Chapitre | 9 |

* Réécrit et publié le 04/09/23

Note de l'auteur: J'avais prévu de le sortir pour août, mais je n'ai eu que des retards, des imprévus, des coups de moue dû au travail, du stress, manque d'inspiration, et tout. J'avais trop les boules de ne pas avoir pu sortir plus tôt! 

Depuis mai l'update, waw, ça a aura été long. ^^' J'espère que le chapitre vous plairas malgré tout! (On commence doucement mais sûrement à approfondir des personnages, les relations ect!)

Le chapitre 10 on commence un nouvel arc, yea! :D Allez, j'vais aller me reposer maintenant, en réfléchissant à mes prochains écrits...  

*


Chapitre 9:

Omen

前兆

Zenchō


Izuku avait les yeux ronds. Les sourcils haussés, ses lèvres tremblotaient légèrement, aucun son ne sortait de sa bouche. Ses joues étaient rouges cramoisies. Ses mains, fébriles, maintenaient son portable de couleur noir. Ses orbes émeraudes étaient vitreux et fixaient intensément son écran. Il avait du mal à avaler ce qu'il venait de recevoir.

Une image, plus particulièrement un meme, l'avait perturbé. Dessus, le visage All Might zoomé, avec son sourire étincelant, les joues coloriées en rose. En dessous, un gros slogan, noté « Oh My Naughty Might ! ».

A la vitesse de lumière, dans un plus bref délais, le détenteur du One For All commença à taper sur son clavier avec son pouce droit. Dans sa manœuvre, il fut devancé par la personne avec qui il échangeait depuis qu'il était entré dans le bus. Un screen lui venait d'être envoyé. Et il s'agissait de son profil, avec son numéro de téléphone, avec un avatar de All Might avec un bonnet de chat et de gros gants poilus, un genre de stupide fanart qu'on pourrait trouver n'importe où sur internet. Plus bas, où était situé le nom sur les contacts, bien visible, il y était écrit « Jr.All Mighty » à la place de son propre nom et prénom.

Instantanément, les sourcils du disciple All Might se froncèrent et il grinça des dents, son visage ne pouvait être plus rouge que avant. Il se tâta à répondre à cette personne qui osait se moquer ouvertement de lui par SMS.


[ De Izuku à Sawaka Lily ; 19h21 ]

|| Arrête Sawaka-san ! Vraiment ! ||


[ De Lily à Jr.All Mighty ; 19h21 ]

|| Je m'amuuuuuuuuuuse ! :')) ||

[ De Izuku à Sawaka Lily ; 19h22 ]

|| Oui ben ça ne m'amuse pas à moi ! Puisque que tu y tiens, attends de voir ça. ||


[ De Lily à Jr.All Mighty ; 19h22 ]

|| Voir quoi ? Si tu as déjà cosplayé en ton héro préféré ? Montreeee ! ||


À la hâte, à son tour, Izuku modifia le profil de sa nouvelle amie et lui envoya un screen direct. Cette fois-ci, elle avait un avatar d'une sorcière avec un chaudron et son nom devenu « Apprentie sorcière ». Visiblement, la réponse de Lily lui esquissa un rictus satisfait.


[ De Lily à Jr.All Mighty ; 19h23 ]

|| NAAAAAAAAANNNNNNN T'AS OSE !? RETIRE ! ||


[ De Izuku à Apprentie sorcière ; 19h23 ]

|| Retire le mien avant.:) ||


[ De Lily à Midoriya Izuku ; 19h24 ]

|| C'est bon, voilà, preuve. ||


Et il venait de recevoir un profil plus correct avec la photo qu'elle avait prise de lui plus tôt. Un sourire victorieux s'élargissait sur les lèvres du garçon aux tâches de rousseurs. Par politesse, Izuku la remerciait.


Avec qui tu discutes depuis plus de quinze minutes ?


Juste après avoir envoyé son message, le garçon aux cheveux ébouriffés verts sursauta. Immédiatement, ses orbes émeraudes se posèrent dans les iris de son meilleur ami et délégué de classe. Il était vrai que depuis qu'il était entré dans le bus U.A, qu'il s'était posé sur ce siège bleu foncé, le lycéen n'avait pas du tout lâché son smartphone. À vrai dire, Deku avait hésité un bon moment avant d'envoyé un premier SMS à cette fille de Hanran-Gun. Au final, ils avaient échangé puis se taquinaient mutuellement. Inconsciemment, le détenteur du One For All s'était enfermé dans une bulle, où il avait réduit son champ de vision et son ouïe s'était coupée. Quelque part, l'adolescent s'était isolé de son entourage, rien que pour discuter virtuellement.

Gêné, le disciple de All Might abaissa son téléphone, abordant un sourire léger et sincère auprès de son ami qui le fixait, sans lui reprocher quoi que ce soit. Son visage était éclaircit par les rayons du soleil couchant. Ingenium leva un peu sa main, droit et toujours avec son tic habituel, qui faisait sous-entendre qu'il était comme un robot avec ses gestes.


Je crois avoir une idée de qui il s'agit, ce ne serait pas ton ancienne partenaire pendant le tournois ? Quel est son nom déjà ?


Ennuyé, il fronça des sourcils, faisant mine d'y réfléchir très sérieusement.


C'est Sawaka, lui renseigna Izuku, celle du lycée militaire...

Oui ! Sawaka ! Celle qui contrôle le vent ! Se rappela aussitôt Tenya. Alors vous parlez de quoi pour que ça t'amuse autant ?


Instantanément, Izuku se raidit. Il détourna son regard, plutôt gêné de devoir révéler leur échange. Il n'y avait pas grand-chose. Le premier message envoyé, c'était qu'il lui demandait si elle se sentait fatiguée. Elle avait vivement répondu que oui, qu'elle crevait d'envie de s'écrouler au lit. Puis doucement mais sûrement, Lily le charriait avec des images drôles, jusqu'à vienne le « Oh my Naughty Might ». Non, très sincèrement, ils s'amusaient, comme de simples amis.

De plus, il n'y avait pas raison de tout raconter, pas vrai ? Izuku décida simplement de abréger, ne désirant pas trop impliquer son ami dans l'échange privé qu'il entretenait avec l'aspirante héroïne et soldate.


Oh euh... elle me taquine.

Elle te taquine ? C'est-à-dire ?


Un peu plus nerveux, le détenteur du One For All dévia son regard du sien, pour regarder son propre reflet à travers la vitrine qui exposait la vue sur l'extérieur. Au rythme du déplacement, le paysage se déroulait. Ils se trouvaient sur une autoroute, qui d'ici moins de une demie-heure, ils iront dans un hôtel, placé non loin de l'arène Kukonaka. Musutafu, se situant à plus de deux heures, il avait été convenu que les étudiants soient hébergés une nuit quelque part. Plusieurs voitures ou de bus roulaient à cette heure. À l'horizon, on pouvait repérer la ville la plus proche, avec des reliefs de grattes ciel. Plus mis en avant, des stations d'essences, des petites supérettes ou encore des aires de repos.


...Elle me taquine avec des images drôles sur All Might. Osa t-il précisé, au final.

Hein ? Ce n'est pas une insulte ? S'étonna naïvement le délégué, ahuri.

Non, non, au contraire, c'est de la plaisanterie gentille...

...Je vois ! J'ai encore beaucoup à apprendre les échanges de ce genre..


Le commentaire qu'il se murmurait plus à lui-même, amusa un peu Izuku. Il était vrai que Tenya était à cheval sur la disciple et très carré sur pas mal de choses. Ce ne serait pas surprenant qu'il n'ait jamais été livré à des blagues comme des meme, ou d'autres sous-entendus. Quelque part soulagé de ne pas lui montrer ouvertement la discussion sur son téléphone, le garçon aux tâches de rousseurs relâcha un soupir, les épaules décontractées. Il nota également que l'ambiance dans le bus est sacrément calme, chose rare, puisque habituellement, certains de ses camarades de classe savaient mettre un bon dynamisme dans les rangs. Au moins, les professeurs pouvaient souffler un peu.

Juste derrière lui, Denki étouffa un bâillement et bascula sa tête en arrière. La journée avait été longue et rude pour lui, bien qu'il n'avait pu être qualifié parmi les derniers candidats du tournois.


Aaah j'ai trop la dalle ! Geint-il, les yeux fermés.

Allez courage, on arrive bientôt ! Lui soutenait Eijiro, qui était assit à coté de lui.

Ouais ! Je paris que c'est hôtel de luxe !


À cette exclamation, Ochaco se crispa et se penchait sur son siège, un peu plus loin derrière lui, du coté opposé.


D-De luxe !? Comme.. des suites là ??

Ochaco-chan, ne t'emballe pas, on ne sait pas à quoi ressemble l'hôtel. Voulut la stopper son amie batracienne.

Mais tu as déjà vu nos dortoirs ???? Imagine ce qui nous attends ???


Trop impatiente et un peu trop rêveuse, ses pupilles se mirent à briller et ses joues rougissaient un peu plus. Sa réaction était identique à ceux de plusieurs enfants qui découvraient leur cadeau de Noël sous le sapin ou encore qu'ils assistaient à plusieurs merveilles de la nature. À cette vue, Tsuyu ne put que se résoudre de sourire doucement, attendrit par la brunette et n'osa lui plomber toutes ses espérances. Devant elles, Mina cogita et retrouva immédiatement sa boule d'énergie. Elle leva ses poings vers le haut et chantonna, ravie et aux anges.


On va manger comme des Dieux, après tout, on a gagné ! On est les meilleurs !

C'est plutôt Bakugo et Midoriya qui l'ont remporté pour nous. Lui rétorqua Fumikage, un peu trop cash.

Je sais ! Mais la victoire nous est revenus !


À l'avant dernier siège du bus, Katsuki roula des yeux et se mit à augmenter le son de sa musique en appuyant sur le bouton à proximité de son écran. Il s'isolait de tout, avec sa playlist en cours, il se relaxait à sa manière, lui aussi, épuisé d'avoir autant dépensé dans la journée. Fumikage qui était à coté de lui se tenait sage et lui aussi pas très bavard, ce qui lui convenait parfaitement. Le cendré avait besoin de calme pour récupérer.

Derrière eux, sur les quatre sièges assemblés et reliés entre eux, Aoyama passa une main dans sa chevelure blonde. Ses jambes croisés, il usa dans un premier temps son accent français avant de reprendre sa langue japonaise.


Bravo ! Midoriya et Bakugo, vous avez été méritant !

Merci... souffla doucement Izuku, avec un sourire amusé.


Il zieuta au loin son ami d'enfance qui visiblement, n'avait rien entendu. Ses écouteurs noirs étaient ancrés dans ses oreilles, il observait le paysage, son coude droit appuyé contre le rebord du bus et son poing était écrasé par une partie de sa joue. Son regard était perdu, pensif. Le détenteur du One For All s'interrogeait sur les songes de Katsuki cependant, il décida de le laisser tranquille.

Katsuki Bakugo était le type de personne que quand ça ne va pas, ou quand il était tracassé de quelque chose, il a besoin de rester seul.

En dépit de la bonne humeur qui remplissait le bus, juste sous prétexte que leur hôtel sera classé cinq étoiles, Izuku laissa son ami Tenya réclamer du silence, pour se concentrer sur le message non vu de sa nouvelle amie. Hanran-Gun était partit avant eux, ils devaient sans doute pas tarder à arriver au lieu de rendez-vous. D'après les dires de Midnight, l'endroit compte accueillir tous les élèves. Assez surprenant, sachant qu'ils étaient au moins une centaine, à tout casser. Deku leva son pouce sur l'écran de son objet numérique et lisait ce qu'il avait reçu.


[ De Lily à Midoriya Izuku; 19h30 ]

|| L'hôtel y craint. ||


Stupéfait et vite inquiet, le disciple de All Might se dépêcha de lui répondre.


[ De Izuku à Sawaka Lily ; 19h38 ]

|| Comment ça ? ||


[ De Lily à Midoriya Izuku; 19h30 ]

|| Le lieutenant nous as dit que l'hôtel n'était pas cher et en échange d'un service, bah les propriétaires voulaient bien leur faire un prix, du coup, je m'attends au pire !

D'ailleurs là, le colonel nous a sortit qu'ils ont pas de cuisiniers ce soir, et c'est nous qui allons préparer le repas... :')) ||


Choqué, Izuku grimaça à cette annonce. Pour lui, elle n'avait pas l'air de plaisanter. Le pouce du lycéen se mit à bouger, naturellement, pour répondre à sa nouvelle amie, avec qui il s'entend réellement bien.


[ De Izuku à Sawaka Lily ; 19h32 ]

|| Tu penses qu'ils ont choisit un hôtel qui ont eu une mauvaise réputation ? Comme des rumeurs ? ||


[ De Lily à Midoriya Izuku ; 19h32]

|| Aucune idée, on verra bien sur place !

Mais hé, remarque, s'il y a des rumeurs du style qu'il y a des fantômes, ce serait super comme expérience !!! ||


Izuku haussa un sourcil, perplexe. D'où venait son entrain ? Il n'eut le temps de lui écrire cette question, que rapidement, l'aspirante héroïne venait de lui envoyer une image d'un personnage connu dans le monde du jeu vidéo. Un homme moustachu, une salopette, avec une casquette verte avec la lettre en L majuscule au milieu. Il semblait effrayé, il tenait une drôle de machine semblable à un aspirateur. Le titre dessus était « Luigi's Mansion 2.». Un sourire mi-amusé ornait sur les lèvres du détenteur du One For All. En fait, Lily s'emballait encore pour quelque chose qui revenait dans le domaine des jeux-vidéos. Au moins, on pouvait confirmer qu'elle était amusante.

De même, c'était mieux qu'elle ne soit effrayée pour une histoire de fantômes...


[ De Izuku à Sawaka Lily ; 19h34]

|| S'il n'y a pas de aspirateur dans l'hôtel ? ||


[ De Lily à Midoriya Izuku ; 19h34]

|| Ben on leur dira de ne pas nous embêter quand on dort, on est fatigué aussi. ^^ ||


Difficilement, Deku retient un gloussement. Installé sur le deuxième siège, non loin du chauffeur de bus, le vert nota que son professeur principal était lui aussi scotché sur son portable. Comme à son habitude, il restait interdit vis à vis de ses émotions. Quelque peu intrigué, bien qu'il était parfaitement conscient que ce n'était pas raisonnable d'épier de la sorte, le garçon se pencha légèrement, profitant de l'accès, l'ouverture qui séparait les deux sièges devant lui. Sur l'écran du portable de Eraserhead, lui aussi était en conversation privée.


[ De Tsuki à Aizawa Shota ; 19h35]

|| Les élèves complotent entre eux pour pirater des réservations pour un vrai hôtel de cinq étoiles. Ils sont mignons. ||


[ De Shota à Koori Tsuki ; 19h36]

|| Vous avez déjà dit où vous allez vous rendre ? ||


[ De Tsuki à Aizawa Shota ; 19h36]

|| Le proviseur surtout ! Il me sort par les yeux celui-là... Résultat, tous les élèves dépriment et Yasujiro essaie de remettre la bonne humeur ! Et de votre coté ? ||


[ De Shota à Koori Tsuki ; 19h37]

|| On les laisses rêver. ||


[ De Tsuki à Aizawa Shota ; 19h38]

|| Ce n'est pas un peu sadique ? XD ||


Izuku plissa ses yeux après avoir lu le temps de tout lire à grande vitesse. Ceci confirmait bel et bien les propos de Lily par SMS. Il souffla par le nez, ferma ses paupières et écrasa un peu plus son dos contre le dossier du siège sur lequel il était assit. Mine de rien, après réflexion faite, ce ne serait pas surprenant que les enseignants se montrent un peu durs. Et puis, concernant le lycée UA, une bonne grosse partie des finances ont été disposés pour la construction des dortoirs pour les étudiants et enseignants, pour renforcer plus la sécurité avec plus de caméras de surveillance, une barrière quasiment impénétrable sauf avec motif et validation du gardien, il y avait aussi eu de nouvelles ouvertures pour plusieurs infirmeries et également, pour employer de nouveaux médecins, pour alléger le travail de Recovery Girl. Celle-ci, malgré son âge, était demandée partout, son alter et son expérience représentait un atout majeur dans le domaine de la santé.

Selon les rumeurs, elle recherche des potentiels étudiants qui viendront prendre sa relève. Et encore, il ne s'agissait que des rumeurs, rien n'était officiel.

De plus, les économies étaient aussi versés pour la restauration, pour des ouvertures de au moins trois autres classes pour accueillir des élèves en filière héroïque et assistance. Autrement dit, une bonne centaine d'élèves seront vites accueillis prochainement. Des nouveaux s'installeront d'ici un moins, pas loin du deuxième trimestre.

Par conséquent, Izuku n'était pas si surprit que l'hôtel choisit ne soit pas de luxe. Le temps de remonter et de stabiliser les finances, évidemment, le proviseur préférait cibler un endroit à juste prix. Quitte à utiliser les étudiants en échange d'une bonne réduction. Quelque part, c'était un peu calculateur de sa part. Jusqu'à présent, le disciple de All Might n'avait jamais pu comprendre le personnage qui se trouvait dans les bureaux et qui dirigeait l'école. Le rat s'était montré clairement sans pitié auprès de Denki et Mina, durant l'examen. Il était spécial. N'ayant pas assez d'informations sur lui, le vert se rassurait en pensant qu'il était mieux de ne rien savoir sur lui. Après tout, il s'agissait du proviseur de Yuei.


Hé, ce n'est pas l'endroit où on va ? Si ?


À voix de Rikido, Izuku rouvrit ses yeux et pivota sa tête pour regarder dans la direction opposé de sa vitre. Derrière plusieurs denses de sapins, un immeuble façonné de bois. Il y avait un long couloir en bois, avec des fenêtres non-nettoyées qui reliaient à un autre immeuble. Clairement, la structure était particulièrement étrange et à cette vue, certains commencèrent à critiquer et croire naïvement que ce n'était pas leur destination.

Or, ça l'était. Et ceci se confirmait à la vue de plusieurs bus, garés sur un parking, tout près. Des élèves descendaient et visiblement, ils avaient pas très l'air joyeux.


Euh, c'est une blague ? Hein ? Une mauvaise ? Se mit à lâcher naïvement Mina, les yeux ronds, le sourire forcé.

Mais et notre hôtel de luxe ? Se joignit Denki, blême.

On n'a jamais mentionné de hôtel luxe, lui coupa sèchement Aizawa.


Un silence gênant s'abattit. Les secondes paraissaient drôlement longues, avant que les élèves les plus cancres se mirent à scandaliser et à dramatiser.


NOOOOON !!! NOTRE SUITE !

Pourquoi vous nous faites subir ça ??!

Hé, vous savez, même une cabane en bois dans la forêt aurait été acceptable... Commenta également Sero, dépité.

Pour se faire envahir de moustiques ?! Se plaignit Tooru, Tu es fou ?!

Nooooootre suiiiiiiite ! Répéta encore Mina en chouinant.


Tenya fut aussi prit au dépourvu. Très vite, il sut se reprendre et toussota. Il se leva de son siège, canalisa ses camarades de classe, en tant que bon délégué, son rôle était de rassurer et aussi de remettre de l'ordre. Izuku le considéra, n'osant prendre la parole.


On se calme ! Tout est bon à prendre comme expérience ! Sachez que dans les situations critiques, des héros doivent savoir se placer partout !

Et ça expliquerait comment on a sué pour le tournois ?! Couine Mina, offensée.

Je suis d'accord, c'est injuste ! S'affirme aussi Aoyama qui écartait sa mèche blonde sur le coté.

On a travaillé dur et on doit dormir auprès des cafards et tout !? Geint également Mineta, d'une voix enrouée.

J-Je ne veux pas vraiment y aller non plus... Souffle timidement Koda, qui avait fait l'effort de donner son avis.

Ouais. On peut changer d'endroit ? Se manifesta Kyouka, avec une moue ennuyée.


Complètement écrasé par les avis de ses précieux camarades, Ingenium se retrouvait dans une impasse. Il devait faire un choix. En tant que délégué principal de la seconde A, il devait aussi transmettre les opinions aux professeurs. Cependant, il détenait aussi l'ordre de ses supérieurs à appliquer sur les autres. Ne sachant plus rien équilibrer, il se mit à grincer des dents.

Intérieurement, lui non plus, n'aimerait pas dormir dans ce coin. Les arguments de ses amis étaient solides et c'était compréhensible. Toutefois, dans la vie, il ne fallait pas se montrer si égoïste... Tenya réajusta ses lunettes, un peu fébrile et nerveux. Une goutte de sueur se déversait sur sa joue et il se creusait les méninges, de sorte à rapidement trouver la meilleure solution à prendre.


En plus, c'est vieux ! Il doit avoir des fantômes ou quelque chose du genre ! Leur pointa Mina, peu rassurée.

Des... fantômes ? Tu crois ? S'inquiéta Ochaco, qui réagissait plus à ce détail que sur les autres choses.

Ahhhh ! C'est hors de question que je m'y rend !

Mais enfin, les fantômes, ça n'existe pas... L'interrompit Momo, avec un petit sourire.

Même ! On n'ira pas ! La coupa Invisible Girl, dégoûtée.


Ojiro soupira et gratta sa tête, les yeux rivés sur ses chaussures.


Je dois admettre que les filles ont raisons, ce ne serait pas terrible là-bas..

Et toi t'en penses quoi Bakugo ?! Apostropha vivement Grappe Juice qui se tournait vers le cendré.


Un sourcil haussé, le concerné ôta un écouteur de son oreille. Parfaitement calme, il répliqua, sur un ton détaché :


Je m'en bat les couilles.


Sur ces douces paroles bien méditées, il replaça son écouteur à la place de plus tôt, ignorant toute cette agitation. La réaction du garçon amusa un peu le détenteur du One For All. Décidément, rien ne le perturbe. Mineta quant à lui, grinça des dents.


Je rêve ?!

Vous avez finis de jacasser ? Si vous n'êtes pas contents, je vous laisses sur l'autoroute !


Face à cette menace plus que sérieuse qui venait de leur professeur principal, tout le monde se tut. Avec cette exigence, et aussi ce sérieux, mieux ne vaut pas mettre l'huile sur le feu.

Arrivés à destination après quelques minutes, avoir récupéré leurs sacs, la seconde B les avaient rejoints avec un train de retard. Il y avait déjà du monde qui attendait devant l'hôtel. Chose étrange, quelqu'un aurait déjà dû leur ouvrir. Izuku zieuta un peu partout, interrogateur. Tout était un peu bizarre. Il ignorait au mieux tout les commentaires des autres qui se plaignaient de dormir dans ce coin-là. Le vert se mit à se déplacer un peu, trouva un peu plus loin son amie être secouée comme un prunier par sa camarade.


J'veux pas dormir là !


La pauvre Lily ne répondait même plus, ses yeux formaient une spirale qui tournait continuellement. Sa camarade de classe se stoppa et fronça des sourcils. Kanako se tourna vivement vers Yoroi qui restait stoïque un bon moment.


Toi, va transmettre aux profs qu'on veut pas y être !

Va s'y par toi même...

Putain, mais sérieusement, pourquoi vous en fichez de rester là ?!


Mécontente, la lycéenne qui avait la peau noire relâcha Lily et remonta ses manches pour aller rejoindre la troupe qui grondait leurs supérieurs, sans succès. Une fois au calme, l'adolescent au heaume fixa la bleutée qui soupirait longuement, les yeux fermés.


Toi visiblement, tu t'en fiche des cafards.

Des cafards_ QUOI ???


Subitement remise sur terre, Lily sursauta à cette mention. Elle soupira une énième fois et pinça l'arrière de son nez, trop fatiguée pour prendre partie avec les autres. L'aspirante héroïne et soldate relativisa un peu, restant un peu optimiste, comparé aux autres.


Mais si ça se trouve, tout roule !

Espérons. En attendant, ça te tente une partie de cartes ?

Oh ! C'est vrai ? Tu veux jouer avec moi ?! S'émerveilla t-elle. Mais carrément !


Elle venait de retrouver son énergie en présence de quelques mots. Elle se rapprochait de son camarade de classe qui ouvrait son sac à dos noir. Une boite usée y ressortait, avec un nom très connu qu'était le « Uno ». Les yeux brillant, Lily regardait attentivement ce fragment de plaisir qui allait l'emmener dans un confort plus agréable que avec cette rébellion juste à coté.

Yoroi releva un peu sa tête, aperçu le regard de l'étudiant de UA et hocha un peu, lui faisant signe de se rapprocher.


Je t'en prie, joins-toi à nous.

V-Vraiment ? S'étonna Izuku, qui emboîta tout de même le pas jusqu'à eux.

Oui, nous ne sommes plus des adversaires ni autre chose. Nous sommes juste des lycéens qui aspirent à devenir des héros. Lui assura le garçon en tenue de militaire.


Un sourire s'illuminait sur le visage du disciple de All Might. Il acquiesça, très vite rejoint par Shoto et Tenya.


Au lieu de patienter trop longtemps, que diriez-vous d'une petite partie ? Suggéra Yoroi en introduisant ses cartes.

Je n'y ai jamais joué. Souligna Shoto en plissant ses paupières.

C'est simple à jouer ! Je vais t'expliquer les règles ! Lui sourit Tenya.


Le temps qu'ils échangent, Deku jaugea Lily qui souriait aussi. Elle abaissait un peu sa tête, ferma ses paupières et se mit à masser au-dessus de son nez à l'aide de son pouce et son index. Une technique souvent utilisée en cas de sinusite.


Tu as une petite mine, remarqua t-il.

Oui, je suis fatigué. Lui avoua t-elle.


En manque de d'autres sujets à discuter, il se contenta de opiner légèrement et considéra ses camarades.


Toi aussi.

O-Oui. Je pense vite m'assoupir. Lui affirma le vert avec un léger gloussement qui sortait de sa gorge.

Comme ça ? Mima t-elle avec sa main, en représentation de sa main, un personnage qui s'écroule sur le lit.


Cette fois-ci, Izuku rit sincèrement.


Entre autre, je pourrais. Admit-il.

Ahh ? Tu es du genre à sauter direct sur ton lit ? Rit Lily.

Cela dépend ! Pouffe t-il.


Shoto se tourna vers eux.


C'est bon, je suis prêt à jouer.

Prêt à perdre ? Se moqua gentiment la bleutée avec un sourire confiant.

Tu ne sais même pas si tu vas réellement gagner... Lui rétorqua le bicolore, en plissant ses yeux.


Interrompant tout échange, une personne claqua des mains. Tout le monde considérait une enseignante de Kurayami, qui avait un visage d'un oiseau, la huppe fasciée notamment. Elle prit parole, en agitant un trousseau de clé.


Pour commencer, cessez de vous plaindre. Ce n'est pas vous qui avez financés l'hébergement.


Instantanément, tout les élèves baissaient leurs yeux. Cette vérité venait d'éclater. La femme se pointa du doigt, gardant une expression imperturbable.


La propriétaire de ces lieux s'est absentée avec ses employés. Si on nous a légué cet endroit, c'est aussi en échange d'un service. Alors vous allez devoir tous coopérer pour arranger ce qui ne va pas dans cet hôtel.

Et quels sont les problèmes ? Questionna un élève de Hunakawa qui levait son bras.


D'un regard sévère, n'approuvant pas que cette personne se manifeste librement, la femme croisa ses bras. Elle ne souligna pas ce manque de discipline et resta professionnelle. Les autres enseignant se tenaient à proximité, écoutant du début à la fin cet échange.


Déjà pour commencer, du ménage.


Contre toute attente, beaucoup se plaignaient et objectaient. Certains s'exprimaient un peu trop brutalement, hargneux, ils levaient leurs poings, crachant des injures, visant à obtenir majoritairement des voies suffisantes pour supprimer cette décision. En dehors des élèves de Kurayami, tous ripostaient, librement, ne se laissant être écrasé, piétiné par les adultes qui avait accepté le contrat sans l'accord des intéressés. Aux yeux des deux femmes qui représentaient Kurayami, ce qu'elles entendaient et voyaient, les déroutaient. Ils étaient tous instables. Indisciplinés, irrespectueux.

La collègue de la huppe fasciée grogna et montra ses dents pointues, sa queue se hérissait.


Si vous n'êtes pas contents, dormez dehors, bande de cloportes ! Seuls les élèves de Kurayami auront la chance de se doucher et de dormir dans des futons !


Sur ce chantage ceci permettait de faire taire la foule. Alors que la femme au bec allait reprendre parole, un autre enseignant prit parole. De ce fait, il se faisait fusiller du regard, mais il se fichait.


On va juste répartir en groupe les tâches importantes ; ceux qui iront en cuisine pour le repas du soir, ceux qui s'occupent de préparer les chambres, ceux qui s'occupent de nettoyer les sanitaires et ceux qui iront laver les couloirs. Leur lista le lieutenant du lycée Hanran-Gun.

En gros, on a été kidnappés pour faire de l'entretien, le kiff. Ronchonna Sayako, agacée. On est déjà crevés et eux vont se la jouer cool sur des transats quoi.

J'chui dég. Pleurnicha un autre lycéen du lycée Akiba.


Un professeur de Taiyoai réclama du silence. À présent sages et à l'écoute, les adultes pouvaient enfin poursuivre leur explication. À tour de rôle, les enseignants listaient les élèves qui seraient attribués à une tâche. Selon les exigences, tous étaient rangés en fonction des groupes, avec des adultes. Pour couronner le tout, après leur travail, demain, de bonne heure, tous auront un exercice matinal avant de se rendre de nouveau à l'arène Kukonaka, pour finaliser certaines choses. Notamment sur un cours d'histoire.

À l'entente de ce planning bien chargé, certains chouinaient, pas très ravis ni impatients de ce qui les attendaient.

Les minutes passèrent et tous furent amenés dans un premier temps à déposer leur sac dans les chambres qui ont été attitré. Dès que tous ont pénétré dans le grand hôtel, l'intérieur était poussiéreux, des toiles d'araignées ont été installé un peu partout, ça sentait le renfermé, des draps blancs ont recouvert des canapés, puis plein d'autres choses dont ignoraient les adolescents. Alors qu'ils allaient se diriger vers un grand couloir, Tenya repéra une vieille carte, au-dessus d'un extincteur. Il se rapprocha, retira une partie de la poussière sur le verre qui encadrait l'élément qui l'intéressait. Ses deux amis l'observait faire, curieux.


C'est amusant la mascotte, énonça le délégué de la seconde A, avec un petit sourire.

Un tanuki ! S'exclama aussitôt Ochaco, amusée. Et en plus il a une feuille sur la tête ! Trop mimi !


Izuku souriait. Ils avaient négligés ce détail en arrivant. Devant l'hôtel, il y avait déjà eu cette mascotte sur plusieurs panneaux d'affichages en plus de cartes. Il y avait même une grande figurine d'un tanuki à l'intérieur, non recouvert d'un voile. Poussiéreux mais visible, il y avait Lily et d'autres élèves qui contemplaient avec curiosité. Sauf que celui-ci, était la parfaite représentation d'une mythologie japonaise ; celui où le fameux personnage yokai portait un chapeau de paille, tenait dans sa patte, une gourde de saké, un ventre bien rond et cette présence importante de ses testicules. En effet, cet animal qui ressemblait à un sorte de raton-laveur et blaireau, était réputé pour avoir des pouvoirs pouvant l'aider à changer d'apparence. On racontait également qu'il apportait la bonne fortune et de la chance. Tori, expliquait la légende au petit groupe, avec un sourire attendrissant. Bien évidemment, un des étudiants lâchait une blague salace, qui ne faisait absolument pas rire certains.

Appelé par zéro gravity, le détenteur du One For All détacha son regard de l'autre groupe qui entourait la figurine placée sur un socle, pour se concentrer sur ses deux amis qui l'attendait.


Allons déposer nos bagages pour vite faire le ménage et on sera tranquille !

Oui, oui...


Intérieurement, Izuku n'avait qu'une envie ; aller se prendre une bonne douche, manger un bon plat et aller s'écrouler au lit. Rien de plus. Mais bon, inutile de contester contre les adultes, c'était perdu d'avance. Il partageait l'ennuie et l'irritation des autres. Il traça le chemin, ses baskets rouges l'amenant jusqu'à une porte coulissante. Les filles et garçons étaient séparés, et les chambres étaient identiques, typiquement japonais. Après avoir déposé leur affaire dans un coin, à tour de rôle, tous ressortirent, plus ou moins prêts pour les tâches à effectuer. Shoto souffla, ce qui étonna Ingenium, qui était prêt à tendre son oreille pour écouter et comprendre cette réaction.

Le bicolore nota l'attention qu'il posait sur lui et lui éclaircissait un point, un peu gêné. Le fils de Endeavor passa une main sur sa nuque, sachant très bien que Izuku aussi, était étonné.


C'est juste que... ça a un coté rassurant, d'avoir ce thème japonais. Je dormirais mieux dans cet état d'esprit.

Tu n'aimes pas les lits normaux ? Lui questionna Tenya.

Si, mais c'est juste que.. je me sens bien...


