Chapitre | 8 |

* Réécrit et publié le 07.05.2023

Note de l'auteur: Coucoou on me retrouve avec un long chapitre qui m'aura prit 2 mois à écrire. Pour me pardonner, voilà plus de 45.000 mots dedans, j'espère que ça sera à votre goût!

J'ai travaillé dur sur des psychologies sur des personnages en particuliers, j'espère que vous allez adorer! En tout cas, ça me donne encore plus envie de faire des chapitres dédiés sur des enfances ect, mais ça sera pour plus tard! Laissons place au suspens et aux théories!

En tout cas, je suis contente d'avoir pu terminer le tournois. XD J'ai aimé ce remake mais ce que j'ai hâte d'entamer les parties plus intéressantes de l'histoire, héhé. L'arc du tournois n'est pas fini, le chapitre 9 le bouclera! 

Au fait, je ne dirais rien de trop surprenant, mais après une discussion avec une incroyable amie (je ne spoilerais rien), il va avoir désormais des petits easter-egg en parallèle d'une autre fanfiction, en vu d'un futur crossover. ^^ 

Que ajouter de plus? Je crois que j'ai zappé un détail important... Ah oui! Désormais, il y aura des bonus à chaque fins de chapitres! C'est quelque chose que je me suis inspiré de l'anime Bleach, un peu Hunter x Hunter, c'est enfantin, mais amusant. Ce serait court (heureusement). Sur ce, bonne lecture!

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Chapitre 8

La dernière épreuve

最後のテスト

Saigo no tesuto




Vous trouvez cela normal toute cette violence gratuite ? Auriez-vous oublié qu'ils ne sont encore que des enfants mineurs ?


En plein débat convoqué à la dernière minute, plusieurs hommes et femmes étaient réunis sur une grande table rectangulaire. La pièce était parfaitement bien éclaircie par ce ciel bleu, parsemé de nuages blancs, très vite rejoints par des penchant dorés. Doucement mais sûrement, des couleurs plus douces et brillant se manifestaient. L'intensité de la luminosité provenait surtout par ce soleil qui annonçait bientôt qu'il allait se coucher. De loin, à l'horizon, parmi plusieurs grattes ciels encore visibles à plusieurs kilomètres de l'arène, on pouvait repérer un grand halo autour de ce gros cercle aveuglant à l'oeil nu. Les ombres s'allongeaient dans la salle, gardant leur présence un minimum face à leur plus grande faiblesse.

Étonnamment, deux représentants des académies ont été demandé. Un vigile recruté par les organisateurs du tournois Kukonaka s'était déplacé dans les tribunes, pour faire appel aux responsables. Cette réunion improvisée avait prit de court les enseignants. D'entrée de jeu, un homme de la cinquantaine avait prit parole, au nom du lycée Akiba. Certains acquiesçaient en partageant son avis, qu'il venait de balancer auprès des autres professionnels.


Bien entendu, je cautionne les épreuves, ils ont été très fructueux pour nos élèves. Renchérit-il en réajustant ses lunettes rondes.


De l'autre bout de la table, All Might déglutissait difficilement sa propre salive. Il arrangea nerveusement son col et sa cravate. L'atmosphère était assez... pesante ? Non, il n'y avait aucune raison que ça le soit. C'était juste lui qui était trop tendu. Après tout, le blond avait tiré la courte-paille avec ses collègues, pour savoir lequel des trois allaient accompagner Aizawa Shota à cette convocation précipitée. Bien sûr, Toshinori avait perdu – au grand soulagement de Midnight et Vlad King qui allaient pouvoir se détendre au maximum et éviter des discussions peu agréables. Droit sur sa chaise, les avants bras posés sur la table en mélaminée, les doigts joints entre eux, l'ex-numéro un des héros attendait patiemment la fin de cette réunion. Son talon se décollait régulièrement du sol, mobile, impatient. Sur sa droite, un grognement émit par le directeur de Hunakawa, qui avait des tendances misogynes selon All Might. Il essayait de faire la sourde oreille, bien que c'était futile. On pouvait entendre des critiques concernant la pièce dans lequel ils se trouvaient. Il jugeait que c'était inapproprié de le recevoir dans un espace aussi serré, avec une sorte de table bâclée ; qui ne composait que de tréteaux et d'une grande tablette mélaminée – une odeur de désinfectant à la javel chatouillait les narines des arrivant.

Enfin bon, inutile d'en vouloir à qui que ce soit. Cet endroit était censé être réservé aux employés. S'il y avait eu une convocation improvisée, c'était qu'il y avait dû avoir une plainte ou recommandation. N'ayant nul part où se poser, les organisateurs avaient jugés bon que cette pièce fera l'affaire. Les yeux baissés, All Might observa son petit café. L'odeur aromatique qui se dégageait l'apaisait. Il ferma ses yeux, humant ce doux parfum qui dénouait les nœuds forgés par son stress. Ses deux frêles mains se posaient sur la petite tasse de porcelaine, disposée sur une mini assiette aux décors fleuries.


Eh bien, il s'agit d'une qualité médiocre pour ce café. Se plaignit la femme léopard de Kurayami. Elle reposait la tasse, l'écartait d'elle. Vous nous prenez pour qui ?

Désolé, c'est du premier prix dans un magasin, est-ce un problème ? Répliqua Osamu, le chef de projet de l'arène.

Du premier prix ? Cita la femme en arquant un sourcil. Évidemment que c'est un problème. Je vous rappelles que vous avez affaire à une académie héroïque de qualité, avec de véritables professionnels sur terrain.


L'ambiance prit un coup. All Might grimaça, le sourire figé, il faisait de son mieux pour garder son sang-froid. Décidément, il y avait des personnes sans aucun scrupule... L'ancien numéro un des héros attrapa le petit sachet de sucre, l'ouvrit, commença à déverser dans sa tasse. Il était préférable de ne pas rentrer dans leur jeu.


De véritables professionnels sur terrain ? Souligna Shota, sur un ton détaché. Expliquez-moi pourquoi on ne vous vois pas autant et que votre nom ne me sort pas de ma tête ?


All Might se crispa. Ça y est, son collègue venait de démarrer un jeu risqué. Sous l'émotion, sa main avait bougé et renversa toutes les particules de sucres dans son assiette. Embarrassé, il s'excusa maladroitement, tenta de tout récupérer en plaçant l'objet par dessus sa tasse. Visiblement, sa petite gaffe avait été soit ignoré, soit complètement invisible aux yeux des autres. Toute l'attention était dirigé vers Eraserhead. Ce dernier, avait les bras croisés, une jambe pliée par dessus l'autre, le regard perçant, infaillible. Il ne se laissait absolument pas être dominé par qui que ce soit, et ne supportait encore moins l'arrogance de cette femme face à lui – qui plus tôt, s'était montrée hostile devant son élève Megumi et Tsuki. L'enseignante esquissa un sourire et secoua sa tête.


Voyez-vous cela, il semblerait que vous n'êtes pas à jour.


Une critique bien envoyée de la part de la femme léopard. Son petit rictus et son air supérieur transmettait déjà sa victoire face à leur court échange. Persuadée d'avoir entièrement raison, elle levait même son menton, hautaine et sûre d'elle. Rabaisser les autres en fonction de plusieurs échelles était un passe-temps favoris. Poser un pied sur le piédestal, rire fort et pointer les défauts des individus était plus que jouissif.

Aizawa Shota n'était pas quelqu'un qui provoquait délibérément à tout moment, de façon puérile. Non, il ne le faisait seulement que s'il sentait la nécessité de le faire, tout en gardant du recul avant de prendre parole. Consciencieux, prudent et rusé, le noiraud faisait bien attention aux mots qu'il employait. Face à cette arrogance gratuite de cette femme, qui, à ses yeux, était bien trop orgueilleuse et prétentieuse, Eraserhead ne pouvait se permettre de rester neutre. L'envie de hausser ses épaules lui prenait et c'était ce qu'il fit, sans une once d'hésitation.


C'est plus le fait que je n'ai jamais entendu de vos exploits. Si vous êtes des invités si importants à Kurayami, avec une excellente qualité dans l'art du combat et de l'éducation, pourquoi n'ai-je jamais ouïe de votre réputation ?


Quelqu'un à coté de lui déglutissait de travers et manquait de tousser.


E-Eraserhead... Croassa All Might, la voix enrouée, pas très rassuré.


Shota reprit, toujours dans un calme olympien. La réaction de la femme léopard l'incitait à poursuivre. Ses traits se durcissaient et ses poings se serraient sur la table, visibles.


Lycée privé ou non, en filière héroïque il est important d'avoir des enseignants ayant déjà été sur terrain. On est peut-être nombreux aujourd'hui, je me doute bien que je n'ai pas connaissance de tout les héros. En revanche, ça m'étonne de ne pas avoir entendu ne serait-ce un nom figurant de votre académie.

Une bonne partie travaillait pour le gouvernement. Est-ce un problème majeur, Eraserhead ? Répliqua la femme léopard, plus sèchement.

Et cette portion que vous êtes, a t-elle une idée pourquoi s'unir au même endroit ?

Je_... Je vous en pose des questions moi !?


Embrouillée et facilement sentie oppressée, l'enseignante de Kurayami se positionna cette fois-ci sur la défensive.

Incapable de trouver un argument, la femme léopard émit comme un grognement. Aussitôt, ses yeux se dirigeaient vers sa collègue qui avait le visage d'un oiseau. Plus calme et moins à pester à voix haute, cette femme réajusta la mèche rebelle qui glissait de son front en la plaçant derrière son crâne. Ses iris foncés étaient ternes, toutefois, l'adulte se ménageait pour fixer l'enseignant de UA. Au timbre de sa voix, on pouvait de suite se douter qu'elle était plus mature, ayant un âge avancé par rapport à la femme léopard.


Excusez-la, elle manque de tact et surtout d'expérience. C'est sa première année.


En une fraction de secondes, All Might se détendit, plus rassuré de voir quelqu'un de plus responsable de cette académie. Toutefois, son soulagement ne perdura pas. En effet, sa conscience le rappelait à l'ordre que les professeurs de Kurayami n'étaient pas des personnes fiables et de censés. Le mal qu'ils faisaient à leurs élèves, leurs attitudes vis à vis des autres étaient à glacer le sang. Ce n'était pas raisonnable de se réjouir pour l'intervention de cette femme. Car qui sait, elle aussi, avait probablement un coeur de pierre. Attentif, il continuait de écouter l'échange.


Toutefois, on a le droit au privé. Ces remarques, vous pourriez toujours les adresser directement à notre directrice, enfin..., la femme oiseau, notamment le huppe fasciée, plissa ses paupières, si elle voudra bien sûr vous recevoir. Ce que je doute.


L'ex-numéro un des héros fronça des sourcils. Ce sous-entendu ne sonnait rien de bon à ses oreilles. Serait-il possible un jour, un réel débat ? Une remise en question ? Si Toshinori Yagi avait plus de pouvoir, il se serait juré de sanctionner comme il ce soit ces personnes là, qui enseignaient. La gorge du blond s'irritait. Il voulait couper de court à tout ça.


J'imagine que j'ai touché un point sensible pour que vous me sortiez cela.


Encore une fois, Shota chargeait, ne gaspillait pas ses balles invisibles dans le vide. Au contraire, tout atteignait ses cibles. Son calme olympien parvenait même à déstabiliser les autres personnes ici présentes, qui eux, n'arrivaient plus trop où se placer. All Might dissimula difficilement un sourire amusé. Quiconque défiait Eraserhead était foutu d'avance.

Aizawa Shota était le joker de l'académie UA. Ça ne faisait l'ombre d'aucun doute. Inutile de craindre quoi que ce soit.


Vous vous méprenez. On a des règles et on a signé un contrat confidentiel. Je suppose que vous savez ce que cela signifie.

Evidemment, je suis parfaitement conscient.

Dans ce cas, inutile de poursuivre notre conversation. N'est-ce pas.


La femme aux cheveux mi-courts bruns et aux mèches plus foncés ferma ses paupières. Sa collègue, réanimée par une flamme de l'excès, claqua sa main sur la table, haussa le ton de sa voix. Sa queue de léopard remuait frénétiquement, exprimant toute son énergie soudain.


Et bam ! On fait moins le malin hein ?! Vous auriez aimé vous qu'on réclame des faits confidentiels ? Bah nan ! Et pas seulement votre contrat ! Vous auriez kiffé qu'on sache des trucs plus sensibles ? Du genre... Votre famille sait pour vos actions ? Assumez-vous les potentiels risques de perdre vos élèves ou..


Cette fois-ci, on taclait les cordes fragiles du noiraud. Son sang-froid ne fit qu'un demi-tour et ses traits se durcissaient, parfaitement visibles sur son visage. Les rares fois où il se laissait être expressif, n'augurait rien de bon. Ce qui était le plus perturbant était la façon dont cette femme parlait. Soit c'était du hasard ou soit on avait enquêté sur eux depuis le début. Aizawa plissa ses yeux, prêt à riposter. Cependant, il fut devancé de court par All Might, ce qui l'étonna.


Et si on mettait de coté toute cette hostilité pour nous pencher sur la réunion ? On perd du temps...


Surprises, les deux femmes furent ahuries et la léopard pouffa et pencha sa tête sur le coté, moqueuse.


Oh ! J'avais oublié votre présence All Might ! Il faut aussi dire que vous avez perdu de votre carrure et en volume !


La conscience du blond se raidit, se durcissait comme de la pierre puis, des fissures se créaient au fur et à mesure des remarques blessantes de cette femme en face. L'expression du visage de Toshinori représentait parfaitement une statue de visage connue, monumentale, de l'île de Pâques, située en Polynésie orientale et appartenant au Chili ; le Moaï. Et cela s'accentuait encore plus avec les réactions des autres qui se crispaient, soudainement, mal à l'aise et embarrassés de n'avoir pas de suite reconnu l'ex-numéro un des héros du Japon.

Ce coup de poignard par derrière et par l'avant était dur à se relever. Alors là, pour se faire victimiser, le pauvre s'en prenait plein la gueule, gratuitement et sans retenue. Il ne trouvait absolument rien à redire face à ces critiques, qui lui refilaient quasiment un coup de blues. Ça le déprimait. À présent démunis et abattu, l'homme tout maigre dévia son regard, se détacha de toute actualité. Il fuyait l'instant, se déconnectait de tout, mis à part que le blond s'interrogeait sur le pourquoi il n'était pas partit plus tôt avant ce jeu avec ses collègues. À l'heure actuelle, il aurait tellement aimé rejoindre son disciple. Il lui aurait donné des conseils pour la dernière épreuve qui allait avoir lieu, l'aurait félicité pour les précédentes épreuves. Aurait voulu s'assurer que Izuku n'avait aucune blessure profonde ou que son alter ne lui causait d'éventuels dommages supplémentaires.

En plus, il n'y avait pas seulement son élève favoris qu'il aurait souhaité voir. Une autre personne préoccupait ses pensées. All Might avait des questions à poser, pour vérifier si ses soupçons étaient fondés. Perdu dans ses pensées, son coude sur la table, sa joue creuse appuyée sur la paume de sa main droite, cette fois-ci, définitivement, l'esprit de l'ex-numéro un des héros du Japon n'avait plus pieds sur terre. Il divaguait, quittant cette année à une autre. Dans une salle de classe, la même que Yuei, il se revoyait plus jeune, en pleine forme, musclé, en uniforme scolaire. On pouvait entendre le chant des cigales dehors, les fenêtres étaient mi-ouvertes, pour aérer au mieux la pièce de cette chaleur étouffante. Le ciel était parfaitement dégagé et ensoleillé.


Wouhoooou, on est partit sur une autre planète ?


Surprit, Toshinori pivota sa tête. Ses orbes bleus clairs s'écarquillèrent en apercevant une silhouette familière. En ce moment, plus ça allait, plus il le revoyait. Ace Sawaka. Ces mèches frontales relevées par du gel, ces iris turquoises pleins de vies, sa peau légèrement bronzée, pas de doute, c'était bel et bien lui. Son meilleur ami.


Je sais que les cours de monsieur Saburo sont mous, mais ne compte pas sur moi pour t'aider pour ton prochain devoir en mathématiques si tu pionces pendant le cours !


Ace le sermonnait, assit sur la chaise devant le bureau, ses bras croisés sur le dossier de la chaise. Il zieutait en direction d'une blonde, partant très vite sur un autre sujet. Le noiraud plissait ses paupières, un éclat remplit de désirs se dégageait dans son regard, son large sourire, le rendait plus heureux.

Un déjà-vu. All Might ne put retenir son sourire nostalgique. Ils étaient en secondes, au premier trimestre de leur année à UA.


Hep, tu crois qu'elle voudra sortir avec moi ? Elle est canon et intelligente. C'est la plus populaire de la seconde !


All Might pouffait intérieurement. Ah oui, ce détail là, la fois où son cher ami avait porté ses couilles pour se confesser et qu'il s'était fait rembarré comme un pauvre idiot en public. Le blond l'avait dû l'emmener se défouler en karaoké pour le remettre sur pieds. En plus, comme le noiraud était vexé – à un niveau élevé –, il avait décidé de montrer clairement qu'il était contrarié après son rejet. À chaque fois que Ace croisait la blonde, il tournait sa tête, l'ignorait et se prenait toujours quelque chose – un mur, une table – par mégarde. En vrai, d'un point de vue extérieur, on aurait dit de la pure comédie. De l'absurdité même.

Malgré tout ses défauts, Ace était quelqu'un de toujours jovial, qui avait le sourire, qui amusait la galerie. Un véritable rayon de soleil, aimé de tous ses camarades et de sa famille. À vrai dire, Toshinori était admiratif de lui. Son ami depuis était extraordinaire et était même son meilleur rival.


Tu es certain de vouloir sortir avec elle ? Interrogea Toshinori Yagi avec un sourire mi-amusé et mi-confus.

Ouais ! C'est ma destinée ! Nous sommes fait l'un pour l'autre ! S'exclama promptement Ace en plaçant sa main droite contre son torse, les yeux clos, sincère.

Très bien. D'ailleurs tu ne m'as pas raconté du comment tu es tombé fou amoureux de ta dulcinée.


S'il était possible d'appuyer sur un bouton permettant de revenir en arrière dans le passé, All Might l'aurait fait. Le nombre de personnes qu'il aurait souhaité sauver aurait diminué et aujourd'hui, il se sentirait plus léger. Déjà, son maître, lui, le peu de civils qu'il n'avait pu secourir à ses débuts... Malheureusement, personne ne pouvait revenir en arrière pour rectifier des erreurs.

Ace regarda le blond droit dans les yeux, extrêmement sérieux.


Elle est la seule qui m'a fait remarqué que j'avais un putain de trou sur mon pantalon.


Le lycéen face à lui se raidit et grimaça, le sourire, figé.


Att_... quoi ?

Cette sincérité ! Cette franchise ! Le fait qu'elle ne se moquait pas ! Pointa le noiraud en serrant son poing. Y'a pas une meilleure copine à rêver !

...Euh, Ace...

Tu te rends compte ? J'aurais pu vivre une humiliation une journée entière ! Grâce à son intervention, j'ai évité le pire ! Elle m'a sauvé ! Je suis tombé sous son charme !


Il était aussi vrai que Ace était un gros... romantique. Il tombait si facilement amoureux ! Bien que ses raisons étaient parfois un peu – trop farfelues et poussées à l'extrême. Cependant, c'était ce qui faisait son charme. Stupide mais honnête. Il savait se montrer intelligent quand il le voulait. En fait, le noiraud faisait très souvent le clown pour mettre de l'ambiance.

Un vrai soleil. Un ami extraordinaire, irremplaçable. Impossible de croire qu'il avait des ennemis. Intérieurement, All Might se questionnait encore plus, rien qu'en revoyant ce moment précis dans le passé. Ils étaient amis. Ils étaient proches puis, après le mariage de Ace, à la naissance de son enfant, il y avait comme une anguille sous roche. Il était distant, plus qu'auparavant. Plus le temps passait, plus il avait même, coupé tout contact. Quand Toshinori voulait avoir des nouvelles, aucune réponse. Comme si il avait était bloqué. Effacé, oublié du répertoire, de la mémoire de cette personne qu'il aimait plus que tout.

Débarquer chez lui, à l'improviste, le blonde l'avait déjà fait. L'épouse de Ace l'avait gentiment accueillit et même servie du thé. Ace n'était pas à la maison. Le plus curieux dans tout ça, c'était qu'il n'était pas revenu à l'heure habituelle, comme l'avait énoncé sa femme, tout aussi perplexe.

Un déclic fit légèrement sursauter Toshinori. Son corps plus jeune, semblait cette fois-ci, obéir à ses déplacements, ne faisant plus qu'un avec lui-même, coincé dans le passé. Il se retournait. Tout était éteint, les ténèbres avaient avalés la salle de classe, tout ceux qui s'y trouvaient s'étaient volatilisés. Quelque peu troublé et mal à l'aise, le lycéen s'écartait de la pièce. Traversant le seuil de la porte, tout derrière lui était rendu sombre, inexistant, émergé par l'obscurité.

Du vide. Rien d'autre que du vide. En dehors de cela, autre chose se mêlait dans la pénombre. Sans doute l'anxiété le rendait plus vulnérable, fragile, mais, on aurait dit que plusieurs oeils l'épiait, par ci et ou par là. La tension de l'homme fléchait et son teint pâlissait.

Coincé dans une boucle cauchemardesque. Le seul échappatoire était d'avancer, d'espérer d'être vite sortie de cette folie.

Une goutte de sueur perlait sur la joue du jeune garçon qui avait la mauvaise impression d'être enfermé dans une scène de théâtre. Pour changer de lieu, on fermait les rideaux, on éteignait les lumières. À l'extérieur, à travers ces fenêtres, le ciel bleu n'était plus. La lumière était légèrement tamisée. Contraint de devoir observer au loin Ace, qui était dos à lui, blagueur, bien entouré, les mains dans les poches, l'ex numéro un des héros se sentit oppressé. Néanmoins, refusant de rester derrière, il serra ses poings, fit face à ce mauvais rêve et effectua un pas, ouvrit sa bouche pour adresser parole. L'ombre de son ami s'élargissait jusqu'à lui, anormalement.


Ce que je pense de Toshinori ? Répéta Ace, avec une mine étonnée. Eh bien...


Lentement, la tête du jeune garçon pivota légèrement, zieutant vers All Might par dessus son épaule. Ses iris bleus clairs dégageaient une froideur sans pareille. Immédiatement, le blond s'immobilisa, attendit le verdict, nerveux. Son coeur martelait bruyamment contre sa cage thoracique, à un point où il avait l'impression de suffoquer. Tout ce déroulement n'avait aucun sens.


Un traître, c'est celui qui m'a abandonné. Ça l'arrange bien d'être encore vivant.


Toshinori écarquilla ses yeux. Aucun mot ne parvenait à quitter la base de ses cordes vocales. Sa main, était toujours tendue vers lui. Son propre reflet, de quelques années plus tard, plus mince, squelettique, se trouvait à quelques mètres, exactement comme un fantôme du futur qui l'attendait.


Qu'est-ce que ça te fait ? D'être encore vivant, hein, Toshinori ? La vie est belle ?


Le sourire qu'abordait Ace faisait arracher des frissons dans tout l'échine du blond. Jusqu'où irait cette machination de folie ? Était-ce réellement ce que son ami pensait de lui ? Des paroles aussi poignants, il n'y avait rien de plus terribles, surtout de la bouche de quelqu'un qu'on aime.

En dépit de toutes ces années, Toshinori n'avait pas su faire correctement son deuil. Accepter la mort de Ace, il n'y arrivait pas. En fait, tout court, il ne se le pardonnait pas. De n'avoir pas pu le sauver à temps. Tous deux étaient des héros, il était inévitable d'avoir des ennemis. Qu'importait les actions, ils étaient toujours surveillés et les opinions diversifiaient, où qu'ils allaient.

Où ça avait merdé ? Juste, où et depuis quand leur relation s'était effondrée ? Il était son meilleur ami ! Le meilleur pote qu'on puisse rêver. Il était son soutien moral, son pilier, sa détermination, son meilleur rival et ami. Il était même son premier acolyte à ses débuts, suivit ensuite par Mirai Sasaki alias Nighteyes.


Je ne t'ai jamais abandonné ! C'est faux !

Tu crois que je vais avaler ce mensonge ? Tu te voiles la face pauvre connard.


Estomaqué, All Might recevait comme des multiples coups de couteaux qui l'entaillaient douloureusement de partout. La silhouette du noiraud se modifiait, tel un glitch qu'on pourrait voir sur un écran, se brouillant, se terminant par se stopper avec une image plus claire, avec un Ace adulte, avec une barbe de quelques jours et surtout, avec des cernes assez prononcés, sous ses yeux fatigués. Sa voix était plus grave, muée aussi. Le blond prit une grande inspiration, ne pouvant être en accord avec ses propos.

Le véritable Ace n'aurait jamais été si odieux. Si dur avec lui. Au contraire, il l'aurait félicité de son parcours. Il serait à coté de lui, toujours avec le sourire, sa main sur son épaule. Cette image-là, était gravée dans son esprit : le jour, après leur remise des diplômes. Tous deux en tenue de héro, au-dessus d'un gratte ciel, les cheveux dans le vent, au lever du soleil, se jurant de devenir une légende au Japon.

Toujours en tenant tête à ce faux Ace qui le rabaissait, le violentait avec des paroles blessantes, Toshinori restait fort, se rassurait en comparant cette attitude arrogante au vrai noiraud. Il soupirait, ayant encore du mal à dire au revoir à ces souvenirs. Qui aurait cru que sa mort à lui, l'avait le plus impacté ? Nighteyes lui avait proposé de prendre des congés, de consulter un psychologue, même un hypnotiseur pour l'accompagner à la fin de son deuil, ce dont l'ex numéro un des héros avait fermement refusé, en répliquant qu'il savait se débrouiller tout seul.


Je suis désolé Ace. Sincèrement désolé...


All Might baissait sa tête, la gorge nouée, il continuait ses excuses.


J'aurais dû faire plus d'efforts. Crois-moi, j'ai tout plaqué derrière moi pour filer à ton secours dès que j'ai apprit l'attaque chez toi...

Tu..._

Je suis désolé d'avoir été si faible.


Sa dépression le poussait à halluciner, à façonner un double de son meilleur ami plus sévère, plus cruel que l'original. Tout ça, pour le faire plus culpabiliser. Doucement, Toshinori releva sa tête, adressa un sourire à son ami. Ce dernier, moins sombre, s'adoucissait et répliqua finalement, après avoir été interrompu plus tôt ;


Toshi.


Ce surnom faisait frémir All Might. C'était le surnom que lui seul donnait.


T'es vraiment qu'un idiot. Se moqua le noiraud en posant ses mains sur ses hanches.

...Je sais. Lui sourit doucement le blond avec un sourire jusqu'aux dents, les yeux clos.


Si aujourd'hui son défunt ami revenait souvent dans ses pensées, un peu plus que les autres fois, alors ça ne pouvait signifier qu'une chose ; que aujourd'hui, il devait exaucer le souhait de Ace. Mieux vaut tard que jamais, non ?


All Might !


Une voix l'apostrophait, le tirant, l'immergeant de ses pensées, qui l'entraînait plus bas sur terre. Un peu sonné, en dodelinant de la tête, le blond battit légèrement des paupières puis, les frottaient à tour de rôle. Lorsqu'il rouvrit complètement ses yeux, All Might capta qu'il était encore en salle de réunion. Sauf que cette fois-ci, du monde avait quitté la pièce.


Je n'aurais pas cru que le choc vous ais fait dormir en pleine réunion... Lui sortit Aizawa, d'un ton détaché.

...Je me suis endormi ? Ah.


Un petit rire gêné quitta les lèvres du blond. Il massa sa nuque.


Désolé Eraserhead !

...Enfin bon, dit le noiraud en détournant son regard du sien, ce n'est pas comme si vous avez raté des choses.

J'imagine ! Rit insouciamment All Might. Ça devait être répétitif, ça devait râler et...

Et avoir prit des photos compromettantes de vous en gémissant ? Non, rien de grave, en effet.


Le blond se crispa et se tint droit sur sa chaise, les yeux exorbités.


Que.. QUOI ??

Vous gémissiez en dormant, vous grogniez. Lui détailla Shota en le fixant, son menton appuyé sur son poing gauche, alors qu'il touillait son café avec sa cuillère dans le gobelet en plastique. Au moins, ça a permit d'alléger le débat. Mes félicitations.

N'ironisez pas ! Il n'y a rien de satisfaisant là-dessus !


Un léger rictus se dessina sur les coins des lèvres de l'enseignant UA.


Si. Vous nous avez épargné de précieuses minutes.

...La honte.


Embarrassé, All Might enfouissait son visage dans ses mains. Eraserhead haussa ses épaules, l'air de rien, leva son verre et porta ses lèvres au bord, avala progressivement sa boisson chaude et amer. Son attention se dirigeait une énième fois en direction de son collègue qui soupirait, en lui posant une question qui lui semblait être d'une importance capitale. Après avoir suffisamment hydraté sa gorge, le noiraud détacha ses lèvres du gobelet. Il plissa ses yeux, restant toujours fidèle à lui-même.


Depuis combien de temps vous dormiez ? Répéta t-il, avant de calculer. Probablement un quart d'heure.

Un... Un quart d'heure !? S'offusqua Toshinori, encore plus dépité.


Il se liquéfiait sur place, ne souhaitant désormais qu'une chose ; disparaître de la surface de Terre. Pour les autres, ils ont rit. Quant à Shota Aizawa ? Aucune idée, mais compte rendu de ses remarques, difficile de savoir s'il était amusé ou au contraire, se sentait gêné de l'avoir près de lui, à cette table. Écrasé par l'embarras, très vite, le blond parvint à soulever ce rocher qui le poussait à creuser plus bas. Il rebondissait, avec une capacité presque ahurissante, pour changer de sujet. Avec ceci, il pourrait vite aller mieux. Pas question de se laisser être vaincu par des faits. Le peu de dignité qui lui restait, réussissait à écarter le malaise.


Au fait ! Avant que je n'aille rendre visite au jeune Midoriya_...

Toujours lui, hein ? Lâcha nonchalamment Shota, en faisant tournoyer le gobelet dans sa main droite. Le peu ce café qui lui restait dedans, cogitait au rythme des mouvements. All Might se raidit et avant qu'il ne puisse répliquer, son camarade le coupa de court, Si j'étais vous, je me devrais d'être plus discret. Le favoritisme n'amène jamais rien de bon...


Dubitatif, l'ancien détenteur du One For All haussa un sourcil. Naïf, il ne comprenait pas entièrement la signification de ces mots. Son collègue le remarqua en jetant un coup d'oeil dans sa direction. Il souffla par le nez et fronça des sourcils. Parfois, il se demandait sérieusement s'il était plus âgé que lui. Eraserhead soupira, se résigna à développer. All Might était suffisamment grand pour prendre ses responsabilités. Ce n'était pas son rôle de lui donner des leçons.


Hum... Je disais donc, reprit le blond, un brin nerveux, supposant qu'il le dérangeait, vous avez discutés pour l'hébergement de ce soir ?

Vaguement. De toute façon, on n'a rien à redire sur cela. C'est déjà très aimable de la part des organisateurs du tournois Kukonaka de nous offrir un hébergement gratuitement, en dehors des frais pour les repas.

Oui... En effet.


Une pensée se dirigeait au proviseur de l'école. Nezu devait être plus que ravi de ce geste, surtout que, suite à l'attaque des vilains, les finances ont été dirigés pour la mise en place des internats. Une grosse somme a été versée pour ces créations, pour la sécurité des élèves – et enseignants – avec en supplément, plus de budget pour la surveillance. Pour tout dire, même l'accès d'entrée pour des inconnues ait strictement interdite sauf avec justificatif. L'interview avec les médias était passé, la rentre parent-professeur aussi, il ne restait plus qu'à faire plus d'efforts de leur coté.

Autrement dit, une vigilance plus poussée, plus de restrictions, plus de règles. Hors de question de se relâcher et de perdre confiance avec l'opinion publique.

All Might attrapa son verre puis engloutissait d'une traite son café refroidit avant de se lever, prêt à quitter cet endroit, n'ayant pas d'autre d'intérêt de rester ici. Le blond jeta un dernier coup d'oeil dans la pièce baignée par les rayons du soleil couchant puis sortit, constatant que son collègue restait encore un instant, envisageant conserver encore un peu avec le chef de projet. Pensif, le blond avança, se dirigea finalement aux gradins. Malheureusement, il ne restait que trois minutes, avant le début de la de la dernière épreuve. Mieux vaut ne pas déranger son disciple.

Ce dernier, après avoir échangé avec Lily plus tôt, se retrouvait dans une position assez délicate. Après que Izuku et les autres aient apprit le thème qui les attendaient les théories débutaient. Le vert se mit à déblatérer à voix basse, son poing devant sa bouche, les sourcils froncés. Cette manie bien à lui irritait Katsuki qui se trouvait à sa droite. Celui-ci tiqua de sa langue puis, sans prévenir, attrapa la gorge de son camarade, juste au-dessus de son masque en métal. Cette action fit glapir le détenteur du One For All . Il le considéra, confus.


Arrête de marmonner comme ça, tu vas finir par me postillonner dessus !

Désolé Katchan...


Le cendré pouvait sentir la pomme adam de son camarade s'agiter dès qu'il prenait parole. Katsuki plissa ses paupières. La peau de son de son ami d'enfance et rival était moite. Pas surprenant après les précédentes épreuves. Le souffle du garçon aux cheveux ébouriffés vert atteignait l'épiderme de son allié, qui celui-ci, frémissait à ce contact peu appréciable. Tous deux étaient trop proches. Il était indéniable qu'entre eux, il y avait toujours quelque chose d'étrange qui flottait dans l'air.

Juste entre eux. Seulement entre Katsuki et Izuku.

Deku se comportait toujours comme s'il était le protagoniste de l'histoire, en démontrant sa détermination inébranlable, son intelligence, sa chance... Qu'il était quelqu'un de futé, qui progressait d'un claquement de doigt, de parfait. En bref, le cendré ne supportait pas cette foutue impression. Ça le démangeait de partout, ça le bouffait de l'intérieur et tout ça ne lui faisait que remonter une bile tout le long de son œsophage. En quoi ce crétin de service, celui qui n'avait rien, se retrouvait à son niveau aujourd'hui ? Impensable. Le jeune garçon à l'alter explosif avait déjà un don enfant. Il avait tout pour lui. Il était parfait, après tout, c'était ce qu'on lui rabâchait chaque jours. C'était évident qu'il y avait tricherie, injustice, et c'était bien ce qu'il cracherait à la gueule de son rival prochainement.

Partager le même oxygène lui donnait même la nausée.


Euh... tu voudrais bien me relâcher ? Dis ?


Izuku s'efforçait à sourire, bien que leur position le dérangeait. Il était même mal à l'aise, car ceci lui faisait revivre de très mauvais souvenirs pour lui. Surtout ceux que le disciple de All Might essayait d'effacer définitivement de sa mémoire. Si c'était si simple d'oublier, il aurait eu le coeur plus léger. Toutefois, il fallait être lucide ; personne ne pouvait rayer de mauvais passages dans l'histoire.


Ne me donne pas d'ordres, putain de Deku ! S'emporta Katsuki en resserrant sa prise autour du cou de son camarade, ce qui obligea ce dernier à riposter en s'agrippant à la poigne du blond.

