[Chapitre 8]

Il était midi trente quand Anne Niffleur et Luna Lovegood repartirent du cimetière, Jack les accompagnant. Kim était repartie, par conséquent, ils devaient marcher. Ils commencèrent leur longue route pour rentrer chez Olive, Anne marchait en silence en pensant à ce que Jack leur avait dit, Luna parlait toute seule en exposant ses théories à Jack et sa petite amie tandis que le squelette regardait autour de lui, les paupières légèrement retombées. Il était triste.

- Je me demandais, murmura la blonde en prenant la main de sa petite amie, comment se fait-il qu'Olive ne t'ait pas assassiné ? Tu as dit que c'était le bourreau de Nestintrunk.

Jack Skellington tourna son crâne vers et la dévisagea de ses grands trous qui lui servaient d'yeux, le visage fermé et meurtri.

- Je ne pense pas que le moment est venu de parler de cela. Olive en parlera quand elle voudra.

Anne hocha la tête avec lenteur pour acquieser et Luna souffla un petit "oui" avant de se rapprocher de la châtaine, frigorifiée. L'air s'était raffraichi, il ne devait pas faire plus de cinq degrés. Jack semblait être le seul à ne pas grelotter.

- Tu n'as pas froid, Jack ?, s'enquit faiblement Anne.

- Les squelettes ont une certaine résistance aux températures, lui expliqua t-il d'un ton posé, enfin, je déteste tout de même la chaleur car mon crâne peut moisir.

- C'est horrible, grimaça Luna, tu ne devrais pas subir ça.

Jack haussa les épaules.

- J'ai l'habitude. C'est surtout pour Sally que je m'inquiète : ses coutures peuvent se casser avec le froid et le gel. Il faudra que je passe la voir.

- Mais Sally est morte, s'étonna Anne, elle ne peut pas mourir à nouveau.

- C'est vrai, répliqua froidement Jack (d'un ton qui ne lui ressemblait pas), comment mourir une deuxième fois si on est déjà mort ? Je vais te dire la réponse, ma puce, notre coeur a beau être parfaitement mort, décomposé, vidé, notre esprit s'accroche à la vie que la première mort n'a pas pu retirer. Si on meurt une deuxième fois...

- La mort enlèvera l'espoir de vivre qu'a l'esprit, comprit Luna, pardon Jack, nous ne savions pas.

Le squelette sourit et tapota de ses longs doigts sur l'épaule de la blonde.

- Il n'y a pas de mal. Moi, je suis déjà mort mais je ne compte pas me laisser mourir une deuxième fois. 

Anne n'avait presque rien dit depuis le début de la conversation. Elle réfléchissait. Elle avait un mauvais pressentiment concernant Olive et Tess, ses deux meilleures amies. Une petite voix lui criait d'aller les chercher pour s'assurer qu'elles allaient bien. Son téléphone vibra dans sa poche. Elle le sortit de sa veste et déccrocha l'appel : c'était Olive.

"- Bonjour Anne, attaqua Olive directement"

- Bonjour Olive, que se passe t-il ?

"- Je ne vais pas passer par quatre chemins : il faut quitter la O-House."

Le coeur d'Anne manqua un battement.

- Pourquoi ?

"- Je t'expliquerai, mais va préparer tes affaires."

- Mais moi, j'habite à la E-House, pas à la O-House.

La respiration d'Olive se faisait de plus en plus rapide.

"- Ils s'en foutent, va faire tes affaires, bordel !"

- D'accord, d'accord..

"- Et ensuite, rejoins-moi à la O-House"

- Je ne vais pas te poser de questions.

"- Je t'en remercie, au revoir."

- Au revoir.

Un bruit aigu lui fit comprendre que l'appel s'était arrêté. Elle rangea son téléphone et releva la tête. Jack et Luna la dévisageaient avec intêret.

- C'était Olive, elle me dit qu'on va devoir quitter la O-House, expliqua calmement Anne en se forçant de ne pas céder à la panique, elle nous dit d'aller faire nos affaires.

- Mais..

