[Chapitre 10]
Olive avait fini de préparer les crêpes avec Heather et son amie semblait ravie de lui parler mais Olive avait besoin de s'isoler, alors elle prétexta avoir besoin d'aller se changer dans sa chambre et s'éclipsa en silence. Heather semblait trop occupée à lui raconter comme étaler la confiture sur la crêpe alors elle répondit simplement "d'accord, reviens vite".
Olive baissa la tête et avança dans le couloir. L'odeur de Near était revenue. Et elle haïssait le fait qu'elle aime cette odeur. Elle détestait savoir qu'elle devrait en parler. Alors, pour s'isoler, la jeune femme décida d'aller au grenier pour se calmer. Très rapidement, elle retrouva le couloir qui menait à la cage d'escalier du grenier. Elle se mit inconsciemment à trottiner et passa devant la chambre du couple Oropherion où, à sa grande surprise, elle ne vit personne. Elle haussa les épaules et ouvrit la porte pour s'engager dans la pièce. Elle prit de la refermer.
Le chemin pour aller jusqu'au grenier était sombre et silencieux mais cela ne dérangeait nullement la jeune femme. Elle ouvrit la porte du grenier et entra.
Le grenier était grand et comblé de cartons et de babioles. Le sol était poussiéreux mais c'était un aspect qu'Olive aimait chez lui. Elle s'arrêta au milieu de la pièce.
Elle pouvait bien croupir ici, ils s'en ficheraient. Et puis, elle le méritait.
Olive sortit deux dagues de sous sa jupe. Elle les avait toujours sur elle. Elle observa une des lames quelques instants et aperçut son reflet dans celle-ci. Elle resta hypnotisée.
Elle ne se reconnaissait pas. Où était passée la fille souriante, l'adolescente joyeuse ? Ses yeux étaient presque gris et si..froids. Elle jura qu'elle ne les vit pas briller.
La châtaine soupira et avança avant de fouiller dans les affaires entreposées. Elle en ressortit une cible- de base, utilisée pour la tir à l'arc d'extérieur -et la plaça contre le mur, face à elle. Elle recula et fixa le jaune, déterminée. Elle arqua son bras vers l'arrière et envoya le couteau.
L'arme percuta le bas de la cible avant de rebondir et de revenir sur elle. Elle l'attrapa à la main et se blessa au passage. Elle grimaça et se replaça pour la lancer.
La jeune femme plissa les yeux et ajusta sa force. Il fallait qu'elle arrive à l'ancrer dans le centre parfaitement et elle prouverait à Livaï qu'elle savait se battre. Elle tira.
La dague s'enfonça profondément dans le jaune de la cible. Mais pas au centre.
Olive lâcha un juron de rage et jeta sa deuxième lame. Celle-ci rebondit sur la première et s'ancra dans le centre du jaune. Olive ne sourit pas mais elle avait réussi.
Après tant d'années, elle avait réussi à le faire, ce qu'elle pensait impossible.
La châtaine se hâta de récupérer ses dagues et rangea la cible. Puis elle revint se placer au centre de la pièce. Elle ferma les yeux. Le grenier était silencieux.
Puis elle esquissa un mouvement vers la gauche et tourna sur elle-même avant de se décaler et de donner un coup en avant. Elle envoya son pied comme si quelqu'un était là et elle s'aida de l'une de ses dagues pour faire une roue. La lame s'enfonça dans le plancher viellot. La châtaine la lâcha et se mit sur la pointe des pieds dessus elle sauta et tourna sur elle-même avant de faire semblant de plaquer quelqu'un contre le mur. Elle ancra son couteau dans le mur.
C'était fini, elle savait gagné contre l'ennemi qui n'était pas là. C'était bien l'une des premières fois qu'elle ne trébuchait pas, qu'elle arrivait à garder son équilibre sur la lame au sol. Puis elle se souvint que le sol ne lui permettrait pas toujours cette attaque alors elle tira sur son couteau planté dans le mur et se pencha sur celui au sol avant de la retirer.