Katchan !


Le ton du garçon aux yeux verts s'élevait, signalant qu'il ne pourrait pas accepter cette soumission plus longtemps. Il le dévisageait cette fois-ci, supposant que le cendré avait soit un gros problème avec les ordres qu'on lui imposait ou autre chose.


Bakugo, relâche Midoriya. Intervint sèchement Shoto, qui lançait un regard strict vers celui-ci.

Tiens, tu viens te mêler de nos affaires, double face ? Lança sarcastiquement Katsuki, avec un rictus au coin de ses lèvres. Tu ne supportes pas de voir Deku à ma merci ?

Il n'est pas à ta merci, lui corrigea le garçon à l'alter mi-feu et mi-glace, toujours distant, je te conseille simplement de mettre de coté ta petite crise.


À vrai dire, l'adolescent aux cheveux bicolores avait l'impression que Izuku finirait par craquer. Et pas dans le bon sens du terme. Il nota que Katsuki relâcha enfin la gorge du vert pour ensuite se focaliser sur lui. Derrière, Izuku reprenait son souffle, plié en deux, sa main droite, sous sa mâchoire, abordant une grimace. L'attention du fils de Endeavor se posa de nouveau sur la personne en face de lui. Ses traits étaient durcis et son nez froncés sous la colère. Sa voix grave, n'atteignait à peine le coeur froid de Shoto.


T'as déraillé. Moi ? Une crise ? Ça n'a rien de tel, comparé à toi qui a pété une durite au championnat à cause de ton daron.


Shoto fronça des sourcils. Cette piqûre de rappel au championnat de UA lui déplaisait. Le seul avantage qu'il avait pu en tirer, était la leçon de Izuku. Il lui en était redevable, même si la relation avec Endeavor ne s'était pas amélioré, le bicolore s'en foutait royalement. Sa raison fut subitement remplacé par de l'orgueil.


Tu es toujours contrarié d'avoir gagné contre moi qui ait perdu l'envie de me battre? Tu sais très bien que c'était une perte de temps pour moi de continuer.

Inutile de trouver une excuse à deux balles, le stoppa sèchement Katsuki, tu t'es ramollis et tu as abandonné sans même te donner à fond ! Du grand cinéma ouais ! J'ai même pas versé une putain de larme à ce jeu d'acteur pourri !


Shoto haussa ses épaules, toujours détaché des propos de son camarade, qui ne balançait que de la vérité.


Je n'ai pas envie de me battre sans raison valable contre toi.

J'vais t'en trouver, t'inquiète pas. Grogna Katsuki. Tu vas bouger ton cul et te battre sérieusement contre moi, comme ce que t'as fait pour Deku !

...Tu sors ça comme s'il s'agissait de panser ta défaite contre Midoriya.


Instantanément, Katsuki marqua une pause. Ses pupilles s'arrondissaient, stupéfait que ce type l'ait comprit. Shoto n'avait pas le don de clairvoyance, cependant, il avait percé la vérité de son camarade de classe. L'un de ses principaux défauts était son esprit compétitif. On pourrait supposer qu'il était une racaille, bien qu'il ne l'était pas. Être lu aussi facilement, par une autre personne que lui-même n'était pas agréable. L'aspirant héro se croyait être pointé du doigt, subissant divers remarques sur tout ce qu'il faisait. Au lieu d'être respecté, admiré, craint par les plus faibles, on citait ses problèmes, comme s'il était maladif.

Le symptôme qui le rendait aussi agité comme ça ? Izuku Midoriya.

Sa présence était inéluctable en lui. Depuis leur première rencontre, qui était dans un magasin, devant un rayon qui exposait des télévisions, diffusant All Might, tous deux avaient déjà noué une profonde amitié, partageant leur rêve commun. Inconsciemment - ou volontairement – le vert avait laissé des empruntes en lui. Retirer ces traces, revenaient à ce qu'il arrachait tout ces fils noirs qui le retenait à lui. Autrefois, ils étaient verts. Une couleur qui signifiait l'espoir, l'équilibre, de santé... Depuis plusieurs années, ce coloris avait descendu en quelque chose de plus sombre, négatif, de mauvais. Une fois qu'il les auraient tous supprimés de son corps, Katsuki se réjouirait d'étrangler la personne qui empoissonnait son sang, écrasait son succès, le détrônant de son importance. Avec ces fils noirs, usés, pourris, il l'étouffera, lui fera regretter d'être ici, l'écartera de sa vue, une bonne fois pour toute.

Non pas dans un sens que le garçon à l'alter explosif voulait le tuer. Non, ces envies-là, étaient plus dirigées à faire transmettre ses sincères sentiments. Toute sa rage, sa haine, sa tristesse. Pour le repousser, l'inciter à retirer ce sourire niais, idiot et lui faire encore une fois de plus, lui communiquer qu'ils ne sont pas dans la même catégorie, qu'il devrait arrêter de s'accrocher à son ancien lui.

Son lui enfant, était faible et manquait d'expérience, le cendré était confiant, objectif, plein de fierté et se comportait comme un leader, mais n'était visiblement pas si doué au début. Son putain d'échec avait condamné sa connexion avec Izuku. Il suffisait d'une erreur, pour qu'il décèle la véritable facette de son entourage. Proches ou non. Finalement, c'était à cet instant précis, que Katsuki veillait à ne pas s'accrocher à quiconque. N'importe qui pouvait lui foutre aussi bien un couteau dans son dos, que à son coeur, lui, plus vulnérable.

Trahit. Être rabaissé, à un rang inférieur à Deku. De quoi plus outrageant ? Il n'avait pas besoin d'être aidé, ni être sauvé. Il n'était pas un bébé, un faible, un moins que rien. Katsuki était déjà suffisamment indépendant.

L'amitié ? La solidarité ? L'amour ? Des termes complètement insensés et mensonger pour Katsuki Bakugo. Il n'aimait pas être prit de haut. Et Izuku l'avait trahit. Il l'avait prit de haut, a eu de la pitié pour lui, le percevait comme faible. Il l'avait casé dans le même niveau hiérarchique, lui, un sans-alter. Quoi de plus humiliant ? Si ça se trouvait, ce petit garçon qui le suivait constamment, pouvait se vanter de l'avoir aidé dans le lac, en ajoutant des mensonges, pour encore plus humilier Katsuki.

Peut-être que à ce moment précis, Izuku s'était sentit supérieur, à jouer un stupide héro naïf. De ce fait, il fallait mettre un terme à tout ça, y comprit leur relation. Izuku Midoriya était un abrutit, un moins que rien. Il désapprouvait constamment l'inégalité et se plaçait toujours debout, prêt à défendre son prochain. La raison était simple ; Deku fuyait la réalité. Il ne voulait rien accepter. C'était ce qui empoissonnait Katsuki.

Quelqu'un qui s'accrochait constamment à un faux-espoir était de la folie. Il fallait bien que quelqu'un le ramène à la raison. Lui faire comprendre ce qu'était la vie. La vie d'aujourd'hui. Le destin qui était réservé que aux sans-alters. Et là ? Maintenant ? Le vert avait un pouvoir. Et il avait toujours cette foutue personnalité détestable, irritable.

Encore une fois de plus, Izuku l'avait mentit, avait triché dans son dos. Le voici récompensé. De plus, il jouait l'innocent devant lui, prétextant avoir obtenu cet alter avec du retard.

Du mensonge, encore et encore. Izuku Midoriya était un menteur, il le prenait pour un abruti. Leur relation était basée sur le mensonge, la compétition. Impossible de trouver un équilibre, toute tentative était futile.

Parce que Katsuki refusera, toujours et éternellement cette main que le vert lui tendait. La silhouette du petit garçon qui portait un T-shirt avec le logo All Might était toujours gravé dans son esprit, avec cette petite bouille inquiète.

Un faux visage qui occultait un sourire moqueur. Comme les autres personnes qui étaient présentes, qui se tenaient au-dessus d'un grand tronc d'arbre qui reliait la terre à une autre, par-dessus ce petit lac, parementé de roches. La chute pour un enfant était dangereux. Il suffisait qu'il se soit mal atterrit, qu'il aurait pu être blessé plus gravement. Le petit garçon aux tâches de rousseurs l'appelait, d'une voix fébrile, le regard paniqué. « Katchan », répétait-il à de nombreuses reprises, comme s'il craignait que son meilleur ami était sonné. Pour lui, il était handicapé, blessé quelque part, rien à voir par rapport à un simple petit bobo que pouvait se plaindre un enfant. Izuku était un véritable pleurnichard. Il lui suffisait de peu pour que les larmes montent à ses yeux.

Les deux autres zigotos qui les avaient accompagnés, avaient dû se marrer, de voir leur leader si bas, trempé, secouru par le plus faible. Katsuki avait vu rouge.

Aujourd'hui, ce garçon aux cheveux ébouriffés essayait de lui tendre encore sa main, espérant qu'ils retrouvent un terrain d'entente. À quoi il jouait ? Il attirait l'attention aux autres, profitant de sa gentillesse auprès des autres pour donner une mauvaise image à Katsuki. Tout ceci n'était que de la manipulation. Pour enlever tout ce que désirait le blond.


Katchan. L'appela Izuku.


Katsuki fronça davantage des sourcils et zieuta vers lui, d'un regard noir. Dévisagé, le détenteur du One For All eut sa mâchoire qui se contracta, puis, ses dents grincèrent, sous le stress.

Encore une fois, il avait la mauvaise impression que le fantôme de son passé se tenait à ses cotés, tendu, les yeux rivés sur ses baskets rouges, incapable de répliquer, trop écrasé par la pression exercé sur lui. Ça le frustrait tellement, d'être encore sous cet effet-là.


Je ne suis plus ce Deku là... j'ai changé. Et tu le sais. Alors pourquoi tu ne m'acceptes toujours pas ?


Il fermait un court instant ses yeux avant de lui faire face, sous le regard inquisiteur de Shoto, qui restait témoin de leur échange, toujours prêt à filer un coup de main si nécessaire.


Tu...


Il soupira, plaça de coté ce qui le dérangeait, pour se concentrer sur ce qui était plus important. Deku ancra ses orbes émeraudes dans les iris rouge sang de son camarade.


Tu as déjà une idée de ce qui va nous attendre pas vrai ?


Izuku savait que Katsuki était perspicace. Il était prêt à l'écouter, sans broncher. Il avait soif de la victoire, autrement dit, il allait coopérer avec Shoto et lui aussi dans le lot. Étonnamment, l'adolescent à l'alter explosif ne grognait pas – pour une fois.


Ouais. Dit-il, naturellement, en levant ses yeux, pour fixer la télévision, ses mains dans les poches de son costume.

Et tu en as déduis quoi ? Voulut savoir Shoto.


Le cendré le considéra et pencha sa tête du coté gauche de son épaule. Il arqua un sourcil, avec un sourire mauvais.


Tu ne vas pas me dire que t'as rien douté ? Sérieux ?


Shoto le dévisageait. Cette fois-ci, à son tour, il était critiqué.


J'ai mes idées. Toi tu ne fais que confirmer mes hypothèses.

Mais on est tout ouïe ! Fais-nous part de ton intelligence au lieu de rester muet comme une carpe dans ton coin. Tu n'es pas censé être un enfant prodige aussi ?

Je te prierais d'arrêter ce ton, veux-tu. Souffla le bicolore, contrôlant au mieux son self-contrôle.

Mes plus plates excuses, j'ai osé te toucher une corde sensible ? Ricana Katsuki, toujours dans la provocation.


Cette fois-ci, Izuku prit la défense de son ami en se plaçant devant lui, au milieu de cette énième dispute.


Les gars... ! Arrêtez ! Et Katchan, sois plus sérieux !

Hm.


Ayant prit au mot son rival et ami d'enfance, le sourire de Katsuki s'effaça et parfaitement calme, il sortit sa main droite de sa poche noire, la plaça devant le vert et agita ses doigts vers lui, réclamant un dû. Le disciple de All Might sourcilla, confus.


Refile-moi les clés que t'as.


Ahuri, Deku rétorqua vivement, presque naturellement, sans aucune pression :


Non.

Non ? Répéta l'aspirant héro en plissant ses yeux rouges, n'appréciant pas cette réponse négative.

Non.


Shoto les regardaient à tour de rôle puis exhala un soupir, les bras croisés contre son torse. Il plissa ses yeux.


Ca rejoint mes suspicions. Les clés iront ouvrir une porte dans le labyrinthe donc...

Ouais. Raison pour laquelle il me va toutes les refiler.

Désolé Katchan, mais c'est non. S'objecta Izuku, ferme.


Catégorique, impossible de lui faire changer d'avis, Katsuki fulminait intérieurement. Évidemment, il savait que Izuku était intelligent, il n'était pas facile à duper si on le comparait à quelqu'un de candide – par exemple Denki Kaminari, d'après la liste du cendré – il aurait beau mentir au vert, tout ne servirait à rien puisque Deku avait parfois un tour d'avance sur lui.

Encore heureux que Izuku Midoriya n'était pas un idiot infini. Cependant, c'était chiant qu'il soit trop intelligent. Il n'y avait pas de juste milieu.


T'as raison, continue de te la péter avec ces foutues clés, je n'ai pas besoin d'avoir un avantage pour monter en échelon.


Izuku plissa ses paupières et ses sourcils se froncèrent automatiquement après la fin de la phrase envoyé par son allié. Écrasé par la culpabilité, il ne se mit seulement que maintenant à réfléchir.


De toute façon, à coup sûr, on sera séparé dans le labyrinthe, les interrompit Shoto, parfaitement calme, on est une dizaine de candidats, je doute fort qu'on veuille nous accorder de l'entraide à la finale...

A nous imposer ce genre d'épreuve, ils doivent surtout cibler ce qu'on a dedans. S'exprima Katsuki en désignant sa tête.


Shoto le fixa. Il lui termina sa phrase, qui était pour lui, inachevée.


Dans le cerveau.

...T'as une couille en moins ?


Légèrement étonné, le bicolore s'offusqua et se défendit.


Ils ciblent notre intelligence, si on est vif, si on sait se débrouiller dans un lieu sans qu'on sache la sortie...

Incroyable, mais il faut qu'on te médaille, je suis impressionné que tu l'ais deviné ! Exagéra Katsuki, qui alla jusqu'à l'applaudir.

Ca suffit de te foutre de ma gueule, Bakugo !


Sa patience ayant dépassé la limite, le fils de Endeavor tira en avant le débardeur du cendré. Tous deux se dévisageaient.


Midoriya, j'ai plus de mérite que lui, file-moi une clé, clama t-il en tendant une main vers son ami, je ferais meilleur usage que lui qui passe ses crises de nerfs sur le premier venu.

Uh ?! Grogna le cendré en faisant une grimace, sans pour autant détacher ses yeux de cet idiot insolent, t'fous pas de ma gueule, toi, meilleur usage ?! Tu n'es pas futé et tu suivrais Deku partout comme un chien qui remue sa queue pour recevoir son attention ! Tu m'dégoûte !

Et toi tu imites parfaitement un chihuahua, toujours à aboyer et ça n'effraie personne, tu cherches juste de l'attention jusqu'à on te donne un os et qu'on te complimente pour te faire fermer la gueule ! Cracha Shoto, emporté lui aussi par l'excès de colère, ne supportant pas cette comparaison abjecte.

Si c'est ce que tu penses de moi, alors là tu te trompes entièrement, t'es vraiment si frustré que je te balance la vérité, hein ? Deku, tu me donne une putain de clé, rouspéta Katsuki qui tendit aussi une main vers son rival, j'te demande pas de décrocher une étoile, merde !


Abasourdit, le concerné releva leur demande, un peu nerveux, face à ce choix crucial. On lui forçait à faire un choix entre eux deux. Visiblement, ces derniers n'avaient aucune confirmation de ce que pouvait ressentir leur camarade actuellement. Ils étaient trop absorbés par leur égo, qu'ils avaient besoin de tout extraire à leur manière.

Un petit démon soufflait à l'oreille du détenteur du One For All de refuser de tout léguer, préférant garder ses récompenses. Après tout, il s'était battu pour les obtenir. Inutile de gaspiller ces ressources juste pour cesser une engueulade puérile. De l'autre coté, un petit ange s'indignait, paniquait, il se rassurait avec sa petite lyre qui émanait une faible mélodie mélancolique, dénonçant que Izuku devait faire un choix sur ses deux amis.

Shoto Todoroki. Un précieux ami à lui. Un garçon sage, de consciencieux, qui savait se débrouiller mais qui ne démontrait que peu d'émotions, parfois, il manquait même de tact. Il ne se laissait jamais être impressionné ni refusait de capituler facilement. Son sang-froid était un excellent atout.

Katsuki Bakugo. Son meilleur ami d'enfance. Un garçon au fort tempérament, indépendant, confiant, qui ne démordait jamais face à la moindre épreuve, il s'adaptait facilement à tout type de situation. Sa capacité à analyser était aussi surprenante qu'il sait faire preuve de sang-froid aux moments nécessaires.

Quoi que Deku choisissait, cela impactera quelqu'un.


Hé, on ne s'entend plus, putain ! Gueula Roger, qui avait au moins plus de deux mètres de distance.


Les bras croisés, il dévisagea ces étudiants de Yuei avec ses yeux marrons foncés. À ses cotés, deux de ses alliés qui restaient de marbre.


On t'a sonné peut-être ?! S'insurgea agressivement Katsuki.

Plus que ça, vous nous faites chier !

Vous n'avez qu'à boucher vos oreilles. Répliqua froidement Shoto, qui s'ajoutait lui aussi à leur interaction.


Si Shoto s'embarquait aussi à cette partie, cela risquait de devenir long. Un soupir désespéré quitta la barrière des lèvres de Izuku. Rien qu'à les entendre, il perdait de l'énergie. Ils étaient comme des vampires, ils aspiraient de la vitalité pour que à coté, eux puissent se renforcer.

De toute façon, Deku avait déjà fait son choix. Inutile de traîner. Plus vite fait, plus vite il obtiendra un peu de calme autour de lui.

Il ouvrit l'une de ses sacoches rouge, sortit une clé puis effectua un premier pas, se rapprocha de l'élu, déposa une main sur l'épaule de la personne qu'il avait conclu apte à garder l'une des deux clés.


Je te fais confiance, Katchan...


Il avait tranché entre ses deux proches amis. Shoto, fronçait des sourcils, mécontent, restait de son coté, dans un silence presque troublant.


Bordel, il était temps ! S'exclama Katsuki.


Son air victorieux rayonnait sur son visage. Il bombait son torse, levait légèrement son menton, exprimant naturellement qu'il était plus important que l'autre. Izuku releva sa fierté. Avant même que le cendré ne s'accapare de la clé, le vert resserra sa prise, lui faisant face. Tous deux se regardaient.

Les iris rubis transperçaient tout l'être du détenteur du One For All, tout comme ses orbes émeraudes s'ancraient dans les siens.


Tu me fous quoi là encore, stupide nerd ?

Ce n'est pas gratuit.

Répète ça ? Sourcilla l'aspirant héro à l'alter d'explosif.


Deku prit une plus grande inspiration et articula, de sorte qu'il soit bien entendu.


Ce n'est pas gratuit, ce que je te donne.

Tu déconnes là ? Tu me fais un chantage ?


Pour la troisième fois de sa vie, Bakugo Katsuki était prit au dépourvu. La première, avait été la fois où son ami d'enfance l'avait prit de haut petits. La deuxième fois a été quand il avait apprit pour son alter survenu de nul part – et qu'il n'avait capté que plus tard que Izuku avait eu un lien avec All Might – et qu'il l'avait battu à UA, pendant un cours de pratique héroïque. La troisième fois... eh bien, c'était ce changement.

Cette prise de confiance en soi. Abasourdit, Katsuki était témoins que son ami d'enfance et rival prenait ses aises, de plus en plus. Oui, Deku se montrait plus arrogant, à lui tenir tête, chose qu'il n'avait jamais fait avant – à une exception près, mais ceci, n'était qu'un détail à jeter aux oubliettes –. Et là ? Il osait carrément lui réclamer quelque chose ?

Le monde ne tournait pas rond.


Ce n'est pas un chantage, je veux simplement que tu exauces une requête. Se justifia calmement Izuku, qui ne quittait pas des yeux l'adolescent face à lui.

Va te faire foutre avec ta requête, j'en veux pas de cette foutue clé. Je te donnerais rien, tu m'entends ?


Perdre contre lui ? Devoir suivre une de ses règles ? Pas question. Izuku s'élevait de nouveau devant lui, il avait retourné la bonne carte, qui l'aidait clairement à prendre avantage sur lui.

À prendre avantage sur Katsuki Bakugo. Deku, le raté, était à quelques mètres de lui, dangereusement, il se rapprochait, le dépassait dans sa course, pour franchir la ligne d'arrivée.


Cette requête vise à ce que tu gagnes, es-tu certain de refuser mon offre, Katchan ?


Sans sourire, ni se moquer, ni grimacer, Izuku venait d'éclaircir son idée. Et dans le lot, il tendait la perche à Katsuki, qui n'avait que dans ses rétroviseurs, la victoire.


Développe, et fais-moi ça court.


Il souffla du nez, irrité. Il dévisageait Izuku, enfouissant ses mains gantées dans les poches du pantalon de son costume.


On va se serrer les coudes. Ne travaille pas seul et rejoignons nos forces ! Et... Si possible, sans que tu gueules à tout vient...

...C'est tout ?

Oui !

Mais c'est totalement éclaté ton plan.


Très calme, Katsuki venait de lui exposer son avis, le regard livide. Izuku se crispa et rougit violemment. Il agita ses mains devant lui, un peu embarrassé.


Ouais, soupira le disciple de All Might avec une grimace, les joues rouges, je sais, mais on ne sait toujours pas le déroulement, tu vois... je n'ai pas envie de creuser trop, surtout s'il n'y a rien de concret...

J'avais de grosses estimations pour toi, tout vient de couler.

EHHH ???!!


Choqué, Izuku eut un mouvement de recul, les yeux ronds. Son poignet fut attrapé et le vert s'immobilisa, observant attentivement le moindre geste du cendré devant lui. Celui-ci, lui fit brièvement une clé, le forçant à relâcher l'objet tenu en captivité. Le détenteur du One For All grinça des dents et fit résistance.


Les plans, on les confectionnes seulement au dernier moment. Surtout quand on a aucune piste. Lui posa Katsuki. T'essaies juste de me faire tourner en bourrique.

Non absolument pas, je ne t'ai jamais vu comme un idiot, pas une seule fois dans ma vie !

Tu crois que je vais avaler ça ?

Oui. Et je sais que tu vas m'aider.

Qu'est-ce qui te fais croire ça, hein ? Râla l'aspirant héro qui fronça des sourcils, ses paupières avec.

Parce que Katchan n'est pas quelqu'un qui prend plaisir à mentir.


De la naïveté à un niveau élevé. Ou peut-être que ce n'était que de la manipulation.

Katsuki écarquillait ses yeux et sous le choc, il relâcha instantanément la main de son camarade. Parler de lui à la troisième personne lui refilait des frissons inexpliqués, d'autant plus que le lycéen devant lui avait plus d'intérêts pour lui. Probablement que Izuku gardait son innocence éternelle, restait enfermé dans sa bulle, préservant leur enfance joyeuse et pleine d'insouciance. Lui ? Ne pas prendre de plaisir à mentir ? N'importe qui mentait. Katsuki pouvait très bien avoir des paroles en l'air. Cependant, Deku marquait un point.

Il n'aimait pas mentir. Il préférait être franc. En revanche, ça ne l'empêchait pas de garder en lui pleins de choses. À trop encaisser, il avait besoin de évacuer. Ça l'énervait. Que Izuku sache tout de lui.

À lui seul, il détenait une encyclopédie. Voire une biographie. Ce serait presque flippant. Dommage, le garçon aux tâches de rousseurs ne savait pas tout ce que vivait son rival et ami d'enfance.


Tu me gonfle sévère, toi et ta naïveté. Souffla t-il plus à lui-même.


Sans le regarder, il tendit sa main vers lui, la paume dirigée vers le haut. Il grimaçait, gêné.


C'est bon, j'accepte ta stupide requête. Content ? Maintenant file-moi ce que je veux.


Ravi, Izuku ne broncha pas une seconde de plus puis déposa l'objet tant convoité à Katsuki. Rapidement, son attention se reportait vers la deuxième personne qui demeurait très silencieux à son goût. Le bicolore avait le dos tourné, fixait sa main droite un bon moment avant de se sentir épier. Il pivota légèrement sa tête, considéra le détenteur du One For All.


T-Todoroki, je_

Pas la peine de t'excuser ou quoi que ce soit d'autre, c'est inutile. Je comprends parfaitement.


Sa voix était distante, ce qui amplifiait la culpabilité de Izuku. Il essayait malgré lui de s'expliquer. Pour lui, c'était un peu comme s'il risquait de perdre leur amitié, après son choix.


Je...

Je t'ai dit que ce n'est pas la peine. Au contraire, tu as fait le bon choix.

Tu penses ? S'étonna Izuku.

Oui. Et rien ne prouve que je perdrais l'épreuve sans clé.


Shoto esquissa un sourire au coin de ses lèvres. Très vite, Deku se détendit, ses épaules, étaient redescendues. Il acquiesçait en lui rendant son sourire, lui expliqua qu'ils seront tous les trois ensembles pour l'épreuve, ainsi ils pourront mutuellement se protéger. Le fils de Endeavor opina et le laissa avancer vers les grandes portes, qui menaient au centre de l'amphithéâtre. Dehors, le public était en chaleur, impatient de la dernière épreuve. On pouvait parfaitement entre leur cri, leur enthousiasme plus haut, qui faisait écho jusqu'aux participants.

Tous le monde décollait. Shoto traînait du pied, les yeux plissés. Il observait de loin, Izuku et Katsuki, marcher côte à côte, déterminés. Il serra ses poings, envahit par des aiguilles invisibles, qui transperçaient chaque muscles, ce qui conduisait à compresser son coeur et ses poumons, jusqu'à un niveau que pour lui, il était devenu infernal de respirer normalement.

La jalousie ne faisait pas un bon ménage pour lui. L'adolescent avait beau essayer repousser ce qui le dérangeait, de faire comme si rien n'était, cependant, rien ne pouvait panser cette blessure qu'il s'était lui-même infligé. À quoi s'attendait t-il ? À être plus important que quiconque ? Il fallait être stupide pour croire qu'il était important.

Visiblement, Bakugo Katsuki avait plus de chance. Qu'est-ce qui l'attirait plus que lui ? Il était sauvage, indomptable, du genre à foncer dans le tas, n'avait pas l'esprit d'équipe. Était-ce son coté leader qui avait un plus ? Ce petit truc-là, Shoto ne l'avait pas acquit.

Une différence, faisait un tout. Le fossé qui le séparait de ses amis, s'élargissait et aujourd'hui, bien qu'il avait fait des efforts pour se sociabiliser, Shoto se sentait étourdit, face à cet obstacle qui l'interdisait à rejoindre les deux autres. Démuni, dans l'incapacité totale de se positionner avec Izuku et Katsuki, il avait cette fichue impression qu'il ne les méritaient pas.

Son enfance avait été piétiné, le bicolore était constamment enfermé chez lui, condamné à subir les entraînements rigoureux de son géniteur, qui ne le laissait jamais se reposer. Constamment, il le comparait à ses frères. Il avait tellement d'attentes sur lui, qu'il le forçait jour et nuit à suivre à la lettre ses règles. Les seuls moments rien qu'à lui, consistait à observer sa famille par la fenêtre, privé de jouer avec les autres.

Son éducation, l'avait initié aussi au recul des approches des autres enfants. Après tout, les paroles de son père étaient gravés dans son esprit. Trop petit, il avait la froideur, la critique, l'ennuie. Trop vite, il avait reçu le statut du « fils du héro Endeavor, futur héro prodige qui va suivre les pas de son père ». Après avoir été brutalisé par sa propre mère, Shoto se posait de plus en plus de question. Il avait essayé de la protéger de son père, en vain. Sa voix n'atteignait aucun d'entre eux. Sa génitrice avait perdue les pédales et avait fini par rejeter la faute sur lui, traumatisée. Quand elle avait été emmené hors de la maison, le bicolore avait gardé un bon moment le bandage sur son œil blessé.

Étonnamment, son père n'avait rien dit après ça. En revanche, il avait augmenter les niveaux des entraînements. Jusqu'à un soir où il avait dû s'absenter pour une mission de dernière minute, Shoto s'était juré de se venger. De humilier son géniteur. Qu'il était responsable de tout le malheur de sa famille, qu'il était coupable pour la folie de sa mère.

Il avait détruit à lui seul, la famille.

Et Shoto haïssait son alter. Cette partie de lui, qui ressemblait à Endeavor le répugnait. Il ne l'avait toujours pas pardonné, bien que aujourd'hui, il cherchait à lui parler. À ignorer ses actes du passé, comme un parfait lâche.

Toute son enfance, il était rongé par la colère. Shoto ne voyait aucun intérêt à se faire des amis. Après tout, il comptait écraser son père par ses propres moyens. Dès que quelqu'un l'approchait, il le rejetait immédiatement. C'était sans intérêt. Tous étaient juste des pions sur un jeu d'échec et il était un pilier important du jeu, celui qui renversera le Roi, en suivant son propre chemin. À croire que son absence de compréhension en dehors de sa famille, le complexait.


Je peux réussir. S'encourageait-il dans ses pensées.


Devrait-il suivre les conseils de Izuku ? Ou au contraire, devrait-il lui démontrer qu'il savait se débrouiller seul et lui faire regretter son choix plus tôt ?

Tout n'était qu'une question de fierté et d'égoïsme. Shoto se rapprocha de la troupe, droit, de marbre. Qu'importait son choix, ce qu'il savait, c'était qu'il serait juste, quoi qu'il advienne. Il ne resterait pas sur le banc de touche.

La foule était en délire. Des applaudissement, acclamations surgissaient de partout, ces agitations formaient des vagues humaines colorées en vue de plus haut. Les voix s'étendaient dans une grande partie de la surface, ce qui pourrait presque rendre sourds certains. À l'arrivé des dix finalistes, Rocknell faisait les présentations depuis son oreillette qui dressait un mini-micro tout près de sa bouche. Depuis les airs, par des hologrammes, les profils des candidats étaient mis en avant. Tous avançaient, calmes, restant concentrés sur ce qui les attendaient. Diffusés dans tout le Japon, ils évitaient de paraître stupides. Les caméramans se tâchaient de bien capturer l'instant présent aux médias. Des présentateurs de plusieurs chaînes télévisées commentaient toute la scène en ajoutant leur grain de personnalité.

Les aspirants héros Hanran-Gun ne rataient pas d'une miette le déroulement. Ces démonstrations, suivis de ces animations avec des confettis éjectés par des canons à l'entrée des participants démontraient à quel point ce tournois mettait à fond en avant, l'avenir de ces futurs héros.


Allez s'y les gars, montrez de quel bois on chauffe !


La lycéenne à la peau noire était toute emballée. La plupart de ses camarades l'étaient aussi. Toutefois, il y avait une portion moins enthousiaste, comme quelqu'un assit à coté d'elle, plié en deux, les bras croisés sous la poitrine, les paupières closes.


Mets s'y un peu du tiens, Sawaka ! S'exclama l'adolescente, qui ne se priait pas pour sermonner sa camarade de classe.


Un gémissement désespéré et quasiment exagéré s'échappait de la gorge de la bleutée.


J'ai mal au dos, mon ventre commence à grogner de famine, j'ai mal aux jambes et j'suis fatigué, flemme...

Que c'est triste. Lâcha sa collègue en levant ses yeux vers le ciel, se fichant de la lamentation de sa partenaire. Autre chose ?

Ouais, c'est casse-pied d'entendre les gens, mes oreilles sifflent !

Oh ça va, c'est pas comme si on te forçait d'écouter une musique de Disney avec un volume élevé pendant trois heures d'affilé...


L'ironie qu'elle lui balançait, sa neutralité fit grommeler Lily. Celle-ci pivota légèrement sa tête pour dévisager la noire.


Arrête de te moquer de moi...

Ouais, ouais, c'est juste que... c'est cool de voir ta vraie personnalité, quoi, fin'...


La jeune fille aux cheveux rasés rougissait un peu et passait nerveusement sa main sur sa nuque, balbutiait, à la recherche de ses mots. Parfois, la nervosité l'empêchait d'avoir des phrases stables, sans qu'elle ne bégaye. Lily la fixait silencieusement, l'encourageait à prendre son temps pour qu'elle s'explique.


Ben, tu sais, avec Inoua, on avait pas spécialement le droit te faire attention à toi...

Je sais.


La bleutée se redressait, appuyait son dos contre le dossier du siège, ses orbes bleus clairs observaient les hologrammes qui défilaient les profils des candidats. Elle se remémorait doucement de son entrée au lycée Hanran-Gun. Kanako Ai était la première à avoir voulu traîner avec Lily. Au premier jour, elles étaient restées ensemble, uniquement parce qu'elles ne connaissaient personnes et quand il fallait faire des binômes en salle de classe, elles s'étaient souvent retrouvées ensemble. De plus, elles partageaient même leur chambre avec deux autres personnes. Inoua avait très vite mit un terme à leur relation, en ayant intimidé la noire.

Les autres en revanche, ne s'étaient jamais montrés sympathiques. L'une des raisons pour laquelle l'adolescente à l'alter du vent n'en voulait pas à Kanako, c'était qu'elle se montrait sympathique et désolée au loin, elle gardait une once de gentillesse, dans cette école militaire. Après la défaite de la rousse, la lycéenne avait été débarrassé d'un fardeau, ou d'une chaîne ; de l'emprise d'une autre.


Désolé quand même. Sortit Kanako, gênée, elle frottait un de ses bras, les yeux baissés. J'étais incapable de désobéir.. de peur d'être la cible de tous.

Ne sois pas désolé, tu n'es pas fautive... C'est plus moi qui suis en tord.


Elle se rappelait notamment des paroles de Tori, qui ont eu un impact sur elle. Oui, elle ne devait pas se sentir aussi mal d'avoir blessé quelqu'un, surtout si la personne concernée ne voulait rien entendre et lui faisait vivre du harcèlement et écartait les autres de sa victime, lui coupant toute interaction possible.


Tu n'es pas en tord. Lui sourit doucement la noire. C'est moi, c'est juste que j'ai.. pas su m'opposer à elle.

Ca ne t'as pas empêché de me laisser des parts de desserts quand tu sortais du self. Rigola Lily. Et tu disais ne pas oser désobéir ?

Juré, comment t'as su ?


La bleutée esquissa un sourire, plaça sa joue contre la paume de sa main, son coude appuyé sur sa cuisse droite.


Je suis une voyante, j'ai une boule de cristal enfouis dans mon crâne !

Tu n'es pas doué pour mentir.


Un petit rire s'échappait de Lily, qui plaida qu'elle avait raison sur ce coup-ci. Elle admit :


J'ai supposé qui aurait l'audace de laisser des desserts exprès, sur ma chaise, sur ma table où je me pose toujours. Avec le peu de monde qui me côtoie, t'es première sur la liste.

Quand même, je pensais pas que tu ne m'en veuilles pas.. je veux dire, si ça n'en tenait qu'à moi, j'aurais pas pardonné !

Les actions, c'est important.