- Oui je sais, Luna, c'est très soudain mais il faut se hâter.

La blonde hocha la tête et Jack prit la parole :

- J'ai une motocyclette, je peux vous emmener chez vous, ça ne me dérange pas.

- Ce serait vraiment gentil, répondit doucement Luna.

Anne inspira lentement et finit par acquieser silencieusement.

Le squelette attendit quelques instants, plongé dans la réfléxion, puis frappa deux coups secs dans ses mains et se tourna vers la route. Anne et Luna se dévisagèrent et s'approchèrent du bitume. C'était désert. Il n'y avait rien, et en plus, la nuit n'arrangeait rien.

- Jack..? Où est votre..., commença Luna d'une petite voix avant de se faire couper par un bruit puissant de moteur ce qui arracha un sourire au squelette.

Des phares éclairèrent la route, une forme méchanique dévala le béton à ton allure et un véhicule s'arrêta devant son propriétaire en émettant de la fumée blanche. Anne fit une tête complètement furieuse et Luna s'empressa d'expliquer à Jack qui ne comprenait pas :

- Elle déteste la pollution.

Le mort resta un instant sans rien dire puis finit par éclater de rire avant d'enjamber son deux-roues et de faire signe aux deux femmes de s'installer derrière lui.

- Ne t'en fais pas, ma cocotte, c'est une fumée de craie. Je fais marcher ma motocyclette à la poussière de craie. Les jours de Lune noire, je m'en sers pour éclairer les rues.

Anne parut rassurée et s'assit derrière le squelette. Sa petite amie se posa derrière elle et s'accrocha à son ventre. Anne déposa un baiser sur sa joue.

- Tout va bien se passer, lui promit-elle en essayant aussi de se convaincre elle-même, je t'assure que tout va bien se passer et je serai avec toi à jamais. 

Luna esquissa un sourire et se concentra sur Jack. Ce dernier réglait la vitesse de son véhicule et la puissance du moteur. Il parlait tout seul mais les deux compagnes purent entendre des termes très techniques comme "mécanique de rotation" ou encore "arrêt d'urgence".

Puis il essuya ses doigts osseux et moîtes avant de les poser fermement et avec assurance sur le guidon, un immense sourire sur son visage blanc.

- Anne, accroche toi bien si tu ne veux pas tomber.

La châtaine se colla imméditament au dos dur de leur conducteur.

- Prêtes ?

- Oui, murmura Luna qui ne semblait pas prête du tout.

Le moteur s'alluma brusquement et Jack tourna son guidon puis le véhicule démarra et commença à rouler à une vitesse supérieure à quatre-vingt-dix kilomètres par heure.

- Va moins vite !, hurla Anne en fermant les yeux, on va mourir !

- Faites-moi confiance, répliqua Jack d'un ton posé, je vous assure que tout ira bien.

La châtaine se demanda alors comment faisait-il pour ne pas s'inquiéter.

Les arbres défilaient devant les yeux des deux passagères, le vent battait à leurs tempes, le sang se glaçait dans leur corps, leur coeur tambourinait dans leur poitrine, leurs lèvres étaient pincées, leur mâchoire contractée, leurs doigts crispés...

Mais pour autant, c'était le meilleur sentiment du monde qu'elles auraient pu éprouver.

- Alors, vous aimez ?, cria Jack pour se faire entendre des deux femmes.

- Je suis pas rassuréé, avoua Anne, mais je dois admettre que c'est...fun.

- Je trouve ça génial !, s'exclama Luna en souriant tout en posant sa tête sur le dos d'Anne.

Cette remarque fit apparemment plaisir au squelette qui accéléra.

- On arrivera dans moins de cinq minutes, les prévint Jack avec un air amusé en se retournant légèrement pour voir les réactions de ses passagères, hé oui, ce bolide va vite !

- On voit ça, grogna Anne en fermant les yeux.

Luna éclata de rire et serra Anne dans ses bras pour la rassurer.

La châtaine sourit et se blottit contre elle, sans cesser de s'accrocher au maigre corps de leur conducteur qui semblait s'enthousiasmer de plus en plus chaque instant.

