aujourd'hui. La preuve étant, qu'il était toujours aussi populaire, démontrait bien qu'il était encore en bonne santé. Au final, à coté de lui, Ace se sentait ridicule. Il lui avait suffit d'un accident pour qu'il ne puisse plus correctement exercer son métier de héro.
Le héro Skyfall était éteint. N'existait quasiment plus. Il était tapis dans l'ombre.
Un poids se sentit à coté de lui. Lorsque Ace ouvrit ses yeux, il considéra sa fille debout sur le canapé. Sa peluche de chat blanc avait le museau et le sourire félin collé sur sa joue. Il cligna des yeux, troublé par cette étrange initiative.
— Tu avais l'air triste alors Kitty t'a fait un bisou magique! Rigola innocemment Lily.
— Un bisou magique, hein?...
Légèrement amusé et attendrit par la douceur de son enfant, il soupira par le nez.
— Lily, tu as huit ans, tu as passé l'âge des gamineries...
— Maman me le fait encore. Se défendit la bleutée en s'asseyant à coté de son père. Elle balança ses pieds dans le vide, sa petite taille ne lui permettant pas de toucher le sol. Et puis, gaminerie ou pas, t'as souris!
Fière, elle posait ses mains sur ses hanches et bombait sa poitrine. Ace roula des yeux, amusé par sa réplique. Sa fille était un véritable petit rayon de soleil, pleine de vie.
Seulement à la maison ou quand elle est avec lui et sa femme. A l'école ou bien ailleurs, elle n'arrivait pas du tout à s'entendre avec les autres personnes de son âge. C'était une chose bien curieuse, d'autant plus que quand il avait son âge, il était si bien entouré.
Ce point là les différenciaient. Ace ne comprenait pas du tout pourquoi Lily n'arrivait pas à se faire des amis alors qu'elle était dotée d'une si grande gentillesse. Cependant, il n'avait rien à lui redire là-dessus.
Parce que à chaque fois qu'il voulait lui en parler, elle se braquait. Une véritable coquille impénétrable. Elle boudait, croisait ses bras, refusait de s'expliquer. Ou bien ses réponses étaient courtes: "Je n'aime personne dans ma classe", "ils sont compliqués". Quant à la version de l'enseignante, elle désignait Lily comme une enfant sage, de discrète, qui ne faisait aucun effort pour aller dans un groupe.
La cohésion semblait être inexistant avec elle. Peut-être que à l'avenir elle s'ouvrira plus. Ace en était convaincu.
— On attend maman ensemble? Proposa doucement Ace en souriant à sa fille.
— Oui!
Toute contente, elle se mettait à jouer à sa console. Ace souriait, l'observait silencieusement faire. De la musique bien divertissante sortait du jeu-vidéo. Avec son petit stylet, elle faisait ses choix pendant ses combats, elle cliquait sur l'écran avec, toute souriante et détendue.
Très vite, le sommeil attrapa l'homme et il ferma ses yeux.
La fillette jaugea quelques secondes son père s'endormir sur place. Elle replia doucement ses jambes et lança un bref regard vers le bureau de son géniteur. Sur la porte, il y avait un panneau "défense d'entrée" en rouge. Depuis toujours il lui avait été interdit de pénétrer dans cet espace personnel. Cela ne lui avait pas empêché de s'y introduire. Malheureusement, la bleutée se faisait toujours prendre et être sermonnée.
Une règle d'or avec son père; ne jamais entrer et de fouiller dans ses affaires. Du peu de souvenirs que Lily avait, c'était qu'il ne s'agissait que d'un grand bureau, mal ordonné, avec des tas et des tas de papiers qui jonchaient parfois le sol, avec des livres occultes ou de vieilles légendes. Il y avait des données, mais le reste, elle n'avait rien pu retenir de plus. C'était flou.
Même si Ace dormait, elle craignait qu'il ne comprenne ses agissements. Par conséquent, obéissante et raisonnable, l'enfant écartait sa curiosité flamboyante qui la consumait de l'intérieur.
Parfois, rester dans l'insouciance était le meilleur choix.
La petite-fille se recentra sur son jeu, qui lui changeait les idées en plus des cliquetis réguliers qui s'émanaient de dehors.
Un peu plus tard, un tintement s'échappait d'un carillon. Suivit d'une voix forte. Ace maugréa une grimace et ouvrit ses yeux. Les lumières du salon ont été allumés et il sentit un poids sur sa jambe droite. Le noiraud nota que sa fille s'était elle aussi, assoupie. Elle dormait paisiblement, sa console éteinte près de son ventre.
— Désolé, le travail m'a prit plus de temps que prévu, alors je me suis arrêté à une boulangerie pour vous prendre un super bon gâteau!
Sa femme était de retour, toute sourire. Elle soulevait un sac en plastique, avec une forme carrée. Comme sa fille, elle avait des cheveux bleus, plus foncés et courts. Elle avait un grain de beauté sur son visage.
— Bon retour chérie.
— Oh! Vous faisiez une sieste tous les deux? Remarqua son épouse une fois avoir retiré ses bottes à l'entrée. En plus Lily dort sans faire de cauchemar! Bonne nouvelle!
