Chapitre | 6 |
* réécrit et non corrigé le 13.09.22
Note de l'auteur: Bon behh je ne m'excuse plus pour le retard mais bon, pour la peine j'ai bien écrit 27k c'est un bon chapitre. XD A la fin j'ai fini par me lasser mais les prochaines épreuves j'ai hâte de les écrires, aha. Mais vraiment vraiment pour passer aux choses plus sérieuses. ^^
Bonne soirée!
ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 6:
La quatrième épreuve.
(Garçons)
4回目のテスト
4-Kai-me no tesuto
(男の子
Otokonoko)
Au siège du bureau des ministres à Musutafu. Des hommes et femmes politiques se trouvaient assis autour d'une grande table rectangulaire. Leurs attentions étaient rivés sur l'écran télévisée qui diffusait le tournois de Kukonaka. L'épreuve des filles venait tout juste de se terminer, avec des résultats plus que satisfaisant pour le taux de réussite. Rocknell faisait ses commentaires avant que la publicité ne se fasse apparition. Très vite désintéressés, les prunelles des politiciens visèrent leur tasse fumante, dégageant une bonne odeur aromatique. La vapeur embaumait progressivement la pièce, chatouillait également les narines des gardes du corps, qui eux, avaient le devoir de rester debout, silencieux et discrets. Ils n'avaient pas l'autorisation de se mêler avec les autres. Pour que leurs identités restent incognito, les hommes en tenue costard cravate avaient sur eux, des lunettes de soleil noires ainsi qu'un dispositif enfouit dans leur chemise, reliée à leur oreille droite – un écouteur - avec micro.
La salle, close, sans fenêtre, était éclairée par une suspension en LED. Des caméras de surveillances étaient disposées dans chaque recoins de la pièce, un voyant vert y étant allumée sur chacune, signalant qu'il était actif. Confortablement assise sur son siège en cuir, une des ministres du Japon attrapa le bout de sa tasse pour la soulever de l'assiette de porcelaine, la portant à ses lèvres. Délicatement, elle prit soin de déguster son thé toujours tiède, après ces minutes d'observation.
Il était important de garder un œil sur les directives du tournois. Certes, le lieu était plus que sécurisé, aucun risque que quiconque viendrait perturber cet événement important, qui n'avait lieu qu'une fois tous les trois ou cinq ans. Après tout, ceci servait à différencier le niveau des académies héroïques. Malheureusement, tous les lycées ne pouvaient y participer, faute des examens ou du temps. Une fois avoir bu, la femme reposa sa tasse sur le socle. Ses iris sombres se tournèrent ensuite sur une partie de ses documents placés sur sa droite. Elle les prit, feuilleta à la va vite et lança une nouvelle conversation avec ses collègues qui dirigeaient le pays.
— Bien, reprenons au sujet du traître. Des nouvelles ?
— En effet, suite aux enquêtes avisées de nos experts, il s'agirait de l'héroïne Lady Nagant, qui aurait divulgué des informations auprès des vilains. Lui répondit un homme avec une barbe. D'ailleurs, elle a commit des crimes impardonnables. Elle a non seulement assassiné notre bras droit qui gérait la commission de la sécurité publique, mais aussi elle a tué d'autres héros en chemin !
— Elle aurait même pas fait de quartier pour la police qui l'ont poursuivit. Trois blessés graves et un mort. Récapitula un autre homme en réajustant ses lunettes, après avoir relu brièvement ses papiers.
La ministre plissa ses yeux, prit une grande inspiration et expira. Elle posa ses coudes sur le bureau mélaminé, rejoignit ses mains. Sur un ton presque exaspéré, elle déclara :
— Si on ne peut même plus faire confiance aux héros...
— Certes, ce n'est pas le premier cas, mais sachez que des héros ont pu la capturer et l'envoyer en prison de Tartarus. Nous avons encore des héros de notre coté. Lui rappela l'homme aux lunettes.
— On m'avait dit qu'elle était très fiable et surtout utile. Je trouve cela dommage de perdre de si bons éléments, suite à une simple corruption...
La femme exhala un soupir et se mit à masser les rides de son front, comme pour soulager ses maux de tête. Subitement, un homme plus jeune vient prendre parole. Il avait une partie de ses cheveux noirs attachés en un petit chignon tandis que le reste, en dessous, était complètement rasé. Son visage semblait légèrement efféminée, de plus, on aurait dit qu'autour de ses yeux, il y avait de l'eyeliner et ses orbes étaient noirs. L'intonation de sa voix, en revanche, était grave et posée.
— Madame la ministre, si vous craignez autant une inflation de trahison avec les héros, pourquoi ne pas exiger quelque chose de plus conséquent qu'un simple contrat ou serment de fidélité ?
— Qu'est-ce que vous voulez dire par là, monsieur Obuyaki ? Questionna la ministre, subitement intriguée.
— Une évaluation et un diagnostic régulier pour eux. Pour suivre leur santé. Les inviter à consulter un psychologue, juste pour faire balayer leurs craintes et doutes.
Le noiraud souriait, parfaitement confiant dans ses arguments. Malheureusement pour lui, des gloussements fuitaient par ci et par là, se moquant de son idée. Visiblement, la majorité estimait ceci ridicule, voire insensé. Le jeune homme faisait abstraction aux attitudes des autres, plus intéressé sur l'avis de la ministre qui était au bout de la table. Celle-ci réfléchissait un moment et appuya son dos contre le dossier de sa chaise, plaça une de ses mèches grises derrière son oreille.
— Ce n'est qu'une perte de budget considérable et en plus ceci attiserait trop de doutes dans la population. On pourrait être confronté par des questionnements, supposant que les héros ont des problèmes mentaux pour vouloir travailler. C'est leur travail d'assurer la sécurité de la société. D'éliminer le danger. Énonça la femme d'un certain âge. Ils n'ont pas besoin d'être dorloter. Ce sont leur choix de devenir un héro. À eux d'assumer ce choix. Ils reçoivent l'attention et l'argent, pourquoi leur en donner plus déjà ce qu'ils n'ont ?
Le sourire de l'homme s'effaça. Il dissimulait son ennuie. Le noiraud se pencha plus en avant et tapota régulièrement son index contre sa table, dévisageant la ministre, qui avait clairement plus de pouvoir ici même. Bien qu'il prenait des risques de s'opposer à elle, il lui transmettait son opinion avec franchise.
— Pour revenir à l'affaire de Lady Nagant, ne pensez-vous pas plutôt qu'elle a ressentit un mal être suite à ses doutes ? On lui avait ordonné de éliminer des opposants. Avaient-ils utilisés des enfants sous prétexte d'être innocents ? Pour lui donner une fausse réalité. Si elle avait le droit à une aide, un psychologue ou un moyen de effacer ses craintes, on aurait pu éviter le risque de trahison.
— Monsieur Obuyaki. L'arrêta la ministre en levant sa main droite, sèche. Elle le fusilla du regard. Seriez-vous en train de remettre en cause notre manque d'estimation pour les héros que nous engageons ? Que nous les ignorons ? Que nous sommes fautifs et sommes les facteurs même qui ont guidé les héros à nous trahir ?
Des regards accusateurs se tournaient vers lui. Dévisagé par tous ici présent, excepté par les agents de sécurité, Obuyaki leva ses mains de la table avec un sourire naturel – qui sonnait faux –.
— Madame la ministre, ce que vous venez de me dire là, c'est exactement mon ressentit. Plaida t-il. Néanmoins, rappelons-nous que nous avons perdu la clé de ces évènements ; All Might. Ce n'est pas forcément vous en tord.
— .....En effet.
De suite, la tension redescendit, après avoir blâmé All Might. Que depuis sa retraite, toutes les directives avaient changées. Le noiraud abaissa ses bras, écoutant les murmures de ses collègues, qui le trouvait trop téméraire pour un nouveau, que d'un autre point de vue, il avait raison, que All Might avait traîné avec lui, la raison des héros. Et que par son erreur, une hausse de vilain s'était manifestée au sein de la population. Pour regagner la confiance de tous, ils misaient tous sur le nouveau numéro un des héros, qui ne serait autre que Endeavor.
Un nouveau jouet, qui servait le gouvernement pour une cause qui n'était pas des plus saines qui soit. Obuyaki écoutait vaguement les autres sujets tels que la hausse considérable des vilains, que Hawks devait être plus disponibles avec Endeavor... Le jeune homme profita de la pause accordée pour s'éclipser aux toilettes et ensuite ses affaires faites, il monta sur le toit, assurant à son garde du corps qu'il reviendrait vite. Après avoir monté les escaliers, avoir ouvert la porte de sortie, le vent lui caressa le visage et souleva ses mèches noires. Il avança de quelques pas, extirpant de sa poche de pantalon, un paquet de cigarette et sa brique.
— Tous des cons à vouloir se la jouer innocent et chercher le coupable de leur malheur... Lâcha t-il, en identifiant surtout ceux qui travaillaient pour le gouvernement.
Accolé au bord, après avoir allumé sa cigarette et avoir rangé le reste dans sa poche, Obuyaki admirait la vue sur la ville de Musutafu. Le ciel était bleu, des nuages flottaient au-dessus de sa tête, à une allure paisible. De la fumée grisâtre remontait lentement vers le haut, s'évaporant dans l'air, s'échappant du mégot. Cette vue en plongée était impressionnante pour lui. Sa veste non fermée flottait derrière lui, avec sa cravate rouge. Tout en se détendant pour fumer, le noiraud souffla une énième fois avant de parler à quelqu'un qui était derrière lui, contre le mur.
— Tu as vu ça ? De vrais hypocrites... je hais les réunion de ce genre.
— J'ai trouvé ceci hilarant si je peux dire.
Obuyaki se retourna complètement, appuyant son dos et bras contre le bord du mur. Il fixait la jeune femme qui tenait une tablette tactile. Un teint pale, des yeux violets sombres, un fard à paupière noirs, des cernes visibles sous les paupières. Ses cheveux étaient mal entretenus ; en effet, un coté de sa frange était coupée trop courte tandis que l'autre était longue. Mal coiffée et comme ses iris ; violets. La personne était vêtue d'une robe style gothique noire et violette avec un corset, de longues bottes cuir qui l'aidait à gagner en taille. Autour de son cou et à ses bras, des bandages.
— Tu as l'air de bonne humeur Viola. Remarqua t-il.
— Ouiiii !
— ....Pourquoi ?
— J'ai juste eu une excellente nouvelle...
Un sourire se dessinait sur ses lèvres. Plus que ravie, la jeune femme tapota sur sa tablette tactile, faisant revenir la vidéo en arrière, arrêtant en gros plan une personne. Obuyaki se rapprocha d'elle, les mains dans les poches, la cigarette, toujours placée entre ses lèvres. Il regarda attentivement l'écran et plissa ses yeux.
— C'est qui elle ? Ton nouveau jouet ?
— Plus que ça ! C'est la fille de Skyfall.
De suite, les yeux de l'homme s'arrondissaient.
— Pardon ? Cette gamine ?
— Il n'y a pas une centaine qui ont ces beaux yeux bleus. Et encore moins un alter similaire au type que j'ai tué. Énonça Viola avec un ricanement, ses orbes violettes ne quittant pas la vidéo sur la fille aux cheveux bleus.
— Rappelle moi pourquoi elle t'intéresse déjà ?
— Ahhhhhh.... Quels beaux yeux... pleins de vies, d'espoir !
Partie dans son délire, en transe, la vilain plaça ses longs oncles violets sur ses lèvres. Ses joues étaient rougies et un regard de fou était parfaitement visible. Elle se mit à ricaner, avouant à quel point elle était heureuse de trouver cette fille. Que cette bleutée était la clé qui lui ouvrirait les portes de tout ses désirs. Que en plus de son importance, ses yeux bleus compléteraient parfaitement sa collection d'oeils. Obuyaki roula des yeux et s'éloigna de sa partenaire, se détendant un peu.
— J'avoue qu'elle a des tripes cette gamine. Admit-il. Son adversaire qui est blonde était coriace, je peux te dire que mes « collègues » étaient bluffés.
— Sans intérêt celle-ci ! Brailla la vilain en basculant sa tête. J'te jure, ces gens avec qui t'étais seraient prêts à lui lécher les bottes pour qu'elle se range de leur coté. Quel bel avenir chez les héros, j'te dis !
— Si elle survie.
Viola lança un coup d'oeil vers son partenaire en souriant. Elle croisa ses bras sous sa poitrine.
— Les probabilités de survie chez ces élèves sont inférieurs. Ce ne sont que des rats de laboratoire.
— Il y a toujours cette faible probabilité de survie malgré tout. Lui exposa Obuyaki. Il faut rester méfiant.
— De toute façon, la marchandise entre nous et Kurayami ne s'éteindra pas de si tôt. Rigola Viola qui agitait sa main libre dans le vide, de manière exagérée. Sinon, comment se déroule les négociations, cher IV ?
Four. Était le véritable nom de l'homme. Étant notamment écrit avec le symbole romain ; IV. D'ailleurs, avec la puissance du vent, le col de sa chemise cogitait, dévoilant ce numéro sous forme de tatouage noir au cou. Il était un vilain connu pour avoir tué d'innombrables mineurs, des enseignants, des professionnels de santé. Avait volé dans des magasins et tabacs, y comprit des voitures et motos. Son physique d'auparavant n'avait rien d'identique à celui d'aujourd'hui. Un passé de yankee, un voyou qui n'avait cure de la société qui était devenu un vilain.
Jusqu'ici, il avait son mandat d'arrêt dans tout le Japon. Néanmoins, avec un bon réseau et d'alliés, cet homme avait esquivé la prison et n'avait jamais été attrapé par des héros. À l'exception d'un jour. Où quelqu'un l'avait secouru avant d'être repéré par Endeavor. Depuis ce jour précis, il suivait cette personne et avait changé.
— Ces crétins se croient être protégés de tout et surtout, cette putain de ministre, se croit au-dessus de tout. Tous des pourritures. C'est pour ça que ça me rend malade cette société. Il a fallu que je détente son string en disant que tout est la faute de All Might !
— C'est plus qu'un sac d'os ce type. Je n'ai même pas envie de l'utiliser. Souffla la vilain. Sans intérêt.
— Tu me surprends, Necromantia. Sourit le noiraud, en appelant sa camarade par son code.
— De toute manière, il ne vaut plus rien cet homme aujourd'hui.
Partageant son point de vue, le vilain opina. Il reprit après avoir exhalé de la fumée depuis sa bouche, éloignant son joint de ses lèvres. Le feu réduisait petit à petit la taille de sa cigarette, se rendant dans un état de cendres.
— La ministre convoite Endeavor qui s'occupe du premier poste des héros avec en second Hawks. Son favoris est plus Hawks mais elle ne renie pas le fait que Endeavor est supérieur à lui. D'autant plus que l'autre a carbonisé plus d'un vilain vif...
— Sacré changement ! On passe d'un heureux jovial a un taré. Ce sera mémorable.
— Après je n'ai pas encore obtenu la confiance de tous. Je n'ai pas encore accès à leurs archives... Je pensais que de me ranger du coté des héros, ça bougerait les choses mais on dirait que non.
— Ils n'ont jamais rien eu à foutre des autres. Héros ou non héros. Leur propre personne est plus importante. Révéla calmement Viola en se rapprochant de IV.
Il la considéra et plissa ses yeux.
— Il faut frapper et remonter le noyau. L'exposer au public. Ainsi un coup d'état naîtra. Dit le noiraud. Puis une nouvelle ère sera créée.
— Un nouveau cycle de terreur. Et on fera vivre l'enfer à ceux qui le méritent ! Puis à coté moi j'obtiendrais ma récompense.
Toute exaltée, la vilain revisionna le combat de Lily contre Anastasia. Ses yeux pétillaient. Avec son pouce droit, elle effleurait l'écran, comme si elle cherchait à atteindre la joue de l'adolescente, sur laquelle, elle avait une griffure. Dans un murmure audible, Viola exprima un :
— Je te traquerais, jusqu'à ce que tu me donnes ce que je veux...
— Dis moi, pourquoi cette obsession chez elle et son père ?
— Son père n'avait rien d'aussi excitant contrairement à elle. Lui coupa t-elle sèchement, le visage assombrit. Un foutu salaud malade et qui restait dans son rôle de héro pitoyable.
Dubitatif, Four l'étudiait. Il était vrai que la violette était dans l'équipe plus longtemps que lui. D'ailleurs, elle faisait partie des trois subordonnés les plus puissants, un pilier important pour leur boss. Non seulement Necromantia était flippante, mais aussi son alter était incroyablement redoutable – voire trop puissant, à un point si le noiraud se demandait s'il était possible de véritablement la tuer –. Viola sentit son regard insistant sur elle et se reprit. Elle s'écarta et plus sérieuse, elle lui accordait de lui refiler quelques pistes.
— Et si je t'avouais qu'il existait un autre moyen de se procurer un alter en dehors de la naissance ? Un schéma triangulaire existe.
— Pardon ? S'étonna Four, prit de court.
— Le bout du triangle, se trouve en bas. Un triangle inversé. Expliqua t-elle en plaçant sa tablette son son aisselle, pour pouvoir faire le symbole avec ses mains. Les deux qui se rejoignent ; s'agit du All For One et le One For All.
De plus en plus confus, le vilain grimaçait. Le premier nom lui disait quelque chose. Leur boss servait justement ce plus grand vilain ! Pourquoi était il mentionné dans cette histoire ? Le noiraud voulut prendre parole mais fut empêché par la suite des explications de sa partenaire.
— Et celui du bas ; le don de l'abysse.
— D-De quoi tu causes...
— Vois-tu j'étais une sans-alter ! L'abysse m'a donné un don et me voici avec un alter ! Se vanta t-elle avec un sourire radieux.
— N'importe quoi.
Four fit tomber sa cigarette par terre et la piétina avec sa chaussure, irrité. Il supposait qu'il s'agissait clairement d'une blague de sa part. Après tout, Viola était une personne très malsaine, plus que lui, une sans coeur, manipulatrice, espiègle, une vraie démone. Scientifiquement, ce n'était pas possible d'obtenir un alter. Soit on était né avec, soit on ne l'a pas et on devait vivre avec ce fardeau. Il s'agissait d'une maudite discrimination, une injustice, cependant, il fallait faire avec.
— Très bien, comment crois-tu que All For One puisse autant avoir d'alter ? Qu'il n'y ait pas d'effets secondaires ? Qu'il ne faiblit pas autant ? Personne n'est Dieu sur Terre. Et pourtant, aux vues des vilains, de notre boss, il est l'élu suprême. Pourquoi serait-il le seul à avoir autant de dons ?
— ....c'est...
— Je te récapitule : All For One est le mal en personne. À contrario, il y a le bien ; le One For All. À ton avis, pourquoi All Might a réussi à le vaincre et que tout à coup, il est devenu rien ? Mou ? Faible ? C'est trop simple. Réfléchis.
Un silence religieux s'abattit. Viola soupira et croisa ses bras, écoutant sa question sur savoir ce qu'en était de l'abysse dans cette histoire.
— Les deux. Par contre, il faut sacrifier quelque chose en échange pour obtenir un don. Ça peut être du hasard, comme parfois ça quémande plus que un seul sacrifice.
— C'est à dire ? Un sacrifice ? Interrogea le vilain, perdu.
— En gros prenons un exemple très simple. Imagine que ton alter ne te suffit pas. Tu fais ta p'tite demande à l'abysse. Il demandera soit ton poumon. Donc aussitôt, il te l'arrachera sans que tu puisses bouger. Ou ça exigera que tu tues tes proches ou sinon tu mourras si tu refuses. Uhu.
Le rire et ce rictus qu'elle avait, n'augurait rien de bon. Presque suspicieux, Four se risqua de lui demander.
— Donc... le gars que tu as tué, a eu recourt à l'abysse ?
— Exact.
— Comment tu le sais ?
— C'est un secret.
— Et pour la gamine ?
— Il l'a avoué avant de mourir de mes mains.
Le questionnement se poursuivit.
— C'est les alters qui ont été conféré par l'abysse qui t'intéresse ?
— Pas spécialement. Je cherche juste à voyager dans l'abysse. Car l'abysse, on fait une demande par un rituel. Il s'agit limite comme si c'était un passage pour que Dieu nous écoutes. Soit tu es courageux et tu es récompensé. Soit tu es faible et tu meurs, car Dieu verrait ceci comme une perte de temps et de l'insolence.
— ...OK et on t'a demandé quoi en échange pour que tu ais cet alter ?
— Secret.
Les sourcils froncés, le vilain souffla. Il se pinça l'arrière du nez. Tout ceci était confus et tiré par les cheveux. Toutefois, sa conscience lui assurait qu'elle ne mentait pas. Que sa partenaire n'avait rien inventé. Que c'était réel. Après tout, ce regard sérieux, cette obsession inhabituelle pour quelqu'un n'était pas commun. À vrai dire, Four se doutait que Viola venait de lui révéler un secret. Que elle, deux autres et le boss étaient au courant. Cette femme l'avait invité dans son cercle VIP. Elle l'avait entraîné dans une marre noire et rouge, avec des cadavres flottant le long du fleuve.