Le vent était de plus en plus froid et Anne se surprit à grelotter et à claquer des dents. Elle espérait que personne ne l'ait remarqué mais le moteur faisait trop de bruit pour qu'on remarque son état. Et puis, elle n'y prêtait pas vraiment attention.

Quelque chose était arrivé.

De grave, minime ou complètement stupide mais quelque chose était arrivé. Anne le savait, elle le sentait dans son coeur, elle en avait la certitude. Peut-être était-ce simplement son anxieté constante qui lui faisait imaginer des choses ? Non, pas cette fois.

Elle était convaincue qu'elles devraient prévenir leurs amis et colocataires de faire leurs affaires, faire les siennes en quatrième vitesse et retourner à la O-House le plus tôt possible.

Son corps entier tremblait mais elle ne sut pas si c'était de peur ou de froid. Mais en fait, est-ce que cela importait vraiment ? Quelque chose s'était passé. De grave, sûrement. 

Même de très grave.

Sans le vouloir, Anne heurta le dos de Jack qui se raidit.

- Pardon, s'excusa t-elle, j'étais dans mes pensées.

- Ne t'en fais pas, lui répondit celui-ci en souriant avec toute la douceur du monde dans son expression, je sais que ce n'est pas une journée facile.

Puis il reporta son attention sur la route, devant lui.

- Plus aucune journée ne sera facile, de toute façon, murmura t-il pour lui-même.

Anne comprit qu'il était sûr que personne ne l'avait entendu alors elle se tut pour ne pas le perturber pendant ses réflexions. La châtaine se plongea donc dans un silence de mort.

Mais ses pensées revinrent aussitôt qu'elle ait coupé sa respiration pour se tenir chaud. Son esprit lui projetait des images affreuses d'Olive et Tess sur le sol, affaiblies et presque mortes.

Inconsciemment, elle serra la main de Luna dans la sienne, ne se tenant plus que d'un bras autour du corps frêle de Jack Skellington. La blonde lui sourit et se pencha sur elle pour couvrir son front d'un doux baiser plein de tendresse qui permit à Anne de reprendre un pouls normal.

- Ne t'en fais pas, ma princesse, tout va bien, murmura Luna en conservant son sourire, nous allons chercher nos affaires et nous irons chez Olive sans problèmes. 

- Merci Luna, souffla Anne, merci pour tout.

- Je ne fais que te rassurer.

- C'est déjà trop.

- Pas du tout, c'est la moindre des choses quand on est avec quelqu'un, la contredit gentiment la blonde, et je t'aime, je ne veux pas te voir angoissée.

Anne embrassa timidement sa compagne.

- Je t'aime, ma princesse, pour toujours.

- Je t'aime encore plus.

Anne murmura un "je t'aime" avant de s'accrocher fermement à Jack, sans l'étouffer puisqu'il en fallait bien plus pour couper la respiration à Jack Skellington.

- Nous arrivons dans trois minutes, déclara le squelette, l'arrêt va être brutal alors préparez-vous à être secouées, voir à tomber du véhicule. 

Cet avertissement fit blêmir Anne et Luna mais Jack ne le remarqua pas, occupé à regarder la route et les obstacles qu'ils pourraient croiser.

- Je vois quelqu'un, dit-il d'une voix rauque.

La lumière des phares éclaira une forme humaine et ils purent tous les trois distinguer une silhouette de femme à la peau métisse et aux longs cheveux blonds. Puis la motocyclette dépassa l'inconnue et Jack s'enquit, sans se retourner :

- Vous la connaissez ?

- Non, s'étonna Luna, pourquoi est-ce que nous la reconnaîtrions ?

- Je ne sais pas, je ne la connais pas, je demandais simplement.

- Hé bien, tu as ta réponse, nous ne connaissons pas cette femme, répondit Anne.

- Qu'importe, finit par déclarer Jack, nous arriverons bientôt.

Le calme s'empara de l'atmosphère et étonnement, Anne se sentait bien. L'angoisse n'avait pas disparu mais s'était transformé en autre chose : une détermination, une motivation.