Avec un grand sourire, la jeune fille à l'alter du vent pointa une pâtisserie qu'elle aimait qu'on lui avait laissé.


Avoue, même la tarte aux fraises, mon dessert préféré, tu me l'as laissé !

Euh... ça... non, ce n'était pas moi. Avoua Kanako, avec des yeux ronds.

Eh ? Mais alors c'est qui si ce n'était pas toi ?! S'étonna Lily, en se redressant.


Toutes deux plissèrent leurs yeux et se préparaient à mener une enquête. Un peu plus haut, l'un de leur professeur roulait des yeux. Il suffisait de peu pour mettre de l'ambiance. Même si cela était enfantin. Le militaire réajusta sa casquette et zieuta vers son collègue. Il lui chuchota :


Eh bien Sergent, je n'aurais jamais pensé que vous aviez un coeur sur votre main, ceci explique votre étrange attitude l'autre jour...

Je ne récompense que les plus méritant. Se justifia le concerné en fermant ses yeux.


Il n'ajoutait rien de plus. L'homme aux yeux sombres avec une large cicatrice au-dessus de son nez, il tapait à plusieurs reprises le sol de marbre avec son talon, les bras croisés. Il se remémorait encore de l'entretien en plus des réceptions des dossiers à Hanran-Gun. Ils n'étaient que trois à faire les juges, à donner leur avis concernant l'admission de l'élève ou non dans l'enceinte de leur établissement, et ce, depuis l'ouverture même de l'école.

C'était le mois de février, les bourgeons n'avaient pas encore éclos, il était même encore tôt avant l'ouverture des cours qui était prévue pour le mois d'avril. À Hanran-Gun, un lycée militaire – et héroïque – il y avait des entretiens à faire, en plus de faire des tests à l'écrit – qui n'était pas important pour l'admission – puis la pratique – ceci, était évalué, pour les aptitudes physiques –. Autrement dit, seul les atouts physiques et les motivations à l'oral étaient pris en compte, surtout pour ceux qui envisageaient de s'instruire dans le parcours héroïque.

Les couloirs étaient occupés par des chaises simples, en bois de chêne, permettant à l'étudiant ainsi que la famille puisse s'y poser et attendre leur passage. Depuis la création de cette école, ils avaient reçus des garçons et quelques filles qui avaient le profil idéal. Cette année, visiblement, la nouvelle génération avait en quelque sorte, ennuyé les juges. En effet, ils avaient déjà recalés des cas sur des dossiers, en faisant de fausses promesses à certains adolescents à vive voix. Heureusement, certains avaient pu éviter leur triste sort.

L'un des juges était à faire des statistiques sur un ordinateur portable, installé sur table blanche dans une salle de classe lambda. Comme chaque année, ils avaient écartés les autres tables et chaises, de sorte qu'il n'y ait qu'une seule chaise au milieu de la pièce, face aux juges, qui eux, étaient de dos aux fenêtres.


Selon les calculs, on a une baisse minoritaire de demande d'inscription de la part des sans-alter...

Bah, ils doivent avoir les chocottes de venir s'instruire en tant que soldat. Dommage pour eux, c'est un poste honorable de servir à notre pays ! Surtout que ce n'est pas ingrat notre travail !


Quand la porte coulissante s'ouvrit, tous se concentrèrent sur le prochain arrivant. Il s'agissait d'une jeune fille avec des cheveux bleus océans qui venait de débarquer, ses mèches étaient frisées et polie, elle s'inclinait devant les juges, avant d'aller prendre place. Ses déplacements étaient maladroits, probablement dû à de la nervosité d'avoir un entretien. Elle était vêtue d'une tenue banale, composé d'un jean, d'un t-shirt marine à rayure blanches et bleu marine, de son pendentif à deux perles bleus turquoises avec une plume au milieu. À ses pieds, des converses blanches et bleu marine, avec une étoile jaune, sur lequel, était dessiné au marqueur, des yeux noirs, référence à un jeu-vidéo ; Mario. En dehors de son collier, elle avait sur sa main droite, un élastique à cheveux noir, un bracelet brésilien bleu-jaune, puis sur l'autre, une montre de sport, toute basique, peu coûtante dans une supérette.

En bref, elle n'avait pas le physique pour devenir soldate. Oui, elle avait l'air trop innocente, naïve et faible, à première vue.

Assise, Lily avait ses mains posées sur ses cuisses, attendait sagement que les professionnels prennent parole. L'un d'eux lisait à la volée, son CV et dossier d'inscription.


Bien, Lily Wang, alias Sawaka ? C'est quoi cette histoire de nom ? Débuta l'un des juges, qui orientait son regard vers la bleutée qui se raidit tantôt à cette mention.


Elle fuyait nerveusement les regards inquisiteurs des hommes.


B-Bah, j'chui adopté quoi...

Et donc ?


On se fichait pleinement de cette justification. Il n'y avait aucune sympathie pour l'adolescente.


J'aimerai juste préserver mon vrai nom de famille, déjà... voilà...


Elle faisait une moue gênée. Ce commencement avait ennuyé déjà les adultes qui soupiraient à cette justification enfantine.


Gamine, on n'est pas dans un centre de recueillement ou_

Je sais, coupa sèchement Lily, ayant écarté sa nervosité, les sourcils froncés, cette fois-ci, elle faisait face à la personne qui allait lui faire la morale, mais rien que d'accepter ça, je vous en serais reconnaissante. En plus, vous avez des codes, vous acceptez n'importe quoi en échange de services et de sérieux, croyez-moi, vous ne serez pas déçus.


Aussitôt, elle inclinait légèrement sa tête en avant.


Si je suis admis, prenez en compte ma demande, s'il vous plaît.

C'est personnel ? Questionna le sergent qui plissait ses yeux, les doigts joints entre eux.

Oui.


Doucement, elle se redressait, calme, attendant la suite des questions.


Très bien... Je vois aussi sur ta feuille que tu avais fait demande pour t'inscrire à UA, en filière héroïque, je me trompe ? Pourquoi en deuxième position et nous en premier ? Je dois admettre que c'est curieux. Remarqua un juge avec des lunettes.

A Yuei ils seront plus axés sur ton alter, tu sais gamine. Lui balança le sergent. Tu serais mieux dirigés par eux. En plus c'est la meilleure école du Japon, c'est le berceau des meilleurs héros !

Peut-être bien. Mais j'estime que vous allez beaucoup m'apprendre avec des entraînements intensifs. Et puis... vous apprenez d'autres trucs utiles ici qu'on ne trouvera pas là-bas...

Les professionnels en tenue de militaire se lançaient des regards silencieux, ils avaient l'air d'échanger entre eux, sans sortir ne serait-ce une syllabe. Ils semblaient mitigés et peu convaincus.

Je veux devenir une héroïne. Reprit Lily, très sérieuse. Je veux être quelqu'un dont on se souviendra même des années et même des décennies plus tard ! Et je veux que vous contribuiez à mon évolution ! Je suis capable de tout endurer pour réaliser mon rêve ! S'il vous plaît !


Encore une fois de plus, elle s'était inclinée. Sa sincérité fit sourire un des hommes, qui estimait son entretient validé. Pendant le test physique, elle avait fait preuve d'hésitation après avoir remporté son combat, cependant, elle avait démontré sa détermination. Qu'elle ne reculerait pas, quel que soit l'obstacle. L'adolescente avait travaillé dur. Seule. Comparé aux autres qui avaient l'opportunité de blablater, la jeune fille ouvrait sa bouche que par nécessité. Le sergent l'avait bien observé, comme les autres secondes, pendant leurs entraînements quotidiens. La bleutée avait fait des progrès. Premièrement, elle avait apprit à gérer son endurance, son souffle, était devenue plus agile et habile.

Qui ne pourrait pas être fier de son élève qui faisait des efforts ? Tout le monde méritait une petite récompense. Un peu comme un parent qui donnait un bonbon ou un cadeau à son enfant qui avait ramené une bonne note.

Au self, il était rare qu'il y avait des restes. N'importe qui pouvait se servir de nouveau. Lily arrivait toujours à quelques minutes avant la fermeture du self, il était rare qu'elle ait un dessert. Son supérieur lui avait fait un petit geste, rien de plus. Et aujourd'hui, à ce tournois Kukonaka, l'aspirante héroïne s'était dépassée.


Je suis certain que c'est votre préféré.

Tais-toi.

En même temps, vous avez bougé vos fesses seulement pour vous assurez qu'elle était entre de bonnes mains à l'infirmerie, vous aviez une drôle de tête en revenant !


Le sergent souffla, agacé par son collègue.


C'est juste une femme qui se mêle des affaires des autres, trop altruiste et lourde.

...Une femme ? Qui ? Une infirmière ? Le questionna le lieutenant en haussant un sourcil.

Tori.


Il eut un silence.


...Tori ? La Tori du lycée Hunakawa là-bas ? Avec des ailes grises ? Interrogea le curieux avec son pouce, qui désignait la concernée.

Ouais.

Elle est bonne comme disent les rumeurs ?

Lieutenant, je suis marié. Et je vous prierais de la respecter ou crois-moi, je ne serais pas surprit de vous retrouvez sans yeux si vous lui sortez ça en face d'elle. Le stoppa fermement le sergent, d'un regard sévère et à la fois furieux de cette remarque obscène de son collègue.


Le sergent nota une nouvelle agitation dans les rangs plus bas et observa, comme il le faisait constamment. En premier lieu, il s'agissait des filles qui étaient proches de la rousse, qui s'était réduit en silence, les bras croisés, ne montrant aucune expression, complètement braquée.


Graaave, j'avoue, en fait je t'aime bien Lily !


Lily releva la remarque d'une des filles et ne retint pas son dégoût. La jeune fille s'efforça de sourire avant de répliquer. Franche, elle ne prit pas la peine d'hésiter sur ce qu'elle allait lui rétorquer.


Ouah, stylééé, c'est pas réciproque !


En l'espace d'une minute, la bleutée avait réussi à transformer le groupe en statue.


Eh bien, ça aura le mérite d'être clair. Pouffa la noire.

Ben quoi ? Je n'allais pas dire merci, on va être toutes copines et ramasser des coquelicots en chemin. Ronchonna Lily en gonflant sa joue.


Ignorant les remarques désobligeantes des autres, qui se révélaient être parfois crues, la jeune fille à l'alter du vent regardait les grands écrans diffusés plus haut et capta quelque chose.


AH !

Quoi ? Qu'est-ce que tu as vu ? Lui demanda sa camarade de classe.

J'viens de capter ! Là ! Avec Midoriya et les deux autres de son lycée là !

Oui ?

Ils font le feu tricolore ! Regarde ! Vert, jaune, rouge !


Blasée, Kanako la dévisagea, le regard vide.


...Meuf, t'es pas sérieuse ? Hein ?

Oui, bon, on dit plus orange, mais ça revient pareil nan ? C'est hyper flagrant ! S'expliqua Lily, plus que sérieuse.


Quelque fois, Lily Sawaka était difficile à cerner. D'un coup elle pouvait être extrêmement calme, pensive et sérieuse tout comme elle pouvait d'un coup, sans prévenir, être blagueuse, être une gamine. Elle s'adaptait sans doute à son entourage et dès qu'elle était contrariée ou ennuyée, elle restait dans son coin, dans sa bulle. Le soupir désespéré de sa camarade de classe faisait sourciller la bleutée. Elle la jaugeait, attendant la critique qui ne saurait que trop tarder.


Sérieusement, je ne trouve pas en quoi c'est drôle, c'est même hilarant, enfantin.

Si tu le dis.


La discussion close, toutes deux remarquèrent du mouvement dans leur tribune. Un homme chauve, avec des lunettes noires, une tenue de vigile, se rapprochait des élèves et pas n'importe lequel ; il lui tendait des écouteurs reliés à une tablette tactile. Stoïque, Lily sondait l'adulte, s'interrogeant sur les raisons pour lesquelles ce parfait inconnu s'était arrêté devant elle. Heureusement pour elle, l'homme répondait à ses questions, sur un ton posé et clair.


Mes félicitations jeune fille, tu as été choisie.


Il eut un blanc. Le temps que l'information ne se transfère jusqu'au cerveau, Lily eut une grimace dégoûtée. Elle n'avait aucun souvenir d'avoir participé à un jeu ou encore moins à une sorte de tombola. Depuis quand des vigiles s'occupaient de passer de faux lots gagnants ? Tout ceci était tiré par les cheveux et ça puait l'arnaque à plein nez.


Désolé monsieur, vous êtes trompé de personne je crois....

Non, vous êtes bien Sawaka Lily. Et vous allez participer à la finale en tant que commanditaire.


Sans surprise, l'adolescente se doutait qu'elle attisait de la jalousie des autres de son lycée. Elle plissait ses paupières. Elle n'avait pas trop le choix de refuser, surtout si l'ordre venait d'en haut.


D'accord, je dois aider ceux de mon lycée alors ? Supposa Lily en prenant la tablette et en plaçant une des oreillettes qu'elle mit dans son oreille gauche.

C'est le contraire.

C'est-à-dire ?

Vous serez dirigé aléatoirement avec un des candidats dans le but de le faire perdre.


Un garçon derrière l'aspirante héroïne s'étouffa dans un rire non retenu. Il tapait ses cuisses, se marrant du rôle. En dehors de cette réaction un peu trop abusée, Lily restait parfaitement droite. Elle demandait tout de même si elle pouvait désobéir. Le vigile esquissa un sourire, se contentait de lui sortir un « à toi d'en juger » avant d'aller passer une deuxième tablette tactile à un autre candidat de Hanran-Gun.

Plus penchée sur l'appareil numérique, la jeune fille aux cheveux bleus plissa ses paupières. Son majeur tapotait régulièrement sur le dos de la tablette, songeuse. Tout dépendrait sur qui elle tomberait. Évidemment, si elle devait guider Han, elle ne ferait aucun regret de tout faire pour le faire tomber et le mettre hors jeu. Une autre pensée la rattrapait, la stoppait de commettre une vengeance futile. Il n'y avait aucune raison de faire du mal, surtout que la lycéenne était une aspirante héroïne. Si elle se laissait être guidée par ses sentiments, aussi délibérément, elle ne pourrait que s'éloigner de ses idéologies.

Ainsi pour dire, Lily se traînerait dans la boue, en entrant dans le jeu du type qu'elle n'appréciait pas. Non, de tous ceux qu'elle maudissait et qu'elle ne supportait pas.

Un soupir franchissait la barrière de ses lèvres puis ses sourcils se froncèrent. Elle prenait tout à coeur et c'était difficile de faire un choix.


Si c'était un exercice, on nous dirait de faire des efforts pour s'allier avec les autres, même si on ne s'entend pas ou qu'on a un mauvais ressentis... Raaah... mais si on m'a donné ça, c'est qu'on me surveille, ça sera à coup sûr reporté aux profs..Alors je fais quoi ??


Plongée dans ses pensées, n'ayant en mains aucun indice, Lily commençait à stresser. Ce n'était pas bon et son onychophagie prenait le dessus. Elle retirait une de ses mains de l'écran, plaçait son pouce entre ses lèvres puis, se mit à ronger son ongle, déjà entamé, comme les autres.

Ne pas savoir quoi faire, ce qui était juste, des conséquences, cela faisait beaucoup. En plus l'aspirante soldate et héroïne craignait que sa famille la harcèle de messages après ça cuisante défaite suite à ce garçon Kurayami...

Un groupe d'orchestre jouait leur morceau pendant que Rocknell introduisait encore les finalistes avant de révéler les règles du jeu. La foule s'était tut, écoutant enfin le verdict tant attendu. Iel désignait quelque chose plus bas, qui entrait en scène, sur terre ferme. Un petit robot s'avançait vers le groupe de garçons, ses roues en caoutchouc émettaient des légers grincements. Une fois tout près, avec ses bras dont le bout ressemblaient à des pinces, il présentait dix cartes en plus d'une oreillette noire sans fil pour chacun d'entre eux. La star à la coupe rose fluo leva son bras, se déplaçait sur sa plateforme qui flottait dans les airs, poursuivait son animation gestuel en plus de ses paroles.


Connaissez-vous le jeu de cartes ? Bien sûr, ici, il va avoir des modifications ! Nos chers participants devront choisir une carte et chacune d'elles, ont un emplacement dans le labyrinthe !


À tour de rôle, les garçons prirent aléatoirement une carte. Tous la retournaient, regardaient le motif imprimé sur le fond blanc.


Il va falloir trouver la sortie de ce labyrinthe qui va constamment changer. Mais attention, vous devez suivre le bon chemin, en fonction de la figure de votre carte...


Devant les candidats, se dressait un immense labyrinthe, bâti par des blocs modulables. Plusieurs motifs lumineux étaient visibles, signalant qu'il s'agissait d'une technologie très élevée et de personnes aptes à user de leur alter. Il mesurait probablement cinq mètres de hauteur, environ la même qui séparait le centre de l'amphithéâtre aux gradins. Rocknell venait d'énoncer qu'il était interdit de survoler au-dessus des limites, ce qui serait mené directement à une disqualification.


Merde, ça commence mal. Grommela Roger, qui visiblement, pensait tirer profit de son alter sur ça.

Aha. Dommage, ça signifie qu'il va falloir utiliser vos cerveaux tout mous. Se moqua un type de Kurayami, avec un rictus.

Ce serait génial si vous pouviez vous la boucler, j'aimerai écouter. Leur coupa sèchement Yasujiro en plissant ses yeux.


Han haussa ses épaules à la remarque de l'aspirant héro à la peau noire.


C'est vrai, tu es le seul admit de ton lycée, tu dois sûrement porter trop de charges sur tes épaules. Tu fais honneur à... à quoi déjà ?

Hunakawa. Lui rappela le lycéen, qui faisait de son mieux pour ignorer son arrogance.

Oooh oui, Hunakawa. Un nom qui finira aux oubliettes, comme les deux autres lycées qui n'avaient aucun élément important.


Yasujiro grinça des dents. Ses poings se serrèrent et il contenait au mieux sa colère. Il sentit une main se poser sur son épaule. Izuku lui apportait son soutien, compatissant sur ce qu'il pouvait actuellement ressentir.


Ne t'en fais pas, il va morfler, on fera tout notre possible pour éviter de les placer dans le top trois.

Ouais... merci. Lui sourit doucement l'étudiant Hunakawa. Tu es un chic type.


Face à ce compliment, les joues du vert se colorièrent et il opina doucement, lui renvoyant son sourire. Katsuki épiait leur échange, silencieusement avant de fixer droit devant lui, notant qu'il y avait des symboles qui s'affichaient sur des blocs.


Bien ! À présent, que les concurrents nous montres leur carte en haut !


Tous obéissaient sans broncher. Tout était zoomé, dévoilé aux caméras. Il y avait ces représentations ; le coeur rouge et noir, le trèfle rouge et noir, le pique rouge et noir, le losange rouge et noir puis le joker rouge et noir.

Suspendu dans les airs, sous les profils des candidats, il y avait leur figure.


Deku-kun a le coeur rouge ! S'exclama Ochaco aussitôt après avoir vu le résultat. Bakugo a reçu le joker noir et Todoroki a le losange noir !

Bon sang, je sens que ça va être chaud pour trouver la sortie, pas vous ? Demanda Denki, une main sous son menton. Je pourrais pas me repérer...

Tout risque de se corser à n'importe quel moment, surtout. Commenta Tenya qui resserrait sa prise sur la tablette qu'il avait reçu par un vigile.


Momo acquiesçait à coté de lui.


Faisons de notre mieux pour les soutenir !

C'est encore plus fâcheux de savoir que vous guidez d'autres personnes... Souffla Kyoka, qui jetait un œil sur Eijiro qui tremblait sur place, sous pression.

Je vous promets les gars, que si je suis avec un des types de Kurayami... je ne serais pas doux !

Et si c'était noté ? Lui fit douter Tsuyu. Si c'était reporté aux professeurs et qu'il y avait un rendu pour ton acte non-héroïque ?

Ahhhhhh !!!! Mais je fais quoi alors ?!


En plein dilemme, le roux bascula sa tête en arrière, ses mains couvrant ses yeux.


Aidez-moi à trouver la solution les gars ! Et je sais pas quoi faire ! Iida ! Toi tu fais quoi !?

Eh bien...


Le délégué voulut prendre le chemin de la facilité. Il se tourna vers les enseignants, qui restaient silencieux de leur coté.


Sensei !

C'est à toi de trouver la solution. Se contenta de lui répondre Aizawa, sur un ton détaché. Toi seul est responsable de tes actions.

...Je vois.


Il grimaçait et Tenya abaissa ses yeux sur l'écran qui s'allumait, diffusant l'intérieur du labyrinthe. La partie se démarrera ici. En y réfléchissant, il n'était pas obligé de communiquer. Il pouvait rester silencieux tout le long et ne rien dicter.


Bon, ça me fatigue de réfléchir, alors je garde en tête que si c'est pas Kurayami, j'aide !

Tu es certain ? L'interrogea Mina, étonnée.

Ouais ! C'est ce que mon coeur me dicte !


Impressionné par la simplicité de son camarade de classe, Tenya esquissait un sourire. Eijiro n'avait pas tord sur ce point. Il serait plus judicieux de suivre son intuition. Ingenium inspira par le nez et expira, se débarrassait d'un stress passager. Cette fois-ci, il était moins tendu et Ochaco le remarqua et esquissa un doux sourire. La brunette aimait tellement savoir son entourage de bonne humeur. Ça la rendait aussi bien joviale. Pleine d'entrain, malgré sa défaite plus tôt, elle agita vivement son bras en l'air.


Allez les garçons ! Décrochez-nous la victoire !

Ouaiiis ! Ramenez-nous le trophée !


Mina se rajoutait avec enthousiasme, aux encouragements de son amie. Drôlement vite, quelques élèves de la seconde B firent de même – notamment Monoma et Tetsutetsu – ce qui rendait presque barbant de leur coté. Midnight souriait, attendrit par ces actions qui renforçait les liens de l'amitié tandis que son collègue, se fichait éperdument de tout ça. Mécontente, l'héroïne interdite aux moins de dix-huit ans pinçait le bras du noiraud qui soupira, las.


Quoi, encore ?

Et toi tu ne les félicites même pas !? Ingrat !


Pour lui cracher ce qui n'allait pas, ça, Nemuri savait y faire. Ennuyé, sans répliquer, Shota souffla par le nez, pour ensuite, reporter son attention sur les écrans, mutique. Sa collègue était plus âgée que lui et pourtant, elle se comportait parfois comme une vraie gamine. La preuve, elle se mettait à le secouer par le bras, un peu plus insistante, avec une mine sévère.


Eraserhead, tu es leur professeur ! Mets y un peu du tiens ! Un discours !

Hors de question.

Fais un effort !

J'en aurais fait si tu étais venu pendant l'entretien. Au lieu de ça, je me suis coltiné All Might qui, je précise, s'est endormi tout le long.


La femme qui avait plus de la trentaine ouvrit grand sa bouche. Ahurie, elle – ainsi que Vlad King – se tournèrent vers le concerné qui se raidit. Des sueurs froides coulèrent à grand flot sur son visage et écrasé par la honte, il leva, fébrilement sa main, avec un sourire gêné.


Oh euh, c'est que... euh... Balbutia t-il, ne sachant où se positionner.

Je te comprend. Lui rassura tantôt le professeur principal de la seconde B. Il ferma ses yeux. Inutile de t'en faire !

Tu as été courageux. Valorisa Midnight qui essuyait ses larmes crocodiles qui s'échappaient de ses longs cils.


Entre Shota et Toshinori, aucun d'entre eux n'eurent la force nécessaire de sortir quoi que ce soit. Tous deux s'échangèrent un regard, l'un, étant le plus blasé que l'autre.


Je suis entouré d'idiots, c'est pas possible. Heureusement que Hizashi n'est pas venu...


Dans la poche de son costume, un vrombissement silencieux. Le noiraud s'accapara de son portable et plissa ses yeux lorsqu'il déverrouilla son écran, dessus, au fond, un chat couché sur un canapé – qui appartenait à sa collègue. En parlant du loup, il venait de recevoir...

Cinq appels manqués, dix SMS non lus de Hizashi Yamada. Le dernier, on pouvait lire en partie un « STP REPONDS ON WIN OU PAS ??? ».

Possédé par une flemme, dont il était impossible de s'en défaire, il verrouilla son appareil numérique puis le rangea, naturellement, là où il était placé plus tôt.


Ouais, c'est même bien mieux sans lui, je me serais tiré une balle au crâne sinon. Se confirma Shota, dépité.


Pendant ce temps-là, Rocknell avait continué son discours.


Au fait cher spectateurs ! Nos chers finalistes recevront de l'aide parmi leur camarade !


Stupéfaits, le groupe zieutait entre eux.


Quelle aide ? Questionna un garçon de Hanran-Gun.

Va savoir. Lui répondit Yoroi. Mais ça pourrait nous être bénéfiques !

Si j'ai Ito qui m'aide, c'est la victoire assurée... Marmonna Yasujiro avec un sourire confiant.


Rien n'avait été précisé, de sorte à leur donner un faux espoir.


Je n'ai pas besoin d'aide pour sortir du labyrinthe. Souffla Shoto, les sourcils froncés. Je peux me débrouiller seul.

Pour une fois, je suis d'accord avec toi. Approuva Katsuki, sur un ton calme.

Vous savez, si on nous donnes cette opportunité, c'est sûrement que l'épreuve sera plus corsé que les autres.


Izuku les fixaient, convaincu que c'était cela. Bien évidemment, il ne cherchait pas à recadrer les avis de ses deux camarades. Ce n'était simplement qu'une constatation à lui. Katsuki roula des yeux, ne releva pas ses propos tandis que Shoto, lui, dévisageait le vert.

Ce n'était pas qu'une impression. Son humeur s'était dégradé. Concerné, Deku voulut lui demander s'il avait dit quelque chose de mal. Le bicolore soupira, ferma ses yeux. Aussitôt, il tourna sa tête, rompant tout contact visuel avec le détenteur du One For All.


Matez-moi ça, une crise de jalousie.


Étonné, Izuku sonda Katsuki. Très vite, il capta la source du problème et s'efforça à régler tout ceci. Il se déplaça, s'immisça entre les deux garçons, secoua la tête au cendré. Il avait fait un choix. À lui de assumer, bien que ça lui brisait le coeur de se rendre compte que ça avait impacté son ami le plus proche.


Katchan, s'il te plaît...


Sa voix était enrouée. Il culpabilisait et ne préférait pas qu'on remue davantage le couteau dans la plaie. Inutile d'abuser plus longtemps. Son ami d'enfance effaça immédiatement son sourire narquois et, étonnamment, se ravisa d'ajouter quoi que ce soit. Sans doute, parce qu'il avait saisi le mal être de Deku.


Bien sûr, il n'y aura aucun temps accordé ici ! ...Enfin nan, attendez. Iel se rectifia en tapotant sa joue. Ahhh si si, si d'ici deux heures et demi rien n'est accomplit, ce sera les juges qui décideront du vainqueur ! Rigola naturellement Rocknell. Très vite, iel se reprit, plus sérieux-se-. Le labyrinthe est infesté d'ennemis, de pièges, d'énigmes ! Je vous rassures, on autorise des affrontements même si vous êtes de la même école ! Ici, il n'y aura qu'un seul gagnant ! Tous les moyens sont permis pour remporter la victoire !


Iel tapota dans sa main. Sur les écrans, aléatoirement, on pouvait constater, par des passages rapides, des tables avec des cartes, des loups noirs grogner agressivement, de la bave coulant le long de leur gueule, des robots qui provenaient de la troisième épreuve, une grande mare qui recouvrait deux zones, des plateformes qui se déplaçaient lentement, en dessous, un sol avec des piques, attendant à blesser grièvement un candidat.

Les mises en jeu étaient plus que palpables. Les organisateurs s'étaient donnés à fond et tout le monde l'avait constaté.

Un sourire assez étrange s'élargissait sur les lèvres de Rocknell qui pencha sa tête en avant. Une drôle étincelle rouge se manifestait dans ses iris. Sa veste en cuir sans manche flottait au rythme du vent passager, emportant avec, sa mèche rose fluo. Son visage était en partie assombrit. Sa voix, légèrement modifiée, ajouta :


Surtout, pas de pitié, tout les coups son permis, exceptionnellement, les jeunes...


Son oreillette émettait une lueur bleutée, une voix indignée s'exprimait dans son oreille.


Rocknell ! Putain tu racontes quoi là ?! Tu délires ! Réveille-toi ! Ce sont des gosses ! Après la réunion qu'on a eu avec les enseignants on_

Ohé, c'est bon, pas d'enjeu ? Pas d'intérêt. Pas d'intérêt ? La loose.


Un rire glauque traversa les lèvres. Heureusement, ceci n'était pas transmit dans tout l'arène.

Dans les locaux, derrière plusieurs écrans d'ordinateurs, un homme recula avec sa chaise roulante et se leva, furieux, plaqua ses mains sur son bureau.


Bordel, mais qu'est-ce qui lui prend d'un coup ?! On s'était mit d'accord avant la réunion qu'on...


Plusieurs gémissements se propageaient dans la pièce. Osamu, le chef du projet, se retourna, choqué d'apercevoir tout ses collègues perdre un à un connaissance, s'écroulant sur leur bureau ou par terre, tombant de leur chaise. Choqué, il tenta de sortir son portable pour faire appel aux secours puis, subitement, une douleur immense l'assaillit à la tête. À son tour, il gémissait, reculait, suppliait que cela s'arrête, avant que lui aussi, cède, ne s'échoue sur le sol. La porte s'ouvrit, avec un individu qui traversa la pièce, silencieusement, veillant à ne écraser personne. Il tira la chaise de bureau du chef de projet et se mit à pianoter sur les touches de l'ordinateur. Un fond noir s'affichait sur l'écran, vint par la suite, un nombre incalculable d'éléments, chiffrés avec des lettres se succéder, remontant vers le haut, à une vitesse ahurissante.

Une barre horizontale apparut. Celle-ci, se remplissait lentement. De suite, l'inconnu fit tournoyer avec ses doigts, une clé USB. Patient, il s'adossait, s'abandonnait totalement vers l'arrière, parfaitement bien installé. La chaise grinça.

Quelques minutes après, un gros dossier se présentait, avec pleins de renseignements sur les candidats. À l'aide de la souris, l'index appuyé sur la partie gauche, il glissa tout le long du contenu, un bloc bleu s'étirait, jusqu'à la fin, pour copier et coller après un clic rapide sur la partie droite de la souris. Tout, se transférait tranquillement sur la clé USB inséré. Les jambes croisés, un de ses pieds allaient de haut en bas. Les bras aussi croisés derrière son crâne, l'inconnu observait par les grands écrans devant lui, le déroulement de l'épreuve. Le temps que tout soit reçu, la personne pouvait bien se permettre de se la jouer cool, d'autant plus que les caméras de surveillances étaient toutes déréglées, pour une durée limitée, pour que le processus de hacking se finalise dans les plus bref délais.

Peu après, Rocknell reprenait ses esprits. Iel papillonna des yeux et, sans se soucier de son absence qui n'avait duré que une petite minute, se réjouissait du démarrage de la dernière épreuve. Les candidats étaient conviés à ce qu'ils se placent à leur entrée qui avait leur symbole sur la carte qu'ils avaient choisit. Tous séparés, autour du périmètre du cercle, ils pénètrent à l'intérieur du labyrinthe dès que le premier bloc se soulevait, les invitant à avancer.

Impassible, Shoto ne se précipitait pas. Il gardait dans un coin de sa tête, les mots-clés importants. Pièges, énigmes, ennemis. Courir revenait à foncer stupidement dans la gueule du loup. Tout n'était question d'être malin, futé. Savoir déterminer ce qui pourrait servir pour plus tard. Le jeune aspirant héro n'avait nullement l'envie d'être aidé ou de coopérer avec la personne qui communiquerait avec lui. C'est vrai quoi, le bicolore se débrouillait très bien seul, il n'y avait aucune raison de vouloir être soutenu.

Plus ses pas le guidait au fond de ce labyrinthe, plus ce silence mettait à l'épreuve ses propres sentiments. Sa raison lui soufflait de oublier tout ses tracas. Que ses craintes n'existaient pas. Que on croyait en lui. Izuku savait ce qu'il faisait et à sa manière, il plaçait des attentes sur lui. En tant que ami, le vert s'était montré concerné et inquiet. Sa gentillesse n'avait pas de limite.

Le vent soufflait, écartait les mèches rouges et blanches de l'adolescent, en plein conflit avec lui-même. Il ne se plaçait pas victime. Absolument pas, il ne cherchait recevoir aucune compassion. Il était simplement... déçu ? L'amitié était un terme méconnu pour lui. Durant tout ce temps, il s'était montré méprisable, froid avec toutes les approches, ne se focalisait que sur les cours, l'entraînement de son alter. En dehors de tout ça, que faisait-il de son temps ? Sa famille était fichue. Il n'y avait rarement des interactions. Sa grande-sœur Fuyumi, elle cherchait à recoller les morceaux dissipés, éloignés dans le cadre familial. Était-elle si naïve ? Ou lâche ? Après tout, jamais, jamais elle avait prit défense de ses frères. Elle se contentait de se taire, restait en retrait, ses mains joints contre sa poitrine, horrifiée.

Fuyumi Todoroki. Une jeune femme lâche. Pas une seule fois dans sa vie elle s'était opposée à son géniteur. Elle restait toujours derrière quelqu'un, se contentait de baisser les yeux, mutique. Elle restait spectatrice, attendait que ça se passait

Sa mère, placée dans un internat psychiatrique, sous surveillance après son choc émotionnel, son craquage mental. Rei Todoroki était responsable de la brûlure au visage de son fils. Traumatisée, abusée par son mari, elle perdit tout sens de réalité et avait ciblé son enfant, qui ressemblait à son homme sanguinaire. La femme s'était relâchée. Avait libéré sa peur et colère sur son propre fils. L'eau chaude qui avait bouillit dans la théière avait atterrit sur le visage du petit garçon. Un hurlement agonisant s'élevait dans l'air, en même dans que la vaporisation du gaz. Suite au cri, Rei se réveilla et prit conscience de ce qui venait de se produire. Paniquée et coupable, la femme aux cheveux argentés se rua sur son enfant, en larmes, utilisa son alter de glace, en espérant de rectifier ses erreurs.

Or, la glace n'était pas la bonne solution. Au contraire, un peu d'eau aurait fait le minimum en plus d'appeler les secours. Aveuglée par la honte et l'angoisse, Rei fit tout de travers et avait contribué à la mauvaise cicatrisation de Shoto. Si elle n'avait pas utilisé son alter, la peau de son fils aurait été desquamé pendant quelques jours, le temps que les couches de cellules mortes suite au choc thermique soient remplacées. La génitrice avait augmenté la vasoconstriction, une fermeture des vaisseaux. Ce qui laissait par conséquent, des tissus nécrosés sur le visage de son fils. La cicatrisation ne put se faire normalement et il était désormais impossible de guérir.


Shoto... je suis désolé... je...


Shoto ne se rappelait même plus de ses paroles, sonné par ce qu'il venait de se produire. Les sirènes de l'ambulance perçaient ses tympans et il s'était sentit affaibli, fatigué. Sa vision s'était floutée, jusqu'il soit emmené.


Je ne le voulais pas !


Sa dépression s'était amplifiée et après décision du médecin, elle avait été éloignée de la maison, le temps d'un suivi nécessaire pour la guérir.