Très satisfaite, la femme de Ace posa ses affaires sur la table en bois vernis. Elle en profita pour retirer son long manteau léger marron.
Ace se leva doucement après avoir réveillé sa fille qui émergeait doucement de son long sommeil. Elle se frottait un oeil, un coude appuyé sur le canapé.
Sa famille était la chose la plus importante aux yeux de Ace et il donnerait tout pour que tout aille bien, qu'ils soient en sécurité. Soudain, sa femme poussa un cri, ce qui l'alerta et l'inquiéta. Le noiraud s'empressa de se rapprocher d'elle. Son épouse tenait un couteau de cuisine, blême, pointant vers un point fixe, derrière le comptoir de bois.
— Chérie! Qu'est-ce qu'il se passe?! Des vilains?! S'affola son mari.
— NAN! UNE ARAIGNEE! VIRE-MOI CA!
Le cri désemparé de sa femme, le fit frémir. L'homme exhala un soupir, rassuré que ce ne soit rien de trop grave. Ses muscles se détendirent et il plaça ses mains sur ses hanches, avec un rictus mesquin affiché sur ses lèvres.
Ace adorait charrier la femme qu'il aimait. Il était même du genre à blaguer très souvent, bien qu'il ne le montrait un peu moins suite à son accident.
— Tu flippes encore sur ces bestioles? Elles sont inoffensives...
— Ta gueule et vire-moi ça! Lui gronda plus sévèrement sa femme, sur un ton autoritaire.
— Oh alleeeeeez mon amour! Si ça se trouve notre petit trésor les aimes, les araignées!
Il se tourna vers son enfant qui se redressait doucement, fixait toute la scène en sourcillant.
— Tu en penses quoi Lily?
Son interlocutrice le considéra. Elle fronça des sourcils et secoua négativement sa tête, pas d'accord avec lui.
— Nan!
— Tu n'aimes pas non plus les araignées?
— Je préfère les chats, c'est bien plus mignon! Râla t-elle avant de se lever du canapé et de venir se rapprocher de sa mère.
D'un sourire attendrissant, l'adulte ne répondit rien. Il observait les deux filles s'enlacer tendrement. Sa femme embrassait le front de son enfant avec amour. De suite, son visage devint plus sévère dès qu'elle redirigeait son attention vers son mari.
— Imbécile! Vociféra la femme aux cheveux bleus, moins effrayée que plus tôt après ce petit câlin qu'elle avait reçu, Et fais ton job le héro en arrêt maladie! Une araignée ce n'est pas dur à tuer!
— Je suis vexé, je suis réduit en tâches ménagères depuis mon arrêt maladie... et dire qu'avant, j'étais respecté et-
— Je te respecterais un peu plus si déjà, tu te motivais à mettre tes vêtements sales et puant dans la machine à laver, Ô Héro Skyfall!
— Héééé, pourquoi tu es si cruelle avec moiiii? Je bosse tu sais! Je dois aider mes collègues à distance! Chouina t-il, avec une bouille d'enfant malheureux. EHHH??!
Il sursauta lorsque sa fiancée dirigea son couteau de cuisine vers lui, le visage assombrit. De son autre bras, elle préserva la vue de sa fille avec sa main. D'une voix plus grave, elle répéta:
— Tu vas me virer l'araignée ou je m'occupe de te couper en deux?
— ..............Le mot magique?
— NAN MAIS TU T'ES CRU QUOI?! DEBARASSE MOI CA! MAINTENANT! Râla t-elle, un peu plus rouge, cette fois-ci embarrassée de l'attitude osé de son homme.
— Mooooohhhh arrête ma chérie, Chantonna t-il, bêtement, tout en gesticulant comme un ver, Tu sais que j'aime recevoir des compliments, des flatteries, ne me brise pas mon coeur ou tu n'auras pas de baisers fougueux comme tu aimes!
Un silence gênant s'abattit dans la maison. Seule la pluie, venait perturber ce moment malaisant. Rouge pivoine, la femme balbutia et ferma ses yeux, les sourcils froncés, elle abaissa son arme à sa hanche. Elle n'arrivait même pas à lâcher ne serait-ce une syllabe tellement que c'était embarrassant. Des fois, son mari, se montrait comme un parfait idiot, comme des fois, il se montrait clairement intelligent et mature.
Innocemment, Lily observait ses parents et clignait des yeux. Après quelques secondes de silence, elle vint leur questionner, en penchant sa tête sur le coté.
— C'est quoi un baiser fougueux?
— Oh merde. Murmura la femme, se retrouvant dans une mauvaise posture. Des sueurs froides coulaient à sa nuque.
— Tu es curieuse mon trésor.
Avec un sourire taquin, le regard fou, le père annonça:
— C'est un groooooos bisous bien baveux, bien plus pire que ce que pourrait laisser des chiens s'ils te lèchent la joue!!!!
— NAN MAIS TU LUI RACONTES QUOI LA???! Scandalisa son épouse, sidérée.
Sous le choc, la fillette eut les yeux ronds. Pétrifiée, elle laissa sa mère l'enlacer, grondant son fiancé pour lui dire de telles bêtises. Pour éviter de traumatiser son enfant, la femme se mit aussitôt à sa hauteur, posa ses mains sur les frêles épaules de la petite-fille.