On lui avait confié un secret, qu'il ne devait répéter à quiconque au risque d'être puni. Si on lui avait parlé de ça, c'était aussi un signe que son statut était reconnu. Qu'il ne tarderait pas à grimper en échelon, qu'il pourrait devenir plus proche de son boss, son sauveur. Symbole de confiance. Mettant de coté ces histoires, le noiraud massa ses paupières avec ses doigts. Entre ceci et cette réunion avec des diplomates, ministres... il aurait tout vu et entendu.
La mission qu'on lui avait donné était importante et il se devait être discret, souligné, appliqué et surtout, rusé. Il fallait obtenir l'estimation et la confiance de la ministre pour que ses projets aboutissent. Le problème étant qu'il devait soutenir d'un coté, son point de vue – la valoriser – et d'un autre, défendre la cause des héros. Un véritable casse-tête. Trouver un juste milieu, le parfait équilibre lui semblait être une tâche délicate.
— Elle souhaiterait surtout que Yuei remporte le tournois. Il s'agit du meilleur lycée héroïque de tout le Japon et son taux de réussite est élevé. La majorité qui en sortent ont un bel avenir, une bonne renommée et sont à l'écoute du gouvernement... notamment les plus doués. Murmura Four, en réfléchissant à haute voix.
— Hep. Tu réfléchiras dans la salle. Y a ton garde du corps qui commence à se poser des questions.
L'orbe noire du jeune homme considéra la porte. En haut, une petite vitre rectangulaire. Il y avait une silhouette qui s'y rapprochait. Viola sourit à son partenaire qui secouait sa tête. Leur échange de regard traduisait par un « Je le tue ? », « Non. ».
— Ara, ara... Quel ennuie si je n'ai pas le droit de tuer.
— En même temps, on serait très vite suspecté. Tu n'as jamais fait de mission d'infiltration ?
Au rythme du vent, les mèches violettes désordonnées et mal entretenues de la femme flottaient. L'expression qu'elle avait sur son visage, répondait bien avant que ses paroles n'affirment :
— Je n'aime pas les tâches ingrates et ennuyeuses.
Ce qui laissait deviner que non. Et surtout, elle pointait que le travail que faisait Four n'était rien d'autre qu'une vulgaire tâche banale et sans intérêt. Que rien n'était en jeu. En gros, Viola sous-entendait qu'il faisait son sale boulot, ses corvées. Pour le noiraud, sa dénonciation lui était insultant. Pour éviter de rentrer dans son jeu, le vilain se tut à cette provocation, se contentant de cracher un « Saleté. » intérieurement dans un coin de sa tête. Sa mâchoire s'était contractée comme ses poings se refermaient entre eux.
Son alliée savait pertinemment qu'elle avait touché une corde sensible et elle se fichait des sentiments de cet homme en face d'elle. Maniant parfaitement les fils fragiles, elle jonglait avec ses pantins. Sous Four, il y avait d'autres sbires. Et plus bas, les civils. Tout son plan était bien ficelé depuis le départ. Ils ne s'étaient pas autant parlés avant. Ni l'un, ni l'autre n'avait parlé de son ancienne vie. De leurs véritables projets. Malgré ces faits, Viola connaissait ses faiblesses. Comment ? Le noiraud n'avait pas l'ombre d'une idée. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il fallait éviter de lui faire face, de lui tenir tête, de la défier.
Une femme dangereuse. Four était situé sous sa toile. Peut-être bien qu'il avait franchit un pas, que son pied s'était retrouvé collé à ces fils reliées, sécrétée par cette araignée humaine. Néanmoins, son esprit et le reste de son corps lui appartenait. Il avait encore sa liberté de prendre ses choix. Necromantia ne l'effrayait pas entièrement. Si un jour le noiraud aurait l'envie de la trahir, il le ferait sans hésitation. Toujours se méfier, ne jamais sous-estimer. Derrière les apparences, le vilain pourrait très bien être le prédateur : un lézard face à l'araignée.
Tout comme Viola pouvait être plus qu'une simple araignée ; une tarentule. Voire pire.
En absence de réponse de sa part, la femme croisa ses bras en se déplaçant à son rythme.
— Bien, je vais devoir y aller. Et prévenir le boss sur ta position... c'est chiant de faire rapport à ta place. Se plaignit-elle.
— Pareil pour moi. T'avoir ici n'est rien de jouissif. Lui confirma Four, franc.
Un rire s'échappait des lèvres de la vilain. La violette s'éloignait, en direction de sa place où elle s'y trouvait plus tôt. Un vortex noir apparaissait. La vilain l'enjamba, traversant à travers, saluant son camarade avant de disparaître en même temps que ce trou béant noir, silencieusement.
Reprenant de suite son rôle de Obuyaki, il réajusta son col pour dissimuler son tatouage, puis sa cravate. Il ouvrit les portes, quittant le toit qui était sans aucune caméra de surveillance, retournant à la dure réalité. Avec un faux sourire, le noiraud fixait son garde du corps qui toussotait, s'écartant sur sa gauche, embarrassé d'être vu au-dessus des escaliers, près de l'issue de secours. Avec une voix rassurante, le jeune homme lui justifiait qu'il avait besoin de fumer un peu et descendit avec l'homme chauve. Traversant le long du couloir, éclairée par les rayons de soleil à travers les vitres, il passait à coté d'une femme, tenant contre elle, une pile de documents. Celle-ci lançait un regard vers lui, discret, sans pour autant s'arrêter. Estimant être suffisamment loin de lui, la brune sortit son smartphone et envoya un SMS à une personne dénommée « Tsuki » dans ses contacts.
Au même moment, le portable de Four vibra dans sa poche. Il regarda hâtivement sa notification avec son écran de verrouillage d'un chien. Ses yeux se plissèrent en lisant le message reçu de la part d'un inconnu. « Renseigne-toi sur Midoriya Izuku. ». Le noiraud défila du pouce, son écran pour déverrouiller son smartphone, répondit aussitôt à son expéditeur – que le vilain supposait qu'il s'agissait de son boss –. Ceci fait, après avoir rangé son portable, une toux forcée le fit tourner sa tête. Le vigile derrière lui, avait l'air d'avoir envie de lui décrocher un mot ou deux.
Encouragé par Obuyaki, le garde du corps prit parole.
— Est-ce que... vous étiez sincère pour All Might, monsieur ?
— Oh, ça ?
Le vilain étudiait l'homme qui lui avait posé la question. Son intuition lui dictait sa réponse. Que cet homme, soutenait l'ex-numéro un des héros. Qu'il était même un fan de ce héro qui n'était plus rien aujourd'hui. Juste un fragment du passé. Partit dans l'oubliette. Un jouet jeté dans la poubelle, une fois en avoir eu assez de l'utiliser.
Une parfaite comparaison, sur ce que ressentait le gouvernement envers les héros. Ainsi se déroulait les valeurs dans ce monde, dirigé par des incompétents et de vrais hypocrites qui ne voyaient que leurs intérêts et leur confort dans cette histoire. Tout était souillé.
Ceux qui voulaient défendre ou soutenir les héros, avec une bonne intention, qui voulaient rappeler des évènements importants, ainsi qu'une commémoration plus importantes, n'étaient pas écoutés. Parce que ceux qui étaient au pouvoir n'avaient guère envie. Le pouvoir donnait accès à tout. Et tout le monde obéissait. Il n'avait jamais été question de équité, de égalité. Ainsi fonctionnait cette société.
— Absolument pas. Je ne pouvais pas risquer d'être renvoyé. Se justifia IV avec un sourire désolé.
— C'est... rassurant. Lui déclara le vigile, le ton de sa voix fébrile, il expliquait, avec un sourire nostalgique. Pour tout vous avouer, All Might à secouru mon fils il y a cinq ans... je lui suis éternellement redevable. Même s'il est retiré... il reste le meilleur héro. Il mérite tellement... il est un homme bon et juste. Le plus fort que quiconque.
Attentif, prenant notes, le noiraud le laissait s'exprimer. Le coeur allégé, le garde du corps s'excusa et se ressaisit très vite, reprenant son rôle en mains. Avec un faux sourire, Four reprit la route, en direction de la salle de réunion, avec des questions qui lui traversaient l'esprit.
Comment se sentait réellement All Might après avoir tout donné lors de son dernier combat ? Comment se sentirait-il s'il savait que son pire ennemi collectait encore plus de puissance et une armée depuis sa cellule de prison ? Que pensait-il sincèrement des directives du gouvernements ? Des limites que les héros avaient ? De leur manque de liberté ?
Les héros n'étaient que des pions sur un jeu échiquier. Et les autres n'étaient que des moutons.
**
*
Un noir absolu. Privé de l'un de ses cinq sens, Izuku grimaçait. Il gigotait, ses mains complètement menottés avec quelqu'un d'autre. On lui avait bandé ses yeux obligatoirement dès que le vert avait mit les pieds dehors. Sous prétexte que l'épreuve serait légèrement modifiée, pour plus de rebondissement. Avec la cerise sur le gâteau ; les mains ligotés par des menottes en acier. Rien de plus agréable. On pourrait presque s'interroger sur qui avait décidé de mettre ça en place.
Probablement un individu qui aimait des choses pas très sains.
Des grognements retentissaient dans la salle. Plusieurs bureaux écoliers anciens étaient parfaitement alignés, face au pupitre. Dessus, un bureau plus grand et important. Derrière, au mur, un tableau vert, avec des craies. Suspendus au plafond, aussi emmêlé à la suspension LED, des branches de lianes. Tout comme l'épreuve précédente, pour les filles, les lieux avaient gardés un style ancien, rongé et habité par la nature. Tous les candidats s'étaient retrouvés dispatchés dans différents endroits, avec un ou plusieurs participants dans la même pièce. Ici, Deku se concentrait dans un premier temps sur comment se débarrasser des menottes.
L'aspirant héro se mit à se tortiller sur place, agitait ses mains fermement attachés derrière son dos. L'épreuve venait tout juste de commencer. Beaucoup poussaient leur coup de gueule pour être mit dans cette position délicate. Izuku grinçait des dents, les sourcils froncés. Quoi qu'il faisait, rien n'aboutissait. Sauf s'il forçait différemment en activant son alter. Le disciple de All Might se concentra sur le pouvoir qu'il lui avait donné. Subitement, il fut enveloppé de filaments comme électriques verdoyantes.
One For All, revêtement intégral ; quinze pourcent. Très vite, l'adolescent écartait ses mains un peu plus violemment en grinçant des dents. Le One For All lui donnait l'avantage de multiplier ses forces physiques. Des craquements audibles se faisaient entendre derrière lui, lui signalant que le piège en métal commençait à céder. Puis se brisa en deux, libérant enfin le jeune garçon. Sans tarder, le vert retira le bandeau de ses yeux. Dans un premier temps, il eut du mal à s'adapter à la luminosité, après avoir quitté les ténèbres. Dans un second temps, une fois s'être habitué à la lumière, Deku ouïe une explosion et un cri libérateur.
Il virevolta, le coeur battant et les yeux exorbités après avoir rencontré l'individu qui était derrière lui. Des mèches couleurs blondes flottaient, de la fumée s'évaporaient dans l'air, depuis les menottes laissées par terre. Le garçon se tourna, révélant ses iris rouges intimidant. Izuku entrouvrit ses lèvres, ébahi. Ses orbes émeraudes s'écarquillaient, tellement qu'il était surprit de le voir ici. Statistiquement, c'était incroyable que le détenteur du One For All soit avec Katsuki Bakugo.
— K-Katchan ?
— Deku ?
Son ami d'enfance et rival le dévisageait. Lui aussi, se posait la même question que le garçon aux tâches de rousseurs. En une fraction de seconde, tous deux furent plaqués de nouveau contre le sol, brutalement, sous un effet qui les clouaient contre le bas, sous l'effet de gravité. Tous deux grimacèrent, cherchèrent du regard leur adversaire qui était l'auteur de ceci. En effet, quelqu'un se dévoila, avec un sourire narquois, agitant deux menottes sur son index, confiant.
— Vous êtes faits comme des rats, Yuei !
— Retire-moi ce putain de sourire enfoiré, je vais t'éclater la gueule ! Lui agressa Katsuki, n'appréciant pas être vu sous l'angle du candidat.
— Je n'ai ni l'envie ni le temps d'écouter tes injures, surtout que vous n'êtes de sales vantards ! Lui balança l'adolescent en cessant de jouer avec les objets métalliques. Bon, à mon tour de briller !
Le participant se pencha, prit une des mains des deux garçons pour venir à la relier à l'autre. Katsuki et Izuku étaient désormais de nouveau menottés. Toutefois, leurs mains étaient reliés, les mettant dans une position ridicule. Leur adversaire profitait ensuite pour les fouiller, y sortant leur carte. Ravi, il se mit à s'éloigner, sans avoir désactivé son alter sur les deux lycéens.
— Bordel ! Reviens ici salaud ! Bats-toi !!! Gueula Katsuki, son visage rouge sous la colère.
— Son alter nous retiens contre le sol... Grogna Izuku, les sourcils froncés.
À vrai dire, lui aussi, se sentait offensé. Cette ruse n'était pas cool. D'autant plus qu'une question lui taraudait. D'où ce type avait t-il deux menottes ? Izuku n'eut le temps nécessaire de faire des hypothèses que son camarade de classe commençait à l'engueuler en se tortillant, l'indiquant à faire de même.
Évidemment, Katsuki n'avait pas envie de se laisser faire, surtout de perdre. Ce n'était pas une option valable. Izuku grimaça et rampa le long du sol avec lui en ralentit. Ils étaient liés à l'un et à l'autre, ce qui rendait la tâche plus difficile. L'effet de l'alter s'estompa, libérant enfin les deux garçons de la pression qu'ils avaient au-dessus d'eux. Désormais, il ne restait plus qu'à se débarrasser des menottes. Simultanément, les deux adolescents se redressaient, prêts à récupérer leur carte.
Cependant, il était évident que la coopération ne passerait pas. Toujours avec son tempérament sanguinaire, impatient et surtout à la limite de bête sauvage, le cendré se mit à critiquer et à donner des ordres à Deku. Ce dernier, offensé, tenta de le calmer, en vain. Presque à bout, le vert se déplaçait en pas chassé. Il n'y avait pas de meilleures solutions pour ça. À la poursuite du participant qui avait volé leur carte, ils quittèrent la salle de classe. La priorité serait bien sûr de retirer les menottes. Avec un risque de perdre celui qui les ont attachés.
Crocheter serait une bonne idée. Ou briser les chaînes. Encore fallait-il trouver quelque chose. Izuku réfléchissait tout en avançant, aux multiples possibilités de défaire ces liens. Tellement il était obnubilé dans ses songes, qu'il avait même zappé les directives de son ami d'enfance et rival. Ce dernier le dévisagea et haussa le ton de sa voix, se montrant plus agressif que plus tôt, ne supportant pas être ignoré de la sorte. Le degré de patience du disciple de All Might atteignit le summum et cette fois-ci, il éclata.
— Arrête de me gueuler dessus, Katchan !! Je réfléchis !
— A quoi ??! A comment danser main dans la main ?! Lui vociféra Katsuki. Putain, mais bouge ton cul !
— J'aimerais avant nous relâcher !
— Excellente idée ! Et on perd ce type qui pourrait, je ne sais pas moi... PERDRE NOS PUTAINS DE CARTE A UNE AUTRE PERSONNE ??!
L'adolescent à l'alter explosif marquait un point sur ce détail. Sans oublier avec le temps limité, cela pouvait jouer en leur défaveur. Izuku le dévisageait aussi, soutenait son regard. Le détenteur du One For All ne pouvait d'être que d'accord avec Katsuki. En revanche, il y avait autre chose qui le dérangeait.
Katsuki Bakugo était relié à lui. Ils étaient si différents l'un de l'autre. Et en plus, les mouvements de Izuku étaient restreints, ce qui explique que le One For All ne lui serait pas entièrement utile. Il ne devait compter que sur ses analyses et stratégies. Le travail d'équipe entre eux, ne valait qu'un maigre zéro.
— Avance sale nerd !
— C'est ce que je fais !
— Tu te ramollis ouais !!
Aucun progrès. Ils étaient toujours au même niveau tous deux.
— Voilà ce fumier !
Katsuki repéra l'apprenti héro qui sortait d'une autre salle, tout sourire, il rangeait une carte d'un autre participant dans la sacoche à sa taille. Les sourcils froncés, il attira Izuku plus près de lui et lui souffla son plan.
— Ecoute moi bien car je ne vais pas me répéter, t'a pigé ?
Attentif, son allié le considéra. L'aspirant héro qui portait de grosses grenades à ses avants-bras s'expliqua, sur un ton plus calme et sérieux. Ses orbes rouges, se détachaient des yeux émeraudes de son camarade, se dirigeant vers sa cible.
— Je vais envoyer des projectiles avec mon alter pendant qu'on va courir. Fais gaffe à pas glisser sinon on est mort. Dès que je le vois se préparer à utiliser son alter, je te ferais signe et tu bondiras vers l'avant. Je lèverais mes bras vers le haut pour que tu puisses gagner en hauteur et tu__...
— J'utiliserais mon style coup de pied sur lui pour l'assommer. Lui coupa Izuku, ayant prédit ce qu'il allait lui dire.
— ...Ouais, c'est ça. Tu n'as pas le droit à l'échec, t'as compris ? Lui ordonna le garçon aux cheveux blonds, voire cendrés, en faisant abstraction à ce qu'il l'ait interrompu dans son discours.
— Je n'échouerais pas. Lui affirma fermement Deku, plus que certain.
Cette fois-ci sur la même longueur d'onde, ils opinèrent et aussitôt, effectuaient leur plan. Ils couraient au même rythme. Les mains du disciple All Might se placèrent vite sous celle de son allié, qui propulsait des sortes de jets orangées ovales, qui explosèrent seulement lorsqu'elles touchèrent l'adversaire, qui, gémissait de douleur en se les prenant. Très vite, le candidat se retournait et grognait, se positionnait et levait ses mains.
Katsuki donna un coup à l'épaule à Izuku. Le vert avait aussi deviné. Il fit un premier saut vers l'avant. Le blond leva ses bras en l'air, criant à son partenaire de le dégommer. Le jeune garçon aux tâches de rousseurs focalisa son alter vers ses jambes : One For All, revêtement intégral à quinze pourcent ; shoot style ! Concentré sur sa cible, avec précision et rapidité, avant même recevoir l'alter de gravitation, Deku écrasa violemment la tête de l'adversaire avec son talon. Grâce au renforcement de sa semelle, la puissance était suffisante pour enfoncer le crâne du candidat contre le béton. Le choc, parvint a faire secouer tout l'étage et surtout, de déformer en un rond, le bas.
Sans l'aide de son camarade, Izuku tomba sur les fesses. Le jeune garçon relâcha un cri aiguë et gémissait, grognait, sous les ricanements de son ami d'enfance et rival, qui, avait prit un malin plaisir à le laisser tomber. Il avait juste à baisser ses bras, se pencher un peu en avant pour pouvoir le voir souffrir. Pour lui, c'était jouissif de le victimiser de la sorte.
— Tu pouvais m'aider à me redresser ?! Geint Izuku.
— Nan, j'avais juste envie de te voir tomber comme un con.
Intérieurement, le vert le dévisagea, dans ses pensées, il râlait en voulant lui répliquer que c'était lui le vrai con.
Cependant, Izuku restait raisonnable et ne comptait pas tirer sur cette perche qu'il lui tendait. Rentrer dans son jeu serait stupide et à la fois immature. Katsuki le tira du sol en se déplaçant, le traînant comme un animal qui se relevait à peine. Avec sa botte, il écrasa la tête du candidat mit KO, se moquant d'un air mauvais et victorieux.
— Tu feras moins le malin la prochaine fois crétin ! Tu sauras qu'il ne faut pas me sous-estimer ! Et encore moins Yuei !
Son camarade l'examinait, ahuri. Sa dernière phrase sous-entendait qu'il avait aussi foi aux autres ? À lui ? Ces questions furent mises à l'écart, pour que Izuku et Katsuki puissent enfin se séparer l'un de l'autre. En combinant leur alter, le résultat était bon. Entre l'explosion et le One For All qui tirait sur les petites chaînes, ils furent enfin libres. Très vite, ils fouillèrent leur adversaire en récupérant leur carte.
Un soupir de soulagement sortit de la bouche du successeur du One For All. Il remarqua que son allié venait de se débarrasser de ses poignées les menottes. Au plus vite, ne voulant pas être en retard comparé à lui, le garçon aux cheveux verts ébouriffés l'imita mais en crochetant. Le son du métal qui retombait au sol, donnait l'information à Katsuki que son rival le rattrapait, surtout par ce bruit de chaussures qui avançaient. Hautin, le blond se tourna légèrement, dévisagea le disciple de All Might par dessus son épaule. Clair et distinctement, le lycéen à l'alter explosif lui cracha un :
— Ne me suis pas. Je n'ai nullement l'envie de t'avoir à traîner dans mes pattes, Deku !
Hébété, Izuku marqua une pause et plissa ses yeux.
— Mais Katchan, je_...
— La ferme, on a fait équipe c'était pour récupérer ma carte. De plus, c'est moi qui ait gagné la partie avec mon plan ! Lui précisa t-il sèchement en levant son bras droit, son pouce, dirigé vers le bas. Ce gars-là, était pitoyable et faible ! Je l'aurais défoncé si j'étais seul !