Après ceci, seule Fuyumi rendait régulièrement visite à sa mère, après avoir apprit l'accident. Elle était certes, choquée de la brûlure de son frère, toutefois, son inquiétude n'avait pas longtemps duré. Il était même clair que la grande sœur se rassurait par un " Ouf heureusement ce n'était pas moi qui aie reçu cette bouillotte au visage. ", " Je me sentirais tellement mal après ça. Mais je n'ai rien eu, alors tout va bien. ".

Il était plus facile de se dire que ne pas être victime était un soulagement. Petit à petit, de peur que son environnement ne change, qu'on lui retire entièrement sa famille, que celle-ci ne se brise d'avantage, Fuyumi frottait le dos de son petit-frère, qui portait un bandage au niveau de son visage impacté. Le bicolore murmurait que leur père était fautif et non leur mère. Ce dont, sa grande-sœur répliqua, avec un sourire :

« Maman est juste fatiguée. Elle se met trop de pression. Ce n'est pas papa qui l'a poussé à se conduire comme ça avec toi. »

Les spécialistes de la médecine avaient affirmés que ce n'était pas possible de soigner la peau du malheureux petit garçon. Qu'il garderait ces marques à vie. Shoto ne répondait rien après ces annonces. Il encaissait, bien que intérieurement, le bicolore se fichait éperdument de son aspect physique. Après tout, il avait les gênes de son père. Ce parasite, avait imposé ses empruntes sur le corps de son fils. Son ADN n'avait sut faire le bon choix. Il s'était penché sur le mixte. L'avis des autres concernant sa blessure ne touchait pas du tout Shoto. Au contraire, il avait juste l'impression d'avoir été une erreur.

Son existence avait entraîné le désarroi de sa propre mère. La seule personne qu'il aimait tant. La seule personne qui l'avait chéri, encouragé, offert un peu de bonheur dans ce monde. Elle était une si belle fleur. Et cette fleur, aujourd'hui, avait fané, s'était fragilisé, par sa faute. Shoto n'avait pas su la protéger convenablement. Son mental avait craqué et il avait subit les frais de ses erreurs, de son manque de force.

Shoto ne méritait pas d'aller la voir. À la première tentative, elle s'était mise à hurler, son visage, remplit d'effroi. Elle se tirait les cheveux, les yeux exorbités et larmoyant, elle lui ordonnait de sortir d'ici, qu'elle ne recommencerait plus ses mauvaises actions.

Rei Todoroki était méconnaissable. Sa santé mentale s'était dégradée. Et les infirmiers avaient dû lui injecter du haloperidol pour la calmer. Depuis ce jour, Shoto n'osait retourner la voir, ayant encaissé difficilement la réaction de sa mère. Pour un meilleur rétablissement, il était sans doute préférable de ne pas la côtoyer. Tout était de la faute de son géniteur, Enji Todoroki alias Endeavor. Natsuo partageait cet avis. Quant à Fuyumi... eh bien, elle n'en parlait pas. Pour elle, sa mère était surmenée.

Plus le temps passait, plus la grande-sœur grandissait. Et sa lâcheté grandissait en elle. Celle-ci se lamentait à voix haute, jouait les moralistes. Natsuo et Shoto se doutaient très bien de ce qu'elle pouvait raconter à leur mère, dans leur dos. Et très sincèrement, tous deux s'en foutaient. À chaque fois que le garçon à l'alter feu-glace arrivait à la maison, que Fuyumi comptait sortir, elle soufflait avec une mine attristée.


Shoto, allons voir maman ensemble.


À chaque refus, elle insistait de plus en plus, l'attrapait par le bras, devenait lourde et visait là où ça faisait mal.


Tu n'as pas de pitié pour elle ? Ne me dis pas que tu ne l'aimes plus après cette brûlure ! Elle ne l'a pas fait exprès, tu sais !

Lâche-moi !


Le bicolore avait dégagé son bras de sa grande-sœur qui était outrée à cet acte de rébellion. Elle ne rejetait pas la faute sur lui. Cependant, son manque d'empathie l'avait blessé.


Fais-le au moins pour elle ! Je suis certaine qu'elle se sentirait mieux en te voyant et...


N'ayant pu achever sa phrase, son petit-frère s'était isolé dans sa chambre en claquant brusquement la porte coulissante. Pour lui, elle ne comprenait rien. Elle imitait un aveugle, ou alors un sourd. Stupidement, Fuyumi ne cherchait même pas à écouter Shoto. Persuadée qu'il ne faisait qu'une crise d'adolescence, qu'il était en colère contre tout le monde, la jeune fille aux cheveux cheveux tourna le dos et fit ce qui lui paraissait plus juste – et simple.

Shoto encaissait tellement de choses. Sa sœur essayait de se montrer toujours douce et à l'écoute. Elle s'occupait plus souvent de préparer les repas pour ses frères - et son père en lui laissant des bentos à table. Ce qui d'ailleurs, n'étaient jamais prit à chaque fois que Endeavor partait à son agence. Les petits mémos collés sur les boites joliment enveloppés de tissus étaient toujours abandonnés, ce qui rendait triste Fuyumi. Dans son monde à elle, tout était coloré, peut-être bisounours, avec des coeurs partout. Son idéologie d'avoir une vraie famille la rendait de plus en plus malade. Elle continuait avec ses petits plats tout préparés, avec des petits papiers, exprimant son amour qui était capable de tout résister. Parfois, il lui arrivait d'envoyer des SMS. Et rarement, elle obtenait des réponses.

À l'opposé, Natsuo Todoroki, était du genre plus téméraire, moins moraliste et plus du genre à prendre la porte. Depuis le départ, il n'était pas proche de son père, et ce, à cause de Toya. Il était témoins de tout ce que se passait avec son grand-frère, qui aujourd'hui, n'était plus de ce monde. Étant donné que son alter était quasiment identique à celui de sa mère, il avait échappé de peu aux entraînements abusifs et intensifs de son géniteur. À chaque fois qu'il passait à coté de lui, il était perçu comme un raté. Sa sœur, à coté, n'avait aucun regard méchant.

Sans doute parce qu'elle était la seule fille de la maison. Une fille n'avait pas le mérite de prendre le flambeau du père. Natsuo se rappelait des rares fois où Enji s'était montré sympathique avec elle. Il était petit, mais il n'oublierait jamais du cadeau que le roux avait offert à sa petite fille. Que lui, n'avait rien reçu. Car il était défectueux. À la naissance de Shoto, les deux autres frères avaient bien vus que leur père avait les yeux braqués sur lui. Un enfant prodige. Dès qu'ils avaient vus ses yeux, ses cheveux pousser, il dégageait déjà une certaine aura assurée, qui avait émeut le héro.

Pour Toya, il voyait en Shoto de la jalousie. Chose que le bicolore avait apprit de la bouche de sa propre mère. Il ne savait pas plus les détails, mais Natsuo et Toya étaient souvent ensemble. La mort d'un proche, avait changé la vie de Natsuo. Il percevait plus de choses, ne se voyait pas responsable et avait rejeté la faute sur Endeavor.

À vrai dire, avec Shoto, tous deux n'avaient pas eut beaucoup l'occasion de discuter à coeur ouvert entre eux. Natsuo, sortait très souvent, jour et nuit. Un jour, le lycéen aux cheveux argentés avait ramené des amis à la maison, pile quand Fuyumi était partie pour une soirée chez des amies et Endeavor travaillait de nuit pour quelques temps. Probablement, le jeune garçon avait tout planifié. Connaissant Shoto, il savait qu'il ne dirait rien alors Natsuo profitait. Son confort, le garçon le trouvait à l'extérieur.

À seize ans, Natsuo buvait avec ses amis. Il avait même découvert la sensation de inhaler du tabac. Ils fêtaient, étaient bruyant et Shoto, seulement âgé de douze ans, restait enfermé dans sa chambre, ne voyant aucun intérêt à les rejoindre. Il n'avait mangé que quelque chose facile à chauffer au micro-onde, ce qui lui suffisait pour la soirée. En dehors du bruit, il s'agissait plus de l'odeur de cigarette qui le dérangeait. Pieds-nues, il longeait le plancher qui plus tôt, avait bien été imprégné d'une couche de cire. Polit, Shoto avait toqué et ouvert, avait demandé à ce qu'ils fument dans le jardin plutôt que dans la chambre. Toutefois, il y avait, dans cette chambre empestée d'alcool et de fortes odeurs, d'autres éléments troublant.

Shoto ne savait que trop dire s'il s'agissait des tenues indécents de la plupart des invités – et il n'osait mentionner une fille en petite tenue un peu trop sexy, toute collée à son grand-frère. Quand on l'avait traité de mignon et tout, il s'indignait, trouvant ces réactions trop crédules et idiotes. Il y avait des règles chez les Todoroki et l'odeur de cigarettes, si jamais Endeavor venait à le découvrir, cela risquait de barder. Sa justification était fondée et juste. Et pourtant, Natsuo lui riait au nez, complètement détendu, libre, détaché de tout ça. Ses yeux étaient rouges, tout comme ses joues.


Laissez-le, il ne sait pas ce qui est bon, il n'a même pas d'amis ni de copine et fait fuir tout le monde.

Tu n'es pas conscient de ce que tu dis.

Si, si. Et puis t'es comme Toya, à toujours vouloir plus de pouvoir... Va s'y, allez laisse-nous entre grands, tu veux bien ?


Comparé aux autres fois, ce jour-là, Natsuo avait profondément déçu Shoto. Il ne faisait que lui donner un avertissement, des risques qu'il encourait. Peut-être même que après ça, le jeune garçon à l'alter mi-feu et mi-glace il se voyait différent de sa famille. Il était un cas à part, qu'il ne fuyait rien, ni personne. Que au contraire, s'il restait et tenait tête, c'était qu'il avait plus de courage que Fuyumi ou Natsuo.

Ces deux-là, avaient tellement eu l'occasion de l'écouter. De le soutenir. Ou même avoir pu passer une journée entière à trois, faire des choses comme feraient une famille normale. Or, aucun n'avait fait un effort. Il n'y avait aucune communication. Shoto voyait très bien que Fuyumi écoutait les jérémiades de son frère, tout comme il pouvait blaguer. Chez eux, il y avait cette étrange distance.

Et cette distance s'appliquait aussi bien à l'extérieur. Il faut croire que Endeavor avait mit en tête que se débrouiller seul était la meilleure option. Après le championnat de UA, Shoto avait mûrement réfléchit après les paroles de Izuku. Le aspirant héro faisait des efforts pour communiquer, pour bien s'entendre avec ses camarades de classe. Il y avait tant à apprendre. Et Shoto se sentait enfin à sa place. Il était comprit, écouté...

Alors pourquoi, il avait cette terrible impression d'abandon ? Il n'arrivait pas à identifier ce problème.


Dans mon agence, les gars qui bossent pour moi ont leur job. Moi je m'occupe du reste. Le travail d'équipe n'est parfois pas si important.


La voix de son père tournait en boucle dans son esprit. Shoto lui avait posé comme question comment se répartissait les tâches pendant son premier stage. Au début, l'adolescent avait levé ses yeux au ciel, trouvant cette réponse pas très utile. Mais aujourd'hui...

La réalité le rattrapait, l'étouffait. On lui rappelait sans cesse qu'il n'était qu'une copie conforme de son géniteur. Shoto était trop différent des autres et n'avait aucune capacité de se sociabiliser ou de se faire comprendre. On aurait beau lui administrer de l'amphétamine, même de la drogue n'arriverait à le décoincer. Il était trop à part, unique.

Sa vie était déjà toute tracée. Avoir été recalé par son meilleur ami lui avait laissé que un grand vide dans son coeur. À quoi bon faire des efforts si on était pas récompensé ? Oui, c'était égoïste. Shoto le savait qu'il l'était. C'était même stupide de se comparer à Katsuki Bakugo. C'était immature. Et pourtant, il savait déjà, que sa défaite était indéniable face à lui. Pourquoi ? Parce qu'il avait déjà l'information que Izuku tenait au cendré. Ils se connaissaient depuis longtemps. Si on devait comparer ces deux-là avec des personnes lambda, c'était comme si on demandait à un gars de choisir entre la personne qu'il connaissait depuis son enfance, avec lequel il a créé un lien solide contre un ami qu'il a rencontré en moins d'un an.

La confiance, était la clé de tout. Une longue histoire, théorie à formaliser en gros. On pourrait se baser sur des statistiques, c'était évident que Shoto n'avait pas assez de pourcentages pour tenir tête à son camarade qui avait du tempérament.


Ohé, tu m'entends ou tu es en train de rêvasser ?


Shoto cligna des yeux et fronça des sourcils. Il capta qu'il s'agissait de son binôme pour l'instant, anonyme. Ça l'enchantait guère, étant donné qu'il avait saisit que ce n'était pas un de ses camarades de classe ou encore de la seconde B. Il reprit sa marche.


Je sais que tu m'entends alors ne m'ignore pas ducon.

Je ne te fais pas confiance. Cracha aussitôt Shoto, sec.


Avec l'intensité de la voix, le lycéen en déduisit qu'il s'agissait d'une fille. Un gloussement venait de son binôme. Très vite, les iris du garçon prirent une lueur dès que la personne se présenta.


Ah ouais, t'as pas envie de faire confiance à ton ex-coéquipière ? Se moqua Anastasia. T'as du cran, je l'admet.

S-Skywalker ? Bredouilla Shoto, prit au dépourvu.

Incroyable, t'as su deviner que c'était moi ! T'es lent à la détente ! Ne me dis pas que ma voix est modifiée ?

Non, elle ne l'est pas.


A vrai dire, Shoto était tellement obnubilé par sa jalousie excessive qu'il n'avait su reconnaître la blonde. Écrasé par la honte, il grinça des dents. Sa mâchoire se contracta, après lui avoir répondu. Le garçon aux yeux vairons serra ses poings, ne tardant d'avantage sur leur échange. Il perdait du temps. Qui sait, les autres candidats l'avaient déjà dépassé et se retrouvaient déjà face à un obstacle. Pour l'instant, rien ne se révélait sous ses yeux, ce qui titillait un peu trop son impatience.

Pourtant, Shoto était une personne qui avait un bon sang-froid. Être si tendu de la sorte ne lui correspondait pas du tout. D'ailleurs, il avait même manqué de faire preuve d'observation, en dépassant des éléments importants.


Ca me rassure. Même si pour le coup c'est dommage, j'aurais presque pu faire des blagues tiens.


Anastasia rigolait. L'humour n'était pas le point fort de l'adolescent. Il grimaça, trop pieds sur terre pour comprendre où elle voulait en venir. Tantôt, il s'arrêta, aperçu des plateformes se mouver dans l'air, en dessous, des pics. Sur quelques plateformes, les symboles se diversifiaient, doucement. Shoto plissa ses yeux. Il va falloir sauter et sur la case avec le symbole du losange noir.


Tu commences bien. J'espère que tu sais sauter au bon moment. Lança sarcastiquement Anastasia, en le parlant tout en regardant la tablette tactile, les jambes croisées, dans les gradins de son lycée.

Ce n'est pas interdit de passer par-dessus avec un alter.

...T'es pas sérieux ?


La remarque de la blonde le fit sourciller. Rocknell avait seulement précisé qu'il était interdit de sauter haut, par dessus le labyrinthe, ceci étant vu comme de la triche. Là, il n'avait juste à créé un pont de glace et c'était fini illéco-presto. Sans attendre un avis de l'étudiante Kurayami, il plia son bras et activa son alter. Un son se cristallisant s'émettait de là, des sortes de gelés s'élevaient doucement mais sûrement.


Mais arrête de faire le gamin et LIS LE PANNEAU SUR TA PUTAIN DE GAUCHE !

Un panneau ?

Oui, tourne à moins de quarante degré, imbécile...


Elle grommelait, limite ennuyée de le guider. Shoto exécutait et apercevait sur le panneau un schéma d'un petit bonhomme en noir sautant sur les plateformes. Autrement dit, il n'avait pas d'autre choix... Résigné, le fils de Endeavor soupira.


Très bien, je vais le faire.

C'est moi ou tu as l'air perturbé, non, tendu ? Se corrigea Anastasia, pointilleuse.


Immédiatement, Shoto se raidit. Son coeur rata un battement et il se sentit presque dénudé face à cette fille qui avait su remarquer ce détail. La blonde jaugeait attentivement les moins mimiques du garçon, les yeux plissés. Elle devait choisir ses mots avec finesse, étant donné qu'elle était toujours surveillée par ses professeurs. Une pression supplémentaire sur son dos. Sa mission était de perturber le candidat. Étonnamment, Anastasia n'avait nullement l'envie de le tromper. Shoto Todoroki s'était montré juste, calme et bienveillant envers elle que devoir le trahir lui tordait l'estomac.

Exceptionnellement, l'élève Kurayami faisait une exception avec lui. Ce qu'elle disait à voix haute était entendu. Ceux du garçon, ça ne l'était pas, y comprit avec les enceintes de l'arène. Déjà qu'elle avait risqué gros avec le combat contre Lily, si en plus elle filait un coup de main avec Shoto... Anastasia soupira. L'un de ses défauts était de vouloir aider son prochain. Mais bon, à qui la faute ? Elle voulait devenir une héroïne, il fallait bien qu'elle transgresse quelques règles et endure des sanctions. Une personne qui ne craint pas les conséquences était fort. Et elle l'était.

Sinon, à quoi bon tout ses efforts ?


Ecoute, je sais que ce ne sont pas mes affaires mais... Focus-toi un peu plus sur l'épreuve, OK ? Je vais te filer des pistes pour t'aider.

Tu es sincère ? Lui demanda Shoto, perplexe. Je veux dire, ça se pourrait que tu me prépares un sale coup, avec les autres ?


Cette remise en cause de confiance noua l'estomac de la jeune fille qui se penchait en avant, blessée. Il n'avait pas tord sur ce point. Le visage de la blonde s'embrunit doucement, puis un léger rictus se dessinait sur ses lèvres avant de rétorquer :


J'avoue, j'ai la haine car à cause de toi, je serais à l'heure actuelle, dans le labyrinthe avec vous autres si tu ne m'avais pas congelé.


Shoto demeura silencieux, lui donnant raison sur ce fait. Il était responsable de son échec.


Toutefois, j'ai envie de te filer un coup de main, ne me rejette pas ou je te jure que tu feras la plus grosse connerie du jour !

...Pourquoi ?

Va s'y tu me saoules avec tes questions là ! S'emporta l'étudiante Kurayami en haussant le ton. Bouge ton cul, moi je ne te fais pas chier avec mes questions ! On dirait qu'il faut qu'on te tienne par la main pour te rassurer, sale bébé !


De suite, Shoto se crispa en même temps que Anastasia, qui elle, prenait conscience de la gravité de ses paroles. Celle-ci se mit à suer abondamment sur place, les yeux grands ouverts, sous les regards confus et méprisant de ses camarades et enseignants. Tous, n'avaient aucune idée de la personne avec qui elle était en contact et des interrogations flottaient dans l'air.


Putain, moi et ma grande gueule... Se vexa t-elle dans ses pensées.


À l'opposé de son rang, de ses craintes, un gloussement lui raya ses inquiétudes. Stupéfaite, Anastasia discerna un sourire sur le visage du finaliste, bien zoomé, sur l'écran de sa tablette. Les pupilles de la jeune fille s'éclaircissaient, sans qu'elle ne puisse comprendre du pourquoi et du comment il pouvait rire de cette manière, après son discours.


Pourquoi ris-tu ?

Ta franchise.

Oui ?

C'est tout.


Rapide, simple et efficace. Anastasia grimaça, haussa un sourcil, perdue pour cette réaction et cette justification. Rire pour cette raison était quelque peu abstraite.


T'es relou. Lança t-elle, les joues rosies.

Si tu veux.


Shoto recula pour prendre de l'élan et se mit à courir, à un rythme soutenu, bondissait bien avant le rebord et atteignit précisément sur la plateforme flottante, pile au moment où le symbole précédant basculait en un losange rouge. Il refit la même chose sur les autres, ayant bien mémorisé le temps de changement, jusqu'il n'atteigne la terre ferme au loin. Le bicolore se redressa, neutre. Un sifflement se fit entendre dans son oreillette noire et il prêta attention à ceci.


Oui Skywalker ?

T'as géré. Félicita Anastasia avec un sourire.

Oui... sans ton aide.


Sa voix était partie, le jeune garçon avait lâché ceci naturellement, voire un peu trop, sans avoir l'objectif de se plaindre. Anastasia eut les yeux ronds. D'abord estomaquée, elle s'insurgea dans ses pensées avec un sourire vénère.


Ce. Sale. Prétentieux. Bâtard. Enfoiré. Salaud...........


Contenant au mieux son coup de gueule, la blonde parvint à lui répondre, sur un ton grave :


Mais tout le plaisir est pour moi, Todoroki, sache que c'est avec un immense plaisir que je vais te dire un va te faire foutre, royal !

Mais pourquoi tu me dis ça ? Je t'ai offensé ? S'innocenta Shoto qui cligna des yeux, pas conscient du mal qu'il venait de lui dire plus tôt.

Absolument pas, si t'es aussi bon que tu le prétends, démmerde-toi, va s'y !


Elle grommelait et ronchonnait à la fois. Shoto arqua un sourire confus, se demandant pourquoi ce changement radical de sa part. Où avait-il merdé pour qu'elle se sente aussi vexée ? L'étudiant de Yuei se creusa les méninges avant de, éventuellement et finalement, trouver d'où venait l'erreur.


Tu sais, je ne voulais pas être méchant..._

Mais ta guuuueule, démmerde-toi, salut, sale frimeur. Tu caches bien tes manières hein.


Anastasia était clairement blessée, maintenant, elle ne voulait même plus entendre ses excuses minables. Ce qui était surtout troublant, c'était les mimiques de Shoto. Il semblait peiné, atteint. Il baissait ses yeux, acceptant à contrecoeur la décision de sa partenaire. Sa bouille angélique, ne faisait que rager davantage la jeune fille. Impossible de ne pas le pardonner, l'aspirant héro était trop mignon à sa manière. Sa naïveté, son innocence tout court était trop adorable.

Son murmure qui lui présentait ses excuses fit soupirer la lycéenne à l'alter mi-lumière et mi-ombre. Elle leva les yeux au ciel, croyant obtenir le bon choix avec l'au-delà. Mais non, il fallait qu'elle se débrouille.


C'est bon, c'est bon, je vais t'aider. Alors arrête de faire le bébé.

Comment ça je fais le bébé ? Lui questionna Shoto, confus.

C'est une expression !

...Qui définie... ?

Que t'es capricieux. Insupportable.


Shoto fit une grimace.


Je ne le suis pas.

A première vue, c'est ce que tu es.

J'ai une autre question.

Ca dépend si c'est sérieux ou un truc stupide.

Tu peux voir plus loin de ma position ?


Soulagée, Anastasia sourit et jongla avec ses doigts pour observer le champ de vision. Des numéros s'affichaient sur une fenêtre bleutée et elle analysa au mieux, concentrée.


Je n'ai que jusqu'à quatre mètres, pas plus ni moins, comme derrière toi. Je ne peux observer derrière les murs du labyrinthe, sauf par les écrans d'hologrammes...

Entendu. Si tu repères quoi que ce soit de louche, préviens-moi.

J'y veillerais le bébé.


Ce surnom moqueur irrita légèrement Shoto. Il fronçait des sourcils et contesta, sec.


Arrête avec ça.

OK Todoroki, si ça te fait plaiz'...


Leur échange amusait un peu Anastasia. Elle n'avait pas particulièrement vécu ce genre d'échange à son lycée. C'était troublant et à la fois agréable. Comme quoi, ce tournois était bénéfique pour elle. Doucement, Anastasia retrouvait peu à peu sa vraie personnalité disparue depuis son entrée à Kurayami. Malgré tout, elle savait ce qui l'attendait au lendemain. Une redescente aux enfers. Elle ferma ses yeux, acceptant difficilement ce sort qui l'attendait, les bras grands ouverts, prêt à la renfermer dans l'obscurité et la privant d'un bonheur et d'une liberté que tout autre adolescents avaient pour acquis.

Cette fois-ci, se dressait devant le fils de Endeavor, un socle qui avait des filaments bleus comme l'étaient les murs. Dessus, étaient disposés deux cartes. En s'approchant, Shoto découvrit le dos de ces petites affiches illustrées. Inscrit dessus, un cercle qui désignaient des étoiles, des constellations. Intrigué, il retourna la première carte. Le nombre XVII y était inscrit en forme romain, plus bas, au milieu, en dessus, écrit « Etoile ». Un homme était représenté, illustré de dos, face à un ciel étoilé, seule une plus grosse étoile était mise en avant, scintillante plus que les autres. Perplexe, l'étudiant UA poursuivit son analyse, s'interrogeant en quoi ça sera utile.

Attentive, Anastasia commenta.


Une carte tarot !

Oui. Lui confirma Shoto.

Et la seconde ?


Shoto la prit et la retourna. Cette fois-ci, le chiffre XIV y était placé « La tempérance ».


...Je suis paumé là, mais garde ces cartes, au cas où ?

J'y compte bien.


Subitement, une secousse. Le bicolore manqua de trébucher, sentit le sol se dérober sous ses bottes blanches. Du sol, émergeait un sorte de golem en pierre, des motifs losanges noires et rouges recouvraient son torse et biceps. Paré pour le combat, Shoto fit fixette sur le symbole le plus important puis, envoya un jet de flammes dans la direction de la créature.

Ne se laissant pas être perturbé par la parade du golem, ce dernier, avait renvoyé l'attaque avec son bras. Le brasier avait atterrit contre le mur du labyrinthe, ne laissant que des traces potentiellement effaçables, la fumée s'évaporait dans l'air, révélant de la suie encore toute chaude contre les blocs de pierres de ton pierre. Shoto fronça des sourcils, contourna la créature et roula par terre, évita de se manger des coups de poings. De dos à son ennemi, Shoto en profita pour bondir, réanimer le feu dans son poing et cibler encore une fois le losange.


Fais gaffe ! C'est un piège !


L'information flécha en lui et il se crispa. Shoto écarquilla ses yeux. Malheureusement, l'avertissement de la blonde était trop tardif. Le symbole se modifiait, passant du losange à un coeur. De suite, dans les plus bref délais, avant même que le feu ne frôle la mauvaise case, il se risqua d'annuler l'utilisation de son alter, donna une petite claque au biceps, avec de gros yeux.

Son coeur martelait bruyamment contre sa cage thoracique, des gouttes de sueurs perlaient sur sa joue tandis qu'il priait que ceci n'était prit en compte. Fort heureusement, il n'eut rien. L'aspirant héro tourna ses hanches, appuya son pied droit sur le dos de la créature et par la suite, rebondissait, pour effectuer un salto arrière, atterrissant sans risque plus loin, à bonne distance de l'ennemi. Shoto haleta, observa un instant le golem et fit le lien entre son symbole, les cartes et l'adversaire.

À force de se creuser les méninges, il parvint à déduire quelque chose. L'étoile désignait la direction à prendre, le chemin, le seul petit éclat qui chassait les ténèbres, un fragment d'espoir, une réussite. En soit, cette carte était particulièrement positive. Quant à la tempérance, la signification réelle était la modération dans les mesures, notamment dans la nourriture et l'alcool. En approfondissant un peu plus, cela se penchait sur la possession de soi, dans l'éloignement des excès et de la modération des passions. Si on combinait ces deux choses, cela donnait un drôle de résultat.

Shoto recula et fit demi-tour, passant outre l'incompréhension de sa binôme. Les spectateurs étaient tout autant confus et perdus vis à vis des réactions du jeune garçon. Le golem poursuivait l'aspirant héro, avec lenteur.


Tu fous quoi là ?! Tu fuis !? S'ébranla Anastasia.


La blonde était médusée sur la tablette tactile et automatiquement, elle appuyait quelques doigts sur l'oreillette plantée dans son oreille droit.


Tout le contraire, je l'emmène à sa chute.

Quelle chute ?! C'est la tienne que je vois, ouais !

Skywalker, aurais-tu oublié ?

Oublié quoi ?!

Cette épreuve consiste à jauger notre intelligence, notre sens de la déduction et notre perspicacité.


Consciente de ce qu'il sous-entendait, Anastasia soupira et massa ses trempes avec deux de ses doigts. Sur ce plan il n'avait pas tord, toutefois, le chemin qu'il empruntait n'avait rien de logique ! À moins qu'il avait quelque chose de fou en tête. L'étudiante Kurayami plissa ses paupières. Elle était pourtant la plus maline de sa promo parmi les filles. Ne pas réussir à suivre Shoto Todoroki était un vrai casse-tête pour elle. Tantôt, la blonde lâcha un hoquet lorsqu'elle vit le candidat retourner vers les plateformes flottantes et changeantes.

Elle commença finalement à capter ce qu'il cherchait à accomplir.


Tu veux le faire tomber. Mais tu crois qu'il serait aussi stupide à sauter ?

Je vais l'y contraindre. Répondit simplement Shoto, entre deux souffles.

Et si un des pics en dessous frôle le mauvais symbole ? Tu y as songé ?


Un sourire s'élargissait sur les lèvres du bicolore.


Je pense avoir une solution pour ça. Je dois tenter.

...Eh ?


Peu confiante à son égard, elle se contenta de l'observer sauter de plateforme en plateforme, atteignant l'autre rive. Plongée dans ses songes, hypothèses, Anastasia se concentra et se pencha d'avantage sur les deux indices que Shoto avait obtenu. L'étoile, oui, bon, a direction était une bonne chose, l'étoile en général, désignait le Nord. Les navigateurs retrouvaient leur chemin avec ceci, en plus d'une boussole. Quant à la tempérance... ce qui était excessif ? La blonde posa son coude sur sa cuisse et réfléchissait rapidement.

La tempérance était une vertu. Elle représentait l'équilibre, la stabilité, la maîtrise la volonté sur les instincts et maintenait les désirs dans la limite de l'honnêteté. L'antonyme était la gourmandise. Quel était le lien dans tout ça ?

Quel était le message de la carte de la tempérance ? Qu'est-ce qu'il devait se maintenir ou plutôt à l'inciter à faire marche arrière ? Si on analysait, ceci pouvait être une manière de dire de se recentrer sur soi-même...

Anastasia tilta, comprit enfin le message.

Il s'arrangeait à suivre exactement ce à quoi elle pensait. À cet instant précis, le golem se montrait enfin, ce qui fit sourire la jeune fille.


Todoroki, avise-toi à l'attirer sur le bloc du milieu.

Pourquoi le milieu ? L'interrogea t-il, intrigué.

Oui, avec ton symbole.

Entendu.


Le finaliste se positionna, prêt à déployer son alter. Dès que le golem était suffisamment près de l'autre coté, Shoto leva ses bras vers le haut, avança son pied droit et replia ses bras. Surgit, des deux cotés, des vagues de glace et de feu, atteignant l'ennemi et le poussait jusqu'à lui. Rapidement, précis et consciencieux, le bicolore gardait captif le monstre suspendu dans les airs quelques instants avec un mini socle de glace, avant que celle-ci, ne chute sur le bloc plus bas, s'éclata avec le golem en temps voulu sur le symbole du losange noir.

Un déclic audible s'échappait quelque part et le golem tombait avec la plateforme sur les pics, ne réalisant un brutal fracas.


Putain, Todoroki, t'as géré de ouf ! S'exclama Anastasia. Et c'est pas tout !

Quoi ?

Là, aux écrans, on aperçoit ton parcours ! Si t'avais avancé, c'était un cul-de-sec !


Au début stupéfait, Shoto esquissa un sourire victorieux. Il repéra sur sa gauche, un passage qui n'était pas avant. Une porte sans serrure se présentait à lui. Sans se poser la moindre question, le jeune garçon tournoyait la poignée ronde et s'aventurait dans un autre chemin. Pour l'instant, aucun piège n'avait l'air de se tenir ici. Il avança, déterminé.

Il s'estimait vraiment chanceux sur ce coup. Shoto vint même à se demander comment se débrouiller les autres. Qui sait, tout se déroulait parfaitement bien.

Malheureusement, ce n'était pas le cas.


Putain mais c'est quoi ça ?! La force et l'impératrice !?

On parle de moi en fait.

Va torcher ton cul et faire ta gueule, tu gaspilles ta salive pour rien pétasse !


Irrité au plus haut point, Katsuki tiquait de sa langue contre ses dents. Il fixait ces deux cartes, les sourcils froncés, sans savoir quoi en faire de ces doubles cartes complètement inutiles. Et pour couronner le tout, son binôme était plus barbant qu'autre chose.


Tu te soucies de mon cul ? La vache, quel romantique tu fais !

J't'ais pourtant dit de fermer ta gueule toi !

Calme-toi un peu le chihuahua, je t'avais déjà dit moi de faire gaffe à tes cordes vocales moi.


Sa coéquipière provisoire n'était autre que Sayako Ito. Aka la fille qu'il avait rencontré pendant la troisième épreuve – et putain, il aurait tant aimé n'avoir rien fait pour l'aider –. La jeune fille avait un grand sourire moqueur dans ses rangs, une jambe par dessus une autre, le bout de son oncle vernis caressait verticalement sa lèvre pulpeuse. Ses orbes verts pommes jaugeaient intensément la lutte du finaliste sur l'écran de la tablette tactile.


Les cartes tarots, spécifiquement celui de marseilles est très complexe en vrai. Tu as eu des majeures, elles suffisent mais c'est toujours mieux accompagné des autres, à savoir les épées, bâtons, coupes, ...

Génial, t'es du genre voyante toi ? Souffla Katsuki en levant ses yeux au ciel.

Je suis plus du genre à me renseigner sur beaucoup de chose, je ne crois pas en l'avenir des cartes et encore moins en les médiums, je ne crois même pas aux fantômes, c'est scientifiquement impossible. Lui confia la blonde, sincère.


D'une part, le garçon à l'alter explosif s'en foutait d'elle. Une vraie salope, une vipère, qui aimait montrer ses atouts en avant. Sa voix était infernale et sa grossièreté venait de ses airs de madame-je-sais-tout. Il souffla par le nez, exaspéré par tout ça. S'il y avait bien une chose qui l'emmerdait, autre que Deku, c'était une poignée de filles. Depuis petit, cet avis était resté ancré dans son crâne.

Ça pimait souvent. Ça voulait devenir une jolie princesse. Ça suivait de près à la mode. Ça rêvait de faire du cheval et trouver un magnifique prince charmant qui les mèneraient dans un château luxueux, où elles ne pourraient s'inquiéter de manquer d'argent. Une partie de ses connaissances étaient de vraies fifilles à leurs papa et maman. Il suffisait qu'on contrarie une, pour qu'elle pleurniche et quémande auprès de ses parents pour obtenir une douce vengeance méritée. Aucune ne savait agir indépendamment et leur esprit critique n'était pas bonne. Très sincèrement, le peu qui s'intéressait aux héros, n'était simplement que de la vantardise pour avoir une bonne impression chez les garçons.

L'amitié entre filles et garçons n'était pas très d'actualité en primaire. Ils étaient séparés et jouaient dans leurs coins. Ça lâchait des messes basses des deux cotés, jugeant l'attitude des autres. Dès qu'il y avait un trop gros rapprochement, directement, ça se moquait à voix haute, en les traitant d'amoureux, pour humilier certains. L'unique chose toléré ; la relation frère et sœur. Oui, un grand-frère avait le devoir de protéger sa petite-sœur, c'était compréhensible. L'inverse ? C'était une honte pour le petit-frère. Il était pointé et considéré comme un lâche, faible et pleurnichard. À chaque fois, il fallait qu'un maître ou maîtresse d'école intervienne pour calmer le jeu.