Elle lui proposa d'aller prendre un bain et que après, elles cuisineraient ensemble. Obéissante, la petite fille se reprit, lui sourit en opinant, quitta le salon pour se diriger vers le couloir, courant pieds-nues vers la salle de bain.
Avec un soupir, la bleutée se tourna vers son mari, tout en posant le couteau sur la table.
— Ace.......
— Sacrilège! J'ai négligé la liberté de la pauvre araignée. Lâcha t-il, ahuri, en faisant signe de chercher.
— Tu me gonfle... Ronchonna sa femme en claquant sa main sur son visage. Elle tourna les talons pour rejoindre sa fille.
Seul dans la pièce éclairée, Ace attrapa l'araignée qui se trouvait devant le frigo. Certes, elle était plutôt grosse. Mais pas assez pour avoir la taille de son poing. Avec une facilité déconcertante, sans avoir peur, le noiraud s'accroupit pour la prendre par l'une des pattes, contourna le comptoir, ouvrit la baie vitrée pour aller sur le balcon et la faire déposer sur les barres de fer.
Le ciel s'était bien assombrit depuis qu'il s'était assoupit. Du haut de l'immeuble, le noiraud pouvait admirer la vue sur la ville de Saitama. Plusieurs lumières étaient visibles, la vue en plongée était magnifique avec les gouttelettes. Les cliquetis répétitifs de la pluie venait s'abattre sur le goudron plus bas, certaines s'écrasaient sur les voitures garées sur un parking réservé. Derrière lui, le carillon s'agitait délicatement au rythme du vent passager, un tintement s'y échappait.
Satisfait, avec un sourire serein, il effectua quelques pas et sentit une énième fois, une douleur s'émaner de son torse. Le héro appliqua sa main dessus, espérant faire disparaître cette mauvaise sensation qui l'immobilisait et le mettait mal.
Sa respiration était saccadée. Ses traits étaient durcis sur son visage et il devenait pâle. Des sueurs suintaient sur son front. De sa main libre, il s'appuyait sur la barre, son corps, plié en deux. Il souffrait. Et il gardait le silence.
C'était conseillé de ne pas reprendre un comprimé aussi vite. Il devait en prendre seulement trois fois dans la journée, pas plus, ni moins. Ace devait subir, attendre que cela passe.
— Pas maintenant.. Souffla t-il. C'est trop tôt. Je dois tenir... encore quelques années.. Je le peux..
Parfois, le discours de son médecin refaisait surface. Et il n'osait même pas prévenir qui que ce soit des risques qu'il encourait.
Lorsqu'il releva sa tête, ses pupilles bleus se dilatèrent. En dehors de son reflet sur travers la baie vitrée, il apercevait une ombre.
Floue, mais bien claire à la fois. Tel un spectre vivant, il avait un large sourire, les dents pointues, les yeux creux, blancs, profonds et à la fois, effrayant. D'une voix complètement lointaine et irrégulière, l'étrange chose prit parole, du moins, il ricanait.
N'était audible que par l'homme souffrant qui était plié en deux, horrifié.
« Meurs. On t'attend. »
— La ferme!
La créature s'était volatilisée à travers le verre. Ace reprenait son souffle. Il se redressa et massa son visage. Doucement, il se remettait de cette vision horrifique.
Sa respiration revint à la normale après que le noiraud prit le temps nécessaire pour se calmer.
Une fois rentrée, avoir fermé derrière lui, il s'étonna de voir son épouse couchée sur le canapé, ayant allumée la télévision. Une de ses séries favorites sur Sherlock Holmes passait. Elle levait ses yeux de l'écran pour lui faire face. Elle fronça immédiatement des sourcils en ayant capté que quelque chose n'allait pas.
Cette femme, était incroyable aux yeux de Ace. Bien qu'elle paraissait agressive, elle avait un coeur doux, sincère et était loyale. Elle avait vécu que des saletés dans sa vie. Elle méritait le bonheur.
— Hmm? C'est le beau gosse à la télé ou moi?
— ...Ton teint est pâle. Quelque chose te trouble?
De suite, le jeu du noiraud échoua. Son sourire, instantanément, s'effaça. Le masque qu'il avait mit, venait de glisser, si facilement. Il était à découvert avec elle. Parfois, sa fiancée accomplissait plus de choses que ses deux anciens amis; Toshinori et Tsukauchi. Inquiète, la bleutée se leva du canapé et réduisit la distance qui les séparaient, à l'écoute.
Parfois, la vérité blessait. Et son secret, était trop lourd pour qu'il lui dise à vive voix. Trop de émotions remontaient à la surface. Et même si ses deux anciens amis étaient en partie, au courant de son travail, sa femme quant à elle, ne se doutait de rien.
Si elle l'apprenait, la bleutée finira par lui tourner le dos, emportera leur fille avec elle.
Elle s'éloignera de lui, comme All Might et le détective privé.
Déformer la vérité, était l'une de ses particularités. Il n'y avait pas d'autres solutions, pour se protéger. Son visage, s'assombrissait dès qu'il baissait sa tête. Ses orbes bleus clairs, perdaient de leur lueur.
Plus le temps passait, plus tout devenait fade autour de lui. Son corps se modifiait. Négativement.