Elle décida de commencer son combat au sol, en position de faiblesse, comme si l'ennemi l'avait jetée au sol et était sur elle et qu'il l'étranglait. Elle fit glisser une de ses dagues au loin et s'imagina que l'ennemi essaierait de lui retirer celle qu'elle avait dans la main gauche.
Alors elle remua dans tous les sens et songea que l'ennemi serait perturbé. Puis elle donna un coup de couteau en face d'elle, dans le vide, et se releva avant de rouler sur le côté pour aller chercher sa dague. Elle s'imagina ensuite que l'ennemi- puissant soit-il -serait toujours en vie et serait furieux alors il se précipiterait sur elle. Elle se décala et donna un coup dans le vide avant partir en arrière. Elle se baissa et fit comme si elle coupait la jambe de son ennemi. Il serait probablement dans l'incapacité de se remettre debout et il reculerait. Alors, Olive avança à quatre pattes et donna un coup en avant, la lame bien mise à l'horizontale. La mâchoire serait transpercée,le sang coulerait. L'ennemi serait mort.
La châtaine caressa la lame de ses dagues, pas le moindre du monde satisfaite. Elle se revoyait jeune, mais vraiment jeune, quand elle aimait la vie, jouer. Que s'était-il passé pour qu'elle devienne aussi folle ? Olive le savait très bien, mais une partie d'elle-même se posait toujours la question ? Et c'est vrai, se dit la jeune femme en rangeant ses dagues, pourquoi était-elle ainsi ?
Elle s'assit sur le plancher et parcourut le plancher de ses doigts poussiéreux. Elle prit sa tête entre ses mains et lentement, elle sentit son coeur ralentir. Olive avait l'habitude, de ça.
Puis une main se posa sur son épaule.
La châtaine sursauta et tourna la tête. L. Elle ne l'avait pas entendu arriver. Le jeune homme avait une mine triste et il dévisagea sa compagne. Elle esquivait son regard.
- Olive..je..
- Tu es désolé, pas vrai...?
- Oui...
Olive baissa la tête. Elle allait lui dire pour Near. Elle ne pouvait plus le cacher.
- Lawliet..tout à l'heure, j'ai rencontré..Nate.
- Nate ?, répéta L en s'asseyant à coté d'elle, toujours la main sur son épaule.
- Oui..et..il..
Olive ferma les yeux. Son coeur battait à cent à l'heure.
- Il m'a embrassé.
L frémit et ôta sa main de son épaule. Olive le regarda, les yeux brillants de chagrin.
- Il..t'a embrassé ?
- Oui..et..je ne l'ai pas repoussé....
Puis elle fondit en larmes. Elle tourna la tête. L semblait complètement boulversé et l'observa un moment sans rien faire, sans rien dire, juste à la regarder.
Et il finit par la forcer à se retourner et la prit dans ses bras.
Olive se blottit dans ses bras, incapable de respirer tant elle pleurait.
- Je..je suis tellement désolée..j'aurais dû le repousser...
- Non, ne t'excuse pas, murmura le détective, tu n'as pas à t'excuser.
Sa voix tremblait mais il ne mentait pas, Olive le savait.
- Si..j'aurais dû parce que..je t'aime, articula t-elle, les joues rouges.
L lui caressa les cheveux et souffla à l'oreille de la jeune femme qui frémit :
- Ecoute Olive, je sais que je ne suis pas un professionnel pour parler d'amour, et que ce que je dis est sûrement erroné mais je pense qu'éprouver des sentiments amoureux, même minimes, envers une autre personne n'est pas un crime. A vrai dire, c'est normal. Je t'aime, tu m'aimes mais évidemment, il y aura des moments compliqués, et où on pensera que l'autre nous aime moins ou qu'on aime moins l'autre. Tu as accepté, et oui Olive, je dis bien accepté, le baiser de Nate parce que tu ne savais plus si tu m'aimais autant puisque notre relation-double est particulière. Mais tu as finalement compris que tu m'aimais. C'est la même chose pour moi. Je pourrai très bien aussi trouver une femme jolie puis réaliser que tu es la plus belle à mes yeux. Olive, sache que ce que tu as fait n'est pas grave. Je pense que s'autoriser ce genre de petites choses ne fait qu'entretenir l'amour qu'on a entre nous, même si cela ne me réjouit pas.
