11 - Aria


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Aria : mélodie vocale ou instrumentale accompagnée. Grand air pour soliste dans l'opéra.
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Embarras, tracas.

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Son corps fût vulgairement balancé dans la pièce sombre, suivi de celui de son ami, un peu plus à gauche. Leurs chevilles se firent attachées à la suite, puis quelques secondes après, la porte blindée se referma dans un bruit sourd. Leurs souffles résonnaient à eux seuls, le châtain eut du mal à se relever pour se mettre assis, les jambes sur le côté.

Hoseok était toujours allongé sur le dos, un de ses bras cachait ses yeux, son autre main placée sur son ventre.

 Putain, putain... Il murmurait.

Les yeux gris de Taehyung remontèrent se placer sur la silhouette de son ami, dont les larmes brouillaient sa vue. Sa respiration était toujours saccadée bien que la révélation venait d'être faite il y a une dizaine de minutes, mais il fallait dire qu'elle avait été brutale et imprévisible.

 H-Hoseok... Avait-il bafouillé.

Un silence. Celui-ci inclina son visage vers son ami, Hoseok fût perturbé par ses iris d'un gris splendide pendant quelques secondes. Il se figea à la réalité brutalement.

 Tu... Tu le savais ? 

Les larmes dévalant ses joues, Taehyung fronça les sourcils.

 S-Savoir ? Savoir q-quoi ? Il balbutia.

 Tu es... 

Un silence, dominé par leurs respirations.

 Tu es le Prince héritier de... 

Un frisson le traversa à la suite de ses propres pensées.

 De la Noblesse... 

Un souffle plus prononcé, le torse du châtain s'abaissa rapidement. Ses yeux renvoyaient l'incompréhension la plus pure qu'elle pouvait être, qui se figea dans une peur soudaine ; Hoseok doutait de lui ? Ils se connaissaient depuis si longtemps, comment Taehyung aurait pu lui mentir ?

 Non ! J-Je te le jure, ma mère ne m'a rien d-dit.

 Taehyung, putain de merde... Tu es... 

Hoseok se releva assis, son visage reflétait un mélange de peur et de tristesse.

 Tu es le Prince héritier d-du Royaume des Nobl-...

 Non ! C-C'est impossible, j-je... »

Sa voix s'était coupée.

 M-Ma mère n'aurait jamais p-pu me mentir, mon père non plus... Oh, bon sang. Il suffoquait, les larmes dévalant ses joues. I-Ils doivent se tromper, c-c'est impossib-...

Tes yeux... Tes yeux sont gris, Taehyung. Et merde, tes cheveux châtains ! Putain, c'était évident. 

Taehyung s'était figé dans un immense frisson ; son esprit devint vide d'un seul coup. Les yeux du châtain perdirent soudainement la lueur qu'ils abritaient, celle de la conscience, de sa conscience. Son visage se baissa progressivement, jusqu'à ce que son regard finisse par se poser sur le sol sale.

 P-Putain, je vais crever... 

Taehyung flancha, ses poumons étaient devenus légers.

 P-Putain, putain...

 Hoseok-

 Tais-toi ! Tais-toi, c-c'est... 

Un silence, durant lequel son ami avait redressé sa tête pour planter son regard dans le sien.

 C-C'est ta f-faute. Je n'aurais j-jamais dû venir, oh, merde... 

Hoseok laissa des rires discrets s'échapper de sa bouche. Son état était l'exact opposé de lorsqu'ils s'étaient revus. Il passa ses mains sur son visage, et se recula jusqu'à poser son dos contre le mur derrière lui. Ses doigts glissèrent dans ses cheveux roux, qu'il agrippa à la suite.

Les lèvres du châtain tremblotaient. C'était la première fois qu'il voyait l'état de son ami se rapprocher autant d'un désespoir fou. Les yeux écarquillés, il semblait fixer un point invisible. Sa bouche était fermée mais Taehyung savait pertinemment que son esprit fulminait de pensées morbides qu'il s'empêchait de dire, comme si les garder intérieurement les voilait d'une impossibilité certaine.

Il s'enfermait dans une inconscience pour ne pas céder à la panique, son ami l'avait bien remarqué. Mais lui aussi ; il n'avait pas vu ses propres yeux et ne voulait pas les voir. Il savait que s'il les voyait, cette fois, l'espoir de retrouver sa mère aurait vraiment disparu. Faire face à cette réalité qu'il considérait toujours inconcevable ; il ne désirait tout sauf cela.

Non, car ni sa mère ni son père n'auraient pu lui mentir, et encore moins sur un sujet aussi sérieux. Lui, Prince des Nobles ? C'était tout bonnement impossible.