Son égo ne faiblissait jamais. Encore une fois, Izuku n'était pas félicité ni avait bluffé Katsuki. Non pas qu'il le sous-estimait, au contraire, il était puissant et était un vrai génie, il ne le pouvait le nier. Toutefois, un peu de considération à son égard serait la bienvenue. De la reconnaissance. Plaçant de coté ce sentiment égoïste qui le submergeait, le vert inspira un coup et respecta son choix.
En réalité, le lycéen autrefois sans-alter voulait le remercier et le féliciter pour leur travail d'équipe. Certes, il avait envie de continuer l'épreuve avec lui. Mais si Katsuki n'en avait pas l'envie, alors le vert se retirerait comme il le voudra et lui prouvera autrement que lui aussi, n'avait pas besoin de lui. Une partie de son être désirait être reconnu par le blond. Qu'il tombe de haut et soit plus que estomaqué que dès les premiers jours à Yuei.
Tout simplement qu'il le regarde d'un autre œil.
Ces désirs là, Izuku les enfouissaient dans sa boite de pandore. Cet esprit là, il ne les révélerait sans doute jamais. Il baissait légèrement sa tête et relevait sa tête, gardant un sourire sincère.
— Je n'en doute pas. Je vais te laisser. Bonne chance !
— Tsk, je n'en ai pas besoin, je serais celui qui obtiendra le plus de cartes !
Sur ces paroles, Katsuki partit aussitôt en courant, laissant derrière lui le vert. Deku inspirait une bouffée d'air et tourna ses talons, prenant la direction opposé à son ami et rival. Il posait ses yeux sur le corps inerte du candidat au sol. Il avait en sa possession cinq cartes. Heureusement, Katsuki avait été sympa de lui refiler au moins deux cartes parmi les autres. Sa carte et celle d'un inconnu étaient rangées dans l'une de ses sacoches rouges.
Les pas du jeune garçon s'accéléraient, lorsqu'il s'aventurait dans une des salles de classe, déterminé à récupérer un maximum de cartes. L'aspirant héro se rappelait que pour les filles, elles devaient obtenir un nombre suffisant de cartes pour pouvoir passer à l'épreuve précédente. Ce serait pareil pour les garçons. Quatre cartes minimum.
À son plus grand étonnement, Izuku constata que la pièce était plongée dans l'obscurité. Des gémissements provenaient de partout. Des plaintes notamment. Restant aux aguets, le vert plissa ses yeux et se prépara à toutes éventualités. Ceci pourrait très bien être un piège tendu. Au premier pas dans la pièce, un silence mort régnait. Les sourcils froncés, le jeune garçon se risqua tout de même de rentrer entièrement. Il se doutait déjà des déplacements. La porte derrière lui se refermait dans un claquement sourd.
Une embuscade, à plusieurs contre un, en additionnant avec, le noir absolu – parce que bien évidemment, ils avaient cachés ou déplacés les fenêtres –. Des attaques fusèrent de partout, ciblant Deku qui recevait tout, le faisant geindre de douleur. Il tanguait, reculait et utilisait ses bras pour se mettre en position de défense, les jambes pliées, le dos courbé en avant. Certes ceci n'aidait pas particulièrement à le protéger de tout ces coups qui le blessait, toutefois, rien que ceci l'aidait à garder son visage en sécurité. L'aspirant héro aux cheveux ébouriffés verts ne pouvait pas prédire les prochains coups et il s'interrogeait sur comment fonctionnait ses adversaires. Ils n'avaient pas d'équipements pour leurs permettre de voir dans l'obscurité? Si ?
Izuku plissa ses yeux et grinçait des dents, sans fléchir. On lui taillait les jambes avec quelque chose de tranchant. On le frappait avec des poings et jambes. Quelqu'un lui jetait du liquide dessus, pour lui faire baisser sa garde. Son costume héro s'amochait suite aux lames qui le cisaillait tandis que ses cheveux s'aplatissaient, humides, sa tenue s'imbibait de l'étrange liquide qui coulait progressivement sur lui, parcourant de ses mèches vertes à son visage, du menton à ses pectoraux jusqu'à ses protèges tibias. Son souffle était chaud et la lueur de ses yeux reflétaient un vert clair, penché à un bleu turquoise sous l'effet de l'impatience et de l'agacement sur le simple fait que les autres candidats se jouaient de lui, le percevant comme faible.
Son sang-froid l'aidait à étudier les mouvements de ses adversaires. Droite, gauche et derrière. Un était armé. Les autres utilisaient un alter. Tout en continuant de identifier ses opposants, le détenteur du One For All retenait petit à petit les trajectoires et attaques des autres, tout en encaissant. Soudain, un vint vers Izuku. Lorsque le poing touchait les avants-bras de Deku, ce dernier fut propulsé en arrière. Surprit, le vert déduisit qu'il s'agissait d'un alter d'onde de choc, qui permettait de repousser les adversaires une fois touché. Ceci lui avait fait baisser légèrement sa garde. Ses bras chauffaient et heureusement, il n'y avait rien de très important qui lui aurait pu endommager ses muscles et os.
Cette fois-ci, les trois autres bougeaient et enfin, quelques uns se mirent à pester, frustrés de devoir admettre que Deku était tenace. Indirectement, ce compliment flattait le vert. Cette fois-ci, il prit connaissance des voix, pour ensuite retenir leurs emplacements et alters. Très analyste et malin, il ne lui fallut que quelques minutes pour pouvoir être certain de sa future contre-attaque. Dès que le prochain coup fut prononcé par un de ses adversaires, Izuku parvint à identifier et prédire les assauts de ses opposants. Basé sur des calculs et par l'intuition, le vert venait de parer un coup de pied. À esquiver une lame qui tentait de l'atteindre. Toujours en gardant fermement le pied de l'un des candidats, qui dû sautiller pour éviter de tomber, le détenteur du One For All passa enfin aux choses sérieuses.
En un seul mouvement de hanche, l'adolescent emporta le participant en direction d'un autre, l'envoyant dans les airs, sa force étant multipliée par son alter. Des cris de surprises et un boucan semblable à des tables et chaises retomber lourdement sur le sol, lui indiquait qu'il avait réussi son coup. Prudemment, il anticipait les autres, notamment celui avec l'alter d'onde de choc. Avant toute chose, ne pas se faire toucher physiquement ou il pourrait en payer les frais. Izuku se déplaçait en pas chassé, gérait son souffle et son rythme cardiaque, voulant garder un minimum d'attentions aux bruits. Une idée lui traversait l'esprit et avec sa main gauche, il faisait repérage dans le noir en tâtonnant tout ce qui s'y trouvait.
Certes, ici, il était handicapé. Cependant, Deku avait aussi un avantage depuis le renouvellement de son costume et y comprit les améliorations qui ont été ajouté ; ses semelles. Aussi résistantes, ses coups de pieds seront dévastateurs. Par conséquent, le disciple de All Might cherchait un mur, pour le détruire et retrouver la lumière.
— Mais coincez-le putain ! Jura l'un des participants.
Le meneur n'était pas patient et était contrarié que l'étudiant de Yuei soit aussi fort. Cette fois-ci, il changeait de plan et à son signal, tous se ruèrent en même temps vers Izuku. Aux tentatives de ses adversaires, le vert avait bien avant planifié cette solution pour eux. Malheureusement pour eux, ils auraient dû encercler Deku pour l'empêcher de faire ses repères. En effet, l'apprenti héro avait enfin déterminé le mur du bout de ses doigts. Plus rapide que les autres participants, son coup de pied renforcé par ses semelles et le One For All, il fracassa, net, le mur. Des débris s'écrasaient lourdement par terre, puis, la lumière tamisée plongea délicatement la pièce.
Tout sourire et pleinement confiant, Izuku se tenait droitement puis se positionna, cette fois-ci, prêt à contre-attaquer. Son pied droit s'écartait un peu plus sur le coté, repoussant la poussière et morceaux de bétons qu'il avait fait exploser. Les visages de ses adversaires furent enfin révélés. Tous, avaient des sortes de lunettes de protections et portaient des costumes de héros – probablement des élèves de Akiba, Taiyoai ou Hunakawa –. Ayant plus de clarté pour voir les autres, Deku se servit du One For All pour s'élancer vers eux. De suite, instantanément, le vert sût captiver toute l'attention depuis les écrans ; les spectateurs depuis les gradins, les enseignants, son mentor, ses camarades de classes, ainsi que les autres candidats disqualifiés ou non.
En une fraction de secondes, le jeune garçon avait mit à terre les autres apprentis héros. Tout ceci, en additionnant qu'il avait tranché l'épée de son adversaire avec son pied. Le bout de la lame voltigeait un court moment dans les airs avant de retomber lourdement quelque part, laissant ahuris les autres lycéens. Izuku calculait de nouveau les distances des autres ainsi que leur temps de réaction. Tout lui paraissait si simple, si facile. Ses aptitudes de combats tout comme son intelligence avaient encore une fois augmentés.
Plus les jours passaient, plus Izuku Midoriya devenait plus fort, plus confiant, plus adroit et malin. Comme s'il avait éveillé en lui un potentiel caché. Avant d'entrer à Yuei, le jeune garçon avait déjà une excellente mémoire visuelle. À vrai dire, il ne s'en était jamais remarqué. Du moment qu'il faisait des efforts ou était passionné, tout fonctionnait.
Le détenteur du One For All jonglait entre ses attaques de coups de pieds et de poings. Tous ses adversaires se retrouvaient à sa merci, à terre, pour certains, ayant perdus connaissances. l'un d'eux, se relevait difficilement, le souffle coupé. Déterminé à ne pas être vaincu par Deku, il chargea son pouvoir en direction du sol. Son alter de choc fit tout vibrer. Une vague d'objets et de meubles se ruait dangereusement de Izuku. Ce dernier, recula de quelques pas, se positionna pour ensuite lever sa jambe droite et effectua un mouvement mi-circulaire. Avec la puissance engendrée du One For All, une bourrasque de vent, teintée en vert avec des filaments électriques qui zigzaguaient de partout, repoussait l'attaque du candidat face à lui.
Cette riposte était à la fois très efficace et à la fois... imprévisible. En l'espace de quelques secondes, la personne fut éjectée dehors, le verre des fenêtres avaient cédés à la pression du renvoie de Izuku. Le candidat fut immédiatement disqualifié, après avoir franchi les limites du terrain. Haletant, le disciple de All Might reprit son souffle et essuya du revers de sa main les gouttes de sueurs qui dégoulinaient sur son visage à son menton. Il se hâta vite à fouiller les autres adversaires, pour récupérer en vitesse leurs cartes d'identités et partir d'ici. Malgré lui, le vert marmonna dans sa barbe, se faisant un récapitulatif de son alter. Une fois qu'il aurait suffisamment déterminé sur quoi il devrait travailler, l'adolescent s'avisera à s'entraîner davantage sur ce qui était à revoir dans ses coups.
— Je dois encore réviser sur la maîtrise de cette technique..
Les cartes placées dans sa sacoche rouge, Izuku se redressa vivement après avoir entendu des hurlements agonisant suivis par des supplications. Sans perdre de temps, il quitta la pièce en laissant les autres participants inconscients là-bas. Le jeune garçon fronça des sourcils lorsqu'un bruit de feuillage l'arrêta. Prudent, il jetait un coup d'oeil rapide sur le coté du mur et s'étonna de voir un prit au piège contre des lianes. Celles-ci se mouvaient, lentement, retenant captif le lycéen qui se tortillait. Dès qu'il apercevait Deku, il se mit à lui demander de l'aide car ce piège était produit par les organisateurs.
Son sourire était tordu et était craintif. L'aspirant héro lui suggérait même de s'entraider, comme ce qu'avait fait les filles à leur épreuve. Dubitatif, Izuku marqua une pause pour réfléchir rapidement à sa proposition. Le seul tic qui le dérangeait était que la voix du participant ne correspondait pas du tout au cri qu'il avait entendu. Son silence ne faisait que stresser davantage le garçon piégé.
— S-s'il te plaît mec, sors moi de là ?
— Qui a crié ? L'ignora Izuku, voulant avant tout, s'assurer qu'il n'y avait pas un coup bas préparé.
Ahuri, le lycéen plaqué au mur eut les yeux ronds et ses sourcils se haussèrent. Soudain, son visage pâlissait et le timbre de sa voix changea. La question du vert était importante. La réponse qu'il lui donnera était la clé pour qu'il l'aide en échange. Son seul salut.
— C'était mon camarade... on est tombé sur le gars de Hanran-Gun... mon alter n'est utile que à distance et.. Je devais prendre du recul... mais j'ai été choppé... lamentablement. Lui révéla le garçon en baissant ses yeux.
— Le gars de Hanran-Gun ? Répéta le détenteur du One For All et haussa un sourcil.
— Le mec imposant roux là ! Lui précisa le candidat en cogitant.
À force de trop bouger, les lianes resserrèrent leurs prises sur leur proie. Le jeune garçon émit un gémissement de douleur, suite à cette odieuse sensation, en basculant sa tête en arrière, il cogna son crâne contre le béton. Izuku ne se fit pas attendre, persuadé qu'il lui disait la vérité. Aussitôt, le garçon aux cheveux ébouriffés attrapa et tira le plus possible sur les lianes, jusqu'à celles-ci soient coupés, libérant un minimum le participant.
— C'est bon, je peux continuer tout seul, s'il te plaît, va vite aider mon ami !
— Je le ferai ! Lui certifia vivement Izuku tandis qu'il partait aussitôt après que le candidat lui disait ceci.
Les cris s'étaient arrêtés depuis un moment. L'organe vital du jeune garçon tambourinait violemment contre son torse. L'adrénaline le rendait plus agité que normalement. Supposant que le bruit provenait à l'intersection, sur la gauche, le garçon aux tâches de rousseurs s'y rendait et ce qu'il voyait le poussait à gueuler un « Stop ! » pour faire cesser de suite toutes actions.
Il y avait de camarade du candidat qu'il avait rencontré plus tôt, à genoux, les larmes aux yeux, rouge, son visage dégoulinait de sueurs. Ses chaussures avaient comme fondues et ses avants-bras, brûlés et dans un sale état. Autour de lui, un cercle noircie, de la fumée s'évaporait dans l'air. Face à lui, les brutes qui l'avaient torturés. Avec en tête de la bande, Roger. Le rouquin leva ses yeux. Il tenait entre ses doigts, la carte d'identité de sa victime. Il était facile de deviner qu'il avait utiliser son alter sur lui, pour le brûler, de manière presque horrible, qui pouvait décomposer sa peau, la liquéfier. Le tuer, tout simplement.
Haletant, les épaules montant et descendant suite à sa course précipitée, Izuku tenait tête aux adolescents instruits dans une école militaire et héroïque à la fois. Ironiquement, le disciple de All Might aurait bien aimé rayé ce dernier terme pour désigner leur académie. Enfin, heureusement, pas tout les élèves à Hanran-Gun avait un mauvais fond. Le roux dévisageait sévèrement Deku.
— Encore toi ? Il faut croire que t'as envie de te faire démonter la gueule connard.
— Je n'approuve pas ce que tu fais. Lui signala le vert, sèchement.
— Ce que je fais avec lui ? Ou tu parles de ce que j'ai fait avec cette idiote qui cherche à se faire allumée ?
Les sourcils de Izuku se froncèrent encore plus et son visage s'assombrissait, n'appréciant guère comment il appelait Lily. Elle n'était pas du tout ce genre de fille. Cette appellation était irrespectueuse, inappropriée. Et le vert avait l'impression que son sang bouillait. Sa colère fléchait en lui et le jeune garçon grinça des dents, plus que déterminé à lui faire regretter amèrement ses actions.
Que ce soit pour cette fille aux cheveux bleus ou quelqu'un d'autre, personne ne méritait de subir un tel traitement. Vivre avec un harcèlement n'était pas tolérable. Après tout, Izuku l'avait vécu et il était bien placé pour connaître les ressentis des victimes. Encore plus pour les sans-alter.
— Retire ce que tu viens de dire. Lui ordonna froidement Deku.
— Ne sois pas comme ça, elle ne voit rien d'intéressant avec un raté comme tu es !
Un raté. Un terme péjoratif qu'on lui avait souvent adressé après sa visite chez le docteur à ses trois ans. Après ce jour véridique, cette annonce officielle, qu'il n'aurait jamais un alter. Qu'il sera tout simplement une personne normale, sans pouvoir. Que le petit garçon n'aura aucun avenir brillant, qu'il ne pourra être adepte à devenir un héro dans cette société. Que son rêve n'était pas réalisable. Cette nouvelle avait fusé de partout. En commençant par sa mère, complètement dévastée. Elle culpabilisait. Elle se sentait horrible de ne pouvoir rendre son propre enfant heureux. Son coeur était piétiné et ceci l'avait rendu mal, plus stressée. Les réactions des autres étaient diversifiés. Avec la maîtresse choquée mais s'était démenée pour transmettre le messages aux autres enfants.
Rien que ceci, avait créé ce barrage avec les autres enfants dotés d'un pouvoir héréditaire ou non. Tout le monde le regardait avec pitié. Commençait à se comparer avec lui, le pointait en le désignant comme le « nul ». Que le vert se trouvait plus bas dans cette hiérarchie. Tous perdaient l'intérêt avec lui. Ne trouvaient ni l'envie ni le plaisir de rester avec lui. Que ce soit pour jouer ou pour étudier. Les cours de sport, en binôme, tous l'évitaient. Y comprit son ami d'enfance Katsuki, qui avait prit ses distances et se vantait de son alter. Il avait déjà un rôle parfait aux yeux de tous, y comprit des adultes. Il avait son chemin bien tracé, clair et scintillant.
Et si Izuku avait eu un alter ? Est-ce que le cendré aurait été différent ? L'aurait-il écarté de lui ? Abandonné ? Harcelé et fait vivre l'horreur dès le collège ? Ces répercussions affectaient beaucoup la victime. Deku mettait plus de pression sur ses poings, à un point qu'il ignorait les craquement de ses articulations. Sa gorge le piquait. Brûlait. Pourtant, l'adolescent n'était pas malade. Non, en y réfléchissant bien, cette douleur qui compressait sa poitrine lui faisait rappeler que ce sentiment-là était de la crainte. Pas n'importe laquelle. Les paroles de Roger avaient transpercés son coeur. Plus tôt, Katsuki avait capté que le vert avait reçu un alter. Qu'il avait une réelle liaison avec All Might.
La question le tourmentait. Et si ? Et si les autres savaient pour ce secret ? Ils trouveront que ce n'était pas normal. Que c'était de la triche pour les autres sans-alter. Le percevront-ils comme un imbécile qui s'était agenouillé devant l'ex-numéro un des héros pour avoir de l'attention ? Tous seront déçus de lui et ils tourneront le dos, pas vrai ? Cette oppression que Izuku avait, rendait sa respiration un peu plus difficile. Il se bloquait. Tout ce bonheur qu'il avait enfin trouvé pouvait très bien retomber. Son monde pouvait s'effondrer, tout ses efforts avec. Et pour Lily ? Si elle apprenait qu'il était un sans-alter ? Ils entretenaient à peine une relation amicale. Elle se sentirait dégoûtée.
Désintéressée de lui.
— C'est quoi ce regard ? Lui demanda Roger en levant un plus son menton, pour avoir un air supérieur et hautin.
Izuku le dévisageait, d'un regard noir. L'aspirant soldat et héro se mit à ricaner. Il agitait la carte du candidat qu'il avait torturé.
— T'es vexé parce que je me suis foutu de toi ou de cette idiote ?
— Parle autrement de Sawaka-san. Lui trancha sèchement le disciple de All Might. Tu peux m'insulter et me rabaisser autant que tu le voudras. Mais je n'accepterai pas que tu dises du mal d'elle.
— J'y crois pas. T'es en train de jouer le mec qui la défend ?
Le rouquin roula des yeux, soufflant un « Sérieusement, quel débile à se la jouer pour une meuf. ». Roger avança de quelques pas et mit un coup de pied bien avisé sur le visage de sa cible plus tôt. Ce dernier, se retrouvait très vite inconscient, sa tête avait été violemment enfoncée contre le mur. Une petite lumière l'enveloppa et le téléporta hors du terrain. Son profil présent depuis les airs, fut barrée, signalant qu'il était mit K.O et n'était plus apte à continuer l'épreuve. Le jeune garçon du lycée Hanran-Gun fit tournoyer son index. Subitement, jaillissait du sol, un liquide rouge écarlate, avec des parcelles dorées. Ceci était composé de silicates et contenant des gaz dissous. On pouvait clairement sentir la chaleur jusqu'ici.
Absolument pas effrayé ni exprimant le moindre signe de faiblesse, Izuku se positionna, prêt à l'attaquer aussi.
Dans la salle d'attente, tout en regardant la télévision qui diffusait le combat entre eux, Ochaco porta sa main sur sa poitrine, les sourcils froncés, espérant que son meilleur ami s'en sorte vainqueur. Derrière elle, sur les canapés, Sayako avait les jambes croisés, un bras longeant le dossier et son autre main placée sous son menton. Elle étudiait la scène en silence puis lança un coup d'oeil sur la fille aux cheveux bleus à coté d'elle. Celle-ci avait un peu somnolé un bref instant avant de observer la scène en grimaçant, les sourcils froncés.
Lily était énervée. À cette vision, la blonde esquissa un sourire amusé. Elle lui adressa la parole.
— Tu n'es pas contente. N'empêche ce gars ne plaisante pas, pointa la blonde en parlant de Izuku, il tient à ce que cet imbécile soit plus respectueux avec toi...