— ...Je suis juste stressé.
— Stressé de quoi? Demanda doucement la bleutée, soucieuse.
— J'ai l'impression juste de tomber encore plus malade, tu vois? Révéla Ace d'un rire jaune. Que je sens que ma vie ne tient qu'un fil... Lui expliqua t-il, avec un triste sourire, n'osant la regarder en face.
Affligée, son épouse vint lui caresser sa joue, sentant ses doigts se faire râper par la barbe de quelques jours de son mari.
— Je te l'ai déjà dit, va voir un médecin... Tu te surmènes trop. Déjà toi, ensuite Lily fait des cauchemars réguliers... Vous m'inquiétez vous deux, vous savez... Je vous aimes tant... Avoua t-elle, la voix cassée. Je ne veux pas vous perdre. Je ne veux pas revivre mon passé.
— Notre fille a peut-être encore besoin de lumière dans sa chambre pour dormir. Lui rassura t-il à sa manière. Elle doit juste avoir peur du noir... Avec le temps, ça lui passera!
— Non, non... Souffla la bleutée, en secouant sa tête. Elle retira sa main de la joue de son homme et vint croiser ses bras sur sa poitrine, elle grimaça. Elle m'a dit que des monstres viennent la voir avec ou sans lumière.
— Des monstres?
Encore une fois, il lui mentait.
Ace savait les raisons pour laquelle Lily avait constamment des cauchemars. Et c'était une partie de sa longue liste pour laquelle il ne voulait rien révéler à sa femme - et encore moins à sa fille.
Pour lui, certains secrets étaient mieux enfermés dans une boite de pandore que plutôt que d'être révélé. Et que les réactions seraient catastrophiques.
— Oui... Ca fait une semaine qu'elle est dans cet état. Tu ne lui as pas fait regardé de film d'horreur j'espère?!
— Non, bien sûr que non! Lui assura t-il, sincère sur ce coup-là. Pour sa défense, il levait ses mains devant lui.
— ...Tu crois que si All Might se présente, ça lui remonterait le moral? Lui interrogea t-elle, avec un peu d'espoir que tout aille mieux du coté de son enfant.
Ace se crispa. Ses yeux s'arrondissaient à la mention du héro numéro un du Japon.
Ses doigts se refermèrent et ses phalanges blanchissaient à vue d'oeil. Il venait de se braquer. Il demeurait subitement silencieux et son visage s'assombrissait lorsqu'il fixait le sol.
Un goût amer restait cloîtré dans sa bouche.
Sa femme remarqua bien son attitude renfermé et exhala un soupir désespéré. Elle passa une main sur son oeil bleu foncé, secoua sa tête. Elle n'arrivait pas à le comprendre. Surtout qu'ils se connaissaient bien avant leur mariage. Ca lui dépassait. Surtout que au final, la séparation avait eu lieu depuis la naissance de leur fille.
Dès ses deux ans, plus précisément.
— Vous étiez si proches avant! Pourquoi ne plus prendre de nouvelle de lui depuis cinq ans?
Ace grinça des dents et fit face à sa femme. L'expression sur son visage retraçait toute sa tristesse mêlée à de la culpabilité.
— Je ne peux pas.
— Je ne sais rien de votre dispute, mais crois moi, All Might me contacte toujours pour avoir tes nouvelles.
Cette révélation faisait écarquiller les yeux de Ace. Son coeur était serré, était compressé par une force invisible. Une boule se formait dans sa gorge, cependant, il se faisait violence pour ne pas montrer une image aussi pathétique auprès de sa femme.
Encore une fois, le noiraud gardait silence, baissait ses yeux. La bleutée tapotait son doigt répétitivement sur son bras croisé. Elle le dévisageait, soufflait, avait l'impression encore de stagner avec lui.
Aucun progrès, que ça en devenait désespérant. Tandis que le héro numéro un du Japon faisait des efforts, son mari lui tournait le dos. S'enfermait dans ses recherches depuis son accident qui l'avait rendu malade.
— C'est bientôt ton anniversaire, fais moi le plaisir d'accepter de le voir et de le débloquer de ton téléphone, exigea t-elle, très sérieuse.
— Parce que tu crois que tout reviendra dans l'ordre? Qu'on retrouvera notre complicité?
Il trancha sèchement ce qui étonna son épouse. Ace eut un sourire brisé. Au même moment, le déluge dehors. Les rafales de vent revenaient de plus belles, se ménageaient même à faire vibrer la baie vitrée. Des trompes d'eau s'écrasaient sur le balcon.
Comme si elle refusait qu'il ait le dernier mot, la bleutée réduisit la distance qui les séparaient, continuait de le dévisager. D'une voix bien claire et assurée, elle répliqua;
— Oui. Parce que vous êtes des amis de longue date. Et All Might tient à garder contact, même si tu le repousses. Et ce, depuis cinq ans.
Elle descendit ses mains sur ses hanches. Sous l'émotion, sans aucune retenue, son épouse continua de énumérer les défauts de son mari. Non pas pour l'enfoncer, mais pour qu'il prenne conscience de ses erreurs. Qu'il s'enfonçait dans un trou, où si un jour il aura un terrible problème, il sera seul à assumer.