Alors comment ?

Un ricanement s'échappa d'entre ses lèvres. De ses yeux gris coulaient toujours d'innombrables larmes salées de déni et de crainte. Son visage était creusé de rides songeuses, son esprit essayait de se concentrer sur une seule idée à la fois mais c'était tout bonnement impossible : comment pouvait-il se le permettre ?

Il était le Prince héritier du Royaume d'Aera. Le plus grand Royaume des Nobles.

Oh, plus il y pensait, pire c'était. Il s'imaginait des scénarios qui pouvaient s'en suivre ; il allait très certainement se faire tuer dès lors que le Roi des Nobles lui aura céder sa place ; mais Taehyung ne se voyait pas sur un trône.

Le Trône...

Ce n'était pas fait pour lui ; le garçon avait toujours vécu de façon agréable de faire partie du peuple à Milya. Les gens étaient gentils avec lui, il avait de bonnes notes dans ses études et ses parents étaient vraiment géniaux. Sa sœur, Hyo, il l'aimait plus que tout.

Non, non, non...

Il n'était pas Roi et ne voulait pas l'être.

 H-Hoseok, je t-te le jure... 

Sa voix s'élevait seule dans la pièce.

 J-Je n'en savais r-rien. C-C'est impossible ! Il avait relevé son visage vers lui. C-Cela ne p-peut pas être vrai-...

 Tais-toi, Tais-toi... Merde, merde, mais merde ! Putain, j-je voulais p-pas venir ici. 

Hoseok se replia sur lui-même, il serrait ses jambes à l'aide de ses bras.

 J-Je suis trop jeune... 

Un silence, à nouveau.

 Je suis trop jeune pour mourir. 

[...]

Les premières notes des violons suivies d'un aria emplirent soudainement la salle des fêtes. Les visages ravis de chaque personnes présentes étaient source d'un immense bonheur pour le Roi d'Arthémia, dont le sourire en montrait parfaitement le fait. Sa silhouette se baladait entre chaque dirigeant, son regard faisait de même. Ils se saluaient tous entre eux, un verre d'alcool à la main, leur seconde était souvent occupée à tenir le bras de leur épouse.

La musique classique s'envolait dans la grande salle, où étaient disposées de nombreuses tables, sur lesquelles étaient installées des chandelles dont les flammes des bougies faisaient briller les verres en cristal. Plusieurs bouteilles de vins placées sur les nappes rouges, chacun se servait à sa guise ; c'était le début de la fête de la fameuse trouvaille d'Arthémia.

Les murs encadraient l'espace royalement, plusieurs lustres assuraient sans faillir une lumière douce et froide à la fois. L'ambiance était semblable à leur vie ; élégante, prospère. Chaque dirigeant d'autres Provinces et Royaumes étaient présents. Quelques enfants s'amusaient sous les tables ou couraient partout, bien souvent réprimandés par leurs parents. Un coin de la pièce était même dédié à des combats amicaux, des cibles placées où des flèches s'enfonçaient au centre, parfois même des sabres, ce qui faisait gronder le vieux gérant.

Il s'agissait d'un ancien guerrier qui avait autrefois servi pour le Roi des Nobles. Sa femme avait été violée et tuée par d'autres guerriers de la Noblesse durant la guerre de la Liberté. Elle était la personne la plus chère à ses yeux, même si elle ne pouvait pas avoir d'enfants. Lorsqu'il l'avait vu, morte dans son lit alors qu'il venait la chercher, la haine qu'il avait ressenti en voyant les guerriers de la chambre Royale des Nobles s'échapper par la fenêtre l'avait poussé à les tuer.

Depuis, Zeng était parti d'Aera. Il était redoutable en combat rapproché autant qu'en combat à distance ; la fluidité de ses gestes bien qu'il avait vieilli l'avait même poussé à entraîner le futur Prince des Libres lorsqu'il était plus jeune ; c'était Jungkook, son élève parfait. Leur rencontre avait été pour le moins surprenante : lorsque le noiraud avait fui la guerre, il était tombé dans un piège par pur hasard.

Zeng lui avait appris à se battre. Depuis, le Prince d'Arthémia n'avait même jamais réussi à le vaincre. Il maîtrisait toutes sortes d'arts martiaux, en plus de chaque arme que son père lui avait enseigné. Après tout, il venait d'une famille de gardes protégeant la famille Royale.