— Qu'on me dise du mal je m'en fous. Lui coupa l'apprentie soldate et héroïne.
Sayako la considéra.
— ...Je veux juste qu'il soit moins abjecte avec Midoriya. Rien de plus... Avoua Lily en se penchant plus en avant, ses poings, maintenaient son pantalon militaire. Le timbre de sa voix était faible, étant donné qu'elle était fatiguée de ses précédents combats.
— C'est un grand garçon, tu sais ? Se moqua gentiment l'adolescente du lycée Hunakawa, avec un sourire adoucissant.
— J-Je n'ai pas dit le contraire ! S'emporta la bleutée en s'affolant, la pauvre croyait qu'elle s'était mal exprimée.
L'attention qu'elle portait sur le lycéen de Yuei amusa la fille à l'alter des chaînes. Cela se voyait qu'elle tenait aussi à lui autant que lui voulait qu'on soit correct avec elle. C'était à double sens.
— N'oublie pas que ce gars te défend ! Il mérite des remerciements !
— Ouais tu as raison. Je lui offrirais une boisson fraîche avant de partir.
Il eut un blanc après la réplique de Lily. Quant à la blonde assise à coté d'elle, de ses orbes verts pommes, elle dévisagea l'adolescente. À force de la fixer avec insistance, l'aspirante soldate et héroïne grimaça, mal à l'aise. La bleutée posa une partie de son menton et joue sur sa main, son coude, appuyé sur sa cuisse.
— Quoi ?
— C'est tout ?
— Ben oui c'est tout. Qu'est-ce que je pourrais offrir d'autre ? Demanda Lily en haussant un sourcil, ses iris bleus rencontrant les verts de l'étudiante du lycée Hunakawa. Une boite d'haricots rouges ?
— Quelle ringarde tu fais.. Soupira la sulfureuse blonde en passant une main dans sa chevelure, les paupières closes. Déjà lui donner ton numéro de téléphone peut-être ?
Cette proposition fit grimacer Lily. Elle semblait appréhender un peu, ce qui étonna Sayako.
— Quoi ? C'est la première fois que tu donnes un numéro à un garçon de ton âge ? L'interrogea directement la jeune fille à l'alter des chaînes, très curieuse.
— ...Je me dis juste que ce n'est pas très matériel comme cadeau de remerciement. Se justifia la lycéenne en tenue de militaire, en déviant son regard d'elle, subitement distante, comme si elle lui cachait quelque chose.
— Tu rigoles ? Je suis certaine que ça lui ferait très plaisir de t'avoir en contact ! Et-...
— Hmmm....
Les yeux de la jeune fille à l'alter du vent se détachaient de ceux de la blonde, se concentrant sur un point vide, inexistant, vers le bas. Elle semblait être perdue dans ses pensées. Ce genre d'attitude déplut à Sayako, qui se mit à la secouer, n'ayant aucunement envie qu'elle se braque de la sorte. Prêtre à lui sortir un discours, Lily la coupa dans son élan, après avoir soupiré, elle avait finalement cédé.
— Calme-toi, j'avais prévu de lui refiler mon numéro. Après tout il veut qu'on se revoie_
— Hein ? Quoi ? UN RENCARD ?! S'époumona Sayako avec des yeux ronds. Elle se rapprochait du visage de la bleutée. Lily recula un peu, surprise.
— Euh... je ne définirais pas vraiment comme ça.
— Maintenant je comprends mieux. Sourit la lycéenne en croisant ses bras contre sa poitrine, se rasseyant correctement sur le canapé, laissant la bleutée confuse. Je pourrais dormir tranquille ce soir alors.
— Heiiiiiin ?
Toujours perdue, Lily la fixait avant de s'intéresser par une discussion des filles du lycée Kurayami. Des filles avaient encerclées Anastasia, pas loin des vestiaires. Enfin, même si elles n'étaient que six au total, dont cinq autour de leur victime. Une seule avança et posait sa main sur l'épaule de la lycéenne, la défendant des autres. Il s'agissait de Haru. Probablement la meilleure amie de la jeune fille à l'alter mi-lumière et mi-ombre. Il y avait comme une certaine tension.
— Pourquoi t'as fait perdre nos amies ? Tu pensais encore à ta petite personne ? L'accusa une blonde, sur un ton sec.
— Déjà ferme-la, Anastasia ne sait pas encore gérer son alter, tu devrais le savoir. Lui opposa Haru, ferme.
— Eh bien pour l'une des meilleures élèves de notre classe, ce n'est qu'une sale hypocrite, ouais !
Vraisemblablement, il y avait du mépris. Après tout, pendant l'épreuve des filles, Anastasia avait induit les autres à une défaite. Ou tout simplement, avait blessé ses alliées. L'adolescente aux courts cheveux bleus métalliques en avait aussi subi les frais. Néanmoins, elle prenait défense de son amie. Elle ne lui en voulait absolument pas. Au contraire, l'aspirante héroïne clamait que la blonde n'était pas entièrement en tord. Derrière elle, la principale concernée.
Anastasia restait de marbre, interdite, intouchable. La tête haute, encaissant sans broncher les remarques des autres. De loin, on pourrait même supposer qu'elle se fichait entièrement des critiques, qu'elle assumait parfaitement ses actes et était une personne froide. Toutes les voix et présences des autres se ralentissaient, s'éloignaient. Rompant tout contact avec la réalité, la jeune filles aux orbes orangés avait mit en sourdine tout ceux qui la dérangeait. Elle s'isolait à sa manière, avec une facilité presque déconcertante. Ses paupières se plissaient et bien sûr, l'étudiante de Kurayami ne prenait même pas la peine d'observer les combats des garçons, complètement désintéressée par cette épreuve non mixte.
Une perte de temps pour elle. Rien ne devait la troubler. Elle ne devait pas flageller. Exprimer quoi que ce soit. Tout signe de faiblesse lui serait fatal. L'apprentie héroïne se gardait à l'esprit qu'elle devait être parfaite. Après tout, ses parents l'avaient éduqué pour qu'elle le soit. Son école avec. Une erreur pouvait l'amener dans un chemin semé d'aiguilles, sur lequel, la blonde devra marcher si elle voulait poursuivre sa route. Chacune de ces fines tiges à acier pointues, dégageaient une toxicité plus ou moins puissante ; l'une étant des critiques, l'autre représentait les douleurs physiques ou psychiques tandis que d'autre étaient des obstacles.
Pour pouvoir prétendre devenir un héro, il fallait tout donner. Corps et âme. Toucher du bout des doigts la perfection, décrocher une étoile. Le mieux était d'agir de façon égoïste. Ne compter que sur soi-même. Haru était une personne fiable, adorable même. Mais qui sait, trouvait-elle une utilité en se mettant de son coté ? Ne la trahirait-elle pas dans les prochaines minutes à venir ? Après tout, cette personne était témoins de la chute de l'alliance. Une alliance qui, avait brisé toute complicité entre plusieurs élèves.
En tournant les talons, Anastasia repéra entre deux filles qui faisaient parties du cercle, le regard pas discret d'une adolescente qu'elle n'avait pu réussir à la vaincre pendant l'épreuve. Ses orbes bleus clairs, la transperçait, essayaient de lire en elle. La blonde plissa ses yeux, se doutant bien que Lily l'observait simplement. La curiosité tuait le chat. Tout finirait par lui retomber dessus, à force d'être aussi intriguée et intéressée. Toutefois, Anastasia passa au-dessus de ce détail. De toute façon, qu'est-ce qu'elle comptait faire après l'avoir étudié ?
— C'est parce que t'es issue de famille riche que tu te permets de nous snober, Skywalker ? Lui balança une des élèves de Kurayami, qui ne faisait pas partie de sa classe. Tu te la pètes avec tes trois étoiles sur ton blazer et tu crois qu'on va laisser passer ça ? De nous humilier de la sorte ?
— Hé, vous croyez qu'elle s'est agenouillée devant un prof pour recevoir une étoile ? Vint alors ricaner une autre.
— Putain, mais fermez vos gueules ! Vous n'avez rien d'autre à foutre !? Laissez-la ! Leur gueula Haru, les joues rouges sous la colère.
Les étoiles étaient précieux dans son établissement. Ils signifiaient que l'élève était bon, un modèle à prendre. Il s'agissait d'une sorte de hiérarchie. Les premiers à en recevoir une était très injuste : il fallait appartenir à une famille riche, noble, avec un excellent revenu ou une bonne renommée dans la société. La seconde, était pour ceux qui arrivaient à obtenir un score à quatre vingt dix sur cent lors des contrôles. Si dans une seule matière, la note était inférieure, l'étoile était retiré sur le champ. Règle numéro une du lycée Kurayami : être parfait dans tout ; toujours être dans l'excellence. Quant à la troisième, il fallait être dans le top cinq. C'est à dire que dans chaque classe, il y fallait faire partie des cinq meilleurs élèves ayant réussis les entraînements de pratique.
Toujours comparer. Être le meilleur. Un véritable cercle vicieux. Une erreur ou relâchement pouvait rabaisser l'étudiant. Une bêtise menait à une punition. Et nombreux sont ceux qui ne se remettaient pas de la « punition ». Être élève là-bas exigeait du sérieux, de la patience et être rigoureux dans son travail. Il fallait tenir la cadence, le rythme de travail. Tout simplement ce mode de vie qui limitait les contacts extérieurs.
Encore une fois, on venait la rabaisser. L'insulter en public, devant les autres filles de différentes académies. Anastasia roula des yeux, dépassée. Pour elle, c'était une perte de temps de répliquer. Les ignorer était sa meilleure option. La blonde avait réellement besoin de se poser. Elle souffla du nez et instinctivement, ses orbes orangés se dirigèrent de nouveau vers l'emplacement des deux filles qui l'avait regardé. Une manquait dans le lot.
— Ahhhh mais putain ???!
— Mes plus plates excuses, je me suis dit qu'une douche improvisée ne serait pas de refus en fait. Se justifia une adolescente aux cheveux bleus océans avec un sourire qui sonnait faux.
Se tournant désormais vers la source du problème, Anastasia fronça des sourcils. Un haut de coeur l'assaillit en constatant de ses propres yeux qu'une bouteille vide se trouvait dans la main de Lily. En face d'elle, une fille de Kurayami s'était retrouvée trempée tête à pieds, la bouche grande ouverte. Totalement furax, elle l'engueulait. Les gouttelettes s'imprégnaient sur ses habits et mouillaient le carrelage.
Pas du tout sereine par cette action, qui était altruiste, l'adolescente à l'alter lumière et ombre écarta de sa main, l'épaule de Haru et enjamba le centre du cercle. Totalement éprise par la colère, elle poussa plus brusquement ses harceleuses, à leur plus grand étonnement et se mit à hausser sa voix. Anastasia articula bien fort, ses iris orangés dévisageaient l'aspirante héroïne et soldate.
— Qu'est-ce que tu fabriques toi ??! T'en as pas assez de te la jouer ??!
Ahurie, Lily eut les yeux ronds et ne cilla pas devant elle. La bleutée leva sa main droite, tenant la bouteille en plastique et l'agita sous les yeux de son interlocutrice.
— Je l'arrosais tout simplement.
— Et de quel droit ?!
— Beeeen... parce que j'en avais envie ? Lui répondit simplement la bleutée, tout en clignant ses yeux, confuse.
Anastasia grinça des dents. Ses poings se serraient le long de ses hanches. Son coeur se tordait douloureusement dans sa poitrine. Ce sentiment d'infériorité qu'elle ressentait la rendait malade. Rarement elle perdait sang-froid de la sorte. Surtout pour quelque chose d'aussi insignifiant pour elle.
— T'as fait ça parce que j'avais l'air faible !? Que je n'étais pas capable de me défendre, c'est ça ?!
— H-Hein ? Mais non, je_...
— Alors dégage et mêle-toi de tes propres oignons ! La coupa sèchement la blonde, avant de tourner des talons.
Avant même de se faire apostropher par l'une de ses harceleuses, d'un regard assassin, elle leur posa un avertissement.
— Je vous conseille de me lâcher la grappe ou je vous réserves le même sort que les autres et je ne garantis pas être moins douce avec vous. Ce sera gratuit.
Sur ce message sciant, elle alla s'isoler dans les vestiaires, abandonnant les autres à leur propre sort. Haru dévisagea tout le monde et se dépêcha de rejoindre son amie, la suivant à la traîne sans lui toucher un seul mot. Le groupe d'élèves pestaient et se séparait entre elles. Toujours debout, sidérée par ce qu'elle venait d'entendre, Lily resserra sa prise sur la bouteille, manquant de déformer le plastique en deux. En réalité, celle-ci n'était intervenue que lorsqu'une des pestes avaient mentionné la famille de Anastasia. On se moquait de ses origines. Une chose pas du tout tolérable.
Il y avait des limites à ne pas franchir. En tout cas, c'était ce que Lily avait décrété. Elle plaçait ces limites aussi pour elle. Bien que sa patience devait être moins élevée comparé à Anastasia. Intérieurement, la bleutée encaissait le coup, tant mal que de bien. Aider les autres était propre pour un héro, pas vrai ? Comment devait-elle réagir en situation de refus ? Insister ? Elle-même ne le savait pas très bien, surtout que cette fille était forte.
Clairement, c'était compliqué. Les yeux baissés vers le sol, elle réfléchissait à ses actes, voulant comprendre pourquoi elle s'était fait violemment bouler par l'étudiante de Kurayami. Soudain, sa bouteille lui fut retiré. Surprise, sortant de ses songes, l'aspirante héroïne et soldate nota que Sayako venait de lui voler le plastique. Plus grande qu'elle en taille, la blonde la fixait, neutre.
— Laisse faire son caca nerveux à cette princesse. Elle regrettera plus tard. Ou tout simplement, ne mérite même pas ta gentillesse.
— Hmm...
— Elle me sort par les yeux cette meuf, j'te jure. J'vais me la faire à la prochaine épreuve. Et je n'irais pas de mains fortes ! Déclara Sayako en allant jeter la bouteille d'eau à la poubelle qui était dans un coin de la table des bénévoles, qui, rangeaient les affaires.
L'étudiante de Hanran-Gun la laissa faire et remarqua les regards indiscrets de ses camarades de classes ou celles des classes voisines. Au total, en filles, elle n'étaient que quatre à être admises pour la prochaine épreuve. Toutes finissaient par dévier leurs yeux d'elle, comme si elles étaient gênées d'avoir contact avec elle. Lily soupira et se déplaça pour retourner s'asseoir sur le canapé de la salle d'attente. Pour elle, c'était affligeant de ne pas pouvoir prêter main forte aux autres.
Quelqu'un lui administra une tape sur sa tête, la faisant sortir de ses troubles. Abasourdie, la jeune fille à l'alter du vent passa sa main droite dans ses cheveux, les yeux ronds, jaugeant la personne qui lui avait fait ceci. L'élève du lycée Hunakawa eut un rictus avant de venir s'asseoir à ses cotés. Tantôt, elle passa une jambe par dessus l'autre et croisa ses bras.
— Dois-je me répéter ? Ne te tracasse pas pour une idiote comme elle. Lui exposa Sayako. Surtout que ici, vous êtes des ennemies, si je peux dire.
— C'est plutôt ironique de me sortir ça, puisque tu l'es aussi. Et pourquoi tu tiens à traîner avec moi ? Lui questionna directement Lily en la fixant du coin de l'oeil.
Très vite, un regard attendrissant apparaissait sur le visage de la sulfureuse blonde. Elle ramena quelques doigts, ses oncles vernis bien manucurées vers ses lèvres.
— Disons simplement que tu dégages une certaine douceur et innocence que je ne trouve plus chez certaines personnes. Lui confia simplement l'adolescente à l'alter des chaînes. Tu es unique dans ton genre. Après cette rencontre, j'aimerai bien faire plus ample connaissance avec toi en échangeant nos numéros, si tu veux bien.
— Je veux bien ! Accepta rapidement la bleutée, avec un grand sourire sincère.
Un hoquet de surprise les interrompirent dans leur échange. Sur l'autre canapé, Ochaco posait ses mains sur sa bouche, les yeux exorbités. Toute raidit, elle constatait avec choc, que Izuku venait de se prendre de plein fouet l'attaque de Roger, ce qui l'avait fait arracher un cri de douleur. Les caméras zoomaient, de sorte qu'on puisse mieux voir l'alter magma du rouquin, brûler une partie de son costume et également, détruisant lentement, son épiderme.
— Deku-kun ! S'essouffla la brunette, se sentant terriblement mal pour lui.
À coté d'elle, Momo semblait tout autant déboussolée. Toutefois, la noiraude gardait foi à son camarade de classe. Ses yeux noirs ne se détachaient pas de l'écran et elle posa une main sur l'épaule gauche de son amie, pour lui apporter son soutien. Les mots ne suffisaient pas toujours pour exprimer ses ressentis.
À cette vue, Sayako roula des yeux.
— Cette fille n'a pas un crush pour lui ? T'as pas remarqué qu'elle cogite plus pour lui que les autres ?
— Peut-être. Mais en attendant Midoriya va galérer...
L'aspirante héroïne aux yeux verts pommes la considéra, attentive.
— Contre son alter ? C'est vrai que ça craint de ouf.
Prit de court par l'assaut de son adversaire, Izuku grinça des dents, plaça sa main sur sa peau abîmée par le pouvoir de Roger. À présent à quelques mètres de lui, suffisamment à distance, le vert réfléchissait le plus rapidement à une stratégie – et roue de secours –. L'apprenti héro et soldat ricanait et se vantait de sa supériorité. À croire qu'il n'avait aucune limite. Haletant, l'adolescent s'était courbé à cause de la douleur. Toutefois, Deku gardait la position de ses jambes, parallèlement, les jambes pliées, prêtes à se déplacer rapidement en cas de danger immédiat.
Le lycéen se faisait violence dans sa tête. Il se secouait, pour se trouver un moyen de remporter la victoire. Toutes idées qui faisaient surface, ne correspondaient pas à ce type de situation. Son adversaire avançait en ricanant, fier et certain de gagner ce duel. Izuku le dévisageait en reculant, une de ses mains appuyait toujours sa blessure. Ses orbes émeraudes ne se détachaient pas des yeux de son opposant qui réduisait leur distance. Ses pas faisaient échos dans le couloir qui était soudainement réduit dans un silence pesant. L'apprenti héro et soldat agitait ses mains, conduisant le magma à imiter ses gestes, avec un peu de retard. Deku nota le temps de réaction, et un coup de génie s'abattit sur lui, tel la foudre qui déchirait les cieux.
Le One For All était toujours actif à quinze pourcent. Le jeune garçon aux cheveux ébouriffés verts écarta sa jambe en avant sur le coté puis, celle de derrière vint attaquer dans le vide. Par la suite, la puissance engendrée par son alter, se hissait vers le haut, la pression de l'air ciblait notamment le plafond, sur une grosse fissure que le aspirant héro avait remarqué plus tôt. Rien ne se fit. Roger haussa un sourcil, s'interrogeant sur son action inutile. S'il s'agissait d'un plan alors ceci était un échec cuisant.
De la poussière et quelques petits fragments de bétons s'échouaient par terre, depuis le plafond. Izuku plissa ses yeux, constatant que la fissure s'était légèrement élargie. Cette attaque ne suffisait pas. Il devait par lui-même aller fracasser le plafond. Avec le choc, obligé, le disciple de All Might remporterait. Il ne restait toutefois qu'un petit défaut dans ses machinations : le jeune garçon risquait aussi se prendre des projectiles. Deku essayait d'être optimiste en se rassurant intérieurement qu'il pourrait toujours esquiver, même s'il serait dans les airs.
Cependant, la tâche ne sera pas aussi facile qu'il l'espérait, compte tenu de sa sévère blessure au flan. Ça le brûlait toujours et ces fichues sensations de picotement ne s'atténuaient pas. De plus, avec son petit essaie plus tôt, la plaie lui avait infligé une atroce douleur lancinante, brusque. Izuku grimaçait. Il n'avait pas d'autres issues pour lui. Soit il gagnait, soit il perdait. Et il était hors de question d'abandonner ou de se prendre un échec.
— Qu'est-ce que tu branles ? T'es paralysé c'est ça ? Se moqua ouvertement Roger. T'as bien raison mec, car tu vas vite goûter à la défaite !
— Ne parle pas trop vite. Lui assura sèchement Izuku.
Izuku Midoriya bondissait le plus haut possible dans les airs, faisant abstraction à cette douleur qui le rendait mal. Ses mèches vertes s'écartaient de son front lorsqu'il sautait. Ensuite, avec le One For All, il fracassa le plafond dès que son coup de pied touchait le béton. Des craquement s'échappaient du haut et la fissure grossissait, se répandait progressivement dans l'espace, à vive allure avant de céder à la gravité. De gros comme des petits morceaux de bétons tombaient en trompe. Les pupilles de Roger se dilatèrent sous la surprise, ne pouvant tout contrer à temps.
Son adversaire avait déterminé le temps impartie entre ses gestes puis l'action de son alter. Ensuite, le temps de fondre ces roches, il faudra un certain moment. Le roux grogna et exécuta un mouvement mi-circulaire avec son bras, qui propulsait du magma. En l'espace d'une minute, ceci basculait en de la lave. Un son comparable à de l'eau qui bouillait fuitait, tandis sa barrière, raide, ne l'aidait pas à se protéger complètement de ces chutes virulentes de béton.