Il faisait fausse route en refusant de l'aide. En repoussant des personnes qui étaient de son coté.
— En dépit de son travail qui lui demande tout son temps, lui rappela t-elle, parce que tout le Japon le demande, il trouve un temps pour me demander de tes nouvelles, que je te transmette des bonnes fêtes! Putain Ace, ouvre les yeux! Un véritable ami ne tourne pas le dos!
Avec son index, la femme appuya le torse de son homme, ajouta plus fermement:
— Pour ta gouverne, un véritable ami n'abandonne jamais un ami souffrant. Peut-être que lui aussi, ne se sent pas bien, et que tu l'ignores.
Elle enchaina d'autres vérités qui faisaient raidir le noiraud sur place. Ses pupilles rétrécissaient, sous le choc devant ses paroles.
— Au fond de toi, tu es jaloux de lui, pas vrai? Il est reconnu dans le monde entier et pas toi. Tu as peur de quelque chose avec lui, ou quoi? C'est pour ça que tu interdits ta fille de le regarder à la télévision? Parce qu'il peut devenir un modèle pour elle et pas toi?
Les lèvres du noiraud tremblaient. Il n'arrivait plus à prendre position devant les accusations de sa femme. La bleutée reculait, soupirait, passait une main dans ses courts cheveux, semblait désorientée à présent.
Elle avait une mine épuisée de devoir débattre avec lui.
— C'est en partie pour ça que tu prends tes distances? Parce que vous aviez un gros différent? Pourquoi tu refuses de me parler de ce qu'il s'est passé? C'est pareil avec All Might ou Tsukauchi, c'est bouche cousue avec vous...
La femme tourna des talons. Avant de partir de la pièce, elle lança un regard désolé auprès de son mari.
— Ace, tu étais si heureux avant. Tout se complique avec toi. Et encore plus après ton accident. Tu as l'air...différent. Je m'inquiète vraiment pour toi, tu sais?
— ....désolé. Murmura t-il, après avoir tout encaissé, d'une voix cassée.
Son épouse se mordit les lèvres puis, pour fuir l'atmosphère étouffante qui venait s'emplir entre les quatre murs, attrapa ses affaires qu'elle avait mit en plan sur la table pour aller les ranger dans la chambre, abandonnant un court instant son mari derrière elle.
La discussion close, Ace remonta sa main sur son visage et couvrit ses yeux fermés. Il grimaçait. Il se déplaça vers son bureau, ignora le son de l'eau s'échapper de la salle de bain. Il s'isola dans son espace personnel et vint prendre appuie sur son bureau.
Le héro en arrêt de maladie grinça des dents. Il considéra de nombreux pages de journaux déchirés. Avec en titre "Donnez-nous un alter, quel est ce mouvement?" , "Une étrange manifestation en ce mois d'octobre?", "Nouveau mouvement religieux". Sous l'émotion qui l'avait trop consumé, il balaya d'un coup sec tout ses travaux qui s'envolèrent sur le coté, avant de retomber sur le plancher.
Sur l'écran de son ordinateur, le tchat étant retiré, il y avait des notes qui ont été inscrit; "Jour XX; Le sujet voit les spectres. Peut aussi les entendre. (...) Jour XX, toujours des problèmes de sommeil."
**
*
Les rayons du soleil frappaient sur la ville paisible au Japon. Le zénith était bien présent. L'air était frais et on pouvait entendre le bruissement des arbres danser entre eux. Quelques feuilles se daignèrent de se décrocher des branches pour atterrir sur le sol pour pour se faire ensuite, emporter par le vent, vers l'inconnu. Celles-ci se faisaient un parcours de combattant; fuyant les voitures qui roulaient sur la route, tous pas réglementaires. Certaines eurent la malchance de se faire écrabouiller par les pneus, tandis que les chanceuses, se glissèrent ou contournèrent les moyens de transports. Des piétons piétinèrent d'autres feuilles mortes à leur pied, tous occupés par quelque chose; le portable, le camarade à coté qui tapait la conversation.
D'autres individus restaient invisibles aux yeux des autres, assis sur le trottoir, contre un mur de béton, réclamant un peu de charité, un carton à proximité pour avoir un peu d'attention dans cette société, dans laquelle la personne avait tout perdu et cherchait à vivre comme il le pouvait.
Il était encore tôt, et pas mal d'individus se déplaçaient dans les rues, pas mal animées, en prévision de l'hiver qui finira par arriver à un moment. En effet, des électriciens et d'autres employés préparaient les installations en avance pour la fête qu'ils célébraient chaque année, partout dans le monde. De magnifiques guirlandes colorées mais encore éteintes, étaient suspendues depuis des poteaux électriques. D'autres, s'affairaient sur la décoration d'un grand sapin se situant au centre ville. Petit à petit, chaque recoins de la ville s'éclaircissaient au lever du soleil, se montrant imposant depuis les cieux. Les ténèbres furent chassés, condamnés à laisser leur territoire à la lumière.
