🖤 Erreur - LUCIAN
« Tu n'as aucune idée de ce qu'est l'amour ici, car personne ne te porte la moindre considération. Tu es juste une foutue erreur de la nature, un fardeau qu'on traîne depuis trop longtemps. Sache que si l'on avait eu l'occasion de te liquider, ça serait fait depuis belle lurette. Tu es qu'un putain d'étranger dans notre famille, une merde sans signification, Lucian, souviens-toi bien. Personne ne va s'apitoyer sur un déchet sans valeur comme toi. »
Ces mots continuent de résonner dans ma tête à chaque coup que je porte sur le sac de boxe devant moi. Je ne suis pas sûr du nombre d'heures que j'ai passé ici, mais peu importe. Les discussions au rez-de-chaussée se poursuivent, mais je n'ai aucune envie de monter. Je ne veux pas affronter encore une fois les choix que j'ai opérés.
Peut-être que celui que je considérais comme un « père » avait raison. Pourquoi quelqu'un s'attacherait-il à moi ? Quelle valeur est-ce que je peux bien apporter à leur vie ? Peut-être que Tessa ne fait que jouer un rôle, cachant ses véritables sentiments derrière des paroles contradictoires. Ma mâchoire se serre à mesure que je frappe le sac, libérant toute ma fureur.
Je suis perdu, et la douleur est insupportable, impossible à réparer. Mais si seulement elle savait, si Tessa comprenait que chaque fois que mes yeux se posent sur elle, une lueur renaît en moi. Il me suffit de la regarder pour calmer ma colère. Mes sentiments pour cette petite brebis sont bien plus profonds que je l'aurais imaginé, et pourtant, j'ai tout gâché à cause de la haine qui m'a aveuglé. Ai-je vraiment le droit de la faire souffrir avec un homme comme moi ? Peut-être devrais-je la laisser partir une fois que tout sera réglé avec Jonas. Peut-être devrais-je l'effacer de ma vie et retrouver la froideur de l'enfoiré que j'ai toujours été. Néanmoins, quelque chose en moi me pousse à loger à ses côtés, car mes yeux ne voient qu'elle.
Je me dirige vers la salle de bain, posant brièvement mes mains sur le rebord de l'évier. Pendant quelques minutes, je reste planté devant le miroir accroché au mur, réfléchissant à tout ce qui s'est passé. Putain, qu'est-ce que j'ai été con. Si ma rage ne m'avait pas aveuglé, Andréa serait partie, je l'aurais foutue dehors. Mais non, j'ai préféré faire souffrir Tessa, et maintenant, c'est moi qui paie le prix de cette situation. J'aurais pu m'arrêter là, reconnaître que nous avions tous des torts. Comme l'a dit Tessa, les gens méritent une seconde chance, mais je ne connais pas cette émotion. Alors, j'ai fait ce que je sais faire depuis toujours : torturer le monde pour leur arracher leur dernière parcelle de bonté.
Je revois le visage ensanglanté d'Andréa, ses cris qui déchirent mes tympans. Je dois admettre que c'était plutôt jouissif. À ce moment-là, je n'avais plus de sens moral, plus de voix intérieure me disant de respecter la règle d'or. Non, je voulais simplement la détruire, et c'est ce que nous avons réalisé avec Alek et Tobias. Pendant des heures interminables, les pires sévices ont été infligés à son corps. À la fin, elle me suppliait de mettre fin à ses souffrances, mais j'ai continué jusqu'à ce que son cœur cède sous la pression, tout comme elle l'avait fait avec mon enfant en l'empoisonnant. J'aurais tout prodigué pour revenir en arrière, mais je ne peux pas, et je ne pourrai jamais l'effectuer.
