Chapitre 3 : Magnus, le come back
Bonjour tout le monde ! Je ne devais pas publier ce chapitre cette semaine mais mon weekend risque d'être riche en émotions (et pas de bonnes émotions) donc je voulais un chapitre fun et plein de bonne humeur ! Attention lemon pour ceux qui n'aiment pas, vers le milieu du chapitre, n'aime pas ne lis pas ^^ Bonne lecture !
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- Ah, Brooklyn ! Si tu savais comme tu m'avais manqué ! S'extasia Magnus en passant le Portail qu'avait ouvert son père en direction de son quartier.
Ragnor leva les yeux au ciel, sans pour autant se départir du tendre sourire qui ornait ses lèvres, tandis que Max et Rafael, mains dans la main, suivaient le mouvement en tirant derrière eux les bagages qui ne les avaient pas quitté depuis leur retour précipité de lune de miel. Cela ne faisait qu'une heure à peine que Magnus avait reçu son autorisation de sortie, et il tenait sincèrement à mettre ses proches au courant de l'heureuse nouvelle qui venait de leur arriver, et les rassurer quant au fait qu'il n'était pas mourant. Mais l'Indonésien avait également envie, et surtout besoin, de souffler quelques minutes dans son chez lui, en compagnie de ses proches. Alec et lui avaient indiqués à leurs fils qu'ils pouvaient repartir en lune de miel, maintenant que tout allait bien et que le danger d'une rechute dans son cancer avait été écarté, mais les deux jeunes époux avaient insisté pour rester à New York. Après tout, leurs enfants leur manquaient déjà, et ils n'étaient pas près à partir loin d'eux. Ils auraient leur lune de miel, ils se le promettaient, mais pas maintenant, pas quand leur vie était en train de se construire au cœur de la Grosse Pomme. Ils ne voulaient rien manquer et rester proches de leur famille. C'était le plus important. Les Lightwood-Bane arrivèrent donc à l'appartement du couple et Magnus ne put s'empêcher de faire un câlin à sa porte d'entrée en embrassant la surface plane comme un enfant trop heureux de retrouver son foyer. Ragnor haussa un sourcil curieux en se grattant la corne et Alec gloussa aux réactions de son époux qui étaient tout bonnement magistrales. L'extravagance avait toujours été la marque de fabrique de Magnus, et le voir aussi démonstratif n'était qu'un signe supplémentaire de bonne santé, comme un retour à la normale des choses. Depuis trop longtemps maintenant, l'immortel s'était montré bien trop calme, trop sage, trop neutre. Il fallait dire qu'avec sa maladie, l'affrontement d'Asmodée et la perte de Raphaël, l'asiatique avait eut de quoi perdre toute l'étincelle de vie qui le caractérisait. Heureusement, maintenant que tout rentrait dans l'ordre et qu'une nouvelle vie, celle de leur bébé, grandissait dans son ventre, le noiraud et sa famille auraient la chance d'assister au retour de Magnus le magnifique, Grand Sorcier de Brooklyn et drama queen à ses heures perdues. Ce fut donc tout naturellement que le sorcier aux yeux de chat entra en trombe dans son appartement comme un acteur arrivant au milieu d'une scène et qu'il se mit à embrasser chaque objet, chaque meuble, chaque mur, en soupirant à quel point il était heureux de les retrouver tous.
- Tu ne crois pas que tu en fais un peu trop, Magnus ? Tu n'es parti que vingt-quatre heures, pas vingt-quatre ans ! Se moqua gentiment l'ancien Grand Sorcier de Londres alors que son fils berçait dans ses bras un Président Miaou affolé d'être pris pour un poupon.
- Il a raison, mon chat, gloussa Alec en secouant la tête. Je sais que tu es content, mais....
- Mais rien du tout, Alexander, sourit tranquillement le plus vieux en ronronnant à l'oreille de son chat. Je suis vivant, je n'ai pas de cancer, on va avoir un bébé, et je suis vivant !
- Tu l'as déjà dit, Ayah, s'amusa Rafael en tirant son compagnon et parabatai dans leur chambre pour défaire leur bagages.