Les petites échoppes ou grandes surfaces levèrent leur rideau, ouvrant leur magasin pour leur clientèle, prêts ou non pour une nouvelle journée et en quête d'un bon chiffre d'affaire. Les employés du zoo ou aquarium débutèrent leur matinée, préparant les animaux pour les visiteurs, aussi bien pour des parcs attractions. En plus des salariés, les étudiants et enfants se motivèrent pour aller en cours. La vie paraissait tout bonnement normale, pour le moment.
Du moins, ce n'était qu'une partie de l'iceberg. La paix ne persistait pas infiniment. Et partout, le danger guettait.
Bondissant depuis un toit, se retrouvant à flotter dans les airs, deux grandes mèches blondes se plièrent vers l'arrière. De loin, vue d'en bas, on pouvait déceler une silhouette costaude, avec un costume moulant et avec des couleurs très claires; rouge, bleu et blanc. Cet individu, était très connu dans tout le Japon. Il représentait même un fragment de fierté et d'espoir dans leur société.
All Might était son nom de code. Le héro numéro un du classement au Japon. Cependant, lui, qui était souvent décrit comme un homme souriant et drôle, semblait tendu et stressé. Ses traits durs persistaient sur son visage. Une voix l'interpella depuis son oreillette.
— All Might! Calme-toi!
— Je ne peux pas Nighteyes! Se hâta t-il de lui répondre, d'une voix ferme. Il a besoin de moi! Ils ont besoins de moi!
— Je comprends, mais tu dois déjà te calmer! Tu ne...
Sa phrase laissée sans fin, Toshinori grinça des dents et serra fermement ses poings. Ses os craquèrent sous la pression sur laquelle il exerçait sa force. Il refusait du comment cela va se terminer.
Bien plus tôt, il avait reçu un appel d'une vieille amie qui s'enthousiasmait de pouvoir le faire réunir lui, et son meilleur ami, après des années de séparation. Le deuxième appel, c'était une véritable catastrophe. Il y avait un gros tremblement, des craquements peu rassurants, des explosions, des rires...
Ce n'était que comme ça, le blond avait déduit qu'il y avait un gros danger. Grâce à l'aide de son vieil coéquipié, Nighteyes, il avait pu localiser au plus vite le lieu d'où provenait l'appel.
— J'arriverais à temps! Le futur que tu as vu... il ne se réalisera pas! Tu m'entends?! Haleta le héro numéro un, sous pression.
— All Might! Je t'en ai déjà parlé avec ta blessure! Ne fais pas l'imbécile et ne te force pas! Protesta Nighteyes, qui faisait de son mieux pour rester calme face à cette situation improbable. Je ne supporterais pas de_...
— Et moi je ne supporterais pas de le savoir mort-
Enfin, avec un peu de retard, All Might atteignit la ville proche de Saitama. Intérieurement, le blond faisait ses prières, restait un minimum positif. Que tout irait bien. Qu'il arrivera à temps. Que tout le monde sera sauf.
Qu'il pourra de nouveau discuter avec Ace, comme au bon vieux temps.
Soudain, une explosion eut lieu, emportant des immeubles et d'autres habitats pourtant éloignés les uns aux autres. Des flammes ardentes apparurent dans le champ de vision du héro. Des cris stridents s'entendirent à bout de champ, alertant toute la population. Des personnes tentèrent de fuir aux flammes, tandis que d'autres essayaient de secourir leurs proches qui étaient piégés sous des roches ou des débris qui les piégeaient. Des pleurs mélangés à de la peur se faisait ressentir et tout individu se sentait faible face à cette catastrophe. De la fumée grise s'élevait dans les airs, avec une odeur de brûlée qui voltigeait.
Un immeuble était déjà détruit, tandis que d'autres habitations aux alentours le rejoignait.
Les orbes bleus de All Might s'écarquillaient. La panique s'emparait de lui, mais il dû faire abstraction. Il se plongea vers le bas, atterrissait brutalement. Le ciment formait un gigantesque creux lors de son arrivé. Le poing écrasant le sol, le héro se redressa puis cria sa phrase fétiche, tout en gardant le sourire: "La cavalerie est là!". Immédiatement, tout le monde se sentit rassuré, en sécurité.
Au même moment, plusieurs secouristes débarquèrent avec leur moyen de transport. Ils déballèrent leurs affaires, se déplaçaient efficacement pour venir en aide aux blessés et aux personnes ayant perdus leurs abris.
Apportant son aide aux secouristes, All Might soulevait les débris, faisait sortir les personnes coincés ou blessés. Certains avaient énormément de chances, s'en étaient sortis sans gros dégâts. Apparemment, un héro était sur le terrain. Il avait tout donné pour limiter les dégâts. Il s'en vantait en rigolant, bien qu'il était aussi blessé.
Toujours à la recherche de son vieil ami, Toshinori aidait à chercher des potentiels survivants. Il essuyait la sueur qui dégoulinait progressivement de son front tandis qu'il sentit son corps faiblir. Prit d'une quinte de toux violente, il se faisait violence pour garder son apparence costaude. Du sang tout frais était collé sur son poing sur laquelle il avait utilisé pour couvrir sa toux.
— Où il est?! Où ils sont?!
Alors qu'il commençait à perdre patience, il entendit un cri.
— Par ici, All Might!! Une mère et une petite fille sont ensevelis par des débris!