Je me glisse sous la douche, laissant l'eau ruisseler sur ma peau pendant de longues minutes. Mes mains parcourent à maintes reprises les cicatrices données par mon père. Des coups de couteau, des brûlures de cigarettes, une violence sans fin. Chaque douleur subie me rappelle à quel point le monde semblait rejeter ma présence, et chaque blessure a renforcé ma résolution de devenir la pire version de moi-même. Je serre les poings et frappe lourdement le carrelage marbré de la salle de bain. Les parents devraient élever leurs enfants, pas les détruire. Ils devraient les guider vers les sommets de la confiance en soi. Je secoue la tête, puis sors en m'enveloppant d'une serviette accrochée à la rambarde en fer fixée au mur.
Arrivé devant la chambre, je pousse légèrement la porte et mes yeux s'attardent immédiatement sur son corps dénudé. Je grimace, mais je m'assois près d'elle, caressant son visage illuminé par les rayons du soleil. Sa peau d'une douceur exquise et son parfum envoûtant réveillent tous mes sens. L'envie de la prendre ici et maintenant, de lui montrer que chaque moment passé avec elle donne un nouveau souffle à ma vie me traverse l'esprit. Mais je sais que Tessa est en colère, et la patience sera ma meilleure alliée pour regagner son pardon. En ce moment, nous sommes dans un jeu du chat et de la souris, et curieusement, c'est moi qui me retrouve dans le rôle de la proie, une première.
J'apprécie observer son sommeil paisible, constatant qu'elle a enfin trouvé un répit. Ses yeux ont versé trop de larmes, son cœur a saigné à foison. Je dépose tendrement un baiser sur son front avant de me diriger vers le dressing pour revêtir un costard. Je m'habille au plus vite pour descendre dans mon bureau.
Je longe le couloir où les murs noirs reflètent mon état d'esprit, et immédiatement, le regard d'Adéla me transperce. Je reconnais cette expression et je peux lire ses pensées. Moi qui espérais éviter cette confrontation, la brune appuie son bras contre la paroi, signalant clairement que je ne passerai pas sans avoir une conversation avec elle.
— Ouais, lève les yeux au ciel, soupire-t-elle, mais putain, j'en ai marre que tu fuis.
— Si c'est pour me dire que je suis un connard, je suis déjà au courant, mais si j'étais toi, je réfléchirais bien avant de sortir ce genre de conneries, si tu ne veux pas finir dans la salle de torture, réponds-je d'une voix autoritaire.
— Oui, bah des fois, tu as besoin qu'on te remette les idées en place, Lucian. Tu n'as pas le droit de continuer à jouer les durs, c'est trop facile. D'accord, j'entends, ce qu'elle t'a caché, c'est lourd à digérer, mais putain, regarde Tessa. C'était une gamine paumée, sans repères. Bien sûr qu'elle n'a pas choisi de passer sa vie en taule. N'importe qui aurait fait pareil, moi y compris. Elle a juste compris les choses trop tard, quand elle est tombée amoureuse de toi. Tu ne peux pas lui en vouloir indéfiniment, surtout qu'elle a perdu votre enfant et doit être dévastée par les remords. Si tu as des couilles et que tu l'aimes, tu dois la soutenir, l'épauler, et pas l'enfoncer comme les enfoirés l'ont fait avec toi.
Les mains légèrement recroquevillées, j'observe Adéla, la mâchoire crispée. Une partie de moi ressent une haine intense, une pulsion violente qui désirerait lui faire avaler ses paroles, mais l'autre, plus rationnelle, me pousse simplement à l'écouter. Tout ce qu'Adéla me confesse est la pure vérité, et il me coûte de me l'avouer. Sa franchise m'atteint, non pas comme une attaque, mais identique à un réveil brutal de la réalité. Les mots qu'elle prononce résonnent dans ma conscience, mettant en lumière la nécessité de faire face à mes propres démons. Mon regard reste fixé sur elle, sans la moindre expression de défi.
— Cela n'a jamais été des agents du FBI, confié-je.
— Pardon ? s'exclame-t-elle, surprise.
— Avec Alek, on a découvert que ces mecs n'ont jamais travaillé là-dedans. C'était juste impossible qu'ils puissent détenir autant d'informations, surtout que le téléphone de Tessa ne pouvait absolument pas les contacter. Ensuite, voir des flics te tabasser sans raison ? Non, il y a un truc qui cloche, mais je n'arrive pas à trouver toutes les explications à mes questions.