Magnus, sans se laisser atteindre, reposa son chat à terre et partit lui-même à la chambre qu'il partageait avec son époux pour troquer ses vieux vêtements pour quelque chose qui lui correspondait mieux. Le sorcier ne se reconnaissait pas, ou plutôt si : il se retrouvait enfin ! Il ne s'était pas senti aussi bien dans sa peau ni aussi joyeux que depuis l'époque où Alec et lui avaient déménagé à Alicante. Cette époque bénie où ils avaient fini de fonder leur famille, où tout n'était que rire, bonheur et amour avec ses deux fils. Certes, ça n'avait duré que sept ans, avant que les problèmes ne débutent et que les meurtres de Nephilims ne commencent, perpétrés par Malcolm. Mais ces sept années avaient compté parmi les plus belles de la vie du descendant d'Asmodée qui avait enfin l'impression d'être de nouveau le sorcier qu'il avait alors été. Ce fut donc sans regrets aucun que le Grand Sorcier de Brooklyn retira ses vêtements de la veille, qui sentaient la sueur, le sang et d'autres odeurs qu'il ne préférait pas nommer. Il pourrait tout aussi bien les jeter au feu qu'il ne les regretterait pas le moins du monde. Inspirant profondément, nu au milieu de la pièce, l'Indonésien farfouilla dans son dressing pour trouver LA tenue qui signerait son grand retour parmi les couleurs, les paillettes et la vie, tout simplement. Après de longues minutes de délibération, le père de famille trouva enfin la pépite qu'il lui fallait. Il s'habilla, se maquilla comme lui seul savait le faire, et se coiffa avant de retourner au salon où tout le monde l'attendait, Max et Rafael ayant fini de déballer leurs affaires et de les ranger. A la vue de son fils, Ragnor eut un discret sourire emplit de fierté, qui ne l'empêcha pas de lever une nouvelle fois les yeux au ciel. L'asiatique était le roi du drama, mais après tout, pourquoi l'en empêcher ? L'Argentin, lui, observa son père comme s'il s'agissait d'un mannequin tout droit sortit d'un magazine de mode et Max lui sourit avec émotion, ressentant de toute son empathie le bonheur qui animait son Ayah. Alec, de son côté, avait l'impression de ne plus toucher terre, et une inexplicable bouffée de chaleur l'envahit lorsque ses yeux cobalts se posèrent sur la silhouette longiligne de son époux. Magnus était à se damner, et le Nephilim aurait vendu son âme trois fois au premier Démon Supérieur qu'il croiserait pour que son mari soit à lui, là, tout de suite. D'autant plus que, étonnement, savoir qu'il était enceint de leur bébé donnait envie au Chasseur d'Ombre de le faire sien, encore et encore, tout en gardant ses mains sur son ventre.
- Alors, comment je suis ? Demanda l'immortel d'un ton faussement innocent avec un regard lourd de sous entendu dirigé en direction de son homme.
Il fallait dire que l'immortel était plus beau que jamais, Magnus Lightwood-Bane-Fell dans toute sa splendeur ! Ses épis sombres méchés de bleu étaient dressés sur son crâne, couverts de paillettes d'or qui n'étaient pas sans rappeler ses yeux qui, eux, étaient soulignés d'eye liner bleus et poudrés d'orange et de rose. Son regard donnait l'impression d'admirer deux couchers de soleil sur une mer paisible, un minuscule diamant apposé à l'extrémité extérieur de chaque paupière. Sa tenue était tout aussi impressionnante : une chemise de soie aux couleurs orange-rosée qui faisait ressortir à merveille sa peau caramel, un pantalon serrant noir légèrement pailletté et des bottines de cuir bleu à pointe noir. Evidemment, chaque doigt était serti d'une bague qui accrochait la lumière, une montagne de collier ornait son cou, et cinq ou six boucles d'oreilles ponctuaient le tableau. Le clou du spectacle était son manteau de fausse fourrure arc-en-ciel brodé de l'appellation Grand Sorcier de Brooklyn au fil d'argent. Il était tout bonnement parfait. Le seul petit hic se trouvait au niveau de ses mains. Respectant l'indication de n'utiliser sa magie qu'en cas de grande nécessité, Magnus avait résisté à la tentation de se vernir magiquement les ongles. Malheureusement, celui qu'il portait actuellement, bleu électrique, était presque entièrement écaillé et détonnait avec sa tenue. Réagissant face au sourire d'excuse lorsque son Ayah agita les doigts, Max usa de sa magie pour lui offrir une nouvelle manucure : une teinte en dégradée, du bleu nuit au jaune pâle, en passant par le violet, l'orange et le rosé, le tout recouvert de paillettes dorées. Un autre coucher de soleil au bout des doigts. L'immortel félin remercia son fils cadet d'un clin d'œil et embrassa tendrement les lèvres d'un Alexander pantois. Le directeur de l'Institut de New York cligna des yeux plusieurs fois et, contre toute attente, rougit subitement en se mordant la lèvre. Visiblement, Magnus lui faisait beaucoup d'effet. L'asiatique le constata d'ailleurs en voyant que son cher et tendre se trouvait mal à l'aise et à l'étroit, notamment au sud de son anatomie. Si son père et les enfants n'étaient pas présents avec eux, Magnus était presque certain qu'Alec lui aurait arraché sa tenue sans lui demander la permission.