Au plus vite, le héro s'enfonça au centre de l'ancien immeuble. Il y avait du sang partout, et une forte odeur de produits chimiques. Il fronça du nez et crut apercevoir des membres à peine visibles aux yeux de tous. Rapidement, grâce à sa force surhumaine, All Might souleva aisément tout ce qu'il y avait.
Très vite, il reconnu une silhouette familière. Une chevelure bleu foncée. Elle recouvrait une personne avec des cheveux bleus plus clairs. Les yeux de All Might s'écarquillaient. Un souvenir lui refaisait surface, avec cette femme qui lui souriait jusqu'aux dents.
— Yo, Yagi! T'as intérêt à pas venir en retard pour mon mariage avec Ace, pigé?! Sinon pas de gâteau pour toi, hein!
Son corps fut prit d'un grand coup de froid et devint tout engourdi.
— El...sa?
Doucement, il tendit sa main vers elle. Elle ne bougeait pas, ni était consciente. Le blond l'écarta doucement et distingua un peu mieux le visage ensanglanté de la femme, avec des traces de larmes séchées. Sous elle, une petite fille, qui avait aussi perdu du sang depuis sa tempe. Elle non plus, ne bougeait pas.
Une autre voix surgit de ses souvenirs.
— Toshi! Je vais devenir père! S'enthousiasma son meilleur ami. Et devine quoi?? C'est une fille! Je vais avoir une fille!
Les mains de All Might tremblaient. Sa respiration était courte, lourde. Il ne voulait pas accepter ce sort. Encore moins accepter au futur que avait prédit Nighteyes.
Rapidement, le héro fit appel aux secours, fit de son mieux pour placer les corps sur les civières. Il ne pouvait que faire confiance aux professionnels de santé pour le reste. Il ne restait plus qu'une personne à retrouver.
Mais rien n'aboutie. Aucun avancement, aucun corps, ni aucune piste.
Sous un ciel dégagé, de la fumée noire se dissipa dans l'air, disparaissant en même temps que les flammes qui furent éteintes par les pompiers. Il ne restait plus rien, de cet immeuble, en plus des autres autours. All Might s'était assuré de vérifier tout le tour, avait même passé plus d'une heure à chercher son meilleur ami. Mais rien. Il n'y avait rien. Pas même un indice.
Exténué sous sa forme malabar, Toshinori cracha du sang et se laissa doucement changer, dans un coin hors de portée pour les médias qui se sont déplacés en plus des professionnels de santé. De la fumée se dispersa depuis son corps, qui ramollissait à grande vitesse. Des courbatures se faisaient ressentir en plus de l'émotion. Il se laissa tomber sur ses genoux, seul.
Le blond releva sa tête, observa le ciel qui était si clair. Si beau, ce qui contrastait avec son malheur. Aujourd'hui était censé être le jour de ses retrouvailles. D'un progrès.
Tout lui avait été retiré.
— ...Ace... Je suis désolé...
En ce mois de novembre, il eut une attaque qui avait causé de nombreux blessés, quelques morts et un porté disparu. Et cette personne, était un héro, connu sous le nom de Skyfall, le héro du ciel.
Malgré cette lourde épreuve, le plus grand des Héros garda la tête haute, pour ne pas faiblir et pour pas faire sombrer le monde dans la peur et le désespoir. Puisqu'il était le symbole de la Paix. Il devait malgré tout avancer. Après tout, c'était la promesse qu'il lui avait fait, avant de ne plus jamais le revoir...
La vie continuait.
**
*
Les années passèrent depuis l'accident. Jusqu'à maintenant, tout a été calme, jusqu'à l'affrontement de All For One et All Might. A la victoire de ce dernier, il dût prendre congé, ses forces ayant définitivement quittés son corps. Le One For All, il l'avait légué à un jeune garçon, sans-alter. Dénommé Izuku Midoriya, alias Deku, il était son successeur. Pour le moment, il était en apprentissage avec ses camarades de classe, et sous l'enseignement de l'ex-numéro un, il devait apprendre à contrôler son pouvoir.
Celui-ci, depuis sa rentrée à UA, n'avait cessé de faire d'énormes progrès. Lui et sa classe, avaient rencontrés la ligue des vilains. Avaient vaincus de redoutables ennemis se dressant sur leur passage. Apprenaient de leurs erreurs pour se les corriger et éviter de les répéter. Tous, rêvant d'entrer dans le monde adulte, sous leur statut de héro.
L'internat avait ouvert ses portes pour les élèves, afin qu'ils puissent rester à l'abri du danger, puisqu'ils étaient ciblés. Le nombre de criminalité avait croît depuis la retraite définitive de All Might, obligeant aux autres héros professionnels, de redoubler leur prudence et surveillance. Bientôt, ils se devront élire leur prochain top dix des héros.
Toutefois, rien ne changera concernant le programme scolaire.
L'aiguille de l'horloge se dévia vers le bas, annonçant la fin du cours. A la sonnerie, tous les élèves se levèrent avec le sourire, heureux que ce soit la fin de la journée. Ce fut une véritable épreuve pour eux, puisque à cet instant, ils étaient en plein examen.
Soulagés et enfin libérés, il eut immédiatement un bavardage dans la salle de classe. Le professeur lui, prit ses cahiers et sortit de la pièce, refermant doucement la porte coulissante derrière lui.