Un espoir.

Elle ne tremblait plus de peur, mais de froid. L'air ne faisait que se rafraîchir. Elle enfouit son nez dans le col de sa veste et une odeur atroce envhait ses narines. A la fois métallique et sucrée.

Du sang.

Anne poussa un cri d'horreur et ôta son blazer avant de constater que son t-shirt blanc était devenu rouge au niveau du nombril. Elle porta sa main à son ventre et s'horrifia en constatant qu'un énorme trou se faisait sentir. Voilà pourquoi elle avait de plus en plus froid ! Ce n'était pas l'air qui se rafraîchissait, c'était son corps qui perdait de la température ! 

- Anne, que se passe t-il ?, s'inquiéta Luna, pourquoi tu as crié ?

- Je saigne !, hurla t-elle, je saigne et mon corps refroidit !

- Jack arrête la moto !, s'écria Luna en se collant à sa compagne.

- On arrive très bientôt, répliqua t-il, dans moins de trente secondes.

- Ca ne peut pas attendre !, s'affola Luna en constatant elle-même la blessure de la châtaine.

- Anne ne se meurt pas donc ne vous en faites pas, elle va survivre.

Cette réplique eut le don d'énerver Luna qui, contre tout attente, attrapa une branche d'arbre morte qui traînait sur l'herbe et de la planter dans la roue arrière de la motocyclette.

Le deux-roues continua de rouler quelques secondes avant de vaciller. Jack plissa ce qui lui servait d'yeux et inclina son guidon. Il réussit à arrêter le véhicule perpendiculairement à la route. Il dévisagea Luna avec un calme à en faire peur.

- J'espère que ça en valait la peine.

- Désolée Jack, s'excusa Luna, mais regarde.

Le squelette jeta un coup d'oeil au ventre d'Anne et hocha la tête.

- J'ai déjà vu ça : la peau du ventre craque sous le froid. Rien de grave. 

- Sûr et certain ?, murmura Anne qui s'interrogeait toujours sur le pourquoi est-ce qu'elle avait de plus en plus froid, je ne vais pas mourir ?

- Bien sûr que non, sourit Jack en lui ébouriffant les cheveux chaleureusement, il suffit simplement d'enlever le sang et de laisser la peau se reformer avec de l'huile particulière.

- De..l'huile particulière ?, répéta Anne, incrédule.

- Oui, j'en ai toujours sur moi, expliqua Jack en sortant un flacon de sa poche, c'est au cas où mon crâne se fissure à cause du froid.

- Attends, murmura Luna dont le teint était presque blanc, mais tu es mort..Si tu es mort et que ton crâne se fissure à cause du froid et que la peau d'Anne se fissure à cause du froid...

Il y eut un instant de silence où Anne écarquilla les yeux. Jack ne dit rien.

Puis il éclata de rire. Un rire franc. Amusé. Bienveillant. Gentil. Pas moqueur.

- Je sais à quoi tu penses mais non, ta petite Anne n'est pas morte, loin de là ! Elle bouillone de vie ! Elle est juste fatiguée et elle ne s'est pas assez couverte !

- Mais je supporte le froid pourtant..., murmura t-elle.

- Ce n'est pas une raison, répliqua gentiment Jack, prends ma veste si tu ne veux pas attraper la mort.

Il rit tout seul puis en comprenant que sa plaisanterie n'était pas drôle, il se tut.

- Excusez-moi, j'ai le même humour qu'Olive.

- Ca se voit, rit Anne, mais ce qui vous rend tous les deux uniques.

Jack hocha la tête et passa son manteau fin à la châtaine qui s'en empara avant de la poser sur ses épaules en claquant des dents. Elle se tenait toujours le ventre. 

- Cela fait-il mal ?, demanda le squelette en la couvant d'un regard compatissant, allant de la blessure au visage de d'Anne et à Luna qui était muette derrière.

- Non, étrangement, je ne ressens rien, sauf le sang qui coule.