- Un problème, Sayang ? Susurra le plus vieux à l'oreille de son Chasseur d'Ombre.
- Non ? S'étrangla le noiraud en rougissant toujours plus, la couleur de ses joues contrastant avec le reste de sa peau de lait.
Le sorcier lui offrit un clin d'œil plein de charme et sa magie alla effleurer son entre-jambe pour jouer gentiment avec les nerfs, pourtant résistant, du Nephilim en chaleur. Alec dû user de tout son self contrôle pour ne pas gémir lourdement et les deux parabatai échangèrent un regard en tâchant de ne pas éclater de rire face au jeu de leurs pères. Ils avaient vécu la même situation, quelques mois plus tôt, lorsqu'ils avaient découvert que le sorcier à la peau bleue était enceint de leurs jumeaux. Rien n'était plus redoutable que les hormones de grossesses qui s'échauffe, et Magnus étant le descendant direct du démon de la luxure, aucun ne doutait que les neuf prochains mois feraient rendre grâce à Alec qui devrait sans doute abuser des runes d'endurance pour suivre le rythme de son époux. Heureusement pour eux, Ragnor, qui les observaient toujours un sourcil haussé, toussa bien peu discrètement pour leur rappeler qu'ils n'étaient pas seuls, qu'ils n'étaient pas des animaux en chaleur, et que se sauter dessus pour faire l'amour comme des lapins n'était pas une option sérieusement envisageable dans l'immédiat. Les deux hommes se séparèrent donc, Magnus tout sourire comme un diablotin et Alec, écarlate, la bouche sèche, fébrile comme s'il allait revivre sa première fois.
- Non pas que je souhaite interrompre votre petit manège mais j'ai dit à tout le monde qu'on était en route et qu'on arriverait d'ici dix minutes...il y a une demie heure de ça, fit remarquer le britannique en tâchant de ne pas rire à son tour, tout aussi atteint qu'eux par cette bonheur ambiante.
- D'abord, je mange quelque chose, je meurs de faim, rétorqua Magnus en se faufilant jusqu'à la cuisine comme si de rien n'était.
- Jace a cuisiné, tu ne vas pas manger maintenant ! S'opposa Alec en secouant la tête comme pour retrouver ses esprits.
- Trop tard ! S'enthousiasma l'immortel aux yeux de chat en revenant dans le salon muni d'un épais sandwich qu'il avait déjà entrepris de dévorer consciencieusement. Par Lilich, ch'est bon, gémit-il en papillonnant des yeux.
- On peut y aller, maintenant ? Marmonna Ragnor en ouvrant un nouveau Portail pour les mener à l'Institut.
- Tant que je peux manger mon sandwich, je te suivrais où tu veux, papa ! Sourit l'asiatique en dévorant son en-cas comme s'il n'avait pas mangé depuis plus d'une semaine.