Tout en rangeant ses affaires dans son gros sac jaune, Izuku Midoriya, jeune disciple de All Might, son "successeur" et le sans Alter jusqu'à ses quatorze ans, souriait, songeant encore à son QCM qu'il venait tout juste de terminer. Etant pas encore assez performant, le garçon aux cheveux ébouriffés verts qui avait des tâches de rousseurs sur ses joues était en train de s'imaginer un nouvel entrainement. Comme à son habitude, il marmonna à voix basse, c'était un tic qui effrayait un peu ses camarades de classe, mais qui finalement, s'y étaient habitués avec le temps.
Il remarqua alors ses premiers amis se diriger vers lui.
— Ah! C'était assez dur! Lança Ochaco en soupirant. Vous avez réussis, vous?
— C'est digne de l'académie de UA, ils savent faire d'excellentes questions pièges! Rajouta Tenya, le délégué de classe en agitant ses bras.
En les écoutant attentivement, Izuku se contenta d'opiner de la tête en souriant. Pendant que ses deux amis se parlaient entre eux, le jeune lycéen tourna sa tête, observant tout ses camarades de classes rire entre eux, toujours dans une bonne ambiance. Seulement, si on ignorait le cas de son ami d'enfance Katchan, qui râlait face aux taquineries de Eijiro.
Soudain, la porte s'ouvrit, leur professeur principal entrant avec son regard ennuyé et las comme son habitude. Rapidement, tout le monde rejoignit sa place, écoutant attentivement Mr.Aizawa. Ce dernier commença d'une voix grave:
— Bien, j'ai eu une nouvelle. Alors bouclez-la et écoutez.
Tous dociles, ils étaient tous rassis à leur classe, craignant que leur professeur principal ne pousse un coup de gueule qui aurait répercussion sur leurs futurs devoirs.
— D'ici une semaine, vous avez un tournois organisé par le gouvernement. Il y aura plusieurs académies réunis, pour faire un trie sur les meilleurs prodiges de cette année. C'est le tournois Kukonaka.
Un mouvement d'étonnement remplissait les visages des lycéens. Certains se regardaient entre eux, confus et stupéfaits.
Le tournois Kukonaka n'était pourtant réservé que pour les élèves en filière héroïque en première ou en terminales. Et cela ne se produisait que au moins une fois tous les cinq ans! Ce changement soudain ne suscitait que des questionnements.
— Professeur! Intervint brusquement Tenya en se levant.
— Oui?
— Est-ce aussi le cas pour les premières et les terminales?
— Non. Seulement pour les secondes. Cette année, ils ont décidés de changer les règles. Ils veulent vous observer. Vous noter. Elire la meilleure école héroïque du Japon.
C'était un grand défis pour la seconde A. On pouvait sentir des sourires et une grande motivation chez les élèves. Même Katsuki se sentait bouillir de l'intérieur, un sourire naquit sur ses lèvres. Enfin quelque chose de palpitant et de sa hauteur allait se produire, après le championnat de UA!
— Ce sera l'occasion de vous faire voir par certains professionnels aussi. Et ce ne sera pas un jeu d'enfants, croyez-moi. Les autres lycées en question, ne sont pas du coin et leur école héroïques sont assez différentes de nos méthodes. Leur informa Aizawa. Vous allez devoir vous entrainer plus durement, car ce tournois est de base, destiné aux premières et aux terminales.
Sur ces paroles, il partit, l'air de rien. Un brouhaha s'élargit dans la salle de classe.
— Je vais tous les buter! S'enflamma Katsuki en cognant son poing sur son autre main ouverte, échappant une petite étincelle, un rictus confiant au coin de ses lèvres. Je vais leur montrer que je suis le plus fort de toutes les autres académies pourries!
— C'est une chance pour nous. Commenta Momo en souriant. Faisons de notre mieux, tout le monde!
— Moi je crois que c'est une mauvaise idée! Surtout si y a pas de belles filles! Je ne veux pas leur faire du mal! Chouina Minoru en secouant Izuku devant lui. Hein Midoriya??!!
Et pourtant, il ne partageait pas son avis, car ce sera une excellente occasion pour bien se faire voir au public, pas comme la première fois où il se blessait avec son Alter. Maintenant, le lycéen pouvait se montrer digne du grand All Might. Pas question de perdre dans ce tournois.
Si Katsuki était bien motivé à prouver aux autres qu'il était le meilleur, lui aussi, ferait de même.
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Penchée vers l'avant, nouant les lacets noirs de ses rangers, une jeune fille à la longue chevelure bleu attaché en une haute queue de cheval, finissait par se redresser. Elle réajusta les manches retroussées de sa veste de militaire.
— Magne-toi Sawaka, t'es la dernière à monter dans le bus! Lui somma un homme en tenue de militaire. T'as intérêt à assurer au tournois avec tes camarades!
Doucement, l'élève leva ses yeux bleus clairs en direction de son supérieur. Elle répondit aussitôt, tout en se dépêchant de rejoindre la file.
— Oui, Sergent!
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MY HERO ACADEMIA;
THE TRUE HERO
本当のヒーロー
Hontō no hīrō
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༄ SawakaLily
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