Même si Deku s'était prit une roche à l'épaule, le garçon avait prit appuie sur un gros morceau pour sauter plus loin du piège qu'il avait confectionné pour l'autre type. Haletant, Izuku se redressa en posant sa main sur sa blessure. Son épaule aussi lui faisait mal, or, c'était supportable. Surprit, il repéra un fluide rouge écarlate se diriger vers lui. Roger avait toujours sa soif de rage et cherchait à l'atteindre, bien qu'il était piégé par cette pluie de bétons. Le détenteur du One For All s'empressa de fracasser cette fois-ci le sol, brutalement, créant un trou suffisamment profond pour mener la lave dedans.
Il avait le tournis. Très vite, le lycéen comprit l'autre fait de l'alter de Roger et remonta son masque de métal au-dessus de son nez pour couvrir son odorat. En fouillant dans ses cours de collège, concernant les volcans. Premièrement, le magma s'agissait d'une roche en fusion, composée d'un mélange de liquide, de solide et de gaz dissous. Quant à la lave, c'était du magma qui a perdu une grande quantité de gaz. Et ce gaz en question était toxique.
Des gouttes de sueurs perlaient sur le visage du disciple de All Might, qui tenait toujours tête à l'élève de Hanran-Gun. Le piège était enfin terminé et il haletait aussi. Son souffle était rauque et chaud. Son visage saignait et son uniforme militaire s'imprégnait de son sang. Un rire rauque lui échappa depuis sa gorge.
— Je dois admettre que t'es malin. Mais ta ruse ne fonctionnera pas deux fois avec moi !
— Roger ! Lui apostropha un de ses alliés plus loin derrière lui. On est dans le pétrin !
— Quel pétrin ?!
Le roux virevolta et fronça des sourcils en apercevant cinq lycéens de Kurayami. L'un d'eux était en tête, probablement le chef : Han. Derrière lui, Megumi et trois autres garçons faisaient reculer les apprentis héros et soldats. Un d'eux, fut subitement immobilisé et son corps se bascula sur le coté, pâle. Il fut de suite téléporté par un cercle bleu, laissant sa carte d'identité sur le sol. Le blond le ramassa, neutre.
Roger et Izuku fronçaient tous deux des sourcils, n'ayant rien comprit de ce qui venait de se produire. Megumi leur sourit. Un de ses camarades le présenta fièrement.
— Megumi Enerugi à un alter d'absorption vital, attention à vous, vous ne faites pas le poids avec lui !
— Seulement quand je touche la personne et surtout son sang. Leur indiqua calmement Megumi.
Cette annonce firent froncer des sourcils les autres. Han soupira et sévèrement, il critiqua ses alliés d'avoir révélé un alter comme si rien n'était.
— N'avisez plus à donner des astuces comme ça. Vous me faites hontes.
— Désolé.
Han déporta son attention sur Izuku et Roger.
— Maintenant que vous avez l'air fatigués, on va vous éliminer en quelques minutes.
— Qui t'as dit qu'on est fatigué ? Répliqua sèchement le rouquin en remontant légèrement son menton, hautin. Dégagez vous êtes inutiles !
— Inutile ? Cita Han en arquant un sourire moqueur. C'est un faible mot que tu nous sors là. Enfin, remarque, vous n'êtes pas intelligent à Hanran-Gun. Une catégorie même en dessous des écoles non-héroïques.
Cette insulte le fit réagir. Le rouquin fit déplacer la lave pour les viser. Ses alliés s'écartèrent, dos contre le mur, à l'opposé des fenêtres. Leur visage prirent une couleur identique à l'alter de leur camarade dû à la forte luminosité. Une vague se créa, prête à engloutir les candidats. Izuku observait et fronça des sourcils, notant que les étudiants de Kurayami étaient sereins. Trop même.
Le vert ouvrait sa bouche, prêt à lancer l'alerte à Roger. Toutefois, sa voix ne sortait pas. Il repensait notamment au fait qu'ils n'étaient pas alliés. Que ce type se montrait injuste et irrespectueux envers les autres. Et surtout il voulait du mal à Lily, chose qu'il ne pouvait le tolérer. Bien sûr, Izuku supposait qu'elle n'était pas la seule victime de ses agissements. Raison pour laquelle il hésitait. Ceci était contradictoire à ses propres intentions.
Après tout, Deku désirait plus que tout devenir un héro. Poursuivre les pas de son mentor All Might. Être digne de lui. Digne de l'héritage qu'il lui avait légué. Ne pas aider les autres serait une honte. Se laisser être guidé par son égoïsme n'était pas propre à un acte d'héroïsme. Ce n'était même pas de l'empathie. Si le jeune garçon aux tâches de rousseurs voulait réaliser son rêve, il devait faire abstraction de ses propres sentiments et se focaliser sur ce qui était le plus important : sauver des vies pour gagner.
Ici, il s'agissait d'un tournois, opposant plusieurs académies, pour élire la meilleure école héroïque du Japon de l'année jusqu'à la prochaine où il y aura cet événement. Ce n'était pas comme le championnat de Yuei qui avait lieu chaque années. Alors... quel était le bon choix ? Prévenir son adversaire pour lui éviter une surprise ou ne rien faire ?
Les deux étaient tentant. Après tout, s'il lui donnait un conseil, peut-être que le rouquin changera d'avis et prendra conscience de ses actions. Qui sait, il pourrait se montrer moins hostile. Le vert serra ses poings et voulut interpeller le l'étudiant de Hanran-Gun et s'étonna de apercevoir la lave ne plus bouger. Figée par le temps, il n'y avait plus rien. Les fenêtres éclatèrent, provoquées par un autre adolescent du lycée Kurayami, pour faire évacuer le gaz qui s'échappait toujours de la lave, bien que ceci ne soit minime.
— Q-Quoi ?! S'époumona Roger, estomaqué par ce qu'il venait d'assister. Pourquoi ça ne bouge plus ?!
— Megumi, et si tu touchais la lave pour tester ma théorie ? Proposa subitement Han qui se tournait vers le blond.
Izuku plissa ses yeux après avoir entendu ça. Ce garçon à la peau bronzée testait son camarade ? Il discerna de la surprise chez Megumi et ce dernier grimaça et opina, s'exécuta et se brûla un doigt après avoir effleuré la lave. Le vert accompagna la grimace du malheureux, imaginant à quel point ceci devait être dur. Après tout, lui-même avait été impacté sur son flan...
— ...Rien.
— Quelle déception de ta part. Vraiment. Souffla Han, dépité, il roula des yeux. Tu aurais pu être vraiment utile... et encore... tu n'as pas plongé entièrement ta main. Je doute sincèrement qu'un doigt te suffit.
Son commentaire fit écarquiller les yeux de Izuku. Non, il n'allait tout de même pas lui faire subir pire ? Visiblement, le rouquin capta lui aussi la même chose et pour la première fois depuis qu'il était ici, il eut les yeux ronds et une sueur perlait sur sa joue tandis qu'il blêmissait. Le vert le remarqua par distraction, ce qui le surprit et le rassurait à moitié de savoir qu'il avait finalement un bon fond. Han attrapa fermement la main de son coéquipier et sur un ton froid, il désigna le successeur de All Might d'un mouvement de tête.
— Tu vois ce gars là ? Au championnat de Yuei il s'est fait brisé tout ses doigts et un limite s'est cassé un bras car il ne savait pas utiliser son alter. Tu ne vas pas me dire que tu n'es pas capable de imiter sa témérité ?
— Je-...
— Je ne demandais pas ton avis. Tu le fais. Lui ordonna sèchement son supérieur.
De force, il dirigea la main fébrile de son camarade de classe.
— Putain de merde ! C'est pas normal ! Aboya Roger qui bougeait ses bras, désirant faire reculer la lave figée sur place. On a du me lancer un sort pour que je ne puisse plus déplacer la lave !!
Izuku plissa ses yeux. Bien sûr que c'était le cas, c'était plus que visible ! Restait à connaître le type d'alter qu'avait utilisé l'ennemi. Un pouvoir permettant d'arrêter des mouvements ? De paralyser ? De stopper le temps sur une zone ? Un cri strident lui arracha des frissons et le jeune garçon grinça des dents. Ce genre d'atrocité le mettait clairement hors de lui. Il se mit à gueuler à s'en déchirer les cordes vocales. Son intervention irrita Han qui pivotait sa tête sur le coté de son épaule. Son visage, était sombre et menaçant. Avec l'effet de la lave, les couleurs de sa peau étaient filtrés par des vaisseaux rougeâtres qui devenaient tantôt rouge brunâtre. La chaleur qu'émanait de la lave se refroidissait avec le temps.
Sa voix cinglante lui transmettait son avis.
— C'est bon, il ne va pas mourir.
— Ce n'est pas une raison, merde ! S'égosilla Deku, furieux.
Le brun aux cheveux rasés roula des yeux et relâcha Megumi, qui, tomba raide au sol, le souffle coupé. Il tremblait comme une feuille et ses yeux larmoyants, étaient contraints à voir le résultat abominable de l'expérience qu'on venait de lui faire subir. Ceci n'avait déroulé que quelques secondes et pourtant, ces secondes étaient les pires instants de sa vie. Le blond suffoquait, sous le choc. Sa peau s'était liquéfiée. Méconnaissable. Il n'arrivait même pas à savoir si son os était ou non impacté.
Ce n'était qu'un cycle de pure violence. Han fixa le blond par terre, gardant sa nature désintéressée.
— Alors ma théorie ? Tu peux atteindre la cible en touchant aussi son alter ?
En l'absence de réponse de sa part, l'élève de Kurayami soupira et claqua des doigts. La lave bougea de nouveau. Roger fronça des sourcils et annula, faisant disparaître la vague sur le sol qui noircissait, retraçant tout son périple précédent. Le rouquin s'étonna de voir Izuku foncer vers Han, à la vitesse de la lumière. Ne l'ayant pas pardonné pour son acte, le vert s'empressa de l'éjecter avec le One For All avec sa technique de coup de pied.
Les yeux du jeune garçon s'écarquillèrent de nouveau après avoir vu l'action de son adversaire qui s'était fait en quelques secondes. Han avait soulevé son camarade du sol, s'en était servit de bouclier humain pour se prendre l'attaque à sa place. Megumi, gémissait de douleur. Après la main, c'était son visage qui avait été impacté. Son nez était cassé, du sang survolait puis, en plus du corps renvoyé vers l'arrière, le fluide rouge retraçait son parcours. Dans un fracas audible et imminent, le second élève de Kurayami s'était retrouvé ancré dans le mur de béton, qui avait formé un grand cercle. Tout était démolis et semi-conscient, le malheureux se retrouva être basculé en arrière.
Le mur cédait et entraînait avec lui, l'aspirant héro, laissant la foule de spectateurs bouche-bées, comme d'autres excepté Han.
— Eh bien, on ne sait pas viser. Remarque, ça m'arrange, il ne m'était plus d'aucune utilité. Annonça simplement Han avec un sourire narquois.
— Comment tu peux te permettre d'être aussi injuste pour ton ami !?
— Pas besoin d'amis à Kurayami. Arrête de faire un drame.
Le jeune garçon se positionna en position de combat et effaça son sourire, laissant place à du sérieux. Ses autres camarades l'imitèrent, prêts à en découdre. Les deux qui se trouvaient derrière, s'écartaient, ciblaient Deku au corps à corps. Ce duo, se ressemblait à deux gouttes d'eaux et n'avaient aucune lueur dans leur yeux. Leurs attaques se faisaient en parfaite harmonie, ne laissant pas un moment de répit au disciple de All Might. Le successeur du One For All manquait d'espace.
Il craqua, laissa son poing droit rencontrer la mâchoire de l'ennemi, l'envoya contre le mur, avec l'aide de son alter. Haletant, il se mettait de nouveau en position de défense, toujours en ignorant au maximum la douleur qui se propageait de son flan. Izuku ne s'était plus entraîné au poing depuis un moment, s'étant consacré sur son jeu de jambe et à l'utilisation de son alter sans se briser les os. Habituellement, ses coups de poings étaient maladroits et mal préparés, après tout, il n'avait jamais pratiqué de sport de combat.
Durant l'épreuve des filles plus tôt, il avait prit connaissance des techniques et position permettant un meilleur usage d'utiliser ses poings, notamment par une fille qu'il avait rencontré au début du tournois Kukonaka. Cette personne, élève au lycée Hanran-Gun savait parfaitement se battre. Le détenteur du One For All avait prit soin de étudier ses déplacements, ses mouvements de hanches et jambes. Même si ce n'était qu'une simple imitation, le vert sentait la différence qu'il y avait ; moins de douleurs musculaires et moins de raideur. Izuku anticipa l'attaque du deuxième individu et se remémora de ce qu'avait fait Lily. Il se déporta rapidement sur le coté, plia son bras droit, son coude vers le haut, ce qui lui permit d'encaisser la jambe de son adversaire sans craindre de recevoir le coup.
Rapidement, l'aspirant héro enchaîna par un mouvement de hanche, la jambe gauche pliée en avant, une droite sur la côte de son adversaire, le poussant contre une fenêtre. Cette fois-ci, le second se releva rapidement et se rua vers Deku, profitant qu'il soit de dos, pour le prendre par surprise. Cette idée mal préparée, le conduisit en erreur. En effet, le disciple de All Might s'était abaissé aussitôt et effectua un balayage au sol avec sa jambe, faisant tomber à la première occasion l'étudiant Kurayami. Vivement, l'élève de Yuei se redressa.
Heureusement, il avait retenu les mouvements de Lily Sawaka. Il répétait les même positions, même défense. Ça lui était d'un grand secours. Les autres étaient surpris du changement, y comprit la principale concernée qui écarquillait ses yeux en le voyant à l'écran. Elle se murmurait un « Incroyable. » à peine audible tandis que les autres filles qui visionnaient étaient béates.
Une fois de plus, ses talents d'observations étaient fructueux, le menant à progresser encore et encore. All Might était témoin de son évolution. Il grandissait, prenait soin de trouver sa propre voie et avait écouté ses indications de l'autre jour, qui étaient « Tu essayes encore de m'imiter. ». Emu, Toshinori Yagi eut un large sourire qui illuminait son visage. En tant que mentor, il se sentait plus que fier de lui. S'il était plus près de lui, sans aucune retenue, l'ex-numéro un des héros du Japon l'aurait acclamé, félicité à haute voix, à s'en déchirer les cordes vocales.
Exactement comme un père avec son enfant.
L'adrénaline qui pulsait dans ses veines, le rendait agité. Son coeur martelait puissamment contre sa cage thoracique et sa respiration était forte et bruyante. Heureusement, l'excitation du public lui couvrait un peu ses réactions, bien que pour un de ses collègues, c'était visible.
— Cessez de trépigner de la sorte, All Might. Il va s'en sortir. Lui assura simplement Shota Aizawa, toujours les bras croisés.
Toshinori manqua de sursauter légèrement et un rire nerveux lui échappa sa gorge. Gêné, il passa une de ses mains dans ses cheveux, avec un sourire jusqu'aux dents, les yeux fermés. Il se tournait vers lui.
— Ahhh... je suis si expressif que ça ? Décidément vous êtes très perspicace Aizawa..
— Vous étiez en train de vous tortiller sur place comme un ver, lui indiqua Eraserhead, impossible de ne pas se douter à quoi vous pensiez.
— C'est si flagrant ?
Le noiraud opina, ce qui mit mal à l'aise le blond. Le professeur principal de la seconde A soupira et releva sa tête pour observer le combat.
— Je comprend votre enthousiasme, mais retenez-vous un peu.
— ...Vous êtes fier Aizawa ? Tilta subitement All Might avec étonnement, ayant comprit le sous-entendu de son collègue.
Son manque de réponse suffisait au blond pour lui décrocher un sourire. Bien sûr, quelle stupide question. Malgré son coté détaché et sévère, il tenait à ses élèves ! Avec amusement, l'ex numéro un des héros l'imaginait maître d'école, tout sévère mais qui aimait plus que tout les enfants. Cette image de lui en tablier et balais lui traversait l'esprit. Seigneur, où s'aventurait-il actuellement ? Si son collègue l'apprenait, il donnerait cher sa peau pour se moquer de lui.
À coté de leur rang, de l'agitation attisa son attention ainsi que Shota. Les professeurs et directeur de Hunakawa interpellait Tsuki qui avait un air grave au visage. Celle-ci remontait les escaliers pour quitter l'extérieur. All Might apprit par une des femmes que l'héroïne Tori aux ailes grises avait fortement envie de venir soigner et rester avec le garçon dénommé Megumi, qui était disqualifié et grièvement blessé. D'ailleurs, des robots le conduisait hors du centre de l'amphithéâtre, embarqué dans un brancard pliable orange. Ce qui lui venait d'arriver était injuste et cruel. Toshinori serra ses poings, partageant la colère de son disciple. Pas étonnant qu'il avait perdu son sang-froid. Son altruisme et héroïsme lui dictait les bonnes réactions.
Un léger grincement de chaise se suivit et le blond se retourna, constatant que Shota venait de se lever, les mains dans les poches. Il lui adressait rapidement un :
— Je vous laisses me dire la suite des tournures.
— Euh... oui...
Dès qu'il s'éloignait, l'ancien détenteur du One For All réfléchissait. Il supposait que le noiraud allait rejoindre la blanche. Mine de rien, Tsuki Koori était sans doute la première femme a avoir autant d'influence sur le noiraud...
Eraserhead se dirigea dans l'espace dédiée à la grande infirmerie, qui se situait un peu plus loin de la sortie. Celle-ci occupait un grand espace. Plusieurs pièces n'avaient pas de portes, laissant l'accès à quiconque. Plusieurs infirmières et infirmiers s'occupaient des adolescents blessés. Certains restaient seuls et dormaient sur le lit. Shota avançait, cherchant son amie du lycée en longeant le couloir, jusqu'à il finisse par la trouver. La jeune femme était assise sur un chevet, les doigts joints, ses yeux bleus-gris étaient posés sur le garçon qui se faisait guérir par une infirmière. Son alter soignait la main de l'adolescent. Avec beaucoup de lenteur certes, néanmoins c'était mieux que rien.
Tsuki attendit le bon moment pour pouvoir l'interroger. Une fois qu'elle estimait qu'il se remettait de ses émotions, sans mâcher ses mots, la jeune femme aux longs cheveux lisses argentés posa ses questions. Les raisons pour laquelle elle voulait faire vite était pour obtenir un maximum de réponses. Les enseignants de Kurayami ne tarderont pas, surtout si leurs élèves étaient si secrets comme ça. Certes, l'approche n'était pas des plus délicats, toutefois, l'héroïne comptait aider les innocents. Et ce, quoi qu'il advienne. Ceux qui n'avaient pu déceler le mal être des élèves à Kurayami étaient aveugles.
Au bout des ténèbres, une parcelle de lumière persistera. Elle sera ce petit fragment, pour quiconque auront besoin de sa présence.
— Ecoute, je vais être directe et je veux que tu sois honnête avec moi si tu veux être sauvé. Commença la blanche sur un ton sérieux. Qu'est-ce qu'on vous fais subir dans ton école ?
Megumi la jaugeait de ses iris noirs. Aucun son ne sortait de sa bouche. Toujours allongé sur le lit simple de l'infirmerie, sans fenêtre, le jeune garçon gardait ses lèvres scellées.
— J'ai besoin que tu me le dises ! Insista de plus belle Tori en se penchant plus en avant, les sourcils froncés. S'il te plaît, ne te braque pas. Ça se voit que vous souffrez...
— Qu'est-ce qui vous fait croire ça ? À cause de nos camarades avec leur tentative de suicide ?
Le timbre de sa voix était pâteuse et accusatrice. L'enseignante de Hunakawa plissa ses cils.
— En partie. Plaida t-elle. Et compte tenu des agissements qu'il y a eu lieu...__
— Arrêtez de fouiner comme ça. Ce n'est pas vos affaires et vous psychotez et ce harcèlement me gave.
Il endiguait ce flot de questionnement. À sa façon, il esquivait tout avec des arguments pas très convaincants. Le blond la dévisageait méchamment. Tsuki ignora le regard inquisiteur de l'infirmière qui écoutait tout, toujours en soignant la main du jeune garçon. Plusieurs options étaient possibles face à une victime : le silence, le refus d'obtempérer et de révéler quoi que ce soit. Le déni, autrement dit le mensonge. Plus la jeune femme insistera, plus il se braquera et se montrera moins patient, moins raisonnable. Pour gagner la confiance de quelqu'un, la première chose à faire était de se montrer à l'écoute. De ne pas brusquer. Non pas que la femme aux ailes grises s'apprêtait à se la jouer manipulatrice en tirant sur les sentiments de l'adolescent, elle voulait surtout reconnaître qu'elle avait eu tord de s'être montré impatiente.
Consciente que son comportement était déplacé, la jeune femme ferma ses yeux, se corrigea. En se mettant à la place de l'aspirant héro, Tsuki aurait eu les même réactions que lui.
Ce mal pour un bien, conduisit l'héroïne à sourire chaleureusement. Elle avait ignoré les propos cinglantes du lycéen, pour se contenter d'être plus douce. Suite à cela, la blanche n'avait rien ajouté, ayant laissé tomber son interrogatoire. Après tout, forcer quelqu'un ne résout jamais tout.