Je me racle la gorge, faisant craquer chaque phalange.
— J'ai eu accès à ses mails. Elle a balancé sur nous, sur nos activités, mais bizarrement, jamais de réponse. Son dernier message a même été volontairement supprimé de la base.
— Y'avait quoi d'écrit dessus ? demande Adéla, choquée par mes révélations.
— Qu'elle préférait passer le reste de sa vie entre quatre murs d'une cellule plutôt que de trahir la seule personne qu'elle n'ait jamais aimée.
— Je vais certainement dire des conneries, mais si c'était Jonas ? Elle m'a raconté tout, sur ce qu'il lui a fait subir. Donc, se pourrait-il qu'il ait orchestré tout ça non seulement pour récupérer le gang à Tobias, te mettre hors d'état de nuire, et surtout avoir Tessa rien que pour lui ?
Le visage tendu, je m'avance vers le bureau et ordonne à Tobias de me suivre. Je ne veux pas perturber Tessa si elle venait à descendre. Cela doit rester entre Adéla, Tobias et moi. Bien que je ressente de la rancœur envers lui, il est toujours son père, et je suis conscient qu'il s'inquiète pour elle. Je vais au bar et me sers un verre de whisky, allumant une cigarette par la même occasion.
— Je n'en sais rien, lui confié-je. J'ai du mal à penser qu'il aurait la capacité d'orchestrer tout ça.
— Tu m'as bien avoué qu'il était en Pologne pour elle, alors pourquoi n'aurait-il pas tout manigancé, et ça même depuis des mois ? Peut-être que cette enflure savait déjà qui elle était dès le départ, mais a préféré la terroriser parce que ça lui manquait.
— Si tel est le cas, la situation s'avère bien plus catastrophique que je ne l'avais imaginé, soufflé-je. Jonas connaît Tessa sur le bout des doigts, ce qui implique ses faiblesses. Il n'hésitera pas à la faire endurer l'enfer jusqu'à ce qu'elle cède. En fin de compte, je me demande si emménager ici était une décision judicieuse. Peut-être qu'elle serait plus en sécurité dans notre QG, entourée de nos hommes.
Je ferme les yeux quelques instants, tirant sur ma clope pour m'imprégner d'une bonne dose de nicotine, laissant mes poumons se noyer dans les flammes de mon cauchemar. Rien que l'image de ses doigts dégueulasse sur le corps de ma petite brebis m'extirpe une grimace, et un sentiment indescriptible naît en moi. La haine, une colère immense, cherche à s'échapper de la prison que j'ai érigée. Je dois retrouver ce fils de pute, mettre la main sur lui, et lui faire endurer toutes les années de supplices qu'il a infligées à Tessa, même si je dois y égarer moi-même mon âme.
— Appelle Klemens, dis-lui de ramener son cul. J'ai installé une salle informatique, donc pas besoin de son matos.
— Qui va prendre en charge le gang ? questionne-t-elle, surprise.
— Tout est sous contrôle, souris-je. Tobias va demander à son frère le temps qu'on règle tout ça.
— Tessa est au courant que son oncle est revenu d'entre les morts ?
— Non, et justement, merci de ne rien lui dire à ce sujet. Je n'ai pas envie de la voir démolie. Déjà que je galère à réparer son petit cœur, on va attendre. Je dois d'abord lui faire part de mes projets la concernant.
Adéla passe une main dans ses cheveux bruns avant de lever un sourcil interrogateur.
— J'espère que tu vas faire les choses bien pour une fois, parce que si tu la blesses une fois de plus, c'est moi qui vais te torturer et arracher ton cœur, peste-t-elle.
— Je vais faire comme si je n'avais rien entendu, ça sera mieux pour toi.