Le maniement des armes avait été un important apprentissage pour la presque totalité des nouveaux guerriers des Libres ; les Rois, Reines, Prince et Princesses savaient utiliser l'arc, la manière dont la corde se courbait ainsi que la cible pointée par la flèche, tous les détails subtils mais primordiaux leur avait été enseigné, bien que certains se démarquaient plus que d'autres.

Zeng avait plus de la soixantaine, la calvitie marquée sur son crâne et de nombreux cheveux blancs. Ses yeux plissés ne montraient rarement un quelconque signe d'amusement, pourtant il était très agréable en dehors des combats. Il savait séparer son comportement professionnel de son comportement personnel.

D'un autre côté, Sae Jin discutait avec une vieille dame, la dirigeante d'une Province voisine. Elles parlaient de la beauté de la vallée d'Arthémia. Des jolies fleurs, fleurs de lotus, pivoines et la floraison des arbres fruitiers qui apportaient une touche sucrée dans l'air. La Reine de Némésia aimait par-dessus tout les chrysanthèmes, de part leur signification autant que leur splendeur.

 Non. Elle gloussa. Ce serait bien trop merveilleux.

 Oh, je vous en prie... Vous êtes la femme la plus charmante des Libres ! Comment ne pourrait-il pas tomber sous votre charme ?

 Enfin, Madame Yung ! Elle s'offusqua gentiment ; ce fût au tour de la vieille dame de rire.

 À votre âge, j'étais déjà mariée... 

Des légers ricanements, encore.

La jeune femme apporta le verre à ses lippes, sur les mêmes traces de rouge à lèvre qui avait déjà été marquées. Son regard vint chercher le Prince du Royaume sur sa droite ; elle croisa ses yeux sombres alors qu'il parlait avec deux hommes. Jungkook l'observait depuis un moment, cependant, ce n'était certainement pas pour les mêmes raisons que les autres.

Car il savait bien qu'elle tramait déjà quelque chose de son côté. Et elle n'était pas la seule ; les coups d'œil rapides qu'il recevait détenaient une raison d'être : Kim Taehyung était ici, dans la contrée des Libres. Et la Justice d'Arthémia lui posait une pression de plus sur ses épaules droites. S'il se faisait tuer, son titre allait disparaître pour une autre personne.

Mais une chose était sûre ; cela n'allait pas se passer tout de suite. Il fallait attendre la réaction du Royaume d'Aera.

Les négociations.

Le tuer maintenant ne tirait aucun avantage de la situation. Même si son titre s'était fait dévoiler depuis quelques jours et que d'énormes primes étaient sans doute apparues, les Libres devaient attendre.

Ils possédaient un immense avantage cette fois-ci ; même s'ils ne voulaient pas forcément discuter et négocier avec les Nobles, le fait d'être Roi d'un échange leur apportait une jouissance vindicative. Et ils n'attendaient que ça, de se faire supplier, que les rôles s'inversent.

Jungkook tenait par conséquent à surveiller les dirigeants. Taehyung n'allait peut-être pas se faire tuer, mais un kidnapping n'était pas inattendu. Sans doute certaines personnes allaient lui proposer des sommes exorbitantes pour faire un échange, mais le Prince d'Arthémia ne désirait absolument pas le vendre.

Il était pour lui, rien qu'à lui.

Et c'était à lui de le tuer.

Ni le père de Yoongi, ni Yoongi lui-même, et encore moins la Reine de Némésia, Sae Jin.

Le jeune noiraud se tenait droit, ses cheveux noirs cachaient en partie son regard tout aussi sombre même si une partie de son front était dégagée. Sa silhouette était embellie par des vêtements luxueux, des bagues décoraient ses mains masculines dont les veines ressortaient. Malgré les nombreuses salutations qu'il avait reçues, aucun sourire ne s'était distingué sur son visage éburnéen. Son attention se portait surtout sur la jolie femme, qui d'ailleurs, celle-ci s'était rapprochée de lui.

A petits pas et le regard planté dans le sien, elle marchait en plein milieu de la salle ; c'était les autres qui s'écartaient. Ils avaient plus ou moins tous conscience que l'enjeu principal se tenait entre eux deux.

Un sourire décorant ses lèvres teintées, ses yeux joliment maquillées, sa silhouette fine se déplaçait aisément, dont les talons faisaient résonner comme un son rythmé qui se liait avec la voie aiguë de la chanteuse. Elle tenait toujours son verre de vin entre ses doigts, où dans la paume de sa seconde main était placé le pied.

Lorsqu'elle arriva jusqu'à lui, les hommes avec qui Jungkook discutaient s'étaient déjà éloignés.

 Jungkook. Elle appela.

 Vous êtes de retour, Sae Jin. Il lança.