L'ancien professeur de l'Académie des Chasseurs d'Ombre marmonna dans sa barbe et passa le Portail, suivi par Max et Rafe, toujours collés l'un à l'autre, heureux et amoureux. Magnus termina son sandwich rapidement comme un hamster affamé et Alec le retient par le bras quelques instants avant de suivre leurs proches. L'immortel l'observa avec surprise, sans comprendre, jusqu'à ce qu'Alec plaque ses lèvres sur les siennes en le tirant à lui, ses mains agrippées au pans de sa chemise de soie. Magnus resta stupéfait quelques secondes avant de répondre au baiser de son amant, sa langue trouvant instinctivement le chemin jusqu'à celle d'Alec. Gémissant, toujours aussi excité qu'il ne l'était quelques minutes auparavant, le Chasseur d'Ombre reprit le dessus sur la situation et fit reculer son époux jusqu'au mur le plus proche. Son corps épousant celui de son sorcier, le noiraud continua à l'embrasser à en perdre la raison, ses mains venant parcourir les muscles fermes de son aîné. Il avait l'impression que son corps était en feu, ses runes incandescentes sur sa peau de lait. Ses ailes, sensibles, se déployèrent dans son dos et il commença à retirer les vêtements de son homme avec une frénésie que Magnus ne lui connaissait guère souvent. Alec était déchaîné, et l'immortel adorait ça ! Joueur, comme toujours, le Grand Sorcier de Brooklyn laissa l'une de ses mains baguée empoigner l'entre-jambe de son cadet pour faire vriller les derniers neurones fonctionnels qui lui restaient. Fébrile, Alec mordilla le cou à la peau caramel pour s'empêcher de jouir sur place. Magnus voulait jouer ? Alors ils allaient jouer ! Saisissant les poignets de son cher et tendre, Alec les positionna au-dessus de sa tête pour le bloquer et Magnus, revanchard, accrocha ses jambes à la taille de son amant avant de leurs retirer leurs vêtements d'un simple souffle de magie. Leurs sexes dressés, gorgés d'envie rentrant en contact sans qu'ils ne s'y soient préparés, les deux hommes gémirent à l'unisson. Déjà haletant, Alec se pencha pour mordiller les tétons de son compagnon qui feula de frustration en cherchant un peu plus de contact. Souriant, gémissant, agonisant de désir, Magnus laissa sa magie titiller les zones érogènes de son Chasseur d'Ombre. Au diable les précautions de Catarina sur l'utilisation de sa magie : il voulait son Alexander, et il le voulait maintenant !
- Sayang..., soupira le plus vieux avec envie, le corps brûlant, ses pupilles normalement fendues cette fois dilatées au possible.
- J'ai eu envie de toi toute la matinée, susurra le Nephilim en relâchant l'un des poignets de son homme pour glisser sa main sous sa cuisse et le maintenir.
- Alors qu'est-ce que tu attends, Chasseur d'Ombre, ronronna Magnus, joueur. Montre moi ce que tu as dans le ventre...
Soupirant fébrilement Alec plaqua une nouvelle fois ses lèvres contre celles de Magnus qui les lui mordit en le sentant le prendre avec une lenteur infinie, échauffant ses sens et ses terminaisons nerveuses. L'immortel aux yeux de chat se cambra à l'extrême et, libérant ses bras, les noua autour du cou de son amant pour avoir un point d'ancrage, ses longs doigts couverts de bagues venant fourrager les cheveux noirs du Nephilim. Les deux hommes étaient en sueurs, fébriles, prêts à exploser de désir. S'accrochant à son homme, une main sous lui pour le soutenir, Alec commença ses vas et viens sans prendre le temps de faire monter la pression. S'il avait attendu ne serait-ce qu'une minute de plus, il aurait fini par exploser comme une cocotte minutes ou se serait jeté par la fenêtre. Bloquant donc les hanches de son partenaire, le noiraud les libéra tous deux de la tension cumulée ses dernières vingt-quatre heures. La peur de se perdre mutuellement, de voir le cancer revenir, de la mort toute proche, se mêlaient étroitement à la joie, infinie et ineffable, de se sentir vivants, d'être amoureux, d'être à nouveau parents. A cette pensée, l'image de son époux avec le ventre arrondit et plein de vie s'imposant à son esprit, Alec accéléra la cadence alors que Magnus gémissait lourdement comme une boule de nerfs à vif. Il avait besoin d'être touché, son désir dressé trop peu sollicité à son goût. Serrant ses jambes à la taille de son homme et son antre autour de son sexe pour garder son équilibre, l'asiatique les repoussa du mur sans cesser de ravager la bouche de son cadet de baisers fièvreux. Alec frissonna de toute part en enlaçant son mari, ses mains se posant sur ses fesses galbées et chaudes. Comprenant le message, il titubas les yeux clos, perdu dans leur baiser, jusqu'à rencontrer une surface plane sur laquelle il allongea son cher et tendre. La table du salon, celle de la cuisine, un buffet, le bureau de Magnus, Alec se fichait de savoir où il était, tant qu'il pouvait continuer ce qu'il y faisait. Reprenant ses coups de butoir, le Chasseur d'Ombre se laissa à caresser le corps de son amant, une main sur son ventre, l'autre sur son sexe qu'il stimula au rythme de ses poussées. Sous les doigts agiles et les mains calleuses de son époux, Magnus s'abandonnait au plaisir comme rarement auparavant. Il n'y avait plus qu'Alec. Alec, son doux, son bel Alexander. Sur lui, en lui, partout. La fièvre monta encore et sa main se joignit à la sienne sur son ventre. Un bébé, ils allaient avoir un bébé. Peut-être allait-il encore tomber enceint, avec une telle frénésie, tout était possible.