Incapable de définir plus simplement son ressentit, Shoto baissait ses yeux, désolé. Ses deux amis ne le poussait pas plus loin, sachant très bien que cela pourrait déranger le garçon à l'alter mi-feu et mi-glace. Alors que les élèves de seconde A quittaient la pièce, ils furent surprit d'apercevoir un blond, toujours pleins d'énergies et de cynisme.


Ah ! Voilà la 2-A tout épuisés ! Écrasons-les en les défiant sur le ménage !

Oh non, pas encore, il recommence. Soupira Yosetsu qui réajustait son bandana au front.

Monoma ? La ferme. On est crevé. Bougonna Sen, qui massait ses paupières à l'aide de son pouce et son index.


Un rire des plus osé et forcé s'échappa de la gorge du concerné.


Ahaha ! Fatigués ? Nous ? Absolument pas ! Même si notre école a vaincu les autres, on ne second pas les A !

Ton déni te pousse à croire que vous êtes supérieur à nous, encore ? Souligna Denki, blasé. Arrête ton sketch et avoue qu'on est les meilleurs.

Euh, Kaminari--


Izuku ne put achever sa phrase, que de suite, l'autre blond bondissait clairement sur cette remarque trop déplacée à son goût.


Vous ?! Meilleurs que nous ?! N'importe quoi ! De plus, les épreuves étaient trop compliqués et étaient sûrement inscrites pour nous faire perdre !

Ah ouais, le déni est gros. Clama Sero qui posait son coude sur l'épaule de Denki qui acquiesçait.

T'as vu ? Laisse tomber mec, il nous a même pas remercié.


La goutte de trop. Deku était témoin d'une petite dispute entre eux. Neito Monoma avait un égo relativement élevé, il l'avait bien comprit. Il était trop compétitif, têtu et borné. Bon certes, ces traits de caractères étaient identiques à ceux de Katsuki, toutefois, ils ne se ressemblaient pas tellement. Heureusement, son ami d'enfance se la jouait parfois avec plus de finesse, réfléchissait avant d'agir et était beaucoup plus intelligent et rusé.

Tout court, Bakugo Katsuki, n'était pas comparable. Aux yeux de Izuku, le cendré était quelqu'un d'exceptionnel, irremplaçable qui avait toutes les cartes en mains pour devenir un héro extraordinaire, voire peut-être plus que All Might, un jour. Il en était même persuadé.

Bousculé par quelqu'un qui surgissait derrière lui, le garçon aux tâches de rousseur vit la personne auquel il songeait tout juste à l'instant. La tête haute, il plissait ses yeux, dévisageait l'heureux imbécile de la seconde B et rétorqua, clash :


Tu n'es même pas arrivé en finale, je ne vois même pas pourquoi tu te vois à t'égaliser avec nous. Dégage, de ma vue. En plus je ne suis pas de ménage, comparé à vous, crétins.

Ah oui ? Tu es affilié en quoi ? Lui interrogea Yosetsu, ahuri.

En cuisine.


Un silence gênant s'abattit. Les mains dans les poches de son uniforme, Katsuki s'éloigna des autres, ne tardant pas à perdre de son précieux temps avec des idiots.


...Genre vraiment, il est affilié en cuisine ? Répéta Neito, comme s'il avait du mal à digérer la nouvelle.

Ben ouais. Lui certifia Denki, en roulant des yeux.

Et il sait vraiment cuisiner ?


Comme s'il avait oublié leur petit aventure au camp d'été, les autres hochaient de la tête, se rappelant très bien comment l'adolescent à l'alter explosif savait se débrouiller en cuisine. Après tout, il était vu comme un génie. Il excellait sur beaucoup de domaine. Leur camarade de classe était plein de surprise. Dès lors qu'ils avançaient, ils croisèrent des élèves de Hanran-Gun, très sérieux. Étonné et plus ouvert que ses autres camarades, Tenya adressa la parole au rouquin qui avait les bras croisés, dos à lui. Son interlocuteur tourna légèrement sa tête, toisa l'aspirant héro de UA par dessus son épaule et vint soupirer.


J'explique simplement à certains à se tenir à carreau.

Me tenir à carreau ?! S'offusqua un brun. Alors que t'as décidé que Jinka-san soit celle qui me commande en cuisine ?! Plutôt crever !

Apprend déjà à comparer du concombre et une courgette et on en reparlera. Tiqua la concernée en le dévisageant. En plus déjà que ça me saoule de devoir être aux fourneaux avec Sawaka.


Roger soupira et se pinça l'arrière de son nez. Lily qui était à coté de Yoroi dévisagea la rousse.


T'inquiète pas, je partage ton point de vue.

Faites la paix vous deux ? Demanda gentiment le garçon qui portait un heaume sur sa tête.

Pas envie.


En choeur, elles venaient clairement de lui répondre sèchement. Roger claqua sa main sur son visage, assez fort pour que tous comprennent sa position dans cette affaire.


Sérieusement les gars, faites un effort, j'ai promis au Sergent de l'aider sur l'organisation et de ne plus faire le con...

Ah bah putain, si on aurait su qu'un coup de poing dans ta tronche t'as remit les idées claires, fallait le faire plus tôt. Merci le vert !


Le brun leva son pouce, ses remerciements, se dirigeaient vers Izuku. Ce dernier se crispa, un sourire gêné s'affichait sur ses lèvres. Devait-il, non, était-il censé répondre à ceci ? Roger grogna et saisissait son camarade par le col de sa veste militaire.


Salaud, ça va tranquille ? Ça te dérange pas de sortir de telles conneries ?

Il n'a pas tord, intervint Yoroi en haussant ses épaules.


Un silence gênant s'abattit dans les rangs des aspirants soldats et héros. Denki retint même de pouffer avec Neito, trouvant ceci juste hilarant. Ils s'étaient plus assagis comparé à plus tôt. Tenya se racla la gorge, leva sa main et souriait, se montrait amical avec eux. Le tournois étant terminé, les hostilités étaient à rayer. Désormais, en tant que lycéens aspirant à devenir de futurs héros dans la société, il était fortement conseillé d'entretenir une bonne entente avec ses prochains alliés.


Nous oublions tout ce qu'il s'est passé, tournons la page !


Surprit, Roger relâcha son camarade qui ronchonnait en réajustant sa veste. Hésitant au début, le rouquin finissait par prendre la poigne du garçon aux lunettes et partagea son opinion avec un sourire plus doux.


Oh Seigneur, Roger s'est fait un ami... Lâcha Yoroi, tout ému, on pouvait entendre l'intonation de sa voix devenir plus sensible.

Mec, t'as pas fini ?! S'embarrassa Roger, limite en l'engueulant, un peu rouge.

J'espère que nous nous entendrons bien ! Ajouta Tenya.

De même...


Izuku souriait doucement, soulagé que tout se termine sur une bonne entente. C'était mieux que autre chose de plus négatif. Il nota de loin que Inoua embarquait le brun avec elle, ne lui laissant pas l'opportunité de discuter. Étant plus grande que son camarade de classe – et aussi costaude – elle n'avait aucune difficulté pour le faire décoller du sol. Lily saluait les autres avec sa main et suivait derrière, disparaissant du champ de vision de Deku.

Sans tarder davantage, tous retournèrent dans le grand hall principal. Les enseignants attendaient que tout le monde soit présent avant d'accompagner les élèves dans leur tâche. Dans des placards, plusieurs outils nécessaires pour le ménage. Les lumières furent allumés par les spots extérieurs, mais aussi à l'intérieur, avec des suspensions en LED. En chaussettes ou pieds nues, les chaussures laissés à l'entrée, tous se mirent à la tâche. Un balais en mains, Izuku dépoussiérait le plancher. Il manquait même parfois de tousser en se prenant plusieurs fragments gris qui s'élevaient jusqu'à son visage. Le jeune garçon releva un peu sa tête et vit le « Sergent » de Hanran-Gun aider le groupe en nettoyant les fenêtres avec du spray spécial. Ceci l'étonnait un peu, sachant que à coté, une enseignante de Hunakawa s'était littéralement assise sur une chaise en bois, lisant tranquillement – sans lever son cul – son roman.

Cet adulte aurait très bien pu ne pas bouger. Mais au contraire, il donnait un coup de main aux adolescents. Personne n'osait ouvrir sa bouche, de peur de froisser ce soldat. Malgré tout, le disciple de All Might se risqua, trop curieux, bien qu'il trouvait cet homme extrêmement bon et travailleur. De plus, il était celui qui était venu voir Lily à l'infirmerie plus tôt. Il ne pouvait pas être mauvais.


Euh... excusez-moi ?


Le sergent ne s'arrêtait pas de nettoyer les vitres. Il ne touchait aucun mot, donnant l'accord au vert de poursuivre.


Je me demandais... pourquoi vous nous aidez ?

Ce n'est pas en procrastinant qu'on avance, dit-il simplement, sans pour autant regarder l'élève de Yuei dans les yeux.

J-Je suis d'accord, c'est juste que...


Izuku grimaçait. Est-ce que ce n'était pas une question débile ? Il se ravisa. Il secoua sa tête et s'excusa avant de lui tourner le dos, retournant à son balayage. Le sergent le considéra du coin de l'oeil.


Juste que c'est étonnant que je bouge mon cul ?


Il venait de tout comprendre. Avec les même termes crus que songeait le garçon aux tâches de rousseurs. Gêné, il déglutit difficilement sa salive et honnête, il hocha de la tête. Un rire s'échappa de la gorge du soldat qui remettait du spray sur le verre.


Je sais que vous avez passés une longue et dure journée. Plus vite on termine le ménage, plus vite vous serez au lit. Moi aussi. Et puis, j'ai mes convictions.

C'est gentil de votre part...

C'est la moindre des choses. Et puis, je suis très stupéfait que les élèves de Eraserhead se sont montrés très coriaces.


Hébété, Izuku sortit naturellement ;


Vous connaissez sensei ?

Pas qu'un peu, à une époque j'ai travaillé avec lui, enfin, pour une affaire de vieille date !


Sa soif de connaissance alluma la flamme éteinte chez l'étudiant. Il était fasciné. Qu'avaient-ils fait ensemble ? Un héro et un militaire ? Probablement quelque chose d'énorme. Deku mourait d'envie d'avoir plus de détails. Le sergent ajouta aussi qu'il y avait Tori dans le lot, ce qui surprit encore plus l'adolescent. Les autres écoutaient aussi, intrigués par leur échange. Soudain, un autre garçon se mêla à la conversation.


Elle était comment notre sensei ? Interrogea Yasujiro.

Tori ? Elle n'a pas changé d'un poil !


Fouillant dans sa mémoire, le soldat de Hanran-Gun énuméra des faits concernant Tsuki Koori.


Une femme très consciencieuse, appliquée et soucieuse de bien faire. Elle a toujours su agir avec discernement et a toujours su garder un sang-froid remarquable. Elle est le genre de personne à éviter de devenir son ennemie. Après tout, votre spécialité à Hunakawa, c'est le hacking, pas vrai ?


Tous écarquillèrent leurs yeux. L'enseignante Hunakawa abaissa son roman et plissa ses paupières.


Vous parlez de ça aussi naturellement ? Vous n'avez pas honte ? C'est un sujet classé secret professionnel, Sergent.

J'exposais simplement des faits. Sourit-il tout en nettoyant. Surtout qu'elle a apprit seule ces méthodes, alors qu'elle était étudiante à UA...

Serait-ce une moquerie de votre part ? S'offusqua t-elle.

Je cite simplement que vous devriez faire attention à comment vous échangez avec elle. Tori vous est bien plus supérieure que vous ne le croyez.


Outrée, la femme se leva de son siège brusquement, sa main relâcha son livre qui tombait raide par terre. Les élèves n'osaient intervenir, sentant bien que ça devenait tendu entre les deux adultes.


Pardon ?! J'ai travaillé depuis plusieurs années sur le hacking, elle n'est pas capable d'être à mon niveau ! Le coding, le reste, j'excelle !

Si vous le dites, souffla le sergent en roulant des yeux, la laissant rester dans sa vantardise.


Izuku balaya. Des tas de questions étaient fourrées dans son crâne. Il entendit tout de même un « sale pétasse » de la part de l'enseignante qui se rasseyait, sans aucun doute, elle parlait de Tori. Le jeune garçon se taisait, ne préférant ne rien dire. Parfois, le silence était la meilleure option, pour ne pas attirer des ennuis.

Une méthode extrêmement utilisée au collège, pour sa part.

Un son semblable à un éclaboussement fit relever la tête du garçon aux tâches de rousseurs. Étonné, il pivota rapidement et constata avec stupéfaction l'enseignante de Hunakawa trempée jusqu'aux os, scandalisée. Son livre était aussi touché. Face à elle, le coupable ; Yasujiro Hayato. Ce dernier, nullement désolé pour son action volontaire, demeurait interdit et sérieux. Le menton légèrement relevé, il donnait l'impression d'être plus insolent.

Sans une once de respect, le garçon a la peau noire ne prononçait simplement à voix haute, qu'elle méritait ce sort. Que cette femme avait aussi de la chance, puisque l'eau était sale et ne contenait rien d'autre. Humiliée par un mineur et par un élève de seconde, furibonde, l'adulte se leva brusquement de sa chaise. Les cheveux trempés, collaient à sa peau, elle montrait ses dents, elle grimaçait, ses traits étaient durcis par la colère comme ses orbes s'étaient rétrécis. À plein poumon, exécutant son autorité sur Yasujiro, l'adulte le sermonna, suffisamment fort, ce qui réussissait à faire tressaillir quelques élèves. Izuku était bluffé. Ses yeux émeraudes ne se détachaient pas de cette scène qui se déroulait pas loin.

Se fichant éperdument de ses punitions, l'adolescent qui avait l'alter du sable resta insensible devant les propos de cette femme. Il osait même tourner les talons. Le sceau vide, grinçait légèrement dans sa main gauche. Ses amis lui suppliaient de s'excuser, car il ne ferait que attirer les foudres de la professeure. Absolument pas craintif des conséquences, l'élève Hunakawa haussa ses épaules, l'air de rien. Il ne se justifia par un :


Je n'aime pas qu'on dise du mal de Tori. Elle est l'une des rares prof' que j'aime. Et comparé à l'autre, c'est une meilleure héroïne.


Ceci dit, Yasujiro se déplaça, longea le couloir avec le sceau en métal, pour aller faire le plein d'eau, se foutant royalement de l'injure et les ordres de son enseignante trempée. Dans les rangs, il eut des ricanements. Dès qu'un professeur de Akiba revenait avec de nouvelles serpillières avec une élève, confus, ils virent la femme se presser de quitter le couloir, laissant derrière elle, plusieurs gouttes et empruntes, ce qui ajoutait plus de travail aux autres.

Avec un soupir, exaspéré, Izuku s'obligea à nettoyer les traces. Avec lui, Denki.


Sérieux, je crève la dalle, qu'est-ce qu'ils vont nous préparer à ton avis ? Lui questionna le blond.

Aucune idée, je pense qu'ils vont faire quelque chose de simple... Supposa Izuku qui réfléchissait tout en poussant droit devant lui la serpillière contre le plancher. De rapide aussi...

Du curry ? Ou alors non attend, des nouilles ?


L'aspirant héro à l'alter de l'électricité passa deux doigts sous son menton. Les paupières closes, il se creusait les méninges pour trouver la réponse. Plongé dans un rôle de détective, il était paré à élucider cette affaire. Il claqua des doigts, avec un sourire rayonnant sur ses lèvres. Alors que d'autres élèves étaient tout près du duo, ils écoutaient sans gêne.


Eurêka ! Et si on allait épier un peu ? Ça ne nous coûtera rien !

...Tu es en train de proposer de quitter notre poste pour regarder ceux qui cuisinent ? Récapitula Izuku, légèrement étonné.

Ouais, on se la fait discret, genre on dit qu'on va aux toilettes et c'est bon, on a un alibi !


Peu emballé à son idée, Izuku secoua doucement sa tête. Plus raisonnable, il ne voulait pas se faire prendre. Et puis, de là à laisser en abandon les autres, ce n'était pas juste. Gentiment, le vert refusait l'invitation de son camarade de classe. Ce dernier, fit une moue déçue puis, eut une autre ampoule qui s'allumait au-dessus de sa tête. Avec un sourire carnassier, il déplaça élégamment sa mèche sur le coté, presque, de la même manière que faisait Aoyama.


Quel dommage ! Tu ne veux pas aller voir Katchan ou Sawaka aux fourneaux ?


Instantanément, le détenteur du One For All se raidit aux noms de ces personnes. À quoi il jouait au juste ? Il pensait pouvoir l'attirer rien qu'en mentionnant ces individus ? Difficilement, bien que son envie lui tirait le bras pour aller de l'avant, Izuku déclina l'offre. D'un coup, des garçons de différents lycées se rapprochaient de Denki, voulant l'accompagner dans son projet. Mineta y étant aussi de la partie, tous se mirent à nettoyer, synchrones, filant droit devant eux.

Tetsutetsu, ayant terminé une fenêtre, se rapprocha du disciple de All Might, les mains sales.


Oh ! D'où vient leur détermination ?? Ils me donnent trop envie de les rejoindre !

Euh...Hein ? Lâcha Izuku, ahuri.

Attendez-moi les gars !


Très vite, le jeune garçon se mit à placer sa serpillière sur le sol, le dos courbé, il se mit à longer le long du couloir. Ses camarades de classe – Neito en particulier, le suivait en défiant les autres garçons. Tout prit une drôle de tournure, ce qui eut le don d'impressionner un peu Deku.


C'est quoi comme jeu ils font au juste ? Vint lui demander Shoto.


Izuku se retourna, trop épuisé pour comprendre la logique des autres. Avec un sourire fatigué, il lui avoua simplement qu'ils étaient très motivés à faire une course par intervalle du ménage ce qui étonna un peu le fils de Endeavor. Les sourcils haussés, il jeta un dernier coup d'oeil sur le groupe. Apparemment, un venait de se ramasser le sol, comme un parfait imbécile. N'arrivant pas à comprendre en quoi c'est amusant, Shoto ne voulut pas s'attarder d'avantage sur le sujet. Il s'écarta, posa un spray à la javel sur le plancher, posa un genou sur le sol et prépara son torchon déjà bien entamé, humide et salie.


Todoroki, tu as besoin d'un coup de main de ton coté ?

Je veux bien.


À deux sur le même endroit, frotter sous les fenêtres permettait de gagner du temps. Les minutes défilaient, lorsqu'ils entendirent un cri au loin. Tous se stoppèrent dans leur action, les regards, dirigés vers la source de cet écho.


Ce n'était pas Kaminari? Lâcha Shoto, qui gardait une expression imperturbable.

Si ! J'en suis sûre ! Répliqua aussitôt Ochaco qui abandonnait ses affaires pour aller vérifier si tout allait bien.


L'enseignante Hunakawa roulait des yeux. Plus tôt, elle s'était changée, et elle ne se daignait même pas pour se lever et assurer la sécurité des mineurs. Elle se contenta simplement de hausser ses épaules, de commenter par un « Laissez, il a sans doute vu une araignée. » et reprenait sa lecture, sans se soucier du reste. Le sergent de Hanran-Gun, quant à lui, fronça des sourcils et ordonna à certains de rester ici pendant qu'il allait voir le problème. Des volontaires voulurent le suivre. Il ne les repoussaient pas, sachant que la poignée était des camarades de l'élève UA. Les restants, c'était par curiosité.

Après avoir traversé le couloir, au rez-de-chaussé, ils aperçurent le groupe de garçons entres eux, formant un cercle, tête baissée, le visage assombrit. Le néon au-dessus d'eux, ne suffisait pas assez à éclairer leur tête, ou du moins, ce qu'ils tentaient de cacher aux autres arrivants. Le parquet était propre à certaines parties de la pièce, cela sentait même la cire d'abeille.


Bon, qu'est-ce que vous avez foutus encore ? S'impatienta le sergent en croisant ses bras, les paupières plissées.

R-Rien du tout monsieur !...


Avec une réponse aussi spontanée et tremblante, le professeur Hanran-Gun ne goba pas ce mensonge. Il soufflait par le nez, releva une de ses mains pour caresser son début de barbe. Il identifiait les élèves, très mal à l'aise. Aucun n'osait lui faire face. Ils étaient sous pression, étaient dérangés, pas prêts à subir ce qui les attendaient. Les autres avaient bien compris.


A coup sûr, ils ont déconné et ont fait une bêtise. Ricana Megumi. Hein, Skywalker ?


Le blond tournait sa tête vers sa camarade de classe qui soupirait. Elle tournait les talons, trouvant ceci totalement puéril et enfantin. Elle, qui pensait qu'il y avait réellement un problème, s'était tenue à venir jusqu'ici. Comme quoi, il ne s'agissait qu'une perte de temps. Elle retourna à sa tâche, ignorant les autres. Shoto zieutait vers elle silencieusement, ne prononçant rien suite à sa réaction.


On s'est inquiété, pourquoi avoir crié ? Questionna doucement Ochaco, sa tête se penchait sur le coté, elle était troublée.

Ah ! Rien ! Je me suis juste prit le bout de l'orteil contre le canapé, ça fait mal, vous savez ! Rit nerveusement Denki, sa main dans ses cheveux, les yeux fermés.

Oui, bien sûr, et pour te soutenir dans cette rude épreuve, vous formez un cercle, comme si vous étiez en train d'invoquer un démon ? Se moqua Megumi, les bras croisés.

C'est notre pote, aussi ! Tonna Mineta. Alors s'il vous plaît, laissez-le reprendre ses esprits !

On n'invoque aucun démon ! S'exclama un élève de Taiyoai.


Cette fois-ci, le sergent se pinça l'arrière de son nez, perdant sérieusement patience. Plus ils trouvaient une excuse bidon, plus ils s'enfonçaient dans leur mensonge qui ne tenait pas debout.


Cela suffit. Le canapé se trouve à l'endroit opposé. Là, vous êtes quasiment à l'entrée, plus précisément, où se trouve la statuette du tanuki. Le socle a bougé. Alors qui est l'imbécile qui a fait tomber la figurine de l'hôtel ?


Un silence religieux s'abattit.

En y regardant bien, entre les jambes, il y avait plusieurs fragments tranchants sur le sol, celles-ci, brillaient légèrement sous le LED suspendu. Izuku tilta que le cri de Denki avait tenté de couvrir la chute de l'objet. Un maigre sourire s'élargissait sur ses lèvres. Désolé pour son camarade et aussi impressionné par cette solidarité des autres, il ne pouvait que applaudir toute cette mise en scène, qui avait échoué devant le professeur du lycée militaire. Le vert observa l'adulte tapoter frénétiquement son majeur à plusieurs reprises, à chaque rebonds, sur son biceps. Les traits durcis, les sourcils froncés, on pouvait bien deviner qu'il retenait sa colère.

Honnêtement, entre lui et Aizawa, il y avait un air semblable. Ils avaient de la patience. Ils attendaient que ça donne la vérité, avant de se montrer dur. Et ils ne supportaient pas le mensonge. Izuku déglutit difficilement sa salive. Franchement, quelque part, il avait bien fait de ne pas suivre Chargebolt. Lui aussi, aurait pu se retrouver avec des sanctions...


Ne me faites pas répéter ou la sanction sera plus sévère, les gars. Grogna le sergent, sur un ton plus intimidant cette fois-ci.


La muraille se décompose. Tous, pivotaient leurs têtes en direction du coupable. Un élève de Taiyoai inclina sa tête, le sourire gêné. La tonalité de sa voix déraillait.


B-Ben j'ai juste glissé à un moment, j'me suis prit le cul du blond et_...

Hein ?! T'insinue que c'est de ma faute !? S'offusqua Denki, outré. Si t'avais pas glissé, je ne me serais pas cogné contre le socle !

Tu aurais aussi pu rattraper le tanuki. À la place, tu as prit le temps d'admirer sa chute. L'enfonça Neito, une main sur un œil. Promis monsieur, j'ai tout essayé pour secourir cette statuette, mais elle était hors de ma portée !

Lâcheur !? S'indigna de plus belle Denki, les paumes de sa main dirigées vers le ciel. Mais j'vous jures moi ! C'était un sale coup !

Moi aussi, j'ai essayé de rattraper... mais il était trop loin...

Tu déconnes Mineta ?! T'étais même pas à un centimètre près du socle !!


Les bras croisés, Kyoka secoua sa tête.


Décidément, vous ne ratez rien les gars...

C'était juste un accident !

Pour faire simple, vous êtes complices. Leur exposa le sergent, toujours les bras croisés.

Habituellement, j'aurais aidé mes potes, se manifesta Neito, les yeux fermés, toutefois, je dois bien l'admettre, l'erreur vient de la seconde A...

Oh, l'enculé ! Crachèrent d'autres garçons dans le lot.

Monoma ?? T'es sérieux mec !? S'esclaffa Tetsutetsu, dégoûté.


Le camarade de classe de l'adolescent à l'alter acier lui adressa un clin d'oeil. Tout ceci, sous-entendait que le blond essayait de protéger ses amis d'une éventuelle punition. Malgré sa bonne intention derrière ses paroles, Tetsutetsu, complètement à coté de la plaque et pas aussi malin, posa sa main sur son torse, qu'il bombait d'air. Fort et bien audible, il s'exprimait.


C'est de ma faute ! Pas eux !

M-Mais tu fous quoi toi ?! Nan, il a rien dit !

Ta gueule Monoma, tu as aussi triché avec ton alter sur Kirishima !

T'es sérieux bro' !??


Les accusations se propageaient de partout, rendant cette histoire encore plus longue et dérangeante. Les filles cachaient leur visage avec leur main, ne sachant pas quoi sortir face à ce problème. Le professeur entrouvrit sa bouche, prêt à sortir quelque chose mais fut devancé par une adulte qui sortait des cuisines. Avec des pupilles verticales, elle ouvrit son bec. Son ton était sombre, sévère et glaciale. Avec ses chaussures à talon, d'un noir profond, elle tapotait du bout le plancher.

Cette scène de ménage n'avait que trop duré. Encore une fois, ces adolescents se comportaient comme des enfants immatures qui en plus, n'étaient pas bien instruits. Cette puérilité n'enchantait guère l'enseignante Kurayami qui aussi, avait les bras croisés sous sa poitrine peu imposante. Son apparition, suffisait à faire ravaler la salive de plusieurs mineurs. Tous avaient bien captés, qu'entre un militaire et une femme stricte, ils étaient mal tombés, littéralement. Dans le lot des joueurs, on pouvait remarquer qu'aucun élève des deux écoles ayant un des enseignants se trouvaient parmi eux.


On va faire simple, tous ceux qui se trouvent ici, seront privés de dessert.


Horripilés, les adolescents relevaient leurs têtes. Tous, ceux mirent limite à genoux, implorant, suppliant qu'on leur laisse au moins ce petit plaisir, quitte à dormir à la belle étoile. Nullement touchée, la huppe fasciée les regardaient, révoltée, répugnée.


Justement, je me demandais comment gérer, nous n'avons suffisamment de produits pour la cuisine, des bouches en moins, c'est parfait.

Juste des desserts ? Souligna le sergent en plissant des yeux. Vous croyez que ça leur suffit ?


Plusieurs paires de yeux allaient, suivaient les différents locuteurs, blêmes, les yeux larmoyants, un peu comme des agneaux craignant de leur sort. La femme aux cheveux carrés semblait ravie.


En effet, je trouve cette punition trop basse, trop légère...

Je suggère qu'on__

Ils ne mangeront rien ce soir.


Choqués, les concernés tremblaient, certains chouinaient, implorant qu'on leur laisse au moins un quelque chose pour ce soir. Izuku grimaçait, désapprouvant ce choix. Bon certes, un dessert, c'était un peu... compréhensible, même si c'était stupide comme idée, mais de là à les interdire ? Ce n'était pas juste. Le détenteur du One For All remarqua également le froncement de sourcil de l'enseignant Hanran-Gun. Visiblement, lui aussi, ne prenait pas la partie de Kurayami. Lui, envisageait autre chose, et le vert était persuadé que lui au moins, saurait prendre une mesure plus adaptée – et sage – que cette femme cruelle.


Non. Déclara fermement le sergent. Je comptais leur laisser plus de travail, en comptant qu'ils s'occupent de la vaisselle. Vu le nombre qu'on est, ils en auront pour un bon moment.

Je trouve ceci trop... gentil. Pointa la huppe fasciée, les yeux fermés. Au contraire, ils se remettront en cause, sans repas. Et encore, on pourrait les obligés à regarder leur camarade manger devant eux !

C'est hors de question !

Pourquoi ? Ce n'est pas ce que vous faisiez, vous, à l'armée ? Se moqua la femme, les paupières de nouveau ouvertes.


Évidemment, cette femme cruelle et sans coeur ciblait des faits. Le disciple All Might serra ses poings. À force de l'étudier, il retenait que cette huppe fasciée jouait avec des cordes, comme si elle cherchait à obtenir quelque chose. Provocatrice, c'était comme si elle gagnait à son propre jeu. Ce qu'elle attendait, était qu'on baisse les yeux, la tête dès son passage. Le plus bizarre pour lui, c'était que l'école était certes privée, récente et très axée sur la discipline... mais aucun enseignant n'était connu sur le marché de l'emploi, coté des héros. Pourquoi garder tout ceci confidentiel ? Quelque chose était trop louche pour lui.

Sans compter du fait des agissements, des comportements des élèves Kurayami. Tentative de suicide, manque de réaction, ça se voit supérieur, ça se drogue, des attitudes plus que instables... Han était le chef, que Izuku a su remettre à sa place avec Katsuki. Mais encore ? Est-ce que ça suffirait à tout stopper ? Il se rappelait aussi très bien d'une blonde. Skywalker Anastasia. Son alter instable, elle perdait la boule dès qu'elle usait des ombres, à un point où elle devenait dangereuse. Puis, ce garçon, sacrifié, brûlé par Han... Non, il y avait trop d'éléments à énumérer.


En quoi ça intéresse une fonctionnaire ? Vous n'avez jamais réellement servit qui que ce soit en dehors de votre établissement. De plus, vous n'avez pas un mot à dire vu que ces gamins sous sont mon aile, dans mon allé, du coté ménage.

Dois-je en déduire que vous êtes incapable d'instruire des adolescents ? Mon image de vous se détériores...

Oh ?


Un rictus se forma au coin des lèvres de l'homme en tenu de militaire. Il plongea ses mains dans les poches de son pantalon et se pencha vers l'avant. À son tour taquin, le brun répliqua, mauvais.


Alors vous savez quoi ? L'image que vous avez de moi, vous savez où vous la mettre. J'en ai rien à branler de votre opinion sur moi car je suis certain d'une chose. Vous n'êtes pas de mon niveau. Et vous n'avez encore moins contribué à l'armée. Alors vos avis, je m'en balance.


Le visage de la huppe fasciée se tordait sous la colère. Elle serrait ses poings, le long de sa taille. Plus petite que le sergent, elle ne pouvait se contenter de le foudroyer du regard. Le professeur du lycée Hanran-Gun se redressa, éleva la voix, donna l'ordre au groupe trouble-fête de déguerpir sur le champ et de retourner à nettoyer les couloirs, au risque que demain matin, il ne s'occupe de leur derrière. Sans protester, ils exécutaient, au pas de course.

Parfaitement calme, le sergent demanda à Izuku et à d'autres élèves d'aller chercher du vinaigre blanc, qui n'était pas loin des cuisines. Sur ces mots, il tourna le dos à la femme qui le dévisageait. Elle l'interrogeait sur comment il se montrait aussi posé et trop doux avec les adolescents. Un rire amer s'échappait des lèvres du concerné. Le soldat pivota légèrement, adressait un sourire narquois vers elle.


Vous savez, avoir des enfants aident pas mal. Dommage que vous n'avez cette expérience, persifla t-il, avant de retourner à ses occupations.


Dégoûtée, l'enseignante Kurayami resta clouée sur place. Au plus vite, Izuku la contourna, évita de la regarder. Il se retenait de sourire. Ce sergent était vraiment chic et il avait de quoi rembarrer quelqu'un. C'était presque jouissif ! En suivant les autres aspirants héros désignés pour aller prendre d'autre produits ménagers, une exclamation étonna le vert, le conduisit à regarder l'autre événement surprenant.

Sur leur droite, dans une grande pièce fait de bois vernis et de pierres, l'équipe de cuisine. Tous étaient séparés sur plusieurs îlots, se chargeant, se partageant les tâches de façon organisée et efficace.

Ce qui retint plus l'attention du détenteur du One For All, était le fait que son ami d'enfance était peu bavard, même calme et concentré, avec les membres de son équipe. Parmi eux, il y avait Lily, qui épluchait avec un couteau économe, des pommes. Elle laissait les peaux dans un couteau et le fruit dans une grande assiette.


C'est rare de voir Bakugo aussi sage... Souffla Ochaco, qui s'était caché derrière le mur, sa petite tête penché vers l'embrasure de la porte.

Avec la prof de Kurayami... Je ne serais pas surprit qu'ils évitent de s'attirer des ennuis. Lui éclaircissait Izuku, dans la même position que la brunette.

Ca sent bon...


Grâce à son flair, la jeune fille zéro-gravité identifia déjà qu'est-ce qu'ils allaient concoctés, ce qui amusa un peu son ami.