 Mhh... Elle fredonna. Je n'étais pas si loin. 

Ses yeux jonglaient entre les siens. Elle ne tarda pas à reprendre la parole :

 Messieurs, j'aimerais m'entretenir personnellement avec le Prince d'Arthémia.

 Oh, bien sûr ! Ils s'excusèrent soudainement.

Les deux hommes s'écartèrent rapidement, rejoignant les autres personnes sur les côtés.

Le silence prit place entre leurs deux silhouettes. De nombreuses personnes avaient, elles aussi, arrêté de parler pour les observer, les dirigeants les plus forts et les plus riches étaient face à face.

Jungkook ne la dépassait qu'une dizaine de centimètres seulement ; Sae Jin mesurait déjà un mètre soixante-dix et quelques, sa taille ajoutée à des talons l'élevait à une hauteur divine. Le jeune homme ne se gênait pas à relever légèrement le menton pour la toiser discrètement, mais cela ne semblait pas l'attendre. A la place, elle vint se mettre à sa gauche, son bras frôla le sien.

 Eh bien Elle soupira. Vous avez invité tout un Royaume ? Sae Jin lança sur un ton ironique.

 Les personnes présentes ici ont des titres aussi élevés que le vôtre. »

La tension monta d'un cran.

 Des titres ? Ils n'ont que ça. Je possède bien plus ; des terres et une grande armée. Elle souffla.

 Que veux-tu ? 

Son chuchotement la fit ricaner. Son regard amusé s'était assombri, alors qu'elle observait la foule.

 Je le veux. 

Un ricanement, à son tour.

 Tu ne l'auras pas.

 Ce n'est pas à toi de prendre cette décision. Elle haussa le ton. Vous n'êtes pas Roi, vous êtes Prince. 

Jungkook lui avait lancé un regard noir ; ses paroles avaient atteint les oreilles d'autres personnes.

 À moins que vous vouliez le tu-... 

Il avait fermement agrippé son visage entre ses doigts ; ce n'était pas brutal, mais suffisant pour qu'elle se taise. Une lueur espiègle se glissa dans le regard de la Reine. Leurs visages étaient proches, elle avait posé ses mains sur son poignet par réflexe ; l'une grimpa se placer sur sa joue droite. Son pouce caressa gentiment sa peau pâle, tandis que le Prince la fixait d'un regard plutôt irrité.

 Marions-nous.

 Non. 

Elle poussa un soupir plaintif, Jungkook avait déjà lâché l'emprise de ses doigts. La jeune femme en profita pour coller sa poitrine contre son torse, sa tête reposait sur son épaule : les gens avaient poussé des cris de surprise en les voyant ainsi.

 Tu auras de nombreux avantages. Mon Royaume, mes hommes, et, elle gloussa, mon corps.

— Je sais ce que tu veux en échange. Il répondit en observant sa coiffure majestueuse. Je te l'ai déjà dit. 

Elle remonta légèrement son visage dans son cou, pour sentir son odeur masculine s'en dégager. Sae Jin avait laissé s'échapper un gémissement d'entre ses lèvres, qui se tordirent à la suite pour former un joli sourire.

 Il m'appartiendra.  Avaient-ils lâché en même temps.

[...]

 3 692 hommes, 1 278 femmes, et une centaine d'enfants. 

La jeune femme gardait les yeux fermés, son visage était neutre.

— Les portes du Royaume, plus d'une centaine de maisons, sans compter les villages qui nous entourent. 

Elle entrouvrit les paupières ; son regard vint se poser sur le sol beige de la grande salle.

 Ji Yeong ! 

Le Roi et la Reine de Milya se tenait sur leurs trônes, un peu plus à l'écart, aux côtés de deux Justes célèbres ; la femme à leur gauche était la responsable des affaires juridiques de la Noblesse. Ji Yeong la connaissait bien. À droite d'elle, un homme, un énième avocat de la famille Royale d'Aera qui prenait seulement les décisions vis-à-vis de l'héritage ; du titre, des richesses et du trône.

Mais la mère de Taehyung restait tout de même sereine. Ce n'était pas sa faute si cela était arrivé, après tout. Elle avait porté parole pour garder ce secret, et elle avait tenu cette promesse.

 Te rends-tu compte des conséquences ?

 Oui. Avait-elle répondu.

Le regard que lui portait Eun Jung fulminait d'une rage intense.

 Bon sang ! Elle s'exclama. L'héritier d'Aera se situe à Arthémia !

— Je n'ai pas révélé le secre-...

 Silence ! 

Ses yeux s'étaient refermés.