Et bien évidemment, la punition collective, revenait à faire des activités en groupe, mixte. Katsuki se rappelait encore d'un mauvais moment, qu'il n'arrivait à extraire de sa mémoire. Il s'agissait d'une séance de coupage, de créativité. Les enfants devaient confectionner en groupe, quelque chose avec des papiers de journaux et de magazines. Des pistolets de colle étaient disposés sur toutes les tables rondes de bois, des filets translucides traînaient un peu partout, se durcissant avec le temps. L'échange était peu bruyant, étant donné que ça boudait de partout. Par un vote, Katsuki avait obtenu la majorité des voix. Chef du groupe, il avait demandé à ce que ensemble, ils confectionnent un vilain et All Might. Soutenu par Izuku et ses potes, ils avaient à peine prit quelques bouts de papiers avant de se faire gronder par les trois filles. L'une d'elle, était une fille d'un célèbre journaliste. Une blonde, avec son nom commençant par un Y. Autrement dit, plus précisément, elle se voyait intouchable.

Une personne imbuvable.


Je suis contre, moi ! C'est ringard et pourquoi c'est toi le chef, Bakugo ?


Katsuki n'avait pas traîné pour la recadrer. Il n'avait pas d'alter, comme les autres, ils étaient encore jeunes et insouciants. Malgré tout, le petit garçon débordait de fierté. Il croisait ses bras et appuyait son dos contre le dossier de sa chaise.


Parce que je le suis, c'est tout ! Je suis le meilleur et toi tu es d'un cran en dessous !

C'est faux ! Moi je veux pas de tes idées de nullos ! Moi je demande à faire un dauphin !

T'es sérieuse ? Un dauphin ? C'est grave pourris ! On veut de l'action nous ! Si t'es pas contente, va s'y pleure, on s'en fout !


Telle une drama-queen, elle prit au sérieux les propos de Katsuki et se mit à chouiner bruyamment. Les garçons venaient même à se demander si le futur alter de cette fille n'était pas de pleurer sur demande. Évidemment, le scénario donnait raison aux filles. La maîtresse était intervenue, consolait les pauvres victimes, les écoutaient et sermonnait aussitôt les coupables. Malgré les ordres de l'adulte, Katsuki refusait de s'excuser. Il se contentait de dévisager la chouchoute de tout le monde, d'un regard mauvais. Guidé par l'excès, l'indignation et l'injustice, le cendré se défendit du mieux qu'il le pouvait, bien que ce n'était pas avec ces arguments qu'il remportait le débat.

Critiques, insultes, le petit garçon aux orbes rouges ne se laissait pas démordre par qui que ce soit. Il se fichait de la caprice de miss chouineuse, il ne faisait que l'enfoncer, n'attirant que les foudres de la maîtresse. L'unique personne qui sut éteindre le feu, n'était autre que son meilleur ami.


Calme-toi Katchan ! Je sais comment on pourrait trouver un arrangement...


Tous les regards braqués sur le petit garçon aux tâches de rousseurs, il rejoignit timidement ses doigts entre eux, nerveux et intimidé.


E-Eh b-bien... j-je... me disais... qu'on pourrait... faire un dauphin... mais comme vilain.. c-comme ça, on a All Might et un vilain avec l'apparence que les filles aiment..

Oh. Pas bête! Lui lança Katsuki, étonné de son idée. T'es pas si inutile que ça !


À cette époque, Katsuki s'en rappelait même que trop bien, Izuku était le seul proche ami, qui prenait sa défense quand on voulait le piéger. Les autres avaient trop peurs de se faire sermonner. Le vert était timide, mais un grand fan de héros. Il était capable de beaucoup comparé aux autres. Sa gentillesse, son coté de justicier lui correspondait et le cendré ne rêvait qu'une chose, qu'ils se retrouvent plus grands, des rivaux et bons partenaires. Un duo le plus fort du Japon.

La vie était semée de malchance, de piège, de plusieurs rives qui conduisait à des séparations. Personne ne pourrait tout prédire. Ceux qui voulaient faire demi-tour, devaient se confronter au bâton de feu, les conséquences ou plutôt ; le karma.


Mais j'veux pas que le dauphin soit méchanttttttt !! Se buta la fillette, le visage rouge, les yeux l'étaient tout autant, aussi humides.

Les garçons, faites un effort ! Leur gronda l'enseignante, furieuse, elle posait ses mains sur les épaules de la petite fille aux cheveux carrés.

M-mais...


Écrasé par ce jugement soudain, du simple fait que l'adulte se rangeait du coté des filles, Izuku ne trouva rien à redire. Il se rangea dans son coté, baissa sa tête, les yeux posés sur le plancher, vexé. Katsuki, mécontent, avait discerné, sous la frange de cette petite fille, un sourire mauvais et manipulateur. Fière de sa comédie, elle vint même lui adresser un clin d'oeil et lui tirer la langue.


Si tu crois qu'on va se prosterner devant toi, tu rêves trop ! Lui cria Katsuki.


Sous l'excès de la colère, il claqua sa main sur la table et se levait de sa chaise. Les pieds grincèrent sur le sol, le petit garçon grinçait des dents, les sourcils froncés. Il vint la désigner du doigt, haineux.


T'es qu'une nulle qui ne sait rien faire à part pleurer ! Tu serais la première victime des vilains et crois-moi, tu supplierais pour qu'on vienne t'aider si t'es en danger mais personne va vouloir car t'es qu'une sale menteuse !

Bakugo Katsuki ! Ça suffit maintenant !


Le ton s'élevait. La raison revenait toujours à l'adulte.

Les enfants étaient toujours en tords.


Je ne veux plus t'entendre ! Tu es dispensé de l'activité !

De toute façon, vous êtes aussi une fille ! Vous êtes toutes des menteuses ! Puis ça tombe bien ! J'avais aucune envie de faire ce truc de naze ! S'emporta le cendré en sortant de la salle de classe, sous les regards inquiets de ses potes.


Il le savait ce qu'il s'était passé ensuite. Parce que Izuku lui avait tout dit. Et Izuku avait toute sa confiance. Cette peste avait remercié la maîtresse avec un grand sourire. Elles s'étaient enlacées et la capricieuse avait prit les rennes de l'activité, tandis que les garçons se taisaient, apprenant à détester cette fille, plus qu'auparavant. Apparemment, elle avait même fait du chantage de tout dire à son père si les garçons autour de la table obéissait à ses ordres.

Ce qui bien sur, personne n'avait répondu. Katsuki, après avoir entendu toute la version de son meilleur ami aux cheveux verts, sentait bouillir de l'intérieur. Impulsif, il cogna son poing droit contre sa paume gauche, pestant librement, dans la cours de récréation.


Je vais me la faire ! Pas question d'être soumis à elle ! Elle va le regretter !

M-Mais K-Katchan..

Quoi !?

Maman.. elle m'a dit de ne jamais frapper ou de faire pleurer une fille... Souffla tristement Izuku.


Docile et proche de sa mère, il écoutait sagement tout ce qu'elle lui racontait. Lui, son meilleur ami, préférait se ranger du coté d'une femme plutôt que lui. Cette vérité là l'avait complètement choqué. Il s'était senti abandonné, délaissé. Pourquoi un homme devait obéir à une femme ? Perdre aussi facilement ? Ce n'était pas logique. Au domaine du travail héro, les hommes étaient plus souvent confrontés au danger, plus que des femmes. Les femmes étaient plus penchées sur la publicité, aux médias, là où elles pouvaient se montrer et se mettre en valeur. Il y avait peu de femmes qui avait réellement du potentiel. Ou alors les médias en parlaient peu, heureusement, Katsuki se disait qu'il y avait des exceptions. Mais sans doute, autre part que dans sa ville natale.

En fait, tout court, les filles qu'il rencontrait, ou voyait à la télévision, le décevait.

Dans ses yeux, Katsuki, il ne voyait qu'à travers les femmes, de la déception. Toutes étaient des fragiles. Ou alors des menteuses, qui trichaient. On aurait dit qu'il y avait un concours de popularité dans le pays. Toutes se préoccupaient de ces choses prioritairement : l'éducation – où on ne pouvait que être admiratif de voir un enfant si parfait –, le physique – parce que oui, si elles étaient moches, c'était une honte pour la société ! -, être intelligente – avoir les meilleures notes était synonyme d'être une réussite – et puis le statut social. Tout ça ne préoccupait les dames.

Avec les génitrices, ce n'était pas le mieux aussi. Elles avaient un rôle important ; celui d'instruire son bébé. L'image de l'enfant représentait en grosse partie ceux des parents. L'éducation faisait le tout. L'absence, la violence, ... tout était codé chez l'enfant.

Mitsuki Bakugo. Une femme avec un tempérament bouillant, comme son fils. Elle aussi, prenait soin de ces codes-là. Son mari ? Un véritable soumis, qui n'osait s'interposer à ses décisions. Cet homme-là, qui était le père de Katsuki, était la parfaite représentation de ce qu'il ne voulait pas devenir :

un raté.


Ouais ben moi je refuse de faire des exceptions.

Tu vas te faire gronder Katchan... S'inquiéta Izuku, concerné pour son ami.

Et ?! S'énerva le cendré. Il plaça une main sur sa hanche, il sondait du regard le vert. Si je ne fais rien, elle continuera et voudra instaurer sa loi chez nous ! Pas question ! Tu crois que All Might serait d'accord ?! Nan ! Il voudra qu'on stoppe le mal ! Alors soit t'es avec moi, soit t'es...


Ses pensées s'accordaient parfaitement avec sa voix, remplit de colère. Il rejetait l'image sur son ami.


...Qu'un raté, un minable qui n'a rien d'autre à faire que de chialer sur son sort !


Izuku appréhendait un peu. Cependant, fidèle qu'il l'était, il avait suivi son meilleur ami. Il avait suivi son meilleur ami, ne participant que dans l'ombre de ses faits, gestes et paroles, aux brimades.

Tout avait été reporté. Izuku Midoriya avait participé au harcèlement, bien qu'il préférait rester derrière son meilleur ami, avec une mine désolé. C'était sans dire que le vert avait essayé de calmer les choses.

Dès que Katsuki avait le dos tourné, Deku avait tenté une approche, une conversation, réclamant à ce que cette fille s'excuse auprès de son meilleur ami. Ainsi, tout s'arrangerait et leur guerre prendrait fin. Chose que « Y » avait amèrement refusé et elle l'avait traité de lâche.

Sans faute d'avoir prévenu, au lendemain, cette petite fille s'était fait humiliée en récréation. Un des potes de Katsuki lui avait soulevé la jupe et s'était moqué de la culotte de la fillette. Après ceci, tout avait été reporté, elle avait été tout dénoncé à la professeur – qui bien évidemment, prenait défense de cette pauvre et malheureuse fille. L'information remonta jusqu'aux parents des concernés.

Les mères échangèrent près de l'école. Inko, se contentait de se morfondre en excuse en s'inclinant, avec Mitsuki, subissant à deux, en plus de leurs enfants, les injures de la mère de la fillette. Pour une certaine raison, ou sentiment de supériorité, la femme avait même exigé à ce que les deux garçons se mettent à genoux, pour s'excuser convenablement auprès de « Y ». Gênés, humiliés, les deux garçons avaient dû le faire, sous les ordres de leurs mères. Une fois l'affrontement fait, les mères se séparèrent, emportant leur fils jusqu'à la maison.

Izuku se sentait coupable d'avoir causé autant d'ennuis à sa pauvre mère. Il savait qu'elle travaillait pas mal dernièrement et le simple fait d'avoir apprit que son fils ait fait du mal à quelqu'un l'avait chamboulé. La femme aux cheveux verts lui faisait la morale sans pour autant trop se fâcher contre lui. Au contraire, elle se blâmait de n'avoir su bien l'éduquer. Le petit garçon aux tâches de rousseurs avait son coeur qui se serrait douloureusement contre sa poitrine à ces propos. Son regard s'attardait vite vers son meilleur ami. Il voyait au loin, qu'il recevait un sale coup de poing au crâne. Le cendré avait le regard haineux, ses traits étaient durcis par la colère imminente et bien sûr, il faisait blocage sur les engueulades de Mitsuki. Il n'écoutait plus rien, au contraire, Katsuki manigançait quelque chose, sa mine réfléchit provoqua des frissons incontrôlés chez Izuku.

La vengeance était un plat qui se mangeait froid.

Après que les parents aient été impliqués, Katsuki changea d'approche. Et cette fois-ci, le petit garçon s'était montré plus malin, plus rusé. Ses erreurs, il avait apprit à les surmonter. Le cendré avait remarqué la réticence de ses potes de vouloir faire chuter la capricieuse et avec le soutient de Izuku, qui affirmait que son ami était courageux, qu'il ne voulait pas le voir si mal, le petit garçon aux yeux rouges n'avait rien abandonné. Tous deux, avaient commencés à observer leur camarade. À prendre note des heures et de ses habitudes.

Il fallait que justice soit faite.

Tout d'abord, un stylo disparu. La fillette s'était plaint du vol. Rien n'avait été trouvé. Suivit par des cahiers, les prochains jours. Toujours rien. Le sac à dos s'était volatilisé un jour suivant, dans la classe, après la récréation. De suite, la fillette accusait Katsuki Bakugo d'avoir volé. Ce dernier, s'innocentait en haussant ses épaules et répliquait simplement qu'il n'était pas aussi cruel. Ceci engendra une inspection. Tous se mirent à chercher de fond en comble l'école puis, vint au moment à fouiller les casiers. De là, la petite ennuyeuse se retrouva piégée. Tout ses affaires se trouvaient dans son propre casier. Surgit des messes basses, des moqueries, une humiliation publique, puis, se fit sermonner sévèrement par sa maîtresse préférée. Cette fois-ci, elle en pleura réellement, n'arrêtant pas de se défendre, que Y s'était fait avoir en beauté.

Cette victoire plus que satisfaisante amusa Katsuki, pour un court moment. Ses amis le félicitaient, fascinés par son stratagème. De suite, elle était moins aimée et avait perdu la confiance de la maîtresse. Ses amies la traitaient de menteuse et lui avait tourné le dos.


Dis... on ne refera plus jamais ça, hein ? Lui questionna Izuku.


Le petit garçon aux tâches de rousseurs serrait la prise de ses bretelles de son sac à dos All Might, édition d'argent. Il rentrait chaque jours avec lui et la culpabilité le rongeait intérieurement. Il ne trouvait rien de cela héroïque, de participer à ces brimades. Pur et gentil, le vert espérait que son ami admette que ce n'était pas juste de faire ces choses. Que exceptionnellement, ce qu'il s'était passé, ne se reproduira plus à l'avenir. Katsuki zieuta vers lui, les mains dans ses poches de son short kaki.


Ouais, au début c'était rigolo de la voir affolée et tout, c'était encore plus cool de la voir perdre ! Mais j'avoue que, après j'ai perdu goût.

D'accord !

De toute façon, elle a échoué. Maintenant je suis le meilleur et je commande l'école ! Et ils le seront tous après que j'ai mon alter ! S'emballa Katsuki en levant son poing en direction du ciel. Je serais le plus fort !

Oui, c'est vrai ! Souriait Izuku, tout aussi enthousiaste que lui.


Pour Katsuki, Deku était son meilleur ami, son meilleur partenaire.


Jamais je ne lui ferais du mal... Se jura t-il.


Une promesse qu'il s'était faite.

Le temps passait.

L'arrivé des alters accueillaient les enfants. Un seul, n'avait pu obtenir ce quelque chose.

Ainsi naquit, une différence, une distance qui fissurait la promesse faite chez les deux garçons.

La mentalité dériva chez l'un deux.

Arrivait ensuite l'adolescence.

Katsuki avait un alter puissant et se voyait être sur les marches des Dieux. L'enfant qui avait un don le plus incroyable jamais donné. Il avait prit la grosse tête. Malgré sa petite promesse faite à son meilleur ami, qui à l'heure actuelle, ne l'était plus pour son coeur, il harcelait et rabaissait beaucoup de personnes. Cependant, sa cible favorite, sur lequel le cendré prenait le temps de lui pourrir la vie chaque jours, était Izuku Midoriya.

Sa méchanceté, effrayait beaucoup de monde. Filles y comprit. Même les collégiens plus âgés que lui, n'osaient se retrouver face à lui. Depuis son entrée dans le collège Orudera, l'adolescent avait de suite instauré son royaume, ses règles, ses lois. Personne n'arrivait à sa cheville. Il était invisible aux yeux de tous. La peur avait créé la soumission. Personne n'osait s'opposer à lui et les professeurs n'avaient pas leur mot à dire, étant donné qu'il était un élève brillant et prometteur. Quelques filles avaient tentés une approche pour sortir avec lui, ou encore pour le draguer, mais sans succès. Katsuki ne voyait aucun intérêt et ne se focalisait que sur les études et ses entraînements intensifs qu'il faisait en dehors de l'école. Sa musculature s'était renforcée et même ses entraîneurs transmettaient leur louange à son égard.

Une fois, une collégienne s'était servie de son entourage pour humilier Katsuki, derrière l'école. Sans succès. Même si Katsuki s'était retrouvé avec quelques égratignures, blessé par ci et par là, sa victoire avait bousculé tous les élèves, qui, après ceci, les avaient rendus muets comme des carpes. La fille s'était aussi retrouvée sévèrement punie. Il n'y avait pas d'inégalité des sexes. Tout le monde devait apprendre à rester à leur place. C'était comme ça. Tous étaient dans un rang inférieur, Deku, se retrouvait même à la racine de la société.


Tu ne m'écoutes pas en plus !


Depuis son entrée à UA, les aspirantes héroïnes avaient bluffé Katsuki. Toutes démontraient une détermination qui était rarement vu chez lui. Doucement mais sûrement, l'adolescent avait trouvé enfin, un respect chez elles. Elles ne se montraient peu fragiles et c'était beau à voir. Ici, à ce tournois Kukonaka, il avait remarqué le nombre ahurissant de vrais battantes. Il avait l'impression d'assister à une nouvelle gamme d'héroïnes qui allaient changer la donne chez les héros.

Ses critères étaient plutôt strictes.


Nan, tu me casses les couilles.

Tu ne veux pas dire tes testicules plutôt ? Oh attend, plutôt ta paire sacrée ? Tes testiboules ? Tes castagnettes ? ...


Katsuki leva les yeux au ciel. Très honnêtement, il crevait d'envie d'arracher son oreillette noire et de lever ses majeures en gueulant haut et fort qu'il n'avait plus rien à foutre, qu'il savait se démerder seul. Sayako représentait la meuf chieuse, un rappel de cette petite peste qui lui avait donné une mauvaise image des filles en général.

Sincèrement, il ignorait les raisons qui poussaient la blonde à devenir une future héroïne et franchement, il n'avait aucune envie ni curiosité de le savoir. Cette blonde, avait tout les critères de ce qu'il détestait le plus chez une fille. Une personne qui se croit intelligente, supérieure, qui rabaissait les autres à tout vient et qui mettait en avant ses atouts féminins.


...Aaaah ? C'est quoi ce bordel encore ?


Face à lui, se dressait un parcours différent à celui de Shoto. Des cases noires et blanches, exactement comme un jeu d'échecs. Concentré, le garçon à l'alter explosif plissa ses yeux, supposant déjà sur quoi il devait marcher. Les cases noires, vu qu'il était le joker noir. Katsuki serpentait de cases en cases, prudent.


C'est trop facile, souffla t-il, restant aux aguets.

Hé, n'avance pas. Lui stoppa Sayako.


Sans exagération, elle semblait très sérieuse. Katsuki fronça des sourcils, hésita, se questionnant s'il pouvait réellement lui faire confiance. Il nota un écriteau sur le mur « interdiction de voler ou disqualification. ».


Putain. Je t'écoute, t'as une idée la Barbie ?

Tu me Ken quand tu veux.


Intérieurement, le cendré sentit un vide.


OK, je raye ce surnom de merde, elle kiffe faire des jeux de mots merdiques on dirait.


Comme si sa prière était exaucée, Sayako reprit son sérieux.


Quoi qu'il se passe, tu ne bouges pas de ta cases, pigé ?

Quoi ? T'as vu quoi, putain ?

J'espère que t'es pas trop con, le jeu va se corser pour toi..


À l'écoute, Katsuki cogita sur place, analysa autour de lui et finissait par repérer des cases blanches fissurées par ci et par là, comme des noires. Des pièges étaient placés. Mais pourquoi aussi sur des cases blanches ? Un bruit suspicieux surgissant derrière l'aspirant héro l'alerta immédiatement. Il se retourna et fit une étrange tour d'environ deux mètres de hauteur face à lui. En marbre blanc, il avait au-dessus de sa tour, un symbole de coeur rouge. Le sol vibra, introduisant pleins d'autres pions, disposés uniquement sur les cases blanches.

Sur sa droite, un cavalier. Il brandissait sa hache et l'abaissait sans une once d'hésitation sur le jeune candidat, qui paraît cette attaque avec son alter. L'explosion qu'il avait renvoyé, fit valser l'arme tranche et s'échoua sur case à lui. Immédiatement, celle-ci se brisa, éclata en morceaux, un son de verre s'entrechoquaient, tombant plus bas. Stupéfait, Katsuki observa attentivement, ne ratant pas d'une seule miette ce qui venait de se produire. Son coeur tambourinait contre sa cage thoracique puis, sous l'effet de l'adrénaline, le cendré esquissait un sourire nerveux et à la fois bluffé.


Merde, ça va être chaud.

Encore heureux que t'es pas sortie de ta case ! S'exclama sa binôme depuis son oreille. Et tu veux la meilleure nouvelle ? Regarde au bout de la plateforme d'échec !


Il s'exécuta et grommela. En effet, de l'autre coté, il y avait des marches et un trône, orné d'or et de velours rouges. Dessus, une étrange boite 3D, qui tournait frénétiquement plusieurs symboles, exactement comme une machine à sous dans un casino, où il fallait espérer obtenir trois même images simultanément pour obtenir le jackpot. Katsuki pouvait très bien envoyer un tir là-bas avec son alter. Cependant, compte tenu du nombre de pions sur place, qui pouvaient attaquer à n'importe quel instant, en plus des pièges, impossible de se concentrer et de calculer le temps de passage entre les symboles sur cette foutue machine.

À moins qu'elle n'ait omit quelque chose, cette fois-ci, le finaliste ne voyait pas l'ennui de demander un léger coup de main. Focus, il se rappela des précédentes cartes tirées et se positionna. Une main dirigée sur le cavalier et une autre, sur la tour.


Bon blondasse, pendant que je pulvérise ces jouets, localise-moi une case sans piège !


La force. Il la représentait à lui seul. Cette énigme était trop facile. Il suffisait de tout défoncer pour en tirer quelque chose ! Quant à la carte de l'impératrice, eh bien, c'était le trône. L'équilibre, le poids du commandement. Ceci aurait été même plus logique si c'était l'empereur.

Après tout, Katsuki Bakugo était comme un Roi. Il avait du pouvoir, l'intelligence et portait des charges lourdes sur les épaules et supportait tout.


Ouais, je vais essayer.


Sayako avait répondu sans trop de conviction ce qui énerva le participant. Il râla plus fort, ne passa pas par quatre chemins pour lui balancer ses vérités.


Putain de merde, si t'as rien à branler, dis-le ! J'te donnais une tâche facile car j'avais envie d'essayer de te faire confiance et t'essaies de tout faire foirer !

J'y gagne quoi moi ? Hm ?


Montrant son vrai visage, l'élève Hunakawa esquissa un sourire hautin. Elle admirait ses ongles vernis, la tablette tactile placée sur ses cuisses, plus précisément sur sa jupe en tartan jaune. Ironiquement, les uniformes des étudiants Hunakawa ne collait pas trop avec le blason de leur école. Dès lors qu'elle entendit « Tu te fous de ma gueule ?! » elle rétorqua, en relevant un peu le menton, sans jeter un coup d'oeil à l'écran :


Pourquoi je devrais filer un coup de main à un finaliste qui n'est pas de mon lycée ? Désolé, je passe.

Et tu pouvais pas me le dire dès le départ au lieu de t'amuser à ridiculiser les autres !? Vociféra Katsuki, dépassé. Tu parles d'une future héroïne ! Bordel, t'es à gerber !


Sayako plissa ses paupières et maugréa une grimace. Elle se pencha sur sa tablette tactile et haussa à son tour sa voix, chose qui réussit à effrayer ses camarades de classe et aussi de la deuxième classe. Ses professeurs et le proviseur tirèrent une drôle de tronche en l'écoutant pousser à son tour, son coup de gueule, en perdant son sang-froid.

Arriva ensuite, une averse d'insultes.


Putain ! Mais toi aussi je ne peux pas te blairer ! Tu te crois invincible ! Au début c'est marrant de se foutre de ta gueule mais au bout d'un certain temps t'es chiant !

Je rêve ou tu me traites de chiant alors que tu l'es ???!

Va s'y t'es relou, va chier sur le terrain tout seul !

Bah c'est ce j'allais faire avant d'apprendre que je ne pouvais pas compter sur une pute !

J'chui peut-être une pute, mais j'ai une cervelle moi, merde !

Ben ta putain de cervelle, il lui manque de la reconnaissance !

En quoi j'te suis reconnaissante, connard ?!

T'es imbuvable, j'aurais dû te laisser dans le pétrin plus tôt si j'avais su !

Ah ouais ?! Et j'devrais remercier ton p'tit coeur d'artichaut pour ta gentille action ??!

Chez moi, on apprend un minimum la politesse, tu vis dans une forteresse ou t'as cru que tout le monde allait te lécher les pompes ou quoi ?!


Sans connaître les détails de cette dispute, Tsuki souffla, irritée, se leva de son siège et ôta une oreillette de son élève qui se comportait comme une parfaite idiote sans discipline. En attirant toute son attention, Tori la dévisagea très sévèrement. Ses traits se durcissaient et elle fronçait du nez. D'une voix ferme et autoritaire, elle plaça ses exigences.


Maintenant, ça suffit Ito.

Rah ?! Mais mêlez-vous un peu de vos mer_

Ito ! J'ai dit stop !


De suite remise à sa place, la sulfureuse blonde tourna sa tête, dégoûtée. Elle grinçait des dents, refusant d'entendre d'avantage – en plus que avec son autre oreille, elle pouvait entendre comme un ricanement méprisant de Katsuki qui avait entendu le sermon de Tsuki.


Ito, tu vas me faire le plaisir de cesser ces gamineries ! En tant que future héroïne, tu es confronté à un choix ! Aider ou ne pas aider. Là, tu ne fais aucun des deux, tu te comportes comme une gamine !

Rien à foutre. Cracha la jeune fille.

Voilà l'adolescence , comme c'est beau. Impossible de éduquer ! Balança le proviseur, en levant les yeux au ciel.


Tsuki lui adressa un regard noir, en même tant que son élève.


Fermez votre clapet, sale croupion ! Jura Sayako, déchaînée.

QUOI ??

J'ai dit stop, ou tu vas me faire le plaisir de poser cette tablette, quitter l'arène et d'attendre dans le bus ! Lui engueula Tori.


Ignorant les injures du proviseur, scandalisé par le manque de respect, Tsuki garda un minimum son calme. Lui il était un sacré dragueur de femme qui abusait de qui il voulait en échange de frics, ce qu'il ne manquait pas, il rabaissait les femmes et puis bon, l'argent, ça fait taire les groupies. Plutôt centrée sur son élève, la jeune femme aux longs cheveux argentés la considéra un long moment avant de plisser légèrement ses cils.


Qu'est-ce qui te met dans ces états ? Il t'a dit quoi pour que tu t'énerves comme ça ? Demanda t-elle plus doucement.

...Rien en ce qui vous regardes, Tori-sensei.


Déçue, elle continuait de la toiser un moment.


Il t'a dit quelque chose qui t'as contrarié, n'est-ce pas ?

Lâchez-moi un peu.

C'est parce qu'il compte sur toi.


Avec ses capacités de chouette, elle pouvait voir de loin. Plus loin qu'un humain normal. Évidemment, Tsuki avait discerné avec qui Sayako était en contact. Avec son ouïe exceptionnelle, elle pouvait entendre un peu ce que les adolescents se disaient, même si ce n'était pas parfait à cause d'un appareil numérique, tout ce qu'elle sortait de sa bouche, était des suppositions, des théories. Tout était fondé par son intuition. Doucement, l'héroïne professionnelle et enseignante, posa sa main sur l'épaule de la blonde, sincère avec elle.


La bonne blague, pourquoi je l'aiderais ?

Parce que vous avez le même ennemi ?


Elle sous-entendait le lycée Kurayami. Tsuki pointa du doigt sur les écrans flottantes et holographiques, Yasujiro galérer et rouspéter. Sayako regarda silencieusement.


Comparé à ton camarade qui est à fortes chances, avec un élève Kurayami, le finaliste avec qui tu es, a besoin d'assouvir justice.

Ce type n'est pas un gosse. Enfin si, peut-être. Mais il a des muscles. Et c'est pas des faux.


Une justification troublante et assez vague. Il arrivait qu'elle soit houleuse mais de là à sortir ces propos... Tsuki soupira, limite désorienté. Elle fit tout de même de son mieux pour calmer la conscience de son élève. Elle était aussi en partie responsable de son manque de sang-froid. Après tout, cette adolescente était turbulente. Il fallait trouver les justes mots avec elle. Et depuis la rentrée, ce n'était pas une mince affaire... il y avait un peu de progrès, mais ce n'était pas encore ça.


Fais ce qui te semble juste, mais pour petite info, ne juge pas par les couvertures. Tout le monde a sa fragilité. Il vaut juste se montrer patient...

En gros vous voulez que je l'aide. Siffla Sayako.

Ce n'est pas l'essence même de l'héroïsme ? Sourit Tsuki avec un clin d'oeil. Tu peux toujours l'abandonner plus tard, mais là, Kurayami est encore en piste. Et qui sait, il te sera reconnaissant plus tard ce garçon.


Toujours sur les nerfs, la jeune fille à l'alter de chaîne baissa ses yeux et ronchonna. Elle tapota frénétiquement sa cuisse avec un doigt, son visage assombrit. Oui, elle savait qu'elle se comportait comme une sotte, que ce n'était pas dans ses habitudes de gueuler et d'insulter à tout vient comme ça. Recevoir des moqueries, insultes, ça elle savait encaisser et renvoyer bouler.

Katsuki Bakugo était juste le seul qui avait pointé qu'elle n'avait pas le bon profil d'une future héroïne. Ça ne lui avait fait que remonter de mauvais souvenirs. Contrariée et affligée, Sayako s'était laissée guidée par la colère. La jeune fille souffla, humiliée. Elle passa une de ses mains dans ses cheveux bouclés et longs, remonta ses doigts pour soulever sa frange puis grommela encore. Pour elle, c'était une défaite cuisante, elle avait perdu sang-froid face à lui.

Ce garçon à l'alter explosif n'avait pas faux. Elle était égoïste, prenait des autres de haut et se la jouait intouchable. Elle vivait dans sa forteresse, n'attendant qu'on lui lèche ses pompes pour qu'elle y trouve satisfaction. Mais lui aussi, il l'était ! Sayako l'avait bien vu à la télévision comment il agissait au championnat de UA ! Rien de plus humiliant ! En plus, malgré sa première place, on lui a refilé une muselière pour chien en plus de l'avoir attaché aux mains avec une chaîne ! La parfaite représentation d'un fou sortit de l'asile, un cannibale aussi ! N'était-il pas pareil qu'elle ? Il était impatient, à prendre les autres de haut.

Non, Katsuki n'était pas pareil qu'elle. En y réfléchissant bien, le cendré était centré sur comment devenir le plus fort. Il voulait être la représentation de la force. Et quant à elle, eh bien, à force de se la jouer puissante, populaire et admirée, elle finirait par se fouler la cheville. Pour tout le monde, y comprit les inconnus, elle avait collé des étiquettes.

« Le puceau », « Utile pour la mode », « Intéressé par les chaussures », « Trop parfumée, à éviter », « Le loser », ...

Tous se ressemblaient. Ils avaient tous la même tête en la voyant. Sauf peut-être Yasujiro Hayato, son camarade de classe et délégué. Le seul finaliste de sa classe. Depuis son entrée à Hunakawa, il était l'unique garçon à ne porter aucun intérêt sur elle. À la voir différemment. À connaître sa personnalité, sans doute. Ils ne parlaient qu'en nécessité et faisaient leurs affaires dans leur coin. Lui, était le parfait opposé de Sayako. Le gars populaire, qui avait toujours le sourire, un gars qui soutenait tout le monde et donnait d'excellents conseils. Un peu idiot, mais un bosseur.


Tu préfères les hommes ?

— ...........uh ?


Un jour banal, au milieu de semaine, après un cours littéraire, Sayako l'avait direct abordé, saisissant l'opportunité qu'il était seul, assit sur son bureau attitré. Le noir cligna plusieurs fois des yeux et eut un sourire gêné.


Mais qu'est-ce que tu... ? Tu t'es cogné quelque part Ito ?

Réponds-moi. Je sais que tu ne me mates pas, les autres disent même que t'es même pas intéressé par moi.

Excuse-moi, mais tu crois que le monde tourne autour de toi ? Répliqua Yasujiro en poussant un soupir.


La blonde sourit.


Bien sûr.

Ce n'est pas le cas. Soupira le garçon en posant sa joue sur son poing droit.


Il la dévisagea de ses yeux dorés.


La beauté ne fait pas tout, l'intelligence aussi. Et si tu veux mon avis, je n'aime pas les prétentieuses comme toi. Encore plus si elles jouent la comédie de cette manière.

De la comédie ? Moi ?

C'est ce que je pense oui. Que tu cherches de l'attention en te la jouant parfaite et supérieure. Désolé, je suis allergique à ça et encore plus aux salopes.


Son franc parler stupéfia Sayako. Elle se mit à rigoler et posa ses fesses sur le bureau du brun qui lui ordonna immédiatement d'ôter son derrière, agacé.


T'es plus amusant que t'en a l'air. Et pourtant, je n'ai jamais entendu ça de la bouche des autres.

Peut-être parce que je sais comment se comporte les cafteurs et que si tu voulais savoir mes opinions, c'est mieux de te le dire en face.

C'est trop chou, tu me plais.

J'chui déjà prit, désolé.


Ahurie, la blonde eut des yeux ronds.


OH PUTAIN SA MERE ! T'ES EN COUPLE ??? NAAAAN ??? QUI ???

Wesh, laisse-moi tranquille, tu t'es cru pour ma sœur ? Dégage. Ton cul aussi de mon bureau, tu piétines ma zone d'intimité.

T'es grave amusant en fait, t'es différent des autres. Se calma Sayako en croisant ses jambes, ses yeux fixèrent intensément le noir qui soupirait, tentant de la faire gerter de son bras droit.

Ouais, je sais, merci pour le compliment, toi, t'es grave chiante. Et crois-moi, si tu continues à te comporter comme ça, un jour ça te causera des ennuies, va falloir sérieusement redescendre de ton piédestal !