Rikido est aussi du coté des desserts, il va nous faire une tuerie, comme il sait bien y faire ! Jubila t-elle, les paupières closes, s'imaginant déjà en train de saliver la pâtisserie de son camarade de classe.

Oui.


Izuku zieuta vers les autres qui préparaient un dessert. Très sincèrement, il aimerait bien goûter la tarte aux pommes que faisaient Katsuki et Lily. Jusqu'ici, ils se débrouillaient, étaient concentrés. À contrecoeur, le garçon aux tâches de rousseurs se décolla de sa cachette pour terminer sa tâche à lui. S'il restait une minute de plus à espionner, à coup sûr, son estomac viendrait tout perturber. Suivit de Ochaco, ils se dépêchaient d'aller récupérer ce dont ils avaient besoin avant de retourner à leur poste.

Alors que les jeunes cuisiniers travaillaient, focus sur leur repas, il y avait petit à petit du relâchement. La femme qui mettait le plus de pression s'était absentée, ce qui ne laissait que Tsuki et Midnight sur place, avec les élèves. Ce n'était qu'avec une engueulade d'un îlot plus loin, qu'ils étaient distraits. Même la bleutée s'était coupée et venait de couiner avec la douleur. Immédiatement, pour éviter de perdre trop de sang sur le plan de travail, elle plaçait son index dans sa bouche avec une moue ennuyée. Lily pouvait sentir un regard long et insistant vers elle. Elle releva ses yeux bleus en direction de la personne face à elle.


Quelle gourde tu fais.


Encaissant cette critique, l'aspirante héroïne et soldate plissa ses yeux et se contenta de faire une moue, exprimant ouvertement que son commentaire la vexait puis, vint suçoter son propre sang un court instant avant de lui répliquer ;


Roh c'est bon, ça arrive à n'importe qui !

C'est la deuxième fois que tu te coupes, si ça t'arrive une troisième fois, je dirais même que tu as un don. Souffla Katsuki en reprenant sa tâche.

La première fois j'avais juste la tête dans les nuages...


En replaçant son doigt blessé dans sa bouche, Lily ronchonnait. Il lui arrivait de se montrer maladroite, à se déconnecter de la réalité un court instant. Elle avait déjà un pansement autour de son auriculaire. Midnight, l'héroïne interdite aux moins de dix-huit ans s'était chargée d'aller chercher ce qu'il fallait. Par précaution, elle avait laissé de coté le nécessaire dans un coin, au cas où un autre élève ne reproduise la même maladresse.


Fait gaffe Schtroumpfette, je tiens à manger une vraie tarte aux pommes, pas une tarte ensanglantée.


Un grognement s'échappait de la gorge de la jeune fille. Les sourcils froncés, on pouvait clairement deviner qu'elle n'aimait pas ce surnom donné à l'arrache. Ou alors il avait définit que ça la correspondait, à cause de la couleur de ses cheveux. Elle retira son doigt de sa bouche, prête à riposter, à se faire entendre.


Ne m'appelle pas comme ça ! Moi c'est Sawaka !

Je m'en fou.

Sympa...


Vexée, elle tournait sa tête avec une joue gonflée. Katsuki roulait des yeux, totalement insensible devant la réaction enfantine de la bleutée. Il tendit son bras gauche au bout de l'îlot en bois massif. Il poussa une petite boite avec un symbole en croix dessus. Dedans, des flocons s'entrechoquaient légèrement, le contenu étant ouvert, il y avait des bandages et tout autre produits nécessaires pour les premiers soins. Le boîtier se stoppa pile poile à coté de la jeune fille à l'alter du vent. Lily le remarqua mais ne chercha pas à y toucher. Au contraire, elle feignait l'ignorance en gardant son air boudeuse, son doigt, toujours dans la bouche. Pour elle, c'était encore plus désagréable de savoir qu'il la traite comme une enfant. Elle pouvait très bien se déplacer par elle-même pour prendre ce dont elle avait besoin. Pas besoin qu'on lui fasse pour elle.

Ne pas être vu comme indépendante était encore plus blessant. Oui, la bleutée s'était coupée. Oui, elle était maladroite. Pas besoin d'en faire un plat. Si on venait à lui reprocher de ses gestes, de son attitude, de ses goûts, Lily se sentait facilement énervée. Cependant, comparé à certains, elle avait un haut niveau de degré en patience. Généralement, tout ce qui l'agaçait et autre, elle enfouissait en elle. Bien qu'elle était facilement expressive, parfois, il lui arrivait de retenir des choses. Par exemple, après ce que le cendré lui ait balancé, l'aspirante héroïne et soldate évitait de lui rétorquer qu'il était un sale con.

Ne pouvant échapper à l'oeil lynx du lycéen UA, Katsuki grogna.


Ne fais pas la gamine et soigne-toi putain.


Silencieuse, elle ne se daignait pas pour le regarder.


P'tain t'es dégueu ! Tu vas me faire le plaisir de te soigner ou je vais t'y obliger ! La salive ne suffit pas pour guérir et accélérer la cicatrisation !

C'est plus économique.

Et mon poing sur ton crâne, il est économique ?!


Le garçon à l'alter explosif tonnait, de plus en plus agacé. Ça le démangeait même de ne pas pouvoir la cogner sur la tête, histoire de la réveiller et l'obliger à suivre son ordre. Cette fille était vraiment têtue. Peut-être qu'elle ne voulait pas traiter sa blessure suite à son commentaire ? En plus elle ralentissait les autres avec sa bêtise. Katsuki souffla, sur les nerfs. Ses iris rouges scrutaient ses actions. Elle terminait de suçoter son propre sang et se rongeait discrètement l'ongle de son pouce avant de cesser, dès qu'elle remarquait que le fluide rouge suintaient de nouveau sur sa petite plaie, menaçant de couler le long de son doigt. Très vite, elle vint de nouveau sucer le liquide tiède et métallique sans même se plaindre.


Oï, putain, je ne vais pas venir me déplacer pour te mettre un foutu pansement au doigt ! Et arrête de te ronger les ongles, c'est pas bon !


Étonnamment, il reçu un regard noir de la part de Lily. Elle ne semblait pas ravie de ce qu'il venait de lui cracher à la figure. Cependant, en rien, il ne regrettait ce qu'il venait de lui sortir. Parce que tout était vrai. En plus de ronger ses ongles, sa peau était aussi impactée. Elle pourrait développer un panaris, des gonflements, un abcès ou d'autres douleurs. Continuant dans sa lancée, dans l'objectif de l'arrêter dans ce mouvement additif pour certaines personnes, il lui pointa du doigt, espérant la dégoûter.

Non pas qu'il cherchait à l'effrayer ou autre. Katsuki avait déjà vu les effets que ça provoquait sur quelqu'un, au collège. Ce n'était pas beau à voir. Quelque part, inconsciemment, l'aspirant héro voulait aider cette fille.


Continue dans ton délire, tu veux que je te montre les effets d'un panaris ? Ma petite, tu vas chialer après.

Je sais très bien à quoi ça ressemble, merci bien. Siffla t-elle, énervée. Et mêle-toi de tes affaires, je sais très bien prendre soin de moi. Merci.

Du peu que je vois, nan, tu ne sais pas prendre soin de toi. T'as besoin qu'on t'accompagne.

Oooh mais ouais, va s'y ! Continue ! Lâcha Lily, contrariée. Cette fois-ci, elle explosait, perdant sa patience avec lui. Montre-moi à quel point t'es monsieur parfait ! Le baby-sitting, c'est pas avec moi ! Lâche-moi tu veux bien??

Je ne serais pas là à te faire chier, si tu faisais l'effort de te soigner car putain de merde, jura t-il, en agitant une main vers l'arrière, pour exprimer son agacement, j'ai la dalle, j'ai envie de manger quelque chose de sain et non de mélangé avec du sang et des microbes !


Les poings serrés, les phalanges blanchissaient sous la pression que l'adolescente y mettait. Elle grinçait des dents, offensée. Pourquoi il se plaignait de la sorte, maintenant ?


Naaan sérieux ? Et pourquoi t'as rien dit à ma première coupure !?

Ah ! Ricana Katsuki, mauvais, tout en reprenant son épluchage de pomme golden. Tu voulais qu'on soit inquiet pour toi ? Qu'on te prenne en pitié ? Nan mais la deuxième fois, vaudrait sérieusement être débile pour se couper !

Ta pitié là, j'm'en bat les steaks ! Lui gueula la jeune fille en claquant ses mains sur le îlot. Et puisque j'ai dit que je ne l'ai pas fait exprès !!


Tous deux s'entendaient comme chien et chat, et ça se ressentait parfaitement bien aux yeux de tous. Après avoir poussé son coup de gueule, Lily haleta. Ses épaules remontaient et redescendaient. Être en colère épuisait mentalement, surtout après une longue journée. Katsuki ne répliqua même pas à son argument qui lui servait à se défendre. La bleutée soufflait en même temps que le cendré. Ils étaient à cran, ils manquaient sérieusement d'énergies et n'avaient qu'une hâte ; aller se coucher au plus vite.

Tsuki fronça des sourcils, interpellée par leur débat assez violent. Elle abandonna un de ses élèves pour se diriger jusqu'au duo, qui était le plus proche de la porte grande ouverte.


Je peux savoir quel est le problème ?

Elle s'est encore coupée. Dénonça Katsuki, sur un ton détaché, les yeux fermés.

Encore ? S'étonna Tsuki. Elle considéra la jeune fille qui se massait les paupières avec deux doigts. Prise d'une migraine passagère, elle voulait d'abord se calmer avant de répondre en toute honnêteté.


Les joues gonflées, Lily tourna sa tête, refusant de regarder Tori en face.


J'étais juste distraite.

Eh bien, tu es maladroite. Sourit doucement la femme aux ailes grises. Tu veux bien aller soigner ça, s'il te plaît ?


Sans protester, Lily souffla par le nez et se força à prendre la petite bouteille d'alcool et un bout de coton. Elle en versa dessus, à petite dose, l'appliqua sur son doigt blessé et grimaça. L'enseignante Hunakawa souriait doucement, en la laissant se soigner par elle-même et zieuta vers Katsuki qui était bien agacé. Il s'efforçait de terminer la pomme qu'il avait entamé. La peau était presque entièrement arrachée. Une spirale se formait petit à petit, comme s'il était habitué à éplucher rien qu'en faisant un tour entier.


Et toi, qu'est-ce qui t'énerve ? Je te sens tendu jusqu'ici.

Rien en ce qui vous regardes.


Sec et distant, il ne se laissait pas se faire lire. Tori était certes gentille et à l'écoute avec les autres, le cendré avait bien noté qu'elle était bien appréciée parmi les étudiants de l'école où elle enseignait. Ce n'était pas pour autant qu'il comptait lui accorder toute sa confiance. Restant interdit, il reposait la pomme sur l'assiette et en saisissait une autre. Ses mains étaient trempées, suintaient le jus du fruit qu'il épluchait depuis plus d'une bonne quinzaine de minutes. Le garçon à l'alter explosif fronça des sourcils et considéra la femme qui le scrutait, restant immobile.


...Quoi ?

Tu es doué.

Evidemment, ce n'est pas compliqué de faire ça ! Rouspéta t-il, sans se vanter.


Tsuki gloussa.


Oh, tu sais, moi à ton âge, je n'avais jamais fait la cuisine de ma vie.

Sans déc' ? Lâchèrent Katsuki et Lily en même temps, stupéfaits.


Tous deux s'échangèrent un regard, étonnés qu'ils aient sortit la même chose au même moment, en parfaite harmonie. Ils se dévisagèrent et rompirent tout contact visuel en pivotant leur tête. Toujours d'une voix grave, mélangée à un râlement, le cendré lui exposa un fait. Agrémenté d'un sarcasme, bien évidemment.


Ben enfin, t'as mit ton pansement, félicitations !


Tsuki soupira. Elle remarquait que Lily venait de se raidir sur place et rougir. Elle grommelait et ne répliquait pas à ce fait. Moqueur, tout en restant insensible, il fit tournoyer le couteau entre ses doigts, tel un pro cuisinier.


C'est bien, tu sais te soigner, finalement.

RAH !!


Lily poussait un rugissement en cognant son poing droit contre le plan de travail, les joues en feux. Les autres suivaient un peu la conversation, pouffant dans les rangs.


Arrêtez vous deux. Excusez-vous, ça ira mieux.

Désolé, je ne connais même pas son nom, c'est impossible que je fasse le premier pas ! Sortit Lily, sans conviction ni l'envie de faire un effort.

En quoi je le devrais ? C'est elle qui est stupide.

...On est mal barré. Soupira de nouveau la femme aux ailes, une main sur son visage.


À l'îlot à coté, Rikido soupirait. Il s'occupait de remuer la pâte dans un gros saladier. Il lançait un regard désolé en direction de Tori, ne pouvant rien y faire pour aider. Après tout, il s'agissait de Katsuki Bakugo, sa fierté est trop grande et vaste, l'obliger à s'excuser reviendrait à un exploit ! Le noiraud fixa la déléguée suppléante qui secouait sa tête, dépitée. Midnight se rapprochait, gardant un sourire rayonnant. Elle se penchait en avant, jetait un coup d'oeil à leur préparation. Elle huma l'odeur, aux anges.


OOOOOH ! Ce sera un régal ! S'exclama t-elle, enjouée. C'est bien ! Vous êtes des pros !


Les joues rosies, Momo resta humble.


Oh vous savez, je n'aidais rarement en cuisine chez moi... c'est toujours agréable de faire des expériences autre part !

Et tu es sur la bonne piste ! Lui complimenta Sugar Man, en hochant la tête. Continue de monter les blancs en neige !

Oui !


Attendrit, l'héroïne interdite aux dix-huit ans les surveillaient de près. Les élèves des autres écoles suivaient bien les directives de leur chef ; Rikido Sato. Plus à l'écart, ceux qui s'occupaient du curry et de l'autre, l'entrée ; une salade composée. Midnight entendait des élèves faire appel à elle ou à Tori pour les aider dans leur manœuvre. Alors que les autres étaient au ménage, ici, l'ambiance était bonne. Elle l'était encore plus avec l'absence de la huppe fasciée.

Ce n'était sans tarder que cette dernière se pointait de nouveau, de marbre. Elle considérait ses propres étudiants qui avaient un peu de lacune en cuisine. Comme si elle avait besoin de se défouler, elle les rabaissaient. Elle critiquait les salades, jugeait et relevait des mèches de cheveux.


Soyez un peu plus indulgente, ils sont fatigués de leur journée... Intervint Midnight, désapprouvant ce traitement.

Personne n'est en mesure de faire une salade correcte, et je dois laisser passer ?!

Si vous n'êtes pas contente ; vous pouvez faire votre propre sandwich. À ma connaissance, il y a du pain de mie. Répliqua sèchement Tori, qui restait derrière un élève de Taiyoai.


Les deux femmes se fusillaient du regard et la bonne ambiance disparaissait très vite. Alors que toutes deux argumentaient, aucun adolescent n'osait prononcer quoi que ce soit. Et ce, jusqu'à la professeure Kurayami ne repère une autre cible. Elle rit, moqueuse.

Bien évidemment, un emplacement parfait, avec un boîtier kit de soin. Quoi de plus gênant en cuisine ?


Et bien sûr, coté du dessert, il y a des traces de sang ? Ça se mutile ?


Les pansements repérés, Lily resserra ses doigts, comme pour les cacher, en vain. Elle baissait sa tête et serrait ses dents, le visage assombrit. Le son des talons se rapprochait d'elle, signalant que la huppe fasciée avait désigné sa nouvelle proie à rabaisser, à humilier. La femme chantonna, odieuse et détestable. Tel un vautour, elle rôdait, tournait autour de la bleutée.


Non mais c'est quoi ce travail ? Cherches-tu à empoisonner quelqu'un ou quoi ? Tu es comme ton imbécile de professeur, incapable dans_...

C'était simplement un accident. Lui coupa sèchement Katsuki. Vous pouvez cesser de nous déranger ? Nous aimerons finaliser la cuisine.


La seule personne capable de tenir tête, venait de se manifester. La tête haute, il dévisageait la femme qui le toisait du regard, étonnée. Aussi surprise, Lily le fixait. Quelque part, il venait de lui donner un coup de pouce, pour faire dégager la personne qui venait foutre le bordel.


Je dérange ? Répéta la femme, convalescente.

Carrément, on avançait très bien sans vous.

Si tu crois que je vais tolérer un tel affront_...

Tori a raison, il reste du pain de mie dans un placard, c'est certain. Trancha rapidement Lily avec un sourire.


La huppe fasciée jaugea l'élève Hanran-Gun avec un enclin de mépris, de dédain. Elle venait de l'inciter à partir. Elle, une mineure incapable d'être au summum de la perfection.


En plus, vous dérangez mon partenaire qui me donne de bonnes astuces pour bien éplucher. Vous êtes en train de me nuir dans mon apprentissage. Poursuivit la bleutée en veillant à garder un minimum de politesse.

Exactement, j'allais lui donner des conseils pour qu'elle évite d'être à la traîne. Précisa le cendré avec un rictus. Il prenait partie de la jeune fille, entrant dans un jeu fourbe et risqué.


À la plus grande surprise de Tsuki, elle venait de comprendre que tous deux venaient de se liguer contre la professeur Kurayami. Un sourire s'élargissait sur ses lèvres et elle croisait ses bras sur sa poitrine, fière et amusée de ce retournement de situation. Elle restait donc à sa position, observant la suite à venir.

Insolents, irrespectueux, les adolescents n'avaient aucune envie d'être domptés par une personne en dehors de leur supérieur. Ne voulant être piétiné juste pour une question d'âge et de statut, ils se défendaient. Ce mouvement de révolte, ne faisait que inspirer les autres qui n'osaient s'exprimer. Au final, la majorité abordait le même regard, la même intensité. L'heure tournait. Les aiguilles émettaient des tic et tac sur certaines montres, comme sur l'horloge suspendu, en bois, au-dessus de la porte.

Un rire désopilant traversait les lèvres – ou plutôt le bec – de l'enseignante Kurokawa. Pour elle, c'était comique cette situation. Elle plaçait une main dans ses cheveux, les amenant vers l'arrière. Ses longs cils papillonnaient, elle jaugeait avec beaucoup de considération l'étudiant de Yuei qui a amené cette attaque sur elle. Hilarant.

Les Hommes avaient des comportements identiques à ceux des animaux ; c'est-à-dire que si un se manifeste, les autres suivent. Il s'agissait clairement d'une cohésion. Ils étaient tous si bêtes, si stupides, des ignorants. Aux yeux de la huppe fasciée, c'était ce qu'ils représentaient. Et dire que savoir que ce garçon, ce leader de cette petite révolte, fasse partie de ceux qui ont décroché la victoire au tournois Kukonaka, ne faisait que amplifier le mépris qu'elle éprouvait envers UA. La femme inspirait et expirait un coup. Restant calme, ne relâchant aucune colère auprès des autres, elle tenait à garder une image positive d'elle. Après tout, elle était l'une des meilleures enseignantes de l'académie héroïque et privée, Kurokawa. Elle était le modèle par excellence. La défaite de son école lui avait laissé un goût amer. Certes, sur le classement, son académie figurait parmi le top trois. Mais de là à ne pas être numéro un ? Une honte.

Premio, ceci. Secundo, le sergent de Hanran-Gun l'a remettait à sa place. Et maintenant, une foutue petite révolte de plusieurs gamins qui voulaient la faire dégager ? On poussait le bouchon trop loin. Tout était juste hilarant.


Je peux apprendre à cette petite ma technique. Indiqua la huppe fasciée en désignant de la tête Lily qui fronçait des sourcils, pas d'accord avec cette idée. Lui expliquer par moi-même t'éviterait de te montrer moins productif.


Cette fois-ci, Katsuki fronça des sourcils.


Putain, mais c'est quoi son problème à cette harpie de merde ?


Son coté antipathique quémandait à ce qu'il lâche l'affaire. Bon sang, c'était vrai quoi, il était crevé ! Discuter avec un adulte, ça ressortait toujours d'une autre oreille. Plus têtus que des gamins, ça veut toujours avoir raison. Ils pensent avoir le pouvoir, ils se croient intouchables, plus forts. Un peu comme sa propre mère, en fait. Ça se croit en haut. Franchement, comment c'était possible de respecter un adulte, dans ces conditions ? Heureusement, il y avait des exceptions.

All Might, par exemple. Ce type était le plus fort. Un héro sensationnel, impossible à oublier. Le plus fort de tous, il terrassait ses ennemis en seulement un poing. Son rire pouvait parvenir à faire trembler et pisser les vilains sur place. Il réussit à sauver énormément de monde, il était si classe, puissant, courageux, badass, formidable. Un vrai idole. Bien que aujourd'hui, il ne soit en retraite, tout maigrichon, incapable de faire quelque chose d'intelligent, Katsuki gardait quelque part en lui, bien enfouit dans son coeur, une marque de respect pour cet homme.

Eraserhead, était un autre exemple. Au départ, ah, il ne pouvait pas le saquer. Il se montrait tellement antipathique, il le rappelait toujours à l'ordre et l'obliger à se taire par tentative d'étranglement avec son écharpe à ruban particulier. Le noiraud ne se montrait pas spécialement doux avec quiconque. Toutefois, son coté sévère avait bien pour objectif d'élever, de progresser tout le monde. Et pour ça, Katsuki le trouvait sérieux et honnête. Il ne cherchait pas spécialement à abandonner quiconque. Au contraire, depuis la première attaque des vilains, au SCA, il avait défendu ses élèves au risque de sa propre vie. En dépit de ses fractures, de ses côtes cassées, de ses blessures, il était venu pour donner cours. Aucun professeur n'avait son niveau, ni n'avait une si grande considération, passion, pour aider à réaliser les rêves des adolescents.

En fait, pour faire court, ces deux-là étaient les seuls en qui il leur devait un minimum de respect.

Son coté héroïque, quant à lui, réclamait justice. Après tout, pourquoi se laisser faire ? Hors de question qu'une emmerdeuse vienne foutre le bordel et sa loi ici. Il y avait moins de tension dans l'air de plus, personne ne redoutait une remarque négative. Tout roulait comme sur des roulettes. Et de là à s'en prendre à des élèves, juste pour se relâcher était lâche.

Étrangement, ce processus lui rappelait quelque chose. Et ça avait le don de l'énerver. S'en prendre aux plus faibles ? ...N'était-ce pas un acte lâche, cruel et injuste ? Plus il était spectateur, plus Katsuki crevait d'envie de la faire gerter. Car quelque part, cette figure, ces gestes, ces propos si malsains, lui faisait remonter des choses. Et pour une raison quelconque, le cendré n'avait aucune putain d'envie de réfléchir à cela.

« On se ressemble ». « On est pareil ». Ces phrases que Han lui avait lancé à la figure plus tôt, lors de la dernière épreuve butait ses pensées, le troublait, l'horripilait. L'aspirant héro n'avait rien qui le reliait à ce type. Pas vrai ?


Je suis toujours productif. Et puis Sawaka me doit un service.


La concernée haussa un sourcil, perplexe. Katsuki éclaircissait à l'enseignante Kurokawa qui l'écoutait sans interrompre cette fois-ci, comme si elle cherchait à valider son argument.


Après tout, comme j'ai remporté le tournois, leur rappela t-il avec un rictus, vu comment elle n'arrive à découper convenablement une simple pomme, pointa t-il en haussant ses épaules, moqueur, ce qui faisait grincer des dents la bleutée, après lui donner des astuces, elle fera tout mon travail, n'est-ce pas ?


Le visage assombrit, le sourire forcé, absolument pas contente, et certaine qu'il pourra se la couler douce, Lily faisait un effort surhumain pour opiner, lui donner la raison.


O-Ouais... je lui ai promis ça...


Sa voix cachait mal sa colère.


C'est un génie et un connard, putain !  Voulut-elle hurler à voix haute.


Un sourire triomphant sur ses lèvres, Katsuki fixait la femme qui ne répliquait pas pour cela. Étrangement, elle avait l'air de tolérer, juste pour cette fois. Le simple fait d'avoir remit en avant qu'il était vainqueur, lui apportait le privilège de se reposer un peu plus tôt. Au final, la huppe fasciée se décala de l'îlot et laissa passer cet affront et fierté.

Et pour couronner le tout, elle sortait de la pièce, sans toucher aucun mot, sous les regards ébahis de tout le monde. Limite, tous, avaient envie de crier « Notre héro ! » en fixant le garçon à l'alter explosif.


Bon, soit prête pour ton apprentissage pour éplucher correctement des pommes, crétine. Et arrête de faire cette tête.


Bien qu'il voulait imposer ses règles, il recevait des foudres plus que insistant en face de lui.


Je ne t'aime pas.

J'm'en branle.

Tu penses sérieusement que je vais faire TON taff' ? Grogna Lily, furieuse.

Evidemment, tu me le dois bien.


Parfaitement calme, il la considérait de ses iris rouges. La bleutée grommela de plus belle, agacée qu'il ait raison. Parce qu'elle lui en était reconnaissante qu'il lui ait évité de se retrouver avec la huppe fasciée. Malgré tout, elle n'avait aucune envie de se retrouver avec les restes de pommes qui seront multipliés, à terminer à elle seule.

Une idée lui traversa l'esprit. Se croyant maline, un sourire félin illuminait ses lèvres.


OK, va pour !


Son enthousiasme était trop anormal pour quelqu'un qui était énervé depuis peu. Katsuki la toisait et comprit très vite.


Alors si tu penses pouvoir faire l'idiote qui ne pige que dalle pendant que je t'explique, et gagner du temps, tu peux toujours courir.

HEIN ?! S'écria t-elle, choquée. Mais comment t'as su ?! Tu lis dans les pensées !?

...T'es juste facile à lire.

Quoiii ?????!


Sans perdre une minute de plus, Katsuki démontra, détailla méthodiquement l'épluchage d'une pomme. Beaucoup plus sérieuse, Lily observa, analysa attentivement les étapes et procédures. Concentrée, elle reproduisait exactement les même mouvements que son camarade. Le cendré le remarqua et donna d'autres petits conseils pour qu'elle soit plus fluide. Une fois qu'elle appliquait tout ce qu'il lui disait, le garçon souffla, abandonna son poste, et fit craquer ses articulations, en commençant par son cou.


Merci. Et profite pour te détendre avec de la bonne musique, comme Nirvana. Lança Lily, focus sur son travail.

Tu as bon goût musicaux. Lui souligna t-il, en essuyant ses mains avec une serviette propre. Ça fait un moment que je n'ai pas écouté une morceau de ce groupe.

Ah ?

Amuses-toi bien avec les pommes !


Avec un signe de main, il acquitta son poste, tous, dégoûtés, le jalousait. La jeune fille du lycée Hanran-Gun roula des yeux, et sans broncher cette fois-ci, elle reprit son épluchage.


Profiteur, bougonna Ojiro, occupé à découper des tomates avec Koda.

Allez courage les gars, on a bientôt fini ! Encouragea Rikido.

Donnons tout ce qu'on a ! Ajouta Momo, avec un sourire rassurant.


Sur ces paroles, tous reprenaient leur tâche, avec un peu plus de détermination.

Plus tard, tous furent enfin libres. Comme il faisait bon dehors, il était convenu que tout le monde mange à l'extérieur. Plusieurs tables de pique-nique étaient dispersés. Afin de caser tout le monde, plusieurs tables dépliantes et en bois ont été amené. Tous s'étaient répartis pour les tâches et très vite, tout était prêt. Plusieurs spots de LED entouraient la cour, ce qui donnait presque un aspect festif, un peu comme un camp d'été pour vacanciers. Il y avait même un petit terrain, avec des lames de terrasses, des poteaux, des fils reliant des ampoules allumées aux extrémités. Un spot parfait pour accueillir des musiciens.

Les cigales déjà de sorties, émettaient leur chant un peu partout. Le ciel s'assombrissait, plusieurs nuages un peu plus foncés flottaient et une faible clarté s'effaçait à l'horizon, s'échouant, s'évadant dans la forêt non loin. L'air était un peu plus frais et bien avant de manger, tous avaient pu avoir le luxe de se doucher rapidement, de se changer.


Wohooooou ! Enfin ! On va pouvoir manger ! S'enthousiasma Denki, les bras levés.

J'vais me gaver ! Lâcha Eijiro, tout ému. Ah ! Non, je ne pleure pas, je suis un homme ! Je ne vais pas pleurer pour ce qu'on va manger...

Ahahaha ! Tu vas chialer car tu vas enfin manger ?? T'es un sensible toi ! Rit doucement Sero.

On a travaillé dur aujourd'hui, kero, leur rappela Tsuyu au loin, on se relâche enfin.

Ouais, c'est l'émotion. Confirma Kyoka qui se mit à glousser à ce détail.


Étouffant un bâillement, sur une table non loin du groupe le plus bruyant, Izuku plaça sa main devant sa bouche. Il massa ses paupières et écouta ses camarades avec lesquels, il était assit. La brise légère apportait un peu de fraîcheur sur ses cuisses à moitié exposées. Vêtu d'un short noir avec des rayures blanches au niveau de ses hanches, avec un logo d'une marque connu au bout, de l'un de ses T-shirt simple blanc, sur lequel y était noté « T-shirt nuit » en kanji. Sur son bras droit, là où était située sa sévère cicatrice laissée suite à son affrontement contre Musclar, un brassard de compression noir. À ses pieds, une simple paire de chaussettes et de ses fidèles baskets rouges. Ne plus porter son uniforme scolaire lui faisait du bien, il était plus à l'aise dans cette tenue. Ses camarades de classe aussi, portaient des vêtements légers en cette saison.


Je ne tiens plus, j'ai faiiiim ! S'impatienta Ochaco, sa joue collée contre la table en bois, affalé contre, ses bras étaient suspendues dans le vide. Vous entendez mon estomac ?

Oui, oui, on l'entend. Pouffa gentiment Tsuyu, à coté d'elle.

Tiens encore un peu, ceux qui se chargent de la cuisine vont nous ramener les plats ! Lui réconforta Tenya, avec un sourire sincère. Et Midoriya, ne t'endors pas avant !

J'essaie...


Faisant résistance à son sommeil, il essayait de se distraire l'esprit du mieux qu'il le pouvait. Par exemple, Katchan. Ce dernier, qui était pourtant affilié en cuisine, était partit plus tôt et s'était même douché avant les autres et s'était littéralement relaxé sur la table choisit dehors, les écouteurs aux oreilles, seul, au calme.

Son meilleur ami et rival avait la paume de sa main qui servait d'appuis sur sa joue. Compte tenu de son air fatigué, il attendait sans râler, et ce, depuis un bon moment, que le service arrive. Ses mèches blondes flottaient légèrement au rythme du vent, comme son t-shirt préféré noir avec un motif tête de mort dessus. Ses baskets remontantes noires et oranges ne s'étaient pas décollés de l'herbe depuis un petit moment et lorsqu'il se mit à les agiter, son short aussi de marque suivait le mouvement. Cette fois-ci, il perdait patience. Le cendré tiquait de sa langue et dévisageait l'intérieur de l'hôtel.

Izuku souffla à son tour, comprenant parfaitement son ennuie. Le groupe qui se chargeait de la cuisine débarquait enfin, tous, amenaient plusieurs plats. Tous se dispatchaient, déposaient des assiettes ou des plats en aluminium. Certains, de la vapeur s'échappait des nourritures tout juste sortit de la cuisson. Le détenteur du One For All regardait ses camarades souriant, puis, sa nouvelle amie ? Celle-ci avait gardé ses cheveux bleus océans attachés en haute queue de cheval. Épargnée de son uniforme militaire comme les autres, sa tenue de civil faisait rougir légèrement le garçon aux tâches de rousseurs. En dehors de ses rangers noirs, elle avait un short bleu marine qui montait jusqu'à son ventre, un t-shirt souple et rentré dans le jean, blanc, avec un motif mignon et comique. Il s'agissait d'un chat noir, couché et qui bâillait, en dessous, noté en anglais « I'm cat sleep ». On pouvait voir des bretelles noires tout près de son cou, ce qui laissait penser qu'elle portait une brassière de sport au lieu d'un simple soutien-gorge. Elle avait également, autour de son cou, son pendentif en corde, ses deux pierres bleu turquoise et d'une plume entre.

Le seul détail qui le perturbait, c'était ces présences de multiples pansements sur ses doigts.


Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Lui questionna t-il à la volée, dès qu'elle posait la tarte aux pommes sur la table en bois.

Oh ça ? S'étonna t-elle en suivant son regard sur ses doigts. Héhé, j'me suis coupé !

Hein ?!


D'un sourire niais, Lily se redressait et grattait sa joue avec son index, les yeux fermés.


Ce n'est rien de grave, juste une étourderie !

Ca reste tout de même beaucoup...

C'est sûr qu'elle est suicidaire avec un couteau en main ! Pouffa Inoua, qui passait juste derrière sa camarade de classe.


Ochaco se leva du banc en bois et la gronda.


Au lieu de te moquer d'elle, tu aurais pu faire un effort de l'aider !