- C'est normal, lui expliqua Jack, ta peau est tellement froide que même le cerveau ne peut pas lui faire ressentir quoi que ce soit. En réalité, la douleur est tellement insoutenable que ton cerveau préfère la supprimer et raffraîchir encore plus ton corps pour que tu ne ressentes rien du tout plutôt que tu te tordes de douleur. Tu as compris ?

Anne cligna rapidement des yeux et articula :

- Je crois que j'ai saisi l'idée principale, oui..

- C'est bien, sourit Jack, allez, je redémarre. Le corps humain est fascinant, c'est vrai, mais il ne faut pas, trop s'attarder. Notre petite Olive avait l'air très sérieuse dans ses propos.

Mais il ne souriait plus. Ou alors, il se forçait. Bref, son ton sonnait faussement encourageant.

La motocyclette se remit en marche après que Luna ait enlevé la branche. Et presque immédiatement, le vent recommença à siffler dans leurs oreilles.

- Dis, Jack, s'enquit Luna, je me demandais quelque chose...

- Oui ?

- As-tu été humain un jour ?

Le squelette ne répondit pas.

- Je ne préfère pas répondre, j'en suis navré. Et puis, nous sommes arrivés.

- Nous comprenons, souffla simplement Anne en se préparant à sursauter.

L'arrêt fut moins brutal que ce que les passagères pensaient. Elles furent, certes, secouées mais elles ne tombèrent pas au sol comme ce que Jack avait déclaré.

Aussitôt le véhicule parfaitement immobilisé, le squelette descendit et aida la châtaine à faire de même puis se chargea de soulever Luna pour la poser au sol. Les deux filles le remercièrent.

- Vous n'avez plus qu'à faire vos affaires, constata Skellington en observant l'entrepôt.

Sa voix avait l'air mélancolique et triste mais Anne ne sut pas dire pourquoi.

Le squelette retourna à son deux-roues.

- Bon, je vais vous laisser. Je vais aller prévenir le reste de vos amis.

- Merci infiniment Jack, sourit Luna.

Celui-ci hocha la tête, lui rendant son sourire.

- Il  n'y a pas de quoi, je ferais tout pour les proches d'Olive.

Puis il redémarra et fit demi-tour brusquement avant de partir à vive allure, sous les yeux des deux jeunes femmes qui virent sa silhouette disparaître avec la nuit.

- Il a vraiment l'air de tenir beaucoup à Olive, murmura Luna.

- C'est vrai. Mais je ne sais pas quel est leur lien.

- Sûrement un lien d'amitié très profond, répondit doucement Luna, allez, rentrons.

Anne acquiesa d'un simple hochement de tête rapide avant de pénétrer dans leur maison, suivie de sa compagne qui la couvait d'un regard tendre et amoureux.

La chaleur familière les accueillir. Une voix aigue et joyeuse retentit et une petite fille se précipita vers elles. Chlorophile. Elle se blottit contre les jambes d'Anne qui la serra dans ses bras. Luna rejoignit le câlin puis Chlorophile finit par protester en s'exclamant "maman, tu m'étouffes !". Cela fit rire les deux femmes qui laissèrent leur enfant s'exprimer.

- Maman !, s'écria t-elle en s'adressant à Anne, tu as quoi sur ton t-shirt ? C'est du sang ?

Anne jeta un coup d'oeil à Luna.

- Ne t'en fais pas, dit simplement Luna, tes mamans ont eu..des surprises !

Les yeux de Chlorophile étincellèrent.

- Trop cool, j'adore les surprises ! Tata Misa et Tonton Neville m'en ont fait une tout à l'heure, on a fait une soirée pyjama parce qu'il fait nuit et on a parlé de plein de choses !

- C'est super !, s'exclama Anne en souriant, Tonton Neville a parlé de plantes ?

La petite fille souriait de toutes ses dents.

- Oui ! Mais moi, j'adore quand il parle de plantes ! Et puis, Tata Misa est amoureuse de lui donc...

Cette remarque arracha un petit rire aux deux mères et elles serrèrent leur fille dans leurs frêles bras avant que la petite les mènent à leurs deux amis.

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