A la simple pensée que son homme puisse le remettre enceint là, maintenant, tout de suite, Magnus se cambra en s'abandonnant à la jouissance, palpitant autour de son amant. Ne pouvant tenir plus longtemps face à la surstimulation que lui offrait l'immortel. Le noiraud vint dans les entrailles de son cher et tendre dans un grognement rauque, animal, mais tellement sexy que Magnus était près à jouir une nouvelle fois sans autre stimulation que le souffle hiératique de l'homme qu'il aimait. A bout de souffle, les époux s'écroulèrent comme deux poids morts, souriant béatement comme des bienheureux, hors d'haleine. Sans prévenir, le corps et l'esprit enveloppé de coton, Magnus éclata de rire en serrant Alec dans ses bras. Le noiraud se redressa pour couvrir de baiser le ventre encore plat du sorcier mais, ce faisant, son genoux rencontra une surface dure qui s'affaissa sous son poids en faisant une note. Depuis quand son genoux faisait-il de la musique ? Fronçant les sourcils, le directeur de l'Institut se redressa et écarquilla les yeux d'horreur. Il n'était pas sur la table de la cuisine, ni même sur le bureau de Magnus. Ils étaient allongés sur une surface noire, laquée, froide. Ils étaient allongés sur un piano. Or, aux dernières nouvelles, Magnus n'avait pas de piano...
- Mon chat...Je crois qu'on a un problème..., souffla-t-il en se mordant la lèvre.
- Mais non, tout va bien, ça arrive, ronronna le plus vieux comme un gros chat. Tu pourras te dégager après, c'est l'orgasme qui fait ça, tout va bien.
- Je ne suis pas coincé en toi, Magnus : on est plus à la maison !
Rouvrant les yeux, le Grand Sorcier de Brooklyn se redressa d'un bond, le désir de son amant toujours enfoui en lui. Ses yeux dorés balayèrent la pièce et il constata avec stupeur qu'ils se trouvaient dans le salon principal de l'Institut. Il n'y avait pas un bruit, rien. Rien, et ce fut bien ce qui l'inquiéta. Regardant plus attentivement, le Grand Sorcier de Brooklyn constata qu'ils n'étaient pas seuls. A côté du Portail encore ouvert, qu'ils avaient dû traverser par mégarde, se tenait nul autre que Jace, la bouche grande ouverte comme un poisson hors de l'eau, les yeux écarquillés comme ceux d'un tarsier, et le teint plus pâle qu'un vampire albinos. Le dernier Herondale était figé sur place et Magnus put voir sa rune parabatai étinceler sur son flanc droit et une tâche sombre s'étendant sur le devant de son pantalon. Alec avait sans doute dû activer sa rune par accident et le blond avait eu un orgasme au même moment que son parabatai. Plutôt que de se sentir honteux, l'immortel sentit un fous rire gronder en lui avant d'éclater subitement, le laissant pantelant et pleurant de rire sur la surface du piano. Alec, ne comprenant pas la réaction de son homme, se retourna à son tour et déglutit difficilement en voyant son meilleur ami et frère de cœur le fixer comme s'il venait de voir une armée de canard envahir l'Institut.
- Ragnor...Il...Enfin vous étiez long à venir alors je...il m'a....je suis venu voir si ça allait...
- Ah ça, on va plus que bien ! Hurla de rire un Magnus plus euphorique que jamais.
- On avait cru comprendre oui, souffla une voix amusée.
Les deux hommes, se redressant, virent toute leur famille rassemblée dans l'encadrement de la porte. Isabelle, qui venait de parler, essayait de ne pas rire à son tour, blottie dans les bras de Simon qui riait sous cape. Alec grimaça et usa de sa magie pour les rhabiller rapidement et fermer le Portail.
- Mais qu'est-ce que vous faites tous là ?!
- Jace mettait du temps à revenir, alors on est venu voir ce qu'il se passait, sourit pleinement sa cadette. Chapeau, big bro, je pensais pas que tu serais aussi sauvage !
- Si ça peut vous rassurer, Max, Rafael, Madzie et Zaya sont restés dans la cuisine avec Émeraude et les jumeaux, assura Simon en levant un pouce en l'air.