J'en ai rien à foutre de ton avis, petite conne.


Naturelle, la rousse se dirigea vers ses amies qui l'attendait avec impatience. Irritée, Ochaco voulut la suivre et lui faire la morale. Sa meilleure amie la retint par le bras, lui conseillant de ne pas céder à la colère.


Elle a raison, répliqua la bleutée, sincère. Quoi que tu lui dises, elle va se foutre de toi.

Et si je l'envoie sur l'orbite ? Rouspéta la brune en gonflant ses joues, très sérieuse. Ce coté-là effraya un peu ses amis.

J'aime cette optique ! Rit Lily. C'est dément comme idée, si tu le fais vraiment, appelle-moi, je me dois être impérativement aux premières loges !

Ne donne pas un avis positif Sawaka-san, kero...


Avec de faux auréoles au-dessus de leur tête, Ochaco et Lily assuraient ensemble que ça ne durera pas longtemps ce qui faisait soupirer la batracienne.


Bon, j'y vais ! Bon appétit !

A toi aussi ! Lui renvoya gentiment Ochaco qui se rasseyait à sa place.

Bon appétit !


Izuku laissait partir l'étudiante Hanran-Gun vers ses camarades de classe. À coté de lui, ses amis se servaient déjà de ces plats remplis de garnitures. Son estomac l'appelait aussi. Il céda à la tentation et avec une fourchette, il se servit de toutes ces belles choses. Il les plaçaient au fur et à mesure dans son assiette en plastique.


Sawaka est vraiment super sympa, j'espère qu'on aura la chance de la revoir... Affirma Ochaco, qui s'empiffrait déjà de riz avec ses baguettes.

Je pense que oui, elle devra être comme nous, à passer son permis provisoire. Lui informa Tenya.

Ce ne sera pas facile, faisons de notre mieux pour la semaine prochaine, kero. Détermina Tsuyu. Il nous restes deux semaines avant le jour J.

Logiquement, Aizawa-sensei va nous donner des cours supplémentaires basés sur le secourisme, plus approfondis...


En prenant une bouchée d'une rondelle de tomate, le délégué de la seconde A mâcha et reprit. Toute l'attention était dirigée sur lui.


C'était ce qu'il disait avec Present Mic, au bureau des professeurs, l'autre jour...

Autrement dit, il va falloir que je reprenne mes révisions sur les premiers secours à effectuer... Marmonna Izuku, très sérieux. Il pinça ses lèvres. Comme ce qu'il faut faire quand quelqu'un perd connaissance...

Ou comment gérer en cas d'une blessure mortelle ou qu'il est difficile de sécuriser les environs. Pointa Shoto, qui sirota son verre d'eau.

C'est ça.

Vous pensez que ce sera encore un cours où on devra jouer le rôle de victime ? Demanda Tsuyu.


Pour une certaine raison, Ochaco se crispa et rougit. Une pensée quelque peu spéciale lui traversait l'esprit. Un entraînement sur ça, la victime inconsciente, pas de pouls, ce qui menait donc à du bouche à bouche. Le visage de la personne était très visible. Ses lèvres légèrement entrouvertes, n'attendraient que...


Ochaco-chan ? Tout va bien ? Tu es toute rouge ! Lui fit remarquer Tsuyu.

Ah !! O-Oui ! Il fait juste chaud, hein ?! Répondit vivement la brune, avec un rire embarrassé.

Si tu as trop chaud, on peut demander à ce que tu sois à l'intérieur et s'assurer qu'il y ait un climatiseur... Lui suggéra Tenya, prévoyant.

N-Non ça ira ! Vraiment !


Après s'être agitée les mains, elle baissa sa tête, honteuse d'avoir osé fantasmer sur un événement qui ne se produira pas. N'osant affronter les yeux de son meilleur ami qui la regardait, inquiet comme les autres, Uravity se faisait petite et mangeait le repas, le coeur battant.

Une fois avoir terminé son repas, Shoto s'acquitta pour ramener son assiette, son verre et couverts jusqu'à la cuisine. Au passage, il comptait aller passer aux toilettes. Une fois avoir tout fait, s'être lavé les mains dans le lavabo, s'être aussi brossé les dents comme il le fallait, il sortit de la salle de bain, calmement. Il gardait dans sa main une petite sacoche, où il avait son shampoing, gel de douche, brosse à cheveux, dentifrice et brosse à dent. Pieds-nues, seulement vêtu d'un short bleu marine et d'un haut simple blanc au col-V qui offrait en partie une vue sur ses muscles. Un drôle de bruit l'alerta, l'obligea à s'arrêter dans son élan.

Shoto pivota sa tête, en direction de la salle de bain des filles. Alors qu'il analysait plus sérieusement, le bicolore en déduisit que quelqu'un vomissait. Innocent et soucieux, l'adolescent crut dans un premier temps que quelqu'un était malade. Étonnant, puisque personne n'avait montré de signe tels que. Peut-être qu'il ne s'en était pas rendu compte. Alors qu'il était remplit de question, la réponse ne tarda pas à se dévoiler sous ses yeux. Une jeune fille sortit d'un cabinet, se dirigeait mollement jusqu'aux lavabos, actionna le robinet et mena ses mains sous l'eau qui coulait à flot. Elle se penchait en avant, se rinça le visage dans un premier temps et amena ses mains jusqu'à sa nuque, humide, dû à des sueurs. Dès que la lycéenne se redressa, le visage reflété au miroir, Shoto plissa ses yeux.


Skywalker ?


À la mention de son nom, la blonde se raidit. Elle tourna sa tête et considéra le garçon qui l'observait à travers la sortie. La porte n'étant pas close, il avait accès seulement à la partie des lavabos blancs. Elle vint plisser ses paupières et essuya du coin de ses lèvres des résidus de son précédent repas.


Todoroki.

Tu es malade ?

Qu'est-ce que ça peut te faire ?


Complètement abasourdit par cette froideur de sa part, il eut un instant de réflexion. Ce qu'il ne comprenait pas, c'était que plus tôt, elle était plus calme, elle s'était montrée même sympathique lors de la dernière épreuve, elle avait plus de jugeote, plus de liberté. Et puis là, d'un coup, elle se montrait distante, sur la défensive ?


C'est juste que ton teint est pâle. Tu as mal digéré quelque chose, peut-être ?

Arrête de vouloir te familiariser avec moi. Souffla t-elle en venant lui tourner le dos. On ne sera pas amenés à se fréquenter plus que ça.

C'est ce qui te dérange ?


Les doigts de la blonde se resserraient au bord du lavabo. Elle inspirait un coup et expirait.


Non, j'ai juste besoin de rester seule.

Tu n'as pas besoin d'un verre d'eau ?

Je suis assez grande pour prendre soin de moi, Todoroki ! Gronda Anastasia.


Elle secoua sa tête et se mit à murmurer à voix basse, une main sur sa tête.


Et toi aussi, boucle-la...

A qui tu parles ? S'étonna Shoto.


Ce qui le rendait plus confus, c'était bel et bien qu'elle était seule. Elle avait un problème ? Une voix dans sa tête la causait ? Tout était flou et ça l'inquiétait tout de même. Anastasia avait beau le rejeter, Shoto avait le sentiment qu'elle avait besoin de soutien. D'être écoutée, comprise.


C'est bon, laisse-moi, ne sois pas lourd...


Bien qu'elle put terminer sa phrase, ses jambes flageolaient puis, subitement, elle perdit l'équilibre. D'un réflexe rapide, Shoto fit tomber sa trousse de toilette par terre et fonça droit devant lui. Habile, le fils de Endeavor réceptionna la blonde qui venait de tomber. La tête de celle-ci s'était retrouvée maintenu par la main du garçon, qui affichait une expression remplit d'inquiétudes à son égard. Ses mèches argentés et rouges flottaient un court instant avant de retrouver leur place d'origine. Toute près de lui, Anastasia pouvait deviner quel gel le garçon avait utilisé plus tôt. On aurait dit une marque connue pour hommes. Et celui à la grenade.


Tu devrais consulter un professeur, lui avertissait-il, soucieux, tu aurais pu te prendre un vilain coup.

Je_... Il faut juste que j'aille dormir plus tôt, c'est tout... c'est simplement... le contrecoup de la journée. Prétexta Anastasia, dans un souffle, désorientée.

Si tu le dit... Soupira le garçon aux yeux vairons.


Doucement, il vint l'aider à se redresser. Il veilla à ce qu'elle ne tremblote pas, au cas où si c'était le cas, il compterait prévenir un adulte pour venir vérifier l'état de la blonde. Shoto nota un peu tardivement que sa peau n'était pas si bronzé et qu'elle était douce. Elle avait dû se prendre un gel de douche au fleur orangé, ou quelque chose comme ça. Anastasia lissa sa jupe marron et le regarda droit dans les yeux. Ses iris orangés ne suffisaient pas à le faire distraire.

Sa chemise tartan orange et blanche était entrouverte, offrant une vue en plongée, son décolleté. Ceci, le poussa à détourner ses yeux d'elle. Le garçon plaça une main sur sa nuque, déstabilisé par la jeune fille qui le fixait. Shoto voulut démarrer un sujet mais fut surprit de voir la blonde se crisper. Ses pupilles se dilataient et ses lèvres gercées s'entrouvrirent légèrement.


Hein ?


Une ombre se mouvait derrière le garçon, qui n'avait pas l'air d'avoir sentit une nouvelle présence. Des mains remontaient, se déplaçaient jusqu'au cou de l'adolescent. La silhouette penchait sa tête, révélant comme une chevelure qui suspendait dans le vide. Un peu comme un signe de ce que cette chose allait faire.


NON !!


Immédiatement, affligée et horrifiée, l'élève Kurayami poussa Shoto par le torse. Tremblante, une sueur glissait sur sa joue. Sa respiration était haletante et ses poils à peine visibles à ses avant-bras étaient hérissés. Sa frange dissimulait son visage assombrit et lentement, elle repliait ses doigts. Son coeur tambourinait trop violemment contre sa poitrine, ça lui faisait mal. Soudain, une remontée de bile se hissait à son œsophage. Rapidement, elle plaqua ses mains sur sa bouche et tourna les talons, se dépêcha d'aller se réfugier dans les toilettes, sous l'anxiété de son ancien partenaire du tournois.

Un son désagréable s'élevait, énonçant tout ce qu'elle éjectait dans la cuvette des toilettes. Shoto n'osa avancer. Le néon suspendu au plafond grésillait légèrement. Des papillons de nuit avaient réussis à s'infiltrer, ils dansaient, jonglaient entre eux, paisiblement, sans grosse agitation. Une fois que Anastasia eut terminé de tout vomir, le garçon serra ses poings. Derrière lui, au pas de course, Haru arrivait à la rescousse de son amie.


Pousse-toi, c'est les toilettes des filles !


Sans broncher, il s'exécuta. Il pouvait entendre la garçon manquée gronder son amie qui devait être blanche comme du linge propre. Se montrant patient, le lycéen attendit dos contre le mur en bois, juste à coté de la porte, les mains dans les poches de son short.


Tu as fait tomber ça, je crois.


Shoto considéra le garçon blond aux cheveux dégradés. Il lui tendait sa trousse de toilette. En le remerciant, le bicolore récupéra son bien.


Elle est en train de gerber ? Supposa Megumi, qui zieutait vers les toilettes, écoutant les sermons de Haru.

Ouais...

Ne t'inquiète pas, elle va s'en sortir. Comme toujours.


Le garçon en jogging gris hocha la tête et passa net, à coté de Shoto.


Attend, l'arrêta le fils de Endeavor. Tu portes encore des bandages aux mains ?

Ouais, par mesure de sécurité, d'après les infirmières. Souffla t-il, sur un ton détaché. Pourquoi ? Tu te sens mal ?

Je_... Eh bien, je pensais qu'ils sauraient remettre tout dans l'ordre, avoua simplement Shoto.


Megumi le considéra, par dessus son épaule droite. Il rangea ses mains abîmées dans les poches de son jogging. Il voyait ceci comme un embarras. Il ne préférait ne pas en reparler sur ce sujet délicat et sensible. Certes, il aurait pu perdre littéralement ses mains pendant le tournois – à cause de Han – cependant, pour des raisons personnelles, il n'en voulait pas au coupable. Le lycéen haussa ses épaules.


Ca te lance encore, parfois ? Demanda Shoto.

Oui. Mais ça va, j'ai de bons traitements.

De ton lycée ?


Un rictus amusé se dessina sur les lèvres sur l'élève Kurayami.


Moins tu en sais, mieux tu te porteras.

Ce n'est pas ce que je veux.


Les paupières plissées, Megumi regarda la pancarte au-dessus des toilettes des filles. Un dessin de femme s'y trouvait, simple et très indicatif.


Tu as de la chance, les professeurs ne sont pas là pour écouter ou espionner..

Pardon ?


Ces termes employés procurait un frisson désagréable traversant tout l'échine de Shoto.


On est évalué pour nos poids. On est aussi pour nos notes scolaires, nos performances, nos tenues, nos cheveux... et nos alters. Pour le cas de Skywalker, elle gère pas très bien l'équilibre de son alter...

La lumière et l'ombre.

Oui. Je sais bien qu'elle a des difficultés. Et quand elle perd le contrôle, eh bien... on dirait une autre personne.


Shoto pensa immédiatement à quelqu'un dans sa classe.


Comme Fumikage avec Dark Shadow... Songea t-il.


Il releva sa tête.


Aucun prof n'aide à rectifier le problème ?

La drogue.

Hein...?


Immédiatement, Shoto fronça des sourcils.


On la prend pour maintenir notre poids. On la prend aussi pour éteindre nos émotions...

Eteindre vos émotions ?

Les mettre en sourdines. Soupira Megumi, en baissant sa tête. Tu as bien vu Anastasia péter une durite plus tôt ? Après ça, elle a dû avaler un peu du traitement. À la finale, elle s'est bien relâché quand elle était à t'aider en final. Les profs ont pas apprécié alors elle a dû en reprendre.

Ce n'est pas conseillé de s'en servir autant...

Non.


Ceci expliquait sa froideur et du pourquoi elle vomissait. Cela faisait trop pour elle. Et pas seulement juste pour Anastasia. Pour la santé de tous. Sérieusement, comment ces adultes se réapprovisionnaient ? Avec qui ? Dans quel but ? C'était tout bonnement aberrant. Shoto ne pouvait pas laisser passer ça.


Pourquoi on vous infliges ça ?

On doit être obéissant et parfaits. Ne faire honte à personne.

Au point de pourrir votre santé ??! S'exclama Shoto, outré.

Tu sais, le coté positif, c'est que aujourd'hui et demain, on est épargné à pire.


Shoto appréhendait à l'idée de connaître ce qu'il y avait sous l'iceberg. Megumi adressa un maigre sourire au garçon et lui avoua, très sincèrement :


Je n'ai pas réussi l'admission à UA. Kurayami a été ma roue de secours. Malgré que ma famille n'ait pas beaucoup d'argents, on m'a accepté... j'ai toujours une chance de devenir un héro.

...Tu...

Je ne suis pas le seul à penser pareil. Je peux tout endurer, si je peux réaliser mon rêve. Même si les conditions sont terribles, qu'on doit garder le silence... même si...


Le jeune garçon hésita. Ses yeux gris fixaient le plancher. Doucement, son visage s'assombrissait.


Même si on doit écraser nos propres amis, je suis prêt à courir le risque.


Entendre ceci était plus que choquant pour le fils de Endeavor. Ne sachant quoi répondre à cela, il laissa Megumi tourner les talons et s'éloigner de lui, après lui avoir vaguement souhaité une bonne nuit. Livide, le bicolore ne trouvait rien à sortir. Il était tétanisé. Le temps de récolter des morceaux de puzzle, de les remettre à l'ordre, Haru et Anastasia sortaient des toilettes.


Eh toi !

O-Oui ?


Sans qu'il ne puisse comprendre, Haru jeta son amie dans les bras du bicolore.


Tu retiens cette imbécile, je vais ramener du doliprane !

Haru... saleté...


L'insulte de Anastasia ne parvint pas aux oreilles de son amie qui s'éloignait sur le champ, en laissant derrière elle le duo. Shoto maintenait les coudes de la blonde qui grognait, les yeux fermés.


Fait chier...

Tu devrais t'asseoir. Lui conseilla le fils de Endeavor.

Ca me va...


La bouche de la jeune fille était pâteuse. Elle avait une sale migraine et n'arrivait même plus à rester debout. Avec l'aide du lycéen Yuei, elle vint se poser par terre. Hésitant, Shoto osa lui frotter le dos, espérant que ça la soulage un peu. Dans ses souvenirs, quand sa mère avait encore tout ses esprits, après ses entraînements avec son géniteur, quand il devait vomir, malade, Rei venait lui apporter son soutien avec ce geste.

Quelque part, ça apportait du réconfort. Une présence nécessaire.


Tu... fais quoi... ? L'interrogea Anastasia, confuse, les yeux légèrement entrouvert. Tu n'es pas obligé de me faire ça.

Eh bien... c'est que... j'ai juste envie.

Tu me prends pour un bébé ou bien ??


Un sourire s'élargissait sur le coin des lèvres du garçon à l'alter feu et glace.


Sans doute ?

Je ne suis pas faible. Alors arrête. Bougonna la jeune fille, les sourcils froncés.

Je ne t'ai jamais considéré comme faible, crois-moi.


Anastasia le considéra. Elle le jaugeait un moment et comprit qu'il n'avait aucune arrière-pensée. Elle soupira. Remuant ses pieds, le bout de ses orteils cachés par des chaussettes aux motifs losanges se touchèrent l'un à l'autre. Les yeux baissés, l'adolescente à l'alter mi-lumière et mi-ombre prit un petit instant avant de s'excuser sincèrement.


Pardon. Tu aurais très bien pu partir ou me lâcher depuis un moment. Et pourtant, tu es là, assied à coté de moi, dans les couloirs...

Je ne vois pas de raison à faire cela. Après tout, tu as tout autant besoin d'être écouté, comprise.


Surprise, la blonde le regarda droit dans les yeux. Il fit de même.


Ce que je veux dire, c'est que... on t'empêche de rayonner. Je suis convaincu que au fond de toi, tu es radieuse, pleine de vie.


Secouée par ces paroles, Anastasia ne réussit à sortir ne serait-ce une syllabe. Sa voix était éteinte, ses cordes vocales étaient en mode OFF. Ses yeux s'humidifiaient, sous l'émotion, sous la sincérité du garçon qui lui éclaircissait ses pensées à son égard. La blonde cligna des yeux, tenta de repousser son coeur qui grossissait, très touchée par ce qu'il venait de lui sortir.

Une personne extérieure la voyait si radieuse ? Mais bloquée ? Quelle ironie. De savoir qu'une personne en dehors de son école ait l'oeil sur elle, sur sa personnalité. Et qu'on l'acceptait malgré ses changements d'humeurs. Pour son rêve, elle était prête à faire des sacrifices. Et ceci, comprenait aussi, éviter de s'attacher à des personnes extérieures. Comme lui.


Tu es plus sentimental que je ne l'aurais cru. Exposa t-elle, sur un ton sarcastique.

C'est... dû à l'influence de mes amis.


Détachant son regard de la lycéenne, Shoto admira l'apparition des étoiles et de la voie lactée dans le ciel, à travers des vitres qui longeaient le couloir. Une jambe repliée, il posa son bras sur sa rotule.


A l'heure actuelle, si je n'avais jamais ouvert mon coeur à eux... et inversement, je ne le serais pas aujourd'hui.

Je suis contente de l'apprendre. Tu es bien entouré.

Oui... j'en suis conscient... ils sont trop bons pour moi.


Anastasia gloussa.


Ils doivent sans doute te sermonner s'ils t'entendent dire ça à voix haute.

Pas faux. Admit t-il en fermant ses yeux.

C'est bien.

Et toi et cette fille ? Vous êtes amies ?


Les jambes droites et bien allongées sur le sol, Anastasia bascula sa tête en arrière. Son chignon tout soigneux s'appuyait contre le mur. Elle réfléchissait quelques secondes avant de lui confesser :


...Oui, elle l'est. Même si elle s'attire trop d'ennuis... en voulant me faire sourire ou en voulant juste de l'attention.

Ca te semble t'ennuyer, remarqua t-il.

En même temps, elle agit comme une enfant. Non, une rebelle. Ricana t-elle. Ce n'est pas mauvais, mais disons qu'elle a un peu mal choisit son école.

...J'imagine.


Anastasia souffla du nez.


C'est une chouette pote, sincèrement. Elle aurait sa place autre part. Ça me gonfle sévère qu'elle doit se plier aux ordres chez nous, ce n'est pas cet environnement qui lui convient.

Toi non plus. Et pas seulement toi...

Aha... mais hé, on se débrouille très bien, j'ai bien progressé. Je ne vais pas m'en plaindre.


Pas convaincu, Shoto ne voulut faire cette remarque, de peur de la faire braquer ou autre chose. L'arrivé de quelqu'un vint alléger leur conversation, qui ne put s'éterniser davantage. Haru revenait avec un doliprane en main, haletante. Elle avait courut à toute vitesse pour réclamer ce médicament auprès des autres.


Devine qui a trouvé ça !! S'enthousiasma Haru, toute fière de sa trouvaille. C'est qui la meilleure hein ?!

Oui, oui. Gamine.

Ne fais pas ta rabat-joie ! Surtout à coté d'un beau mec !


Les joues de Anastasia s'empourpraient. Elle secoua sa tête, tenta de se relever. Étonnamment, Shoto l'aida à se redresser, présent et la soutenant dans sa démarche. Haru ronronna, amusée. Elle abordait un air coquine.


Quel prince charmant qu'on a là, n'est-ce pas ma chère ?

Ohhh mais ta gueule ! Et file-moi le doliprane et fais-moi le plaisir de t'en prendre aussi !

Ouais, ouais... je peux recracher aussitôt ?

Je peux t'y forcer à avaler, si tu y tiens. Lui intimida Anastasia, stricte.


Cédant à cette remarque, Haru avala un sans broncher d'avantage et refila un cachet à son amie. Anastasia avala à son tour et se tourna vers Shoto, lui adressant un sourire sympathique, chose qui était peu arrivé aujourd'hui.


Bonne nuit, Todoroki.

Bonne nuit à toi aussi...


Laissant les filles s'éclipser, il resta sur place un instant, sa main droite, resserrait sa trousse de toilette. Il ne se sentait pas rassuré pour les étudiants de Kurayami. Il y avait trop de signes qui démontraient que rien ne tournait dans le bon sens du terme, chez eux.

Le repas étant terminé depuis un bon moment, ceux qui avaient la motivation de faire un jeu restaient réunis dehors ou à l'intérieur, préférant éviter les moustiques de passages. Après avoir déposé ses couverts auprès des personnes qui s'occupaient de la vaisselle, tous très surveillés de près par le Sergent et une enseignante de Taiyoai, Izuku se questionnait sur ce qu'il comptait faire. Certes, il avait sommeil, mais il avait encore un peu de force restant. Il repérait dans la cours quelques camarades à lui mélangés avec d'autres en train de jouer à des jeux, dans la bonne humeur. Tous les étudiants Kurayami étaient partis se coucher et ce, sans exception. Par simple curiosité, le vert tendit son oreille, écoutant ce que faisait le groupe.

Très vite, il capta un jeu plutôt connu du « qui je suis ». Et ce, sans carte. À la place, des papiers improvisés avec des dessins tous plus ou moins ridicules et comiques. Tout en longeant la cours, coté des fenêtres, il aperçu au loin Lily, assise toute seule sur le plancher, les pieds sur l'herbe, les jambes tendues, la tête relevée vers le ciel étoilée. Elle fredonnait un morceau de musique que le garçon n'arrivait pas à identifier. Elle agitait doucement sa tête, suivant le rythme de ce qu'elle écoutait avec ses écouteurs. La lumière allumée depuis les couloirs, rapprochait les papillons de nuit et d'autres insectes volants.


C'est quel groupe ?


Interrompu dans son moment de tranquillité, la jeune fille considéra le garçon avec ses yeux bleus clairs. Elle esquissa un sourire et ne retira seulement qu'une oreillette.


Feel Alive de Grafix !

Et... c'est bien ?

Tu n'as qu'à écouter, tu en feras ton avis !


Ces mots employés, de suite, elle essuyait le bout de son oreillette qu'elle avait mit plus tôt dans ses tympans. Elle lui tendit le bout disponible, l'invitant à la joindre. Les joues rosies, Izuku ne refusa pas et prit place juste à coté d'elle. Attrapant la petite prise entre ses doigts, enfouissant le bout dans son oreille droite, il émergea dans la bulle de son amie. Découvrant un tout nouveau groupe, une autre forme de musique, il ne put s'empêcher de la trouver entraînante, sympathique. Un sourire ornait sur ses lèvres, prenant goût à cette chanson particulière et peu commune. Il zieuta vers la bleutée qui avait fermé ses yeux, limitait ses mouvements pour ne pas lui retirer l'écouteur.

Une fois avoir terminé entièrement, une autre se jouait, avec le même groupe. Le portable de Lily en veille, sur sa cuisse gauche, il ne put en déduire sans grosse difficulté.


Elle, c'est Somewhere ! Introduisit-elle, toujours en gardant le sourire, toute détendue.

Tu as déjà essayé de chanter ?

Tu plaisantes ? Tu veux que l'apocalypse débarque au Japon ? Je chante grave mal !


Sa manière de se rabaisser, en hyperbole, amusa quelque peu le détenteur du One For All.


Je prends le risque.

Hors-de-question. S'opposa Lily, catégorique.

Pour quelqu'un qui avait sommeil, tu n'es pas encore au lit, alors qu'il est vingt deux heures et demi passé.

Aha. Je te retourne cette constatation, Midoriya. Répliqua t-elle, en le dévisageant.


Juste pour cette fois, lâchement, Deku fuyait son regard, avec un sourire gêné.


Je... je me suis dit qu'une balade, ne me ferait pas de mal, plaida t-il, pour un meilleur sommeil...

Ouais, ouais, on va te croire.

Eeeeet... toi... quelle idée.. de rester là, seule ?

Midoriya, permet-moi de te dire quelque chose.

Oui ?

T'es toujours mal à l'aise avec une fille ou bien ? J'ai jamais vu une telle distance avec un écouteur, c'est dingue.


Touché.

Entre temps, le garçon s'était écarté, embarrassé de leur proximité qu'il jugeait trop proche et trop intime. Ce n'était pas seulement pour ça. C'était aussi parce qu'elle sentait la noix de coco et du pamplemousse. Le parfum des filles pouvait sentir de loin, mais alors elle, ce mixte tropical était doux, agréable. Par conséquent, le fil des écouteurs était écarté au maximum. Si l'un d'eux venait à bouger, immédiatement, l'oreillette se retirera. Rouge cramoisie, le vert retira l'écouteur noir, gêné. Il lui rendit, n'osant affronter son regard, humilié.

Oui, cela ne faisait que quelques mois qu'il était entré à UA. Ochaco a été sa première interaction. Sa première amie, il s'est un peu plus rapproché d'elle, mais il n'y avait rien de plus. En revanche, les autres filles de sa classe, ce n'était pas encore totalement posé. Petit à petit, il faisait des efforts, à s'ouvrir un peu plus, à écarter sa timidité. La seconde B, c'était pareil. Quant avec Mei Hatsume, eh bien, elle était du genre tactile mais c'était son trait de caractère très... spécial. Il y avait aussi Melissa Shield, une personne sympathique avec qui il a traîné une bonne partie de la journée... Mais là, avec Lily, c'était une autre histoire.


D-Désolé...

T'inquiète, ce n'est pas méchant, je ne me moquais pas de toi. Lui rassura Lily avec un sourire sincère, en arrêtant sa musique de sa playlist.

Si tu le dit..


La bleutée le fixa un instant, silencieuse. Elle réfléchissait à quoi sortir, pour le remettre plus à l'aise avec elle. Elle fouilla dans sa mémoire, des sujets qui l'emballait. Principalement, des héros...


Dooooonc, tu as un nom de héro ?


En posant cette question, l'aspirante soldate et héroïne se leva, rangea son téléphone portable dans la poche de son short avec ses écouteurs. Elle avançait à grand pas vers un coin qui regroupait pleins de fleurs, des marguerites notamment. Plus au fond, un parterre de tournesols, bien entretenu. Tout était limité par une haute clôture, pour séparer la partie de la forêt et de l'hôtel. Ce qui était bien ici, il y avait la partie pour l'aire de pique-nique et les festivités. Plus à l'écart, la nature, avec quelques végétations et plus loin, de la biodiversité – avec des arômes et pleins d'autres.


Oui, c'est Deku.


Izuku ne savait même plus s'il lui avait déjà énoncé. Intérieurement, ça lui importait peu. Ça lui faisait plus plaisir d'échanger avec sa nouvelle amie aux yeux bleus.


Deku ? Pourquoi ? Ça a une signification particulière ?


La tête penchée sur le coté, elle clignait innocemment des yeux. Ignorante de la traduction exacte de ce nom, elle ne se doutait de rien de l'amplitude et de l'impact qui avait sur la vie du garçon aux tâches de rousseurs. Le disciple de All Might tritura ses doigts, avec un sourire nostalgique. Avant, jamais il n'aurait coché sur cette décision. Il avait tellement d'idée sur son nom de code, de sorte à faire honneur auprès de son idole. Quelque part, « Deku » sortait du lot, donnait de l'originalité, une autre signification.


Eh bien, mon meilleur d'ami d'enfance, m'appelait comme ça parce que...


Pas prêt à révéler son secret, du fait qu'il était un sans-alter, il dériva légèrement, contourna la raison principale de ce nom.


Parce que j'étais un bon à rien, j'étais un pleurnichard, j'étais incapable de accomplir quelque chose, un raté...

En gros une insulte.


Elle avait formulé les même propos que Tenya Iida, dès le premier jour à UA. Un sourire gêné s'affichait sur les lèvres du garçon, qui ne pouvait démentir à ce fait exposé.


Oui, entre autre...

Pour moi ça l'est. C'est aussi comme s'il cherchait à te rabaisser ! Tu sais, c'est comme si on te définissait comme « le pauvre » ou « l'idiot » qui n'aura aucun succès ! C'est dégueulasse ! S'emporta Lily, les sourcils froncés.

Il y a longtemps, je n'aimais pas ce nom... mais... une amie à moi m'a changé la signification. Elle m'a sortit que ça correspondait à « dekiru », qui est plus positif, pour elle, ça sonnait comme quelqu'un qui peut réussir, un encouragement...


Attentive, la jeune croisa ses bras contre sa poitrine.


Ton amie, ce n'est pas celle avec des courts cheveux volumineux marrons, avec les joues rosies ? Demanda t-elle, en mimant. La chic fille ?

S-Si. Avoua Izuku, en rougissant.

Eh bien, elle t'a fait balayé ce surnom débile en un coup ! Rit Lily. Et comme tu as été sous le charme, tu as de suite approuvé ses mots ! Hein ?


Prit de court, le vert rougit violemment et balbutia, chercha contrer ses paroles, un peu comme un enfant stupide qui se défendait, sachant que c'était peine perdu. Parce que la bleutée avait raison. La réaction du garçon était stupide, un vrai papillon de nuit qui se rapprochait d'une lumière, attiré par cela. Ochaco Uraraka était sa première amie. Elle était radieuse, pleine de douceur et de gentillesse. Sa joie de vivre ne pouvait que faire sourire son entourage et sa détermination sans pareille était agréable à admirer.

La brune avait été aussi la première personne qui tenait à l'aider sincèrement, sans rien attendre au retour. Certes, Izuku l'avait secouru lors de l'examen d'entrée en terrassant ce gigantesque robot qui aurait pu l'aplatir, elle, alors qu'elle s'était malencontreusement tombée à terre. Quelque part, le fait qu'elle ait voulu partager ses points avec lui, était une manière de le remercier. Une forme simple de reconnaissance. Alors, impossible de dénier la remarque de Lily.


Je... un peu.

Juste ça ou il y a autre chose ? Comme le fait que tu as besoin de te venger à ta manière auprès de ton meilleur ami d'enfance ? Supposa la jeune fille en analysant un peu plus le vert. Un peu pour lui faire regretter de t'avoir mal parlé en faisant déformer ce nom devant lui ?


Mis à nu devant elle, Izuku tressaillit. Elle était incroyable. Elle arrivait à voir plus loin en lui, par des déductions. Lily parvenait à déterrer les sombres pensées du garçon sans grosse difficulté. Il n'était pourtant pas un livre ouvert, si ? Deku déglutit difficilement sa salive, impressionné et bluffé. Il ne trouvait même plus ses mots.

En effet, plus d'une fois, le détenteur du One For All désirait transmettre ces choses à la personne concernée ; à un point où ça devenait de l'obsession. « Regarde Katchan, je suis le Deku qui peut tout réussir ! », « Katchan, admire le nouveau Deku devant-toi ! », « Katchan, je suis le héro Deku, celui qui donne le courage ! », « Katchan, le dérivé de Deku est dekiru, dekeru, dekeru, qui signifient possible de! Et pour moi, il était possible de devenir un héro ! », « Katchan, regarde, il est possible que je sois avec toi ! », « Katchan, tu es d'accord avec moi ? Deku est une forme d'espoir, n'est-ce pas ? ».