— Entendu. J'éviterais de refaire ceci. Je te prie d'accepter mes excuses.
— Uh ? Mais vous avez cru que j'allais vous pardonner ?? J'ai dit que je ne voulais plus te voir !
La tête baissée, les mains sur ses cuisses, dans une position assise, l'héroïne et enseignante s'excusait de nouveau. Sa frange ne cachait pas entièrement son visage et ses paupières closes, sa sincérité, ne dissimulait aucun mensonge. Megumi écarquilla ses yeux et entrouvrit sa bouche, sidéré. Ce genre d'attitude, surtout de la part d'un adulte, était nouveau, inhabituel et surtout inattendu. En seulement un geste et quelques mots, Tsuki avait touché l'élève de Kurayami. Elle regagnait des points, remontant doucement dans son estime.
Mal à l'aise, le blond dévia son regard de cette étrange femme, pour fixer un point vide. Le drap était d'un blanc maculé, sans défaut. Malheureusement, il le tâchait de son propre sang. L'infirmière avait stoppé la fuite. Néanmoins, la douleur persistait. Son corps tremblait, encore traumatisé par la violence qu'il avait rencontré plus tôt. Comparé à ce que Megumi avait goûté dans son école, le coup de plonger une main dans de la lave était atroce. Sans oublier le fait qu'il s'était aussi prit l'attaque de l'étudiant de Yuei.
— Je.... Osa t-il finalement, d'une voix chevrotante.
À l'écoute, Tori, l'héroïne aux ailes grises le considéra en relevant légèrement sa tête. Elle décelait à travers son expression, une intense souffrance, de désespoir. Pour la femme, c'était grisant de ne pouvoir rien faire. Du moins, pas dans l'immédiat.
Eraserhead écoutait aux portes, dos contre le mur, les bras croisés. Il gardait le silence et évitait d'interrompre la conversation. Lui aussi, en tant que enseignant et héro, le noiraud avait envie de connaître les détails. La patience et la douceur de sa camarade n'avait strictement pas changé.
— Qu'est-ce qu'un héro ?
Cette question lui tenait vraisemblablement au coeur. Les yeux de l'élève de Kurayami s'ancraient dans les iris bleus-gris de la jeune femme. Le reflet du lycéen était parfaitement visible à travers les yeux. Il la regardait avec tellement d'intensité qu'il parvenait à lui transmettre un peu de sa tristesse. Tsuki resta néanmoins forte, droite sur le tabouret disposé près du lit. L'infirmière battit des cils, intriguée.
— Un héro, c'est quelqu'un qui protège les autres. Qui comme tout le monde, ressent la peur mais fait tout pour surpasser afin de faire son devoir. Quelqu'un qui essaye toujours de s'améliorer et de se remettre en question. Quelqu'un qui sauve tout le monde sans distinction. Quelqu'un qui fait régner la justice mais sans suivre aveuglément les lois... du moment qu'il soit le plus juste possible.
La réponse donnée, Tori étudiait méticuleusement les réactions du garçon à moitié coucher sur le lit, toujours traité par les soins de l'infirmière. Le blondinet ouvrit sa bouche, après avoir réfléchit à ses paroles.
— La loi doit être appliquée ou sinon on sera sanctionné. Ou pire, on se verra retirer notre licence de héro et on sera vu comme quelqu'un qui se prend pour un justicier mais qui est aussi perçu comme un criminel.
— En effet. Cependant c'est ma définition. Lui rappela t-elle. Nous avons tous notre propre conception de ce qui est un héro. Ah et aussi... il n'y a pas forcément besoin d'aller à l'encontre de la loi pour faire ce qui est juste. Et puis parfois les règles sont faites pour être contournée.
— Vous êtes bizarre.
Megumi lui tourna la tête et se mordit la lèvre inférieure en voyant les progrès sur sa main. Très doucement, il pouvait de nouveau retrouver sa peau. Heureusement, il y avait des professionnels ayant un alter de soin, sinon le jeune garçon aurait pu dire adieu définitivement à sa main droite.
Soudain, une femme à la tête de léopard s'introduisit dans la pièce. Son arrivé fit crisper le lycéen en l'espace de quelques secondes. Très vite, il baissait sa tête et son visage s'assombrissait. Tsuki remarqua ce changement et se leva du chevet de bois, dévisageant méchamment l'enseignante de Kurayami. En quelques pas, la femme aux cheveux blancs se retrouva face à face avec cet individu qu'elle voyait comme étant une menace pour cet enfant. Toutes deux ne cillaient pas. L'atmosphère avait basculé.
La femme au visage de léopard pencha sa tête sur le coté de son épaule gauche. Sa queue remuait dans l'air, effleurant à peine son pantalon noir.
— Pourquoi cette hostilité ? Je viens seulement voir l'état de mon élève.
— Eh bien vous n'avez pas l'air d'être préoccupé de son état. Pointa Tsuki sur un ton sec. D'ailleurs, il a besoin de calme et de repos. Je vous conseillerais même de revenir plus tard.
— Vraiment ? Et vous, pourquoi vous resteriez avec lui ? Lui demanda l'enseignante Kurayami avec un sourire, dévoilant ses canines de félin. Vous n'avez aucun lien parenté avec cet élève. Ce serait vu comme du harcèlement, Tori.
De la provocation. La blanche ne se laissait pas être piétinée par cette femme qui visiblement, avait plus que trop bien l'air de savoir sur la vie de Megumi.
— Quant à moi, je trouve que vous avez l'air de étouffer la liberté de ce garçon.
— D'où vous sortez cet argument là ? Je lui laisse sa liberté.
— La liberté d'interdire les visites ? Je n'appelle pas ceci « laisser sa liberté », madame. Lui souligna froidement Tsuki en fronçant des sourcils.
Un ricanement morbide sortit de la bouche de la femme léopard. Elle leva sa main vers l'enseignante de Hunakawa. On pouvait voir ses poils – pelage – fauve tacheté de rosettes. Du bout de ses doigts, des griffes acérées se révélèrent. Un petit passage de lumière vint agrémenté la couleur argentée, démontrant à quel point que ceci étaient dangereux, tranchant. Ses pupilles noires fixèrent Tsuki.
— Dois-je vous rappeler de l'ordre de la jungle ? Votre espèce est notre repas. Vous feriez mieux de garder vos avis pour vous.
Comparer la race animale ne fit que booster davantage la colère de Tsuki. Il était vrai que aux yeux des félins, les oiseaux étaient leurs proies. Cependant, il y avait un détail qui amusa la blanche. Elle déploya légèrement ses ailes grises. Quelques plumes flottaient avant de retomber au sol.
— Et moi devrais-je vous rappeler ma capacité à voler ? Je doute fortement que vous puisez m'atteindre avec la hauteur. Franchement, c'est quoi cette réplique ? Vous vous êtes crus dans la savane ? Vous êtes au mauvais endroit. Se moqua la blanche avec un rictus au coin de ses lèvres.
— Sauf que ici, vous n'avez pas cette capacité. Ne jouez pas la plus maline avec moi. Lui affirma la femme léopard.
Une toux forcée vint les arrêter. Toutes deux jaugeaient l'infirmière qui avait un air sévère.
— J'aimerai me concentrer sur mes soins. Sortez s'il vous plaît. Une fois fini, cet élève ira dans les gradins. Si vous avez quoi que ce soit à contredire, je vous envois avec la sécurité.
Médusée, Tsuki voulut protester, ne partageant pas cet avis. Le lycéen au lit avait besoin d'aide. On cherchait à la séparer de lui, à lui ôter toutes ses chances d'être écouté. La femme léopard opina et quitta la pièce en tournant des talons, le bruit de ses chaussures noires claquaient le carrelage. Contrainte de la suivre, à contrecoeur, Tori l'héroïne aux ailes grises lança un regard désolé en direction de Megumi puis alla vers l'extérieur.
À moitié pieds sur terre, perdue dans ses pensées, elle n'avait même pas entendu une petite conversation qui ne lui était pas adressé. Alors qu'elle ne relevait que légèrement sa tête, accablée, la blanche vit l'enseignante Kurayami poser une main sur le torse de Eraserhead, un de ses doigts, sur les lèvres de l'homme qu'elle avait aimé secrètement depuis le lycée. Cette vue lui fendit le coeur. Ses pupilles se dilatèrent et emportée par la jalousie et la colère, la blanche haussa sa voix, ses poings fermés le long de ses hanches.
— Qu'est-ce que vous fichez avec lui ?!
C'était plus fort qu'elle. Il fallait qu'elle extériorise sa frustration. Certes, ce n'était pas du tout justifiable de se comporter comme une enfant. De se montrer aussi têtue, de perdre un sang-froid aussi facilement. Tsuki n'y pouvait rien. Surtout quand il s'agissait de lui.
Aizawa Shota la scrutait sans rien dire. Toujours avec un tempérament détaché, las, le noiraud vint repousser enfin la main de la femme puis la seconde qui était posé sur son torse. Son geste, surprit les deux femmes. Le professeur de Yuei vint clarifier certains points alors que la femme léopard avait répliqué à la va-vite, à Tsuki qu'ils discutaient.
— Elle était simplement en train de me persuader de me taire.
— Persu... ?? Souffla Tsuki, ahurie.
Pour le coup, intérieurement, la blanche avait comme une envie de meurtre. Des images glauques lui vinrent à l'esprit ; déjà la tuer, la démembrer, ensuite jeter une partie dans un broyeur et l'autre dans un feu... la liste était si longue que peu après, elle se stoppa. Une partie d'elle lui susurrait qu'il ne l'avait pas rejeté avant même qu'elle ne s'exprime. Autrement dit, est-ce que son ami de lycée n'était pas en train d'aimer cet approche ? Était-ce son type de femme ? Des femmes entreprenantes qui se montraient dominantes ?
Très vite, un pincement au coeur ressurgit en elle et sa gorge se nouait et tant bien que de mal, Tsuki dissimula sa peine. Elle nota que l'enseignante de Kurayami croisa ses bras sur sa poitrine, abordant une mine ennuyée vers Eraserhead qui ne la regardait que brièvement et sans intérêt.
— Sérieusement, je ne vois même pas pourquoi vous êtes de son coté.
— La question ne devrait même pas se poser. Rétorqua sèchement Shota en la fixant. De plus... Dit-il en se décollant le dos du mur, son regard, devenant plus sévère, je trouve vos méthodes accablantes et douteuses. Il suffirait d'un appel anonyme à l'inspection académique pour démanteler votre école. Par ailleurs, votre attitude n'est pas professionnel vis à vis de vos élèves y comprit avec Tori.
Le noiraud défendait plusieurs causes et y comprit celle de Tsuki. Très touchée, la jeune femme écarquilla ses yeux et son coeur tambourinait fort contre sa poitrine. Ses poumons aspiraient un maximum d'oxygène, tellement qu'elle était émue. Si ça aurait été possible, la blanche se serait jetée sur lui, l'aurait enlacé. Pour ensuite, qui sait, son orgueil l'aurait amené à lever son majeur face à cette femme qui l'avait touché. Dommage que être adulte demandait d'être responsable et avoir un minimum de civilité.
Sans laisser le temps de réponse de cette personne, Eraserhead se déplaça, les mains dans les poches de son costume. Il ignora les remarques, les appellations de la femme au visage animal et ne s'arrêta que à la hauteur de sa camarade. Toujours avec une expression imperméable, le noiraud l'invita à le suivre. Sans broncher, Tsuki exécuta en souriant. Ses longs cheveux lisses argentés suivaient ses mouvements, laissant derrière eux, le plus loin possible, cette ignoble personne. Un silence religieux flottait autour d'eux. Toutefois, c'était nettement plus supportable que de devoir rester en mauvaise compagnie.
La pensée de la jeune femme se retournait encore sur l'adolescent qu'elle avait dû abandonner. Son humeur chutait de nouveau, son sourire s'effaçait tandis qu'elle repensait à leur échange plus tôt. Shota s'en apercevait du coin de l'oeil. Une de ses mains quitta le confort de sa poche pour venir se poser délicatement sur les cheveux de sa camarade, qui, à ce contact, s'arrêta de marcher avec lui. Les yeux ronds, elle le considéra, médusée par ce geste si affectueux qu'il lui faisait. Ce genre de choses, le jeune homme à l'alter d'effacement lui faisait cela au lycée.
Ce petit rappel, lui faisait chaud au coeur.
— Tu as été formidable. Ne culpabilise pas pour ce que tu n'as pas pu faire. Tôt ou tard, tu sauveras ce garçon et les autres élèves. N'hésite pas à me contacter si tu auras besoin d'aide.
— Merci Shota...
Encore une fois, son coeur se sentait allégé d'un poids. Un sourire rayonnant illuminait son visage et doucement, elle lui adressait une expression remplit de reconnaissance et d'amour. À cette vue, Shota ne put négliger son étonnement et un bref instant, on pouvait repérer des rougeurs apparaître sur ses joues. Rapidement, le noiraud évita une énième contact visuel, pour lui cacher ces détails. Malheureusement pour lui, Tsuki avait eut le temps d'apercevoir ce changement.
Une action plus que adorable pour elle. Intérieurement, l'enseignante de Hunakawa fondait. Il était à croquer ! Son coté presque sadique secouait sa raison, pour vouloir le pousser à bout, désirant le voir rougir plus. Il rougissait parce que c'était elle ? Clairement, il s'agissait d'une victoire. À noter sur son calendrier et juré, ce soir, elle danserait presque dans sa chambre, à la limite même sur son propre lit ! Avant même qu'elle n'emploie une voix coquine, le son à la télévision la stoppa dans son élan. En effet, l'attention de Eraserhead s'était dirigé vers la télévision au-dessus du bar. Son élève Izuku Midoriya venait complètement de battre les deux types de Kurayami. Il abaissait son masque métal sous son menton, haletant. Les gouttes de sueurs suintaient sur son visage, tellement il venait de transpirer avec ce combat et les précédents.
Très vite, il virevolta derrière, s'assurant qu'il n'y aura pas une autre attaque surprise. Non, rien. Alors rapidement il s'empara des cartes des deux candidats et cette fois-ci, le vert ne se gênait pas d'expulser les deux lycéens jumeaux à travers les fenêtres, pour plus de précaution. Au moins, les chances de réussite de son coté étaient assurées. Une secousse le surprit, le fit tanguer. Le détenteur du One For All grommela et effectua une roulade maladroite en direction d'une salle de classe, pour ensuite se coller contre le mur. Tout le bâtiment se se basculait à quatre vingt dix degré. Des cris et des grognements se faisaient plus entendre que la structure qui venait d'être bougée. Par qui ? Ou par quoi ? Deku ne le saurait le dire.
Une fois avoir reprit son souffle, Izuku vit sur sa gauche, Han. Lui aussi, avait eu la même idée que lui. Sans dire un seul mot, l'aspirant héro gardait un œil dans sa direction, méfiant. Le vert ne connaissait pas les compétences du lycéen non loin de lui. Dès qu'il eut un contact visuel, Deku comprit qu'il y aurait immédiatement un affrontement. Au plus vite, le jeune homme se redressait. De nouveau, sa brûlure au flan s'anima, le faisant geindre de douleur. Automatiquement, l'une de ses mains recouvert de ses gants, appuya péniblement sur sa blessure, pour faire taire cette manifestation. Haletant, le souffle rauque, il s'étonna qu'il eut une énième secousse, puis, le carrelage s'éleva, destroyé par un pic de bloc de glace plus que résistant. Avec l'effet du soleil, les rayons filtraient avec la glace, ce qui fit un effet de paillette. Surprit, le disciple de All Might put même apercevoir sa propre silhouette à travers, comme un miroir.
Cette intervention, cette attaque, ressemblait fortement à quelqu'un. Le pic éclata, se changeant en de petites particules translucides, qui retombaient avec une allure tranquille et non précipitée vers le sol avant de définitivement disparaître. Un trou énorme occupait le centre de la pièce. Plusieurs tables et de chaises étaient renversées et se retrouvaient en un bordel dans un coin reculé. Izuku repéra une silhouette se hisser vers le haut, les cheveux, aplatis. Lorsque l'individu releva sa tête, avec la luminosité, il peut enfin identifier la personne et un sourire soulagé anima le visage du vert.
— Todoroki-kun !
À cette appellation, le jeune garçon se redressa. Ses mèches bicolores – blancs et rouges – flottaient légèrement sur le coté, dévoilant ses yeux vairons. D'abord surprit de voir son allié ici, il constata rapidement qu'un autre candidat se trouvait pas loin, le fusillant du regard. Nullement atteint, le fils de Endeavor se releva et dépoussiéra à la va vite son costume héro. Celui-ci était composé d'une simple combinaison bleu foncé avec des manches jusqu'aux coudes, son col haut était rejoint. Il y avait un sorte de T formé au niveau de son buste, gris clair. À son torse, un gilet de combat en métal plaqué. À sa taille, une ceinture utilitaire brune avec des petites capsules métalliques y contenant des fournitures médicales. À ses poignets, deux gardes-poignets de couleur bordeaux avec un placage métallique qui pouvaient l'aider à réguler la température de son corps. Quant à ses pieds, des bottes blanches et ayant un ensemble de sangles.
Dans sa main, une carte d'identité, probablement d'un adversaire qu'il avait vaincu plus tôt avant de monter à cet étage. Le lycéen fronça des sourcils après avoir remarqué une blessure assez importante chez son ami. Sans tarder, il accéléra le pas, concerné pour lui, ignorant royalement l'adversaire pas loin qui continuait à l'observer. Certes, ce n'était pas prudent. Toutefois, Shoto gardait ses mesures au cas où.
— Tout va bien ?
— O-Ouais. Lui assura Izuku sans lui sourire, ses yeux, restant focalisés sur Han.
Son ami inspecta à la va vite sa blessure et plissa ses paupières.
— Il faut vite traiter. Ta peau pourrait s'infecter et...
— Plus tard... je peux encore me battre.
Le jeune garçon à l'alter mi-feu et mi-glace opina doucement et se tourna vers Han. Il lui demanda calmement :
— C'est toi qui lui a fait ça ?
— Non ! S'exprima vivement Izuku, lui utilise ses amis__...
— Je n'ai pas d'amis. Pas besoin. Répliqua sèchement Han.
— C'est dommage pour toi alors. Honnêtement, ta situation nous importes peu. Lui clasha Shoto, simplement, désintéressé par sa justification.
Un froid s'installa et Izuku se crispa en regardant son camarade de classe, les yeux exorbités. Alors pour ça, il méritait le trophée de la franchise de l'année. Ce n'était pas dans ses habitudes de répondre de la sorte. Le vert plissa ses yeux, dubitatif. L'élève de Kurayami le dévisagea, ne restant pas sur le banc de touche.
— Todoroki c'est bien ça ? Tout est permit d'être le fils de Endeavor hein ?
La mention de son père fit froncer des sourcils le lycéen. Cette fois-ci, il le dévisagea en retour, n'appréciant pas de devoir échanger sur ce sujet fâcheux. Il n'y avait rien à dire sur lui. Absolument rien. Et encore moins sur le comparer avec cet homme ingrat et odieux. De mauvais souvenirs refaisaient surface et sa gorge s'irritait tellement ça le rendait moins patient, moins calme. Shoto se faisait violence pour rester un minimum neutre. Malheureusement pour lui, le ton de sa voix estimait qu'il n'y avait pas raison de rester indifférent.
Son corps réagissait différemment, le trahissait.
— Ne nous places pas sur le même plateau.
— Je t'aurais vexé ? Pourtant c'est la vérité. Tu n'es juste qu'un pantin de ton daron. Tu traînes juste mais tu finiras par devenir comme lui.
Plus il appuyait sur ses paroles, plus il rendait Shoto instable. Sa provocation n'avait aucun sens. Pour Izuku, c'était déplacé, irrespectueux et Han n'avait aucun droit de se moquer de son ami de la sorte. Au contraire, ça le rendait aussi furieux. Le vert connaissait très bien la situation du bicolore et au contraire, son camarade empruntait la voie qu'il désirait. Ceci n'avait strictement rien à voir avec Endeavor.
— Tu ne sais rien de lui alors arrête de lui sortir de telles choses !
Son intervention amusa Han qui avança vers eux, confiant dans ce qu'il entreprenait.
— Tu es qui toi ? Rien. Alors cesse de venir mettre des bâtons dans mes roues avec tes discours pathétiques.
— Il n'est pas rien. S'objecta fermement Shoto. Il est mon ami. Et je n'accepterais pas que tu lui parles mal.
Shoto plia son bras droit et le déplia, éjectant son alter en direction de l'ennemi. Le jet de flamme fut subitement figé sur place. Aucun son ne s'y émanait, le brasier ne s'éteignait pas non plus. Les sourcils encore plus froncés, le jeune garçon tenta une autre attaque en usant un chemin de glace, pour le faire glisser. Comme sa précédente technique, celle-ci fut arrêtée. Du gel s'élevait dans l'air, signalant la température froide.
En train de analyser la situation, Izuku grommela et avertit son allié, sur ses gardes.
— Il peut faire figer nos alters... c'est presque identique à celui de Aizawa-sensei...
— Dans ce cas, on va procéder différemment. Insinua Shoto, décidé.
Cette fois-ci, il se déporta rapidement sur le coté, en même temps que Deku, qui lui aussi, était déterminé de vaincre Han. Tous deux, allaient devoir l'affronter sans alter. Ou du moins, ils allaient le divertir un moment, pour ensuite sauter dès qu'il avait une ouverture.