Olive s'était tue et ses larmes avaient cessé de couler. L posa sa tête contre l'épaule de la châtaine et y déposa un timide baiser. Sa petite amie ne put le voir, mais le brun était rouge pivoine. Ses paroles la transpercèrent de toutes parts et elle se mit à trembler.
- Lawliet, murmura t-elle finalement, je t'aime, tu le sais.
- Oui.
Ils ne dirent rien pendant de longues minutes. Olive ne voulait pas lâcher le détective. Elle l'aimait, elle l'aimait tellement...L'odeur de Nate était loin à présent.
- D'un point de vue scientifique, je dirais également que ce genre d'incidents permet de comblet certains fantasmes ou autres désirs, ajouta L la voix tremblante.
Il releva la tête et dévisagea la jeune femme, rouge tomate.
- Alors si tu veux m'embrasser, embrasse-moi !
Il avait lâché ça en rougissant encore plus. Les joues d'Olive prirent feu.
- Q-..Quoi ?
L détourna le regard, visiblement gêné par ce qu'il avait dit alors que la châtaine avait très bien entendu.
- J'ai dit que si tu veuc m'embrasser, tu peux le faire, je n'attends que ça (ajouta t-il à voix basse mais Olive entendit très bien et suffoquait presque tant la chaleur de son visage lui brûlait la peau).
Elle s'approcha de lui, hésitante puis finit par lui prendre le menton entre son pouce et son index et le brun l'observa, presque intimidé.
- J'ai envie de t'embrasser, crois-moi, j'ai très envie, lâcha t-elle enfin.
- Alors fais-le, déclara t-il en la fixant dans les yeux.
Olive se mit à trembler. Qu'attendait-elle ? Elle se pencha sur lui et déposa un rapide baiser sur ses lèvres puis recula son visage avant de pivoter sa tête vers le côté. L était déçu mais n'en montra rien.
- C'était mignon, toute cette tension pour que tu me donnes un simple bisou.
Piquée au vif, la châtaine- toujours aux joues pourpres -tourna vivement la tête vers lui.
- Tu sais ce qu'elle te dit, la donneuse de simples bisous ?
Elle se jeta presque sur lui et posa ses lèvres brusquement sur les siennes. L frémit et, hypnotisé, il chercha un instant à se dégager. Sa compagne le remarqua et prit sa main pour le détendre. On pourrait penser qu'elle savait ce qu'elle faisait, mais la vérité était qu'elle n'avait jamais (mais vraiment) jamais embrassé quelqu'un aussi brutalement sur un coup de tête. Le détective ferma les yeux et prit le visage d'Olive entre des mains. Elle sourit en mettant fin au baiser.
Tandis qu'elle reculait (en constatant qu'elle était à quatre pattes au-dessus de lui, ce qui eut le don de l'énerver en plus de la mettre mal à l'aise et de la faire terriblement rougir), le brun se décala sur le côté sans rien dire. Il ne la regardait pas. Elle rit nerveusement.
- Alors, monsieur, on est gêné ?
Lawliet avait la tête baissé et fixait le sol, incapable de l'observer. Il porta sa main sur ses lèvres et enfouit sa tête dans ses bras. Gêné, ce n'était pas le mot qu'il aurait fallu employé.
Non, L était presque abasourdi. Abasourdi de savoir à quel point il aimait Olive.
La châtaine avait des défauts, c'était vrai. Mais dans les instants comme, intimes comme ça, tendres comme ça, à la fois innocents mais trop comme ça, L oubliait qui il était, les côtés négatifs de sa compagne et il s'abandonna tout à elle. Il l'aimait, c'était sûr.