Être mit à découvert par quelqu'un d'extérieur, qu'il venait tout juste de rencontrer, mettait une pression insoutenable pour lui. Ses mains étaient moites, il ne savait même plus où se positionner. Inutile de mentir, ce ne serait plus pathétique. Les yeux baissés, fixant ses chaussures rouges, Izuku serrait ses dents et ses poings. Il se sentait clairement honteux. Égoïste aussi. Parce que avoir opté pour « Deku » revenait à donner raison à Katsuki, quelque part. Qu'il avait trouvé un excellent nom pour le définir. Sauf que à l'heure actuelle, ce nom péjoratif s'était modifié en quelque chose de plus positif. Pour le disciple de All Might, il avait l'impression d'avoir une part d'ombre en lui, que son égoïsme et obsession de vouloir surpasser son meilleur ami et rival était une mauvaise chose. Et encore, heureusement, la personne en face de lui n'avait pas cité le nom de Katsuki. À coup sûr, elle devait s'en douter – ou pas encore. Inutile de jouer l'innocent, de tourner au pot pour avoir rien au final ? Qu'est-ce qu'il gagnerait à mentir ?

Une brise légère caressa sa joue et souleva quelques mèches vertes à lui. Des feuillages entamaient une petite mélodie dans l'air.


Je trouve que le terme de vengeance est assez gros... Lui corrigea t-il, avec un maigre sourire.

Hmm... de l'attention alors ?

Oui, c'est plus comme ça.


Izuku releva sa tête et gloussa nerveusement, se confiant, sans grosse difficulté, ne craignant étonnamment pas d'être mal jugé ou autre chose. Avec Lily, c'était fluide, sincère, sans prise de tête.


Quelque part, je me dis que je ne suis pas tout lumineux, ahah...

Personne n'est tout lumineux ni entièrement a des ténèbres en soi. Le ying et yang le prouve. Sourit Lily.

Je suis certain que toi tout est lumineux.

Hmmm...


Le sourire de la jeune fille s'effaçait. Les mains jointes derrière elle, elle releva son menton et leva ses yeux en direction du ciel étoilé, perdue dans ses songes.


...Peut-être ?


La tonalité de sa voix laissait penser qu'elle se posait elle-même une question. Ou à quelqu'un au-dessus d'elle. Dans tout les cas, elle semblait à repenser à quelque chose de négatif. Izuku écarquillait ses yeux, constatant qu'il pensait la connaître. Alors que non, il y avait encore beaucoup à apprendre. À l'un tout comme l'autre.

Pour revenir au sujet antécédent, Izuku voulut rebondir là-dessus. Il remarquait que Lily retirait son élastique de ses cheveux. Au rythme de la brise légère, ses mèches frisés flottèrent sur le coté.


Et toi ? Tu as un nom de code ?

Ouep !


Elle aussi, rebondissait avec un sourire. Elle vint écarter grand ses bras. En plus de ses cheveux, derrière elle les fleurs se mouvaient paisiblement et les étoiles au-dessus d'elle gardaient leur éclat. Ce qui était surtout marquant, était que la couleur du ciel, était identique aux yeux de la jeune fille ; un contraste entre du bleu foncé, un bleu plus doux brillant.


Skyao ! L'héroïne des cieux !


Émerveillé, Izuku nota ce nom quelque part dans un coin de sa tête. Il était original, un mixte entre l'anglais-japonais. Il était unique et pas trop long. Facile à retenir. Skyao restait dans le thème du ciel, correspondant avec son alter relié au vent et le bleu... eh bien, sa couleur à elle. Restait à voir son costume de héroïne, qui à coup sûr, devait en jeter.


J'aime beaucoup. Se hâta t-il de lui dire.

Maintenant que j'ai connaissance du tiens, moi aussi j'aime le tiens, Deku ! Lui sourit t-elle à pleine dents.


Le rouge montait aux joues du garçon. Il la laissait revenir sur le seuil du plancher. Elle lui souhaitait bonne nuit, énonçait qu'elle allait à présent dormir. Aussitôt, le vert se leva et lui disait qu'il comptait faire de même. Tous deux s'échangèrent mutuellement un sourire puis faisaient ensemble une partie du chemin pour aller en direction des chambres, après avoir retiré les chaussures dès qu'ils entrèrent à l'intérieur de l'hôtel traditionnel.

Déroulant la porte coulissante, Izuku s'étonna de tomber face à face avec Katsuki. Nerveux, instinctivement, le jeune garçon aux tâches de rousseurs recula. Il était la cible parfaite pour recevoir les coups de colère de son meilleur ami d'enfance. Préparé à tout, le vert gardait la tête haute, ravala sa salive et l'affronta du regard. Les orbes rouges du garçon à l'alter explosif examinaient attentivement les réactions de son soit-disant rival. Ce mouvement de recul, imitait le lapin qui se trouvait nez à nez avec son prédateur. Le silence était lourd, seulement brisée par le chant des cigales dehors.


Quoi, tu flippes le nerd ?

Pas du tout !


Spontanément, le disciple de All Might lui avait répondu, ce qui les surprenaient chacun, un peu.


Alors explique-moi pourquoi tu recules ? Insista lourdement Katsuki, les mains dans les poches de son short.

Parce que tu m'aurais gueulé dessus pour m'écarter. Songea intérieurement Izuku, blasé.


Deku haussa ses épaules, préférant garder pour lui la vérité. S'il affirmait à voix haute, ça pourrait mal se finir. Sans se prendre la tête, le cendré passa à coté de lui, gardant une expression imperturbable. Il traçait sa route, sans sortir quoi que ce soit d'autre de sa bouche, ce qui troublait pas mal le détenteur du One For All. Certain qu'il y avait autre chose quelque chose qui n'allait pas, il ne voulut pas insister.

À l'appel de son nom, Izuku considéra Shoto, qui était tout juste couché sur son futon, une place disponible à coté de lui. Sans se prier, l'adolescent prit place, se coucha dessus. Sa mine soucieuse interloqua pas mal le fils de Endeavor.


A quoi penses-tu ?

Eh bien... je me disais... que Katchan est bizarre.

Bizarre comment ? Je ne vois aucun changement chez lui.


Inutile de poser la question, Izuku se doutait très bien quelle étiquette lui avait collé Shoto sur son ami d'enfance. « le grincheux ». « le boudeur ». Un rire nerveux quitta sa gorge.


Il est juste calme...

Ses cordes vocales ont lâché ?


Une partie de Izuku avait envie de rire tandis que de l'autre, il voulait lever les yeux vers le haut, se demandant si le bicolore faisait exprès ou non.


Non, je ne pense pas...

Alors c'est qu'il réfléchit.

Oui ! Mais à quoi ?

Demande-lui directement.


Plus efficace et simple que lui, on pouvait peut-être pas mieux tomber. Shoto croisa ses bras derrière lui, ses mains maintenaient sa tête. Le menton dressé vers le plafond, il poursuivit, sous le regard médusé de son ami.


Après, il peut avoir envie d'avoir un peu d'espace. Je doute qu'il soit du genre à se confier à quiconque, si ça ne va pas.

Oui... c'est tout à fait son genre.


Perdu dans ses souvenirs, Izuku ne pouvait que confirmer les propos de Shoto. Depuis toujours, Katsuki était entouré. Il restait fier, un vrai leader, quelqu'un de fort. Rien ne pouvait se dresser sur son chemin. Il n'avait jamais confié à quiconque, pas même à son ami d'enfance. Il était un vrai loup solitaire, gardant tout pour lui, jusqu'à la fin. Impossible à atteindre, même. Le vert avait la fichue sensation que, qu'importe ce qu'il entreprenait, Katsuki gardait cette immense muraille, incassable, les séparant de toute communication.

Oui, il y avait du progrès, par rapport au collège. Oui, il commençait à mûrir, d'une certaine façon, comme tout adolescent qui expérimentait la vie. Cependant, pour Izuku, ce n'était pas suffisant. Il avait l'impression de s'être déplacé que de quelques cases, sur un jeu de société. Et que pour parvenir jusqu'à la fin, il lui restait encore beaucoup, beaucoup d'obstacles.

De la frustration s'amplifiait en lui.

Et sa conscience lui soufflait que lui-même est la cause des tracas de Katsuki. Mais comment pouvait-il l'aider ? Il n'en avait aucune fichue idée.


Ne te tracasse pas plus que ça, Midoriya. Lui conseilla Shoto.

Mais...

Le connaissant, il retrouvera sa bonne forme demain.


Abandonnant son entêtement, Deku suivit la suggestion de son ami pour commencer à écarter les draps de son futon, se préparant à se mettre à l'intérieur.


Au fait, lança Sero, plus à l'écart d'eux, couché sur le ventre, les bras croisés sous son menton, au tournois, sur la finale, on a vu Bakugo échanger avec le type de Kurayami. Il était plus énervé que d'habitude...

Il a dû lui cracher des insultes. Supposa simplement Rikido.

Je doute que des insultes atteignent Bakugo. Le reprit doucement Shoji.

C-C'est vrai. Opina Koda, qui s'efforçait à prendre part à la conversation.


Han. Une personne aussi méprisante que lui ne méritait même pas de se trouver en cursus héroïque. Et pourtant, il était tout de même présent. Ses objectifs n'avaient rien de honorable. Que ce soit ses modes de fonctionnement, ses désirs, rien n'allait. Han était complètement capable d'anéantir quiconque juste pour obtenir ce qu'il voulait. Quitte à commettre l'irréparable. Totalement dérangé et fou, qu'aurait-il pu sortir à Katsuki pour le perturber à ce point ?

Aucune idée. Et ça commençait sérieusement à ronger le détenteur du One For All.

Finalement, quelques minutes après, dès que Katsuki était revenu, tous commencèrent à s'endormir, une fois la lumière éteinte. Pendant leur temps de sommeil, les enseignants, quant à eux, ne dormaient toujours pas. Certains faisaient la ronde, histoire de s'assurer que les adolescents dormaient et ne profitaient pas pour jouer ou s'éclipser autre part. Des élèves de Taiyoai se faisaient surprendre à jouer aux cartes, la lumière de leur téléphone ayant attiré l'attention de leur professeur.


Ils dorment, ils sont bien lessivés ! Annonça Midnight à Aizawa, qui restait debout, avec une tasse de café entre ses doigts.

Merci d'avoir vérifié.


Nemuri sourit doucement à son collègue. Elle se tortilla, ses bras sur son propre corps.


Ahhh la jeunesse, ça se voyait, ils avaient bien l'air de tous s'entendre ! Exagéra t-elle, en roucoulant.

Ce qui est certain, c'est que faire ça ne t'as pas plus dérangé de faire ça que la réunion à l'arène.


Immédiatement, comme si elle fuyait ses responsabilités, elle se mit à rire, ses poings sur sa taille. De suite, elle interpella joyeusement une femme de Akiba, l'invitant à boire un coup. Vlad King quant à lui, papotait tranquillement avec les soldats de Hanran-Gun. Ce qui ne laissait que Eraserhead, debout, contre le mur en bois, une jambe toujours repliée contre les plinthes. À la recherche de All Might, le noiraud s'interrogea sur sa position. S'il était partit dormir, il aurait prévenu. Alors l'ancien numéro un des héros s'était absenté quelque part.


Tu bois ça à cette heure-là ? L'apostropha Tsuki, étonnée.

C'est plus raisonnable que le rosé de Midnight.


A cette lourde accusation, surprise, la concernée agita sa bouteille avec un large sourire, le salua de la main, prenant la fuite avec la femme avec laquelle elle venait d'inviter à boire. Un lourd soupir franchissait les lèvres de l'homme à l'alter d'effacement. Il leva ses yeux, blasé.


Il n'y a pas de mal à se relâcher un peu, lui souligna Tori, avec un sourire mi-amusé. Tu devrais aussi.

Hors de question.

Toujours aussi coincé... Souffla son amie, les mains sur ses hanches, dépitée.


D'un œil noir, il la considéra un moment avant de se décoller du mur. Shota passa la baie-vitrée, direction de la cour plongée dans la nuit. Il alla se poser au bord du plancher, ses bottes noires écrasant l'herbe assombrit pas l'obscurité, mais gardant une parcelle colorée dû aux étoiles. La brise légère soulevait ses mèches d'un noir ébène. À l'entente de pas allant à sa rencontre, le professeur principal de la seconde A souffla par le nez. Il vint poser sa tasse en porcelaine sur le bois à coté de lui.


Tu avais autre chose à ajouter, Tsuki ?

Oui... sauf si tu veux rester seul.

Fais ce que tu veux.


En chaussettes, la jeune femme prit place à coté de lui. Elle leva ses yeux bleus-gris vers le ciel étoilé. Sa frange flottait doucement, avec le reste de ses cheveux lisses et soyeux. Elle huma l'air et se laissa se détendre avec l'atmosphère.


C'est amusant, ça me rappelle à un moment, où on était que tous les quatre...

...ah oui ?

Oui, la soirée chez Hizashi. On s'amusait bien tous ensemble.


Les paupières de Shota se plissèrent. Se remémorer de ces choses lui procurait un léger pincement au coeur. Une personne manquait à l'appel, en dehors de Present Mic. Et le fait d'y repenser ne faisait que rouvrir une vieille plaie, qu'il avait difficilement surmonter il y a à présent, plusieurs années.


Celui où tu étais persuadé que faire un vœu à une étoile filante pourrait exaucer ton souhait ?

C'est important de espérer. Non ?

Je trouvais ça tout bonnement naïf venant de toi, j'en étais surprit. Avoua t-il, tout en gardant une certaine distance, vis à vis de ses véritables émotions et sentiments.


La première fois qu'il l'avait apprit, certes, il en était choqué. Mais bien amusé et trouvait ceci attendrissant. Au moins, cet aspect faisait fondre les coeurs des garçons. Elle vivait avec une famille si stricte, sévère et axée sur la perfection, à un point maladif. Son éducation était trop cadré, la poussant à s'isoler des autres, la privant de découvrir toutes les merveilles que devrait avoir un enfant. Depuis longtemps, Tsuki était enfermée chez elle, devait suivre les couvres-feux. N'avait le droit de goûter à des alimentations, n'avait pas le droit d'avoir des jouets ou de choisir ses propres vêtements. Les rêves de leur fille leur passait par dessus. Difficilement, Tsuki avait pu avoir l'opportunité d'entrer à U.A, en échange d'un accord en commun. Pas très justifié ni juste.

L'image était importante. Leur profil, leur réputation n'aurait cessé de flécher considérablement si leur enfant revienne diplômé, avec les meilleurs résultats que n'importe qui.

La famille Koori, était importante, possédait une grande entreprise au Japon. Elle était axée dans plusieurs domaines notamment sur les nouvelles technologies et multimédia, très nationale. Elle était importante et possédait autrefois un grand manoir à Musutafu. Celle-ci, avait été finalement rasée, suite à un accident vis à vis des employés. Un assassinat. Dans tout les cas, rien que ceci, avait permit de libérer la fillette de l'emprise étouffant de ses parents sur elle. Impossible de savoir si ceci était un miracle ou non. Toutefois, l'oiseau enfermé dans sa cage avait enfin la chance de pouvoir déployer ses ailes et prendre un nouveau départ. Ce n'était pas facile. Cependant, aujourd'hui, Tsuki était devenue une femme incroyable et plus épanouie qu'elle ne l'avait été auparavant.


Sérieusement, de quoi tu voulais me parler ? Lui questionna Shota, impassible.

Dis-moi... Comment tu te sens.


Séparés depuis au moins cinq ans, sans nouvelles chacun, les retrouvailles étaient un peu... prises à la légère. N'ayant pu avoir échangé à coeur ouvert, la femme ailée voulait saisir cette occasion pour le faire.


Comme quelqu'un qui retrouve une ancienne collègue.

Juste ça ?


Le sondant du regard, Tsuki ne compter par lâcher l'affaire si facilement. Elle le connaissait depuis le lycée, ses mimiques, elle les connaissait. Rien ne pouvait lui échapper. Et autant crever l'abcès tant qu'il était encore le temps.


Shota. Insista t-elle, plus lourdement.


Il soupira. Il passa une main sur sa frange et la bascula vers l'arrière. Les sourcils froncés, il grogna un peu, agacé de devoir se confesser. Toutefois, il la connaissait. Têtue et obstinée, elle n'abandonnera rien, quitte à le harceler pour qu'il lui parle.


Perdu. Te revoir m'a fait plaisir. Mais... en même temps j'étais agacé. De n'avoir aucune nouvelle de ta part. Ta froideur de m'avoir laissé en plan, avec Hizashi et Nemuri. Et quand tu m'as affirmé n'avoir jamais envoyé ça, je me suis senti.. stupide.

J'ai essayé. Appuya doucement Tsuki, attristée. Par SMS. Par courrier. Par mail. Je n'avais aucun de vos retours. Je me suis sentie abandonné. Je ne pouvais pas partir de ma zone où je travaillais pour vous voir. Hunakawa n'est pas à coté de U.A...

Je sais.


Elle aussi honteuse, elle serra ses poings, décidant de blâmer la personne qui devait interférer dans leur communication.


Ce n'est pas normal qu'on nous coupes de la sorte, sérieusement... Et toi, tu ne t'es jamais interrogé sur ça !?

Pour quelqu'un qui insistait de ne pas déranger dans sa nouvelle vie, en plus de femme mariée... tu me voyais te pister, me pointer chez toi et te capturer ?


Tsuki le fixa, gardant une expression imperturbable, tandis que dans ses pensées, naïvement, elle s'accrochait à un faux espoir, une fasse vérité.


Oui. J'aurais tant aimé.


Eraserhead soupira. Il pinça l'arrière de son nez.


J'étais persuadé que tu avais un homme dans ta vie, je n'allais pas me pointer comme ça, dans ton bonheur et faire tâche.

Quand je te disais plus tôt que... ça fait plus de dix ans que je ne suis plus en couple, j'ai exagéré. Déclara doucement Tsuki, d'une voix cassée. Elle tritura ses doigts, les yeux posés sur ses chaussettes, je n'ai jamais été en couple. Pas une seule fois. J'ai juste... trouvé... quelqu'un.. pour...


Un haut-de-coeur surgit et comme paralysée, privée de sa voix, Tsuki serra ses poings. Elle ferma ses yeux, honteuse. Consciente qu'elle avait emprunté un mauvais chemin, aujourd'hui plus mature, elle était déçue d'elle. De ses conneries. De sa dérivation. Et ça, elle ne pourra jamais se le pardonner, ni oublier facilement.

Attentif, Shota la regardait du coin de l'oeil. La voyant dans cet état, il hésita un instant. En s'auto-interdisant de la toucher, le héro et enseignant ferma ses paupières et attrapa sa tasse de café. L'odeur de l'arôme s'évaporait dans l'air et la température avait eu le temps de redescendre. Portant le coin du verre sur ses lèvres, il sirota silencieusement, ne prenant aucune partie.

Juste le silence.

Une fois avoir prit du courage, Tori imbiba ses poumons d'air et parvint à retrouver la parole, avec un petit sourire, plus confiante.


Dans ce cas, maintenant je sais que le problème vient de moi. Au plus vite, je me commanderais un nouveau téléphone, une nouvelle carte SIM, je vais changer d'adresse e-mail et je vais surveiller mon IP. Je vais pouvoir garder contact avec vous, en sachant aussi que je reviens auprès de vous bientôt !

Tu veux que je commandes pour toi ? Pour éviter que tu sois pister ?

Ca ne te dérange pas ? S'étonna la blanche, ahurie.

Je t'arrête tout de suite... ne crois pas que je vais t'offrir pour des millions de yens pleins de trucs juste parce qu'on se retrouve.


Avec une moue contrariée, joueuse, Tsuki imita une enfant, juste pour le charrier. Elle se le permettait, depuis le temps qu'elle avait perdu contact avec lui.


Moooh, tu abuses, tu gagnes bien ta vie non ? Tu ne dois quasiment rien dépenser, tu peux bien me faire une fleur, hein ?

Non.

Je peux choisir un ordinateur ultra performant ?

Fais-toi plaisir.

Ca peut monter aux millions de yens. Ronronna son amie, avec un sourire féline.


Un grognement sortit de la gorge du noiraud.


Commande ce que tu veux, lâche-moi après...

C'est incroyable, je vais tout dépenser et mettre ton solde à zéro ! Je suis en train de rêver ? Lui taquina Tsuki, euphorique, elle applaudissait même.

Tsuki ! Bon sang, tu peux arrêter ? Je ne suis pas d'humeur !

D'accord Shota.


Ayant accès au téléphone de Aizawa Shota, elle le laissa dans un premier temps déverrouiller son téléphone portable noir, avant de lui donner à main propre. Au fond écran d'un chat, Tsuki ne put retenir son sourire attendrissant. Son amour propre pour les chats, était attendrissant. Et celui-ci, datait. Ce félin appartenait à Nemuri. Un sauvetage in-express fait par leur vieil ami qui n'était plus là. Concentrée, la jeune femme pianota sur l'appareil numérique de son camarade, se rendit sur un site connu pour les ventes en ligne et s'attaqua à ses premières commandes.

Un bon moment, elle réfléchissait. Très précise sur les moindres détails, tout était important avant de le mettre dans son panier virtuel. La professeure Hunakawa vint même à effectuer des recherches à coté, pour comparer plusieurs produits, pour s'assurer une meilleure efficacité et sécurité. Et plus ça allait, plus elle dérivait même sur des accessoires. À coté d'elle, Shota la laissait s'amuser. Il se doutait bien que le malaise entre eux venait de se dissiper, enfin, plus rapidement. Et ceci, était dû aux devants de Tsuki. Dès que quelque chose la contrariait, surtout avec ses proches, elle culpabilisait si rapidement, à un point où elle pouvait angoisser.

Imaginer ce qu'elle avait vécu avec leur séparation, tordait le coeur du noiraud. Elle avait dû tellement souffrir. Pleurer. Être seule. Mal. Et pourtant, elle n'avait pas abandonné son poste, ni avait cessé ses activités en tant que héroïne. Tsuki Koori était incroyable, forte et indépendante. Au fond de lui, il se doutait qu'elle avait besoin d'amour, de quelqu'un de présent qui serait là pour lui tenir la main. Toute sa vie, elle n'avait connu d'amour. Elle en cherchait, à sa manière. Ses amis étaient important pour elle.

Et comme un idiot, Shota n'avait su capter qu'un individu avait foutu le bonheur de la blanche en miette. Et lui, bêtement, était convaincu qu'elle voulait s'éloigner pour refaire sa vie en mieux. Il avait un immense vide en lui, pendant tout ce temps. Et il avait essayé de ignorer ce sentiment, cette faiblesse. Tout ce qui lui restait, c'était son travail. Et en être submergé, en plus d'agir en tant que héro librement, à des heures libres, lui permettait d'oublier ce vide, ce sentiment étrange qui le prenait au coeur et à la gorge. Inconsciemment, Eraserhead serrait ses poings et ses paupières se plissaient. Qui ? Qui pouvait vouloir séparer leur amitié ? Et lui ? Comment il avait pu être si con ?

Il se blâmait. Et il s'en voulait terriblement. Tout ce qu'il pouvait ressentir à l'instant présent, l'homme à l'alter d'effacement garda tout ceci, enfouit, au fond de lui, ne laissant rien transparaître aux yeux de la blanche, qu'il avait tant protégé auparavant.


Shota ? J'ai besoin de ton code !

OK.


Il récupéra son téléphone, tapota avec son pouce et rendit son objet à sa camarade qui le remercia. Elle relisait à la va-vite ses commandes avant de tout valider. Intrigué, Shota jetait un coup d'oeil. Le visage de Tsuki étant éclairé par la luminosité de l'écran, elle pivota sa tête, après avoir sentit le regard de son ami.


Ne t'en fais pas, je te rembourserai. Lui assura t-elle.

Je n'en ai pas besoin. Fais-toi plaisir.

Mais...


Adressant un rictus, il écarta ses lèvres, révélant ses dents blanches. Il abordait un air narquois.


Quoi ? Je croyais que tu voulais te faire des cadeaux ? Et mettre mon solde à zéro ?

E-Exagère pas... je ne me permettrais pas !

Je le sais, petite chouette.


Décoincé, il retrouva ses aises avec Tsuki en lui sortant un vieux surnom, sa main gauche, tapotait en douceur les cheveux de son amie qui écarquillait ses yeux et rougissait violemment. Si ce n'était pas lui, elle aurait déjà repoussé un bon bout de temps. Auparavant, ils étaient de très bons amis. Sans doute les meilleurs. Ils ne se séparaient que très rarement avec Hizashi et un autre. Ils représentaient tous un groupe de camarades amusant. Aux yeux des autres, l'équipe était composé de cette façon : Tsuki, la plus intelligente et possédant un sang-froid remarquable ; Shota était plus méthodique, rationnel ; Hizashi était l'insoucieux, son alter puissant pouvait perturber l'ordre, son manque d'investissement était flagrant et pour terminer, Shirakumo. Lui, était le plus optimiste, détenait une détermination infaillible. Ensemble ils formaient un groupe soudé.

Ces souvenirs remontaient à la surface et ceci piquait un peu la gorge de la femme ailée. Elle essaya de penser à autre chose, de sorte à ne plus résister dans cette bulle qui ne ravirait que de la nostalgie.


Shota, j'ai une autre question... sérieuse...

Fait donc, on a tout le temps.


La femme aux cheveux blancs – argentés soupira. Pour elle, on dirait que ça lui permettait de passer le temps, rien d'autre.


Avant toute chose, tu comptes rester éveillé toute la nuit ?

Je veux seulement m'assurer que la trouble-fête ne fasse pas trop de dégât. Après tout, on a été engagé pour s'en occuper.


Tori roula des yeux.


Pauvres adolescents. On ne leur laisse aucun répit. Souffla t-elle.


Sirotant une énième fois son café, enfin terminé, Shota restait silencieux tout en admirant la lune en croissant. Des nuages plus sombres passaient devant, venant cacher les signes d'espoirs dans les cieux.

Tous dormaient après leur longue journée. Sous les coups des deux heures du matin, un lourd grincement se faisait entendre dans la chambre des garçons de la seconde B du lycée U.A. Neito grimaça, grommela et se tourna sur le coté. Son sommeil était perturbé. À plusieurs reprises, les sons persistaient. Sur le sol. Au plafond. Un craquement aux murs. Contraint de devoir ouvrir ses yeux, pour déterminer la source du problème, le blond tenta de voir, ceci étant compliqué, puisque la pièce dans laquelle il était couché était plongée dans le noir. Supposant dans un premier temps qu'il s'agissait de son camarade de classe, Nirengeki Shoda, le garçon à l'alter copie l'appela, d'une petite voix.


Oui ? Lui répondit son camarade en grommelant depuis son futon. Visiblement, lui aussi était réveillé par les bruits qui s'amplifiaient. Pff... j'ai sommeil moi...

Tu n'étais pas partit aux toilettes ?

Absolument pas ! Je n'ai pas bougé ! S'exclama Shoda qui s'éclaircissait un peu plus la gorge.


Phantom Thief plissa ses paupières. Petit à petit, les autres garçons se réveillaient.


C'est quoi ce boucan ? Il y a un insecte ou quoi ? Ronchonna Yosetsu, il se redressait en bâillant.

Intelligent, un insecte fait craquer quelque chose ? C'est n'importe quoi. Lui critiqua Sen.

Compte tenu du bruit, il serait plus probable qu'il s'agit de quelqu'un. Leur exposa Manga.


Lorsqu'il parlait, les mots s'affichaient sur la bulle qui lui servait de tête. Ceci apportait un effet comique autour de lui. Neito se redressa, sa main, attrapa automatiquement son téléphone. Il vint tapoter sur l'écran et appuya sur l'option lampe torche. Un vaisseau lumineux quitta un cercle hors de la coque, aveugla tout d'abord quelques adolescents qui se mirent à railler, dérangés.


Vous foutez quoi là... Grogna Juzo.

Noooon !! Eteignez cette lumière !!! Se plaignit Shihai. Au plus vite, il recouvrit son corps noir jais par la couverture, pour s'y mettre à l'abri.

Tíngle ! Jura Hiryu d'un accent chinois.


Le blond soupira et utilisa son téléphone pour faire le tour de la pièce, à la recherche de qui les embêtaient à une heure aussi tardive. Avec des petits yeux ensommeillés, Neito avait un peu de mal à saisir la source du problème. Ce n'était qu'au sursaut de son ami qu'il s'alerta un peu plus.


Putain ! Vous avez vu ça les gars !? S'écria Tetsutetsu, il bondissait de son futon et prenait une position de combat.

Non, tu as vu quoi ? Lui demanda Yosetsu en étouffant encore un bâillement.

Une ombre a bougé !

Si quelqu'un me pose la question, nan, je n'ai rien fait ! Se défendit Shihai, toujours caché dans son futon.

C-C'est un fantôme ? Glapit Kosei, d'une voix blanche.

Non, il y a une autre personne, mon flair le confirme ! Certifia Jurota, faisant usage de son coté animal, notamment la fauve.


À tour de rôle, les réactions se diversifiaient. Neito inspira un coup par la bouche, voulut se montrer fort et non inquiet. Prenant son rôle d'homme malin et cool, l'adolescent amena sa frange vers l'arrière, aborda un grand sourire vicieux.


Ahaha ! N'ayez peur, ça doit être un mauvais coup de la seconde A !

...Oui bien sûr, ils n'ont que ça à foutre. Lâcha Yosetsu en roulant des yeux, n'y croyant absolument pas à cette accusation.

Sérieusement, tu ne veux pas les lâcher un peu ? Soupira Hiryu, une main en coupe sur son visage.

...Vous ne me croyez pas ?!


Tous ses amis secouraient leur tête à l'unisson.


Bon, du coup, si ce n'est pas eux, c'est quoi au juste ? Demanda Tetsutetsu, qui se rasseyait, en tailleur.

Héééé, mais d'ailleurs, il n'y avait pas une histoire reloue, du genre, cet hôtel était hanté ? Leur pointa Kosei, peu rassuré.

Si ! Il y a eu que des avis négatifs... Lui confirma Nirengeki, il hochait la tête, les jambes croisés comme ses bras par dessus son ventre rond.

OK, et on est la cible ?

Mais pourquoi nous ?! Paniqua Sen, les mains sur ses courts cheveux noirs.


Après s'être ridiculisé devant ses amis, Neito réfléchissait.


Pour l'instant, on nous a rien fait de grave. De plus, Jurota nous a bien affirmé qu'il y avait une personne, or, un fantôme n'a pas d'odeur. N'est-ce pas ?

En effet... lui souffla le concerné.

Alors, suffit juste de choper la personne. Et si ça se trouve, il y a de fortes chances qu'il s'agit d'un employé de_...


Un éclat de verre s'échappait derrière lui. Immédiatement, le blond se crispa en gardant son sourire. Peu rassuré, mécaniquement, il retourna sa tête, en ralentit. Sa main détenant son portable suivit le mouvement, plaça la lumière en direction du soucis. Juste, bien derrière lui, il s'agissait de la suspension en LED, qui s'était décrochée du plafond et venait de s'écraser par terre. Des fragments de verre s'étaient éparpillés par terre, celles-ci, brillaient légèrement à la réception de la lumière tamisée.

La voix bloquée, l'aspirant héro ne parvint à prononcer ne serait-ce une syllabe. Il tremblait, les yeux grands ouverts, comme ses camarades de classe.

Finalement, l'un d'entre eux se mit à hurler. Ce qui poussa un autre garçon de la seconde A, d'entrer par la porte, agacé.


C'est pas fini ce foutoir ?! Il est deux heures du mat' ! On est crevé nous !!! Leur engueula Denki, le nez froncé comme ses sourcils.

Y A UN PUTAIN DE MEURTRIER PARMI NOUS ! Angoissa Sen, de suite levé, les bras écartés.

...Pardon ? Vous avez cauchemardé ou quoi ? Lâcha le garçon à l'alter d'électricité, abasourdit.

IL A FAILLIT TUER MONOMA ! Paniqua Kosei, lui aussi flippé par ce qu'il venait de se produire.

C-C'était sans doute un accident... Murmura Yosetsu, blême.

Faut prévenir les profs !! Déclara vivement Jurota.


Sous les approbations de ses camarades, le garçon bestial s'empressa de quitter la chambre, sous le regard inquisiteur de Denki, qui ne comprenait absolument pas ce bazar et cette panique nullement expliquée. Alors que Juzo se préparait à lui expliquer l'événement, subitement, tous dans la pièce se raidissaient, pâlissaient. Chargebolt arqua un sourcil, leur demanda pourquoi cette tête. Une de ses mèches se relevait, puis, sans hésitation, quelqu'un ou quelque chose d'invisible vint lui arracher quelques mèches blondes.

Sous l'effet de la surprise, Denki s'écarta, vit ses fines mèches tomber par terre. Il demeura un instant ahuri, avant que des gouttes de sueurs ne viennent de perler sur sa joue, captant enfin, ce que ressentaient les secondes B.