Le participant étudiait les déplacements de ses adversaires et tilta de suite leur méthode. Un sourire narquois s'élargissait sur ses lèvres et il cibla de nouveau Shoto.
— Todoroki... j'ai remarqué que tu es curieux au sujet de ma chère camarade Skywalker.
L'aspirant héro plissa ses paupières. Bizarrement, dans ses paroles, il y avait quelque chose... de malsain. Sans rentrer dans son jeu, il cherchait à le distraire en lui envoyant d'autres attaques, elles aussi, paralysées par les airs ou en bas.
— Vois-tu, je n'aime pas cette curiosité. Et encore moins le fait que tu t'es montré aussi amical avec elle...
Un sous-entendu grotesque. Il parlait de Anastasia Skywalker comme un objet et non comme une humaine. Affligeant. Elle ne méritait pas un tel traitement. Le bicolore le dévisageait, d'un regard noir. Intérieurement, le lycéen avait conscience que cette provocation, pourrait le déconcentrer. Par conséquent, l'adolescent dû faire abstraction à ses sentiments, pour pouvoir mieux cibler son adversaire, qui littéralement, bloquait tout. Alors que Izuku s'était enfin rapproché de lui, prêt à le frapper avec son coup de pied, il fut subitement à son tour, paralysé. Sa jambe droite, maintenu dans les airs. Incapable de pouvoir se défaire de l'emprise de Han, le détenteur du One For All grogna et cogita avec son autre jambe, qui, était à terre.
Shoto fronça des sourcils et remarqua que le regard de Han s'abaissait vers son poignet. Qui dissimulait une montre. À ce moment précis, le fils de Endeavor fit le lien : ce garçon s'aidait à vérifier le temps d'utilisation de son alter. Donc tout ce qui était figé dans le temps. Une seconde. Depuis combien de temps avait-il bloqué son attaque suspendu dans les airs ?
Une idée lui traversa l'esprit.
— Midoriya ! Attaque avec ta deuxième jambe ! Lui cria Shoto.
D'abord confus, Izuku se questionnait sur les raisons qui lui poussaient à donner cet ordre. Surtout que, après cette action, le garçon serait littéralement, suspendu dans les airs, sans pouvoir bouger ses propres jambes.
— Fais moi confiance ! Insista le bicolore, sérieux.
Cette fois-ci, le vert s'exécuta. Han, qui avait parfaitement entendu, tourna la tête en direction de Izuku. Quant à ce dernier, il vit son camarade désigner au loin, son poignet puis pointa l'ennemi, lui indiquant ce qu'il devait cibler en premier. Deku effectua rapidement son plan. Alors que son adversaire pensait l'avoir définitivement paralysé, sa surprise fut sans pareille lorsqu'il se prit à la main, en une fraction de secondes, une lame d'air, injectée par le One For All.
Soudain, un craquement. Choqué, l'élève de Kurayami pivota sa tête, voyant sa montre retomber lourdement sur le carrelage puis, écrasée par la botte blanche de Shoto, elle fut désormais inaccessible. Han s'était non seulement, fait avoir par une attaque de dernière minute par Izuku, mais aussi, par Shoto qui avait comprit ses méthodes de combats. Le jeune garçon à la peau bronzée sourit, le visage assombrit.
— Pas mal... Admit-il.
— Tu n'as plus contrôle sur la durée. Lui exposa calmement Shoto. Maintenant tu ne pourras plus t'assurer sur la défense.
En effet, ses premières attaques, se ruèrent vers Han. Le jeune garçon esquivait les jets et la glace, qui, simultanément, le ciblait. Face à ceci, il dû également faire face aux autres attaques de Shoto, qu'il envoyait immédiatement, sans lui laisser une once de répit. Izuku, tomba, esquivant de peu à un pic de glace. Son coeur s'agitait contre sa cage thoracique mais il restait confiant. Au plus vite, l'aspirant héro se redressa et s'élança à son tour, enchaînant coups de pieds et de poings sur Han.
Aucun d'entre eux n'abandonnait. Les attaques des alters fusaient de partout, les sueurs s'échouaient sur le sol abîmé et non stable. Ils étaient deux contre un. Alors qu'ils pensaient pouvoir se débarrasser du type de Kurayami, un de ses alliés débarqua, se mêlant au combat.
Pendant cet affrontement, plus bas, se déroulait une embuscade bien préparée par les étudiants du lycée Hunakawa. Une bulle résistante retenait captif un groupe de concurrent d'une autre école. Tous, s'écroulaient, leurs teints étaient livides et leurs paupières, lourdes, finissaient par se fermer d'elles même. Les adolescents piégés, perdirent connaissances, incapables d'avoir pu contrer la tactique de leurs adversaires. Au-dessus de la bulle qui finissait par exploser, des petits éclats translucides flottaient avant de définitivement disparaître, un trio de jeunes garçons reposait leur pied sur le carrelage.
Portant une main à son cou, Yasujiro arborait un sourire confiant et satisfait puis se servit de quelques cartes d'identités des candidats inconscients. Ses camarades firent de même, en se faisant un check de main entre eux. Tantôt, ils invitèrent leur ami à la peau noire à faire de même, ce qu'il effectua. Ils étaient tous en bonne entente. Une véritable classe soudée et ils travaillaient tous avec une excellente coopération et bienveillance.
Le bâtiment était secoué, faisait tanguer tout les aspirants héros qui s'y trouvaient à l'intérieur. Automatiquement, plusieurs pièges concoctés par les organisateurs du tournois s'enclenchèrent. Des pics, des lances, des lianes ou encore de l'eau fut déployé. Tous les moyens étaient bons pour faire perdre un maximum de candidats. Face à cette glissade trop poussée pour les mener aux fenêtres explosées pour les éliminer, Yasujiro prit les devants en utilisant son alter. Jaillissait de son bras droit, plusieurs grains de sables qui, imitait une sorte de plateforme pour les garçons, les gardant en altitude, par dessus cette avalanche d'eau, qui propulsait du monde à travers les carreaux de verres brisées. Les courtes mèches brunes de l'adolescent flottaient légèrement, tandis que ses orbes noisettes considérait attentivement le déroulement des pièges, jusque tout ceci cesse. Estimant que c'était fini, le lycéen à la peau chocolat vint se poser sur le sol avec ses deux amis.
Surgit derrière eux, une accumulation d'explosions qui montait crescendo. Avec étonnement, le trio se tournait en direction de la source qui turbulait tout le couloir. Il y avait la présence d'un blond – ou ses cheveux étaient cendrés – qui ravageait tout sur son passage. Sans montrer une once de pitié, il balançait les candidats à travers les fenêtres. Bien sûr, l'élève de Yuei ne se retenait pas de critiquer le niveau des autres concurrents. Derrière lui, à ses trousses, un roux, les cheveux hissés vers le haut par du gel.
— Bakugoo ! S'exclama t-il. Va s'y mollo avec eux !
— Ce ne sont que des extras sur mon chemin ! S'expliqua simplement Katsuki.
— Ouais, mais quand même !
Les deux adolescents du lycée Hunakawa grimacèrent, pas rassurés. Précipitamment, les adolescents tiraient leur camarade par le bras, lui demandant de se cacher loin du type de Yuei, qui était vraiment fort – et il s'agissait de l'un des candidats à éviter d'affronter au risque de perdre, d'après leurs avis –. La panique était palpable chez l'un d'eux.
— Sérieux, vite, faut décamper ! Glapit un garçon avec de courts cheveux bouclés.
— Hors de question. Lui rétorqua fermement Yasujiro. Un héro se doit d'affronter tout danger.
— Il a raison sur ce point. Intervint le second. Mais on pourrait attaquer par derrière !
En argumentant de la sorte, très vite, ils pourraient se retrouver à la merci de leurs adversaires. Au plus vite, le garçon à la peau noire se ménagea pour préparer le terrain. En commençant notamment par inonder le sol de sable. Quelques grains prirent une lueur doré, signalant le passage des rayons du soleil. On pourrait presque croire que quelques parcelles scintillaient, se mettaient en avant plus que d'autres. Yasujiro redressa le col de son costume de héro, prêt à en découdre.
Sa tenue était composée d'une veste souple, qui faisait limite une tunique couleur sable, avec un peu de noir, comme pour son pantalon. Les manches étaient retroussées à ses coudes. De ses coudes aux mains, des manches résilles qui lui collaient à la peau. Des gants noirs mitaines à ses mains. À sa cuisse droite, une sacoche de cuir. Ses bottes étaient noires fait de cuir. À une oreille droite, une boucle d'oreille doré en forme de triangle inversé.
Les quelques mèches teintes en rouge, flottaient parmi celles brunes, au rythme que le sable mouvait, prêt à piéger les adversaires. Ce n'était seulement que après quelques minutes, qu'une détonation lui fit comprendre que sa cible s'approchait dangereusement. Deux silhouettes étaient enfin visibles et tantôt, l'aspirant héro éleva ses deux bras. Son alter était le sable. Yasujiro Hayato puisait sa force dans la versatilité du sable. Et lorsque sa densité était au maximum, le sable compacté avait la capacité de tailler du métal et de broyer la pierre. Ajoutait avec, ses techniques étaient modulable, ce qui rendait ses attaques lancées imprévisibles. Le garçon à la peau noire pouvait littéralement, tout créer avec la base de sable.
Le sol mouvait, les grains allaient jusqu'à lui, créant une sorte de trou, ce qui déclenchait à tous deux qui étaient au sol – exceptés ses alliés – à être enfoncé et retenus captifs. Beaucoup d'injures s'élevaient. Mis à part un détail qui n'échappait pas à l'élève de Hunakawa ; des sons répétitifs de crépitements. Il leva ses yeux noisettes et vit depuis les airs, le blondinet de Yuei. Ses mèches pointues étaient traînés en arrière suite à ses déplacements aériens, dirigés par son alter explosif. Impossible de ne pas deviner de qui il s'agissait avec son costume ; composé d'un débardeur noir sans manches d'un col en V, un X orange était sur son buste, sur une des lignes, deux boutons noirs, qui représentaient la marque de fabrication du costume. Sur ses épaules, des genres de poids en métal, avec trois trous dans chacune d'entre elles. Des manches noires et orangées allaient de ses coudes et s'étendaient à l'intérieur de gros gantelets en forme de grenade. À sa taille, une ceinture avec des grenades, pour distraire ses opposants. Son pantalon noir était ample et à ses rotules, des protèges genoux en métal. À ses pieds, des bottes noires hautes, avec des semelles et des oeillets oranges. À son visage, un masque déchiqueté noir, pour lui donner un aspect non pas mystérieux, mais plutôt intimidant. Son masque formait derrière son crâne, un design explosif avec des bords orangés.
Son coté extravagant était même un point clé qui permettait aux aspirants héros de le distinguer des autres. En revanche, personne ne s'était douté que Katsuki était un génie. Avec un sourire plus que confiant qui ornait sur ses lèvres, sur un ton espiègle et dur, le cendré s'adressait aux candidats.
— Vous pensiez m'avoir avec un coup aussi minable !?
À croire que le soleil lui donnait raison. Les vaisseaux lumineux l'éclairait, tandis qu'il réduisait la distance avec les trois garçons. L'un d'eux claquait des dents et ses jambes flageolaient.
— On va crever les gars !!! Fuyez !!
Pas de cet avis, Yasujiro l'ignora avec son deuxième allié.
— Tu as oublié ton pote ? Lui rappela l'élève de Hunawaka avec un sourire mesquin.
— Uh ?
Katsuki plissa et entendit un cri de Eijiro surgir derrière lui. Ses jambes étaient piégés dans le sable et le roux était attiré rapidement jusqu'à lui. En gros, Yasujiro se servait de sa présence pour bloquer le cendré. Dommage pour cette tactique, qui finirait par se retourner à l'envoyeur. En effet, Red Riot avait lui aussi, d'autres tours dans son sac. Avec un grand sourire confiant, il usa de son alter. Instantanément, tout son corps se durcissait, et il plaçait ses bras sous forme de X devant lui, en guise de protection.
— J'chui prêt mec !
— Vous allez crever les morpions ! S'exclama Katsuki d'une voix suffisamment forte, se sentant déjà victorieux de ce combat.
Le plus peureux du groupe adversaire bondit et se mit à ronger ses ongles.
— LES GARS ON VA VRAIMENT VRAIMENT CREVER LA !!!
— Mais ta gueule ! Lui cria le second. Ils essaient de bluffer là !
— Non, il n'y a aucun bluff ! Lui coupa de court Yasujiro en fronçant des sourcils. Il va l'utiliser comme support pour le frapper et ensuite nous sans rien craindre car l'autre va juste encaisser sans avoir mal !
Il eut quelques secondes pour que l'information remontent au cerveau.
— ON VA MOURIIIIIIR !!!
— MAIS TA GUEULE ??! Hurlèrent finalement ses deux amis en choeur, agacés par son attitude qui leur était pénible.
La théorie du garçon à la peau noire s'avérait être juste. Le sable qui retenait captif Eijiro, le redressait vers le haut, faisant barrage à la trajectoire de Katsuki. Ce dernier, après avoir eut la confirmation de son camarade de classe, lui envoya une attaque explosive sur lui. Le rouquin souriait et grinçait à la fois des dents. Grâce à son alter, il pouvait s'en sortir sans trop de dommage. Il put ensuite, sentir un poids léger se poser sur son omoplate. Red Riot encouragea son ami qui prit appuie sur lui pour gagner de l'élan et foncer rapidement sur leurs adversaires. Pendant ce laps de temps, le corps de l'adolescent retenu dans le sable, tomba vers l'avant.
Eijiro s'attendait à ce qu'il soit amortit par le sable. Mais non, tout avait été retiré, le libérant, entraînant sa chute contre le sol de béton.
Le bras droit s'étendait en direction du visage de celui qui contrôlait le sable. De sa paume, des milliers de crépitements, l'alter explosif était prêt à cueillir la figure de son adversaire, à le réduire à néant – enfin, c'était une façon de décrire –. Alors qu'il s'apprêtait à le toucher, Katsuki s'étonna de voir son opposant esquiver avec une telle habilité son attaque. Tout prêt de son visage, Yasujiro leva son poing qui se changeait en du sable. Le flot de grain doré atterrissait sur le torse du cendré, par un uppercut. Au ralentit, on pouvait voir le corps de l'élève de Yuei aller de l'avant, à l'arrière. Ses orbes rouges écarlates s'écarquillaient sous l'effet de surprise. Ses mèches cendrés et pointues flottaient au-dessus de son front.
— C'était bien joué. Lui souffla Yasujiro, très sérieux. Mais vois-tu, j'ai une préférence de battre les plus forts à la fin !
— T'fous pas d'ma gueule toi ! Lui gronda Katsuki.
— Hein ? Lâcha le garçon à l'alter du sable, incrédule. Je te disais simplement de ne pas nous sous-estimer_...
— On n'est pas du même niveau et je vais te le montrer, p'tit joueur !
Il avait certes, frappé son torse. Cependant, ce n'était pas suffisant pour l'avoir sonné. Et ceci manquait de force, pour l'avoir repoussé. Katsuki Bakugo était un enfant prodige. Son alter en était la preuve. Son intelligence l'était tout autant. Le jeune garçon décrocha avec sa main gauche, l'une de ses grenades de sa ceinture. Très rapidement, il arracha la goupille de sécurité de son logement et la lança droit vers Yasujiro. Le compte à rebours enclenché, il ne fallut moins d'une minute pour que le détonateur explose la grenade.
Tout l'étage se mit à secouer, sur le moment, en dehors de s'être mangé l'arme en plein visage, une forte lumière s'échappait de la grenade, aveuglant tout le monde présent. Le cendré souriait, puis effectua plusieurs attaques pour repousser le groupe. Lorsque Yasujiro levait un bras, après avoir rouvert ses yeux, c'était le signal pour Katsuki. Il tendit ses deux bras et envoya plusieurs tirs successifs, empêchant l'adversaire de contre-attaquer.
Alors que le brun aux mèches rouges esquivait, il se mit à grommeler, perdant patience. Avec de courts mouvements, l'élève de Hunakawa éjectait des pics plus puissants et tranchant avec le sable. Cette fois-ci, Katsuki remarqua qu'il y avait plus de force, après avoir subit le coup. Son épaule avait été taillé et du sang coulait à cet endroit. Ses iris rouges allaient de sa blessure à l'individu qui l'avait touché. Le sol mouvait et aussitôt, le cendré se propulsa dans les airs avec l'aide de son alter. L'aspirant héro plissa ses yeux lorsque qu'il comprit que sous ses pieds, le sable s'étendait, recouvrant le béton. Surgissait de partout, des vagues de plusieurs fines particules dorées. Celles-ci, le ciblait, en quête de l'engloutir.
Concentré sur l'utilisation de son alter, Yasujiro plissa ses yeux. Il surveillait les mouvements de l'adolescent à l'alter explosif qui ne semblait guère être prit au dépourvu. Non. Il était étonnamment calme et zigzaguait, se déportait, évitait les vagues qui faisaient un plongeon, les unes après les autres. Katsuki se débrouillait parfaitement bien. Le brun réfléchissait à une autre tactique, déterminé à ne pas être mit hors jeu, encore moins durant cette épreuve. De la sueur glissait sur le long de sa joue droite. Jusqu'à présent, ses attaques étaient prévisibles. Il était grand temps de sortir le grand jeu.
L'élève de Hunakawa ferma ses poings. Il se retourna, de dos, son pied droit, balayait le sable sous lui, forma un demi-cercle qui laissait une trace. Yasujiro inspira une grande bouffée d'oxygène en fermant ses yeux, focalisa sur sa prochaine attaque. Pas question de capituler ici. Lorsqu'il rouvrit ses paupières, une lueur dorée suivait la trajectoire du regard du jeune garçon. Un mouvement de hanche, l'écartement de sa jambe gauche, lui permit de se retourner, face à son adversaire. Un poing en haut tandis que l'autre était en bas, parallèlement, son alter réagissait.
Tout devint alors imprévisible. Plusieurs vagues se déplaçaient, en désordre. Depuis plusieurs, des pics de sables tournoyantes, tranchaient vers Katsuki, qui esquivait tout, en grinçant des dents. Il avait des rebondissement, mais c'était inoffensif, de sorte à lui porter confusion. Tout s'enchaînait et même quelques grains se hissaient par dessus sa tête.
— Putain de merde ! Cracha le cendré, après s'être fait taillé à sa cuisse gauche, un bout de son costume déchiré.
Les prochaines assauts vinrent lui irriter les yeux, le forçant à fermer un bref instant ses paupières. À partir de ce moment là, il encaissait difficilement les autres coups. Son débardeur se faisait endommager, dévoilant peu à peu sa peau suintante et musclée. Ayant assez d'être prit pour un imbécile, Katsuki se laissa être suspendu dans les airs, cessant toute activité, pour placer son bras gauche devant lui. Son index droit vint écarter le levier de son accessoire en forme de grenade à son avant bras. Automatiquement, l'accessoire fut éjecté de son membre, fonçait droit devant lui, puis, explosa, écartant avec, tout ce sable qui lui faisait barrage.
Avec cette fumée opaque, personne ne pouvait le voir. Saisissant cette opportunité pour contre-attaquer, Katsuki tendit ses bras vers l'arrière. De ses paumes, celles-ci crépitèrent bruyamment, plusieurs étincelles s'échappèrent puis, son corps, se mit à tourbillonner avec son alter, ne devenant ainsi qu'une fumée ardente. Dès qu'une vague essayait l'atteindre, celle-ci, fut bousculée brutalement par les successions d'explosions que dégageait l'adolescent.
Plus rien ne pouvait l'atteindre. Et cette fois-ci, il était enfin, proche du candidat. Yasujiro jura et recula, et plia ses jambes, croisa ses bras vers le haut pour se protéger.
— Tu crois que je vais te laisser t'en échapper sale con ?!!!
Suite à une acrobatie aérienne, Katsuki brisa la défense du garçon a la peau noire en abaissant son bras droit qui avait toujours son énorme grenade. Avec ce poids, il lui fait abaisser ses bras, le mettant à découvert. Le cendré plaça sa main gantée orangée et verte devant le visage de Yasujiro. Jaillissait une étincelle, qui explosait violemment sur son adversaire.
Le corps de Yasujiro vola à quelques mètres et retomba lourdement sur le sol, roula et péniblement, l'adolescent tenta de se redresser, les bras alourdies, comme sa tête. Ses deux camarades s'écartaient en se retrouvant trop près du participant jugé trop fort à leur goût. Le plus peureux, fut le premier à être chopé par la tête, cogné contre le sol. Assommé, Katsuki en profitait pour lui retirer la carte d'identité et l'agitait fièrement entre ses doigts, avec un rictus, en direction du second qui assistait à ce spectacle, blême.
— Eh ben ? Tu ne viens pas récupérer ce qui appartient à ton pote ? Le provoqua Bomberkill.
— J-Je...
— Tu me fait perdre le temps, l'extra. S'impatienta t-il, sur un ton plus sévère et dur.
Ce ringard au moins, comparé à Deku, n'avait rien de brave. Son ami d'enfance et rival, lui, n'aurait absolument pas hésité et aurait tout donné pour reprendre l'outil qui apporterait la victoire à ses amis. Une seconde, pourquoi est-ce qu'il venait de songer au vert ? Et surtout, pourquoi avait-il cette fichue image de lui qui traversait dans son esprit ?
