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À peine sortis de l'hyperespace, Eowyn est penchée est dessus du tableau de bord.

Tatooïne. La planète orange. La planète de sable.

lle a entendu des dizaines d'histoires sur cette planète, principalement sur le cartel des Hutts qui y était établis durant des décennies. Cette planète abrite un des climats les plus arides qui existe dans cette galaxie, de ce que lui ont raconté les voyageurs.

Sableuse, sèche, ses iconiques deux soleils.

Il paraîtrait même que le tourisme s'y est beaucoup développé depuis la mort de Jabba. Eowyn n'a qu'une hâte, c'est que le vaisseau se rapproche de la surface.

Le Razor Crest slalome entre les pics rocheux qui se dorent sous les soleils. Eowyn a le même émerveillement que lorsqu'elle a découvert l'hyperespace pour la première fois. Tatooïne a beau ne pas être la première planète sur laquelle elle atterrit, elle sera la première sur laquelle elle posera le pied. Elle est tout excitée qu'elle soit une planète aussi chaude et sèche. Tout le contraire d'Ongarth. Il n'est pas bien difficile d'être une planète plus accueillante qu'Ongarth.

Au détour d'une cime parmi les pics rocheux, les trois voyageurs découvrent une ville entourée d'un désert de cailloux. Le vaisseau finit par ralentir sa course pour se poser dans une plateforme qui ressemble un peu à celle d'Eowyn sur Ongarth, à ceci près qu'il ne pleut pas des cordes et que ladite plateforme est recouverte de sable.

— Bienvenue à Mos Eisley, Eowyn.

Elle détourne le regard du garage circulaire pour le poser sur le casqué, un sourire excité barrant son visage. Elle se met à sauter à cloche pied à la suite du Mandalorien et attrape ses béquilles une fois à l'étage inférieur du vaisseau. La trappe latérale s'abaisse et la chaleur envahit aussitôt l'habitacle. Un frisson de satisfaction glisse sur son échine. La jeune femme prend le temps de nouer sa veste autour de sa taille afin de profiter pleinement du soleil sur sa peau.

Au moment où son pied valide soulève un peu de poussière caillouteuse, Eowyn inspire profondément et lève son visage vers le ciel. Elle n'est pas tout à fait dans le bon angle pour que le soleil embrasse sa peau, mais la brise de chaleur qui s'infiltre dans ses cheveux et balaie la crasse sur son visage est tout ce qu'il y a de plus revigorant. Enfin une planète où il n'y a ni pluie, ni froid.

Elle n'a pas le temps d'en profiter plus amplement qu'une voix aiguë agresse ses tympans.

— Hey, hey, hey ! Du calme ! Laissez-le tranquille, vous savez bien qu'il n'aime pas les droïdes.

Eowyn baisse le regard. Une femme en combinaison de mécanicienne est en train d'enguirlander ses unités DUM qui s'en allaient faire une révision du vaisseau. Eowyn, bien qu'interpellée par la voix bien singulière de cette femme, ne peut que faire le parallèle avec ses propres disputes avec RK. Un sourire nostalgique prend place sur ses lèvres.

— Vous pouvez les laisser faire, le Crest a besoin d'une bonne révision, leur fait savoir Din qui est descendu juste après Eowyn.

— Bon, bah maintenant il aime les droïdes. Vous avez entendu ? Révisez-moi ce truc.

Eowyn reste à sa place, à se laisser porter par ses béquilles et sa jambe valide, et regarde les petits droïdes sur jambes s'affairer autour du vaisseau. C'est quand même vachement pratique d'avoir des droïdes avec des bras et des jambes pour faire de la mécanique.

— Oooh, gloire à la Force ! s'exclame à nouveau la mécanicienne en prenant le petit bonhomme vert dans ses bras.

Intriguée qu'elle en ait appelé à la Force, Eowyn se rapproche d'eux dont la femme semble vouloir négocier pour acheter un enfant comme cette petite boule de Force.

— Et qui est cette jeune femme estropiée qui semble vous accompagner ?

Eowyn se retiendrait de pouffer si elle n'était pas bon public. Elle cale une de ses béquilles contre son buste pour lui tendre une main amicale.

— Je suis Eowyn.

— C'est la première fois qu'elle vient sur Tatooïne, ajoute Din.

Elle la lui sert en hochant la tête avec un sourire.

— Eh bien, bienvenue sur notre belle planète, chaude et sableuse. Je suis Peli.

— Merci. Le sable n'est pas trop un frein pour vos réparations ?