Olive, elle, était horrifiée. L ne répondait pas, peut-être qu'il n'avait pas du tout aimé. Peut-être avait même t-il détesté ! Olive culpabilisait, elle se dit qu'elle était abominable et bizarre à embrasser son petit ami comme ça. Elle prit sa tête entre ses mains et marmonna :
- Désolée..je..je ne sais pas ce qu'il m'a pris..je pense que je deviens folle...
Elle releva la tête. Elle avait chaud, elle ne se sentait pas bien. Elle aimait embrasser L, c'était vrai, elle l'aimait lui, mais elle ne se sentait pas bien.
Les larmes lui remplirent les yeux et elle se mit debout, se préparant à sortir.
- J'ai aimé.
Olive se retourna, surprise mais ses joues s'empourprèrent de nouveau. Lawliet avait relevé la tête, sans la regarder, et il fixait le mur. Son ton était honnête et enfantin, comme si un bambin avouait une bêtise immense. Comme si c'était mal d'aimer mes baisers, pensa Olive, le coeur serré. Elle eut une idée d'écrire un livre nommé "Les Baisers d'Olive" mais elle y songerait plus tard : il ne fallait pas écrire de livre pour l'instant, mais s'excuser auprès de L.
- Tu as aimé..de quoi ?, finit-elle par articuler.
- Le baiser. J'ai aimé.
Le détective tourna finalement la tête vers elle. Elle put observer une expression de gêne, à vrai dire, sur son visage. Et ses yeux semblaient heureux. Mais sembler et être sont deux mots différents avec des définitions différentes, songea t-elle.
- Je t'aime, déclara t-il très sérieusement, je t'aime, Olive.
- Je t'aime aussi, souffla t-elle, je suis...
- Désolée ?
- Oui...
Elle entendit son meilleur ami (et petit ami) rire.
- Cela me rappelle quand je suis venu tout à l'heure.
Olive n'avait pas envie de rire mais elle se força pour ne pas l'inquiéter. Mais L le remarqua.
- Que se passe t-il ?
- Rien, tout va bien...
Le brun se leva et s'approcha d'elle avant de la serrer soudainement dans ses bras. Elle sursauta et le laissa caler sa tête dans son cou. Elle ne put s'empêcher de se dire qu'elle ne méritait pas d'être la petite amie de L Lawliet, premier détective mondial.
Surtout qu'elle, elle n'était qu'une artiste. Organisatrice de mariages, chanteuse de fenêtre, artiste en tout genre ainsi que propriétaire de la O-House.
Et une sale tueuse.
Olive ferma les yeux et articula, d'une toute petite voix :
- C'est juste que je sais que certains d'entre nous vont mourir. Et je n'arrive pas à savoir qui, ni où, ni quand. Et c'est ça qui me fait peur...
L passa sa main derrière la nuque de la châtaine et lui caressa le dos du cou (cela apaisait Olive et il ne le savait que trop bien) avant de murmurer :
- Oui, c'est fort probable. Mais je ne te laisserai pas mourir, ni toi, ni Livaï, ni Anne, ni Tess, ni tous tes amis. Parce que je sais que tu tiens à elles et à eux. Et je ne veux pas te voir pleurer.
- Tu m'interdis de pleurer ?, grommela t-elle.
- Non, soupira t-il avec douceur, je n'aime juste pas voir ton visage tumifié par les pleurs. Mais tu as le droit de pleurer, bien sûr, c'est humain.
- Et tu as aussi le droit de pleurer, Lawliet, tu as le droit, répondit-elle à voix basse.
Le souffle chaud de sa compagne dans son cou fit frémir ce dernier.
- Je n'ai aucune raison de pleurer.
- Tu as trop de choses sur ton coeur, répliqua t-elle, alors tu sais quoi ? Pour une fois, lâche toi. Nous ne sommes que tous les deux, profites-en. Dis-moi ce qui ne va pas.
Rien ne se passa. L restait parfaitement silencieux et son pouls s'accéléra.