Elle effleure mon bras en pouffant, puis s'éclipse. Quant à moi, des interrogations cruciales exigent mon attention. Suis-je réellement prêt à évincer les stigmates du passé et à goûter enfin au bonheur avec la femme dont le charme a toujours captivé mon cœur ? Un soupir de frustration s'échappe de mes lèvres, me poussant à me diriger vers le cabanon à l'extérieur de la propriété, l'endroit où je soupçonne que Tobias se trouve. Une pause s'impose pour contempler le temps, tout aussi dévasté que mes réflexions. La pluie persiste, le tonnerre gronde sous un ciel teinté de gris.
Tobias, paré d'un tablier bleu et d'un jogging, me fait arquer un sourcil. C'est bien la première fois que je l'aperçois ainsi, délaissant son costard pour adopter l'allure d'un homme polyvalent. Une touche d'amusement traverse mes pensées alors que je m'installe sur une chaise haute, discrète entre deux étagères massives débordant d'outils.
La pièce, dédiée à la menuiserie, révèle des murs en bois qui abritent des instruments ordonnés, et au centre trône un établi où Tobias, avec une concentration remarquable, modèle son œuvre. Les copeaux jonchent le sol, témoignant de son travail. Je le contemple sculpter quelque chose, mais la forme exacte échappe à mes yeux.
— Je ne suis pas en état de te faire la peau, alors tu peux dégager, déclare-t-il.
Un léger rire s'évade de moi.
— Ce n'est pas encore mon cas, rassure-toi. Quand ce sera le moment, tu le sauras, ne t'inquiète pas. Je voudrais simplement connaître l'emplacement de la tombe de ta femme.
Aussitôt, Tobias abandonne ses outils et s'avance vers moi.
— Cela ne te regarde pas, fulmine-t-il.
— J'apprécierais emmener Tessa se recueillir là-bas. J'ai entendu sa conversation avec Adéla et je pense que ça pourrait lui faire un bien fou. Je ne t'aime pas, toi non plus, mais nous partageons un point commun : son bonheur. Si je dois temporairement fermer ma gueule, je le ferai, mais accorde-moi le droit de lui redonner le sourire.
— Churchill County Cemetery. Tu trouveras facilement, annonce-t-il. Lorsque j'ai découvert qu'elle était ma fille, j'ai entrepris une quête pour comprendre son passé, avec l'espoir d'apaiser ses larmes et sa tristesse. Nos conversations se sont étendues sur des heures, et des heures. J'ai écouté ses craintes, son chagrin, et c'est là qu'elle m'a révélé l'endroit, au cas où je souhaiterais m'excuser. Je dois avouer que je n'ai pas encore eu le courage, car je suis convaincu que même là-haut, elle doit me vouer une grande haine.
Je lui adresse un signe de tête puis commence à me redresser pour partir, mais ses doigts agrippent fermement mon bras.
— J'ai accompli beaucoup de choses dans ma vie, Lucian, certaines que je ne pourrai jamais me pardonner, mais Tatjana est tout ce qui me reste. C'est grâce à elle que je suis encore là. Alors oui, j'ai infligé des douleurs à sa mère, je l'ai littéralement anéantie au point qu'elle me fuit, emportant la prunelle de mes yeux. Mes comportements passés me hantent, et je les regrette profondément chaque jour. Néanmoins, aujourd'hui, je souhaite rattraper le temps perdu. Je sais que ma fille a besoin de moi autant qu'elle a besoin de toi. Évite de répéter les mêmes erreurs que moi, car tu t'en mordras les doigts.
— Je ne...
— Oh que si, me coupe-t-il la parole. Si je t'ai accueilli alors que tu étais qu'un adolescent en manque de confiance, c'est parce que je voulais effacer la mort de ta sœur, mais aussi parce que j'ai perçu du bien en toi. Je ne t'ai pas élevé en tant que bon samaritain, je t'ai forgé à devenir mon reflet, car je souhaitais que tu suives mes pas. J'ai mal débuté, mais tu n'as jamais cessé de porter en toi, dans ton cœur, cette part de bonté que j'ai discernée dès notre première rencontre. Tu n'es pas mauvais, tu es simplement blessé et profondément meurtri. Je connais cela bien plus que quiconque, alors ne dis pas que tu n'es pas comme moi, puisque tu l'es.