...Euh... non.. ? Ahaha... juré, c'est toi Hagakure ? Ne me fais pas peur comme ça...


Dans le déni, persuadé que c'était son amie invisible, l'absence de réponse le faisait flipper. Quelques secondes après, il y avait une tondeuse pour cheveux qui sortait de nul part, suspendu dans les airs.


NOOOOOON !!! NE T'APPROCHE PAS DE MES CHEVEUX ! S'affola Denki, instinctivement, il plaça ses mains sur ses cheveux, tourna des talons et tapa sa meilleure course de survie.

J'LE SAVAIS ! Y A UN PUTAIN DE FANTÔME ! Hurla Kosei, en panique.


Refusant de céder à la panique et à la peur, Neito fronça des sourcils et se mit à rire, s'efforçant à garder son calme. Audacieux et courageux, le jeune garçon prévint ses amis qu'il allait suivre Denki et élucider cette affaire. Il cachait mal ses inquiétudes. Heureusement pour lui, quelques uns de ses amis se joignirent à lui, prêts à découvrir cette mystérieuse personne qui rôdait dans l'hôtel dans la nuit.

Les pieds hors de la chambre, une porte s'ouvrit, une petite poignée des garçons de la classe A était là, debout, luttant contre leur sommeil.


Il se passe quoi ? Leur interrogea Tenya, les yeux plissés, ses lunettes oubliées sur son futon.

J'ai cru entendre Denki hurler... Bâilla Eijiro, il a vu un fantôme ?

Eh bien... quelque chose comme ça oui ? Ricana nerveusement Tetsutetsu. Mais en tout cas, j'compte bien lui faire bouffer mes poings !!

Bien envoyé, mon ami !


Fier de lui, Neito posa sa main sur l'épaule de son camarade. Il se pointa du pouce, vantard.


Nous allons arrêter la menace qui plane dans cet hôtel !

Quelle menace ? Lui questionna Izuku, perplexe.

Allez vous rendormir, nous nous chargeons de tout ! La seconde B se place sous les feux du projecteur !


Partit dans son délire, dans son esprit compétitif, le blond s'en alla en premier, suivit de ses amis, laissant confus la seconde A.


Je... n'ai rien saisi du tout. Avoua le roux, paumé.

Pareil... Souffla de disciple de All Might, aussi perdu que lui.

Certes, mais nous avons bel et bien entendu Kaminari. Nous devrions nous mettre à sa recherche, ce n'est pas dans ses habitudes de crier comme ça... Leur signala leur délégué, intrigué.


Cette fois-ci, des cris du coté des filles les poussaient à immédiatement se rendre sur place. D'autre de leur camarade suivait, eux aussi inquiets par ce boucan. À l'exception de Shoto – qui avait un sommeil plus que réparateur – tous s'étaient levés.

En conclusion, tous les adolescents étaient sortis, du moins, une bonne partie s'assuraient et interrogeaient d'où venait le problème. Il n'y avait que Yuei, Kurayami, Hunakawa et Hanran-Gun qui était debout, ce qui suscitait plusieurs questionnement. Certains décidaient d'aller réveiller les autres ; Akiba et Taiyoai. Eux, étrangement, étaient plongés dans un profond sommeil, impossible de les faire sortir de là. En panique, la nouvelle fusa. Une poignée s'empressait d'aller demander de l'aide aux professeurs. Eux aussi, étaient dans la même état, couchés, piégés dans les bras de Morphée.


Ce n'est pas vrai ! Jura Tenya.

P-Pourquoi j-j'ai comme une envie de vouloir dessiner sur le visage de sensei ? Lâcha Mina, troublée, très sérieuse.


Ses iris jaunes étaient posés sur Eraserhead. Étrangement, elle crut entrevoir les sourcils du noiraud se froncer un instant, puis, plus rien. Sans doute le fruit de son imagination.


Ce n'est ni l'heure, ni le moment de penser à ça ! Lui sermonna le délégué en agitant son bras, catégorique. Nous devons penser à notre priorité actuelle ! Celui d'arrêter le coupable !

Oui, oui... C'est juste surprenant, je veux dire, c'est aussi puissant que l'alter de Midnight-sensei !

Pas faux...


Setsuna pouffa dès qu'elle aperçut le dernier garçon manquant de la seconde A amené ici. Shoto Todoroki, alias le beau-gosse des garçons en seconde. Il avait des petits yeux, dodelinait de la tête et avait un magnifique épi, non, voire plusieurs épis sur sa tête, démontrant qu'on avait dû bien le secouer avant qu'il ne se lève. Pour tout dire, le bicolore était même tiré par le bras par Sero.


C'est bon les gars, Todoroki n'est pas impacté ! Leur rassura Cellophane, le pouce levé.

Tant mieux ! Soupira Tenya, soulagé.

Euh... ça va Todoroki-san ?


Suite au manque d'énergie de son camarade de classe, Momo le considéra sérieusement, un peu inquiète. Elle sursauta lorsqu'il lui répondit vaguement par un « mmh... », son corps menaçait de tomber à n'importe quel moment, pas réveillé, sa tête était visiblement plus lourde que tout le reste. Concernée, la noiraude tendit sa main vers lui.


Tu devrais aller te reposer, on s'occupe du reste, ne t'en fais pas...

Hmmmm...


Un pas.

Sa tête s'échoua sur la forte poitrine de la seconde déléguée titulaire de la seconde A. Tous eurent de gros yeux en assistant à cela. Certaines filles poussèrent un hoquet de surprise tandis que les garçons eurent tous la même réaction ; un bug général. Bien évidemment, Shoto n'était pas un pervers, loin de là. Sa fatigue le poussait à commettre l'irréparable et Mineta grinça des dents et saigna des yeux, exprimant une rage incontestée et une jalousie immense. Il criait même l'injustice, du pourquoi Creaty ne le repoussait pas. Alors que quand il s'agissait de Grappe Juice, elle n'aurait pas hésité une seule seconde à l'envoyer balader.


T-T-T-Todoroki-kun ???!!! Se mit à bégayer Momo, rouge pivoine. La pauvre, ne savait plus où se placer, en dehors de ses mains qui maintenaient les épaules du garçon.


Intérieurement, elle ne pouvait que confirmer un fait ; son camarade de classe était bien musclé. Cela se ressentait au toucher. Une telle proximité ne s'était jamais faite entre eux et elle devait bien avouer que cela l'embarrassait bien. Pour autant, elle ne voyait aucune envie de l'écarter. Elle frémissait dès qu'elle sentit le souffle chaud du garçon près de son cou, lorsqu'il redressait légèrement sa tête, le long de la forme moelleuse du buste de la jeune fille.


Hmmm...

R-R-Réveille-toi !

Putain, le chanceux. Murmura Sero.

Pourquoi c'est toujours les plus beaux qui ont cette opportunité ? Demanda Kosei, dépité.

Moi aussi je veux goûter à ce cliché. Déprima Sen.

Ce chiiiien !! Cracha Mineta, dégoûté, les paumes de ses mains dirigées vers le plafond.


Par la suite, ultérieurement, Pinky sautillait, toute chose.


Ouii !! Va s'y Yaomomo ! Profite pour l'emmener dans la chambre !!

H-Hein ? Lâcha innocemment la concernée, toujours rouge écrevisse.

E-Enfin Mina... ne force rien... Intervint Ochaco, pas d'accord que la rose veuille pousser ses amis à agir contre leur gré.

Ooh allez ! Tu ne les trouves pas mignons ?! Jubila la lycéenne à la peau rose, euphorique.


Croustillante de tout ce qui touchait la romance, elle oubliait presque que ceci pouvait atteindre ou embarrasser son entourage. Deux filles Hunakawa qui partageaient ses idées, se joignaient à elle, chantonnaient, rayonnantes et moins anxieuses par rapport au réel problème qui avait eut lieu bien avant. Histoire de remettre les pendules à l'heure, Megumi se racla la gorge et dévisagea le groupe de joyeuses filles.


Arrêtez, vous n'êtes pas des enfants. On est censé être centré sur le réel problème, pas vrai ?

Il dit vrai. Souffla Anastasia, une main sur sa hanche. On n'est pas là pour faire un jeu sur les choses flippantes ou je-ne-sais-quoi...


Plissant ses yeux orangés, l'élève Kurayami dévisagea Shoto et Momo.


Sérieusement, faîtes votre romance ailleurs...

D'ailleurs, où est votre petit chef ? Répliqua subitement Katsuki, arrogant. Il a la trouille et reste couché au lit ?

Non, grommela un adolescent, ne voulant pas laisser cette moquerie passer, il restait stoïque, il nous a seulement dit d'aller régler le problème car le bruit le dérange.


Le cendré roula des yeux, persuadé que Han, ce lâche, avait les boules concernant cette histoire de fantôme dans l'hôtel. Les bras croisés, le menton bien relevé, il jouait les gros durs devant les étudiants de l'académie privée et héroïque Kurayami.

Pendant ce laps de temps, Momo repoussa doucement la tête de son ami d'elle. Encore toute rouge, le coeur battant, elle veillait à garder ses gestes délicats, de peur de se montrer trop brusque avec le bicolore. Shoto somnolait toujours ; ses paupières étaient à peine entrouvertes et quand il venait d'être séparé de la noiraude, c'était comme s'il venait de perdre à nouveau l'équilibre. Alors que le garçon s'efforçait à se mettre un peu à l'écart, porté plus sur la droite, il fut bousculé par un aspirant héro. Encore une fois, Shoto fut cogné contre une autre personne. L'agitation qu'il y avait autour de lui, était assez lointain, compte rendu de son manque d'énergie.


Mais que...


Extrêmement mal à l'aise, Anastasia tapota de manière répétitive et insistante, la joue d'un Shoto encore endormi. En effet, cette fois-ci la tête du garçon était située sur la clavicule gauche de la jeune fille. Son souffle chaud chatouillait, intimidait tout l'épiderme de la blonde. Les dents serrées, les joues en feux, absolument pas tactile avec des personnes hors de son cercle d'amis ; Anastasia avait envie de l'appeler « le bébé des U.A ». Elle ne savait pas où se mettre. Todoroki Shoto était quelqu'un de bien, elle s'en doutait, ce n'était pas volontaire. Sinon, il réagirait différemment ! Pas vrai ?

Sous quelques sifflements de ses camarades de classe, Haru y étant intégré, très gênée, la blonde lançait un appel de détresse en direction des élèves Yuei. Si aucun ne se bougeait, elle devra se montrer plus convaincante. Au final, Izuku se désigna et vint faire reculer son ami de l'étudiante Kurayami. Cette dernière le remercia brièvement après avoir lâché un long soupir. Se faisant charrier par les filles, Anastasia les renvoyaient bouler, et ce, sans une once de sympathie. Elle rencontra des yeux verts pommes qui étaient posés et dirigés vers elle. L'aspirante héroïne plissa ses paupières, recherchait le nom de la sulfureuse blonde qui la toisait intensément depuis son groupe Hunakawa.


Tu as besoin de quelque chose... Uta ?

Ito. Lui corrigea la jeune fille avec un sourire malicieux. Je ne te voyais pas si sensible au toucher avec des garçons.

Je n'ai pas plusieurs types qui viennent me sauter, aussi.

C'est juste que tu ne sais pas entièrement exploiter tes atouts, ma belle. Lui exposa Sayako qui regardait au passage ses ongles, amusé, elle n'avait pas l'air d'avoir tilté le sous-entendu de Anastasia.


L'une dévisageait tandis que l'autre se fichait pas mal d'être mal regardé. Interrompant la super ambiance, la trouble-fête lâchait des étranges crissement plus loin, ceci, menait vers le rez-de-chaussé. Les plus téméraires s'y rendirent sur le champ, accompagné timidement par les autres. Éclairés, guidés par l'utilité de la lampe torche du portable, ils cherchèrent ensemble la source du bruit.

Plus craintives, certaines filles se tenaient la main, peu rassurées, aux aguets, certaines claquaient des dents, avec des garçons plus trouillards.


Il n'y a rien par ici non plus. Si ça se trouve, c'est juste un rat qui se balade. Soupira Roger, blasé.

Ce n'est pas censé faire moins de bruit ? Lui pointa Yoroi, juste derrière lui.

L-La ferme !


Kanako pouffa, pas loin de lui. Elle donna un coup de coude à une Lily aussi ensommeillée. Elle dodelinait de la tête.


Matez-moi ça les gars, Roger a les chocottes !

Je n'ai pas les chocottes ! Crétine ! Lui hurla le roux, les poings serrés.

J'en doute fort...


Elle ronronnait, en glissant un de ses doigts sous son piercing à la lèvre. Très vite, elle arrêta après avoir vu le regard noir du garçon qu'elle embêtait. Très vite, comme si elle avait peur de recevoir un mauvais traitement, la noire tourna sa tête, mal à l'aise.

Ochaco posa une main sur sa poitrine, ses orbes chocolatés se posèrent sur la statuette manquante du socle. Celle-ci, finalement, avait été jeté à la poubelle, impossible à réparer.


Vous... pensez que l'esprit du tanuki nous en veut ?

C'est quoi ces foutaises ? Lâcha Inoua, agacée.

Eh bien, pourquoi la personne en serait après Kaminari, selon toi ?


Ne se laissant pas faire, la brunette la piégea, les sourcils froncés. Tsuyu opina, approuvant la décision de sa meilleure amie. Même si le combat qui avait eu lieu au tournois avait laissé des hostilités, Ochaco était bien déterminé à prouver à la rousse qu'elle ne se laisserait pas marcher dessus. Non pas qu'elle cherchait à l'humilier, elle voulait simplement démontrer sa force, d'une certaine façon.


Ne sois pas sur la défensive l'écureuil, tu me fais presque de la peine. Ricana Inoua. Ne sois pas si rancunière.

J-Je ne suis pas_...

Ochaco-chan, laisse-la. Lui coupa la batracienne. C'est une perte de temps, elle ne voudra rien entendre.

Oh, mais j'écoute.


Effrontée, la rousse gardait un sourire fière et hautaine. Mina voulut la remballer mais fut devancée par quelqu'un d'autre qui étouffait un bâillement.


Ignorez-la, elle flippe plus que vous concernant le fantôme... Intervint Lily, qui bâillait de niveau à s'en décrocher la mâchoire, une main devant sa bouche.

A-Ah oui ? S'étonna Ochaco.

A-Absolument pas ! Elle ment, elle_...

Dixit la fille qui a jeté le tél' de quelqu'un par la fenêtre car il regardait un film d'horreur. C'était quoi le nom déjà ?


Les bras croisés, un sourcil haussé alors qu'elle réfléchissait, un de ses camarades se manifesta en tapant son poing contre la paume de sa main.


L'exorciste II ! Je m'en rappelle que trop bien !!

Mais allez vous faire foutre !!! On ne balance pas ses potes !! Grogna vivement Inoua, rouge pivoine.


L'air de rien, la bleutée haussa ses épaules en déviant son regard de la rousse, nullement désolé de l'avoir cafté. Son intervention donnait même le sourire à Ochaco, qui se sentait reconnaissante d'avoir remit Inoua à sa place. Mina opina vivement de la tête, la félicitait pour sa remarque. Pinky reçut tout de même des insultes de la part des amies de l'ogresse. Tout prenait une autre tournure, ce qui poussait les garçons à trancher ce malaise.


Bien, si Inoua affirme ne pas avoir peur, pourquoi ne pas aller vers les cuisines dans un premier temps ? Suggéra Yoroi.


Ses camarades en tenue de militaire regardaient leur ami qui portait un heaume sur la tête, bouche-bées, scandalisés. La rousse fronça des sourcils et glissa une de ses mains dans sa chevelure mal entretenue et sauvage. Elle accepta l'offre et invita ses amies à la suivre, chose qu'elles obéissaient sans broncher. Dès qu'elles s'éloignèrent, les garçons félicitaient l'initiative de leur héro du petit matin. Kanako pouffa et lança un regard vers les autres.


J'parie qu'elle transpire actuellement.

Oh moi aussi, je lance le parie de deux cents yens ! Rit Haru. Elle reçut un coup de coude de Anastasia. Hé !

D'où tu fais des paries ?? Lui demanda la blonde, choquée.

J'kiffe les jeux. Ça me manque un peu depuis l'entrée à Kurayami mais bon_...

Ahah ! J'aime aussi les jeux ! Lui sourit la noire de Hanran-Gun.


Toutes deux avaient les yeux qui brillaient. Leur pote les regardaient, surprises.


Tu ne joues jamais toi Lily ???

Avec de l'argent ? Pas question, déjà ça ne tombe pas du ciel ! S'exprima t-elle.

Et toi tu joues Anastasia ? Questionna Haru à la blonde.

T'es cinglé ? Absolument pas.

Tu déc' ?! T'es friqué comme pas possible ! Tu peux bien te permettre de...


Megumi toussota assez fort pour interrompre leur conversation.


Vous avez finis ? On a plus important, je vous rappelles. Ah, vous les filles...

Eh, ne globalise pas. Siffla Anastasia, agacée par cette remarque.


Tenya tapota dans ses mains, avec un sourire forcé.


Et si on_...


A peine eut-il commencé que plusieurs cris se succédant l'un après l'autre parvenait à faire sursauter tout le monde dans la pièce. Évidemment, à en déduire à l'intonation, il s'agissait des filles Hanran-Gun. Tenya grinça des dents, d'un mouvement distinctif, il voulut que les autres le suive. Peut-être que l'intrus n'avait pas encore bougé depuis son attaque. Bien que Ingenium voulait guider les autres, qu'il était réellement inquiet pour les nouvelles victimes, visiblement, les camarades de classe du lycée militaire n'avaient rien à en cirer du problème. Roger tournoyait un doigt dans son oreille, lassé par tout ça, tandis qu'un autre garçon semblait bien se réjouir du triste sort des trois pestes. Le garçon aux lunettes soupira, désespéré par cette absence de solidarité. Il lança un appel de détresse vers l'unique personne qu'il jugeait juste et raisonnable.


Sawaka-san, tu pourrais motiver les autres ?


À moitié endormie de nouveau, la concernée se faisait secouer par un tigre derrière elle, pour la faire sortir de son sommeil qui tendait ses bras.


Ah-uh ?


La bleutée soufflait par le nez, dépitée qu'elle soit choisie pour ça. Les étudiants Yuei avaient trop d'estimation pour elle. En quoi devrait-elle aider Inoua et ses potes ? Déjà qu'elle ne s'entendait pas avec elle, devoir la secourir l'ennuyait mais bon, elle n'avait pas son mot à dire. Surtout que face à ces multiples yeux brillant, pleins d'espoirs, elle capitulait facilement. Lily se déplaça en première vers les couloirs de la partie gauche de l'hôtel, éclairée par son téléphone, suivit de près par les élèves de U.A et de d'autres personnes de différents lycées.

Une porte claqua brutalement au loin, impossible de deviner laquelle, entre ces plusieurs portes en bois. Il y avait des pièces pour les équipements de ménage, des réserves où stocker de la nourriture... Izuku sursauta et se rapprocha activement avec Tenya et Megumi. Ils agitaient leur téléphone, pistant tout élément suspect. Anastasia réduisait la distance entre elle et Lily.


L'intrus se cache ?

On dirait bien.

Il est cuit de toute façon.


Ensemble, avec les garçons, ils ouvrirent les portes. Lorsque Lily déroula une, elle plissa des yeux. Dans le noir, elle crut déceler un mouvement suspect et des grognements. Dès qu'elle relevait un peu son téléphone, ce qu'elle découvrit la fit pousser un cri. Terrifiée, la bleutée s'empressa de refermer immédiatement la porte coulissante. Un gros boum retentissait, comme si la jeune fille avait fermé au nez, des personnes qui tentaient de ressortir. Inquiet par cette agitation anormale, en plus du cri, le détenteur du One For All se dépêcha de rejoindre l'aspirante héroïne et soldate. Il nota qu'elle était blême, les yeux grands ouverts, le sourire félin figé sur ses lèvres. Elle tremblotait et suait à grosse gouttes. Un peu comme si elle venait de faire une mauvaise découverte au mauvais moment. Les jambes pliées pour garder un bon appuie et résistance, elle maintenait bien comme il fallait la porte.

On tambourinait à plusieurs reprises contre la porte.


Qu'est-ce que tu as vu ?!

R-Rien !! U-Un mauvais rêve !


Sa voix chevrotante n'annonçait rien de bon. Elle jouait les fortes alors que c'était évident qu'elle était en train de flipper. Soudain, un lourd grognement bestial s'échappait de l'autre coté, ajoutant un « ouvrez-nous !! ». Abasourdit, Izuku grimaça.


Ce... leur voix sont bien elles... Identifia t-il. Mais Sawaka-san, qu'est-ce qui te prend, enfin ??

Ah nah nah nah, pas elles, nahhh impossible.


Catégorique et peu convaincante, le vert la sondait du regard. Elle ne plaisantait pourtant pas. Et compte rendu de sa réaction plus que louche, il voulait voir ce qu'il y avait de l'autre coté.

Anastasia se rapprocha, une main sur sa hanche, un sourcil haussé. Elle entendait très bien les étranges sons. Ce qu'elle n'arrivait pas à comprendre, était la raison qui poussait Lily à garder clos la pièce, et ce, en stressant. L'étudiante Kurayami la sondait un moment avec le garçon qui apparemment, lui aussi, n'avait pas l'air très confiant. Pour faire simple, la blonde conclut qu'ils avaient juste les chocottes.


Vous foutez quoi là ? On piège l'ennemi là !

Eeeeeh... je suggère qu'on verrouille la porte, avec quelque chose, vraiment. Lui lança Lily, avec un rire nerveux.

Qu'est-ce que tu baragouines toi ?


La blonde poussa Lily qui faisait résistance. Anastasia fronça davantage ses sourcils, se questionnant sérieusement sur la réaction anormale de la bleutée, qui s'était montrée digne d'être sa rivale. Ici, il fallait bien l'avouer, la fille à l'alter du vent la décevait.


NOOOOOON !!! Cria la bleutée, les yeux fermés. Toi aussi tu vas être vampirisé !!!!

Hein ?! Mais t'inventes quoi encore ?! Dis-le si t'as peur de l'intrus !!!

Toujours dans l'excès, vous. Souffla Megumi, pas impressionné.


Les cris monstrueux et sempiternels ne s'arrêtaient pas. Les filles de derrière chargeaient tels des rugbymans sur des adversaires. La porte, craquait à plusieurs reprises et petit à petit, des fissures se formaient, se multipliaient, menaçant de céder sous une telle violence aussi répétitive.


Putain, jura Lily, on va être tanukimisé !!!

De quoi tu causes !? T'inventes quoi ?! Lui gronda Megumi, perdant patience. Écarte-toi !

Pas question, je ne_...


Légère, la bleutée fut facilement poussée et elle se retrouva juste à coté de Anastasia. Elle ravala difficilement sa salive, absolument pas sereine. Dès que Megumi ouvrit la porte, il écarquilla les yeux avec tout les autres présents dans la pièce. En effet, les trois filles Hanran-Gun avaient des yeux rouges, de la salive qui dégoulinait de leur bouche. Et ce qui était aussi marquant ; des oreilles et une queue de tanuki. Autour des yeux, une couleur sombre qui illustrait parfaitement cet animal.

Nombreux crièrent, horrifiés. Médusé par ce qu'il était en train de voir, Megumi vit une petite ombre sauter vers lui, le prendre par surprise et le gifler sur la joue par une queue de tanuki.

Un silence gênant s'installa. Puis, quelques secondes après, à son tour, changea d'apparence et eut les même symptômes que les filles. Dans la pièce, Denki se révélait être aussi touché par la malédiction. Il grognait, se déplaçait à petits pas, quittant les ténèbres pour aller dans les couloirs baignés par la lueur de la lune en croissant.


AHHHHH QUELLE HORREUR ! Hurla Anastasia qui enlaça Lily, horrifiée.

J'vous l'avait dit !!! Vous m'écoutiez pass !!!! Couina la jeune fille à l'alter du vent, qui rendit l'étreinte de la blonde.


Ensemble, elles reculaient sans se lâcher de l'une et de l'autre. Elles entendirent des cris horrifiés de leurs amies. Haru et Kanako furent coincées et reçurent chacune un coup de queue bien ajusté, qui allait leur ôter leur esprit.


Ahhhhhhh !!!! S'écrièrent Anastasia et Lily en resserrant leur étreinte, leurs poitrines collées l'une à l'autre.

F-Faut fuir !!! Paniqua Ochaco, accrochée à la batracienne.

Todoroki, mec, réveille-toiiiiii !!! Gueula Sero qui se permit de gifler plusieurs fois son camarade.


Brusqué par son ami, le bicolore empêcha net de se prendre une main sur le visage. Il le dévisagea, irrité avant de voir la panique générale. Confus, plusieurs points d'interrogations flottaient au-dessus de son crâne, n'arrivant pas à mettre les pendules à l'heure. Avait-il manqué quelque chose de grave ? Mineta lui cracha qu'ils devaient se replier au plus vite et que s'il voulait comprendre l'histoire, il ne devait en aucun cas, se laisser toucher par les autres fous.

Dès qu'ils bougeaient, d'autres furent impactés. Yoroi se retrouva avec des oreilles sur son heaume ce qui choquait beaucoup de ses camarades, la queue puissante de Ojiro fut métamorphosé, pour Toru, on ne voyait aucun changement mit à part de la bave qui était suspendu en l'air...

Dans les plus brefs délais, une partie se dispersaient, espérant ne pas être impactés par ces attaques puérils. Les plus audacieux démarrait une lutte sans merci – ce qui fut le cas pour Katsuki et d'autres. Ils évitaient de se prendre un coup de queue au visage. Le cendré tenta de piéger la petite créature qui mesurait sans doute vers les un mètre et trente centimètres. Celui-ci avait véritablement un aspect tanuki et avec une feuille sur la tête. Le petit monstre sauta sur la tête de Denki, poussa un petit cri et se métamorphosa en son adversaire.

Sans lui accorder une chance, Katsuki fut tiré vers l'arrière, amené vers une retraite provisoire. Une minorité s'était cachée dans une pièce.


Putain de merde, Deku, d'où tu m'entraînes comme ça !? Rugit Katsuki sur son ami.

C'était trop risqué ! Se défendit le vert, en haussant aussi le ton de sa voix. Il nous faut un plan pour le coincer !

Je peux mentionner le fait qu'on devient fou après se faire gifler par une queue ? Désolé mais je trouve ça hilarant. Pointa Sayako, les bras croisés.

Qu'importe, là on est coincé. Soupira Yasujiro, qui s'asseyait contre un casier.

Il doit y avoir une solution. Souffla Izuku, très sérieux.


Il porta un doigt plié sous son menton. Les sourcils froncés, il se rappelait des mouvements bien fluides de la petite créature. Les techniques à distance étaient nécessaires.


Todoroki-kun ! On aura besoin de toi pour geler le sol !


Réveillé cette fois-ci, le bicolore hocha de la tête, comprenant déjà le plan de son ami.


Entendu.

Ensuite on aura besoin de lumière, alors Skywalker-san...


Anastasia se redressa, après avoir retrouvé son sang-froid. Elle acquiesça, nullement impressionné par le plan.


Ouais, je vais lui faire regretter ce qu'il a fait.

Pour éviter que le tanuki ne bondisse sur les têtes, continua Izuku, on aura aussi besoin de ton aide Sawaka-san pour le ralentir et faire reculer !

D'accord.

Pour éviter des surprises, Katchan enverra ses attaq_

Ta gueule, me donne pas d'ordre ! Vociféra le concerné.


Yasujiro rigola doucement, plus détendu avec cet échange. Il se pointa du pouce.


Je bloquerais le passage avec mon sable. Ito s'amusera à lâcher ses chaînes à travers et les autres empêcheront le tanuki de fuir.

Quant à nous, répliqua Tenya, on se chargera des autres tanukimisé !

T'as validé le terme de cette fille ?


Blasée, Anastasia le dévisageait. Naïf, le délégué de la seconde A pencha sa tête sur le coté.


Quoi ? C'est mal ?

C'est juste stupide. Se contenta t-elle de lui répondre en haussant ses épaules.

Moi, ce que je trouve stupide, c'est comment tu te crois forte alors que tu as crié très fort et tu m'as agrippé. Se manifesta Lily, directe et franche.


Tous les regardaient. Immédiatement, Anastasia rougit violemment et foudroya la bleutée qui avec un rictus. Elle se tortillait en formant un cercle avec ses bras, imitant sa réaction plus tôt.


Tu as hurlé un kyaaaa, avant de me faire un groooos câlin comme ça ! Hein ? Hein ?

Et malgré tout, toi aussi tu as crié et m'a serré fort.

T'es certaine ?

Tu es la première à avoir flippé en voyant tes camarades. Détailla la blonde avec un sourire malicieux.


Toutes deux s'envoyaient mutuellement des éclairs par les yeux, le sourire forcé. Une drôle de tension se dégageait dans l'air, surtout autour d'elles, comme si l'une et l'autre voulait se montrer plus courageuse. Sayako explosa de rire en se tenant le ventre.


Ahhh bah ça ! Quel bon début pour de l'amitié !

Amie avec elle ? Une petite fofolle et qui est à coté de la plaque ?! Et puis quoi encore !? Grogna Anastasia, choquée.

J'chui pas pote avec elle, c'est juste une rivale têtue qui se la frime et qui se croit puissante !

OK, là je crois que vous allez devenir de bonnes amies. Pouffa Sayako, visiblement, elle s'amusait bien à les voir se disputer comme des enfants.

Mais...


Chacune se lancèrent un bref regard et maugréaient une moue gênée avant de couper un contact visuel. Rien que ça, dénonçait que au fond d'elles, avaient bien envie de devenir amies. Après ceci, le groupe se motivait pour sortir et mettre au point le plan de Deku. Chose très vite accomplie puisque pour localiser l'intrus, il y avait des cries plus loin. Suivant le protocole à la lettre, tous se mettaient en œuvre. Très vite, les adolescents contrôlés furent immobilisés par le sol gelé. Quant à la créature, comme l'avait prédit Izuku, il tentait de fuir en hauteur.

Avec la ruse, impossible de fuir. Le tanuki perdit vite connaissance avec le coup final du détenteur du One For All. Son coup de pied avait été suffisamment puissant pour le mettre KO. Aussitôt, les victimes reprirent leur esprit. Avec un vote rapide, il avait été convenu – du moins, Katsuki avait imposé – que le coupable serrait ligoté, suspendu en hauteur. L'avis du garçon à l'alter explosif marqua des points, beaucoup approuvèrent, bien décidés à se venger.

Au rez-de-chaussé, suspendu depuis une suspension en LED avec une corde usée trouvée dans un coin de bricolage, un adolescent jeta un sceau d'eau froide sur la trouble-fête. La petite bête couina et regarda avec de gros yeux tout ce monde, le dévisager avec leur téléphone en main.


Hiiiiic !! Ne me tuez pas !

Ca parle ! S'étonna Eijiro.

Evidemment ! Je suis le gardien de l'hôtel !


Tous plissaient leurs yeux, sans aucune expression, n'y croyant absolument pas après ses actions.


J'vous dit vrai !!!

Dommage qu'il soit comme ça, il est si mignon... Murmura Ochaco, attristée.

C'est vrai, kero. Approuva sa meilleure amie.

J'vous entends les filles ! Hurla la petite bête.


Neito croisa ses bras, il soupira.


OK, mais expliques-nous pourquoi nous déranger et surtout, comment tu as fait pour la tondeuse volante vers Kaminari ?

Ouais d'abord ! J'en ai chialé ! J'ai cru perdre mes cheveux moi !! Se plaignit le blond en levant son poing, les yeux larmoyant. Sa voix était aiguë, démontrant à quel point il était impacté.

C'est bon mec, tout va bien, tout va bien... lui rassura Ojiro, avec un petit rire compatissant.


Le tanuki retint un petit rire et regarda à l'horizon. Son silence ne faisait que aggraver la situation dans laquelle il se trouvait. Katsuki faisait crépiter ses explosions dans ses mains, menaçant. Roger activait aussi son alter, sa main devenait un fluide visqueux et bouillant, des gouttes de magma s'échouaient sur le sol. Megumi faisait craquer son cou, intimidant aussi.


Beeeeeen figurez-vous que j'ai la possibilité de me rendre invisible provisoirement... Et de me changer en vous... J'adore voir les gens avoir peur... J'avais tellement assez de travailler ici et faire juste la mascotte...

Et pour ceux qui ont été tanukimisé ? Interrogea Izuku, lui aussi, ayant adopté ce terme au final.

Vous avez cassé ma statuette sacrée !

Ouais en gros, t'étais furieux et tu nous as attaqué. Abrégea Anastasia.


Gêné, la bête baissa la tête. Utilisant les compliments des deux filles juste avant, il usa de son charme pour les amadouer avec des yeux tout mignons. Chose qui ne fonctionnait absolument pas sur quelques garçons qui faisaient craquer leur poing, très furieux.


Tu crois qu'on va laisser passer juste pour cette excuse ? Grogna Katsuki.

Ca vous tentes de vous défouler un peu avant de bien dormir ? Proposa Roger avec un large sourire qui n'augurait rien de bon.