Et Yasujiro n'avait pas tord. Sayako savait que son attitude pouvait causer des ennuis. Et pourtant, elle procédait comme ça et rien ne la fera changer. À son tour honnête, elle lui confia, la classe baignée par les rayons du soleil de l'été :


Tu sais, de nos jours, il est rare de voir des personnes avec du répondant, de la franchise. On vit souvent dans le mensonge, la trahison. Ça me gonfle sévère alors tu vois, je trouve du confort à moi-même, jouer avec les sentiments des autres. Tout le monde t'écoute, t'obéit et tu te dis qu'ils sont faciles et simples, des idiots infinies. Ils attendent avoir quelque chose alors qu'en fait, c'est moi qui tire les ficelles et qui joue d'eux, tu vois ?

C'est ce qu'on appelle être narcissique. Lui définit Yasujiro, calme. Ça se soigne tu sais, avec un tamagotchi.

Tu vois ?

De ?


Avec un visage plus doux, un sourire moins arrogant, Sayako le considéra.


Ce genre de discussion, je ne l'ai avec personne. Tu admets que j'ai des défauts, et tu me supportes. Tu es franc et tu essaies d'être sympathique.

Ito, faire preuve d'empathie ne tue personne. Lui expliqua sérieusement Yasujiro. Je ne sais pas comment tu te sens intérieurement, mais sache que ce n'est pas toujours la solution, de jouer avec les sentiments des autres. Ça peut te retourner dessus. Avec notre discussion, je me doute que t'es pas mauvaise dans le fond, mais on a tous un différent.


Ses paroles avaient eut raison de lui. Avec l'introduction de leur professeur Tsuki, Sayako changea d'opinions sur les professeurs. Elle avait un quelque chose de différent et ce n'était pas pour déplaire la blonde. Ces deux-là ont été sans doute ses plus belles rencontres. Au tournois Kukonaka, elle avait ouvert plus ses horizons et elle voyait plus de personnes. Une personne avait attiré son attention et c'était Lily. Qui en plus, était une étudiante au lycée Hanran-Gun, une académie aussi de militaire. Elle dégageait une douceur et innocence qu'elle ne voyait quasiment pas. Sa détermination, sa volonté de vouloir aider ses prochains était remarquable et elle était sans doute, une future personne avec qui, elle pourrait se lier d'amitié.

Ces personnes-là, étaient exceptionnels. Ils n'attendaient rien en retour, restaient fidèles à eux-même, n'aimaient pas mentir, ça se sentait. Et parmi eux, aucun n'avait mentionné son rêve de devenir héroïne. Sauf Katsuki. Ils s'entendaient très mal. Le seul coté positif, comme l'avait cité Tsuki plus tôt, c'était l'ennemi en commun. Kurayami n'était pas net. Yasujiro n'appréciait pas non plus ces gars. Et Sayako avait apprit pour la violence faite sur sa potentielle et future amie aux cheveux bleus.

Comme quoi, il suffisait d'une chose, pour mettre un accord. La jeune fille à l'alter de chaîne souffla une énième fois, leva ses yeux au ciel.


Bon OK, je vais l'aider ce con.

Excellent choix. Sourit Tori, ravie.


Sayako leva son doigt. Elle avait quelque chose à ajouter et elle ne négligeait rien.


Mais attention, je demande à ce que j'ai de l'argent de poche à coté ! C'est pas gratuit mon action !

Alors déjà, je ne suis pas une banque, et faire de l'échange de monnaie pour une gentille action, désolé, mais je ne suis pas ta mère...


Reportant son attention sur la tablette, la blonde haussa un sourcil en voyant le finaliste haleter et souffler. Autour de lui, tout les pions ont été soit détruits, éclatés à certains endroits. D'autres cases noires avaient disparues, ne laissant qu'un vide, dévoilant les pièges plus bas. Katsuki avait bougé seulement d'une case entre temps et tout ce qu'il avait fait, était remplacés par d'autres pions. Tous, bougèrent simultanément et attaquèrent l'aspirant héro, qui se protégea, évita d'être renvoyé de sa case. De la fumée s'évaporait de son corps, écorché par ci et par là.

Des gouttes de sueurs perlaient de sa joue à sa mâchoire. Sa peau était moite et il plissait ses yeux. En dépit de sa dispute avec son binôme, il avait réfléchit derrière à un plan B. Dans sa manière d'être, Katsuki gardait de coté d'autres options, pour ne pas être dans le pétrin. Après tout, le cendré était débrouillard et sa rage de vaincre surpassait absolument tout de négatif. Avec ses tests, finalement, il avait réussi à obtenir quelques réponses, même si ce n'était pas complet. Intérieurement, l'élève de Yuei s'interrogeait sur le sens de la carte de l'impératrice. La force, c'était facile. Mais à coté ? Ça pouvait dire quoi ? L'empereur gérait un royaume, menait tout ce qui était militaire, avait le sens du devoir et une épouse ?

Sur la bonne piste de la réponse, Katsuki se rappela qu'une épouse gérait la famille, l'ordre dans le château, donnait des tâches aux bonnes, ... mais aussi financier, en partie, non ? Il y avait la gestion de contrats, d'échanges... une impératrice garde un œil sur tout ce que époux n'avait pas le temps.

Tout ce qui correspondait à la conduite des autres, sa présence nécessité d'être vue, remarquée, elle devait se tenir toujours derrière ou à coté, la tête haute. Un rôle de mère de famille pour faire naître un successeur au trône mais aussi, s'assurait d'une bonne entretenu d'un foyer. Un peu synonyme de la propreté, la gestion de la paix et de la propreté, que tout soit clean.


...Que rien ne soit différent de d'habitude. Murmura Katsuki en relevant ses yeux, après avoir fait le point sur le rôle d'une impératrice.


Il analysait attentivement les cases mais il n'y avait rien et tiqua de sa langue, prêt à de nouveau détruire les pions, une fois s'être redressé.


Coucou, bonne nouvelle pour toi, j'viens t'aider finalement, je t'ai manqué ??

Put- qu'est-ce que ?!


Comme une fleur, elle venait de le déranger, alors qu'il se préparait mentalement.


T'as de la chance, j'ai eu le temps de repérer un défaut de la plateforme avant que ça ne soit rectifié avec les remplacements des pions.

J'ai pas besoin de ton aide. Souffla Katsuki.


Bomberkill massa sa nuque, la fit craquer légèrement en penchant sa tête sur le coté, très sérieux. Il balayait du regard le terrain, avec un sourire victorieux.


Alors retourne te friter avec ta prof.

T'es sûr ? J'ai une piste pour toi qui te prendra pas la tête.

Tout allait bien sans ton aide.


Il ne gueulait pas, ni rouspétait. Katsuki était parfaitement calme en argumentant. Ses pensées étaient surtout penchées sur ses futures actions. Il écarta sa botte sur la droite et concentra son flux énergique sur sa gauche. Plusieurs crépitement se manifestaient de sa paume gauche et droite. Grâce à la substance proche de la nitroglycérine, sécrétée par les glandes sudoripares de ses paumes, sa puissance se multipliait. Doucement, il déplaça son pied et se positionna correctement pour viser un cavalier qui se disposait à trois cases plus loin de lui.

Le tir, extrêmement bien visée, droit, tel un rayon laser généré de ses paumes, Katsuki lança le « Tir anti-blindage ». Précis, il explosa le pion. Des débris s'envolèrent, s'éparpillèrent sur le terrain, s'échouant un peu partout. Concentré et et observateur, le cendré repéra un changement de dernière minute. Une case blanche vira en un noir profond. Un sourire se dessina sur les lèvres du garçon. La F6 était la bonne case avant d'aller sur la F7, qui avait une autre couleur – seulement après défaite du pion –.

La sueur glissait sur sa peau qui suintait avec le soleil plus haut. Il faisait chaud et avec ses grands gantelets de grenades, il sentait bouillir de l'intérieur.


Il a l'air d'avoir trouvé la solution ! S'exclama Eijiro, en se levant du siège, les poings serrés. Va s'y Bakugo !

Purée, je ne sais pas vous, mais je suis perdue avec tout ça. Même avec Todoroki et Midoriya, je n'ai rien comprit.. Avoua Kyoka, ses earphones jack autour de ses doigts. Ça me passe au-dessus !

Moi, de ce que j'ai retenu, les cartes portent conseils ! Sortit Denki en croisant ses bras.


Tout fier, il hocha de la tête. Sa camarade de classe le fixa intensément.


Qu'est-ce qui te fait croire ça ? Hein ? Lui questionna la rockeuse.

Mon talent d'analyse ! Se vanta le blond.

Et ton talent sait pour le plan de Bakugo ?

Nan !


Un silence gênant s'abattit entre eux. Fuyard, l'adolescent à l'alter électricité détourna sa tête à quarante degré loin d'elle.


Oh ! Mineta ! T'aurais pas grandi de trois centimètres par hasard ?

Ah ! Tu l'as remarqué ?! Merci ! T'es un vrai toi !


Tous deux se firent un check avec leur poing. Kyoka se claqua la main sur son visage. Tsuyu lui frotta le dos, rassurante. En dehors de cette agitation, Tenya plissa ses yeux.


Une des cases est défaillante, après avoir battu un pion, une case est noire. Ça lui permettrait d'avancer...

Vraiment ?! S'étonna Ochaco.

C'est de courte durée, il faut avoir l'oeil dessus.


Fumikage leva légèrement son doigt, ajouta également :


Bakugo a déjà cassé des pièges, il sait à présent où s'orienter.

Alors ça veut dire qu'il a réussi ! S'enthousiasma la brunette en serrant ses poings. Mais... cela ne veut pas dire qu'il... y aura un pion plus résistant que les autres ?

C'est plausible, admit Ingenium.

Courage Bakugo ! L'encouragea Uravity, bien que sa voix ne serait entendu d'aussi loin.


Le délégué de la seconde A continua de regarder sur l'écran d'hologramme entre temps que sur la tablette dans sa main. Il apercevait également son meilleur ami aux tâches de rousseurs face à une énigme tout aussi complexe. Une voix le fit sortir de ses songes.


Ben alors UA ? Vous voulez toujours pas m'aider ? Ricana une voix.


Les sourcils froncés, Tenya soupira.

Lui, était en binôme avec un des finalistes de Kurayami. Ce n'était pas Han, mais un autre.


Je croyais que tu m'avais dit d'aller me faire foutre ? Finalement tu as besoin d'aide ? Lança sarcastiquement Tenya.

Ahah ! Je me sentais juste seul avec ce lourd silence. Mais j'avouerais que si tu contribuais à ma victoire, tu serais récompensé !

D'accord, dans ce cas je vais aider.


Il sentait le regard troublé de son amie à coté de lui. Elle grimaçait, pas très pour qu'il aide un mauvais gars. Tenya adressa un sourire rassurant à Ochaco, signalant qu'il irait le désorienté et mettre hors jeu.

Interrogeant Sayako, Katsuki se déplaça sur déjà deux cases, qui n'avaient aucun piège.


T'es sur la bonne voie. Lui félicita la blonde.

Ouais, reste plus qu'une case, puis je suis au bout.


De sa propre transpiration, puis d'un souffle, l'aspirant héro générera un projectile et emmagasina sa propre sueur et expulsa une puissance suffisante de déflagration sur d'autres pions et avec une paire de yeux supplémentaires des siens, il se dirigea sur la case non piégée. Il achemina jusqu'à la dernière et vit surgir un pion plus gros, plus imposant que les autres. Parant une de ses attaques de sa lance, Katsuki balança une attaque puissante et parvint à vaincre le soit disant boss final. Dès lors qu'il se décomposai devant lui, le cendré pu quitter cette maudite plateforme d'échec et marcha jusqu'au trône.

Il avait un peu mal au crâne. Ses muscles étaient contractés et brûlantes, suite à ses précédents combats. Impossible de suivre le cheminement de cette foutue boîte 3D, aux airs casinos jackpots. Agacé et fatigué, Katsuki soupira, passa une main dans ses cheveux et distingua, au-dessus de la boite, un verrou. Très vite, il fit un lien avec la clé obtenue de Izuku. Il l'a sortit de la poche de son pantalon et plissa ses yeux.

Encore une fois, quelque part, volontairement ou non, Izuku l'avait aidé.

Lui avait tendu sa main.

La clé insérée dans le verrou, un petit déclic s'entendit. Un son de mécanisme s'échappait sur sa droite puis, un passage se révéla, lui indiquant un autre chemin à prendre. Katsuki récupéra aussitôt la clé et se dépêcha d'aller emprunter l'autre voie à suivre, espérant rapidement en finir avec ce jeu. En tout cas, coté positif, ni lui, ni Sayako se chamaillaient, ça l'aidait à souffler un peu.

Un peu plus tôt, dans une autre partie du labyrinthe, en pas de course, un jeune garçon évitait de rester lent. Des filaments verts zigzaguaient autour de lui, une légère aura se dégageait de lui pendant qu'il se déplaçait agilement et rapidement. Ses mèches vertes étaient placés vers l'arrière, exposant en partie son front. Rien ne se présentait devant lui. Et malgré tout, Deku restait à l'affût de tout. Son oreillette noire se mit légèrement à grésiller jusqu'à elle ne cesse, permettant un meilleur échange avec son binôme.


Att_ QUOIIIIIIIIIIIII !!!!!????


Izuku sursauta légèrement, avec de gros yeux. Il reconnaissait la voix et lui aussi, se mit à gueuler, sa main gantée sur son oreillette.


S-Sawaka-san ???!!

QUOIIIII mais pourquoi je tombe sur toi ???!!


Tous deux dans la confusion, il eut un court instant de silence. Depuis les gradins, Lily se décoiffa les cheveux, puis vint appuyer du bout de ses doigts, aux extrémités de sa tête, avec un sourire félin, tellement qu'elle était confuse.


Mais expliquez-moi la probabilité du fait que je tombe sur toi en fait !?

J-J'avoue que c'est inattendu ? Lui confirma Izuku, avec un sourire gêné.


Très vite, un soupir de soulagement leur échappèrent, en parfait harmonie. Pour tous deux, savoir qu'ils étaient en binôme les rassuraient. Ils s'entendaient bien, ça les mettaient en confiance.


Bon bah, là, si c'est toi, pas question que je te fasse un mauvais coup...

Euh...merci ?


Perplexe, Izuku n'osa demander pourquoi. Après tout, leur binôme pouvait faire en sorte de perdre un finaliste. Au moins, avec l'affirmation de la fille à l'alter du vent, ça le mettait en confiance de savoir qu'elle allait lui prêter un coup de main. Tout sourire, le détenteur du One For All continuait son chemin, avant qu'il ne s'inquiète d'un changement de ton de sa camarade.


Au fait.. euh... j'ai une mauvaise nouvelle...

Oui ?

Je ne pense pas t'être très utile... pour cette épreuve...


A cette annonce, Izuku sourcilla, troublé.


Comment ça ?

Ben... je ne suis pas forte aux énigmes, j'ai plus de mal avec ça que autre chose... les enquêtes et tout, c'est pas ma sauce...


De la déception était audible sur sa tonalité. Elle était sincère sur ça. Malgré cette déclaration, le disciple de All Might esquissa un sourire. Il ne lui en voulait pas du tout pour ça. Il y avait plus grave. Et en aucun cas il ne pouvait lui en vouloir.


Ne t'en fais pas, je m'en charge !

Même, je ne serais d'aucune utilité, je serais comme un lapin crétin sans sa fidèle ventouse !

Ne te dévalorise pas comme ça, je suis certain que tu me seras d'une grande aide !


Son optimiste et sa sympathie fit sourire légèrement Lily.


Et comment tu te sens ? Un peu mieux ? L'interrogea Izuku, bien qu'il l'avait vu plus tôt à l'infirmerie.

Ah... euh.. oui, t'inquiète...


La bleutée décrocha son regard de la tablette et rougissait légèrement. Savoir qu'il s'inquiétait de sa santé était touchant. Ça lui faisait même très plaisir d'entendre ça. Gênée, la jeune fille porta un doigt sur sa joue, la grattait légèrement, avant qu'elle n'échappe :


Ca irait encore mieux si tu finis premier et victorieux de cette épreuve.


Izuku écarquillait ses yeux. À son tour, il sentit rougir pour cette condition et sourit un peu plus, déterminé.


Ouais, j'y compte bien !


Gonflé à bloc par le soutien de son ex-partenaire, il continuait de courir, jusqu'il aperçut une table ronde de pierre, dessus, deux cartes. N'ayant pas autre choix que de les retourner, Deku regardait attentivement. La première, un chiffre VIII « la Justice », la seconde, le XIX « le Soleil ». Les dessins étaient un peu ancien et Deku semblait capter qu'il s'agissait un jeu de cartes assez connus. En fouillant dans sa mémoire, il se rappela du nom et que ceci était souvent utiliser par des voyants, qui lisait dans l'avenir à l'aide de ce genres de choses.

Ça l'amusait quelque part. Le vert avait entendu de sa mère qu'elle avait essayé ça, par curiosité dans sa jeunesse, et qu'elle avait en effet, trouvé du travail peu de temps après, comme il avait été prédit. Cependant, Inko lui avait souvent mentionné qu'il était encore mieux de découvrir par soi-même ce que réservait l'avenir. La pauvre, avait cessé de croire à ces choses, quand elle avait demandé à une voyante si son fils aura un bel avenir. Apparemment, la réponse ne lui avait pas plu. Plus jamais elle n'avait mentionné de ces choses.

Quelque part, Izuku se disait que c'était une vérité qui l'avait chamboulé. Elle cherchait du réconfort après avoir apprit la mauvaise nouvelle que son fils était sans-alter. Inko enquêtait pour des solutions, s'attachant à une fausse réalité, jusqu'à, elle n'abandonne. Accepter la vérité n'était pas facile et pourtant, il ne lui fallut pas très longtemps pour qu'elle s'y habitue. Rongée par l'anxiété, par la culpabilité et l'humiliation, la femme avait cessé d'être forte.

« Je suis désolé Izuku, tellement désolé... »

Son fils était sa force, son sourire, son bébé à elle, son monde. Elle était capable de beaucoup pour lui. Il était sa famille, son mari travaillait à l'étranger et il n'y avait que très peu d'échange. Il ne restait que Izuku près d'elle. Son bonheur était le sien. Être témoin qu'il n'avait aucune chance de réaliser son rêve l'avait plus détruite que lui. Inko avait l'impression d'avoir échoué en tant que mère. Qu'elle était coupable de son sort. Chaque soirs, rongée par le remord, la femme se posait d'innombrables questions sans réponses en pleurant. Son stress avait fléché et elle avait prit du poids. Malgré ceci, pour le confort de son fils, elle travaillait souvent, était souvent absente et faisait de son mieux pour être à la maison quand son fils était là. Entre les médicaments, un quotidien qui se répétait en boucle, elle fatiguait. Seul le sourire de Izuku comptait pour elle. Sa présence l'aidait à tout surmonter et son amour maternel pour lui était indénouable.

Lui priver de voir les héros à la télévision, ou de regarder en boucle la vidéo de son idole lui était impossible. Ce geste aurait fragilisé davantage son enfant. Elle le laissait faire à sa guise, en l'observant tristement tout en se blâmant de n'avoir pu contribuer à son bonheur. Non, Inko lui avait retiré un fragment de son coeur, involontairement. La faible probabilité qu'il soit un sans-alter lui ait tombé dessus. Et heureusement, en tant que mère, elle faisait de son mieux pour le soutenir et l'accompagner dans son développement. Ignorante de ce qu'il vivait en dehors de la maison, Inko pensait que le fait que son fils n'avait pas de pouvoir le complexait énormément. Par conséquent, ce sujet tabou, était à éviter d'en parler à table.

Comme si, rien que de mentionner ça, briserait leur tableau familial, leur lien.

Izuku plissa ses yeux avec un triste sourire. Inko avait cru aux cartes. Le détenteur du One For All se rappelait, même si c'était vague, petit, qu'elle lui disait avec un grand sourire, que son fils ferait une belle rencontre. C'était le cas, c'était avec Katchan.


Midoriya ? L'appela Lily, le faisant sortir de sa transe.

Ah ! Pardon ! Tu disais ?


Gêné d'avoir été absent un court instant, il l'écouta.


Je disais que c'est positif ces cartes. Lui éclaircissait la bleutée.

Tu t'y connais ?

Haruna est à fond dedans, expliqua l'aspirante héroïne et soldate en levant son index, c'est même pour dire qu'elle en collectionne, et de tout genre ! Une vraie accro ! Donc depuis que je vis sous son toit, bah, j'ai prit habitude ! Du coup ouais, c'est positif ! La justice c'est pour maintenir l'ordre, ce qui est juste et bon, l'équilibre, la position et les contrats ! Pour le soleil, c'est un peu l'intelligence, je crois ! Il rayonne, apporte l'humanité, le sourire ect !


Les traductions de son binôme étaient simples et faciles à comprendre. Il acquiesça, content d'avoir cette avancée.


Tu sais quel est le message alors ?

Nah, aucune idée ! Mais c'est positif !


L'impression de se faire écraser par un rocher lui traversa l'esprit. Bien, c'était sans doute mieux qu'elle soit optimiste comme ça que pessimiste... Izuku avança, ayant gardé les cartes avec lui, par précaution. Rien n'avait été déclenché ni rien, par conséquent, il voyait un intérêt de les garder. Assez vite, le vert arriva face à son premier énigme. Ses yeux s'arrondissaient lorsqu'il vit, à sa droite et sa gauche, plusieurs mannequins. Sur leur visage, des masques nô, de vieux masques théâtrales japonais qui avait émergé à la fin du XIIIème siècle. Face à lui, un genre de piédestal, avec une barrière de bois, comme s'il se trouvait dans un tribunal. Plus loin, en face, accroché à un mur de béton, une sorte d'horloge mural en forme de soleil – qui avait aussi un visage souriant dessus –. En dessus, un cube 3D, qui changeait, roulait, plusieurs symboles, le coeur rouge, s'y affichait trois secondes avant de se faire remplacer.

Izuku fronça des sourcils, perdu.


Je... suis censé faire quoi ? Demanda t-il.


D'un pas hésitant, il effectuait quelques pas, monta les marches et entendit un déclic, qui le fit sursauter. Le soleil émit un « tac » audible puis, l'aiguille de l'horloge se mit à tourner, dans une démarche infernale et cyclique.


Mais ?!

Midoriya... les mannequins.. Souffla Lily, surprise.


Aussitôt, il se tourna. Les mannequins, probablement équipés de plusieurs enceintes, se mirent en choeur, à rire bruyamment, comme des fous. Le détenteur du One For All sentit ses poils se hérisser, toute sa colonne vertébrale tressaillit, lui confirmant son malaise en assistant à cette prise de folie. Maintenant, Izuku capta le message des cartes ; elles prévenaient ce qui l'attendait. Et là, il ne savait où s'orienter. Quelle justice devait-il accomplir au juste ? Il n'y avait aucun contexte, aucun indice !

Voulant faire marche arrière, un bip sonore le stoppa dans son élan. Sous ses baskets rouges renforcées, il distingua en écriteaux japonais un « interdiction » briller au sol. Le garçon aux tâches de rousseurs grimaça et fut contraint de remonter à sa place, devant sans doute jouer le « jugé ». Ou quelque chose comme ça. Ses oreilles bourdonnaient avec ce fou de rire de ces poupées grotesques et de cette fichue horloge qui n'arrêtait pas de le stresser avec ses nombreux « tic tac ». Il serra ses poings, cherchant la solution à son problème. Essayant au mieux de se concentrer, il ferma ses yeux, tenta d'ignorer tout ce bruit.

Une voix douce et calme l'apaisa, depuis son oreille droite.


Et si c'est toi qui faisait la loi ?

Hein ? Moi ?

Je me dis simplement que si tu avais la carte du jugement ça aurait été logique... mais tu as celui de la justice.

Tu veux dire que je dois jouer la comédie ?

Je pars du principe du qui ne tente rien n'a rien ! Et toi ?


À cette expression, Izuku écarquilla ses yeux et très vite, retrouva le sourire et le calme. Ses déductions n'étaient pas mauvaises. D'ailleurs, Lily se penchait très sérieusement sur son épreuve. Elle était investie et ce n'était pas plus mal d'avoir de l'aide, en effet.


Tu as raison, je vais essayer. Je compte sur toi pour me prévenir s'il se passe quelque chose que je ne vois pas.

Compte sur moi, je ne te lâche pas ! Lui répondit vivement la bleutée, toute souriante. Je te dois bien ça !


Un précieux soutien, voilà ce qu'elle représentait pour lui à cet instant. Reconnaissante ou non, elle l'aurait aidé, il le savait. Comment se doutait-il de cela ? Aucune idée. Son intuition, sans doute. Ne sachant comment s'y prendre, il se racla la gorge et se lança dans le tas, à l'aveugle.


Que... les accusés entrent ! ...ou quelque chose comme ça...


Rien ne se produisit. Gêné, le vert posa deux de ses doigts par dessus de son nez et entre ses sourcils, les joues en feu.


Il manque l'intonation. Lui balança Lily, qui eut pour effet, une flèche transperçant le torse du garçon. T'es tendu, crispé, pas sérieux et tu tremblais comme un lego, excuse-moi mais c'était une sacrée défaite cuisante là. Impossible de te prendre au sérieux.


Ces critiques passèrent mal. Izuku se sentait submergé par une vague, l'emportant jusqu'à une île désertique, le laissant s'échouer sur le sable, KO. Le rebondissement de son « soutien » ne lui donnait guère de l'énergie.


Allez ! Te laisse pas abattre ! Fais rugir le lion en toi ! Pousse le grooaah en toi ! S'exclama énergétiquement Lily, en levant son poing en l'air, ignorant les regards inquisiteurs et bizarres de ses camarades qui découvraient son coté un peu trop rayonnante à leur goût. Ou crie votre devise ! Le ... plus ultra ! Machin nan ??

Tu es très... enthousiaste.

Ben évidemment, c'est hyper drôle de te voir aussi gêné !


Un silence s'installa et Deku sentit cette fois-ci, une sacrée pression tout d'un coup. Les yeux grands ouverts, il y avait la dernière phrase de Lily qui tournait en boucle dans sa tête. Impossible de cliquer avec une souris sur le bouton pause.


En gros... Elle se moque de moi ?! S'indigna t-il intérieurement, outré.


Honteux de s'être fait facilement avoir, il baissa sa tête, le sourire figé, le regard vide. Heureusement pour lui, la bleutée évita de trop rigoler avec sa réaction et essaya de le rassurer.


Allons Midoriya, ne sois pas triste, au moins, ça a permit de confirmer une hypothèse, les mannequins n'écoutent pas !

En effet. Remarqua t-il en se ressaisissant. Il faut s'attendre à devoir utiliser un alter.


Il se mit soigneusement à analyser le terrain. Avec le One For All, il pouvait faire tomber des mannequins rien qu'en propulsant de l'air avec ses coups de jambes. Ceci pourrait suffire. Tout en gardant un œil sur les mannequins, Izuku ne remarqua que seulement maintenant, des symboles dispersés sur une partie précise du corps. Un pique noir, losange rouge, ... Encore plus troublé qu'avant, le disciple de All Might apporta ses doigts sur ses lèvres. Il plissa ses paupières, concentré.

Premièrement, l'aspirant héro leva sa jambe et cibla un des mannequins qui avait le coeur rouge. La bourrasque d'air engendré par son alter, parvint à faire tomber la poupée masquée. Un déclic s'entendit puis, les rires cessèrent simultanément. Mécaniquement, les têtes pivotèrent, de sorte à ce qu'ils regardent le coupable. Deku observa la suite, demeura un moment silencieux, patientant ainsi le verdict.

Un fou de rire. Plus poussé à l'extrême.

Le coeur compressé, le circuit sanguin perturbé et la respiration étrangement bloquée, la voix éteinte, ses lèvres cousue par un fil invisible, Izuku écarquillait ses yeux. Ses oreilles sifflaient, comme s'il avait été tout près d'une explosion. Déconnecté de la réalité, son corps était attiré sur le coté. Le sol se dérobait sous ses pieds puis, l'adolescent avait l'immense impression que les ténèbres le rattrapaient, des mains arides se cramponnaient un peu partout sur ses membres, y comprit sur son visage, l'amenant vers le bas, le ramenant à ses racines.

« C'est lui. Le sans-alter.

AHAHhahhahahaaHHAHHAhahahahhhahaHHHHhahaahhahahAHHAHAH !!! »

Oppressé, seul, exclu et rejeté, il encaissait. Son rythme cardiaque s'accélérait et incapable de formuler ne serait-ce une syllabe, le détenteur du One For All se ménagea pour s'extirper de cette étreinte douloureuse qui jouait avec son coeur. De la brume noire et opaque, avec une nuance verdoyante voire bleu métallique recouvrait sa bouche et le reste de son corps, l'aidait à remonter vers la surface. Pour une raison inconnue, Izuku avait l'impression d'un déjà-vu. C'était si familier, troublant mais agréable.

Un peu comme si, ce qui sommeillait en lui, l'aidait à surmonter ce traumatisme.

Une main se déposait sur son épaule gauche. Impossible d'analyser cette personne, c'était flou. La seule chose qu'il pouvait voir, était un gros doigt, lui pointer une direction. De ses yeux émeraudes, Izuku suivit ce chemin. Son bras lui faisait mal, il parvint tout de même à la tendre. Jaillissait de sa paume, des serpentins ou d'étranges fouets, extensibles. Les poumons de l'aspirant héro étaient en feu et il bouillait intérieurement.


Ne panique pas ! Tout va bien se passer ! Ne stresse pas, je suis avec toi !


En un claquement de doigt, tout ce qui était mauvais lui venait d'être arraché. Bien sûr, des résidus étaient restés dans son intérieur, il n'était pas totalement serein, cependant, Izuku avait bien capté qu'on le ramenait sur terre. Les mots de Lily avait soulagé son coeur. En suivant son conseil, le disciple de All Might inspira et expira un bol d'air trois fois, consécutivement, les yeux fermés. Une fois ceci terminé, il rouvrit ses yeux, un peu plus calmé. Son ex-partenaire avait veillé à son état, avait prit conscience de son stress et avait fait de son mieux pour le mettre en confiance.


Désolé, je me suis emporté. S'excusa t-il en baissant un peu sa tête.


Un détail le surprit. Devant lui, la sorte de barrière qui était face à lui, en demi-cercle, était comme fendue. Il n'y avait pas eu ceci plus tôt. Avec cette taille, Izuku vint même à se demander, quand il était ailleurs, ce fouet noir y était quelque chose. En faisant cette liaison, le jeune garçon clapit et jeta un rapide coup d'oeil sur sa main. Aucune trace n'y était laissée et pourtant, il avait la forte impression que son pouvoir avait cogité.

Le One For All s'était manifesté ? Sans même qu'il ne soit complètement lucide ? Avec ces questions, le vert ravala sa salive, une goutte de sueur glissait le long de sa joue pendant qu'il dévisageait sa main gantée.


Je ne veux pas te presser, mais d'autres personnes ont franchit le premier cap que tu as eu... Souffla Lily, qui gardait un œil sur la progression des autres candidats.

Q-Quoi ?! S'esclaffa Izuku.


Stoppé dans ses pensées, il se recentra sur son objectif. La bleutée avait raison, pas le temps d'être distrait ! Le jeune garçon réfléchissait intensément, zieutait vers ces mannequins aux masques de nô. Au collège Orudera, Deku se rappelait d'un cours qui mentionnait ces choses. Celui qu'il avait abattu, portait un masque de vieil homme. Très vite, il cibla tous ceux qui portaient un masque de vieil homme.

C'était la chasse ou loup, dans ce troupeau de moutons. Subitement, un autre déclic et cette fois-ci, quatre couleurs furent projetés par des spots de lumières, dispersés un peu partout : jaune, vert, bleu et rouge. Izuku plissa ses yeux, cherchant à percer cette énigme.


Aaahh !! J'ai capté ! S'emballa Lily ce qui étonna Izuku.

C'est quoi Sawaka-san ? L'interrogea t-il vivement, stupéfait. Sa spontanéité l'avait étonné et il croyait dur comme fer qu'elle lui ferait gagner du temps.

C'est Avatar ! La série là ! Ça représente les couleurs des quatre éléments ! C'est en fait relié aux autres épreuves ! La première c'était sur l'air, ensuite la deuxième bizarre c'était l'eau ! La troisième sur la terre et la quatrième avec les produits chimiques ; le feu ! WOOOH je suis grave douée en fait !


Un silence gênant s'abattit.


— ....Quoi ? Pourquoi ce silence ? Demanda bêtement Lily en clignant des yeux.

Non, mais... c'est... nan, ce n'est pas ça la réponse, impossible.


Alors que toute confiance absolue qu'elle venait de se octrotoyer, l'enthousiasme de la jeune fille fut balayé, tel de la poussière poussée par un balais. Ses camarades derrière elle se retenaient d'exploser de rire, y comprit ses professeurs qui avaient tout entendus. Le sourire figé, la bleutée restait pétrifiée sur place, son cerveau éteint, le temps qu'elle puisse accepter le fait qu'elle avait tout faux. Izuku enfonça le clou, lui confirmant aussi :


Mais l'idée des épreuves peut être utile, il y a de ça, sans doute. Les couleurs aussi.. je crois même que tu m'as mis sur la bonne piste Sawaka-san.


Le manque de réponse l'inquiéta.


S-Sawaka-san ?

J'me suis cru pour le personnage principal ou quoi ? Bien sûr que je ne suis pas intelligente, pourquoi j'ai essayé hein ? Je crains, je ne sais même pas résoudre des énigmes ni faire des calculs corrects... Chouina t-elle, des larmes coulant depuis ses yeux clos, tout en confessant au sujet de sa stupidité et naïveté.


Pour le coup, Izuku se décomposa sur place. Il paniqua et appuya sur son oreillette, la rassurant du mieux qu'il pouvait, la valorisant.


Mais non ! Ne dis pas ça ! Tu es aussi intelligence ! Tu as des ressources, tu es utiles ! Ne te dévalorise pas comme ça ! Vraiment ! Et au sujet des éléments, les couleurs, tu as raison ! C'est lié à l'épreuve ! Tu viens d'éclaircir une partie !

Hmmm, qu'importe, si tu as trouvé la réponse, va s'y. Soupira t-elle, en se reprenant très vite.

Les couleurs... c'est lié au soleil.


Lily bugua.


Euh. Ouais. Mais. Non. Le soleil ce n'est pas vert. Et bleu non plus. Je t'ai contaminé avec mon QI de faible niveau ? S'inquiéta Lily en tirant une drôle de tête.

Et c'est justement ça ce qui est important ! Lui expliqua Izuku, très sérieux.


L'élève Hanran-Gun cligna des paupières. Un point d'interrogation survolait son crâne. Elle découvrit peu à peu le coté très calé de Izuku. Il se mit à délabré, continuellement, sans savoir s'arrêter. Il cita les termes les plus compliqués de la science, ajoutant que le soleil pouvait changer de couleur. En effet, la lumière solaire traversait une couche plus importante d'atmosphère. Il mentionnait également les UV, les autres formes possibles et ainsi de suite. La liste était tellement longue que Lily avait fini par se décrocher, le regard livide, le sourire figé.


C'est bon, j'ai décroché là... Songea la jeune fille à l'alter du vent, mais bon, ce n'est pas désagréable de l'écouter blablater comme ça... c'est mignon un peu chez lui.