- Mais vous avez tout vu ?! S'écria encore Alec en pâlissant de plus en plus.
- Difficile de louper un tel spectacle, argua Ragnor avec un sourire en coin.
- Mon piano...vous avez violé mon piano..., gémit Jace piteusement en les houspillant d'un geste de la main pour les faire déguerpir de son instrument. Mon pauvre piano, souffla-t-il en s'allongeant face contre le couvercle pour l'enlacer.
- Jace, je ne crois pas que..., commença Magnus avant de s'interrompre lui-même. Non, oublie, trop tard...
- Le blond venait déjà de s'allonger sur le couvercle de son piano et le caressait comme pour calmer un enfant en larmes. Sa main aux doigts fins de musiciens passant sur la surface laquée, il rencontra une substance visqueuse, collante. Fronçant les sourcils, le dernier Herondale se redressa et sentit ce dont il s'agissait avant de faire une grimace comme s'il allait se mettre à pleurer. Passant son autre main, propre, sans ses cheveux pour se calmer, elle en ressortit humide. Oh non...
- Trois....deux...Un...., compta Magnus en se mordant la lèvre. Et....
- J'EN AI DANS LES CHEVEUX !! Hurla le Chasseur d'Ombre en s'enfuyant. CLARY A L'AIDE, J'EN AI DANS LES CHEVEUX ! J'AI LE SPERM DE MAGNUS DANS LES CHEVEUX !!!
- Ça te fera un super shampoing ! Assura l'immortel en gloussant. C'est du cent pour cent naturel !
S'enfuyant à toutes jambes, le Chasseur d'Ombres aux cheveux souillés se carapata à l'étage pour prendre une, non...quatre douches, au moins, et se débarrasser de cette saleté. Après ça, il n'aurait plus qu'à se laver les yeux au javel et brûler ses vêtements avec le feu céleste de Raziel. Gloussant comme un enfant fier de sa blague, Magnus porta instinctivement une main à son ventre encore plat tandis qu'Alec nettoyait le piano de sa magie qu'il maîtrisait de mieux en mieux. Enlaçant son époux pour lui voler un baiser, le noiraud observa sa famille, et plus particulièrement sa sœur. Cette dernière semblait heureuse, bien plus qu'auparavant, et le bras protecteur de Simon passé autour de sa taille fine ne faisait que confirmer qu'entre eux, depuis l'arrivée d'Emeraude, les choses allaient bien mieux. Percevant le regard de son ainé, Izzy sourit paisiblement en hochant la tête pour lui indiquer que oui, tout allait bien.
- Alors, il paraît que vous avez une bonne nouvelle à nous annoncer ? Sourit Simon, comme s'il ne venait pas d'assister aux ébats du siècle.
- Tu leur dis, ou je leur dit ? S'enquit Alec auprès de son homme.
- A toi l'honneur, Sayang, ronronna Magnus en faisant apparaître un nouveau sandwich dans sa main. Moi je meurs de faim, et toi tu en meurs d'envie ! Roh par les enfers qu'est-che que ch'est bon !
- C'est normal, qu'il mange autant ? S'enquit Clary en penchant la tête sur le côté.
- Oh oui, sourit Alec avec émotion. Ils sont deux à manger maintenant : Magnus est enceint, on va avoir un bébé !
Le petit groupe, qui venait d'être rejoint par les plus jeunes, retint son souffle et tous vinrent féliciter le couple pour l'heureuse nouvelle, chacun se prenant dans les bras les uns des autres. De leur côté, se mordant la lèvre, Madzie et Zaya échangèrent un regard hésitant avant de s'avancer vers leurs oncles et frère préférés.
- On a une nouvelle aussi, souffla la jeune Nephilim en rougissant.
- Qu'est-ce qu'il y a, trésor ? S'enquit sa mère dans les bras de son époux.
Pour toute réponse, la jeune femme prit en coupe le visage de la jeune sorcière et déposa ses lèvres sur les siennes, comme l'avait fait Alec avec Magnus, quelques années plus tôt, dans la salle des Accords, à Alicante. Les cœurs de chacun se réchauffa un peu plus encore, jusqu'à ce que le bruit sourd du corps de Ragnor tombant dans les paumes ne les sortent de leur tendre cocon. Le pauvre n'avait jamais su voir ses enfants grandir, plaisanta Magnus pour les rassurer. La vie continuait.
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Des avis, des théories ? Pourquoi Magnus mange autant, selon vous ?
A vendredi prochain !
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