— Oh grand Dieu, si. C'est souvent un véritable calvaire. Aujourd'hui, cela passe encore, mais quand le vent décide d'y mettre son grand de sable, impossible de rester dehors dans ces conditions.

Le Mandalorien se racle la gorge, cherchant à les interrompre gentiment.

— Nous sommes ici pour affaires. Nous avons besoin de votre aide.

— Oh les affaires, ça me connaît. Vous voulez que je surveille cette petite grenouille pendant que vous partez à l'aventure ?

Eowyn tilte à ses mots.

— Ce ne sera pas nécessaire, insiste la jeune femme avec un sourire peu rassuré. Je suis là pour ça maintenant.

La mécanicienne de Tatooïne la regarde soudainement avec un air étrange et semble serrer un peu plus le petit dans ses bras. Eowyn se lance dans un duel de regard avant que Din ne poursuive sa demande.

— On m'a chargé de ramener celui-là parmi les siens. Une armurière Mandalorienne m'a mise sur le bon chemin. Si j'arrive à trouver mes semblables, je pourrais naviguer dans leur réseau clandestin.

— Y'a pas d'autres Mandaloriens que vous dans le coin, depuis des années.

— On nous a pourtant orientés sur Tatooïne, une ville du nom de Mos Pelgo, je crois ?

Eowyn se tourne vers le Mandalorien qui hoche la tête pour confirmer.

— Oh bah, ça fait un moment que j'ai pas entendu ce nom.

— Elle ne figure sur aucune carte.

— Elle a été détruite par des bandits. La mort de l'Empire a plongé la ville dans le chaos. Je reste cloitrée entre ces murs aujourd'hui encore.

— Vous pouvez nous dire où elle était ?

— R5 ! Apporte-moi le plan de Tatooïne.

L'astromécano se rapproche d'eux. C'est la même série que RK. Elle reconnaîtrait son modèle entre mille. La seule différence avec RK : il est peint en bleu et rouge au lieu de vert et orange.

— Montre-nous les archives. J'attends.

Le droïde montre alors un hologramme de la planète et la maîtresse des lieux se lance dans des explications de la géographie de la planète.

— Voilà comment se présentait Tatooïne avant les affrontements. Voilà Mos Eisley, Mos Espa et là dans cette région, Mos Pelgo.

Un blanc s'ensuit où la mécanicienne semble être satisfaite de sa présentation, mais Eowyn a les sourcils froncés.

— Mais il n'y a rien, là ?

— Bah elle est là. En tout cas, elle était là. Mais c'est pas grand chose. Une vieille colonie minière. Ils repèreront votre boîte de conserve bien avant que vous atterrissiez.

Eowyn fronce un peu plus les soucrils aux mots de leur hôte.

— Pourquoi, on devrait s'en inquiéter ? Ils considèrent les étrangers comme des ennemis et défendent leur ville armés jusqu'aux dents ?

Peli hausse les épaules. Eowyn n'a pas le temps de demander plus de détails que Din s'interpose dans la discussion :

— Vous avez toujours cette motojet ?

— Évidemment. Elle est un peu rouillée, mais elle est là.

— Oh ! Je peux conduire ? s'exclame Eowyn en se tournant vers son compagnon de voyage, oubliant presque les dernières paroles de la mécanicienne.

S'ensuit une pause silencieuse où Peli en profite pour glisser un sourire à la jeune femme.

— Pas sûre que vous ayez toujours envie de conduire quand vous aurez vu la bête.

Tous trois quittent la plateforme du garage et rejoignent la rue qui borde ce dernier. Si Eowyn avait le temps, elle l'aurait pris pour observer les habitants et l'architecture de la rue qui est bien loin de ressembler à ce qu'il y a sur Ongarth. Malheureusement, elle n'est pas là pour gambader.

— Voilà votre vieille amie. Je n'y ai pas touché depuis votre dernier passage.

En effet, cette motojet est dans un piteux état, en tout cas sa carrosserie l'est. Mais tant qu'elle est capable de les emmener où ils veulent aller, c'est tout ce qui compte.

— Je veux toujours conduire, insiste-t-elle auprès de Din qui lui fait alors signe de s'asseoir en premier.

Toute heureuse, elle attache ses béquilles sur le rebord du speeder, pose son plâtre sur le repose pied à l'avant et attrape le guidon. Elle n'est pas tout à fait du même type que celle de Wartob.

— Tu sais conduire au moins ? la questionne-t-il en reprenant le petit des mains de Peli pour l'installer dans une sacoche qui borde le sspeeder.

— Sans problème, affirme-t-elle avec un sourire espiègle.

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