Le temps que son monologue ne soit achevé, la jeune fille aux cheveux bleus considéra les autres finalistes. Elle remarqua que Han se trouvait premier au classement et grimaça. Il ne fallait surtout pas que Kurayami remporte le tournois. Sinon ce serait vivre comme une honte. Lily amena son pouce vers ses lèvres et se mit à ronger nerveusement son ongle en regardant le parcours du candidat. Les autres participants progressaient aussi. Distraite, elle manqua d'écouter entièrement l'étudiant de Yuei. L'adolescente ne se recentra que sur lui dès qu'il se mettait en action.

Izuku attaqua depuis sa position un groupe de mannequin bien précis. Le spot de lumière rouge se retirait, un déclic s'entendit depuis l'horloge. Aussitôt, au niveau de l'horloge, une aiguille cessa de tournoyer. Seule la plus grande continuait son train infernale. La petite indiquait qu'il était vers les quatorze heures passées environ, l'heure approximative où s'était déroulée la première épreuve. Le vert souriait, résuma le tout à la lycéenne en tenue de militaire.


Tu avais raison, les couleurs sont des indices, ils sont reliés à l'épreuve.

...Je n'ai toujours pas comprit, désolé.


Très sincère, elle eut un sourire félin qui restait gravé sur ses lèvres. Malgré ce détail, Izuku poursuivit.


Le rouge était l'erreur, l'horloge est dirigée avec le soleil, la couleur dominante est le jaune, tu me suis ?

Oui.

Et le vert et le bleu, quand on mélange les couleurs ensemble...


Lily écarquilla ses yeux. La réponse était évidente pour le coup.


Ah, oui, jaune...

Exactement ! Et une aiguille s'est arrêtée de pivoter ! Les mannequins ont arrêté de rire ! Tu vois bien que tu es intelligente ! Tu étais sur la bonne piste ! Se buta t-il à lui répéter.


Instantanément, avec ces flatteries, la bleutée ne put s'empêcher de rougir. Toute gênée, elle fixa un point vide, comme si ceci pouvait l'aider à éviter à prendre la grosse tête. Évidemment, la jeune fille avait un manque de confiance en soi, elle se rabaissait. Sans lui répondre à ces successions de compliments, Lily l'encourageait plutôt à continuer. Ce que l'adolescent faisait.

Partie dans ses réflexions, Izuku cibla cette fois-ci, tout les mannequins dans la zone du spot de lumière verte. Il reposa sa jambe droite et haleta. Cela faisait plusieurs enchaînements à base de coup de pied, et à vrai dire, en attaque de distance, avec une barrière, ce n'était pas très agréable. Il devrait peut-être songer à une future attaque. De préférence avec ses mains. Or, depuis ses débuts, ses doigts avaient pris chers. Cependant, il était envisageable de réfléchir à une prochaine méthode de technique à distance. Le détenteur du One For All pouvait perforer l'air, il était capable de faire quelque chose.

À voir avec All Might. Non. Cette pensée-là, il cherchait à la retirer. C'était à lui de se débrouiller. Il s'agissait de son pouvoir. Et avec ce corps, Deku était conscient qu'il était encore loin de toute son utilisation. Éventuellement, son maximum était quinze pourcents. Au-delà, à coups sûr, le jeune garçon se blessait. Et à force d'imiter son idole, ce serait comme lui voler sa gloire non ?

Écartant ces songes pour se concentrer sur son objectif, entendit un autre déclic, l'horloge lui donnait la bonne réponse. La couleur verte était aussi à retiré, puisqu'il n'y avait aucune verdure sur le terrain. Simplement des blocs. Il ne restait plus que le bleu et jaune. Le sol se mit à vibrer. La barrière s'enfonçait dans le sol, laissant un champ libre à Izuku. L'adolescent releva sa tête et fronça des sourcils. Les derniers mannequins restant se rejoignaient et rejoignaient leurs mains, formant une chaîne humaine, toujours avec leurs masques nô. Sur ce coup là, l'aspirant héro se sentait de plus en plus impatient de terminer avec cette histoire. Il descendit, jeta des coups d'oeils sur chacune des poupées, analysant leur position, leur rang, les masques. Au fond de lui, il se disait qu'il ne devait rien faire précipitamment. À force de cogiter dans sa tête, en étant rusé et malin, les orbes émeraudes du lycéen se dirigeaient vers l'horloge.

Il indiquait une heure précise. Et si on reliait avec le nombre de mannequins, cela désignait une personne. Izuku contourna la chaîne et se mobilisa pour rejoindre le point de succès incontournable. Le masque de démon, Hannya.

Dans les mythes nippons, il s'agissait d'une jeune femme en colère, consumée par une jalousie destructrice. Elle se transformait en monstre – ogre ou fantôme – tourmenté et violente. Pour la société japonaise, porter ce masque était une sorte de talisman de protection contre les mauvais esprits. Enfin, c'était ce qu'on racontait. Il y avait plusieurs significations.

Le vert retira le masque puis, frappa le mannequin au niveau du buste, son poing, renforcé par le One For All, suffisamment, pour le défoncer, lui laissant un trou béant. Un cliquetis s'échappa plus loin et Izuku repéra le cube 3D sortit sous l'horloge. Un sourire satisfait prit place sur ses lèvres et le plus rapidement possible, il frappa le petit cube pile au moment où le symbole du coeur rouge faisait apparition. Le schéma se reproduisit, un passage s'ouvrit et l'adolescent s'empressa de sortir de ce lieu, soulagé d'en avoir enfin terminé.

Le courant d'air était frais, anormal. Ils étaient en été, le soleil tapait encore bien qu'il était plus de dix-neuf heure. Les murs étaient un peu plus étroits, ce qui troublait l'adolescent. Malgré ceci, de peur d'être à la traîne, il se mit à courir, ne sachant où s'orienter exactement. On aurait dit qu'il venait de passer la première étape et que la deuxième était plus étrange. Cette fois-ci, Izuku se trouvait dans un véritable labyrinthe, sans piège, ni rien. Plusieurs directions se présentaient à lui. Obligé de rester pieds sur terre, il ne pouvait gagner de l'altitude pour faire du repérage. Deku souffla, tourna en rond. Ni Lily pouvait l'aider, sur sa tablette et avec les écrans, impossible de l'aider.

Un cri s'élevait dans l'air, alertant le détenteur du One For All.


Qu'est-ce que ?! Sawaka-san, il s'est passé quoi ?!


Il appuya sur son oreillette, inquiet.


C'est quoi... ce truc... L'entendit-il, la voix de sa partenaire était estomaquée.

Sawaka-san !


Être dans l'attente ne le rassurait pas du tout.

Depuis les écrans, les spectateurs étaient abasourdis. Un candidat de Hanran-Gun venait d'être éliminé. Des racines l'avaient prit par surprise et emmené quelque part en recouvrant, le momifiant. Un autre finaliste venait de subir le même sort, étouffant leur cri et effaçant leur présence.


Eh ! Mais ça ressemble à ton alter, Ibara ! S'exclama Itsuka, la déléguée de la seconde B de UA.

En effet, mais j'épargne cette torture là... Je ne tiens pas à commettre un tel pêché... Admit sa camarade en rejoignant ses mains, les yeux clos. J'ai l'impression qu'on essaie de montrer d'une quelconque manière que je suis épouvantable...

Ne t'inquiète pas, lui assura Juzo, il lui adressa un regard rassurant, tu es une personne gentille et admirable !

Il a raison ! Appuya la rousse.


Monoma Neito esquissa un sourire attendrit en voyant ses précieux amis en train de se soutenir. Le blond questionna son professeur principal.


Sensei, que pensez-vous des candidats Kurayami ? Ils sont drôlement forts.. un peu trop d'ailleurs.

Ils ont peut-être plus de capacité intellectuel que les autres. Expliqua Vlad King. Je ne peux pas le nier, ils sont bons, ils ont su déjouer les énigmes très rapidement.

Ce sont des tricheurs ! Rouspéta Mina en agitant son poing en l'air, Hagakure faisait de même, sa chemise courte s'agitait.


Histoire de les recadrer, Eraserhead les stoppaient, sur un ton détaché.


Vous sortez ça, mais admettez-le, vous seriez incapable d'être à leur niveau, à ce jour.


Il avait jeté un froid dans les rangs. Midnight le dévisagea et soupira, détendit l'atmosphère comme elle le pouvait, pour rattraper sa gourde.


Avec un peu d'entraînement, vous seriez capable de les surpasser.


Paradoxalement, elle avait réutilisé des mots déjà employés par son collègue – sans coeur –. Les élèves souriaient à leur enseignante qui avait plus d'empathie que le noiraud. All Might souriait, gêné de cette sacrée ambiance dans leur gradin. Il vit les agents de sécurité faire le tour, pour récupérer les tablettes confiés aux anciens candidats, les écrans étaient noirs, confirmant qu'il n'y avait plus de possibilité de communiquer avec les finalistes.

Violenté par un grésillement insistant dans ses tympans, Izuku se retrouvait à devoir traduire les paroles de sa camarade du lycée Hanran-Gun.


Ré...ond... pas... fais... mieux !

Oui ! Je ferais de mon mieux ! Merci pour ton aide !


Plus aucun son ne se produisit dans l'appareil. Izuku plissa ses yeux. C'était comme si la batterie était morte, ou quelque chose du genre. Le seul truc qui le chiffonnait, c'était qu'il n'avait pas eu le renseignement de qui et du comment un candidat avait crié. Aux aguets, le vert avançait, prudemment. Il n'y avait aucun changement, le silence était étouffant. Et ce, jusqu'à des pas le poussait à se mettre en position de défense.

Très vite, il baissait sa garde, ahuri.


Todoroki-kun !

Midoriya !


Tous deux, en se retrouvant, se mirent à l'aise. Ils se décontractaient, mais pas totalement.


Ca fait plaisir de te voir ici !

Pareil...


Les yeux vairons du fils de Endeavor se posèrent sur son camarade. Il haussa un sourcil, dubitatif.


C'est quoi ce masque que tu tiens ?

Ah ! Ça ? Lâcha Izuku en remontant le masque démon. C'était avec mon énigme... je me suis dit que peut-être il serait utile à la suite.. Tout est bon à prendre...

Je vois. Je peux te l'emprunter un instant ?

Bien sûr !


Il lui passa sans broncher, laissant son camarade de classe le mettre sur son visage, un court instant. D'autres bruits de pas se rapprochaient et là, le détenteur du One For All eut des yeux ronds en apercevant son ami d'enfance débarquer à son tour.

Un moment de silence s'installa avec le trio. Katsuki dévisagea d'abord le vert. Puis Shoto, qui portait un masque de démon. Ses pupilles faisaient quelques aller-retour très rapide, le temps qu'il digère la nouvelle.


— .......J'peux savoir ce que vous branlez en fait ?

Je me demandais si c'était si effrayant ce masque. Si c'est le cas, si mon père me dérange un jour, je le sortirais et le mettrais sur moi. Éclaircissait Shoto, calmement.

— ......Eh ? Juste pour ça ? Lâcha Izuku, incrédule.

T'as surtout l'air d'un con, ouais !! Lui gueula Katsuki.

Alors ce n'est pas effrayant ?


Déçu, Shoto baissa sa tête. Le cendré se crispa avec dégoût. Il tourna sa tête. Décidément, ces vieux masques avaient un quelque chose qui le mettait un peu mal à l'aise.


Si c'est pour ton daron, je t'encourage, pense surtout à prendre une voix maussade.

Comme ça ? Imita Shoto.

A revoir.


Izuku les écoutaient et soupira. Alors qu'ils s'apprêtaient à reprendre route ensemble, pour décrocher la victoire, des craquements étranges se manifestaient pas très loin. Méfiants, il avançaient, prêts à attaquer dès que nécessaire. Ils apercevaient un élève de Kurayami, hurler, se faire ligoter par des épaisses racines noires. Celles-ci serpentaient tout autour des membres, résistantes et cruelles, elles momifiaient instantanément le garçon avant de le tirer à grande vitesse quelque part. Aussitôt, les étudiants de Yuei pressaient le pas, pour suivre la direction. Ils n'avaient pas d'autres pistes pour ceci.

Un cri surgissait non loin derrière eux. Le disciple de All Might pivota sa tête, jeta un coup d'oeil par dessus son épaule et grimaça. Derrière lui, à quelques mètres, il apercevait Yasujiro courir comme un malade, avec une expression horrifiée. Il faisait de grand pas, parvint très vite à rattraper la distance qui le séparait d'eux.


SALUUUUUT !!

Q-Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu transpires beaucoup ! Remarqua Izuku.

J'cours le marathon de ma vie ! Avoua Yasujiro avec un immense sourire. Il pointait du pouce derrière lui.


Izuku regarda encore une fois derrière lui. Très vite, il se décomposa en constatant ce qui poussait l'élève de Hunakawa à être si affolé.


Oh merde !


Très vite, avec une grimace assez consistante, il s'écria :


T'es poursuivis par des racines ?!

La vie de ma mère, j'te jure, je veux pas être momifié moi !! J'veux pas mourir si jeune ! Paniqua le noir en accélérant sa course.

Putain, pourquoi tu nous ramènes ça toi ?! S'insurgea Katsuki, en haussant le ton.

Mon alter fonctionne pas contre ça ! Alors... Oh ! Chouette le masque !


Sa dérivation hallucina le garçon à l'alter explosif.


Je le trouve aussi, il est original.

Nan mais ça va vous deux ?! On vous sert du soda pendant qu'on y est ?!!

Todoroki-kun, essaie de geler le sol ! Ça pourrait ralentir les racines ! Lui commanda Deku, qui venait de réfléchir en quelques secondes à un plan de secours.


Shoto, le considéra, toujours en portant le masque nô au visage. Il acquiesça, se retourna, glissa son pied sur le sol et forgea une véritable patinoire géante derrière eux. Alors que le soulagement faisait surface, tout, s'échouait, brutalement, avec des racines, blanches, qui émergeaient de la glace. Instantanément, le trio se décomposait et accélérait leur course.


Ca n'a pas fonctionné...

Noooooon tu crois ??!

S'il vous plaît, ne vous disputez pas ! Ce n'est pas le bon moment ! Se lâcha Izuku, dépité.

Vous devriez écouter votre pote les gars de Yuei ! Leur raisonna Yasujiro, qui se trouvait en tête de la course. Économisez votre salive pour échapper à ces fichues racines !


L'adolescent à l'alter du sable haleta, concentré. Il se retrouvait face à trois passages qui menaient quelque part. Toutes, avaient un grillage avec un cadenas. L'élève Hunakawa eut le réflexe de vite sortir de sa sacoche de cuir la clé de la précédente épreuve, déverrouilla, passa à travers la porte qui se remplaçait progressivement par un bloc.

Le message était clair. Seuls ceux qui possédaient une clé pouvaient continuer leur chemin. Les trois étudiants de UA écarquillaient leurs yeux.


Bonne continuation les gars !


Respectueusement, le garçon à la peau chocolat salua les candidats et reprit sa course, déterminé à remporter la dernière épreuve.

Izuku grinçait des dents. Aussitôt, il pivota sa tête, voulut adresser la parole à son ami, mais fut devancé.


Ne t'occupe pas de moi Midoriya, fonce ! Lui cria Shoto, qui avait retiré le masque de son visage plus tôt, en ayant abandonné l'objet derrière lui.


Le coeur de Izuku se tordait. Ici, la représentation était parfaite d'un sacrifice nécessaire face à tout type de danger. À de la survie. Certes, ce n'était qu'un jeu, une simulation... ce n'était pas pour autant que le détenteur du One For All pouvait se permettre de ignorer la culpabilité qui le rongeait.

Shoto et Katsuki étaient plus forts que lui après tout. Si le bicolore lui demandait à ce qu'il avance, alors le disciple de All Might le fera. Pour ne pas lui faire honte.

De ses yeux vairons, Shoto admirait ses deux camarades avancer. Pour leur faire gagner du temps, l'aspirant héro se retourna, prêt à ralentir au mieux ces foutues racines. Il leva l'un de ses bras, créant une gigantesque muraille de glace. Naturellement prévoyant, il activa la deuxième partie de son alter. Son bras enveloppé de flammes, Shoto se positionna, prêt à recevoir la surprise. Conscient qu'il avait de forts risques de perdre, il acceptait sans broncher. Peut-être que plus tôt, le fils de Endeavor aurait râlé, aurait désigné Katsuki Bakugo comme coupable de sa chute. Après tout, Izuku avait lui. Au début, cela avait frustré le garçon au alter feu-glace. Mais maintenant, plus calme et posé, il se fichait de ce détail. Après tout, en tant que ami, il n'avait pas à contredire le choix d'un proche.

La gentillesse de Izuku était sincère et n'était pas mensongère. L'attention qu'il venait de lui apporté à l'instant l'avait touché. Cependant, Shoto devait assumer aussi de son coté. Il n'était pas un enfant pourri gâté. Il n'était pas aussi stupide et ignoble que son géniteur ! Contrairement à lui, le jeune garçon était bien entouré. Il avait des amis qui comptaient sur lui et inversement. Son monde s'était élargit !

Des craquements s'échappaient de sa barrière givrée. Avec un sourire conquérant, Shoto refusa d'admettre purement sa défaite face à des racines dirigées par les organisateurs du tournois Kukonaka. Le mur de glace céda. Les racines avaient augmentées en volume et se dirigèrent vers le lycéen.


Je vais vous cramer !


Ses gestes accompagnaient ses paroles. Shoto éjecta un jet de flamme de grande quantité. Ses mèches flottaient derrière lui tandis qu'il grinçait des dents. Il continuait de retenir au mieux. La chaleur devint colossalement élevée, à un point que cela devenait dur de respirer normalement. Tout le terrain arrière gelée était fondue, ne laissant qu'une marre de liquide brûlante. Les racines étaient marquées par un rouge écarlate, elles avançaient, parvenaient à piéger le lycéen qui faisait de son mieux pour tout éviter, en vain.

Encerclé, serpenté fermement, captif par ces liens, Shoto gémissait et n'avait plus que sa tête hors de ces racines étouffantes. Plus ça resserrait, plus il perdait peu à peu conscience. Très vite, il fut emmené, comme pour les autres candidats qui ont été eux aussi, piégés.


Todoroki-san ! S'esclaffa Momo, ses mains sur sa bouche, choquée.

La poisse, il ne pouvait même pas s'y échapper... Grogna Kyoka, les poings serrés.

T'as quand même géré, mec ! Lui félicita bruyamment Eijiro, debout de son siège.

J'avoue ! Ta mort ne sera pas en vain ! Envenima Denki.

Mais il n'est pas mort, ABRUTIT !


La rockeuse lui mit une claque sur son crâne. Tenya soupira, désolé pour son camarade de classe.


Il s'est montré fort.

En effet, en plus il n'a pas rejeté la faute sur Bakugo. Admit Fumikage en opinant.

Le plus dur reste pour Midoriya-kun et Bakugo-kun.


Aux commentaires du délégué, Ochaco acquiesça, nerveuse du sort qui réservait à leurs camarades de classe.

De nouveau séparé de ses amis, Izuku ralentit le rythme pour reprendre son souffle. Il jeta un coup d'oeil derrière lui et lâcha un soupir. Plus rien ne le suivait et le grillage était remplacé par un bloc. Impossible de faire marche arrière.

La voix que Rocknell lui parvint, aussi bien que aux autres. Les derniers restant arrivaient au centre du labyrinthe, donc à la fin. Avec un sourire déterminé, Izuku s'élança de nouveau, tout confiant. Soudain, se dressait devant lui, un étrange socle de marbre, avec une sorte de bulle rosée qui scintillait, gargouillait. Dubitatif, le vert la contourna, garda en tête sa position et reprit son chemin. Plus loin, le détenteur du One For All pouvait parfaitement entendre des insultes, menaces, des crépitements. Au plus vite, Deku se retrouva à la zone de retrouvailles.

Ses muscles le brûlait terriblement. Depuis le début, les pauses étaient peu suffisantes et il fallait l'avouer, tout le monde était épuisé. Surprit, Izuku regarda le terrain. Au centre même du labyrinthe, le sol était complètement sans dessus dessous, des dos d'ânes un peu partout, des fissures, des trous, de vieilles racines mortes étaient écrasées un peu partout. Au milieu, un immense chêne. Sauf que celui-ci, paraissait plus malade, plus morbide. Sans doute avec ces couleurs sombres.

Des craquements se multipliaient et Izuku se pencha d'avantage sur ce bruit, ignorant l'affrontement verbal entre Roger et Han à proximité, Katsuki haletait, Yasujiro aussi pas très loin. Les racines bougeaient, se déplaçaient, s'allongeaient même, s'exposant dans les autres passages qu'avaient empruntés les autres.


Deku.


À la mention de son second nom donné, Izuku releva sa tête, faisant face au regard sérieux de Katsuki, qui se rapprochait de lui.


Tu as touché le truc sur le socle en chemin ?


Surprit par cette question, qui confirmait que lui aussi en avait un en route, le garçon aux tâches de rousseurs secoua sa tête. Songeur, Katsuki baissa ses orbes rubis vers le bas.


D'accord.

A quoi tu penses Katchan ?

Ces trucs immondes doivent être reliés à cet arbre-là.


Encore une fois de plus, son meilleur ami et rival donnait raison aux suppositions de Izuku. Le jeune garçon plissa ses yeux et regarda l'arbre. Une étrange aura s'y dégageait, ce qui troublait les garçons. Puis, en regardant intensément le chêne ; le détenteur du One For All constata une forme dérangeante sur le bois. Des traits formaient quelque chose, qui devenait peu à peu, plus précis ;

un visage humain.


Katchan ! Il faut qu'on aille éclater les bulles des socles !


Sans perdre de temps, tous deux se déplaçaient le plus rapidement possible. Les autres pouvaient se débrouiller. La victoire devait revenir à son lycée. Très sincèrement, il se fichait d'être premier ou non. C'était soit lui, soit Katsuki.

Et Katsuki Bakugo représentait le symbole de la victoire, à ses yeux. Il n'échouait jamais. Il était le meilleur dans tellement de domaines, bien que son caractère laissait le doute chez certains.

Le sol se mit à trembler. Faisant de son mieux pour ne pas perdre l'équilibre, le vert sautait dès qu'il était nécessaire de le faire. Un cri retentissait derrière lui. La conscience de l'adolescent lui ordonnait de ne pas se retourner. Que c'était trop risqué. Il devait rester concentré sur son objectif. Cependant, sa curiosité le poussa à jeter un œil derrière lui. Une erreur fatale.

Il apercevait le garçon à la peau noire être attrapé par des racines, l'attirant contre le tronc de l'arbre. Fermement maintenu contre, Yasujiro hurlait de douleur, une aura rouge l'enveloppait, était absorbé par le chêne lui-même. Le visage sortait de l'arbre, offrant une vision grotesque et monstrueuse, qui fichait la chaire de poule.

Izuku tressaillit, constatant que derrière lui, plusieurs racines s'extirpaient du sol, prêts à l'attraper et lui faire subir le même sort.

Il y avait de fortes chances que l'arbre absorbait l'énergie vitale, sans doute, un peu comme l'alter du garçon dénommé Megumi, l'adolescent victimisé par Han plus tôt.

Coursé par ces choses qui rampaient, qui ne faisaient plus qu'un avec la terre, Izuku avait l'impression que sa gorge était en feu, comme ses poumons. Respirer lui devenait infernal, il faisait chaud, son costume qui lui collait à sa peau était imprégné de sa sueur. Ses muscles lui tiraient, ses joues étaient rouges et malgré ces détails usant, le détenteur du One For All ne cédait rien. Activant son alter dans son poing droit, à une puissance raisonnable, il bondissait, cogna violemment le socle qui était tout près de lui. L'étrange bulle s'éclata. De la fumée rosée s'évaporait dans l'air et, manquant de se réceptionner, l'aspirant héro finissait par rouler par terre et se redresser, le souffle court. Il releva vivement sa tête, le visage dégoulinant de sueur.

Ce qui le chassait s'était stoppé. Le vert souffla, se releva péniblement pour faire, encore une fois, un détour pour retourner au centre du labyrinthe. Bizarrement, l'air était étouffant. La température était plus haute, ce qui le poussait à se questionner si Roger n'était pas le coupable. Une fois sur les lieux, il écarquilla ses yeux.


Tu sais, je suis surprit que tu ais réussi à passer l'énigme. Je te voyais plus... débile.

Ah. Ricana Roger. Faut croire que t'as mal calculé ton coup, tu disais que les erreurs sont pas bien vu dans votre établissement.


Tout autour, du magma. Seul l'arbre était épargné, pour la sécurité de l'élève Hunakawa qui avait perdu connaissance. Ses yeux étaient blancs et il ne bougeait plus. Han pouffait, agitait son doigt. Son alter avait touché le roux de Hanran-Gun, l'empêchant de bouger et de l'attaquer.


Mes erreurs sont minimes, lui corrigea le brun avec un sourire narquois. Toi par contre, c'est un échec cuisant, comme je l'avais calculé. Hanran-Gun est hors jeu.

Espèce de...


Interrompu par des racines qui s'emparaient de son corps, Roger porta son attention directement vers Deku. Dès que les liens l'attirait en arrière, il se mit à gueuler bien fort.


DEGOMME CE FILS DE PUTE !

Quelle vulgarité. Soupira Han. Tu en penses quoi, toi ?


Les poings serrés, Izuku dévisagea le lycéen à la peau bronzé, qui arborait un sourire vicieux et malsain sur ses lèvres. Le menton légèrement levé, démontrait sa véritable nature. Le disciple de All Might ne pouvait pas se permettre d'oublier les méchancetés de l'individu en face de lui. Surtout qu'il avait blessé pas une seule personne. Il se fichait des vies d'autrui, ses intentions à l'avenir étaient sales et abjectes.


Tu connais déjà mon avis sur ce sujet. Lui posa sèchement Izuku.

En effet, toi et moi, nous sommes différents. On est totalement opposé. Et je trouve ton existence...


Il marqua une pause avant de lui cracher :


Merdique.

C'est la tienne qui est merdique, sale enflure !


Spontanément, une autre personne venait se joindre à leur conflit. Une série de crépitement se rapprochait dangereusement vers Han. Tantôt, l'élève Kurayami leva son bras, prêt à paralyser le cendré qui se ruait vers lui. Il le toucha.

Une fumée opaque flottait dans l'air, ne laissant derrière, rien d'autre, ce qui surprit Han.

Derrière lui, Katsuki. Le regard colérique, il vint lui éclater à la figure, une explosion.

À l'impact, l'aspirant héro tituba en arrière, poussa un râlement, croisa ses bras, se protégea d'une succession de coups, bien avisés de Bomberkill, qui ne laissait clairement pas le moment de souffler ni de prendre de la distance.

Stratège, il avait employé une technique pour feinter, ainsi, il avait pu se déporter sur le coté sans être vu par l'adversaire. Izuku avait le souffle coupé en assistant à ceci. Il sursauta dès qu'il entendit son allié lui ordonner de vite détruire les autres socles, au risque qu'il se retrouve coincé dans l'arbre avec les autres. Han explosait de rire et le défiait, complètement guidé par l'adrénaline et la folie du danger. Le vert acquiesça et s'empressa de exécuter le plan de son camarade.


Comme c'est mignon, tu défendais ton ami, hein ! Lui riait Han à la figure.

Ce n'est pas mon ami, cracha sèchement Katsuki.


Anticipant un coup de pied, Katsuki fut contraint de reculer. Il effectua une acrobatie aérienne pour ensuite, atterrir sur le bon pied au sol. Il haleta, dévisagea son ennemi.


Ah ouais ? Alors il est quoi pour toi ? Ton toutou ?

Absolument pas. Et en quoi ça te regarde, putain !? Vociféra t-il.


Avec un sourire moqueur, Han esquiva les racines qui devenaient agressives et plus désireuses de l'attraper, y comprit avec l'élève de UA.


Tu me plaît.

Pas réciproque.

Pas dans ce sens-là. Pouffa Han. Tu dégages quelque chose en toi, qui me ressemble !


Katsuki écarquilla ses yeux. Ce qu'il visait en lui, était sa faiblesse ; son lui qui datait du collège. De la première fois où il s'en était prit à Izuku. De son mal en lui. De son démon interne, qui avait poussé au harcèlement. À détruire, à humilier, à blesser son ami d'enfance. De ce diable-là, qui prenait un goût immense à martyriser un de ses proches à cause de son complexe de supériorité. À manipuler son entourage, à prendre une position de chef qu'on devait s'incliner dès son passage.

Son coeur se serrait douloureusement. Sa gorge se nouait et très vite emporté par un excès de colère, il lui gueula, sans retenue ;


Je ne suis pas comme toi, connard !

Ne nie pas qui tu es au fond !


À découvert, Katsuki ne désirait qu'une chose ; de prendre la tête de ce type et de l'exposer à plusieurs reprises sur le sol, exactement comme il avait fait pour une pauvre fille aux cheveux bleus. Être comparé à quelqu'un d'autre revenait clairement à une insulte. Une façon de le rabaisser. Le garçon à l'alter explosif était au courant que ce qu'il avait fait était mal, injustifié, immoral.

Son ouverture lui coûta cher. Han avait saisit l'opportunité pour le paralyser avec son alter, ainsi, il fut condamné par l'étreinte désagréable des racines. Un déclic s'échappait quelque part et l'élève Kurayami eut un sourire victorieux.


Comme prévu, encore une fois, dit-il, sous-entendant qu'il avait tout calculé, ton ami a tout fait pour moi. La victoire m'appartient !

Comme si j'vais te laisser faire !


Même retenu par les liens, ses bras étant encore libres, le cendré se faisait violence pour passer outre l'utilisation de l'alter de son adversaire. Il rugissait, bestialement, encouragé par sa soif de gloire. Ses deux bras bougèrent. On pouvait distinguer au loin, les formes de ses veines, tellement qu'il appuyait, contractait violemment sur ses muscles. Son sang bouillait pour la victoire. Et quoi qu'il advienne, Katsuki vainquait tout.

Les pupilles de Han rétrécissaient, sous la stupéfaction. Il glapit, blême :


I-Impossible...

Crève, toi, et ton bordel de lycée de mes deux !! L'agressa Katsuki.


Un énième déclic s'échappait au niveau de ses avants-bras. Ses deux grosses grenades furent propulsées en avant, atteignant leur cible. Le sol vibra sous l'explosion imminente. Han grogna, recula, le visage touché. Du sang giclait dans l'air. Le corps du brun était envoyé en arrière puis, après avoir survolé une partie du terrain, il tomba lourdement sur le sol, noircie et encore chaud, la zone où avait apparu le magma. Han gémissait.

Le retour du bâton faisait surface.

Katsuki ricana et toujours déterminé, cette fois-ci, se fichant éperdument du contrecoup, il abusa encore une fois de son alter. Sans équipement pour lui limiter les dégâts, il procéda à sa technique « Tir anti-blindage ». De sa paume droite, jaillissait une quantité d'explosions qui visait Han, le touchant de plein fouet, droit, précis.

Les racines remontaient de ses hanches à son torse. Le cendré gémissait, ressentant les contrecoups de son alter. Prit de spasmes désagréables, il sentait ses muscles endoloris émettre un son louche. Sa vision se brouillait et son corps se raidit. Il faisait un effort monstrueux et remarquable pour ne pas perdre connaissance.


...Hhhh....


Ahuri, l'élève de Yuei fut scandalisé de voir Han se relever, malgré toutes ses blessures. Du sang glissait de son front, de son nez et lèvres. Sa tenue était en piteux état et on voyait qu'il était sévèrement touché au flan droit, son torse nu musclé à l'air libre.


T'es fichu, pauvre con_


Coupé dans sa phrase, son bras droit fut violemment impacté. Un « revêtement intégral 15 % » avait surgit de l'autre candidat, qui s'était rué sur Han. Le bras en partie retourné, l'os cassé, le brun retint de crier de douleur. Il tomba sur ses genoux puis appuya sur son épaule, fébrilement, sonné. Plus loin, Izuku haletait, le visage assombrit, furieux.


Tu en veux encore ?!


Deku se redressa et releva légèrement son poing et se positionna, prêt à se battre.


Car j'en ai d'autres en réserve ! Poursuivit-il, plus que sérieux.

Toi...


Han tendit son bras gauche, se préparant à attaquer pour le paralyser. Puis, contre toute attente, Izuku venait de se volatiliser sous ses yeux. Pour ensuite, réapparaître, tout près de lui. Son poing droit s'écrasa en premier lieu contre le nez du bronzé, puis, le reste du visage avec.

L'adversaire fut de nouveau éjecté, roula sur le sol, le visage complètement défiguré.

La foule était en délire, le combat final comblait les spectateurs, à un point où tout les autres lycées – excepté Kurayami – acclamait la victoire de UA.

Izuku gémissait. Des picotements se manifestaient à plusieurs reprises sur son bras droit. En faisant abstraction, le vert se dépêcha de libérer Katsuki. Il forçait sur les racines et surprit, il remarqua qu'elles étaient ramollis, l'arbre avec, ayant perdu de la vivacité. Libérant ainsi son allié, le vert réceptionna la chute du cendré et l'appela à plusieurs reprises.

Il se prit un coup de poing sur la joue.


Arrête d'aboyer... je t'entends... souffla Katsuki.

C'est rassurant de savoir que tu as encore de l'énergie, Katchan...


En dépit du coup reçu, de sa joue enflée, il lui souriait gentiment. Tous deux avançaient vers un cercle bleu. Izuku prêtait son épaule à Katsuki, pour l'aider à marcher. Tous deux boitaient, exténués par cette longue journée. Un craquement les alertaient puis, sans aucune explication valable, Han se ruait vers le cercle de téléportation.


Putain, il est encore debout lui ??!!

Je vais l'arrêter !


Au plus vite, Izuku s'élança vers lui. Il amorçait un pas dans sa direction puis, puisant dans ses dernières énergies, le One For All se propageait dans ses jambes. Le jeune garçon sauta, les bras tendues vers l'avant.

Katsuki courait, ignorait les douleurs qui l'assaillait de partout.

Izuku parvint à plaquer au sol l'élève Kurayami, tous deux, tombèrent, raides par terre, laissant Katsuki la victoire. Han cogitait, gueula comme un fou furieux, ce qui poussait au détenteur du One For All à lui faire une clé au sol, haletant.

Un gong audible retentissait dans tout l'arène. Rocknell annonça le vainqueur de l'épreuve. Le profil du candidat apparaissait en gros sur les écrans holographiques. Instantanément, il eut des acclamations, des sifflements, des explosions de confettis un peu partout.


Et le gagnant du tournois Kukonaka, cette année est... Katsuki Bakugo, du lycée UA ! Mesdames et messieurs ! Un tonnerre d'applaudissement !


Tous applaudissaient.


ILS ONT GAGNE ! Hurla Eijiro en enlaçant Denki.

On est les meilleuuuuuuuuurs !!!! Jubila Mina en sautillant dans les bras de Ochaco.

OUI ! S'emporta Tenya en se levant. Il applaudissait vers le haut, tout sourire.


Un sentiment de fierté remplissait les gradins du coté de Yuei.


Ils sont bons Eraserhead ! Tu peux être fier ! S'exclama Vlad King.

...Ils se sont montré coopératifs à la fin.

Bon Dieu, Shota ! S'insurgea Midnight, arrête d'être si enfermé et félicites-les après !

Jeune Midoriya... jeune Bakugo... vous avez été formidable. Souffla All Might, ému par cette fin.