- C'est juste que.., commença t-il la voix tremblante, je..je ne peux pas m'imaginer perdre l'un de vous. Te perde toi ou perdre Livaï, c'est encore pire que de la perdre, elle.
Olive serra les dents pour ne pas pleurer et hocha la tête, laissant son amant continuer.
- Et..et j'aurais aimé pouvoir faire quelque chose avant que tout cela n'arrive. Mais je n'ai pas le courage de le faire. En fait, non. J'aurais aimé pouvoir faire deux choses...
- Tu veux bien me le dire ?, demanda doucement Olive.
L resta un instant sans réagir.
- Peut-être plus tard, finit-il par souffler, accablé, mais ne toute façon, tu n'aurais pas voulu.
- C'est sûr que si tu ne me le dis pas, je ne peux pas vouloir, rit-elle légèrement.
Sa remarque fit sourire le brun qui se blottit un peu plus contre elle.
L Lawliet se rappela soudainement qu'il était détective. Qu'il avait beaucoup d'argent. Qu'il était connu. Qu'il était désiré par d'autres femmes (et hommes). Qu'il était admiré et utilisé pour modèle. Qu'il était considéré comme un héros. Comme un super-héros.
Mais lui ne voulait être que le super-héros d'Olive.
Il l'aimait. Avec ses courts cheveux châtains qu'il aimait caresser. Avec sa nuque qu'il adorait. Avec ses yeux bleus qu'il désirait. Avec son corps de déesse (Aphrodite, oui ou nous), composé de formes plus ou moins généreuses et d'un petit ventre qu'elle s'efforçait de cacher alors qu'il l'aimait. Avec ses jambes et ses cuisses qu'il affectionnait parce qu'il pouvait se reposer dessus.
Oui, L Lawliet, premier détective mondial, était tombé amoureux d'Olive Rainbow.
Olive Rainbow qui était une inconnue, puis une amie, puis sa meilleure amie.
Puis sa petite-amie.
L sentit une décharge dans son coeur. Il venait de réaliser à quel point il avait de la chance d'être le compagnon d'Olive. Il se sentait si ridicule à côté. Elle était si...déterminée et lui, si timide, si innocent, si hésitant. "Line Without a Hook" de Ricky Montgomery se lança dans sa tête au moment où Ricky chantait "She's, she's a lady and I am just a boy...".
C'était exactement ce que L Lawliet ressentait en cet instant magique.
- L ?, murmura Olive d'une voix fatiguée et à peine audible.
- Oui ?
- Je crois qu'il faut qu'on y aille.
- Je sais. Mais j'aimerais pouvoir rester avec toi indéfiniment.
- Ce serait possible ça, rigola t-elle, si on se mariait.
Elle éclata de rire et le coeur de L se serra inconsciemment.
- Oui tu as raison, allons-y, déclara t-il simplement.
Ils descendirent les escaliers et le noir permit à Olive de retrouver son calme et de mettre un peu d'ordre dans ses pensées. Qu'est-ce que L voulait dire par "deux choses qu'il aurait aimé faire" ? Olive avait beau se creuser la tête, elle ne voyait pas. Elle finit par hausser les épaules et soupirer. Sûrement avait-il dit ça sur le coup de l'émotion...
L, quant à lui, réfléchissait. Olive ne semblait pas avoir saisi ce qu'il avait voulu dire par "deux choses qu'il aurait aimé faire". Et cela le soulageait. Il lui dirait plus tard, le moment venu.
Les deux tourtereaux sortirent de la cage d'escalier et Lawliet ferma la porte avant de prendre la main de la châtaine qui sourit timidement.
- J'aime bien ta main, finit-elle par murmurer, elle est douce...
Les joues de L se teintèrent de rose mais il finit par fermer les yeux en souriant légèrement.
- Merci, c'est gentil. J'aime bien aussi ta main.
Et j'aurais bien aimé de la demander, ta main, songea t-il à contrecoeur.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top