108 - La séparation
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Bon avant toute chose, je suis désolée j'ai oublié de publier mercredi (again) T_T, donc je vais vous publier les deux derniers chapitres aujourd'hui au lieu de reporter le final à mercredi prochain...
Oui, aujourd'hui c'est la fin de ce tome...
Enjoy quand même
Eléa
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— Tu es sérieuse ?
Eowyn aurait voulu tourner les talons immédiatement pour s'éviter une énième conversation houleuse avec son compagnon. Elle aurait voulu qu'elle n'ait pas à lui expliquer à quel point leur relation est basée sur la peur de l'autre ou de blesser l'autre et qu'elle n'apportera rien de bien avec une Sensitive bancale comme elle. Elle aurait voulu qu'il comprenne immédiatement que son destin n'est pas de rester avec lui, pas comme elle l'aurait souhaité il y a encore peu. Mais cela ne se passe pas comme ça, Din a besoin d'explications explicites.
— Je suis désolée, Din. Il faut que je trace mon chemin.
Il attrape ses deux épaules pour l'empêcher de tourner les talons comme elle s'apprêtait finalement à le faire.
— Que comptes-tu faire ?
Eowyn pensait qu'il demanderait « pourquoi », ne cherchant ni à comprendre ni à accepter, mais il en est autrement et cela surprend encore l'Ongarthienne qui ne cesse de laisser ses préjugés sur les Mandaloriens anticiper de manière erronée les réactions de son sauveur.
— Je... je dois rejoindre Jovak. Il faut que j'en sache plus.
— Je peux t'accompagner.
Le cœur d'Eowyn se serre. C'est ce que je craignais.
— Non, Din. Je dois faire ça toute seule.
— Tu n'es pas obligée de faire ça seule.
— Non, mais j'en ai besoin.
Eowyn plonge son regard dans le sien qui se reflète sur la visière, essayant de se dire qu'elle a plongé dans celui du Mandalorien. Essayant de lui faire comprendre les choses avec son regard, mais il a l'air de s'en ficher.
— Wynnie, s'il te plaît.
Eowyn a un sourire triste.
— Non pas de Wynnie, Din. Tu as pris la décision de m'impliquer dans ta quête avec Grogu et j'ai accepté. J'ai pris la décision de ne pas t'impliquer dans la mienne et tu dois le respecter.
Ses mains glissent le long des bras de la mécanicienne pour finir dans ses mains qu'il serre en désespoir de cause.
— Tu as dis que si je t'y forçais, tu partirais. Mais je ne veux pas que tu t'en ailles, alors je te force à rester. Ou du moins à ce que moi je reste à tes côtés.
Le sourire triste d'Eowyn devient pesant sur son visage.
— Tu ne peux me forcer à rien, Din, et tu le sais.
Une réflexion qu'elle a régulièrement dans ce genre de situation, c'est « quelle est l'expression de cet homme ? ». Elle a pu y goûter une fois mais cela n'arrivera plus jamais.
— Si c'est parce qu'on ne se connaît pas autant qu'on l'aurait cru, ça peut s'arranger Wynnie. Ça peut s'arranger...
Elle perçoit une forme de fébrilité dans sa voix qu'elle n'arrive pour autant pas à parfaitement analyser sans voir son visage et ses traits.
— En as-tu seulement envie ? lui demande-t-elle en baissant les yeux.
Din commence à piétiner le sol.
— Oui, oui, bien sûr que j'en ai envie. Je... je tiens autant à Grogu qu'à toi, c'est... Je n'ai jamais su comment te le montrer jusqu'à maintenant mais c'est vrai.
Eowyn n'avait jamais vu Din aussi bégayant. Lui qui est toujours impartial dans ses paroles, ses intentions n'ont jamais montré une quelconque panique auparavant. Jusqu'à maintenant.
— Je veux tout savoir de toi, Eowyn. Le moindre recoin de tes pensées, la moindre fluctuation de tes émotions, chacune de tes aspirations et de tes déceptions.
Il s'était rapproché d'un pas, un pas qui fut hésitant mais qui lui a permis de faire remonter ses mains à nouveau sur les épaules de la jeune femme qu'il a sauvée et qu'il sauverait encore si on remontait le temps.
— Je veux te connaître par cœur.
Elle sent ses mains trembler sur ses épaules, puis se rapprocher de son cou avant que ses pouces gantés ne se posent sur sa mâchoire. Le cœur d'Eowyn bat un peu plus vite.
— Moi aussi je veux me connaître, c'est pour ça qu'il faut que je parte. Et tu ne peux pas m'accompagner.
— Eowyn...
— Je ne veux pas que tu m'accompagnes, Din.
Coup de massue pour le Mandalorien qui se met pourtant à caresser les joues d'Eowyn avec ses pouces.
— Tu sais, je n'ai jamais eu de difficultés à tabasser des gens. Je n'en ai pas eu non plus quand il a fallu en tuer pour sauver nos vies. Je n'avais jamais tué avant de quitter Ongarth, mais je me suis faite à l'idée que de voyager avec un guerrier et un Sensitif hautement recherché par l'Empire attirerait suffisamment d'âmes viles pour que je sois obligée de tuer pour ne pas être tuée. Mais quand je suis arrivée sur le croiseur, j'ai tué tout le monde dans le hangar à vaisseaux. Tout le monde, Din. Et j'étais ravie de pouvoir libérer la galaxie de quelques âmes corrompues. Je voulais tous les voir morts. Je voulais faire payer tout ceux qui adhéraient aux idées qui ont fait de ma vie l'enfer qu'elle était. Et si tu rentres dans l'équation, je vais partir en vrille. S'il t'arrive quelque chose, parce qu'une armure en beskar ça ne fait que retarder la mort, je vais tout simplement détruire tout sur mon passage. Grogu est déjà parti...
Les larmes ont commencé à lui monter aux yeux et le Mandalorien s'est empressé de la prendre dans ses bras. Elle-même enroule ses bras dans son dos, car même si une armure de beskar fait office de muraille entre eux, c'est la première fois qu'ils se laissent aller à montrer qu'ils tiennent réellement l'un à l'autre.
— Tu sais que je sais me défendre.
— Et tu sais aussi bien que moi que parfois on ne peut pas tout prévoir et tout vaincre. J'aurais mis ce croiseur à feu et à sang si on ne m'avait pas attaqué avec un rayon paralysant.
Ils se séparent finalement mais Din garde ses mains sur les épaules d'Eowyn, témoin de sa difficulté à la laisser partir.
— Je veux toujours t'accompagner, insiste-t-il.
— On n'a pas toujours ce qu'on veut.
Il lâche le petit rire qu'elle adore entendre sortir de sa bouche.
— Tu vas me manquer, Din. Sincèrement.
— Peut-être nous reverrons-nous ? demande-t-il en exerçant une petite pression sur ses épaules.
Eowyn sourit largement.
— C'est tout ce que j'espère.
— Tu me présenteras la personne que tu seras devenue pendant ton voyage.
La jeune femme hoche la tête, contente qu'il ne cherche plus à négocier.
— Bien entendu.
— Alors, il te faut un vaisseau. Mais tu ne sais toujours pas piloter, lui rappelle-t-il.
— Si on rentre les coordonnées de Jovak, j'imagine que ça ne posera pas de problème.
— Ni atterrir, insiste-t-il
— Détail, lui répond-elle au moment où le Mandalorien enroule son bras autour de celui d'Eowyn et commence à l'emmener vers sa prochaine destination.
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