Tobias marque une pause puis se recule légèrement. Son regard luit comme s'il était atteint. J'essaie de maintenir la tête haute, de lui montrer que ça ne me touche en rien, mais au fond de moi, il a raison, et c'est horrible de devoir le reconnaître.
— Maintenant, si tu veux aussi réparer tes erreurs, brise ta carapace et accepte que quelqu'un puisse t'aimer autant que moi j'aime Tatjana, reprend-il. Elle t'aime, et bien que cela me contrarie de l'admettre, parce que tu restes un sacré trou du cul, elle ne conçoit pas sa vie sans toi et serait prête à déplacer des montagnes simplement pour apercevoir les lueurs de ton cœur briller.
— Alors que dois-je faire pour qu'elle puisse me pardonner ? Quelle initiative puis-je prendre afin que ses larmes ne soient plus versées par ma faute ? Car à présent, je suis dans l'impasse, incapable d'arrêter notre chute ! fulminé-je, haussant le ton avec exaspération.
— Peut-être débuter par lui déballer tes sentiments, confesse-t-il, d'une voix posée. Tatjana a besoin d'entendre ces mots de ta bouche, de sentir que tu seras toujours présent, que ce soit dans les moments de joie ou de peine. Elle n'est pas comme tes parents, et elle ne le sera jamais. C'est ma princesse, celle qui parvient à m'offrir un avant-goût du paradis lorsque l'enfer me dévore.
Le souvenir de leurs morts me hante. Les hurlements du porc résonnent encore à mes oreilles, l'image de ma génitrice se débattant reste gravée dans ma mémoire. Je ferme les poings, inspire profondément, mais la tension est à son comble. Le choix de partager mon passé avec lui, était-ce judicieux ? Désormais, il manipule cette partie sombre de ma vie à son avantage, et cette manipulation s'avère redoutable. Secouant la tête avec amertume, je quitte la pièce, mais me retourne une dernière fois vers lui. La trahison émane des ombres, prête à poignarder dans le dos à la première occasion.
— Cela ne change rien entre toi et moi, Tobias. Lorsque j'en aurai l'occasion, ma balle trouvera sa place entre tes deux yeux, conclus-je.
— Alors, je patienterai, sourit-il.
Je me dirige vers la terrasse pour m'allumer une cigarette, un besoin impérieux, mais mon portable sonne, m'arrachant une grimace. Je prends le téléphone en main, où un numéro inconnu m'appelle.
— Oui, répondis-je, lassé.
— J'espère que tu te sens bien, parce que ça ne va pas durer éternellement, Schneider.
— Qu'est-ce que tu veux, Jonas ? m'énervé-je.
— Tu as quelque chose qui m'appartient et je compte le récupérer. Alors, je te laisse la vie sauve et tu me le rends sans encombre, sinon, je vais devoir utiliser des méthodes plus coriaces, et je suis certain que tu n'as pas envie de ça.
Je serre un peu plus fort le portable, prêt à l'écraser. Si je l'avais en face de moi, je l'anéantirais, je le détruirais jusqu'à ce que même en enfer, il se souvienne de moi.
— Viens et je te jure que je serai ton pire cauchemar, que tu me supplieras d'abréger tes souffrances ! hurlé-je.
— Tu me fais rire. C'est ma sœur qui te rend aussi stupide ou peut-être son joli petit cul que j'aimais tant frapper ou pénétrer.
— Je vais te tuer, je te promets que je vais te retrouver et arracher ton cœur, fils de pute ! vociféré-je. Tu ne toucheras plus jamais un de ses cheveux.
— J'espère que tu es préparé, parce que bientôt, Tessa sera à moi pour le restant de sa vie. À bientôt, Lucian, et embrasse-la de ma part. J'ai hâte de pouvoir poser mes mains sur son délicieux corps, conclut Jonas.
La ligne s'éteint, laissant un silence planer dans l'air. Un frisson glacial parcourt mon échine, et l'obscurité engloutit toute lueur de bonté qui persistait en moi.
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