Ouais, j'ai très envie de décompresser. Accepta Megumi.

...Pitiéééé !!! Je ne recommencerais plus ça !!! Je serais une gentille mascotte !! PROMIS NOOOOON__


Sans lui accorder ne serait-ce une chance, les plus rancuniers se défoulèrent, sans retenue.

Après ceci, le mignon tanuki était méconnaissable. Il avait de nouveau perdu connaissance. Tous profitèrent pour retourner dans les chambres, soulagés de pouvoir enfin dormir et avoir percé à jour le problème de l'hôtel. Une fois de retour sur le futon, Izuku soupira, s'allongea et éteignit son téléphone. Sa batterie avait bien descendue après l'événement troublant. Il ne lui restait que trente pourcents. Il considéra ses camarades de classe encercler leur sauveur ; Denki Kaminari.


Les gars, je vous aimes bien, mais j'ai aussi sommeil, pourquoi vous voulez que je charge vos portables !? S'indigna Chargebolt.

Ta gueule et obéis. Ronchonna Katsuki.

Mais Bakugooooo !!!!


Le cendré releva un peu son menton.


Tu fais. Si demain je ne suis pas chargé à fond, je m'occuperais de ton cas.


Sur ces paroles, le garçon alla à sa place, s'allongea et ajouta, très froidement :


Si j'entends UN ronfler, je casse la gueule !

— ...............oui.


Aussitôt, il ferma ses paupières et s'endormit sur le coté. Les autres s'échangeaient des regards puis, parlaient à voix basse, de sorte à ne pas le réveiller.


Kaminari ? Je suis désolé, mais tu veux bien charger aussi mon tél ? Demanda poliment Eijiro avec un grand sourire.

Moi aussi mec. Ajouta Sero en tendant son téléphone.

Je peux pas survivre sans photo de belles meufs, s'te plaît, charge aussi le mien ! Se manifesta Mineta.

Ah euhm.. Je peux aussi ? Demanda gentiment Izuku avec un sourire.

Alors. Moi aussi, mais juste dix pourcents... Expliqua Shoji.

Fais de ton mieux ! Réclama aussi Aoyama.


Les derniers passaient aussi leur appareil numérique. Denki baissa la tête, capitula face à tout ses amis qui avaient besoin de son aide. Il versa même une larme, tellement il se sentait si utile et important. Mais aussi, inconsciemment, le blond se questionnait sur s'il était possible qu'il dorme.

Tous couchés, un avec des multiples prises en bouche pour recharger les batteries, certains ne trouvaient le sommeil et pourtant, très vite, ils furent accueillis par les bras de Morphée. Agité dans son futon, Izuku se tournait plusieurs fois, dérangé. Impossible de s'endormir. Il était partit pour faire une nuit blanche, complète.


Eh merde... Songea t-il, ennuyé.


Évidemment, aucun ne semblait remarquer qu'il était éveillé. Le disciple All Might entendit un murmure à coté de lui qui l'étonna.


Etouffe-toi avec du soba froid.. zzzz....

T-Todoroki-kun ?! Il est en train de penser à Endeavor là !?


Médusé par le simple fait que son ami murmure dans son sommeil à des possibilités de meurtres de son père était un peu... dérangeant. Enfin, il ne pouvait pas totalement le blâmer. C'était compréhensible.


Des seins... oh oui étouffez-moi entre... paradis... rrzzz...

Mineta-kun... toujours fidèle à tes principes.....

Chauffez-moi plus de viandes, s'vous plaît...

Et maintenant c'est Kirishima-kun......


Le vert amena ses mains sur son visage, désespéré. Ils avaient l'air de bien rêver, apparemment. Parmi le lot, un le surprit davantage, ce qui le faisait écarquiller les yeux et couper sa respiration quelques secondes.


Crève... putain de Deku... zzzz...

...KATCHAN ? Paniqua intérieurement Izuku. Katchan rêve de moi ?! De me buter ?! Quoi ?!


Il abaissa immédiatement ses mains et plissa ses yeux, se redressa pour fixer l'endroit où dormait son ami d'enfance et rival. Son organe se mit à battre rapidement et sa respiration devenait lourde. Ses jambes se mirent à bouger tout seul. Il se déplaçait à quatre pattes, prudent, pour se mettre à coté du cendré. Il le dévisageait. Avec l'aide du ciel qui s'éclaircissait légèrement à travers la fenêtre, le garçon aux tâches de rousseurs examina attentivement le visage endormie de Katsuki. Il avait les sourcils froncés comme son nez. Il gigotait un peu sa tête, un peu comme s'il cauchemardait.

Poussé par un affront extraordinaire, Izuku lui pinça le nez. Automatiquement, Katsuki ouvrit grand ses yeux. Au-dessus de lui, son rival et la personne qu'il détestait le plus au monde. Non seulement il le dérangeait, mais en plus, il osait le réveiller et le toucher ? Ses pupilles se dilatèrent.


Tu... cauchemardais, peut-être... Inventa Deku, comme excuse, pensant pouvoir s'en tirer sans séquelles.

...T'fous d'ma gueule ?

Euuuuuuh... ahahahha... ?


Un rire nerveux quitta les lèvres de Izuku. Instinctivement, il relâcha vite le nez de son rival et plaça ses mains devant son visage, qui, l'aida à parer le poing de Katsuki qui était destiné à rencontrer sa figure.


Pardon Katchan !!!

J'vais t'exploser la gueule !!!

KATCHAAAAAN STOOOOP !!!

VOS GUEUUUUUULES !!! ON VEUT DORMIIIIIIIR !!!! S'époumona Mineta en montant aux aiguës. Il tapotait violemment ses poings sur le plancher, la tête redressée. Dans le noir, il était difficile de discerner le sang coulant depuis ses globes oculaires.


Ceci, marqua un instant de silence. Bien évidemment, tous étaient réveillés, ronchons. Seuls Katsuki et Izuku avaient des yeux ronds, abasourdis. Un rire grave sonna des mauvais pour la suite.


Dis donc, sale couillon, d'où tu te plains ?...

M'accuses pas ! Vous êtes les fautifs ! Tonna Grappe Juice, furieux.

J'avoue les potes là, c'est pas cool... Soupira Sero, en se redressant.

Bakugo, Midoriya ne t'as rien fait !


La défense que prenait Eijiro au vert dépassa sévèrement les bornes.


OK, j'vais tous vous exploser la gueule. Craqua Katsuki, qui se leva de son futon, son visage sombre et ses orbes rubis prenaient une lueur plus dangereuse.

K-K-Katchan !!! Calme !

Ferme ta petite gueule de merde, toi, tu vas morfler le double !

Bakugo !! Silence ! Il est trois heure et demi du matin là !!! Lui engueula Tenya. Merde, où j'ai mit mes lunettes ?


Un crac audible s'échappait sur sa gauche. Signalant qu'en se levant, il venait d'écraser avec son pied, son accessoire.


— .............mince.

Hm. J'aurais dû ramener des boules caisses. Commenta Shoto dans un murmure, épuisé.

La nuit rend les Hommes agités... un coup bas des ténèbres de l'été... Chuchota Fumikage.

Les gars, pouvez-vous faire moins de bruit ? J'ai besoin de sommeil. Merci. Réclama doucement Aoyama, qui terminait sa phrase par un mot français.

J'vous emmerdes tous !!!


Avec ses mains, le cendré faisait crépiter ses explosions dans les paumes de sa main. Il voulut dans un premier temps cibler Deku. Ce dernier tenta de l'esquiver, mais se prit un corps et tomba en arrière.


Aïe.

P-Pardon Mezo-kun !!

T'es foutu sale nerd !


Triomphant, sans merci, Katsuki vint exploser le visage du pauvre Izuku à terre. Le détenteur du One For All se mit à tousser, une partie de son visage touchée et quelques mèches à lui furent redressés vers le haut, révélant une partie de son front. Mécontent, il se mit à grogner, ne trouvant pas ceci juste. Il plia une de ses jambes et activa une petite portion du One For All. Des filaments verts zigzaguaient aléatoirement sur son corps puis, mit un coup de pied, bien ajusté et visé, sur le menton de son meilleur ami d'enfance, qui se le prit. Il tituba en arrière et à son tour, trébucha, tomba en arrière.


AÏE ! Geint cette fois-ci Denki. Mais j'ai rien fait moi ! Je recharge vos tél' les gars !

Deku, t'as signé ta mort.. Grogna de plus belle Katsuki, sur les nerfs.

Je ne t'ai pas agressé ! Riposta Izuku, les sourcils froncés.


Soudain, la porte s'ouvrit brutalement. Une personne extérieure vint allumer l'interrupteur, aveugla tout les adolescents éveillés à une heure aussi tardive. D'une voix suffisamment forte et autoritaire, tous se raidirent dès qu'ils comprirent de qui il s'agissait.


C'est quoi ce boucan ???!!! Retournez vous couchez immédiatement ou vous allez vous levez très tôt et vous ferez un exercice matinal tellement dur que vous ne sentirez plus vos jambes !!!


Immédiatement, tous retournèrent dans leur futon, bredouillant des excuses auprès de Aizawa. Le noiraud plissa ses yeux, les sourcils froncés et les traits durcis. Il balaya du regard tous ses élèves cachés sous les draps, intimidés pour son intervention. Il portait des vêtements plus souples noirs, ses cheveux étaient attachés en un chignon maladroit.


Que je nous vous reprennes pas !! C'est clair ??!

OUI SENSEI ! Répondirent en choeur les garçons, exactement comme des apprentis militaires.


La porte coulissante se referma une fois les lumières éteintes. Plus personne n'osait ouvrir la bouche, craignant cette punition qui n'annonçait rien de doux. Les minutes s'enchaînaient et Izuku ne trouvait pas encore le sommeil. Et maintenant, sa joue était endolorie après l'impact de l'explosion contre. Il grimaça, se mit sur le coté, se blâmant d'avoir bougé et commencé ce bazar. Oui, il avait commencé. Et pourquoi avait-il fait ça ? Son corps avait bougé tout seul et ses pensées n'étaient pas claires du tout.

Il soupira. Une autre pensée le troublait. Lui rappelant un détail. Le disciple de All Might hésita un peu, mais s'élança tout de même. Dans un murmure, il appela Katsuki.


Quoi ? Tiqua le concerné, un bras replié derrière sa tête, couché sur le coté.

Je... je ne sais pas ce que le type de Kurayami t'as dit, pendant le tournois mais...


Izuku prit une inspiration avant de articuler, sincère :


Sache que tu es différent de lui... tu es un vrai héro à coté de lui, j'en suis convaincu.

— ...La ferme et dors, sale nerd.

Oui, bonne nuit Katchan.


Un peu plus léger, Deku ferma ses paupières, se laissa se reposer un peu. De l'autre coté, Katsuki grimaçait. Son coeur se serrait douloureusement contre sa poitrine et une boule se formait au creux de sa gorge. Encore une fois, il repensait aux paroles de Han. Oui, ils étaient différents. Izuku vient de l'affirmer. Et pourtant, malgré tout, il avait encore ces images qui le hantait.


C'est trop calme, hein Bakugo ? Et si on allait emmerder le loser ?

Oh ouais carrément ! Ce sans-alter doit avoir faim vu comment il est maigre ! Hein Bakugo ? Et si on lui mettait des cafards dans le sandwich ???

Naaaan, il est tout petit encore, ses os doivent être trop fragiles, donnons lui beaucoup de lait ! Ahaha !


Il était dans le lot. Ils adoraient s'acharner sur Midoriya Izuku. Lui pourrir sa vie au collège. Le rabaisser, l'humilier, le frapper, le harceler. Et Katsuki était le meneur. Le chef, le dirigeant de son petit groupe. Un beau salaud.

Aujourd'hui, oui, il n'était plus comme ça.

Alors pourquoi sa silhouette de son lui au collège restait derrière son dos, les mains dans les poches de son uniforme, avec un sourire détestable ? Il ne voulait pas le lâcher. Ni son petit lui, le jour où il avait changé d'opinion sur Izuku. Son lui, version quatre ans le dévisageait méchamment, dégoûté de devoir être distancé par le vert.

Katsuki Bakugo serra ses poings et ferma ses yeux. S'il pouvait oublier certaines choses, il le ferait. Sauf que malheureusement pour lui, il n'avait pas envie, ni la force de tout mettre tout ça derrière lui. Son passé, était sa force. Ce qu'il était devenu. Ce qu'il devient. S'accrocher au passé, n'avait rien de mauvais, pas vrai ?

Au petit matin, il faisait déjà chaud. Les arbres tempèrent l'ardeur du soleil, aucun vent à l'horizon. Le ciel était éclaircit, aucun nuage n'était de passage, juste, un vaste bleu clair qui prédominait tout l'espace infini. Les oiseaux chantaient, observaient depuis leurs branches ou nids, plusieurs adolescents en train de faire leur jogging. Déjà à bout de souffle, ils transpiraient déjà et avaient tous une petite mine, après toute l'agitation qu'il y avait eu plusieurs heures juste avant leur réveil par les professeurs.

Tous avaient apprit que leur enseignant savait pour le tanuki. Qu'ils avaient laissés gérer les adolescents pour régler le problème, ce qui avait bien dégoûté les mineurs. Un des adultes se chargeait de faire un rapport positif pour les propriétaires de l'hôtel, satisfait de ne pas se salir des mains.

Tous s'étaient organisés de sorte à ce que tout les élèves fassent trois tours complets autour de l'hôtel, sur l'herbe, afin de ne pas déranger des voitures ou de salir la cour qui avait des petits graviers blancs, tout propres et bien aménagés.

Une fois avoir terminé leur séance matinale, les adolescents pouvaient enfin souffler un peu, ayant du temps accordé pour se doucher et déjeuner. Dans les deux heures après, ils devaient aller retourner à l'arène Kukonaka, pour des cours et des rencontres. Une journée encore bien chargée les attendaient. Essuyant sa sueur avec une serviette sèche, Izuku glissait le coton le long de sa nuque, haletant. Il zieutait vers ses camarades qui faisaient de même. Certaines filles s'étaient laissés choir par terre, déjà épuisées.


Hé, Midoriya, l'apostropha Eijiro, Iida avait une autre paire de lunettes ?

Oui, il garde toujours deux en secours.


Ahuri, le roux eut les yeux ronds. Il cligna plusieurs fois des yeux, transmettant son étonnement. Oui, Izuku pouvait le comprendre. Il avait la même réaction que lui la première fois. Cependant, son meilleur ami était très... prévoyant, il aimait en garder en avance. Dans sa chambre à l'internat, il avait même une réserve ! Sa famille vivant dans un petit luxe, avec des revenues plus que élevées, l'argent n'ennuyait pas chez les Iida. Après tout, le frère du délégué était un héro. Apparemment, cela venait de génération en génération, une fierté chez eux. Ils ne manquaient en rien.

Un soupir traversa la barrière des lèvres de Red Riot, ses mains sur ses hanches, les yeux fermés.


Alors que ce n'est pas donné...

Je confirme...


De ses orbes rouges, Eijiro repéra un individu poser un regard noir vers eux. L'aspirant héro chercha à l'ignorer et vint faire une accolade au vert, avec un sourire.


Ne regarde pas à droite.

Hein ? Pourquoi ?

Le fou de Kurayami te guette. Lui répondit simplement le rouquin, neutre.


N'écoutant pas le conseil de son ami, le disciple de All Might jeta un coup d'oeil rapide dans la direction. Il nota que Han l'avait dans son viseur. Très sincèrement, Deku s'en contre-fichait pas mal de lui. Il avait perdu, il n'était pas net, il était cinglé et cherchait à salir la réputation des héros.


Ben ? C'est quoi ce que tu as sur ta joue ? Tu t'es cogné en dormant ou quoi ?


Rapidement, à cette question innocente, Izuku releva sa tête et vit Lily en train de le regarder, en tenue de militaire, sa veste attachée autour de sa taille. Elle gardait le bout de sa bouteille d'eau contre ses lèvres. Sa peau était légèrement rosie après l'effort fournie pour son jogging.


Ah euh... c'est à dire que...


Gêné, Izuku oublia que Eijiro avait retiré son bras de ses épaules, lui laissant un peu d'espace. Le garçon ne se résolut pas à mentir à la bleutée qui attendait une réponse sincère.


C'est Katchan qui_...

Katchan ? Répéta t-elle doucement en battant des cils.

Bakugo Katsuki, son ami d'enfance ! Lui, là ! Lui éclaircit Eijiro en pointant du doigt le personnage en question.


L'apprentie soldate et héroïne plissa ses yeux en reconnaissant enfin qui il s'agissait. Elle se remémora de la discussion qu'elle avait eu avec Izuku et aussi, du comment ce sale type lui avait refilé tout le travail pour les pommes.


Ahhhh ouais, ce sale génie crétin là !

...Hein ? Lâchèrent les deux garçons, confus.

Ouais ! Là ! S'énerva t-elle. Il m'a refilé tout le taff' pour éplucher les pommes ! C'était pas cool ! Du tout !

...Ah ?


Absolument pas au courant de ce détail, les deux lycéens de Yuei n'osait la contredire. Très vite, la bleutée soupira, secoua sa tête, essaya de passer outre de ce mauvais souvenir.


Et donc ? Il t'a frappé ?

C'est... euhm, comment l'expliquer ? Un malentendu... Bredouilla Deku, gêné. N'est-ce pas Kirishima ?


Ne souhaitant pas être le seul à expliquer, il embarquait avec lui son ami, qui le regardait d'un air qui voulait dire « pourquoi tu m'embarques dans votre discussion ? ».


Ouais, rigola nerveusement Eijiro, c'est... un truc d'hommes et de rivalité ! Tu vois ?


Excuse validée par Lily qui lâchait un long « Ooooh d'accord ! ». Les deux garçons soupiraient, rassurés qu'elle ne quémande pas plus de détail.


D'ailleurs, je dois avouer que tu étais super rapide avec la fille de Kurayami !

Ah ? S'étonna Lily. Ah, ouais, tu parles de Skywalker ?

C'est ça !


La jeune fille abaissa sa bouteille d'eau avec un sourire gêné. Elle fuyait son regard. Pour le coup, c'était elle qui n'osait pas expliquer pourquoi elle courait si vite. Elle cherchait juste à dépasser Anastasia. Après tout, la blonde lui avait lancé un regard de défis. Cela n'avait fait que enflammer la bleutée. Puéril, certes, mais intérieurement, Lily était très contente d'avoir une rivale, même si celle-ci avait un sacré caractère et qu'elle était constamment sur ses gardes, surveillée par ses enseignants.


Oh bah... j'avais la forme.... Prétexta t-elle, au hasard.

C'est super ! Lui sortit Eijiro en levant son pouce.


Izuku étudia Lily.


Tu t'es enflammé dès que tu l'as vu. Sinon tu ne te serais pas écroulé par terre une fois avoir terminé...


Instantanément, mise à nue, la lycéenne Hanran-Gun se raidit et rougit violemment. Il la lisait comme un livre ouvert.


C-C-Comment t'as su ?! S'exclama t-elle, stupéfaite.

Ah. C'était ça donc ? Sourit Izuku, aussi étonné.

T'es certain que t'as pas un alter qui permet de lire les pensées toi ? Fais gaffe, à partir de maintenant, je vais me méfier de toi !


Elle le pointa du doigt, très sérieuse. Le vert se mit à pouffer devant une telle réaction absurde. Il lui confia :


Non, je te promet que je n'ai pas un alter qui lit dans les pensées.

Hm.

Vraiment.

Tu rigoles là, comment je suis censé te croire sur parole ?

...Parce que tu as ma parole ? Gloussa t-il, trouvant ceci hilarant.

Hmm...


Le jeune garçon aux tâches de rousseurs faisait un effort surhumain pour cesser de rire. Il se redressait, avec un sourire amusé et moqueur. Lily plissait ses paupières, avec une moue gênée.


Deku-kun !


Interrompant leur échange, Ochaco débarquait avec un grand sourire, suivit de Tsuyu et de Mina. Tenya et Shoto les rejoignaient juste derrière.


On va manger ! Tu te joints à nous ??

Oui, j'arrive ! Et... Sawaka-san, tu peux te joindre à nous si tu veux.

Non merci.


Directe, elle refermait le bouchon de sa bouteille d'eau, sous l'étonnement de Izuku. La brune se pencha sur le coté et joignit ses mains derrière elle.


Pourquoi pas ? Ça nous ferais plaisir !

J'ai quelque chose d'important à faire avant.

Eeh, tu peux reporter ça ! Se vexa Pinky, les mains sur ses hanches.


Très sérieuse, Lily la considéra.


Non.

Bon... bah on y va les gars !


La rose capitulait et n'insistait pas. Elle gardait néanmoins sa bonne humeur et chantonna une de ses morceaux de musiques préférées à ses amis. Izuku suivait à contrecoeur son groupe, désolé de devoir laissé la bleutée derrière. Alors qu'il jetait un coup d'oeil par dessus son épaule, il pouvait la voir en train de fixer son téléphone avec une mine troublée et dégoûtée. Elle ne souriait pas, n'avait pas l'air ravi de voir un message.

Il ne la connaissait pas entièrement. Et voir qu'elle avait un soucis l'inquiétait. Izuku appréciait son sourire, elle était unique, dégageait une bonne énergie. Il y avait un bon feeling avec elle.

À table, étonnamment, il y avait le nécessaire. Inutile de préparer quoi que ce soit. D'après Midnight, les employés de l'hôtel étaient revenus après avoir reçu l'autorisation de leurs patrons, ce qui avait enchanté les élèves. Ils se régalaient. Le plus étonnant encore, était que le tanuki servait de l'eau. Il tremblotait sous les regards meurtriers de certains, encore rancuniers.

Suite à une douche rapide, il restait encore un peu de temps libre, avant de pouvoir monter dans les bus. Izuku discutait un peu avec Shoto au sujet des cours d'anglais et aperçut Neito avec Sayako, autour d'une table de billard. Quelques élèves se joignirent, ayant eux aussi envie de s'affronter.


Hunakawa, vous n'êtes même pas sur le top un, comment voulez-vous nous défier à un jeu si enfantin ?! Rit le blond.

Mon chou, le stoppa Sayako, avec un rictus, on dirait que tu déclares forfait avant même de jouer.

Je n'ai pas souvenir que votre classe a pu se tirer vers la fin. Se moqua Yasujiro, les bras croisés.

...De toute façon, on va vous massacrer ! Déclara t-il, en écartant ses bras, d'une voix presque convaincante. Son égo ayant été touché, le garçon était décidé de restaurer son honneur et aussi ceux de ses camarades.


Le fils de Endeavor croisa ses bras, neutre.


Il a une sacré détermination.

C'est vrai qu'il est infernal. Sourit Izuku, lui confirmant ses propos.


Alors que les autres se faisaient une partie de billard, le détenteur du One For All cherchait quelqu'un des yeux.


Un problème ?

Je n'ai pas vu All Might.. il était absent pendant notre jogging et aussi pendant le déjeuner...


Anxieux pour son mentor, il sortit son téléphone et se mit à hésiter. Il avait le numéro de son idole depuis le jour de leur rencontre, où il lui avait annoncé qu'il pouvait devenir un héro, qu'il lui transférerait son pouvoir mais que à partir de ce jour, Izuku devait fournir des efforts, un entraînement quotidien pour mériter le One For All. Au départ, le jeune garçon était tout nerveux de lui envoyer des SMS ou même à l'idée d'en recevoir de la part de All Might. Les mois passés, tout était devenu naturel, à un point que ça l'étonnait encore.

Une chance inestimable à ses yeux.

Défilant ses contacts avec son pouce, il cliqua sur le numéro de son héro numéro un et très vite, lui envoya un message. Shoto le regardait faire, cachant son étonnement. D'une voix monotone et détachée, il s'exprima simplement ;


Je ne savais pas que tu avais le numéro de All Might...

AH ! Euh- c'est à dire que...


Personne n'était au courant dans son cercle d'amis sa relation avec All Might. Et il devait aussi garder secret beaucoup de choses. L'idée de devoir inventer et de mentir aux autres lui retournait l'estomac. Déjà, à son meilleur ami et rival était une chose, à sa mère aussi. Quant aux autres...


C'est que, en fait_...

Oï, Deku. Viens ici.


Ne laissant pas le choix de répliquer, Katsuki saisissait son camarade par la chemise et le tirait vers l'arrière, l'écartant de Shoto. Le bicolore haussa un sourcil.


Bakugo, on discutait_

Je m'en branle, double face.

Arrête de m'appeler comme ça.


Irrité, il fronça des sourcils. Le cendré leva son majeur et entraîna Izuku plus loin du fils Endeavor.


K-Katchan ?

T'es vraiment à coté de la plaque, si t'as des choses à cacher, fait-le correctement, abrutit !


Izuku écarquilla ses yeux. Le garçon à l'alter explosif relâcha la pression exercée sur lui et quitta l'hôtel, enfouit rapidement sa main droite dans la poche de son uniforme et descendit des marches. Laissé seul, le vert demeura un moment silencieux. Ses pensées étaient troublées. Il dû récapituler ce qu'il venait de se produire, bien qu'il avait un peu de mal avec cette réalité : Katsuki venait de l'aider.

À cacher son secret. Sa relation avec All Might.

Katsuki ne savait pas tout à deux cents pourcents. Et malgré tout, il était venu lui filer un coup de main. Pour préserver son secret. Plus tôt, ils étaient en mauvais termes – du moins, Izuku se blâmait de l'avoir dérangé et il comprenait un peu son état agressif – et là, il s'était un peu adoucit ?


Je ne comprend plus rien...


Depuis longtemps le vert savait que son ami d'enfance avait un coeur, bien enfouit en lui. Cependant, sa fierté passait au-dessus de beaucoup d'autre chose. Bien évidemment, ceci ne justifiait pas tout ses actions derrière. Malgré tout, Katsuki Bakugo était son autre modèle, sa vision de la victoire.

Tous deux manquaient de communication.

Laissé seul, Shoto cessa de observer le groupe qui jouait au billard, son regard s'arrêtait en direction de Anastasia. Pas trop intrusif, il se déplaça, mais laissa tout de même une certaine distance, pour ne pas briser son espace personnel. La blonde était seule, sans son amie ni personne d'autre. Elle était dos au mur, sur son portable. Tranquillement, sans pression, la jeune fille passait son temps sur des réseaux sociaux, regardait des stories ou certaines choses en rapport avec de l'astrologie ou bien sur l'actualité. Le bicolore l'interpella doucement, tenant à avoir son accord s'il pouvait être avec elle, jusqu'à les bus arrivent. Automatiquement, Anastasia releva ses yeux orangés vers lui et acquiesça, sans broncher.

Ensemble, toujours dos au mur, ils avaient accès à un champ de vision plus large. Shoto zieutait vers le téléphone de la lycéenne. Sur une page de mouvement LGBT, il haussa ses sourcils, étonné qu'elle soit dedans. L'adolescente cliquait sur des coeurs, validant et exprimant son soutien et ses émotions concernant un héro qui faisait son coming-out en public.


...Ce héro ne me dit rien.

Ca fait seulement un an qu'il a ouvert son agence. Lui clarifia t-elle, sans décrocher ses yeux de son portable.

Je vois.


Anastasia soupira. Elle verrouilla son téléphone, l'abaissa le long de sa hanche, bascula sa tête en arrière puis, considéra le fils de Endeavor.


Pourquoi tu restes avec moi au lieu de tes amis ? On ne l'est pas.

Ma présence te dérange ? Lui questionna t-il, naïvement.

Je_... non, pas spécialement. Je suis juste confuse.


Shoto plissa ses yeux.


On était partenaire hier, pour une courte durée, oui, mais... je veux vraiment apprendre à te connaître.

Si c'est parce que tu as un crush sur moi, désolé, je t'arrête, je ne suis pas intéressé.

Crush ? Répéta le garçon en arquant un sourcil. Tu veux écraser quoi ?

— .....T'es nul en anglais ? Ou tu fais exprès ? C'est plus quand tu as un intérêt amoureux, un coup d'foudre quoi. Lui traduit-elle en le dévisageant.

Quel coup de foudre ?


Instantanément, Anastasia vint claquer sa main sur son front.


Gros bébé.

Cesse de m'appeler comme tel. Grogna t-il, les sourcils froncés.

Mais fait un effort aussi ! Moi qui pensait comme les autres que tu étais plus intelligent comme Endeavor et_...


Suite à la réaction du lycéen, elle se stoppa immédiatement. Les traits de son visage s'étaient durcis, une partie de son visage venait de s'assombrir. Même le ton de sa voix devint plus grave. Rapidement, l'étudiante Kurayami tilta qu'il s'agissait d'un sujet à ne jamais évoquer en sa présence. Rien que mentionner son géniteur était un sujet très sensible.


Je ne suis pas lui. Et pour ta gouverne, non, je ne suis pas intéressé romantiquement parlant de toi.


Cette vérité était glaçante. Anastasia ne savait même plus où se mettre. Elle ne s'attendait pas du tout qu'il soit aussi sec, si offensé.


Merde, j'ai fait une belle gourde... Se blâma t-elle, en baissant ses yeux pour fixer ses pieds.


La culpabilité commençait à la ronger de l'intérieur. Ne désirant pas en rester ainsi, la blonde prit une inspiration, releva sa tête, les yeux fermés. Elle cachait ses vrais émotions derrière un faux masque.


Eh bien pour ta gouverne, tu me colles, ça devient lourd, combien de fois dois-je répéter à tout le monde que je n'ai pas besoin d'aide extérieur, que tout roule dans ma vie et que je me débrouille très bien ???

Si tu ne règles rien, comment comptes-tu espérer devenir un héro qui aide les autres si déjà tu ne te soignes pas ?


Grisée et blessée, Anastasia pivota sa tête, les dents serrés. Elle l'affrontait du regard. Sa main droite resserrait davantage son téléphone. La jeune fille était tellement atteinte par les paroles invectives du garçon.


Va te faire foutre. Je suis l'héroïne Lightnight. Et sache une chose mon pauvre type, je n'ai besoin de personne pour accomplir mon but !

Todoroki-san ?


Interrompant l'ambiance des plus tendues, la seconde déléguée suppléante de UA jaugea le duo, remarquant qu'ils étaient tous deux crispés, les poings contractés au maximum. Anastasia avait les joues rouges et respirait rapidement, sa poitrine se soulevait et redescendait régulièrement.


Euhm... J'interromps quelque chose de grave ?

Va plutôt chouiner dans les bras de tes parents, ils te gâtent suffisamment Yaoyorozu. Siffla la blonde qui se décolla du mur, bouscula volontairement Momo pour sortir dehors, sur les nerfs.

Que_ Heh ?!


La noiraud tourna ses talons, ahurie, sa haute queue de cheval suivant le mouvement. Troublée, elle s'interrogeait du comment cette fille en savait autant sur elle. Est-ce qu'elles s'étaient déjà rencontrées auparavant ? L'adolescente n'arrivait pas à éclaircir ce point-là. Elle pivota légèrement sa tête pour considérer son ami.


Pourquoi on me relie sans cesse avec cet enfoiré ? Pourquoi ?...


On pouvait ressentir toute sa tristesse et son dégoût. Shoto resserrait ses poings, les yeux baissés vers le plancher en bois. Momo ne comptait pas le laisser dans cette bulle sombre. Elle releva ces propos puis le rassura comme elle le pouvait, honnête. Être épinglé par intervalle d'une autre personne pouvait être extrêmement vexant. Ce qui était le cas pour le garçon à l'alter feu et glace.


Ne l'écoute pas Todoroki-san. Je sais que tu es toi-même. Elle... Et les autres ont juste besoin de se sentir malins de te comparer à un héro professionnel.


Shoto considéra la noiraude. Plus elle continuait, plus elle rougissait, déballait peu à peu son admiration à son égard, le complimentant, le mettant en valeur.


Et puis, tu es très fort, plus que les autres, tu es intelligent, beau et...

Merci Yaoyorozu.


Son sourire captura aussitôt le coeur de Creaty. Les joues rouges, elle fuyait timidement le regard de son camarade de classe, intérieurement très contente d'avoir été un bon soutien pour lui. Assez vite, elle sortit de sa transe, remarquant que tous les élèves Kurayami se levaient, prêts à partir en premier, en silence, leurs téléphones rangés la poche ou dans leur sac.

Au fur et à mesure, tous quittaient les lieux, les bus étant arrivés en avance.

Le trajet terminé, les élèves descendirent. Étonnamment, il y avait du monde, des paparazzis tous autour de l'arène Kukonaka. Des barrières ont été placés tout autour et des personnes chargés des forces de l'ordre usaient de leurs alters, pour empêcher quiconque de traverser dans l'espace privé. On pouvait distinguer difficilement au loin, des rubalises, des cavaliers et accessoires de marquage au sol avec des chiffres sur plusieurs endroits. Un ou deux mannequins reproduisaient des positions des victimes.

Des gyrophares étaient actifs, plusieurs camions de pompiers, du samu ou de la police se trouvaient sur place. Les professionnels de la police scientifique étaient équipés de combinaisons et de masque, pour ne laisser aucune emprunte extérieure piétiner sur leur enquête. Des photos étaient prises, un peu partout. De l'intérieur de l'arène, des robots ou Hommes transportaient des blessés avec des brancards.