Cela n'avait strictement aucun sens. Et pour lui, ceci ne faisait que augmenter sa colère. Les autres en paieraient les frais, qu'importe si c'était une acte puérile, immature, il avait grand besoin de se défouler sur quelqu'un. Tandis que Katsuki avançait, il fut subitement bloqué. Il fronça des sourcils et pivota sa tête, considérant Yasujiro qui rampait au sol. Ce dernier haletait, son nez en sang, sa lèvre avec et avait un œil mi-clos. Un chemin de sable le liait et il retenait captif l'élève de Yuei. Bien que ce n'était pas résistant, le jeune garçon avait une volonté ardente de protéger et aider son ami.
— Alors toi, je vais t'envoyer un ticket direct à l'extérieur ! Lui déclara sèchement Katsuki, plus que énervé.
— Va s'y, essaie... Répondit Yasujiro entre deux toux.
Soudain, le plafond se mit à vibrer. Un bruit anormal fit stopper la démarche de Katsuki. Méfiant, il se mit à reculer silencieusement et discerna un liquide rouge, s'échouant par terre. Elle faisait fondre le béton et ceci se noircissait à vue d'oeil. Il eut une énième secousse.
— Bakugo ! Écarte-toi !
Prévenu trop tardivement, Katsuki se retourna et fut poussé sur le coté, contraint de voir son ami Eijiro se prendre des débris qui tombaient sur lui. Heureusement, il n'avait rien eu de trop grave, grâce à son alter. Tous deux reculaient un peu plus, apercevant le corps de l'adversaire assommé être téléporté hors du terrain. Le second s'empressait de rejoindre Yasujiro, l'écartant au maximum aussi, en le traînant au sol.
Le plafond se décomposait puis, une chute de lave était visible. Cet événement ne s'arrêtait pas ici. d'autres participants tombaient, gémissaient, tandis que d'autres atterrissaient sans accro. Katsuki, ne se tardait pas non plus à recevoir une personne tomber sur lui, l'écrasant au sol.
— Midoriya ! L'appela Shoto en redescendant avec précaution depuis sa plateforme de givre.
— Ouah, bien joué pour la réception, Bakugo ! Lui félicita Eijiro en levant son poing, tout sourire.
Un grognement audible, suffisait en guise de réponse. Izuku se redressait rapidement, se retrouva à genoux, constatant avec surprise que son ami d'enfance et rival, lui, était sur le ventre. Rapidement, le vert déduisit la situation et rougit d'embarras. Ses mains s'agitaient devant lui, pas rassuré, craignant que le cendré l'engueule comme jamais.
— Katchan ! Désolé, tout s'est_...
— Tu pouvais pas atterrir ailleurs, DEKU ?!
L'intonation qu'il avait prit fit plisser les yeux du détenteur du One For All. À chaque fois qu'il s'adressait à lui, il y avait du dégoût. Surtout ici. Incapable de retenir ses propres paroles de franchir le cap de ses lèvres, Izuku s'exprima nonchalamment :
— Ce n'était pas comme si je voulais tomber directement sur toi...
Il parlait sans même le regarder en face. Ayant tout entendu, Katsuki le dévisagea et se redressa et leva sa main droite, replia ses doigts, toujours énervé.
— Qu'est-ce que t'as dit sale nerd ?!
— Oh ! Les interrompit Eijiro en se plaçant entre eux. Vous vous disputerez plus tard ! Là on a plus important !
Red Riot pointait les adversaires. Izuku se relevait au plus vite et se positionna avec les autres, prêts à engager le combat.
Un déchaînement total était palpable et visible. En effet, tous ceux qui étaient à cette étage, déployaient leur alter. Le disciple de All Might plissa ses yeux et chargea en puissance de son alter, l'augmentant à cinq pourcents. À coté de lui, Shoto écarta sa main et en écartant ses doigts, activa une flamme assez rigide, enveloppant tout son bras avec. Son corps, suffisamment adapté à cette température, il ne sentait absolument rien. Ses mèches rouges et blanches flottaient légèrement, à cette danse rythmique du brasier. Coté de Katsuki, il faisait de même, mais avec des étincelles qui crépitaient, avec un sourire victorieux et à la fois sadique. Eijiro se solidifiait davantage, son corps entier, plus robuste avec son pouvoir.
Les élèves de Yuei étaient enfin prêts.
Ensemble, ils attaquaient au front. Han bloquait temporairement les alters des autres tout en étant protégé par ses alliés, tandis que les autres aspirants héros visaient principalement les élèves de Kurayami. Tous avaient en quelque sorte mit en accord qu'ils devaient éliminer les plus dangereux. Ce partenariat de dernière minute, épata de nombreux spectateurs.
Les minutes s'écoulaient, la fin était proche et tous s'affrontaient les uns contre les autres. Tous les aspirants héros se donnaient à fond, et ce, jusqu'à la fin du compte à rebours. Le gong suivit par la voix de Rocknell, annonçait la fin de l'épreuve. Tout le monde, fut téléportés hors du bâtiment, qui s'écroulait avec l'intervention de plusieurs adultes qui usaient de leur alter.
Rocknell applaudissait et encourageait à ce que le public fasse de même. Les résultats étaient les même que du coté des filles. Ceux qui avaient pu se faire qualifier pour la prochaine épreuve se souriaient. La grosse majorité s'étaient répartis les cartes pour qu'ils puissent poursuivre le tournois en groupe tandis que pour les plus malchanceux, devaient s'arrêter là. Les spectateurs étaient en extase, des sifflements et des cries jubilés retentissaient depuis les gradins et aussi dans les coulisses.
— Ils ont réussi ! S'exclama avec euphorie Ochaco qui enlaçait Momo.
— Oui, c'est super ! Sourit la noiraude, partageant sa bonne humeur avec elle.
Toutes deux trépignaient ensemble. La brunette était plus en train de sautiller, le sourire rayonnant sur son visage. Les autres filles eurent toutes des réactions différentes. Sayako exhala un soupir soulagé, basculant sa tête en arrière. Sa frange se détachait de son front. À coté d'elle, Lily la regardait.
— Ah putain, un peu plus et ce con aurait pu échouer l'épreuve...
La blonde parlait surtout du délégué de sa classe ; Yasujiro Hayato. Elle mentionna même lui lâcher quelques petites tapes au crâne pour le féliciter. La bleutée esquissa un sourire en l'entendant. Cette fille avait une drôle de manière de féliciter quelqu'un. Son attention se tournait vers l'arrivé des garçons. Les blessés étaient rapidement pris en charge par les médecins et infirmières, dans la salle ou dans les pièces y comportant des lits. Les plus gourmands furent attristés de savoir qu'il n'y avait plus de gourmandises ni de bouteilles d'eau toutes fraîches. Directement, quelques filles apportèrent à leur camarade ce qu'elles avaient pu garder en attendant leur retour.
Aussitôt, Uravity ramenait des gobelets et servit ses camarades de classe, en terminant par Izuku et Katsuki, toute souriante. Elle les félicitaient avec la seconde déléguée. Eijiro buvait d'une traite tandis que Tenya lui recommandait de prendre le temps, qu'il ne devrait pas se précipiter. Le rouquin riait de bon coeur, dévoilant ses dents pointues, se justifiant simplement par un « j'avais soif ! ». Fumikage ferma ses yeux et secoua sa tête. Ochaco rigolait et ignorait les protestations du cendré qui refusait des soins auprès des adultes.
Ils étaient véritablement de vrais amis, vue de loin. Anastasia épiait elle aussi la scène dans son coin. Elle plissa ses yeux et écoutait vaguement le commentaire de sa camarade de classe Haru avant de considérer Han, approcher, le visage sévère. La blonde resta un minimum indifférente, lui faisant face avec son amie. Lorsque le garçon était face à elle, l'aspirante héroïne releva sa tête, pour mieux le regarder. Il était plus grand qu'elle en taille.
— Réunion obligatoire dans trois minutes, convoque les autres filles devant les vestiaires.
— Entendu.
L'adolescente laissa filer le noiraud, neutre. Une fois qu'il fut éloigné, elle soupira, relâchant tout stress qu'elle venait de contenir. Concernée, Haru la fixait.
— Hé, est-ce que ça va_...
— Tu n'as pas écouté ? La coupa Anastasia, sèchement en la regardant du coin de l'oeil. On doit ramener les autres. Et tu sais qu'il n'aime pas les retards.
— Ouais... bon... ok.
Sans insister, sa camarade de classe se déplaça aussitôt, avec une mine agacée. Une énième fois, Anastasia souffla et se massa les trempes avec ses doigts. Tout ça lui tapait sur les nerfs. Décollant ses talons du sol, après avoir rouvert ses yeux, la blonde nota la fille la plus active du lot, rougir et complimenter Izuku Midoriya. Avec ses doigts, elle trifouillait, bégayait, son teint ayant viré au rouge pivoine. Étrange car d'habitude, l'élève de Kurayami se fichait des relations des autres.
Mais là, c'était d'un autre niveau. Malheureusement pour elle, la blonde dû tourner des talons, après avoir croisé le regard inquisiteur de Shoto pas loin. Elle n'avait nullement l'envie d'être le centre de l'attention. Pour l'instant.
Le détenteur du One For All était assit sur une chaise, grimaçant légèrement lorsqu'il sentait le coton s'appliquer sur son flan endommagé, après son combat contre Roger. Ochaco lui parlait, le valorisait même, à un point que Anastasia ne put s'empêcher de tendre son oreille, par curiosité.
— Deku-kun, tu as été remarquable ! Ces combos avec tes points et jambes ! S'expliqua t-elle en agitant son bras et jambe, comme pour l'imiter. Tu m'impressionnes de jour en jour !
— Ce n'est rien. Lui répondit simplement le vert, qui se laissait être soigné par un infirmier. Son regard se déportait d'elle vers une autre personne. Je le dois juste à...
— A ?
— Sawaka-san. J'ai retenu et j'ai copié ses mouvements. Je pense qu'elle l'a dû le remarquer...
En mentionnant la bleutée, sa meilleure amie se raidit. Son sourire, tout comme ses mouvements, s'immobilisaient. Lentement, ses orbes marrons cherchaient la silhouette de la concernée. Lily était avec les autres élèves de son lycée, à l'écoute, les bras croisés. Étonnamment, Ochaco ressentait comme une pointe de jalousie. Oui, l'apprentie soldate et héroïne l'avait aidé pendant leur épreuve. Et même si elle avait rien fait de spécial ici, la bleutée avait apporté son soutien à Izuku. Elle a été même sa source d'inspiration.
Et ce fait, elle en était bluffée et à la fois, envieuse. Pour ne pas paraître folle ou bizarre, Uravity adressa de nouveau un sourire enjouée et tranquille pour son meilleur ami, cette fois-ci, elle rejoignit ses mains derrière son dos. Ses joues étaient plus rosies que habituellement, son expression, cachait maladroitement son émotion. Elle étouffait la vérité comme elle le pouvait. Après tout, ce n'était pas le moment d'être jalouse ! Oui, la brunette devait avant tout, songer à sa réussite. Rendre fiers ses parents et ses amis. Mais également pour elle. Optimiste, elle se motivait en s'encourageant.
— Je pense même qu'elle doit être contente ! Lui sortit-elle simplement.
— T-tu le penses ? Lui demanda Izuku, craintif de la réaction de Lily s'il venait à lui parler de ce sujet.
— Mais évidemment ! Et puis tu as remit le gars qui n'était pas cool avec elle ! Je suis sûre qu'elle sera ravie !
Intérieurement, l'aspirante héroïne jugeait ses paroles vraies. Pour elle, il était même évident que Lily Sawaka était une personne gentille et à l'écoute. Il n'y avait pas raison du contraire, pas vrai ? Ochaco était même prête à faire le premier pas pour son meilleur ami – et crush – pour le débloquer. Il n'était pas cent pourcents à l'aise avec la gente féminine. Ce serait un moyen pour lui de prendre plus d'assurance.
De plus, ce serait l'opportunité pour Uravity de sympathiser un peu plus avec l'élève de Hanran-Gun. Il n'y avait aucune hostilité entre elles. Qui sait, elles pourraient même s'entendre à merveille ! Dès que la brunette tournait les talons, déterminée, elle s'aventura dans le coin des adolescents en tenue de militaire. Izuku s'affola et grimaça de douleur, se leva brusquement de sa chaise, voulant empêcher cette interaction, préférant le faire seul.
Mais c'était trop tard pour lui.
— Sawaka-san ! Hé ! Je peux te parler une petite minute ? Interpella doucement Ochaco, faisant abstraction des regards durs des élèves Hanran-Gun.
— Uraraka-san ! L'apostropha vivement Izuku en se tenant une côte en boitant un peu. S'il te plaît..
— Nan mais vous foutez quoi les gamins ?
Ennuyé, Roger les dévisageaient. Il ajouta :
— On est occupé à faire une réunion.
— Une réunion ? Répétaient en choeur Izuku et Ochaco, incrédules.
— Ouais, alors ouste les idiots !
Il leur parlait comme s'ils étaient des enfants incapables de réfléchir. Lily roula des yeux et l'écarta, ignora ses plaintes et suivit Ochaco un peu plus loin, pour plus d'intimité. Elle se retourna, neutre.
— Ouais ? C'est pour quoi ?
— Eh bien Deku-kun voulait savoir si ça te dérangeait de t'avoir copié_
— Ahhhh !!! Paniqua le vert en agitant ses mains, son visage devenant rouge cramoisie. C-C'est que.. je.. !!
Stupéfaite, Lily battit des cils puis se mit à glousser de bon coeur. Elle plaça ses mains sur ses hanches.
— C'est tout ? Absolument pas, pourquoi le devrais-je ? Tout est permis !
— Tu vois ? Sourit victorieusement la brunette, fière d'elle, fixant son ami.
— Euh... vraiment ? S'assura Izuku, ahuri.
— Oui, tu étais encore un peu raide mais t'as grave géré ! Lui pointa la bleutée en agitant son index, avec un sourire sincère. Pour une première fois, tu m'as épaté !
Rassuré, le détenteur du One For All soupira de soulagement. Ses épaules se décontractèrent aussitôt. Modeste, il plaça une main sur sa nuque, avec un sourire gêné.
— J'ai encore à travailler mais sur ce coup, ça m'a beaucoup aidé.
— Tant mieux.
Tous deux s'échangeaient un sourire. Même si c'était sincère, il y avait un blanc qui s'installait ce qui devenait un peu plus gênant. Uravity rejoignit ses mains, optant pour être la meneuse de leur conversation, sans oublier que Tenya arrivait en souriant.
— Oh ! Et racontes-nous pour ta réunion avec les autres !
— Nope. L'arrêta Lily en accompagnant sa réponse avec des gestes, un X avec ses mains. Top secret.
— Je comprend... pardon si c'était indiscret. C'est vrai qu'on est à l'avant dernière épreuve... Comprit Ochaco en souriant, désolé.
— Aucun problème !
Très vite, un élève du lycée Akiba ajouta son grain de sel, après avoir entendu sans discrétion leur échange. Il gloussa ironiquement.
— Ouah, les militaires de Hanran-Gun élabore un plan ? Ils savent réfléchir ?
Limite insultant à entendre, Izuku fronça des sourcils. Il voulut le recadrer mais fut dévancé.
— AHAH ! Exagéra Lily d'une voix forte, très sérieuse, dépassée de cette attitude peu sympathique à leur égard. Quel dommage que toi et tes potes soyez les premiers sur la liste à dégager avec bon coup dans le dos !
Un silence surplomba la pièce. Les regards étaient rivés sur la bleutée, qui, se crispa, prenant rapidement conscience de ce qu'elle venait de balancer à voix haute. En gros, stupidement, Lily avait dévoilé le plan à peine élaboré de son groupe aux autres. De loin, elle pouvait entendre les cris indignés de ses camarades et très lentement, la jeune fille à l'alter du vent pivota sa tête, le regard dans le vide, le sourire tordue. Sa main droite se plaçait près de ses lèvres pendant qu'elle murmurait faiblement un :
— Ahhh.... Merde.... Moi et ma grosse gueule.....
— MAIS T'ES CONNE !!! Lui hurla Roger, en se rapprochant dangereusement d'eux, les poings serrés. FAUT ARRÊTER D'ÊTRE DANS L'EXCES !
À moitié audible, la bleutée bougonna.
— Tu parles, c'est toi qui est baigné dans l'excès, et dans le mauvais coté du chaudron...
Izuku pouffa à cette phrase qu'elle venait de sortir trop naturellement. Ochaco quant à elle, rigolait doucement tandis que Tenya sourcillait, surprit. Le roux commençait à engueuler sa camarade en public alors que celle-ci cherchait à sa manière de le détendre en optimisant pour trouver un meilleur plan, histoire de le calmer, bien que ce n'était pas très malin. Encore une fois, ils étaient au centre de l'attention. Les élèves de Kurayami quittaient leur poste, neutres. Cette fois-ci, sur un ton plus posé, Han réclama du calme. Son intervention, provoqua plus de manifestation.
Une vague d'injure et de critiques allaient de gauche à droite. La salle d'attente était devenue bien animée et ça y allait crescendo. Détaché par tout ça, Izuku soupira, perdant l'envie de suivre ce débat, pas bien contrôlé. Ses orbes émeraudes croisèrent les bleus clairs de Lily, qui inspectait sérieusement sa blessure.
— Est-ce que... ça te brûle encore ? Questionna t-elle doucement.
— Un peu. Lui affirma honnêtement Deku avec un doux sourire.
La petite moue que faisait l'aspirante héroïne et soldate alla droit au coeur du garçon. Sa considération était flatteur pour lui et il avait presque envie de poser une main sur sa tête, pour lui assurer sincèrement que tout allait bien, que la douleur passera, qu'elle n'était que passagère et que l'infirmier avait très bien travaillé pour soigner sa peau. Toutefois, le détenteur du One For All se retenait de se montrer si familier avec elle. Craignant qu'elle le dévisage ou quelque chose comme ça.
Pour éviter de rougir, Izuku l'interrogea, notamment intrigué par la petite réunion de groupe qu'ils avaient. La jeune fille en tenue de militaire le jaugeait un moment puis lui adressa un sourire.
— Toi aussi tu as été troublé qu'on veuille travailler en équipe sans qu'on se crie dessus ?
— Eh bien, je n'irais pas démentir sur ce point...
— Je crois que ces épreuves ont fait secouer Roger. Lui éclaircit Lily en réfléchissant. Il a dû sentir les enjeux et que ce serait idiot qu'on ne soit pas sur le podium. Et puis.. il ne m'a même pas dévisagé en revenant. À croire que ta leçon de moral l'a atteint.
Ahuri, l'adolescent aux tâches de rousseurs la fixait avec des yeux ronds.
— Tu le penses ?
— Oui... bon pas à cent pourcents hein. Lança t-elle en haussant ses épaules, avec un sourire félin, se fichant si son camarade allait réellement changer ou non.
— Mais au moins, vous avez pu débattre ensemble... c'est un progrès. Sourit Deku. Je suis content de l'entendre.
Amusé, la lycéenne à l'alter du vent croisa ses bras sur sa poitrine en plissant ses yeux bleus.
— Merci pour ton attention cher héro.
Ce terme le fit rougir instantanément. Avec un rire embarrassé et modeste, le jeune garçon écarta son pied gauche, en grattant dans ses cheveux ébouriffés. Lily le sonda puis roucoula et se pencha vers l'avant.
— Ooooh ? Midoriya, serais-tu tout jovial quand on t'appelle héro ? Constata la bleutée. Humeur taquine, elle recommença son jeu. Midoriya le hérooooo~ !
— S-Sawaka-san, arrête ! C-Ce n'est pas drôle ! S'emballa Deku, rouge cramoisie. Il vint même se cacher le visage avec ses bras, un geste qui n'était pas revenu depuis un bon moment, d'ailleurs.
Le rire de l'aspirante héroïne ne perdura pas assez longtemps. Celle-ci reçu une puissante frappe au crâne pour l'arrêter, l'interrompant dans sa bonne humeur. Traînée par une main qui lui recouvrait le visage, Lily fut contrainte de suivre à reculons. Roger avait un regard dur et snobait Izuku qui abaissait ses bras, surprit que le rouquin vienne et embarque sa camarade ainsi.
Un peu comme une enfant que son père retrouvait dans une supérette.
— Héééé ???!
— Arrête de t'amuser avec nos adversaires espèce d'imbécile, on a plus important. Se justifia sèchement le lycéen à l'alter du magma.
— Tu pourrais me lâcher ? J'vois rien et je pourrais tomber là ! Se plaignit la bleutée, essayant tant bien que de mal de le suivre.
— Génial. Ironisa t-il. Tu montreras à tout le monde ta magnifique galipette à l'envers comme tu sais bien faire !
Un râlement audible s'échappait de Lily, qui n'appréciait pas. Izuku plissa ses yeux. Il considéra son ami et délégué de classe qui l'apostrophait en se rapprochant, lui dictant que eux aussi, devraient songer à un plan et mettre en commun ce qu'ils avaient retenus des autres candidats. Le disciple de All Might acquiesça, d'accord avec lui et s'éloignait pour rejoindre son groupe.
Il ne restait désormais que quelques minutes avant que l'avant dernière épreuve débute.
= A suivre =
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