 Kang Wo n'a pas pris la peine de se déplacer, à ce que je vois. Elle souffla, agacée.

 Ji Yeong, tu n'es pas en mesure de par-...

 Je ne suis pas responsable de la naissance de Taehyung ! Je n'ai même jamais parlé de la vérité, ni à mon mari, ni à sa sœur. Ne me prenez pas pour la coupable. 

Son regard s'était sévèrement planté dans celui de la responsable des affaires juridiques de la Noblesse ; elle la fixait, l'air dédaigneux, à la recherche d'une faille pour répondre à sa provocation. Ses lèvres laissèrent passer un juron discret tandis qu'elle décrocha ses orbes des siennes, pour qu'elles se placent dans celles de la Reine de Milya.

 Tu ne l'as pas dit à ton mari, Ji Yeong ? La voix de la dirigeante s'éleva à son tour.

 Non, Majesté. Je vous le jure.

 Comment est-ce possible que cela soit arrivé jusqu'aux oreilles des Libres, alors ? Eun Jung reprit. Tu viens de leur misérable peuple. Toi seule aurait pu le faire ! 

Ji Yeong serra la mâchoire.

 Vous étiez aussi au courant. Qui me dit que vous n'utilisez pas votre défense idiote d'une Justice de la Noblesse pour vous protéger ? Et n'osez pas me répondre que vous ne voyez pas de quoi je parle. C'est vous ! C'est vous qui avez considéré mon peuple comme étant des escrocs, parce que nous avons développé des idéologies différentes de ce que vous appelez perfection. 

Un profond silence, à la suite de ses paroles franches. La jeune femme se replaça convenablement sur l'estrade du trône, et inclina son corps pour faire face à l'homme, à sa droite. Il restait coi, à observer silencieusement la scène qui se déroulait devant tous.

Ji Yeong lâcha un rire en remarquant qu'elle cherchait juste quelqu'un pour prendre sa défense.

 J'ai raison et vous le savez tous. Votre diplomatie, autant celle de la Justice que de la Noblesse ne tiendra pas éternellement. J'ai fait ce que vous m'aviez demandé jusqu'au bout. Désormais, c'est à vous-même d'agir.

 Ji Yeong, s'il-te-plaît. Ne t'énerve pas, discutons calmement. Le Roi appela à son tour.

Elle soupira par le nez, les yeux écarquillés.

 C'était aussi ce que nous cherchions simplement à faire, discuter calmement ! Vous nous avez tous rejeté cette responsabilité parce que nous étions différents !

 Ne haussez pas le ton. Avait lancé l'homme, le visage calme. L'intérêt principal de cet appel était d'établir un plan pour récupérer Kim Taehyung des Libres. Il se tourna sur le côté. Majesté. Appela-t-il. Le Roi d'Aera est-il au courant de sa disparition ?

 Oui. Mes hommes l'ont mis au courant, c'est bien ça, chérie ? Il lança à sa femme, qui hocha la tête.

 Mh. Elle acquiesça. Il est au courant depuis deux jours. Il nous a fait un retour ce matin, nous avons reçu une lettre de sa part.

 Que disait-il ?

 Eh bien, il nous informait d'une prochaine réunion d'urgence entre dirigeants. Nous sommes invités à nous préparer pour un assaut sur le Royaume d'Arthémia, cela ne saurait tarder. J'ai laissé cette tâche à Jin Sung, le chef des armées de Milya. Il se chargera aussi de faire passer le message aux guerriers. 

La mère de Taehyung écoutait attentivement la discussion, sous le regard intense de Eun Jung.

 Quand sera prévu l'assaut ?

 Dans une semaine, environ. Il faut attendre la décision de la Noblesse, du Roi d'Aera. 

La femme Libre avait laissé son regard sur leurs silhouettes, mais elle avait perçu que l'aria avait voyagé jusqu'à arriver ici. Les dirigeants étaient tracassés par la seule solution qui se portait devant eux ; la guerre. Et Ji Yeong l'avait perçu, comme toutes les autres personnes présentes dans la salle.

La prochaine guerre arrivait à vitesse grand v.





La guerre de la Justice.







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Bonjour ! J'espère que vous allez bien.

J'aime la tournure des événements. Vous n'êtes pas prêts pour la suite, je pense. Il va y avoir beaucoup d'actions (notamment vers le chapitre 20), alors soyez patients ! Et puis, vous en saurez plus sur la relation entre Taehyung et Jungkook qui évoluera petit à petit.

Sur ce et si vous n'avez pas de questions, je vous dis à la semaine prochaine pour la suite.

Prenez soins de vous !

<3

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