Les journalistes devenaient de plus en plus insistant, lourds, déballant plusieurs questions sur la scène de crime qui venait d'être révélé au petit matin. Nombreux micros étaient penchés, destinés vers des agents de sécurité ou des héros locaux. Aucun ne donnait une réponse qui convenait aux paparazzis. Les personnes non-impliqués à cette affaire ne devait être soumis à un interrogatoire ou savoir tout les détails.

Immédiatement réactif, Eraserhead se hâta d'ordonner à ses élèves de retourner de suite dans le bus. Ses collègues faisaient de même, ainsi que les autres enseignants des académies héroïques. Au même moment, une femme se retourna, identifia les aspirants héros, les pointaient du doigt, appela la meute à venir les bombarder de questions. Rapidement, les adultes responsables des adolescents faisaient barrages.


Mais enfin, il se passe quoi !? Geint Tooru, juste derrière Aoyama.

Les professeurs nous ont demandé de retourner à l'intérieur ! Lui expliqua le blond, peu rassuré.

Ce n'est pas bon, ils sont déchaînés... Remarqua Tsuyu.


La cohue se rapprochait, limitant les déplacements, y comprit, se mettait devant les moyens de transport, les empêchant même de fuir.


Bordel, ils sont indisciplinés ! Siffla Vlad King.

Eraserhead a beau leur dire qu'ils n'ont aucun rapport à ce drame, ils ne veulent pas y croire. Grogna Midnight..


En effet, le noiraud affrontait seul, avec un enseignant de chaque école tout les paparazzis. Bien qu'ils disaient la vérité, de l'autre coté, ils étaient persuadés du contraire. All Might voulut calmer le jeu de tout le monde. Il écarta ses bras, les mains ouvertes, l'ex-numéro un des héros prit la parole, espérant rassurer et peut-être dissoudre cette cohue.

De nul part, surgit une tomate. Celle-ci, fut stoppée sous son nez, s'échoua net, à quelques centimètres de ses chaussures noires. Toshinori écarquilla ses yeux et tourna sa tête vers les jeunes de Hanran-Gun. Évidemment, il avait sentit un courant d'air, qui avait permit de bloquer la trajectoire du légume. Il discernait Lily le bras tendu, très agacée. Non pas qu'elle soit celle qui avait envoyé la tomate, mais elle était celle qui avait empêché que ce légume rouge n'explose sur le visage du héro à la retraite.


Dégage ! T'es plus héro !


Crispé, All Might chercha de ses yeux l'individu qui venait de lui hurler ces propos.


Ouais ! T'as aucun ordre à nous donner ! T'es devenu mou ! C'est ça ta nouvelle génération ?! Ils ne seront jamais à la hauteur !

Personne n'a ton niveau chez les nouveaux héros ! Tu t'es cru pour le Roi ?!

On devrait se sentir honoré de te voir ici alors que des gens ont été assassiné !!??


Un mouvement de révolte s'élevait, au milieu des paparazzis. Des hommes, des femmes de différents âges, professionnels ou civils crachaient leur venin comme si la vie était plus facile de trouver un coupable face à ce désastre. All Might encaissait, abasourdit par ces opinions qui lui fendait le coeur.

Toutes ces années, il avait tout donné pour leur confort. Et on l'accusait de ne pas suffisamment en faire ? Qu'il était responsable des hausses de vilains au Japon ? Ces faits le poignardait. De partout. Il se sentait misérable, incapable, inutile. Le blond subissait, ne sachant quoi répliquer.


Pourquoi vous vous en prenez à lui ???!!! Gueula vivement Izuku, révolté. Il a tout donné jusqu'à aujourd'hui pour obtenir la paix !!!

AH ! C'est facile de cibler quelqu'un alors que vous êtes même pas foutus de vivre sans lui et sans nous !!! Cracha Katsuki, sur le même ton que son ami d'enfance et rival.


Stupéfait, Toshinori Yagi jaugea les deux garçons qui prenaient sa défense, à plein poumon, furieux. L'un des deux levait même son majeur en adressant une sale grimace sur tout ce monde. Les autres élèves de UA suivaient les garçons, approuvant et confirmant à quel point All Might ne méritait pas d'être insulté de la sorte. Ce qui ému ce dernier.


Qu'ils sont pitoyables. Et quant à lui, il devrait aller terrer loin d'ici, il ne ressemble à rien. Souffla Han, avec un sourire mauvais.

C'est clair ! Ricana son second.

Hein, t'en penses quoi ?


Han fixa Anastasia, attendant une réponse équivalente au sien. La blonde se raidit et grimaça. Elle ne voulait pas prononcer quoi que ce soit sur ce sujet. Elle pouvait sentir les regards se poser vers elle, y comprit de ses professeures. Sous pression, elle tenta de dissimuler son mal-être. Elle serra ses poings, devenues moites. Des gouttes de sueurs perlaient sur sa joue et avait du mal à respirer normalement.

Au moindre faux pas, elle risquait le retour du bâton. Elle acquiesça, articula ;


Ouais, il se croit vraiment tout permis...


Sa bouche était sèche, un goût amer était resté derrière son palais. Elle se sentait honteuse. Une main se posait sur son épaule. La huppe fasciée la félicitait pour son opinion.

Juste à coté de leur bus, Tori dévisageait les attitudes inacceptables de ces personnes. Elle contenait sa colère du mieux qu'elle le pouvait et soufflait par le nez.


Sensei, c'est bien beau de respirer comme un taureau, mais si vous voulez vraiment aider ces gens, commencez par déterminer la personne qui tire les ficelles. Lui parla Sayako nonchalamment, tout en regardant l'état de ses ongles vernis en rouge bordeaux.

C'est bien beau de me sortir des paroles comme ça. Souffla Tsuki, sèchement. Et si tu commençais par faire preuve d'empathie pour les victimes ?

De l'empathie, hein ? Hmm...


Sayako arqua un sourire.


Je ne tiens pas à gaspiller mon énergie pour ces choses.

Un jour, tu comprendras réellement ce que ça signifie d'être un héro, Ito.


Le ton de la voix de Tsuki était plus grave, ce qui mettait la puce à l'oreille de la sulfureuse blonde. La jeune fille à l'alter des chaînes fronça du nez et des sourcils et observa son enseignante.


En quoi elle veut les aider ? Ils sont fautifs, ils ont signé par eux-même une école complètement barge. Faut être stupides pour faire ces choix. Songea t-elle, irritée.


Juste à sa droite, Yasujiro demeura silencieux et étudia leur comportement.

Écartant tout le monde, le sergent de Hanran-Gun s'imposa, appela un homme qui enquêtait sur les scènes du crime, le rejoignit en passant la rubalise. Lui et sa connaissance se serrait la main, échangeaient et marchaient, s'écartant de la foule. All Might était bluffé de voir ça.


All Might, je vous laisses raccompagner les élèves. Je vais aussi rester ici. Lui prévint Shota, sérieux.

Q-Quoi ? Mais je peux aussi...

Ils sont notre priorité. Lui rappela clairement son collègue, les paupières plissées. Je vais me renseigner sur ce qu'il y a eu ici, alors escortez les jeunes au lycée.


Ne trouvant rien à redire, le blond soupira. Il ne devait pas oublier qu'il restait enseignant à UA lui aussi. Pas question d'entraîner des jeunes sur une scène de crime. Sans broncher, il invita les adolescents à retourner à l'intérieur du bus. Certains se plaignaient, voulant comprendre la situation. Ils ne pouvaient pas faire grand-chose, alors ils écoutaient les ordres.

Avant même d'aller entrer dans le moyen de transport, l'ancien numéro un des héros jeta un coup d'oeil vers le bus qui ramènerait les élèves Hanran-Gun. Il recherchait spécifiquement Lily. Malheureusement pour lui, elle était introuvable. Probablement elle était déjà assise à l'intérieur.


J'aurais aimé lui parler...


Elle avait des traits identiques à ceux de son vieil ami. Il ne pouvait pas confirmer à cent pourcents qu'elle était réellement la fille de Ace. Après tout, l'alter du vent était plutôt commun dans le monde. N'importe qui pouvait avoir ce pouvoir, des yeux bleus.

Il entra dans le bus, demanda au chauffeur de les conduire jusqu'au lycée de Yuei.

Alors que plusieurs bus démarraient, s'éloignaient, pour retourner sur la route, un enseignant de chaque école restait sur les lieux. Un agent de police guida les adultes, donna les détails les plus brefs de la situation actuelle. Ils étaient surveillés, photographiés et filmés par les paparazzis, bien qu'une poignée se faisait gronder par les agents de sécurité, qui faisaient de leur mieux pour les arrêter.


Ici, à six heure et demi du matin, une femme de ménage a repéré un corps gisant ici. Elle a immédiatement appelé.

Il n'y avait pas d'autre appel ? Ni de signalement ? S'étonna le sergent.

Aucune.


Accroupit, Eraserhead examina le sang séché sur les graviers auparavant blancs. Il plia un doigt sous son menton, soucieux. Il écoutait la suite.


Apparemment, d'après des rapides autopsies de nos experts, la majorité des corps ont été planté au niveau de la carotide. Ça a atteint les artères carotide, la trachée... c'est une mort immédiate et rapide.

Aucune forme de lutte ? Interrogea le militaire, suspicieux.

Aucune. Lui confirma le policier. C'est comme si... ils étaient attaqués par surprise.


Le noiraud se redressa.


Avez-vous déjà regardé sur les vidéos de caméra surveillance ? Voulut savoir Shota.

C'est toujours en cours. Apparemment, quelqu'un a hacké nos caméras. Ça prendra un moment pour tout remettre à l'ordre...

Inutile, on a une experte de ce domaine.


Le héro professionnel et enseignant présenta son amie qui écoutait tout depuis le début, silencieusement. Tsuki remua brièvement ses ailes et plissa ses paupières.


Permettez-moi d'avoir accès à vos réseaux.

Bien évidemment Tori, veuillez me suivre.


L'agent de police guida les héros dans l'enceinte de l'arène. Étonnamment, l'intérieur était intacte. Il n'y avait seulement que plusieurs cadavres, une odeur métallique persistait un peu partout et bien évidemment, du sang un peu partout. En conduisant les adultes dans une partie du couloir réservé pour les employés, une porte métallique pourtant bien gardée par un lecteur d'empreinte digital, avait été ouverte. L'appareil dysfonctionnait. Un homme tentait de réparer le problème, cependant, il évita de justesse de se prendre un coup de jus. La huppe fasciée de Kurayami plissa ses yeux. Elle glissa sa main sous son menton, songeuse. Elle n'avait rien prononcé depuis cette étrange affaire.

Déambulant les couloirs, il y avait littéralement un accueil des plus glauque. Plusieurs corps jonchaient le sol baigné par un flot de sang qui longeait tout le long. Plusieurs agents recouvraient les corps avec une longue couverture. L'endroit était mal éclairé par les suspensions d'en haut. À chaque pas entamé, des flashs s'activaient, des bruits d'appareils photos s'échappaient si bien face à eux ou derrière eux. Eraserhead gardait un œil sur les caméras de surveillance, rotatives. Elles étaient éteintes, un voyant rouge étant visible. Son regard se posa par la suite, sur cet étrange graffitis laissé près des escaliers en marbre ; un œil. Le coupable devait à coup sûr, avoir un niveau de sadisme élevé, de vouloir utiliser le sang des victimes sur du placoplatre... Des pros faisaient soigneusement leur travail en essayant de prélever les empreintes, qui sait, le vilain sera facilement identifiable.

Les escaliers montés, ils se trouvaient au premier étage. Ici, avait eu lieu la réunion non-prévue hier. Ils continuaient de monter jusqu'au deuxième étage. Ici, le point de contrôle. Près d'une porte, une discussion bien entamée entre plusieurs hommes. Un détective s'y trouvait parmi eux. Lorsqu'il retirait son chapeau beige, Eraserhead n'eut pas de difficulté pour scanner l'individu.


Si ce n'est pas le détective Tsukauchi. Lui adressa t-il, sur un ton détaché.

Ah ! Eraserhead !


L'homme examina les nouveaux et hocha de la tête, les saluant respectueusement.


Tu le connais ? Demanda Tsuki qui fixa son camarade.

Oui, il s'occupe de plusieurs postes importants dans la police aussi. Lui expliqua simplement Shota.

Je suis principalement affilié sur les enquêtes sur l'alliance des super-vilains...

Ce n'est pas de tout repos. Constata le sergent avec un rictus.


Tsukauchi considéra son interlocuteur et acquiesça avec un sourire. Le noiraud invita le groupe à entrer dans la pièce de contrôle. Des experts galérait sur les ordinateurs. Tous, avaient plusieurs écriteaux totalement incompréhensibles. On pouvait entendre les sons des claviers être agressés successivement, sans progrès.


Tori est en mesure de régler le problème. Les arrêtaient le policier.


Un homme plus âgé recula la chaise qui avait des roulettes. Il toisa la femme aux ailes grises, d'un air supérieur et hautain.


Sérieusement ?? Une femme peut régler cette affaire ? Ah, quelle bonne blague !

Je plains les femmes qui doivent vous supportez dans les parages. Répliqua sèchement Tsuki. Vos propos misogynes, je m'en passerais. Écartez-vous.


Il grogna et obtempéra. Tori attrapa le dossier de la chaise, l'attira vers elle, s'assied. La femme aux cheveux blancs rejoignit ses doigts entre eux, les pliaient au maximum, en faisant craquer les articulations puis se mit à la tâche, sous l'attention de plusieurs personnes. Elle lisait rapidement ce qui se trouvait sur l'écran. Après quelques minutes de lecture, elle se mit à la tâche. Agilement, ses doigts s'écrasèrent sur les touches. Variant entre des chiffres, des lettres, sur entrer, sur la flèche qui pointait le bas, ... l'écran défilait plusieurs écrits, bluffant ainsi, une bonne partie des experts.

Médusé, le type misogyne eut sa mâchoire qui tomberait presque jusqu'au sol. Il devait bien l'avouer, elle le surpassait.


Oh bon sang, je ne pensais pas qu'elle décoderait tout ce bordel... Admit le policier, sidéré.

Je reste toujours aussi admiratif de ses talents. Souffla le sergent, avec un sourire figé, les yeux ronds.

Tu t'en sors ?


Une main posée sur le dossier, penché vers l'avant, Shota observa l'ordinateur suivre la cadence de sa vieille amie de longue date. Tsuki souffla par le nez, concentrée.


Ce qui est sûr, c'est que la personne qui a fait tout ça, n'est pas un amateur. Leur indiqua t-elle.

Si c'est pour pirater ici, je doute que ce soit pour les fonds. Sortit la huppe fasciée, de nulle part.


Les sourcils froncés, Eraserhead jaugea l'enseignante de Kurayami. Elle était la première qu'il suspectait et il avait toutes ses raisons pour.


Comment ça ?

Si ce n'est pas un amateur, répéta t-elle avec un air agacée, c'est qu'il ne courait pas pour l'argent, mais pour des informations.

Quelles genres d'informations ? Se manifesta un professeur de Akiba, confus.

Putain !


Choquée, Tsuki avait lâché cette injure trop naturellement. Elle avait enfin réussi à retirer la page qui avait bloqué l'ordinateur. Elle était tombée sur un gros fichier. Celui qui détenait des informations confidentielles des adolescents ayant participé au tournois Kukonaka. Plusieurs profils étaient visibles avec les photos. Certains ont été mis à l'écart des autres. Shota écarquilla ses yeux en apercevant un de ses élèves placés en haut de la file. Sa main se resserra sur le dossier de la chaise sur laquelle sa camarade était assise.


Midoriya Izuku... ?!


Le sergent de Hanran-Gun grogna et se pencha aussi. Il avait lui aussi un profil mit vers le haut, qui concernait un de ses élèves.


Mais qu'est-ce qu'il cherche ??!! S'écria t-il, en laissant exploser ses émotions.

Je n'en ai aucune idée... Grimaça Tsuki, elle aussi outrée.

Une chose me chiffonne.


Tous regardaient Shota. Eraserhead se redressa et posa un regard remplit d'accusations en direction de la huppe fasciée.


Pourquoi tes élèves sont si bas ? Comme si leurs profils ne sont pas intéressant, comparé à nos élèves ?

C'est vrai, c'est très étrange. Confirma Tsukauchi, les sourcils froncés.


Cette fois-ci, les regards étaient dirigés vers la suspecte numéro une. Avec un air malicieux, la femme passa une main dans ses courts cheveux.


Je n'y crois pas, vous me suspectez ? Qu'est-ce que je ficherais avec des informations peu utiles ?

Parce que t'as la rage d'avoir pas pu être première sur le classement ? Lui posa le sergent, sec.

Allons, ce qui est fait est arrivé. Mes élèves ont échoué contre Yuei, pourquoi devrais-je chercher des infos sur les jeunes apprentis ?


Elle haussa ses épaules.


Ca ne tient pas la route. Vous perdez votre temps avec moi.

...Et les caméras de sécurité, tu peux les réactiver et vérifier ce qui a été filmé hier ? Questionna le noiraud à son amie, détournant le sujet.

Je peux tenter.


Immédiatement, Tori s'exécuta. Tsukauchi garda un œil sur la huppe fasciée, intrigué et méfiant. Il avait bien évidemment vu le tournois. Les étudiants Kurayami étaient très spéciaux. Dérangés pour certains. Et bien évidemment, il partageait la suspicion qu'avait Eraserhead. Ses billes obsidiennes ne cessaient que de garder une certaine noirceur envers l'enseignante qui feignait d'être innocente. À défaut de manquer de preuves, l'homme à l'alter d'effacement ne comptait pas l'accuser aussi stupidement, sans avoir des pistes.

Il agissait avec discernement, se montrait patient et efficace.


Chef ! On vient d'attraper Rocknell ! Apostropha subitement un officier qui se présentait devant la porte. Allez, grouille-toi !


Brusquement, il tira sur un bras. Il présenta la personne. Ses orbes ne dégageaient aucune lueur. En effet, iel avait de grosses cernes sous ses yeux et était pâle. La huppe fasciée ricana, mauvaise, les bras croisés.


Ah ! Ben voilà le coupable !

Il ou elle est muet depuis qu'on l'a trouvé enfermé dans une pièce !

En plus ! Il y a de quoi être suspect. Rit de nouveau l'enseignante Kurayami.


Tsukauchi prit parole, ignorant les lourdes accusations de cette femme sur l'individu aux cheveux rose fluo. Doucement, ne mettant aucune pression pour un interrogatoire sur place, le détective et policier commença en douceur.


Rocknell ? ...Que se passe t-il ?

...vilain.


Automatiquement, le noiraud fronça des sourcils. Il échangea un regard avec les autres dans la pièce. Rocknell tressaillait, respirait fort et transpirait à grosse goutte. À tout instant, iel pouvait s'effondrer. Par mesure de sécurité, Tsukauchi demanda à l'officier de guider le héro hors de la pièce et de lui offrir une boisson ou du sucre, pour éviter potentiellement à un évanouissement. L'agent acquiesça, écouta les ordres puis, amena l'individu dehors, cette fois-ci, sans se montrer violent.


Tss. De nos jours, même la police se montre aussi tendre ? Pesta la huppe fasciée, répugnée.

On a besoin de tout information. Si la personne n'est pas en état de répondre, on doit se montrer indulgent. Pointa Tsukauchi, qui mit de coté son agacement face à cette remarque puérile.

Pathétique. Déjà ça, mais aussi All Might qui s'est ridiculisé en public... il a fallu que des jeunes viennent prendre sa défense !


Eraserhead la recadra, sèchement.


Cessez de vous plaindre parce que vous êtes aussi suspecte.

Vous n'avez strictement rien sous la main. Et vous êtes toujours persuadé que je suis coupable ? Je vous voyais plus futé que ça, Eraserhead.


Tous deux s'envoyaient des éclairs depuis leurs yeux.


OK, c'est bon, ça fonctionne. Coupa Tsuki.


Avec la souris informatique, elle descendit la page et mit en replay les vidéos. Elle zappait les endroits non-visés, pour se focaliser que sur la partie qui l'intéressait. Avant de retirer une case, elle fronça des sourcils. Hier, à la fin du tournois, dehors, une étrange personne en tenue noire parlait à deux jeunes. Par curiosité, elle zoomait, au maximum.


C'est l'élève de Eraserhead et Sawaka ? Souffla le sergent, perplexe.

Elle est louche. Pointa Tsuki, méfiante.


Accélérant un peu la vidéo, elle pouvait constater que Izuku s'interposait. L'étrange femme s'éloignait et remontait les escaliers, pendant que les adolescents s'éloignaient.


Une seconde. Tu peux pas zoomer un peu plus ? Réclama Shota à son amie.

Attend, je vais essayer, mais ça risque d'être très flou.


L'enseignante Hunakawa pianota rapidement sur les touches et parvint à zoomer le visage dissimulé de l'inconnue. Celle-ci avait un sourire peu rassurant et elle utilisait son téléphone en main.


Je n'aurais pas plus. Dommage que je n'ai pas plus d'éléments, j'aurais pu l'identifier... Ronchonna Tori.

Nous savons déjà que à cette heure-ci, personne ne devrait rentrer dans l'arène. Les civils sont censés sortir pour dix-neuf heure quarante. Rappela Tsukauchi, qui re-vérifiait ses sources sur une tablette tactile que lui passait un officier.


Reprenant la vidéo, cette fois-ci, à l'intérieur de l'arène, la femme marchait, sachant pertinemment où elle se dirigeait. Elle s'arrêtait pas loin de la porte réservée pour le personnel. L'inconnue pivotait sa tête, son regard se posait sur la caméra. Avec un grand sourire, elle faisait un signe de peace puis, le noir.


C'est elle !? S'offusqua le policier, choqué.

Oui et pas que. Elle devait avoir un allié, qui travaillait pour le personnel. Lui précisa Shota, les sourcils froncés.

Trouver la taupe ne sera pas une mince affaire. Releva Tsukauchi. Il peut être survivant et s'innocente ou... ait été manipulé et se trouve être mort... Certains vilains sont doués pour manipuler.

Rocknell doit en savoir quelque chose. Vu son état, c'est certain, qu'il a dû voir quelque chose. Capta Eraserhead en se redressant.


La huppe fasciée esquissa un sourire victorieux. Le professeur de UA l'ignora du mieux qu'il le pouvait. Il était évident que quelque chose ne tournait pas rond.


**

*


La radio tournée au maximum, s'installant confortablement dans une belle voiture luxueuse noire, ayant enfin quitté un immeuble, un homme avec un chignon mit une paire de lunette de soleil sur le bout de son nez. Bien habillé, il réajustait une manche, dissimulant un tatouage noir. Il activa un bouton sur son oreillette noire. Aussitôt, l'homme tourna les clés pour démarrer le moteur. Sa voiture se mit à vrombir.

Du rock se jouait, à fond. Au niveau de la portière, il sortit un petit boîtier en aluminium. Dedans, quelques cigarettes. Il en sortit une, puis, de la poche de sa veste noire, un briquet avec une tête de mort gravé dessus. En l'activant, une petite flamme s'échappa du briquet. Il la plaça au bout de sa cigarette, alluma puis, rangea son bien à la place d'origine.

Inspirant une grande bouffée, il expira de la fumée grisâtre de sa bouche. Entre ses doigts, son mégot. Le feu le consumait petit à petit. Une forte odeur de tabac remplissait le véhicule.


Bon, tu me refiles les coordonnées, Necromantia ?


À son oreille droite, il entendit la réponse.


Eh bien mon petit Obuyaki a hâte de défoncer des ministres sur la voie publique. Gloussa son alliée.

Arrête, ce nom me fout la gerbe.


Le noiraud aspira le goût de la cigarette et s'amusa à faire des cercles dès qu'il rejetait de la fumée opaque.


C'est IV.

Tu es à cinq kilomètres d'eux. Ils sont en déplacement, ils tourneront logiquement sur le quartier commercial, pas loin Sueisha.


Un large sourire satisfait se dessinait sur les lèvres de l'homme. Il plissa ses paupières et fit vrombir la voiture en appuyant sur l'accélérateur, sans baisser le frein à main.


C'est bon ça. Et sinon, ta petite enquête avec Red  hier s'est bien déroulé ?

Ah, les employés ne m'ont pas divertit une seule seconde. Ils pissaient tous du sang ! Rit Necromantia depuis le téléphone.


À la radio, il y avait un refrain « I am the devil » qui se jouait trois fois d'affilé. IV soupira en appuyant son coude gauche sur la portière.


T'as aussi eu les infos du p'tit gars ?

Ouaiiis. Je ne vois pas ce que le boss voit en lui, sérieux.


Le vilain réfléchissait. Il se rappelait du dernier échange avec son supérieur, la veille, après que lui et Viola aient eu une conversation avec lui.


Je veux des renseignements sur Midoriya Izuku. Débrouille-toi pour le pister.


Il se rappelait encore de la réaction exagérée de Necromantia. Elle avait envie de se cogner la tête quelque part. IV s'était retenu d'exploser de rire. Bien qu'elle était plus flippante que quiconque, pour le coup, elle devait suivre les ordres du boss, et là, elle s'était occupée du sale boulot avec un autre. C'était hilarant.


Et là ? Ils sont à moins de trois kilomètres ?

Ouais, j'te lâche, je vais aller prendre ma sieste. Et t'inquiète, l'autre s'est chargé de désactiver des vidéos de caméras de surveillance du secteur. Éclate-toi !


La communication se coupa. Four ne termina pas sa cigarette qu'il la jeta par dessus la vitre. Aussitôt, il abaissa le frein à main, appuya son pied sur l'accélérateur puis, roula à grande vitesse sur la route. Il grilla les feux, esquiva d'autres véhicules qui avaient la priorité. Sur la file de gauche, une voiture aussi luxueuse. En analysant la plaque d'immatriculation, le vilain tourna le volant.

Il se plaça à contre-sens, face à la voiture. Malgré les coups de klaxons, de la tentatives pour se déporter, Four parvint à entrer en collision avec le véhicule qu'il chassait. Dans un fracas violent, les capots se défonçaient, les vitres explosèrent. Des fragments en verres volèrent et cisaillaient légèrement la peau du vilain. Les deux voitures fumaient puis, bruyamment, l'alerte des moyens de transport s'échappaient, en plus de la radio.

Des agents de sécurité descendirent de la voiture en face, armés. IV n'étant pas attaché depuis le début, imita, dénoua légèrement sa cravate noire. Ses yeux obsidiennes s'émerveillaient à l'idée de pouvoir enfin réellement s'amuser. Il avança, esquiva les balles projetées vers lui, comme s'ils étaient ralentis par le temps. Aisément, le noiraud retroussa ses manches et craqua son cou en les penchant sur le coté. Alors que les deux hommes lançaient toujours le feu, frustrés de ne pas à atteindre la cible, ils se questionnaient sur l'identité de ce vilain.

Subitement, leur ennemi était placé entre eux. Il s'était volatilisé en quelques secondes. Les bras tendues sur les cotés, les paumes ouvertes, un bruit semblable à une arme à feu retentit. Du sang planait, les corps des gardes s'échouèrent en une fraction de secondes, sur le goudron.

Les civils témoins de cette violence, se mirent à décamper, appelant comme ils pouvaient des héros dans le coin. D'autres, abandonnaient même leur voiture pour fuir, craignant que leur vie ne soit menacée.

De la fumée s'échappait des paumes du vilain. Il abaissa ses bras, avança jusqu'à la voiture défoncée, toqua doucement à la vitre, réclamant qu'on lui ouvre. Son ton trop délicat cachait mal son intimidation. Immédiatement, obéissant, les personnes exécutaient. Un homme barbu avait le teint livide, horrifié.


Coucou, t'as envie de vivre ?


Tétanisé par la peur, le vieil homme acquiesça. Four le toisa tout en gardant le sourire.


OK, je vais te laisser cette chance. Tu me refiles ton compte bancaire, et je te laisse la vie sauve. L'argent contre une vie, je trouve ça raisonnable, pas vrai ?


Face au manque de réactivité de sa proie, le vilain le dévisagea et employa un ton plus sévère.


Tu veux que je décime aussi ta famille ? C'est couillon, je connais leur adresse, la profession de ta femme, l'école de ta fille...

J-Je ferais tout ce que vous voudrez !!!


Pitoyablement, l'homme sortit son portable. Il transpirait à grosse goutte, ses yeux étaient larmoyant et ses mains tremblaient à chaque manœuvre qu'il faisait sur son téléphone, pour aller sur l'application de son compte bancaire. IV roula des yeux, las. Il plaça sa main devant le visage de sa cible, qui, de suite, se raidit et écarquilla ses yeux. De la morve coulait de son nez volumineux. Il n'eut le temps de prononcer une syllabe, que, il se prit une balle entre les deux yeux.

Son corps tomba en arrière, sur les sièges. Son portable tomba sur ses cuisses.


Il faut arrêter de croire à l'espoir.


= À suivre =

つづく

Tsudzuku

*

BONUS

| PLUS-ULTRA INTERVIEW ! |

| 2 |


* Invité du jour:

Koori Tsuki


Izuku: Bonjour tout le monde! Nous sommes prêts pour la seconde interview! Et cette fois-ci, Todoroki-kun étant absent, Sawaka-san nous rejoint! 

Lily: Hello!

Katsuki: La meuf qui ne sait pas éplucher des pommes.

Lily: Si! Je sais faire!! 

Katsuki: Permet-moi d'en douter. 

All Might: ...Ne vous chamaillez pas maintenant! Bien, rentre donc, Tori! 

Tsuki: *entre et prend place* Bonjour à tous! 

Izuku: Je n'ai pas beaucoup d'informations sur Tori, je me dois de récolter ce qu'il faut.. *marmonne en sortant son cahier et un stylo*

Katsuki: Ta gueule sale nerd, on est juste là pour lire 3 questions des lecteurs pour elle. 

Izuku: ...Ah...oui...c'est vrai. (Dommage.)

Lily: S'il y a juste 3 questions pour elle, pourquoi il y a dix enveloppes sur la table? 

Katsuki: Parce que cette stupide autrice ne sait pas compter le soir.

Lily: Ah, ça expliq_QUOI???

All Might: ...Bon passons, je m'occupe de la première question! Pourquoi vous êtes devenu enseignante?

Tsuki: Eh bien, j'aime transmettre des savoirs, aider, j'aime voir les évolutions des apprentis quoi... 

Lily: *yeux brillant, admirative* Trop classe...

Katsuki: *lit une enveloppe* Ensuite on a... hein? Vous faites plus jeune, donnez-nous votre astuce pour la jeunesse éternelle???? Quoi???

Lily: Tori n'est pas vieille! ...Euh, vous avez quel âge au fait?

Tsuki: *grand sourire* C'est qui l'auteur de ces questions? 

All Might: Eh bien, c'est anonyme et...

Tsuki: Je vous trouverais. Et je vous ferais manger votre papier. 

All Might: (Elle me fait peur.)

Izuku: Euh... *note un attention sur la page Tori; ne jamais lui poser question sur son âge*

Lily: Mais du coup, vous avez quel âge?

Izuku: (Sawaka-sannnnnn??!!!)

Tsuki: J'ai plus de la trentaine. 

Izuku: (AH!)

Lily: *ouvre une enveloppe, lit, la déchire*

Izuku: Q-Qu'est-ce que tu fais? 

Lily: Je déchire des questions insensées. 

Izuku: ...Ah. 

Tsuki: Insensé? Tu sais, j'aime bien répondre à des questions idiotes parfois. Vos réactions m'amuseront plus. 

Katsuki: Comme le fait que vous aviez été en couple? 

Tsuki: Eh bien figure-toi que non, je l'ai jamais été. 

Katsuki: Ah. 

Lily: La dernière question, c'est quel est votre dessert préféré? 

All Might: (Enfin une question "normale"...) *soulagé*

Katsuki: Elle mange les anonymes. 

Tsuki: Mais non. Ah, quoique, remarque, s'il y a du chocolat par dessus... 

All Might: Tori, n'effrayez pas les enfants enfin... 

Tsuki: Oui, oui. *rit* J'adore le chocolat fondant! Et d'autres petites gâteries... 

Lily: J'adore les tartes aux fraises moi! *lève le bras*

Izuku: Tu devrais essayer ceux de Rikido-san, ils sont succulents! Il est le meilleur pâtissier que je connaisse! 

Katsuki: ...Mouai', il se débrouille en gâteau. *avoue, pose sa joue sur son poing*

Tsuki: Dans ce cas, je lui demanderais de me faire un bon chocolat fondant... 

All Might: Et voici ce qui clos notre deuxième interview! (passé sans accros!)

Katsuki: Perso', je ne goûterais rien de cette fille. *fixe Lily*

Lily: Mais t'as pas fini!? Je sais cuisiner moi!!

Izuku: Katchan, arrête... 

Tsuki: A bientôt tout le monde!

Izuku: A bien-

Katsuki: Couic, le doigt. *moqueur*

Lily: J't'ai dis d'arrêteeeeer! *énervé*

Izuku: Katchan! Arrête de l'embêter!! 

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