Tandis que l'humeur festive se propageait de partout, certaines personnes ne l'étaient pas.


Wow. J'y crois pas. Han ? Perdre ? Je suis choqué. Commenta Haru.

Haru... surtout, ne lui adresse pas la parole dès qu'on quitte les gradins. Lui conseilla Anastasia.


La garçon manquée jaugea la blonde. Elle opina et grimaça.


Ouais, je sais... Et toi évite-le un maximum.

...Malheureusement, je ne pourrais pas.


Avec un triste sourire, Anastasia ferma ses paupières et se leva de son siège, comme ses autres camarades. Leurs professeurs leur ordonnait de sortir immédiatement des rangs pour sortir de l'amphithéâtre, qu'il n'était pas nécessaire de rester une minute de plus ici.

Les classements s'affichaient. En premier était UA. En deuxième position, Kurayami. En troisième position Hanran-Gun. Suivit par Hunakawa, Taiyoai et Akiba.

Haletant, Izuku se relevait, observa autour de lui le labyrinthe disparaître en s'enfonçant dans la terre. Rassuré que Katsuki ait décroché la victoire, il ne remarqua que seulement l'élève Kurayami se redresser, le regard vide, mou. Il murmurait quelque chose d'incompréhensible avant de traverser le terrain, en direction de la sortie, boitant, comme un zombie. Évidemment, le vert avait comme l'impression que quelque chose lui échappait. Cependant, il n'y fit rien, préférant aller féliciter de vive voix son rival et ami d'enfance au pas de course.

Très vite, les infirmeries se vidaient, les élèves guéris et soignés retournaient auprès des autres. Anastasia Skywalker était envoyé par sa professeur à la tête de huppe fasciée pour récupérer Megumi. Le garçon la suivait sans faire d'histoire, la félicitait pour avoir tenu longtemps. La blonde acquiesça doucement, se risqua de lui demander s'il allait bien.


Ca va. C'est juste qu'une prof d'un autre lycée est venue me consulter.

Qui ça ? L'interrogea Anastasia, ahurie.

...C'est...


Le blond s'immobilisa et fit signe à sa camarade de classe de faire de même. Face à eux, leur professeur à al tête de léopard. Elle leur adressait un sourire supérieur et leur tendit son bras. La paume de sa main vers le ciel, elle leur présentait deux médicaments, qu'elle offrait à tous deux.


Avalez sans faire d'histoire. Vous parlez trop.


Les des lycéens Kurayami plissèrent leurs yeux et se turent. Obéissant, sans broncher, ils se servirent et exécutaient l'ordre de leur enseignante.

Ils devaient parfaitement obéir. Ils étaient tous surveillés. Personne ne pouvait échapper les règles chez eux.

Suite à ceci, après quelques minutes, les derniers candidats eurent des soins prodigués dans les plus brefs délais. Le soleil s'était couché et et le ciel était teinté de rose et de orange. Dans l'enceinte de l'arène, toutes fenêtres recouvraient les lieux de couleurs chaudes et lumineuses. Il y avait plus d'animation du coté des visiteurs contrairement du coté réservé pour les candidats. Il y avait de quoi souffler pour les adolescents.

Insérant quelques pièces de yens dans un distributeur, Lily tapotait doucement avec ses doigts sur l'écran tactile, énonçant ce dont elle voulait. La machine poussait ses choix et tombaient bruyamment vers le bas. Accroupie, la jeune fille ramassait une bouteille et deux grignotages.


Alors ça, je ne m'attendais pas à te voir ici. Lança une voix calme.


L'aspirante héroïne et soldate zieuta vers la personne qui lui adressait parole. Sayako se tenait debout, les bras croisés. Avec un sourire amusé, elle identifiait l'étudiante Hanran-Gun.


Pourquoi ?

Ben je sais pas, y a un festin de l'autre coté. Lui rappela la blonde d'un signe de tête. Tu sais, à l'accueil, porte B...

Trop de monde.


L'adolescente à l'alter de chaînes haussa ses sourcils.


Ehh. Tu n'aimes pas quand y a du monde ?

Non, je préfère le calme. Et puis flemme de faire la file d'attente juste pour du gâteau et une boisson... je préfère dépenser ailleurs.


Lily posa à coté ses choix et se redressa. Elle fouillait dans son porte-monnaie qui avait un logo de dragon dessus, sortit d'autres pièces et fixait intensément le distributeur d'en-cas. Sayako le remarqua et pouffa. Elle leva ses doigts sur ses lèvres.


Oho ? Est-ce un moment de pure réflexion pour un cadeau à offrir au garçon qui t'as aidé ?

C'est la moindre des choses, non ? Lui demanda Lily.

Ouais ouais. Lui sourit la blonde. D'ailleurs, je te conseille de lui prendre du coca cherry.

Eh ? Pourquoi du coca cherry ? S'étonna la fille à l'alter du vent.

Parce qu'il va ado-rer !


Peu convaincue, Lily la dévisagea en plissant ses yeux. Une minute passa avant qu'elle ne fasse son choix.


...Nah, j'opte pour du fanta.

Quoi ? Mais pourquoi ? Se vexa Sayako.

Je suis pas fan de coca en général, le fanta j'aime mieux !

Tu brises le délire ma chérie.


Avec un sourire mi-amusé, la bleutée la fixa un instant avant de hausser ses épaules. Bien sûr, elle s'était bien douté qu'elle avait une idée derrière la tête après son choix. Après avoir inséré la pièce, avoir coché sur ce qu'elle voulait, Lily attendit et se raidit en constatant un problème technique.


Ah. Coincé ? Remarqua Sayako.

NOOOOOOON !! RENDS-MOI MA MONNAIE FICHUE MACHINE !


Scandalisée, Lily tapa sur la vitrine. Sayako se moqua ouvertement, les bras croisés.


Alors ça, t'as pas de chance !

Voleur ! Rends-moi ma pièce !

Bon bah pas de fanta pour lui.

Donne-moi la boisson et le kit-kat, fichue machineeeee !!!!


Trop têtue, Lily tapota plus fort sur la vitrine. Sans succès, elle s'énerva, grommela, recula et donna violemment un coup de pied sur le distributeur. Le choc fit que, plusieurs contenues tombèrent des étagères et abondamment. Sayako eut de gros yeux en assistant à cela qu'elle en fut bouche-bée devant une telle violence. À contrario, nullement inquiète, la bleutée se pencha pour récupérer ce qu'elle voulait. Victorieuse, elle souleva son butin.


Ah bah voilà, quand on veut, on peut !

— ...........Tu parles comme une voleuse, repose-moi tout ça Lily !

Eeeeeeh ? Mais c'est lui qui a commencé d'abord ! S'objecta t-elle comme une enfant qui se faisait gronder.

Lily, j'te jure, si les caméras te voient avec tout ça, tu risques de te faire incendier, pauvre folle !

Pffff. OK, OK.


Avec les joues gonflées, elle reposa ce qu'elle avait remporté – avec violence – dans le distributeur. Après avoir rangé son porte monnaie dans la poche de son pantalon militaire, elle tendit une cannette de coca cola vers la blonde. Surprise, la concernée la regardait.


Hein ?

C'est pour toi.

Et pour quelles raisons ?

A ton avis ? Tu as dit qu'on pouvait devenir amies. Alors je t'offre ça.

— ............Rappelle-moi, que tu ne l'as même pas payé.

Non ! Souriait Lily jusqu'aux dents, les yeux fermés. Mais bon, comme la machine a été sympathique, gratuitement, j'ai pu obtenir la boisson que t'aime bien ! Affaire réglo ! Et puis comme ça, tu ne me dénonceras pas !


Les raisons étaient tellement stupides que Sayako leva les yeux au ciel. Lily se comportait comme une enfant parfois, qu'il était difficile de la suivre.


Tu parles vraiment comme une voleuse.

Tu trouves ? S'étonna naïvement Lily.

Vraiment, t'es une drôle de meuf.


Un rire sincère s'échappait de la gorge de l'étudiante Hunakawa. Elle accepta le cadeau et sortit son samsung de la poche de sa jupe. Elle pianota rapidement sur son portable et accéda sur ses contacts. Après un échange rapide, elle obtint le numéro de la bleutée et inversement. La blonde tilta que la coque de sa nouvelle amie avait une forme particulière. De suite, Sayako capta.


Ah ! Ce ne serait pas Sonic sur le dos de ta coque ?

Si ! Sourit Lily. Tu connais ?

Je ne suis pas non plus une inculte de jeux-vidéos connus.


Lily retourna son portable et eut un sourire nostalgique.


C'est mon premier jeu vidéo pour tout avouer. C'est quelque chose qui m'a permit de sortir de mon quotidien et qui m'a donné goût aux jeux vidéos.

Ah ouais ? Ton quotidien était ennuyeux ?

...Ah ça...


Les yeux plissés, elle marqua une pause avant d'entendre le nom de la blonde plus loin. Sayako rangea son appareil numérique et adressa un clin d'oeil en faisant demi-tour.


Je dois y aller, j'espère qu'on se retrouvera un jour ! En attendant, on se parlera par SMS ou sur un réseau social ! Genre Instapple !

Euh... oui OK, salut !


Toutes deux se saluaient. Lily soupira une fois seule. Elle regarda le profil de sa nouvelle amie dans ses contacts. Elle verrouilla son portable, le rangea, prit ses achats et sortit en prenant son temps. Dehors, l'air était un peu plus frais que plus tôt. Les cheveux portés par le vent, la lycéenne prit une grande inspiration avant de se poser sur les marches. Plus loin, elle voyait sur le parking, déjà des rassemblements pour prendre le bus. Notamment Kurayami.

Les paroles de Anastasia revenaient dans sa tête. Surtout celui du « Tu fuis tes responsabilités ». Lily soupira, baissa sa tête et la bascula aussitôt en arrière. Tantôt, ses orbes bleus turquoises se perdirent dans le ciel. Celles-ci, reflétaient un avion qui laissait une traînée derrière son passage, fendant l'air et les nuages. Ce mélange entre différentes nuances était magnifique. En bas du saumon, plus haut, un bleu foncé, accueillant l'arrivé des futures étoiles. Les nuages qui flottaient entre, rendaient un super aperçu, celles-ci se mouvaient, tranquillement, fluides. À bien à y regarder, cela faisait un joli mixte mousseux.

C'était paisible et rien qu'à admirer les cieux, de suite, la jeune fille se sentait plus détendue et ses muscles se décontractaient et un sourire se dessinait sur les lèvres de la jeune fille.


Sawaka-san ?

Uh.


À l'entente de son nom, Lily bascula un peu plus sa tête vers l'arrière. Sa frange suspendait dans le vide et à l'envers, elle aperçut Izuku debout, surprit.


Coucou ! Lança t-elle naturellement.

A-Ah o-oui coucou...


De suite, elle se repositionna correctement, l'autorisant à s'asseoir à coté d'elle après sa demande. Le vert se posait à son tour et soupira doucement. Comme elle, il avait quelques pansements, mais rien de trop grave. Izuku prit parole, ne laissant pas un moment de silence venir gâcher quoi que ce soit. Bientôt, lui et ses amis allaient devoir partir et il n'aura nullement une autre occasion de la remercier.


Merci pour tout à l'heure au fait...

Ah ! Moi aussi je voulais te remercier ! Et d'ailleurs...


Izuku la considéra et papillonna des yeux dès qu'il vit une bouteille de fanta et un kit-kat sous ses yeux. Lily lui adressait un sourire jusqu'aux dents, les yeux fermés. Elle rayonnait autant que le soleil couchant.


Cadeauuuu !

Que... T-Tu n'étais pas obligé ! S'exclama t-il, flatté, le rouge montant à ses joues. Les mains devant lui, il déclinait ce cadeau. Vraiment, ce n'était pas nécessai_

J'insiste ! En plus le kit-kat, celui-là, a une nouvelle saveur ! Celui à la myrtille ! J'avais trop envie d'y goûter, j'aime beaucoup de fruit, vois-tu !


Touché, se voyant mal de refuser avec cette attention si particulière, le détenteur du One For All se détendit et accepta ces cadeaux, avec un doux sourire. La boisson était fraîche, de quoi ravir sa gorge asséchée. Les gouttelettes se glissaient sur ses doigts. De ses yeux émeraudes, il sondait la jeune fille ouvrir sa bouteille à elle. Visiblement, elle s'était prit du thé infusé citron. Très vite, elle porta la boisson à ses lèvres et se mit à boire à grande gorgée.

Toujours observateur, il la laissait ensuite ouvrir le sachet de sa gourmandise et fendre en deux le chocolat avec des pépites bleus. Après l'avoir apporté à sa bouche, qu'elle grignota, le disciple de All Might attendit patiemment le verdict de Lily concernant le nouveau goût du chocolat de marque.


Yup', c'est bon ! Sourit-elle, satisfaite.

Tant mieux.


Ce qui l'amusait un peu, c'était que ce fruit était souvent représenté en bleu. Une couleur qui correspondait parfaitement à Lily. À coup sûr, elle devait aimer le bleu.

Sans aucune arrière pensée, Izuku baissa ses yeux sur l'emballage rouge qui recouvrait la barre chocolatée. Il y avait un slogan jaune dessus, exposant le « New ; blueberry taste ! » dans une bulle. Un lot de baies bleutées y étaient dessinés. Le lycéen n'avait pas une grande appétit à l'heure actuelle. Plus de la fatigue. Néanmoins, ce petit geste attentionné de la part de la fille en tenue de militaire le rendait ému. Profitant de ce moment paisible, il sursauta dès que l'adolescente à l'alter du vent l'interpella, le faisant sortir de sa transe.


Aussi ! On doit s'échanger nos numéros de téléphones ! Ajouta t-elle vivement en levant son index. Si tu veux bien, hein !

B-Bien sûr...


Nerveusement, les joues rouges cramoisies, il sortit son téléphone noir, se dépêcha de déverrouiller son écran. Dessus, un fond avec All might, une vieille photo prise lors d'une de ses interventions. D'ailleurs, il ne le disait à personne, mais il changeait régulièrement de fond écran. Une fois avoir posé son pouce sur le logo « contacts », il nota les chiffres de sa nouvelle amie. Un sourire s'élargissait sur ses lèvres et il fut subitement aveuglé par un flash. Il se tourna vivement, choqué.


Tu m'as prit en photo ?!

Ouais, ça me stresse de n'avoir rien en photo dans mes contacts. D'ailleurs j'ai oublié pour Ito, alors je pense lui mettre un personnage de Sonic. Peut-être Rouge the Bat..


Même s'il n'avait pas donné son accord, Izuku souriait, mi-amusé par cette justification. Il ne voyait pas l'intérêt de lui refuser une photo, surtout que au final, elle n'avait rien de malveillant. Hésitant, le garçon aux tâches de rousseurs réfléchissait, le coeur battant. Ce genre de choses, il ne l'avait fait avec aucune fille, ni même avec Ochaco.

D'ailleurs, pourquoi se priver de faire la même chose ? Non pas qu'il voulait se vanter ou taquiner. Mais lui aussi aimerait bien ajouter un petit avatar – qui changerait ceux des autres, qui avaient soit un All Might, ou d'autre styles de héros..


Euh... tu serais d'accord que moi aussi je te prenne en photo ? Pour ton profil dans mes contacts...

Ouais bien sûr ! Je n'ai peut-être pas un beau visage avec mon gros pansement sur la joue, mais ça me va !


Avec un sourire toujours rayonnant, elle leva droitement sa main, un peu penché, effectuant le salut de militaire près de sa tête. Après avoir capturé ceci en photo, Izuku était tout sourire. Intérieurement, il ne pouvait s'empêcher de la trouver mignonne dessus. Il espérait sincèrement pouvoir la revoir un jour. En attendant, ils pourront échanger à distance, c'était mieux que rien.

Ce vendredi vingt-cinq août lui sera mémorable.


Je peux voir la photo ? Demanda Lily en souriant.

Oui, bien sûr.


Il lui montra son portable, lui laissant le temps de s'admirer. La bleutée plissa ses paupières.


Wow, il y a un gros éclaircissement derrière moi, ça rend bien..

C'est vrai. Kaminari-kun me dit souvent que je suis plutôt doué à prendre des photos... avoua Izuku avec un sourire. Il souffla néanmoins, en repensant à certaines choses. Bien que lui, il adore faire des grimaces...

Ah bon ?

Oui, vraiment. Rigola t-il. C'est un peu comme un enfant tout candide, si tu veux mon avis.

Et toi ? Tu ne l'étais pas ?


Lily semblait très intéressée. Elle croqua dans son kit-kat, ses yeux, ne quittant pas d'une semelle le garçon assit à coté de lui qui se raidit. Un peu rouge, il fuyait les petites étincelles qui animaient dans les orbes bleus de son amie.


P-Peut-être. Répondit-il, évasif.

Oooh allez, crache le morceau ! S'enthousiasma Lily. Avoue ! Tu étais une vraie pile électrique ! Ou un petit foufou ! Ou encore...

Et toi ?


Fier de lui avoir retourné la question, il s'attendait à ce qu'elle rougisse ou divague. Malheureusement, il n'eut pas la réaction qu'il comptait avoir. La bleutée esquissait un sourire et comptait sur ses doigts, lui révélant comment elle était, sans une once de gêne ni de hésitation.


Je faisais pas mal de bêtises, je me retrouvais souvent avec des blessures car j'étais maladroite, je m'amusais à fabriquer des potions avec les plantes du jardin ou de chez les voisins...

Des potions ? Cita t-il, de suite amusé par ces informations là, il gloussa. Attend quoi ? Explique !

Ne juge pas ma mentalité, mais après avoir lu une BD, j'avais envie de faire des potions magiques ! Ettt.. il fallait des ingrédients et du coup, je piquais tout ce qui y avait dans le jardin et ceux des voisins ! Déclara la bleutée en rougissant un peu. Elle agitait sa main droite tout en parlant tandis que dans l'autre, elle tenait le reste de sa barre chocolatée. J'ai même volé des fraises à eux, des roses, je ne te dit pas le sermon qu'ils m'ont fait les voisins après ça !


Rien que à imaginer le scénario, Izuku explosa de rire. Il se pliait en deux, avec l'image en tête, une petite Lily toute fofolle et un peu trop imaginative, tout voler juste pour fabriquer une potion de folie. Il la voyait bien se déplacer en faisant de gros pas, un grand sourire en chantonnant quelque chose, en tenant un sceau en main, avec toutes les ressources qu'elle avait pu prendre en chemin, un peu comme une enfant qui cherchait à la conquête de bonbons au jour de Halloween ou pour la fêtes des œufs de Pâques.

C'était adorable et marrant.


Le pire dans tout ça, je m'en rappelle, j'ai voulu forcer ma mère à en boire, en pensant qu'elle ne serait pas fatigué avec son boulot... arf...


Les yeux fermés, un rire nerveux quittant ses lèvres, Lily ajoutait cette petite anecdote qui fit encore, de nouveau rire le détenteur du One For All. Ce n'était pas dans ses gênes de vouloir taquiner, ni de blaguer, étrangement, avec elle, il se montrait un peu trop détendu et naturel.


Tu ne vois aucune objection que je modifie ton nom sur mon téléphone en t'appelant apprentie sorcière ?

AHHHH !! NON ! NON ! S'emporta vivement Lily, outrée. T'as absolument pas mon autorisation ! NON ! NE TOUCHE PAS TON TELEPHONE OU IL VA VOLER TRES HAUT JUSQU'A DIRE BONSOIR AUX OISEAUX !

Ne t'inquiète pas ! Je ne changeais rien ! Lui assura le vert en rigolant, en écartant son téléphone loin de la bleutée, après avoir vu qu'elle étendait son bras dans sa direction.

Prouve-moi que tu ne mens pas !

Je ne te mens pas. Lui sourit sincèrement Izuku, honnête.


Attentive, Lily le sondait du regard après ses paroles, évaluant la sincérité de ses paroles et finissait par sourire, le croyant sur parole. Au loin, tous deux remarquèrent que certains de leurs camarades de classe étaient déjà prêts à rentrer.

Alors que tous deux se relevaient, prêts à rejoindre leur bus respectif, jusqu'ici, aucun adulte ni personne extérieure ne leur avait adressé la parole suite à la fin du tournois. À peine avoir descendu toutes les marches des escaliers, une femme vêtue d'une longue robe noire avec des manches longues s'arrêtait devant eux. Elle avait des mitaines dentelles. Une ombrelle aussi de couleur négative. Ses cheveux attachés en un chignon parfait, elle saluait respectueusement le duo, en se courbant légèrement. Les adolescents faisaient de même.


Mes félicitations pour vos efforts, vous êtes de vraies pépites. De futurs héros !

Merci madame. Sourit doucement Izuku, flatté.

Merci madame.


La femme considéra Lily. Elle relevait légèrement sa tête. Ses yeux violets sans lueurs, ni étincelles, se posèrent sur la bleutée. Tactile, elle vint poser sa main sur la joue de la lycéenne.


J'étais surtout bluffé par ton courage, jeune fille... vraiment, remarquable, admirable.

Ah..Euh..j-je... merci...


Face à ces compliments, Lily ne savait pas trop comment réagir mis à part de rougir. Toutefois, un sentiment de malaise s'empara d'elle. Ses orbes bleus se noyaient dans les iris améthystes de l'inconnue. Ils dégageaient quelque chose de morbide. Son parfum aussi, il y avait quelque chose d'anormal, peu commun. De plus, la main de cette femme était froide.


Vraiment, tu iras loin. Je suis ta plus grande fan. Je veillerais sur toi.


Intérieurement, Lily interprétait ses paroles différemment. Elle se raidit et sa respiration se coupait. Pour une raison inconnue, elle était paralysée. Elle avait des frissons dans le dos. La femme continuait, jonglait avec ses ongles vernis violets. Elle entrouvrit ses lèvres.


Tu me fascines, jeune fille.


Une goutte de sueur perlait sur la joue de la fille en tenue de militaire. Elle n'arrivait pas à prononcer quoi que ce soit. Ses instincts lui criaient de s'éloigner d'elle car elle la mettait mal à l'aise. Elle était trop tactile, sa voix était dérangeante, sa manière de parler aussi, son odeur était repoussante, son regard était flippant.

Son aura dégageait du poison invisible. Tout chez cette inconnue donnait envie de prendre la fuite. Et pourtant, impossible de bouger. Une pression venait de s'instaurer.

Très vite, elle fut écartée sur le coté. Une main sur son épaule gauche, son sauveur prit parole, la défendit. Intense, presque protecteur, Izuku prit part à la discussion, préférant rompre tout court, cette conversation. Il avait sentit cette atmosphère pesante. Et il avait très bien vu la réaction de Lily.


Si vous voulez bien nous excuser, nous devons rejoindre nos bus madame, on a des heures à respecter...

Mais bien sûr jeune homme, je vous prie de m'excuser de vous avoir importunés !


Avec un sourire qui sonnait faux, la femme laissait le duo descendre des escaliers. Son visage s'assombrissait et elle tiqua de sa langue et zieuta discrètement dans leur direction, par dessus son épaule.


Je n'espère pas que ce garçon me sera d'une gêne. Déjà qu'il est vu comme important...


Elle reprit sa route, entrant dans l'arène.

Presque poussée par Izuku, Lily reprit son souffle.


Je sais marcher, tu sais...

Oui, pardon. C'est juste que j'ai vu que tu étais... mal.


Stupéfaite, Lily le regarda dès qu'il la relâchait. Tous deux n'eurent le temps de ajouter quoi que ce soit que Izuku était aussitôt capturé par ses camarades. Denki et Mineta le kidnappait, l'éloignait de la bleutée, le forçant à couper net leur échange. Malgré leur distance, tous deux se saluaient de la main.

Tenya et Ochaco se rapprochait de leur ami, tout sourire. Shoto aussi. De loin, on pouvait apercevoir la brunette faire fixette sur la barre chocolatée qu'avait reçu son ami. Comme si ce cadeau était précieux, il souriait à son amie et rangea la nourriture dans la poche de son uniforme.


Oï Lily ! Ramène-toi ! J'ai envie de vite me poser à l'hôtel moi ! L'appela un des camarades de classe de la bleutée.

Ah ! Oui, j'arrive !


Se tournant vers son bus, elle jeta un dernier coup d'oeil en direction du détenteur du One For All. Elle esquissa un sourire en le voyant en bonne compagnie. Tout le monde le félicitait, et il riait de bon coeur, aimé par tous.


J'espère vite avoir l'occasion de te revoir un jour, Midoriya...


Sur ces mots, elle monta à bord du bus, chercha une place pour s'y installer.

Pas encore arrivé sur le parking, avec quelques collègues, Shota traînait du pas. Il gardait un œil sur ses connaissances qui blablataient – et ceci durait un long moment, décidément, pour lui, les femmes sont de vraies pipelettes... Enfin, ceci dit, le noiraud se doutait bien que Tsuki avait manqué à Nemuri. Vlad King n'était pas aussi proche, cependant, très sociable, il avait prit part à leur échange.


...Et donc tu vois, avec Hizashi, on était mort de rire ! Bon, on avait la gueule de bois le lendemain mais...

Hmmm...


Doucement, l'enseignante Hunakawa se tourna et jeta un coup d'oeil vers son ancien collègue. Elle esquissa un sourire amusé. Ce dernier arqua un sourcil. Depuis le début, à vrai dire, il n'avait strictement pas écouté le fil de la conversation. Il était trop lessivé et puis n'étant pas quelqu'un qui avait du bagou, pour Eraserhead, c'était une perte d'énergie considérable. Le fait que Tori le fixe de cette manière, le faisait réagir. Les mains dans les poches de son costume, il la considéra.


Quoi ?

Je ne savais pas que tu ne tiens pas l'alcool.

Que_...


De suite, il dévisagea la fautive. Midnight rigola.


Allons, il faut qu'un jour on se refasse ça, avec notre Tori adorée !!

Attend déjà que mon contrat se termine, je serais plus disposée à revenir à UA après. Lui sourit Tsuki, les bras croisés.

J'ai hâte ! Sérieusement, tu n'imagines même pas comme ça me fait plaisir de te retrouver ! On est enfin complet avec toi !


À prononcer le terme « complet », laissa un goût amer au professeur principal de la seconde A. Il leva ses yeux vers le ciel, songeur. Très vite, il dû à nouveau, écouter la discussion, dès qu'on le mentionnait.


De ce que m'a raconté Midnight, vous êtes vraiment proches avec Eraserhead ? Il doit cacher sa joie !

Euh......je ne formulerais pas comme ça....

Vous avez finis de parler comme si je n'étais pas là ? Grogna Shota, irrité.

Au fait, rappliqua Nemuri en enroulant son bras autour des épaules de Tsuki, embarquant avec elle, ses ailes grises, tu vas voir que le lycée à changé ! Il a grandit, ensuite on a plusieurs dortoirs, de nouvelles zones pour entraîner les futures héros et...

Doucement Nemuri, l'arrêta la blanche en levant sa main droite, n'oublie pas que je devrais m'entretenir avec le proviseur Nezu.. et puis.. n'en parle pas trop fort, mes autres collègues pourraient entendre et c'est un sujet sensible avec eux...


La jeune femme femme baissa ses yeux bleus-gris vers le bas, ne voulant approfondir sur ce sujet. L'ambiance avait un peu chuté et l'héroïne interdite aux dix-huit ans grimaça. Ne voulant pas pousser le bouchon trop loin, elle se rattrapa avec un tendre sourire. Midnight lui fit un clin d'oeil.


Qu'importe le temps que cela prendra, nous avons tous hâtes de te retrouver parmi nous.

Moi aussi Nemuri. Lui sourit en retour Tori.

Bien que je reste un peu vexée que tu ais coupé les ponts avec nous..

Ce n'était pas elle. Coupa Eraserhead, direct et certain.


Surpris, ses collègues le jaugeait, confus à la fois. Ils regardaient la principale concernée. Celle-ci opina du chef. Très sérieuse, elle leur certifia :


En effet. Et je compte bien élucider cette affaire au plus vite. Je n'apprécie guère qu'on joue avec mes relations comme ça...


Elle souffla par le nez. Rien que de penser à ses futures enquêtes la fatiguait. La femme aux ailes grises salua ses amis en leur sortant un « A tout de suite à l'hôtel » et s'éloignait, pour prendre le bus, ignora les remarques du patron avant de se ranger avec les élèves. Derrière la troupe, All Might sourcilla.


...pourquoi à tout de suite ?

Ah, on ne t'as pas prévenu ? S'étonna Vlad King. On dépose les élèves à un hôtel proche de l'arène. Demain, c'est dédicace, cours improvisé sur l'histoire des héros sur les lieux.

...j'ai l'impression que les élèves ne vont pas aimer cette nouvelle... Commenta Toshinori, avec un sourire, désolé pour eux. 


Pour un samedi, le blond appréhendait déjà les réactions excessives des élèves de secondes. D'ailleurs, il venait d'apprendre quel hôtel ils allaient se diriger. Yuei ne sera pas seul là-bas. Visiblement, ce serait très compétitif là-bas. Pourvu que tout se déroule sans accros. L'ancien numéro un des héros leva sa tête, observa le ciel et laissa la brise légère soulever ses deux mèches dominantes flotter vers l'arrière. Les jeunes allaient avoir un sacré planning. Surtout que dans deux semaines, se déroulerait le permis provisoire... Il ferma ses yeux, amusé. Lui aussi, sa vie était très agitée quand il était étudiant

Surtout que dès maintenant, tout allait se corser. Le permis provisoire en plus du tournois qui venait d'être terminé, était un cap pour monter au niveau supérieur. Confiant, All Might suivit ses collègues, espérant que tout aille pour le mieux. 


= A Suivre = 

つづく

Tsudzuku




**

*



BONUS 

| PLUS-ULTRA INTERVIEW ! |

| 1 |


* Invité du jour: 

Sawaka Lily

Izuku: Bonjour! Bienvenue sur la radio Plus-Ultra interview! Je serais le présentateur de cette radio, et aussi je me chargerais des questions envoyées par l'autrice elle-même! 

All Might: Nous avons une grande salle, une grande table ronde, des micros et des personnes remarquables qui se chargent de l'enregistrement. 

Izuku: Et avec nous, on a Katchan et Todoroki_

Katsuki: Ta gueule, plus vite fait, plus vite terminé. J'ai envie d'être au calme. Alors voici l'invité du jour; stromphfette! 

Lily: ... *referme la porte qu'elle venait tout juste d'ouvrir*

Katsuki: Que?! Mais reviens ici toi! 

Izuku: Katchan! Tu l'as vexé! Et son nom c'est Sawaka! 

Katsuki: Mais j'm'en branle de son nom! *hurle, plaque ses mains sur la table*

Shoto: Bakugo, tu retardes ta sortie avec ta gourde. 

Katsuki: Putain, fait chier... On a dit, voici l'invité du jour; Sawaka machin. 

Lily: C'est Lily! *crie en ouvrant la porte* 

Katsuki: Si tu savais comme j'm'en bat la race. 

All Might: Aheum. *toussote* Viens prendre place ma petite! L'autrice à des questions pour toi, et c'est aussi pour nos lecteurs. Et d'ailleurs, elle veut que ce soit rapide pour boucler le chapitre.

Lily: OK. Alors c'est quoi les questions? *s'assoit*

Izuku: *sort les papiers* Alors déjà, première question, lors du premier chapitre, elle se demande pourquoi tu faisais une imitation d'une statue. 

All Might: C'est vrai ça. Pourquoi?

Lily: Vous n'avez jamais essayé?

All Might: Ben...non.

Lily: Ouah, vous ratez votre vie. Je vous plains. *pose sa joue contre son poing*

All Might: ...................(C'est une expérience à faire à ce point?)

Shoto: C'est pour imaginer ce que ressent le sculpteur?

Lily: Nah. Pour le fun. 

Shoto: .......OK.

Izuku: Euh.. deuxième question... Que...eh? *bug*

Katsuki: Refile-moi ça sale nerd! *lui vole sa feuille et lit, penche sa chaise en arrière, les bras croisés* Bon, est-ce que t'es une héroïne qui se maquille?

Lily: Non, ce n'est pas trop mon truc. *gratte sa joue, gênée*

Katsuki: Ouais, ça se voit.

Lily: Comment ça?

Katsuki: On voit de loin que t'as des boutons noirs au nez. 

Lily: ....UUUHHH???!!!! 

Izuku: Katchan!? *choqué et regarde rapidement Lily* Non! Ne t'inquiète pas! Tu n'en as pas! Il plaisantait!! 

Lily: .....sérieux? J'en ai beaucoup? *panique, les mains dans ses cheveux*

Katsuki: Ouais, de fou. *ricane*

Izuku: Arrête Katchan! Ce n'est pas drôle! Et non Sawaka-san! Tu n'en a pas! Hein Todoroki-kun?!

Shoto: ...C'est si grave des boutons noirs?

All Might: (Seigneur, arrêtez-les...c'est un véritable fiasco!) 

Izuku: *reprend ses feuilles de Katsuki* Bien! Troisième question! Tu es prête Sawaka-san?

Lily: ...Je veux rentrer chez moi. 

Katsuki: Ouais, casse-toi, je pourrais me reposer. 

Shoto: *regarde son téléphone qui a vibré* Ah, Bakugo, tu as l'autrice elle m'a envoyé un SMS. Elle te transmet que si t'es pas content, on remplace Sawaka par une Mary-sue qui a 3 alters, avec un bonnet K, un corps de déesse, des lèvres pulpeuses, des fringues hyper sexy, qui est à te ratatiner la gueule et...

Katsuki: Tout compte fait, on n'est pas dans de l'humour pourrie avec de l'exagération à trois étages. 

Izuku: Bon c'est bon? Je peux poser la question?

Katsuki/Lily: Non, je veux rentrer. 

All Might: Allez, faîtes un effort, c'est juste une dernière question! 

Izuku: Est-ce qu'il y a de bonnes choses à Hanran-Gun? Tiens, j'avoue que ça trotte aussi dans la tête. 

Lily: Ouais, à commencer par les rangers! LES RANGERS! DE LA QUALITE! DU VRAI! MATEZ-MOI CES MERVEILLES! *pointe ses chaussures, yeux brillant*

Izuku: ...Rassure-moi, ce n'est pas que pour ça? Hein? *sourire forcé*

Lily: Non, t'inquiète. Il y a aussi les entraînements intensifs, réguliers. On a des simulations d'infiltrations, des cours très poussés sur comment apprendre voler des identités et se faire passer pour quelqu'un, on a le droit d'apprendre à manier des armes, des simulations de sauvetage.. en bref, tout ce qu'on apprend n'est pas mauvais, au contraire, c'est super tout ça, bien qu'on laisse de coté l'essentiel, comme les cours de chimie et tout.. Enfin, ça m'arrange, je ne suis pas très doué dans ces trucs, aha! 

Katsuki: Ouais, un programme typique militaire quoi. 

Lily: C'est ça. Avec des alters en prime. 

Izuku: C'est super que au moins, tu aimes ce que tu fais. 

Lily: Evidemment, ce n'est pas pour rien que je veux devenir un héro. 

All Might: Et ceci clos notre premier interview Plus-Ultra_

Katsuki: Génial, j'me casse, bonne nuit. *se lève et sort de la pièce*

Shoto: Il est fatigué après ce tournois. 

Izuku: Comme nous tous! A bientôt tout le monde!

Lily: A bientôt!! 

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